Passionnant ! Merci Thomas, M. Lahire et toute l'équipe de la Tronche ! Merci de m'avoir remémoré pourquoi j'avais fait une licence de socio... Je vais m'y replonger grâce à vous. Bisous si ça vous convient ;)
Excellent merci beaucoup. Ayant fait une licence de sociologie il y a 7 ans j'ai vécu ces murs épistémiques et j'en ai souffert. Pourtant ça m'a énormément apporté dans ma construction intellectuelle et politique. On étudiait Lahire d'ailleurs. Bref content de voir que la discipline évolue vers plus de congruence grâce à ce chercheur notamment. Big up.
C'était passionnant, c'est un vrai régal de vous entendre converser et de découvrir des esprits qui ont cette capacité de donner l'impression d'une simplicité qui n'entache en rien la profondeur du propos.
Merci et bravo d'abord d'avoir enfin pu produire un contenu sur ce sujet. C'était intéressant mais j'ai vraiment regretté que, à peu près à chaque fois qu'on parlait de scientificité, M. Lahire donnait des exemples venus, finalement, d'autres disciplines. Sinon, mais bon ce n'est pas si grave, j'ai regretté justement le malheureux exemple des planètes "toutes différentes les unes des autres" car les principales lois de l'astronomie ont été définies par Copernic, et surtout Kepler, puis Galilée et Newton, bien avant qu'on ait les moyens de distinguer vraiment les planètes entre elles à part par leurs couleurs. D'une certaine manière, c'est justement parce que les planètes se ressemblaient toutes (en fait, avant les sondes de la seconde moitié du XXe siècle) qu'on a pu envisager des lois universelles. Avec l'être humain, on sait d'avance que tous les individus sont différents.
Voici des tentatives de repères dans cette vidéo : introduction ; 4:35 B. Lahire ; 5:30 grandes lignes de la sociologie ; 14:55 critères de science ; 42:06 Les structures sociales ; nature humaine ; convergences ; 53:50 grands faits ; 1:19:05 rapports parents/enfants, croyances et pratiques magico-religieuses, langage humain, les morts, les rites ; 1:44:00 les espèces ; 1:45:00 ce livre maintenant ; 1:57:45 critiques reçues par la sociologie ; 2:04:55 perception / politique ; 2:09:30 science, imposture, donner les références-données ; 2:14:56 idées à retenir : lois et consensus à découvrir. [remarque : comparer c'est habituellement envisager d'une part les ressemblances, d'autre part les différences].
J'avais acheté "Les structures fondamentales des sociétés humaines" mais je n'avais encore pris le temps de le lire vu le pavé. Ce live m'a donné super envie de le faire, ce sera ma lecture d'été ! Merci M. Lahire (et merci Thomas)
J'étais impatient d'entendre cette émission. Je ne pensais pas que j'apprendrais le décès de Frans de Waal, un grand éthologue que je venais de découvrir. Et je suis tout à fait d'accord sur les accusations d'anthropomorphisme à côté de la plaque. On accumule beaucoup de retard sur les connaissances en se vautrant dans cet argument parce que notre société souhaite pouvoir continuer à traiter l'humain comme une exception en tout point davantage que l'envisager dans sa similitude au reste du vivant. Merci !
Super émission très inspirante, merci beaucoup à Bernard Lahire, à Thomas et toute l’équipe pour ce moment qui est mon format préféré chez La Tronche en Biais … même si je suis aussi très fan des autres 😎
Bon sang de bon soir ! C'est passionnant, bien que je ne connaisse pas le sujet. Et cet intervenant ! Un régal sur la chaîne ! C'est un réel plaisir que d'écouter ce monsieur.
Très intéressant sujet que je ne m'attendais pas apprécié autant. À mon avis, ce tronche en live étais un peu long. Le sujet étant complexe et finalement peu connu, j'ai peur d'avoir perdu des informations. Cela dit, il était très pertinent. Merci pour votre travail.
Passionnant ! Ayant fait des études en sciences humaines et même un peu de recherche, je peux témoigner qu'on ne vous pousse jamais à tenter de dégager des lois. Si vous esquissez un début de développement inductif en ce sens, on vous dit que vous sautez trop vite aux conclusions, que vous faites du structuralisme sans le savoir, et qu'il faut se contenter de décrire avec précision.
J ai fait sciences eco, il y a fort longtemps, et ce sujet me taraude beaucoup depuis. Cette video a repondu a toutes mes questions. Peu sont ceux qui peuvent se vanter que leur T.e.b les rendent plus intelligents.
Fascinant ! L’impression de vivre en direct l’émergence d’une nouvelle dimension de la sociologie, une nouvelle étape dans le développement de cette science
Objectivement j'en doute. Je pense au contraire que son ouvrage ne va rien révolutionner à la pratique de la sociologie et ne sera que très peu discuté sérieusement dans les cercles des chercheurs. Mais bon nous verrons bien dans le futur, pour ma part je doute que son ouvrage révolutionne quoi que ce soit.
Échange très enrichissant. J'ai souffert pendant 2 ans au lycée dans les cours de Sciences Economiques et Sociales parceque notre professeur n'en avait plus rien à faire... Je n'ai donc, jusqu'à ce jour, pas saisi la nature des sciences sociales. Merci ❤❤
Sociologie et biologie Sociologie n'est pas culture 5:36 histoire de la sociologie Auguste Comte 15:24 critères définissant une science 23:40 lois sociales 28:21 différence entre social (division du travail, langage...) et culturel (enseignement, apprentissage ...) 28:42 culture permet d accélérer l adaptation plus rapidement que la sélection génétique naturelle. 38:29 sciences expérimentales et sciences de l'observation. 46:59 les outils créént des cultures proches 53:57 5 grands faits 54:00 cinq grands faits biologiques qui orientent la sociologie. 54:50 bébé humain né prématuré, et est élevé par tout village, a cause de la division du travail et de la culture !!! Plus efficace que l évolution génétique,la culture permet une adaptation plus rapide que les mutations génétiques. Culture rôle des grands parents. Exemple entendu fossile de fémur cassé soudé qui montre l entraide collective. Role des grands parents dans la culture. Pour cela qu'on valorise les anciens aînés vs les cadets. Pas de saisonnalité pour la reproduction crée de la socialité entre les hommes et les femmes. Posture debout a modifié la forme des bassins, combiné avec un gros cerveau conduit à une forte mortalité à la naissance des mères et bébés qui créént de la socialité. 1:40:00 Greabet Éthologie
Oh merci ! Je suis une science socialeuse passionnée par l'éthologie, et j'ai été frustrée à l'uni de ne pas pouvoir puiser dans les deux sciences lors de mes questionnements plutôt anthropologiques à vrai dire. Merci !
Un des gros obstacles à l'affirmation des sciences sociales en tant que domaine proprement scientifique je pense que c'est le caractère politique derrière. On le voit bien avec des sciences naturelles et techniques, on a l'exemple très classique de la remise en cause de "la Terre centre du monde" mais on peut aussi citer un phénomène très actuel avec le dénigrement des sciences du climat. Les conclusions de ces disciplines, bien que descriptives en premier lieu, obligent à une forme de prescription : après mûre étude du réel, on se rend bien compte que certaines politiques conduisent dans le mur.
Je ne vois pas le problème à être scientifique et militant pour le coup. Et il existe des dizaines de textes qui vont dans ce sens pour en légitimer l'action. Mais on est d'accord, certaines politiques nous conduisent dans le mur. D'où la nécessité d'être militant.
@@hugoferin6728 Ah non mais moi j'irais meme plus loin, pour moi etre scientifique et "apolitique" c'est se cacher derrière son petit doigt, mais malheureusement c'est une posture très répandue et surtout médiatiquement y'a cette idée imposée que sciences et politiques ne doivent pas se mélanger. J'étais peut etre pas clair dans mon commentaire, mais quand je dis que le caractère plus directement politique d'un domaine scientifique est un obstacle, je veux dire un obstacle au sens où les scientifiques de ce domaine rencontrerons plus de résistance dans la publication et la médiation de leurs travaux
Merci la TeB d'avoir invité Bernard Lahire. 11:23 L'économie n'est pas une science. L'économie est un art, comme le droit ou la politique. Il ne peut exister de "science de la valeur", c'est un non-sens. La "valeur" est de l'ordre de la prescription social, si elle n'est pas subjective. Ce qui n'empêche pas "la valeur" d'être un objet d'étude. Parce qu'analyser le comportement d'un individu ou d'un groupe : l'échange, le don, la production matériel etc., c'est de la psychologie, de la sociologie, de l'anthropologie... et in fine de la philosophie (politique et du droit)... Donc, j'avoue ne pas véritablement comprendre son argument... Il existe un Prix Nobel ! Ah oui, et en Littérature et en Paix aussi... Pourtant, il ne me semble pas qu'ils s'agissent là de sciences. Si on considère que "la science n'est qu'un certain univers de propositions, provenant de quelque travail que ce soit, travail dans l'ordre systématique duquel un certain univers d'objets vient à être déterminé", alors tout travail d'analyse et de classification devient du même coup une science... La philatélie, la critique littéraire, l'architecture... Pour qu'une discipline soit considérée comme une "science", cela implique, à mon sens, que son objet d'étude ne doit pas être un phénomène strictement culturel, c'est-à-dire qu'il ne doit pas être entièrement crée, façonné par l'homme, il nécessite d'être adossé à un phénomène naturel qui en dépasse les contingences. Par exemple, la psychologie s'attache à la physiologie (jusqu'à la biologie). L'histoire à des faits sociaux ou naturels, dont les phénomènes passés sont agencés de telle sorte à ce qu'ils correspondent exactement aux vécus concrets... Au final, on intègre à tort, le droit et l'économie dans les sciences sociales. Alors qu'on ne devrait les traiter seulement comme des champ d'étude dans le domaine social et culturel, à l'instar de la théologie ou la psychanalyse. Je suis peut-être trop positiviste sur ce point, du reste, je suis ouvert au dialogue. Après, évidemment, les sondages ne reflètent pas grand chose, si ce n'est la pauvreté intellectuelle des masses.
