Le roi et le déshonneur des familles

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  • Опубліковано 16 кві 2018
  • À la fin de l’Ancien Régime, les familles recourent au roi afin d’obtenir la détention «pour correction» de l’un des leurs. L’usage familial de la lettre de cachet se développe parmi les bonnes familles dans les provinces et même parmi le peuple à Paris. L’exemple comtois montre que l’incarcération est conçue comme un moyen commode de couper court aux agissements d’un individu qui pourraient causer le déshonneur de sa famille et de mettre fin à des conflits profonds. Jeanne-Marie Jandeaux s’inscrit dans la lignée des travaux d’Arlette Farge et de Michel Foucault sur les lettres de cachet de famille parisiennes et l’intervention de l’État royal dans les affaires familiales. La richesse des archives de l’intendance de Franche-Comté permet de reconstituer la procédure, marquée par la mobilisation de l’administration royale, depuis son sommet à Versailles jusqu’au subdélégué sur le terrain, et de découvrir un quotidien familial éprouvant et le destin douloureux d’individus sacrifiés sur l’autel de l’honneur et des intérêts supérieurs de la famille.
    Jeanne-Marie Jandeaux, archiviste paléographe (prom. 2008) et directrice du service commun de la documentation de l’université de Franche-Comté, présente son ouvrage «Le roi et le déshonneur des familles. Les lettres de cachet pour affaires de famille en Franche-Comté au XVIIIe siècle», publié aux éditions de l'École (déc. 2017), avec André Burguière, spécialiste de l’histoire sociale, démographique et culturelle de la famille (XVIe-XIXe siècle).
    La conférence s'est déroulée le 9 avril 2018 à l'École des chartes.
    En savoir plus : www.chartes.psl.eu/fr/actualit...

КОМЕНТАРІ • 6

  • @JhgffjPoubelle
    @JhgffjPoubelle 2 роки тому

    Comme une présentation de thèse, une soutenance et un cours magistral et un livre... Bravo Mme Jandeaux, vous êtes captivante dans votre exposé. Merci au Collège d'avoir mis à disposition du vulgus ce cours, cette conférence, cette démonstration de maîtrise du sujet. Et même à 1'41" on s'attend à ce que cela continue... Merci, merci.

  • @brancourtvincent6999
    @brancourtvincent6999 3 роки тому

    Une superbe conférence ! Le duo entre la docteure et son directeur atteint la perfection ! Merci !

  • @leroidesgueux
    @leroidesgueux 6 років тому +2

    merci pour cette superbe prestation
    un an plus tard
    je revois cette video un an aprés l'avoir vue , qu'elle excelente et captivante prestation
    merci merci
    j'hallucine aussi de n'y voir qu'un seul commentaire , le mien

  • @charleseffegeache9472
    @charleseffegeache9472 3 роки тому

    Conférencière remarquable et complicité touchante des 2 intervenants.

  • @lysetchrysantheme7228
    @lysetchrysantheme7228 3 роки тому +1

    très belle conférence, avec un beau travail archivistique
    mais il fut noter une grande ignorance du fait religieux (les prêtres exorcistes existent toujours par exemple, et la possession ne saurait être un sujet civil), un certain anachronisme quant à l'arbitraire (qui est surtout être arbitre et était souvent très juste en pratique, comme ils le reconnaissent d'ailleurs) et au patriarcat (tendance à forcer le trait de cruautés dont on aimerait avoir les détails... un père n'est pas un tyran par nature ni un mari ) à mettre en perspective des situations juridiques en pays païen (en chine, au Japon, en rome antique, dans tous les pays paiens en général, quand la famille se faisait justice, on ne "détenait' pas à ses frais la personne en question, on le zigouillait, tout simplement, voire on l'amputait) et au vingtième siècle avec les divers totalitarismes certainement très procéduriers et pas dutout arbitraire mais à la justice douteuse. Arrêtons de faire semblant de croire que nous vivons mieux aujourd'hui que hier...
    Notons aussi un manque de description de la condition généralement bonne des "prisonniers" à mettre en vis-à-vis de crimes parfois "énormes" qui leur aurait valu la potence sans l'intervention des lettres de cachet.