Personnellement, après une blessure à la cheville en 2008, j'ai complètement transformé ma foulée, passant d'une attaque talon classique à une foulée avant-pied. Depuis, ma progression n’a jamais cessé. Cette transition a littéralement changé ma vie, car elle m'a ouvert les yeux sur l'importance capitale de la posture et de la technique, non seulement en course à pied, mais aussi dans tous les aspects de la vie. Que ce soit en dormant, en étant assis ou debout, chaque posture compte. En marchant ou en courant, notre foulée, la coordination de nos chaînes musculaires et la précision de leur activation jouent un rôle clé. Maintenir une posture optimale et une technique maîtrisée permet de réduire les impacts inutiles, d'améliorer notre économie de course, et de préserver notre santé globale. En course à pied, l'économie de mouvement est primordiale. Une technique inadéquate qui n’absorbe pas les chocs, qui désaligne les articulations ou qui déséquilibre le poids du corps, entraîne une surconsommation d’énergie. Les impacts trop élevés ne se limitent pas à abîmer les articulations : ils affectent aussi les organes, comme le système digestif, et même la moelle osseuse située dans des os comme le tibia et le fémur, où se produit la majorité de nos cellules sanguines. Ces impacts excessifs peuvent également comprimer les nerfs, perturbant les signaux envoyés aux muscles et provoquant des crampes, parfois sans aucun lien avec l’alimentation. Sans une foulée adaptée, la course à pied devient un processus **catabolique**, où nous détruisons davantage notre corps que nous ne le renforçons. Les muscles s’épuisent, la posture se détériore. Par exemple, en penchant vers l’avant depuis la cheville (et non depuis le bassin), on évite de comprimer le diaphragme, ce muscle essentiel à la respiration, et on optimise l’apport en oxygène nécessaire à l’effort. Une mauvaise technique respiratoire, comme l’utilisation excessive des muscles intercostaux ou de la nuque, limite l’efficacité de la respiration et augmente inutilement la fatigue. De plus, une attaque talon réduit l’activation du soléaire, un muscle clé qui agit comme une « seconde pompe » pour faciliter le retour sanguin vers le cœur. Sans lui, le cœur est contraint de travailler plus dur, battant plus rapidement pour compenser ce manque d’efficacité. Enfin, nos orteils jouent un rôle fondamental dans la stabilité et la propulsion. Le gros orteil contrôle la pronation et la poussée, tandis que les autres stabilisent la supination, harmonisant les contractions des muscles stabilisateurs et des moteurs principaux. Une foulée qui néglige ces éléments expose à des blessures récurrentes : entorses, tendinites, lésions des ménisques, syndrome de Morton, et bien d’autres encore. Transformer sa foulée et sa posture n'est pas un chemin facile. Beaucoup disent : « Je veux juste courir », sans réaliser que la réflexion et la pratique sont nécessaires avant de chausser ses baskets. Cela demande un réapprentissage. Réduire son volume de course de 6 heures par semaine à 30 minutes pour consacrer le reste du temps à perfectionner sa technique peut être mentalement difficile. Malheureusement, 95 % des gens abandonnent, préférant investir dans des chaussures ultra-amorties, des vêtements de compression ou d'autres accessoires, ou se tourner vers des alternatives comme le vélo ou la randonnée. Pourtant, même à 50 ans, il est possible de transformer sa foulée et de courir proprement jusqu’à 80 ans. Des exemples comme Tommy Hughes, qui a couru un marathon en 2h30 à 60 ans, ou Ludovic Pommeret, vainqueur de la Hardrock à 49 ans, montrent que tout est possible. À 40 ou 50 ans, un coureur n’est pas encore « fini ». Avec deux années d’investissement pour travailler votre posture et votre foulée, vous pouvez atteindre des sommets insoupçonnés, tout en courant de manière durable et saine. Qu'en pensez-vous ? 😊 Levi
J'ai mis un an à l'époque de la mode du minimalisme, pour passer de l'attaque talon (avec syndrome TFL, supinatrice), grace aux chaussures zero drop (inov, altra). Il est vrai qu'il y a moins de blessure avec l'attaque médio pied. La seule chose que j'ai eu : tendinites ischio/séances trop intenses, et fissure calcanéenne (trop de km). J'essaie de revenir à l'attaque talon pour confirmer que j'allais plus vite avant, mais j'ai beaucoup de mal et je ne suis plus toute jeune non plus
Un peu surprenant ce genre d'analyse sur la technique de course en 2024. Les études montrent que l'attaque talon n'est pas vraiment plus pathogène qu'une foulée médio ou avant-pied. C'est plutôt la cadence trop faible ou le pied qui atterrit trop loin devant le centre de gravité du coureur qui va être problématique. Et franchement, chez les coureurs d'endurance, qui court vraiment avec une foulé avant pied. Ca reste la marge de la marge et ce meme au plus haut niveau.
