Alfred Elkoubi, déporté de France au camp d’Auschwitz-Birkenau
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- Опубліковано 1 гру 2024
- Alfred Elkoubi est âgé de 18 ans lorsqu’il est arrêté à la suite d’une dénonciation avec une de ses sœurs, Marie, et son père Ichoa. Après un interrogatoire au siège de la Gestapo marseillaise, ils sont incarcérés à la prison des Baumettes puis transférés à Drancy. Les Elkoubi sont déportés par le convoi 74 parti le 20 mai 1944 du camp de Drancy à destination du camp d’Auschwitz-Birkenau. A leur arrivée, Alfred est séparé de sa famille dans le chaos. Il est sélectionné pour le travail et il passe par plusieurs kommandos physiques : pousser des wagonnets remplis de pierres, creuser des canalisations, porter des sacs de ciment d’un wagon à un hangar en courant. Les journées se rythment autour des appels, des sélections mais aussi de la solidarité entre déportés. Le 17 janvier 1945, Alfred est évacué par une marche de la mort. Il est chargé dans un wagon à ciel ouvert qui passe par l’Allemagne, la Tchécoslovaquie et l’Autriche. Il réussit à s’échapper du train et est recueilli par un gardien de voie et sa femme. Cependant, le gardien, par peur des représailles, alerte les gendarmes. Alfred est remis aux SS et envoyé au camp de Mauthausen. Il est ensuite transféré aux camps de Gusen I et Gusen II où il travaille dans des tunnels. Le 5 mai 1945, il est libéré par les troupes américaines. Alfred est placé dans un hôpital militaire où il passe quinze jours inconscient. A son réveil, il est rapatrié en France. Après un passage à l’hôtel Lutetia et à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, il rejoint Marseille où il retrouve tous ses frères et sœurs. Ses parents ne reviennent pas de déportation. Alfred témoigne de sa survie dans les camps dans divers établissements scolaires.
Ce témoignage a été recueilli par le Mémorial de la Shoah en 2004.
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Alfred Elkoubi, deported from France to the Auschwitz-Birkenau camp
Alfred Elkoubi was 18 when he was arrested with one of his sisters, Marie, and his father Ichoa following a denunciation. After interrogation at the Marseille’s Gestapo headquarters, they were incarcerated at the Baumettes prison and then transferred to Drancy. The Elkoubi family were deported on convoy 74, which left the Drancy camp on May 20, 1944, bound for Auschwitz-Birkenau. On arrival, Alfred was separated from his family in the chaos. He was selected for work and passed through several physical kommandos: pushing waggons filled with stones, digging pipes, carrying cement bags from a wagon to a shed on the run. The rhythm of the day revolved around roll calls and selections, but also solidarity between deportees. On January 17, 1945, Alfred was evacuated on a death march. He was loaded into an open-air wagon that passed through Germany, Czechoslovakia and Austria. He manages to escape from the train and is taken in by a track keeper and his wife. However, for fear of reprisals, the guard alerted the gendarmes. Alfred was handed over to the SS and sent to the Mauthausen camp. He was then transferred to the Gusen I and Gusen II camps, where he worked in the tunnels. On May 5, 1945, he was liberated by American troops. Alfred was placed in a military hospital, where he spent a fortnight unconscious. When he woke up, he was repatriated to France. After a spell at the Hotel Lutetia and the Pitié-Salpêtrière hospital, he returned to Marseille, where he was reunited with all his brothers and sisters. His parents did not return from deportation. Alfred testifies to his survival in the camps in various schools.
This testimony was collected by the Mémorial de la Shoah in 2004.
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