Le malade et l’imaginaire,épisode(6)La tempête fait rage.

Nous remercions le Conseil des arts et des lettres du Québec pour son appui financier et l’aide accordée à notre ouvrage.
Le malade et l’imaginaire
Recueil de slams et poésie
Infographie et mise en page : Éditions Le Baladin
La tempête fait rage
Le soleil est rare. Il se fait tard. Le ciel ténébreux est tout noir.
Il ne fait pas très beau.
C’est la mutinerie.
Les matelots en sanglots abandonnent le paquebot.
À tour de rôle, ils quittent le navire et se jettent à l’eau.
J’ai appris qu’il n’y avait qu’une fine pellicule entre la transition
de la belle à la bête.
Le passage au naufrage
de cadeau à fardeau, méconnaissable!
Comme Bob Marley après sa chimio.
Je suis le capitaine
d’un navire qui chavire, Madame,
Le britannique, le Titanic, c’est mon bateau.
En avant toute, car en haute mer
il n’y a plus vraiment de marche arrière.
C’est comme à la boxe, on fait face avec la face, le pif, le museau.
Tous les coups sont permis en bas de la ceinture; en haut.
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Il n’y a pas d’arbitre ici,
s’il y en a un, tu ne le verras point.
Il est transparent, non présent
il roupille profondément dans un coin il fait dodo.
Il n’y a pas de 12 rounds non plus Il paraît que c’est pour la vie.
Après tout, le malade n’est qu’un vulgaire client pour le marchand de la maladie.
7 jours sur 7, 24 h sur 24 h
on fait dans l’infini
« Attend la recherche », qu’on me dit. Si la recherche cherche encore
moi, j’ai déjà trouvé, enfin!
J’ai mon idée, tu sais.
Einstein avait dit qu’un problème sans solution était un problème mal posé. Si la prémisse de départ est biaisée bonne chance pour trouver le fruit dans l’artichaut!
Ici, les vagues sont comme des buildings, le genre que tu vois sur Internet avec tempête et ouragan.
Mais quand tu es dedans,
au début terrifié, le sang figé,
tu feras le saut.
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Mais après, tu feras une magnifique danse à contre sens, avec des trots, quelques pirouettes, de jolies petites galipettes et de jolis petits galops.
Tu sortiras ta planche, malgré la hanche
pas toujours étanche.
Tu tendras vers le vrai pour esquiver le faux.
D’après les bla bla, les nombreux commérages, les ragots, il paraît que cette embarcation ne restera pas à flot.
J’ai souvent la chienne!
Dans ma quête, la tempête me guette comme un baston de regards à travers les persiennes.
L’issue est risquée, voire incertaine. Quand l’océan réclame ta peau
et fait des siennes
Quand la peur de la peur devient mienne Quand les icebergs présents sont légion Innombrables par centaines.
Comme disait le poète supplicié
Mansur Al Hallaj :
« J’ai une âme, il faut bien qu’elle périsse ou qu’elle s’élève ».
Karim jallal
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