À quel moment on peu dire qu’il n’est pas possible d’étudier un phénomène social à partir du moment où il serait le résultat d’une production « purement humaine » … lisez des travaux en shs plutôt que de dire n’importe quoi …
@@hugoferin6728 Vous n'avez rien compris, c'est malheureux... Déjà, je prends en considération la distinction de Lahire entre « social » et « culturel ». Ce qui est « social" n'est pas nécessairement propre à l'« humain ». « La distinction entre le social - qui fixe la nature des rapports entre différentes parties composant une société : entre les parents et les enfants, les vieux et les jeunes, les hommes et les femmes, entre les différents groupes constitutifs de la société, entre « nous » et « eux », etc. - et le culturel - qui concerne tout ce qui se transmet et se transforme : savoirs, savoir-faire, artefacts, institutions, etc. -, trop souvent tenus pour synonymes par les chercheurs en sciences sociales, sachant que les espèces animales non humaines ont une vie sociale mais pas de vie culturelle en comparaison avec l’espèce humaine, qui combine les deux propriétés. » Aussi, je n'ai jamais dit qu'il n'était pas possible « d'étudier » un phénomène culturel, je dis seulement que cela n'est pas de la science. La science ne peut pas se fonder sur un objet dont les éléments qui le constitue sont en relation immédiate aux valeurs humaines, et dont l'existence n'est assuré qu'en vertu de l'application de ces valeurs. C'est la raison pour laquelle la politique, l'art, le droit ou l'économie ne sont pas des sciences. Quand bien même, il relève de la technique, d'un savoir ou savoir-faire. C'est à partir d'un caractère récurrent, permanent et inviolable de la loi qu'on peut être en mesure de juger scientifiquement. Pour le dire simplement, si la loi est « scientifique », elle s'applique en tout temps et en tout lieu à l'identique. Lorsqu'il dit que le monde naturel lui aussi est changeant, se transforme est vrai, mais ces transformations sont le produit de lois qui restent toujours les mêmes. Son existence transcende notre connaissance de celle-ci. La gravité existait avant que Newton ne l'a découvre. Sinon, et bien, il y aurait véritablement un problème dans l'unité de la science. Il ne faut pas oublier que la théorie n'est jamais, au regard des faits, qu'une simple hypothèse; il faut se tenir prêt à la modifier lorsque le traitement de l'information fait apparaître des incompatibilités. Pour reprendre un exemple qui me semblait faux, donné par M. Lahire dans la vidéo, à propos de la permanence de la loi naturelle, - c'est l'exemple qu'il donne sur l'origine de l'univers, où il n'explique pas toute occurrence comme une répétition à l'identique dans le temps. Il n'y a pas de loi dans l'univers qui s'est créée. La transformation résulte de l'application d'une même loi dans des conditions différentes. Comme lorsque vous lancez un dé, il peut tomber sur différents chiffres selon les conditions dans laquelle le lancé est effectué, mais le fait qu'un « dé soit lancé » ne change pas, il est Un en regard des « différentes façon de lancer un dé et des conditions extérieurs (la surface sur lequel le dé retombe, etc.) ». On voit dans ce cas précis que l'Unité c'est l'homme, puisque c'est lui qui détermine les conditions dans laquelle les lancés sont effectués. Quant à la phrase : "il n’est pas possible d’étudier un phénomène social à partir du moment où il serait le résultat d’une production « purement humaine »" prise au sens littéral, elle est une tautologie. Puisque toute production humaine est culturelle, y compris la science. La production humaine ne consiste qu'à modifier un produit naturel selon une finalité culturelle. Ps : "lisez des travaux en shs" C'est gentil, mais je ne fais que ça...
@@oddwoke4206 Dans votre premier commentaire vous ne faite que répéter la caricature que fait Lahire des chercheurs en SHS. Bien évidement que l'écrasante majorité des chercheurs définissent les concepts qu'ils utilisent. Votre propos est d'une caricature étouffante. Qui êtes vous pour définir ce qui fait science ou non ? Je suis fasciné par votre propos "La science ne peut pas se fonder sur un objet dont les éléments qui le constitue sont en relation immédiate aux valeurs humaines, et dont l'existence n'est assuré qu'en vertu de l'application de ces valeurs. C'est la raison pour laquelle la politique, l'art, le droit ou l'économie ne sont pas des sciences. " - comment peut on écrire cela sans se dire directement que son propos est tellement à contre courant des shs. Encore une fois en quoi votre injonction se vérifierait ? Votre vision des sciences s'appuie sur l'approche popperienne des sciences. Il me semble que vous devriez vous cultiver sur les autres approches épistémologiques qui réfléchissent à définir ce qui produit la scientificité des shs. Je reste toujours éffaré par les gens comme vous qui jetez des milliers de travaux de recherche d'un revers de main par pure dogmatisme et qui (souvent d'ailleurs du fait de biais idéologiques) du fait que les travaux que vous critiquez (ou ne lisez tous simplement pas) ne vont pas dans votre sens. On peut étudier les phénomènes sociaux humains, tout en ayant un avis sur ces derniers, ne vous en déplaise. Le fait de ne pas produire de "loi" ne remet pas en cause la scientificité des shs. Elle à bon dos "l'unité de la science". Franchement je doute que vous soyez un lecteur assidus de travaux en shs vu vos propos. Respectez les travaux des chercheurs et ne vous imposez pas comme un garant de la "science" que vous n'êtes pas.
@@hugoferin6728 Qu'est-ce que vous me racontez ? Arrêtez de me prêter des intentions et des choses que je ne dis pas. Comment déduisez-vous de mon commentaire que les "chercheurs ne définissent pas les concepts qu'ils utilisent." ? Quelle caricature de Lahire serais-je ? 1) "en quoi votre injonction se vérifierait ? " Parce que c'est le cas des sciences naturelles. L'objet de la physique n'est pas tiré des valeurs des hommes. Ce que les valeurs humaines déterminent en science physique, c'est l'approche, son caractère technique (parce qu'intégré historiquement à la société - les organisations conceptuelles se sont constituées elles-mêmes en relation - à vrai dire changeante - avec le processus de la vie sociale), mais le fait étudié dénote une existence en dehors de toute connaissance humaine, le fait - en tant qu'acte ou phénomène - possède une existence indépendante. Il n'y a pas de science là où un objet peut être et ne pas être à la fois. Autrement dit, il n'y a pas de science, là où il n'y pas de nécessité. Ce qui est le cas sur le plan des valeurs humaines. Si le jugement porté sur les données de l'expérience et leur intégration dans les systèmes élaborés par l'entendement sont en règle générale considérés comme allant de soi et font l'objet d'un remarquable consensus à l'intérieur d’une société donnée, cette harmonie entre la perception et la pensée d'une part, et entre les monades, c'est-à-dire les sujets individuels de la connaissance d'autre part, n'est pas un hasard métaphysique ou simple aléatoire. L'empire de la raison naturelle, du common sense, pour lequel il n'y a pas de mystère, et le consensus général dans les domaines sans rapport immédiat avec les luttes sociales - comme, les sciences de la nature - résultent du fait que le monde d'objets sur lequel porte le jugement est dans une grande mesure le produit d'une activité déterminée par la même pensée qui permet à l'individu de reconnaître et de comprendre le monde : la philosophie de Kant exprime ce fait dans une perspective idéaliste. Sur ce point science sociale et science naturelle se rejoignent. 2) "son propos est tellement à contre courant des shs" En quoi serait-ce un problème ? 3) "Votre vision des sciences s'appuie sur l'approche popperienne des sciences" Pas du tout, mon approche est celle de la théorie critique. J'aimerais bien que vous m'expliquiez pourquoi vous estimez cela... Je n'ai jamais invoqué le vérificationnisme, le principe de réfutation ou autre. 5) "Je reste toujours éffaré par les gens comme vous qui jetez des milliers de travaux de recherche d'un revers de main par pure dogmatisme et qui (souvent d'ailleurs du fait de biais idéologiques)" Comment n'êtes-vous pas effaré de vous-même dans ce cas... Vous, qui, balayez mon jugement sans émettre le moindre contre-argument, ce qui pourrait m'indiquer au moins le point de votre critique ? On dirait juste que vous vous opposez pour vous opposer. D'ailleurs, je ne rejette pas les travaux de recherche en économie, en droit etc., qui ont une valeur (un critère de vérité) dans leur domaine spécifique. Je dis seulement que ce n'est pas de la science. Une loi qu'elle soit de l'ordre de la physique ou de la sociologie reste une loi. Elle demeure la même qu'elle soit les circonstances, et notre connaissance de ses lois. C'est un invariant qui ne relève pas du domaine culturel. On pourrait se poser la question de pourquoi M. Lahire n'a pas cité Herbert Spencer ou Georg Simmel en fondateur de la sociologie. Si l'on suit la philosophie de Simmel, il apparaît nécessairement que l'objet du droit ou de l'économie, c'est la croyance. Pour tout ce qui relève du culturel, le pouvoir politique se reconnait comme principe de toutes les relations. Devant l'unité d'un tel raisonnement, la distinction entre Dieu et l'homme se réduit à n'être plus que ce qu'une raison impassible en faisait déjà depuis la première critique d’Homère. En tant que souverains de la nature, le dieu créateur et la raison organisatrice se ressemblent. L'homme ressemble à Dieu par sa souveraineté sur l'existence, par son regard qui est celui d'un maître, par le commandement qu'il exerce. Ce n'est pas pour rien que Simmel disait « Si l'on veut donc qu'il y ait une science dont l'objet soit la société et rien d'autre, elle ne voudra pas étudier autre chose que ces actions réciproques, les modes et les formes de socialisation. » Elle ne s'intéresse donc pas aux valeurs directement, mais aux formes d'organisations dont on pourrait rassembler sous un même concept, et finalement sous une même loi lorsqu'elle s'exerce de façon identique à des sociétés différentes... 6) "les travaux que vous critiquez (ou ne lisez tous simplement pas) ne vont pas dans votre sens" Lesquels ? En effet, je n'ai pas tout lu, mais c'est un sujet qui m'intéresse. 7) "Le fait de ne pas produire de "loi" ne remet pas en cause la scientificité des shs." Je n'ai jamais dit ça. 8) "Franchement je doute que vous soyez un lecteur assidus de travaux en shs vu vos propos" Doutez, c'est votre droit. « Dans leur réflexion, les hommes se voient comme simples spectateurs, comme participants impliqués passivement dans un immense devenir historique qu’il est possible de prévoir, mais non de dominer. Ils ignorent la nécessité comprise comme nécessité des événements que l’on détermine soi-même, et ne connaissent que celle des événements dont on peut avec probabilité prévoir l’occurence. Et quand ils admettent l’imbrication du vouloir et du penser, de l’intuition et de l’action, […] ils y voient seulement la marque d’une complexité de l’objet, dont il y a lieu de tenir compte. […] Le sujet, lui, tire toujours son épingle du jeu : il n’a d’autre intérêt que la science. L’hostilité qui sévit actuellement dans la vie publique à l’encontre de la théorie est en fait dirigée contre l’activité révolutionnaire liée à la présente critique. Dès que l’on ne se borne plus à constater et à ordonner selon des catégories aussi neutres que possible, c’est-à-dire indispensables à la praxis de la vie dans les formes actuellement données, on voit poindre de la résistance. » 9) "Respectez les travaux des chercheurs et ne vous imposez pas comme un garant de la "science" En quoi manquerais-je de respect pour les chercheurs en affirmant que tout travail de recherche n'est pas scientifique ? A quel moment, me suis-je posé en "garant de la science" ? J'exprime seulement ce que j'estime être un fait essentiel.