La science, dans des domaines comme l’alimentation, le sport, la périodisation ou la santé, montre souvent des résultats qui ne reflètent pas pleinement la réalité. Les découvertes évoluent constamment, et ce qui est considéré comme un consensus aujourd’hui peut être remis en question demain. Prenons un exemple concret : si, dans un avenir proche, un moniteur de lactate sans aiguille devient accessible au grand public, cela pourrait bouleverser toute la compréhension actuelle de l’entraînement basé sur le lactate. Des décennies de recherches risquent de devenir obsolètes en un clin d’œil. En regardant de plus près la physiologie et l’anatomie, il est clair que l’attaque talon est une technique difficilement soutenable sur plusieurs décennies, surtout avec des volumes élevés de course. Certes, les super chaussures de 2024, avec leurs mousses innovantes et leurs plaques en fibre de carbone, rendent les impacts moins traumatisants à court terme. Cependant, il suffit de regarder l’histoire récente des chaussures épaisses introduites par Hoka au début des années 2010 : bien que promettant un meilleur amorti, elles ont aussi entraîné des blessures, non pas immédiatement, mais après 10 à 20 ans d’utilisation. C’est ici que réside le problème majeur : il n’existe aucune étude à long terme, sur 20, 30 ou 40 ans, qui examine les conséquences de telles pratiques. Zéro. L’expérience typique est la suivante : vous courez en attaque talon pendant 20 ans. À 40 ans, vous abandonnez pour passer au vélo. À 50 ans, vous développez une arthrose aux genoux ou une dégradation des disques L4 et L5. C’est une réalité observable 9 fois sur 10, mais elle n’apparaît jamais dans les études de laboratoire, souvent limitées à quelques jours ou semaines d’observation. De plus, une grande partie de la recherche actuelle est sortie de son contexte. Prenons, par exemple, l’analyse de la foulée de Kilian Jornet lors de l’UTMB à l’époque : on rapportait une répartition de 60 % sur l’avant-pied et 40 % sur le talon. Mais cette analyse omet un point crucial : il marche sur certaines montées, et en descente raide, de petits pas amènent naturellement à poser le talon. Ces données ne reflètent pas la course à pied proprement dite, mais plutôt la marche et la descente technique. Pourtant, elles ont été présentées comme des conclusions générales, ce qui est trompeur. En résumé, la science du sport, bien qu’indispensable, manque parfois de perspective à long terme et souffre d’un contexte limité. Il est donc essentiel de remettre en question certaines pratiques et de s’appuyer sur une compréhension plus globale et réaliste de la physiologie humaine.
Pour avoir une cadence élevée il faudra nécessairement avoir une foulée medio ou avant pied, car sur une attaque talon on aura plus de temps de contact au sol et une cadence plus faible à fortiori. Je vois difficilement possible 180ppm en attaque talon
@@axelanceau1140 En parlant de biomécanique, il est tout à fait possible de courir avec une cadence de 180 ou plus. Beaucoup de marathoniens, notamment en Afrique du Nord, courent avec une cadence élevée tout en attaquant avec le talon. Les Kényans et les Éthiopiens, en revanche, donnent souvent l'impression visuelle de courir avec une attaque talon, en grande partie à cause des chaussures épaisses qu’ils utilisent. Cependant, si l’on ralentit les images, on constate qu’ils attaquent généralement avec le médio-pied. Lorsqu’ils courent avec des chaussures comme les Takumi ou les anciennes Adizero, ils sont clairement sur l’avant-pied. Dans tous les cas, au lieu d’utiliser la récupération naturelle permise par le mouvement du talon derrière et l’énergie élastique du tendon d’Achille, une cadence élevée combinée à une attaque talon nécessite une bien plus grande sollicitation des contractions musculaires. C’est également pour cette raison que l’on observe de belles performances avec des chaussures en carbone : ces dernières corrigent en partie ce défaut.