@@oddwoke4206 C'est vous qui expliquait que vous reprenez les propos de Lahire sur la définition de "culture/sociale" tel que présenté par Lahire dans cet entretien. Je rappel que son propos me semble plus que caricaturale au regard de la réalité de la recherche dans l'usage de ces termes. 1 - Et alors ? Pourquoi le fait que cela soit le cas pour certaines disciplines imposerait cela à d'autres ? Encore une fois, vous êtes convainque qu'on ne peut pas faire de science en traitant de fait politique (donc en soit à peu près tous ce qui régit le monde social) ... c'est factuellement faux. Je suis heureux d'apprendre que les phénomènes étudiés par les shs existent .... Effectivement, les choses existent indépendamment de l'avancé de nos connaissances dessus ... super. Encore une fois vos propos sont caricaturaux et font comme si on ne pouvait faire de sciences des phénomènes sociaux, c'est ridicule. 2 - Bah c'est un problème dans le sens où son propos n'est pas perçut comme pertinent par les chercheurs de cette discipline ... ce qui ne veut pas dire que son propos n'a pas d'intérêt ou de valeurs, mais qu'objectivement si l'écrasante majorité des personnes considèrent son propos comme n'ayant pas spécialement d'intérêt cela doit poser question. Ou alors on se fou du consensus. Je ne dis pas qu'il faut jeter son propos mais le contextualiser au regard ce qu'en disent ses paires, ça me semble quand même important. 3 - Parce que votre propos me semble reprendre la logique popperienne des sciences - d'où votre refus de qualifier les SHS de sciences. J'ai du mal à saisir comment vous pouvez vous dire proche de la "théorie critique" pour le coup vu vos propos sur les shs. 4 - Mais ce n'est pas moi qui à des propos aussi caricaturaux que "on ne peut pas faire de sciences de quelque chose qui est produit par l'homme culturellement" ... Que voulez vous que je réponde à quelque chose d'aussi caricaturale ? Mais à vous écouter, on ne peut pas faire de science si on ne définirait pas de loi générale ... ça n'a pas de sens. Les shs n'ont pas vocations (elles peuvent tenter de le faire) à faire des grandes lois générales nous permettant de comprendre le monde social. La sociologie analyse des phénomènes sociaux dans un contexte donné. Que certains puissent tenter de ressortir des lois générales ou des modèles transposables est très bien mais cela n'enlève en rien le caractère scientifique des travaux qui n'ont pas cette visée. 5 - J'ai quand même l'impression, mais peut être que je me trompe, que vous ne lisez pas spécialement les enquêtes contemporaines en sociologie (pour ne citer que la discipline que je connais le mieux). Après bon on peut jamais lire tous ce qu'on souhaite, mais ça me pose problème quand on nie la scientificité de ces travaux. 6 - C'est ce que vous sembliez sous entendre. Je ne vous ai pas compris alors. Dés lors pour vous, c'est uniquement les objets d'études de ces disciplines qui empêche ces disciplines d'êtres des sciences ? 8 - Vos propos me font cette sensation. Mais bon peut être qu'une dire qu'un travail de recherche en science sociale ne soit pas de la science ça ne doit pas être un manque de respect j'imagine. Ni une disqualification. Mais bon, j'avoue avoir des doutes.
Vous trouverez sur YT, une quantité de vidéos sur son livre magistral "les structures fondamentales des sociétés humaines", celle, par exemple, de la librairie Mollat est excellente.
L’astrophysique est une science expérimentale dans la mesure où l'observation est un expérience. On ne peut pas mettre un astre dans une situation spécifique, mais un théorie peut prédire qu'en observant un grand nombre d'astres (l'experience) on observera tel résultat statistiquement significatif (ou pas). De façon similaire, l'évolution prédis qu'en creusant suffisamment souvent, on trouve des ossements s'inscrivant dans un arbre évolutif et pas de lapins dans des couches à -500Ma. Me semble t'il
l'observation n'est pas une expérience sinon on ne pourrait pas les séparer en deux étapes distinctes dans la méthode scientifique, et faire la différence entre l'observation et l'experience n'est pas forcément chose aisée
Je viens de finir une licence en sociologie et je peux témoigner du sectarisme de la discipline. Il est impossible d'évoquer les liens avec la psychologie et encore moins avec la biologie sans être accusé de biologiser les faits sociaux et d'être suspecté de racisme. Même en précisant que l'on ne parle absolument pas des affres sociobiologiques racistes c'est impossible. Comme si l'être humain avait une séparation nette entre son corps, son esprit et ses actes. Depuis ma L1 j'affronte mes chargés de TD à ce sujet. Un seul chargé de TD avec une éducation plus anglophone avait accepté de m'en parler discrètement après les cours comme s'il s'agissait de magie noire. Je n'ai pas besoin d'expliquer ma joie de voir sortir cet ouvrage de monsieur Lahire. Il était temps ! Comme monsieur Durand j'ai eu beaucoup de mal à comprendre qu'un sujet aussi évident n'ait pas été abordé avant. Il y a du chemin à faire.
Qu'est-ce que tu entends par "sectarisme" stp ? Comment ça c'est impossible d'évoquer des liens avec la psychologie en sociologie ??? Vis à vis de la biologie aussi c'est faux, t'a largement des travaux qui vont dans ce sens, mais il est normal d'être critique de ces discours quand on est en SHS au regard de l'histoire de ce genre de discours. Le social et le biologique sont infiniment lié, dire le contraire c'est ne rien connaître au SHS. Mais quand on connait les délires biologisants de certains il est normal d'avoir un regard critique sur ces discours et ces prises de positions. (je me demande bien comment t'a pus être suspecté de racisme, peut être qu'il faut te remettre en cause ou tenter de mieux comprendre les phénomènes de racialisations). Excuse nous mais c'est pas un étudiant en Licence qui va révolutionner la discipline .... Dire ta joie sur ce livre c'est bien, mais sache qu'il n'est absolument pas reconnus comme pertinent au sein de la discipline. Et encore une fois c'est pas les gens de la Teb, ni toi, ni sont publique qui allait révolutionner une science que vous ne produisez même pas. D'où l'intérêt qu'il y aurait eu ici à faire un débat entre deux personnes pouvant réellement échanger sur ce sujet. La Teb n'est clairement pas qualifié pour juger de la pertinence ou non des attaques de Lahire contre les méthodes des SHS. Épistémologie c'est sérieux et on choisit pas le discours d'un auteur parce qu'il rentre dans les idées qu'on se fait de ce que devrait être telle ou telle discipline scientifique.
Pour une critique complète de l'ouvrage "Au commencement était" de Graeber et Wengrow : ua-cam.com/play/PLU4FEuj4v9eBWP22ujafheoEejbQhPAdl.html&feature=shared
Ça fait quelques mois que je suis la chaîne et je fais partie de la communauté silencieuse, en général. Ici, je sors du mutisme pour souligner la grande qualité de ta chaîne et des intervenants interrogés. Ton travail assidu, riche, intelligent et varié contribue à établir et consolider mon esprit critique. Merci ❤❤❤
Il me semble que M. Bernard Lahire n'a pas parlé du potentiel aspect auto-agissant des sciences sociales, donnant lieu à des prophéties auto-réalisatrices ou auto-destructrices, car les discours des sociologues ont un impact sur la société. Cela pourrait jouer non pas sur la scientificité mais sur l'effective production d'une compréhension des sociétés.
l'invité est passionnant. L'envie de lire son livre que déclenche cette TEL n'est pas le moindre bénéfice de cette vidéo les conséquences sociologiques du fait que, dans un nombre croissant de cultures humaines , la révolution contraceptive donne aux femmes le monopole du choix reproductif ont elles fait l'objet d'études ? Pourquoi occulter le fait que dans les sociétés modernes, les grand-mères ont eu accès aussi fréquemment que les grand-pères à des études universitaires , et que leur rôle dans la transmission culturelle n'est pas négligeable ? la part des déterminismes biologiques dans le fonctionnement des sociétés/ la part des déterminismes sociologiques dans la gestion des déterminisme biologiques : on ne peut pas dire :"vous avez 4 heures" . Je crois qu'il en faudrait beaucoup plus.
Pour moi, l'image de la sociologie comme discipline peu scientifique vient surtout du manque de culture scientifique chez certains pratiquants. Une preuve de ça serait l'expérience Sokal Squared où des études bidon ont été publiées en passant le comité de relecture par les pairs sans difficulté. Évidement, ça ne veut pas dire que la SHS ne sera jamais une science à la hauteur de la physique, mais pour l'instant, il faut être honnête, on n'y est pas encore.
Certes mais même la physique n'est pas à l'abri de ses dérives. Je te conseille si tu ne les connais pas de regarder les vidéos de Bobby Broccoli sur les affaires Jan Hendriks, Bogda, ou du Dr Hwang. On parle là de sciences "ultra dures" comme les mathématiques, la chimie, la génétique. Et pourtant on est pas loin du hoax de Sokal (qui ne visait pas tant à critiquer la sociologie qu'un certain usage philosophique de concepts importés de la physique). Donc si on juge la science à l'aune de ses dérives humaines trop humaines, je crains que rien ne soit de la science. Ou alors il faut admettre que la science est un sport de combat où nous devons rester sans arrêt en mode critique 😊. Là où je te rejoins c'est que l'histoire des sciences est l'histoire de la distinction peogressive de certains champs du savoir par rapport à la philosophie (on pourrait élaborer mais bon, pas la place). Plus une science s'est émancipée tardivement et plus elle demeure influencée par le mode de pensée - et de la construction du savoir - de la philosophie. D'où peut-être ce sentiment que la physique, par exemple, est plus scientifique que la sociologie car elle a développé depuis plus longtemps ses propres outils et cadres. Mais il fut une époque, pas si lointaine, où l'on développait des concepts physiques à partir de conceptions philosophiques du monde (et je ne parle même pas d'Aristote mais c'est encore très présent jusque Newton inclus). Vaste débat.
@@Haytidaho 100% d'accord avec toi. C'était le sens de mon propos. Et j'ajouterais que ça impacte aussi beaucoup la formation reçue par les chercheurs formés moins récemment.
Bah oui il n'existe d'ailleurs aucun exemple en science dite dure de "l'expérience Sokal Squared" .... Soyez sérieux 5 minutes. C'est vrai d'ailleurs qu'on peut comparer l'analyse des phénomènes sociaux et les phénomènes physiques, c'est d'une pertinence à toute épreuve.
@@hugoferin6728 des études faites par des scientifiques qui n'existent pas, sur des sujets qui devraient déjà faire lever un sourcil à n'importe qui et acceptées par des journaux respectés qui n'ont pas de conflits d'intérêts avec l'auteur de l'article ? Je demande à voir. Je n'ai jamais parlé de comparer des résultats de physique avec des résultats de sociologie. Mais la méthode scientifique est ce qui fait que la science est de la science, et le respect de cette méthode peut s'évaluer dans toutes les disciplines.
59:14 Quoi !!! Ce n'est pas parce que vous faites des tartes à des petits enfant qui n'existent pas qu'il va falloir que je les emmènent à la pêche ? Désolé, c'est mon côté je ne comprend pas grand chose au sujet, mais ce passage m'a fait sourire alors je sociabilise par un commentaire afin de rassembler ceux qui comme moi se sentent galvanisé par une référence à Kaamelott. ^____^
Mon avis : certaines questions (notamment toutes celles evoquées par le Pr Lahire) sont d'un intérêt certain et mérite qu'on s'y penche avec toute la scientificité nécessaire. Neanmoins, la majorité des sociologues et de etudes sociologiques que je connais sont bourrée de conclusions attives, de prises de position politique, d'absence de comprehension des outils statistiques ... Bref à mes yeux le sociologue lambda subit un terrible effet denning krugger et est tout en haut de la montagne de l'ignorance.
On appréciera un avis mesuré de quelqu'un qui semble connaître tous des recherches en sociologie, des méthodes de travail et des conclusions de recherches. C'est d'un ridicule. Ayez la décence de respecter les uns et les autres, surtout quand vous n'êtes assurément pas capable de juger la pertinence ou non des travaux que vous "critiquez". Désolé d'avoir d'avantage fois aux sociologues pour juger le travail scientifiques des autres sociologues que d'une personne sur UA-cam.
@@hugoferin6728 ça sent le réflexe de caste d'un étudiant en sociologie. Merci pour ton avis mais je m'en badigeonne le nombril avec le pinceau de l'indifférence.
@@benji775 parler de "réflex de caste" quand je répond à un commentaire qui crache sur les études en sociologie d'une manière grossière et caricaturale me fait doucement marrer. T'a jamais du faire de shs de ta vie et t'oses remettre en cause le travaille des dizaines de milliers de chercheurs de la discipline. Mais bon tu représentes bien le discours d'une parti du public de la Teb. Des ignorants en shs qui se permettent de donner leurs avis de PMU sur des études qu'ils ne lisent même pas.
Le plus drôle dans toutes ces discussions passionantes sur la philo, qui la remettent sans cesse en question (de manière argumentée) c'est que pour pouvoir avoir lieu, elles doivent évoluer dans un corpus philosophique. Que la philo ait donné naissance aux sciences devrait, rationnellement, questionner nos outils épistémiques.
C’est passionnant mais une pub toutes les 7 minutes, pour un entretien de haute volée comme ça, c’est un peu rude 😅. Y a-t-il un autre moyen de vous suivre ? Un podcast 🤩?
@bourdivin78 J'utilise Brave qui régulièrement cesse de fonctionner quand Google s'énerve et reprend le dessus… Alors sur mon tél, le réflexe d'utiliser l'app UA-cam est encore bien engrammé, pour parler comme les scientologues O : ! Mais je le signalais aussi à toutes fins utiles sachant que pas mal de personnes pouvant être intéressée par ce genre de sujet ne sont pas familières des adblockers, et pas assez habituées à l'informatique pour pouvoir se lancer (au hasard : ma maman).
ça me fait penser à ce qu'a connu la psychologie avec le développement des neurosciences et de l'informatique. Les modèles computationnels qui en ont résulté, comme les modèles connexionnistes, ont complètement révolutionné la psychologie cognitive et plus largement la société. edit : et la psychologie n'a pas disparu ^^
Très consensuel Lahire. Si consensuel et diplomate que la TEB en reste mutique. Je me suis bien amusé. En même temps, difficile de nier quelques évidences du type « le petit dom est fragile longtemps et nécessite beaucoup d’attention sociale » ou encore « homo sapiens » (mais pas que) ne vit pas solitaire dans la jungle. Le fameux animal social. Ou encore « oui, il y a une nature humaine, homo est bipède et respire azote et oxygène » (les guillemets sont interprétatifs) On se demandera un moment mais qu’est-ce qui amène Lahire à venir vendre son livre sur le site You Tube de l’église de zézétologie ? Mais là on comprend que tout Lahire qu’il est, il ne saurait déroger aux prédéterminations d’intérêts de classe, une grande loi dont il n’a pas parlé mais qui régi toute société avec surplus social. Or le propre des intellectuels universitaires occidentaux être d’être en permanence contradiction objective entre le résultat de leurs travaux et leurs intérêts personnels.
Attendez les gars.... La présence de la religion partout sur terre est dû à notre peur de la mort... Ok.... Mais c est aussi partout une légitimation des dominations (nobles, castes genre ancêtre ect.....) que fait on de la constance de la domination dans nos sociétés. Et pour ceux qui s interresse a et au pourquoi (possible) de la domination masculine cf françoise Héritier
Non pas vraiment, c'est compliqué : - "Et l'homme créa les dieux" Pascal Boyer (la version BD est superbe). - "Au bord des mondes" Mohamed Amer Meziane (pas très accessible, sinon lire les travaux de Talal Asad dont un livre est publié à la même maison d'édition).
J'ai suivi, il y a bien longtemps, la filière "Maturité scientifique" en Suisse (équivalent du Bac). Il me semble, déjà à l'époque, avoir été une personne intéressée par un grand nombre de sujets, donc cela aurait dû aiguiser ma curiosité. Pourtant, je ne me souviens pas avoir entendu parler de sociologie pendant l'ensemble de mon cursus scolaire. Mais peut-être qu'il y avait de la sociologie dans d'autres filières, et que je ne me suis pas rendu compte. "Fun fact" , sur les deux ans où nous avions eu de la philo, nous avions parlé de Freud durant au moins un semestre ! Si l'occasion m'est donnée de discuter avec un-e prof de lycée ou avec un-e élève de filière scientifique (ou d'autres filières, pourquoi pas), je tâcherai de me souvenir de poser la question de ce qu'il en est à présent. D'après ce que je sais, les programmes du lycée sont maintenant davantage "à la carte". Alors, je me demande si la sociologie fait partie des choix de cours disponibles. Merci pour cet entretien de haut vol !
Nan ya pas de socio dans les filières gymnasiales. Il faut certaines écoles pre professionnelles pour avoir ça. J'avais par contre eu de la chance d'avoir une prof d'anglais sociologue qui nous a fait un mix des deux, ofricieusement.