Personnellement, après une blessure à la cheville en 2008, j'ai complètement transformé ma foulée, passant d'une attaque talon classique à une foulée avant-pied. Depuis, ma progression n’a jamais cessé. Cette transition a littéralement changé ma vie, car elle m'a ouvert les yeux sur l'importance capitale de la posture et de la technique, non seulement en course à pied, mais aussi dans tous les aspects de la vie.
Que ce soit en dormant, en étant assis ou debout, chaque posture compte. En marchant ou en courant, notre foulée, la coordination de nos chaînes musculaires et la précision de leur activation jouent un rôle clé. Maintenir une posture optimale et une technique maîtrisée permet de réduire les impacts inutiles, d'améliorer notre économie de course, et de préserver notre santé globale.
En course à pied, l'économie de mouvement est primordiale. Une technique inadéquate qui n’absorbe pas les chocs, qui désaligne les articulations ou qui déséquilibre le poids du corps, entraîne une surconsommation d’énergie. Les impacts trop élevés ne se limitent pas à abîmer les articulations : ils affectent aussi les organes, comme le système digestif, et même la moelle osseuse située dans des os comme le tibia et le fémur, où se produit la majorité de nos cellules sanguines. Ces impacts excessifs peuvent également comprimer les nerfs, perturbant les signaux envoyés aux muscles et provoquant des crampes, parfois sans aucun lien avec l’alimentation.
Sans une foulée adaptée, la course à pied devient un processus **catabolique**, où nous détruisons davantage notre corps que nous ne le renforçons. Les muscles s’épuisent, la posture se détériore. Par exemple, en penchant vers l’avant depuis la cheville (et non depuis le bassin), on évite de comprimer le diaphragme, ce muscle essentiel à la respiration, et on optimise l’apport en oxygène nécessaire à l’effort. Une mauvaise technique respiratoire, comme l’utilisation excessive des muscles intercostaux ou de la nuque, limite l’efficacité de la respiration et augmente inutilement la fatigue.
De plus, une attaque talon réduit l’activation du soléaire, un muscle clé qui agit comme une « seconde pompe » pour faciliter le retour sanguin vers le cœur. Sans lui, le cœur est contraint de travailler plus dur, battant plus rapidement pour compenser ce manque d’efficacité.
Enfin, nos orteils jouent un rôle fondamental dans la stabilité et la propulsion. Le gros orteil contrôle la pronation et la poussée, tandis que les autres stabilisent la supination, harmonisant les contractions des muscles stabilisateurs et des moteurs principaux. Une foulée qui néglige ces éléments expose à des blessures récurrentes : entorses, tendinites, lésions des ménisques, syndrome de Morton, et bien d’autres encore.
Transformer sa foulée et sa posture n'est pas un chemin facile. Beaucoup disent : « Je veux juste courir », sans réaliser que la réflexion et la pratique sont nécessaires avant de chausser ses baskets. Cela demande un réapprentissage. Réduire son volume de course de 6 heures par semaine à 30 minutes pour consacrer le reste du temps à perfectionner sa technique peut être mentalement difficile. Malheureusement, 95 % des gens abandonnent, préférant investir dans des chaussures ultra-amorties, des vêtements de compression ou d'autres accessoires, ou se tourner vers des alternatives comme le vélo ou la randonnée.
Pourtant, même à 50 ans, il est possible de transformer sa foulée et de courir proprement jusqu’à 80 ans. Des exemples comme Tommy Hughes, qui a couru un marathon en 2h30 à 60 ans, ou Ludovic Pommeret, vainqueur de la Hardrock à 49 ans, montrent que tout est possible. À 40 ou 50 ans, un coureur n’est pas encore « fini ». Avec deux années d’investissement pour travailler votre posture et votre foulée, vous pouvez atteindre des sommets insoupçonnés, tout en courant de manière durable et saine.
Qu'en pensez-vous ? 😊
Levi
Merci à vous deux 😊
J'ai mis un an à l'époque de la mode du minimalisme, pour passer de l'attaque talon (avec syndrome TFL, supinatrice), grace aux chaussures zero drop (inov, altra). Il est vrai qu'il y a moins de blessure avec l'attaque médio pied. La seule chose que j'ai eu : tendinites ischio/séances trop intenses, et fissure calcanéenne (trop de km). J'essaie de revenir à l'attaque talon pour confirmer que j'allais plus vite avant, mais j'ai beaucoup de mal et je ne suis plus toute jeune non plus
J'ai pré commandé les semelles Striv, suis curieux d'analyser mes appuis
Est-ce que Arnaud a un avis sur ce type de produit ?
est ce qu'on pourrait avoir une vidéo imagée du pied qui explique la bonne foulée ?