@@RedB3aronch Je m'étais dit que les choses avaient peut-être évolué. Mais, malgré la multitude de « réformes » scolaires, y a visiblement pas grand-chose qui bouge. Bah, il faut croire que la socio n'est pas jugée utile pour les futur-e-s employé-e-s de la finance, de l’horlogerie, de la biotech, des pharmas et autres multinationales ... Par contre, c’est toujours réjouissant de lire qu’il reste des profs qui en font un peu plus (ou différemment) que le « minimum syndical ». En plus, je me dis que le fait de parler d’un sujet concret, au sein de l’apprentissage d’une langue, ça doit être bien plus motivant. Et encore davantage, si la thématique traitée donne matière à débat. Merci pour vos éclaircissements.
Super intéressant !! Merci pour cet entretien. Petite coquille vers 26:00, "la loi de la gravité, c'est ce que l'on ne voit pas. Un mouvement rectiligne et uniforme, on peut le théoriser mais on ne peut pas le voir.". Petite confusion entre l'inertie (mouvement rectiligne et uniforme) et la gravité, qui elle est observée.
Si l'on accepte au préalable le fait que la science se départisse du transcendant et réduise l'être à la matière, alors en vertu de l'unité de la science et du principe atomique qui veut que les phénomènes microscopiques déterminent les phénomènes macroscopiques, il résulte logiquement une hiérarchie des disciplines scientifiques en fonction de l'objet qu'elles se donnent d'étudier et de son positionnement dans les degrés d'assemblage de la matière. Au sommet de cette pyramide, la physique règne en maître, qui se promet d'étudier la matière jusqu'à en épuiser l'exploration microscopique. C'est uniquement dans l'incomplétude de la science physique, dont les lois déjà exhumées sont d'une efficacité redoutable mais restent loin d'une compréhension absolue de l'être, que la biologie peut exister en tant que discipline autonome, tout comme les sciences sociales ne peuvent s'épanouir que dans les carences des connaissances biologiques. Mais plus une discipline se situe au pied de la pyramide des sciences, plus elle a le devoir de rester humble dans ses prétentions explicatives et de toujours garder à l'esprit la supériorité épistémologique des disciplines qui s'attelent à déchiffrer les éléments plus petits qui composent son objet d'étude, et de s'imposer d'inclure dans ses travaux les lois qu'elles dégagent. Quant au sommet de la pyramide, son devoir d'humilité consiste à n'oublier jamais la vanité de sa quête d'une vérité universelle, noble objectif théorique en pratique inatteignable. Merci à Monsieur Lahire de rétablir l'église au cœur du village.
J'avais avant de regarder cette émission la conviction que tous les sociologues étaient des charlatans. J'en ressort avec l'idée que tous les sociologues sont des charlatans sauf un, ou que M. Lahire n'est pas un vrai sociologue.
@@aurelianobuendia549 Non, ça va. Ce qu'il dit tient plus de l'éthologie que de ce que racontent d'habitude les sociologues, d'où mon questionnement. Mais ça n'enlève rien à l'utilité de la filière sociologie à l'université : masquer une partie du chômage des jeunes dépourvus de formation opérationnelle.
@Ryan-e9e Tu vois je trouve que ce personnage est un bon exemple de ce que je critique, même si au fond il est bien plus caricaturale que la majorité des gens avec qui j'ai pus échanger sous cette vidéo.
@bourdivin78 non pas du tout, les oulemas sont plutôt des savants du droit ... islamique en l'occurrence. Expert du texte coran et sunna, des jurisprudences et capable d'en émettre de nouvelles.
Très bon sujet ! Si je peux me permettre, je souhaiterais vous proposer mon aide pour vous permettre d'avoir des visuels générés par la main de l'Homme et non par l'IA.
Sur la question de la politisation de la sociologie, il est évident que parler de "déterminants sociaux" est rattaché à la gauche, et en allant à l'encontre des préjugés de droite (méritocratie, égalité de droit et de fait...) qui nient les déterminants sociaux, évidemment que la sociologie est liée à ce qu'on appelle vulgairement "la gauche". La sociologie ne peut pas ne pas faire de politique, puisque expliquer la société c'est, si nécessaire, démontrer la fausseté des préjugés politiques et sociaux.
Ou alors, en regardant dans l'autre sens. La gauche prend ses position sur la meritocratie , par exemple, prcq la science a un certain discours dessus ?
@@noammaterne6426 On peut le voir de cette manière oui, mais une position intellectuelle, une idée ou juste un vocabulaire spécifique ont une place dans le champ politique. Parler de "classe sociale", c'est comme le dit Lahire, scientifiquement correct et attesté, mais c'est aussi politisé. Aucun texte de loi par exemple ne prend en compte le concept de "classe sociale", même les instituts étatiques comme l'INSEE ne l'utilisent pas et préfèrent parler de "catégories socio-professionnelles". En utilisant ce concept de classe sociale, manié par la gauche et rejeté par la droite politique, la sociologie se place donc dans le champ politique avec une position spécifique
La socio est contaminé par l'idéologie et le militantisme. Il faudrait faire une sociologie des sociologues. Le bouquin de Lahire est un pavé dans la mare qui fait un bien fou. C'est un travail de synthèse admirable! Merci pour cet entretien
Qu'est-ce que vous en savez ? Vous vous basez sur quoi pour dire cela ? Qu'elle serait l'idéologie qui "contaminerait" la sociologie ? En quoi est-ce grave de militer quand on fait de la science ? Comme si la sociologie de la sociologie n'existait pas. Vous êtes un ignorant qui croyez inventer l'eau chaude.
@@hugoferin6728 L'idéologie constructiviste. Ce lyssenkisme qui rejette les faits quand ils font obstacles à l'idéologie qu'on défend. « Voilà, je suspecte, la raison pour laquelle la gauche a rejeté la pensée darwinienne. Elle anéantit le Grand Rêve de la gauche : la perfectibilité de l’humain » comme dit Peter Singer. Et ce n'est pas pour rien que la première partie du livre de Lahire est consacrée aux réticences idéologiques des sociologues.
@@hedi9221 Ah oui vous n'avez manifestement pas de culture en sciences sociales. J'aimerai bien vous voir définir "l'idéologie constructiviste" qu'on rigole ensemble de vos ignorances. Oh le darwinisme sociale ... on en est à ce niveau là sérieusement ? Je resterai toujours fasciner par les gens qui ne prennent que les discours qui vont dans leur sens et se foutent de l'avis majoritaire au sein de la discipline. Vous devriez vous cultivez un peu et lire les critiques, plus que légitime, qui sont faite à Lahire sur ce livre.
@@hugoferin6728 Mépris, insultes, arguments d’autorité, vous rassemblez tous les clichés du militants qui rendent impossible la moindre discussion. Vos connaissances en sociologie ne vous ont visiblement pas appris à interagir avec un interlocuteur. Comment peut-on invoquer la sociologie sans connaître les règles de base de la sociabilité ? Par ailleurs, Lahire anticipe les critiques (prévisibles) dans son livre. Quant au constructivisme, Berger et Luckmann en résument les grands principes. C’est à la sociologie ce que le créationnisme est à la théorie évolution. Et il ne s’agit en aucun cas de darwinisme sociale, idéologie qui n’a rien à voir avec le propos. Sur ce, que vous laisse à vos certitudes.
@@hedi9221 Effectivement, je méprise les gens qui disent des conneries sur la discipline que je pratique. Comment vous voulez discuter sereinement avec un type qui dit des sa première phrase "La socio est contaminé par l'idéologie et le militantisme". J'ai peut être du mal à parler avec les gens qui donnent leurs avis sur un sujet qu'il ne maitrise pas et pour lequel ils font des généralités insultantes et caricaturales. La critique de la sociologie n'a rien à voir avec le fait que vous trouviez déplacer mes mots à votre encontre. Il peut anticiper ce qu'il veut, actuellement son livre n'est même pas critiquer dans le monde universitaire parce qu'il n'est pas jugé pertinent de l'être. Lahire veut révolutionner les shs, c'est son droit, mais ce qu'il propose ne semble pas intéressé l'écrasante majorité des chercheurs (et à raison il me semble - même si on peut toujours tirer des éléments intéressants de son livre). Je suis toujours fasciné par des gens qui te citent des ouvrages des années 60 et qui se pensent pertinent à critiquer la sociologie contemporaine. Vous êtes un ignorant (sur la sociologie) et vous ne faite manifestement rien pour chercher à sortir de votre vision caricaturale, vous prenez les discours qui vont dans votre sens uniquement. Un classique en somme. Bonne continuation à vous. Au fond votre avis ne vaut pas grand chose dans le monde des sciences, et c'est ça qui importe.
Je trouve un peu léger le passage sur « les aînés ont toujours été privilégiés par simple coutume ». Cette affirmation est certes vraie aujourd’hui (bien que le phénomène soit sans doute en fort déclin). Mais il me semble toutefois raisonnable de penser que ce privilège de l’aîné a pu avoir un avantage sélectif dans un contexte historique où la mortalité était particulièrement élevée. Privilégier l’aîné revient alors à privilégier celui qui a le plus de chance de survivre et se reproduire. D’un part car il est le plus près de l’âge adulte (qu’il a plus de chance que les autres d’atteindre), d’autre part car c’est lui qui bénéficiera de l’accompagnement des parents le plus long (ceux-ci pouvant également mourir jeunes). Il est donc possible que le fait de « tout miser sur l’ainé » maximise les chances d’apparition d’une nouvelle génération.
@@TroncheEnBiais c’est possible (je n’ai pas lu son ouvrage), le passage dans lequel il en parle ici se cantonne à dire « c’est par simple coutume », ce qui m’a fait tiquer. Mais peut être n’a-t-il simplement pas pris le temps de développer. J’en profite pour vous remercier pour cette émission fort intéressante.
À mon humble avis, il ne fait pas de la sociologie. Je comprends l'idée de vouloir trouver des lois générales (elle ne nie pas les récurrences) mais ce n'est pas l'objet de la sociologie. La sociologie s'intéresse aux spécificités, aux particularismes des sociétés contemporaines. Pour ce qui est des sociétés du passé, on laisse cette analyse aux historiens, aux préhistoriens et aux archéologues. Le travail qu'il présente est pour le grand public, les arguments qu'il avance sont connus dans le monde académique, je ne vois pas dans quelle mesure il apporte de nouvelles connaissances ? Pour moi, il s'égare pour vendre au grand public des informations reconnus depuis très longtemps, et qui sont finalement peu partagées. D'ailleurs je rejoins un des com, je doute aussi que son travail soit bien reçu par ses pairs. En tout cas, ça reste intéressant mais c'est extrêmement dommage de présenter la sociologie à travers des questions anthropologiques et paléoanthropologiques, avec des données archéologiques et éthologiques.
Je ne suis pas sociologue mais je m'interroge sur notre être et de son évolution l'Homme : Pourquoi l'Homme : Dieux l'Homme : Dieu l'Homme : Laïcité l'Homme : Humanité nous y sommes pas encore Bon travail
Ceci est EXTRÊMEMENT difficile à regarder en tant que Marxiste parce-que M Lahire croit inventer l'eau chaude et Thomas semble émerveillé par la nouveauté alors que tout ceci n'est qu'un pas infime vers ce qu'est concrètement la science Marxiste : l'analyse de la mouvance de la société en fonction des conditions matérielles physiques du monde, l'aboutissement concret de ce que M Lahire ne fait qu'effleurer du bout des ongles !
Arrêtons de parler de sciences pour parler des sciences sociales. Attention toutefois, ici je ne remets pas en cause l'usage du mot science dans sciences sociales mais bel et bien l'usage du mot science pour parler des sciences sociales. Dans sciences et sciences sociales, le mot science n'a pas le même sens. Parler uniquement de sciences pour désigner les sciences sociales revient à parler uniquement de rats pour parler des rats musqués. En critiquant l'usage du terme 'sciences' pour désigner les sciences sociales, je ne remets pas en cause leur valeur, leur importance ni leur rigueur méthodologique. Mon intention est simplement de souligner la nécessité d'utiliser un langage précis et rigoureux pour refléter fidèlement la nature des connaissances produites dans chaque domaine académique. Pour le savoir une chose n'existe pas jusqu'à preuve du contraire par des preuves irréfutables. Pour la croyance une chose existe jusqu'à preuve du contraire. Les savoirs et croyances forment l'ensemble des connaissances. Il s'agit des 2 prismes à travers lesquels on aborde la réalité, les 2 points d'entrée de l'ensemble qu'on appelle connaissances. La science selon son sens premier est la somme des connaissances. Donc savoirs et croyances appartiennent à la science. Toutefois dans son utilisation moderne la science désigne l'ensemble des disciplines vérifiées, prédictives et vérifiables, et s'appuyant sur des preuves irréfutables. Rappelons qu'un témoignage n'est pas et ne sera jamais une preuve irréfutable ceci est lié à sa nature même. Les seules disciplines correspondantes à la définition moderne de science, des disciplines vérifiées, prédictives et vérifiables sont les sciences naturelles ou sciences dures. Lorsqu'on parle de science sociale nous sortons de la définition moderne pour adopter le sens premier à savoir de connaissance. En effet les sciences sociales n'entre pas dans la définition de vérifiées, prédictives et vérifiables, de plus elles ne s'appuient pas sur des preuves irréfutables mais sur de simples preuves. Les sciences naturelles se concentrent sur l'étude des phénomènes observables dans la nature, utilisant des méthodes rigoureuses et vérifiables pour formuler des théories prédictives. Elles reposent sur des preuves empiriques et des expérimentations contrôlées pour établir des conclusions. Ce sont des disciplines quantitatives reposant sur des preuves irréfutables. En revanche, les sciences sociales étudient les comportements humains et les structures sociales, ce qui pose souvent des défis uniques en termes de méthodologie. Les phénomènes étudiés peuvent être influencés par des variables difficiles à contrôler, et les preuves dans ce domaine peuvent être moins rigoureuses comparées aux sciences naturelles. Cela ne signifie pas que les sciences sociales ne produisent pas de connaissances valides ; elles utilisent des preuves pertinentes pour leurs domaines d'étude, mais ces preuves peuvent être sujettes à une interprétation variée et à des révisions en fonction de contextes sociaux et culturels changeants. Ce ne sont pas des preuves irréfutables mais des preuves sérieuses. Ce sont des disciplines qualitatives. Ainsi, tandis que les sciences naturelles s'alignent souvent avec la définition moderne de la science en tant que disciplines vérifiées, prédictives et vérifiables, les sciences sociales se rapprochent davantage de la définition originelle de la science comme ensemble de connaissances. Par nature les sciences sociales sont qualitatives et reposent sur des témoignages, un témoignage pour rappel n'est pas et ne sera jamais une preuve irréfutable. Lorsqu'on parle uniquement de science pour parler des sciences sociales on fait donc une erreur car on fait une confusion entre sens moderne et sens premier. Pour le mot science dans sciences sociales, la philosophie la théologie l'ésotérisme etc... sont des sciences. Si je dis que les sciences sociales ne sont pas des sciences, cette phrase est exacte car "sciences" fait ici référence à 2 définitions différentes. Je critique ici les chercheurs et vulgarisateurs des sciences sociales qui utilisent le mot 'science' seul. Ils qualifient ainsi leurs recherches et leurs théories de scientifiques. Or lorsqu'on parle de théorie scientifique on parle du sens moderne, c'est à dire un modèle vérifié, prédictif et vérifiable ce qui n'est pas le cas dans les sciences sociales où les théories ne sont que des hypothèses sérieuses. En effet dire "les sciences sociales sont de la science" est faux. En effet l'usage du mot science seul fait référence à sa définition courante, sa définition moderne. Cela conduit à des confusions. En effet si les sciences sociales sont des sciences alors elles doivent produire des théories scientifiques. Or les sciences sociales ne produisent pas et ne produiront jamais de théorie scientifique. Ceci est contradictoire mais factuel. Les sciences sociales ne sont pas des sciences. La science produit des savoirs basés sur des preuves irréfutables. Les connaissances sont la somme des savoirs et des croyances. Les sciences sociales sont des connaissances à cheval entre savoirs et croyances. PS : Mon texte se concentre principalement sur le sens du mot 'science', sur son utilisation dans divers contextes et sur la manière dont il est perçu par le grand public. L'objectif est de clarifier la sémantique du terme 'science' et d'analyser les confusions potentielles qu'il peut engendrer lorsqu'il est utilisé sans précision pour désigner les sciences humaines et sociales. En cela, toute critique épistémologique serait dès lors hors sujet, me semble-t-il, par rapport à l'objectif spécifique de mon texte, qui n'aborde pas les fondements épistémologiques des disciplines mais se concentre sur la perception et l'usage du langage commun.
Bonjour, pour éclairer votre raisonnement je vous invite à prendre connaissance de l'ouvrage " les structures fondamentales des sociétés humaines " de Lahire, car les sciences sociales ont produit des invariants et des lois , en prenant acte également des variabilités culturelles et des trajectoires socialisatrices singulières. Le souci majeur des sciences sociales à l'heure actuelle, étant le fait que la somme de ses productions est très disséminée et que peu de chercheurs se sont attaqués à l'entreprise d'une synthèse des savoirs accumulés. Lahire n'est pas le premier à ériger ce type de travail colossal, mais disons que c'est l'un des premiers à vouloir produire un travail extrêmement intégrateur des invariants et lois produits par la famille des sciences sociales ( Sociologie, anthropologie, histoire , ethnologie ). Au plaisir d'échanger avec vous !
@@lapagliavincent7370 bonjour. Cela ne contredit pas mes propos. Je ne remets pas en cause les travaux des sciences sociales. Les recherches dans ces disciplines sont, bien que plus ou moins sérieuses, importantes à plus d'un titre. Le point que j'essaie de mettre en avant est que lorsqu'on dit juste le mot science il revêt une définition et lorsqu'on dit sciences sociales le mot science n'a pas la même définition. Dans la population parler de science fait référence à une définition correspondant aux sciences naturelles. C'est pourquoi lorsqu'on parle des sciences sociales, le mot 'sociales' est très important. Pour schématiser la science est quantitative alors que les sciences sociales sont qualitatives. De plus je donne une définition précise quand je distingue savoir et croyance, les connaissances découlant des sciences sociales ne sont pas des savoirs selon cette définition, en effet les sciences sociales étant qualitatives elles ne s'appuient pas sur des preuves irréfutables mais sur des preuves sérieuses, ce n'est pas la même chose.
@pagevedye6400 cette conclusion péremptoire me semble un peu étrange. Une preuve scientifique doit être réfutable. Croyez vous vraiment que toutes les croyances constituent des connaissances ? Comment définissez-vous "croyance", "connaissances", "savoir". Pouvez-vous préciser votre critique de la méthodologie sociologique dans la vérification de ses hypothèses ?