Un peu surprenant ce genre d'analyse sur la technique de course en 2024. Les études montrent que l'attaque talon n'est pas vraiment plus pathogène qu'une foulée médio ou avant-pied. C'est plutôt la cadence trop faible ou le pied qui atterrit trop loin devant le centre de gravité du coureur qui va être problématique. Et franchement, chez les coureurs d'endurance, qui court vraiment avec une foulé avant pied. Ca reste la marge de la marge et ce meme au plus haut niveau.
La science, dans des domaines comme l’alimentation, le sport, la périodisation ou la santé, montre souvent des résultats qui ne reflètent pas pleinement la réalité. Les découvertes évoluent constamment, et ce qui est considéré comme un consensus aujourd’hui peut être remis en question demain. Prenons un exemple concret : si, dans un avenir proche, un moniteur de lactate sans aiguille devient accessible au grand public, cela pourrait bouleverser toute la compréhension actuelle de l’entraînement basé sur le lactate. Des décennies de recherches risquent de devenir obsolètes en un clin d’œil.
En regardant de plus près la physiologie et l’anatomie, il est clair que l’attaque talon est une technique difficilement soutenable sur plusieurs décennies, surtout avec des volumes élevés de course. Certes, les super chaussures de 2024, avec leurs mousses innovantes et leurs plaques en fibre de carbone, rendent les impacts moins traumatisants à court terme. Cependant, il suffit de regarder l’histoire récente des chaussures épaisses introduites par Hoka au début des années 2010 : bien que promettant un meilleur amorti, elles ont aussi entraîné des blessures, non pas immédiatement, mais après 10 à 20 ans d’utilisation.
C’est ici que réside le problème majeur : il n’existe aucune étude à long terme, sur 20, 30 ou 40 ans, qui examine les conséquences de telles pratiques. Zéro. L’expérience typique est la suivante : vous courez en attaque talon pendant 20 ans. À 40 ans, vous abandonnez pour passer au vélo. À 50 ans, vous développez une arthrose aux genoux ou une dégradation des disques L4 et L5. C’est une réalité observable 9 fois sur 10, mais elle n’apparaît jamais dans les études de laboratoire, souvent limitées à quelques jours ou semaines d’observation.
De plus, une grande partie de la recherche actuelle est sortie de son contexte. Prenons, par exemple, l’analyse de la foulée de Kilian Jornet lors de l’UTMB à l’époque : on rapportait une répartition de 60 % sur l’avant-pied et 40 % sur le talon. Mais cette analyse omet un point crucial : il marche sur certaines montées, et en descente raide, de petits pas amènent naturellement à poser le talon. Ces données ne reflètent pas la course à pied proprement dite, mais plutôt la marche et la descente technique. Pourtant, elles ont été présentées comme des conclusions générales, ce qui est trompeur.
En résumé, la science du sport, bien qu’indispensable, manque parfois de perspective à long terme et souffre d’un contexte limité. Il est donc essentiel de remettre en question certaines pratiques et de s’appuyer sur une compréhension plus globale et réaliste de la physiologie humaine.
Pour avoir une cadence élevée il faudra nécessairement avoir une foulée medio ou avant pied, car sur une attaque talon on aura plus de temps de contact au sol et une cadence plus faible à fortiori. Je vois difficilement possible 180ppm en attaque talon
@@axelanceau1140
En parlant de biomécanique, il est tout à fait possible de courir avec une cadence de 180 ou plus. Beaucoup de marathoniens, notamment en Afrique du Nord, courent avec une cadence élevée tout en attaquant avec le talon.
Les Kényans et les Éthiopiens, en revanche, donnent souvent l'impression visuelle de courir avec une attaque talon, en grande partie à cause des chaussures épaisses qu’ils utilisent. Cependant, si l’on ralentit les images, on constate qu’ils attaquent généralement avec le médio-pied. Lorsqu’ils courent avec des chaussures comme les Takumi ou les anciennes Adizero, ils sont clairement sur l’avant-pied.
Dans tous les cas, au lieu d’utiliser la récupération naturelle permise par le mouvement du talon derrière et l’énergie élastique du tendon d’Achille, une cadence élevée combinée à une attaque talon nécessite une bien plus grande sollicitation des contractions musculaires. C’est également pour cette raison que l’on observe de belles performances avec des chaussures en carbone : ces dernières corrigent en partie ce défaut.