@@thanatos7594 une preuve scientifique réfutable??? Une preuve irréfutable est la base de la science, ce ne sont pas les preuves qui sont réfutables en science mais les théories scientifiques, c'est très différent. Je parle de science pour désigner ici les sciences naturelles. Vous voyez l'intérêt de la précision des termes. Ce qui est quantifiable est irréfutable par nature, par contre on peut réfuter les conclusions qu'on en tire. Je donne également une définition de savoir, croyance et connaissance. Et oui tous les savoirs sont des connaissances, et oui toutes les croyances sont des connaissances mais la réciprocité n'est pas vraie. Toutes les connaissances ne sont pas des savoirs, toutes les connaissances ne sont pas des croyances. Je vous redonne les définitions : Savoir : une chose n'existe pas jusqu'à preuve irréfutable du contraire. Croyance : une chose existe jusqu'à preuve irréfutable du contraire. Connaissance : c'est la somme des savoirs et des croyances. Pour finir les sciences sociales produisent des hypothèses sérieuses mais elles ne répondent aux critères des théories scientifiques. En effet une théorie scientifique est modèle vérifié, prédictif et vérifiable or de par la nature même des domaines d'études des sciences sociales elles ne peuvent obtenir cette rigueur de prédiction et vérifiabilité propre aux sciences naturelles et aux théories scientifiques. C'est pourquoi les théories en sciences sociales sont des hypothèses sérieuses mais en aucun cas des théories scientifiques, en aucun cas des modèles vérifiés, prédictifs et vérifiables. Une théorie qui ne serait pas prédictive et par conséquence non vérifiables n'est donc pas une théorie scientifique mais bel est bien une hypothèse sérieuse car vérifiée.
Mr lahire est un chercheur honnête, qui cherche à decrire de facon neutre un phénomène - cf questions de classe- Les sciences sociales ont ete dévoyées par certains militants qui essaient de prouver leurs croyances. C'est là où on sort de la science.
En quoi un chercheur ne peut pas être militant ? Expliquez moi svp. Vous parlez de dévouement, mais citez donc les travaux de recherche que vous critiquez qu'on sache de quoi vous parlez ? La majorité des gens qui militent ne tronquent pas leurs recherches (et ça vaut aussi pour les sciences naturelles) contrairement à ceux qui sont payés pour le faire. On peut, et c'est même logique, s'engager contre les inégalités sociales qu'on observe. Je ne vois pas ce qui est choquant là dedans. Mais bon j'imagine que vous ne lisez pas d'étude en sciences sociales et que vous ne faite que répéter des préjugés que vous avez sur ces disciplines.
@@hugoferin6728 un chercheur pose des hypothèses et fait en sorte d'éviter tous les biais pour que les faits observés confirment ou infirment ses hypothèses. S'il est honnête, il met les conditions pour éventuellement être surpris par ses études. Il peut observer le contraire de ce qu'il avait imaginé, ce qui va l'amener à modifier son cadre théorique pour y intégrer les nouvelles données. Un militant part de ses convictions et veut les démontrer. Après, le tout est une question d'honnêteté : un militant peut mettre en place une expérimentation rigoureuse, et accepter de remettre en cause sa vision. Malheureusement, ce n'est pas ce que j'observe actuellement dans les universités, et ça me met très en colère. Les théories tentent de modéliser le réel, si le réel résiste, il faut avoir la lucidité de revoir sa copie.
@@hugoferin6728 Sans parler de vos propos discreditant " ceux qui sont payés pour faire des recherches" et moi-même, que vous" imaginez" parler sans ne rien y connaître. Ça s'appelle des préjugés. Morgue et condescendance ont remplacé la science.
@@christineprevost1507 Mais parce que, d'après vos propos, on peut en déduire que vous n'y connaissez rien et que ce n'est pas votre domaine d'expertise. Vous faite des accusations grossières qui ne se fondent sur rien et vous reprenez les réthoriques classiques contre les SHS.
2:17:00 j'ai demandé à une IA académique sur les dernières "découvertes", grandes conclusions tirées par la sociologie et la réponse : Nada sauf Structuralisme, post-modernisme, etc.. Quelles sont alors ces grandes conclusions ?
Ah ouais on en est là. Mon pauvre, vous devriez lire des SHS plutôt que de demander à une IA de vous mâcher le travail. Mais j'apprécie le "nada sauf ....". Ayez la décence de ne pas parler de ce que vous ne connaissez pas, ou au minimum de vous renseignez un peu.
Objectivement, les positions que présente Lahire ici sont largement minoritaire dans la sociologie contemporaine. Je trouve dommageable de ne pas avoir demander à quelqu'un de venir lui apporter la contradiction. Car il y a énormément de chercheur critique de son livre, à raison il me semble.
J'ai decroché quand ce monsieur a répondu a la question par:" la sociologie fait science." Puis j'ai appris que pour le premier tour de l'élection présidentielle française de 2022, il appella avec 800 autres universitaires à voter pour Jean-Luc Mélenchon. Et la tout s'est illuminé.
A deux doigt de comprendre qu'on peut faire de la science, avoir des idées politiques et s'engager. Votre propos est risible et laisse entendre qu'on ne pourrait pas faire de science en ayant des idées sur le monde, si vous ne percevez pas l'aspect ridicule de votre commentaire ...
Du coup, si d'après vous un scientifique qui soutient la candidature de Mélenchon perds tout crédit à vos yeux, étant donné que dans une élection on doit bien choisir un candidat parmi ceux disponibles, pourriez vous m'indiquer quel candidat aurait du soutenir ce monsieur pour ne pas perdre de crédibilité à vos yeux? Merci d'avance.
Triste de voir le manque de culture scientifique d’une parti du public de la Teb. Vous devriez apprendre à respecter les shs et à vous y intéresser un minimum.
@bourdivin78 Tu sais pas parler français le délirant supérieur ? "Rapport des chances"... En plus d’être un bouffon, t'es snob ? Le comble du crétin délirant.
@bourdivin78 ça vient d'où cette condescendance et ce besoin d'être en conflit avec tout le monde à chaque commentaire ? J'espère qu'un jour vous serez heureux ✨
C'est une bonne question de savoir ce qu'est la philosophie expérimentale, on est pas mal à considérer que la philosophie expérimentale est en fait de la psychologie de la philosophie d'une part, ou une méthode de production de l'enquête dialectique. M Lahir parle assez longuement de la fragilité et de la socialité fondamentale de l'humain, en critiquant en conséquence le concept de contrat social, en disant que personne ne savait vraiment quoi faire de cette info... Il y a bien un auteur qui savait quoi en faire : cette remarque fonde l'ensemble de la pensée politique de Charles Maurras.
Passionnant ! Merci Thomas, M. Lahire et toute l'équipe de la Tronche ! Merci de m'avoir remémoré pourquoi j'avais fait une licence de socio... Je vais m'y replonger grâce à vous. Bisous si ça vous convient ;)
Excellente émission.
Merci Thomas pour la richesse de votre travail et à Mr Lahire d'avoir partagé son temps et son savoir avec nous.
Excellent merci beaucoup. Ayant fait une licence de sociologie il y a 7 ans j'ai vécu ces murs épistémiques et j'en ai souffert. Pourtant ça m'a énormément apporté dans ma construction intellectuelle et politique. On étudiait Lahire d'ailleurs. Bref content de voir que la discipline évolue vers plus de congruence grâce à ce chercheur notamment. Big up.
😅😅😅😊😅😊😅😅😅😊😊 1:19:12 😅 1:19:24 1:19:26 1:19:26
C'était passionnant, c'est un vrai régal de vous entendre converser et de découvrir des esprits qui ont cette capacité de donner l'impression d'une simplicité qui n'entache en rien la profondeur du propos.
Merci et bravo d'abord d'avoir enfin pu produire un contenu sur ce sujet.
C'était intéressant mais j'ai vraiment regretté que, à peu près à chaque fois qu'on parlait de scientificité, M. Lahire donnait des exemples venus, finalement, d'autres disciplines.
Sinon, mais bon ce n'est pas si grave, j'ai regretté justement le malheureux exemple des planètes "toutes différentes les unes des autres" car les principales lois de l'astronomie ont été définies par Copernic, et surtout Kepler, puis Galilée et Newton, bien avant qu'on ait les moyens de distinguer vraiment les planètes entre elles à part par leurs couleurs. D'une certaine manière, c'est justement parce que les planètes se ressemblaient toutes (en fait, avant les sondes de la seconde moitié du XXe siècle) qu'on a pu envisager des lois universelles. Avec l'être humain, on sait d'avance que tous les individus sont différents.
Voici des tentatives de repères dans cette vidéo :
introduction ; 4:35 B. Lahire ; 5:30 grandes lignes de la sociologie ; 14:55 critères de science ; 42:06 Les structures sociales ; nature humaine ; convergences ; 53:50 grands faits ; 1:19:05 rapports parents/enfants, croyances et pratiques magico-religieuses, langage humain, les morts, les rites ; 1:44:00 les espèces ; 1:45:00 ce livre maintenant ; 1:57:45 critiques reçues par la sociologie ; 2:04:55 perception / politique ; 2:09:30 science, imposture, donner les références-données ; 2:14:56 idées à retenir : lois et consensus à découvrir.
[remarque : comparer c'est habituellement envisager d'une part les ressemblances, d'autre part les différences].
J'avais acheté "Les structures fondamentales des sociétés humaines" mais je n'avais encore pris le temps de le lire vu le pavé. Ce live m'a donné super envie de le faire, ce sera ma lecture d'été !
Merci M. Lahire (et merci Thomas)
Sinon tu pourrais t acheter un fouet ?
J'étais impatient d'entendre cette émission. Je ne pensais pas que j'apprendrais le décès de Frans de Waal, un grand éthologue que je venais de découvrir.
Et je suis tout à fait d'accord sur les accusations d'anthropomorphisme à côté de la plaque. On accumule beaucoup de retard sur les connaissances en se vautrant dans cet argument parce que notre société souhaite pouvoir continuer à traiter l'humain comme une exception en tout point davantage que l'envisager dans sa similitude au reste du vivant. Merci !
Super émission très inspirante, merci beaucoup à Bernard Lahire, à Thomas et toute l’équipe pour ce moment qui est mon format préféré chez La Tronche en Biais … même si je suis aussi très fan des autres 😎
Bon sang de bon soir !
C'est passionnant, bien que je ne connaisse pas le sujet.
Et cet intervenant ! Un régal sur la chaîne ! C'est un réel plaisir que d'écouter ce monsieur.
Merci pour cet entretien très intéressant.
Très intéressant sujet que je ne m'attendais pas apprécié autant. À mon avis, ce tronche en live étais un peu long. Le sujet étant complexe et finalement peu connu, j'ai peur d'avoir perdu des informations. Cela dit, il était très pertinent. Merci pour votre travail.
Merci beaucoup c’est super intéressant !!
Passionnant ! Ayant fait des études en sciences humaines et même un peu de recherche, je peux témoigner qu'on ne vous pousse jamais à tenter de dégager des lois. Si vous esquissez un début de développement inductif en ce sens, on vous dit que vous sautez trop vite aux conclusions, que vous faites du structuralisme sans le savoir, et qu'il faut se contenter de décrire avec précision.
J ai fait sciences eco, il y a fort longtemps, et ce sujet me taraude beaucoup depuis. Cette video a repondu a toutes mes questions. Peu sont ceux qui peuvent se vanter que leur T.e.b les rendent plus intelligents.
Fascinant ! L’impression de vivre en direct l’émergence d’une nouvelle dimension de la sociologie, une nouvelle étape dans le développement de cette science
Objectivement j'en doute. Je pense au contraire que son ouvrage ne va rien révolutionner à la pratique de la sociologie et ne sera que très peu discuté sérieusement dans les cercles des chercheurs.
Mais bon nous verrons bien dans le futur, pour ma part je doute que son ouvrage révolutionne quoi que ce soit.
Merci à vous et à l'équipe
Alors là, la classe !
Merci pour cet entretien de qualité !
Excellente initiative, merci !
Échange très enrichissant. J'ai souffert pendant 2 ans au lycée dans les cours de Sciences Economiques et Sociales parceque notre professeur n'en avait plus rien à faire... Je n'ai donc, jusqu'à ce jour, pas saisi la nature des sciences sociales. Merci ❤❤
Sociologie et biologie
Sociologie n'est pas culture
5:36 histoire de la sociologie Auguste Comte
15:24 critères définissant une science
23:40 lois sociales
28:21 différence entre social (division du travail, langage...) et culturel (enseignement, apprentissage ...)
28:42 culture permet d accélérer l adaptation plus rapidement que la sélection génétique naturelle.
38:29 sciences expérimentales et sciences de l'observation.
46:59 les outils créént des cultures proches
53:57 5 grands faits
54:00 cinq grands faits biologiques qui orientent la sociologie.
54:50 bébé humain né prématuré, et est élevé par tout village, a cause de la division du travail et de la culture !!! Plus efficace que l évolution génétique,la culture permet une adaptation plus rapide que les mutations génétiques. Culture rôle des grands parents. Exemple entendu fossile de fémur cassé soudé qui montre l entraide collective. Role des grands parents dans la culture. Pour cela qu'on valorise les anciens aînés vs les cadets.
Pas de saisonnalité pour la reproduction crée de la socialité entre les hommes et les femmes. Posture debout a modifié la forme des bassins, combiné avec un gros cerveau conduit à une forte mortalité à la naissance des mères et bébés qui créént de la socialité.
1:40:00 Greabet
Éthologie
Incroyable épisode ! Très enrichissant, continuez comme ça !
J'en suis à 1 h 25. J'ai l'impression déjà d'avoir regardé 12 TenL différents ! C'est magnifique. Merci.
Émission passionnante.
Oh merci ! Je suis une science socialeuse passionnée par l'éthologie, et j'ai été frustrée à l'uni de ne pas pouvoir puiser dans les deux sciences lors de mes questionnements plutôt anthropologiques à vrai dire. Merci !
Entretien très intéressant. J’aime beaucoup l’invité.
Formidable d'avoir B Lahire. 🙂, j'ai bcp apprecié son dernier livre. Un pavé dans la mare de la sociologie française.
J'en suis à la page 550, un pavé clairement. 😂
Un des gros obstacles à l'affirmation des sciences sociales en tant que domaine proprement scientifique je pense que c'est le caractère politique derrière. On le voit bien avec des sciences naturelles et techniques, on a l'exemple très classique de la remise en cause de "la Terre centre du monde" mais on peut aussi citer un phénomène très actuel avec le dénigrement des sciences du climat. Les conclusions de ces disciplines, bien que descriptives en premier lieu, obligent à une forme de prescription : après mûre étude du réel, on se rend bien compte que certaines politiques conduisent dans le mur.
Je ne vois pas le problème à être scientifique et militant pour le coup. Et il existe des dizaines de textes qui vont dans ce sens pour en légitimer l'action. Mais on est d'accord, certaines politiques nous conduisent dans le mur. D'où la nécessité d'être militant.
@@hugoferin6728 Ah non mais moi j'irais meme plus loin, pour moi etre scientifique et "apolitique" c'est se cacher derrière son petit doigt, mais malheureusement c'est une posture très répandue et surtout médiatiquement y'a cette idée imposée que sciences et politiques ne doivent pas se mélanger. J'étais peut etre pas clair dans mon commentaire, mais quand je dis que le caractère plus directement politique d'un domaine scientifique est un obstacle, je veux dire un obstacle au sens où les scientifiques de ce domaine rencontrerons plus de résistance dans la publication et la médiation de leurs travaux
@@spamacc1534 Je suis totalement d'accord avec toi alors !
Bah c'est un super échange je vous remercie infiniment
Merci la TeB d'avoir invité Bernard Lahire.
11:23 L'économie n'est pas une science. L'économie est un art, comme le droit ou la politique. Il ne peut exister de "science de la valeur", c'est un non-sens. La "valeur" est de l'ordre de la prescription social, si elle n'est pas subjective. Ce qui n'empêche pas "la valeur" d'être un objet d'étude. Parce qu'analyser le comportement d'un individu ou d'un groupe : l'échange, le don, la production matériel etc., c'est de la psychologie, de la sociologie, de l'anthropologie... et in fine de la philosophie (politique et du droit)... Donc, j'avoue ne pas véritablement comprendre son argument... Il existe un Prix Nobel ! Ah oui, et en Littérature et en Paix aussi... Pourtant, il ne me semble pas qu'ils s'agissent là de sciences. Si on considère que "la science n'est qu'un certain univers de propositions, provenant de quelque travail que ce soit, travail dans l'ordre systématique duquel un certain univers d'objets vient à être déterminé", alors tout travail d'analyse et de classification devient du même coup une science... La philatélie, la critique littéraire, l'architecture...
Pour qu'une discipline soit considérée comme une "science", cela implique, à mon sens, que son objet d'étude ne doit pas être un phénomène strictement culturel, c'est-à-dire qu'il ne doit pas être entièrement crée, façonné par l'homme, il nécessite d'être adossé à un phénomène naturel qui en dépasse les contingences. Par exemple, la psychologie s'attache à la physiologie (jusqu'à la biologie). L'histoire à des faits sociaux ou naturels, dont les phénomènes passés sont agencés de telle sorte à ce qu'ils correspondent exactement aux vécus concrets... Au final, on intègre à tort, le droit et l'économie dans les sciences sociales. Alors qu'on ne devrait les traiter seulement comme des champ d'étude dans le domaine social et culturel, à l'instar de la théologie ou la psychanalyse.
Je suis peut-être trop positiviste sur ce point, du reste, je suis ouvert au dialogue.
Après, évidemment, les sondages ne reflètent pas grand chose, si ce n'est la pauvreté intellectuelle des masses.
À quel moment on peu dire qu’il n’est pas possible d’étudier un phénomène social à partir du moment où il serait le résultat d’une production « purement humaine » … lisez des travaux en shs plutôt que de dire n’importe quoi …
@@hugoferin6728 Vous n'avez rien compris, c'est malheureux... Déjà, je prends en considération la distinction de Lahire entre « social » et « culturel ». Ce qui est « social" n'est pas nécessairement propre à l'« humain ». « La distinction entre le social - qui fixe la nature des rapports entre différentes parties composant une société : entre les parents et les enfants, les vieux et les jeunes, les hommes et les femmes, entre les différents groupes constitutifs de la société, entre « nous » et « eux », etc. - et le culturel - qui concerne tout ce qui se transmet et se transforme : savoirs, savoir-faire, artefacts, institutions, etc. -, trop souvent tenus pour synonymes par les chercheurs en sciences sociales, sachant que les espèces animales non humaines ont une vie sociale mais pas de vie culturelle en comparaison avec l’espèce humaine, qui combine les deux propriétés. »
Aussi, je n'ai jamais dit qu'il n'était pas possible « d'étudier » un phénomène culturel, je dis seulement que cela n'est pas de la science. La science ne peut pas se fonder sur un objet dont les éléments qui le constitue sont en relation immédiate aux valeurs humaines, et dont l'existence n'est assuré qu'en vertu de l'application de ces valeurs. C'est la raison pour laquelle la politique, l'art, le droit ou l'économie ne sont pas des sciences. Quand bien même, il relève de la technique, d'un savoir ou savoir-faire. C'est à partir d'un caractère récurrent, permanent et inviolable de la loi qu'on peut être en mesure de juger scientifiquement.
Pour le dire simplement, si la loi est « scientifique », elle s'applique en tout temps et en tout lieu à l'identique.
Lorsqu'il dit que le monde naturel lui aussi est changeant, se transforme est vrai, mais ces transformations sont le produit de lois qui restent toujours les mêmes. Son existence transcende notre connaissance de celle-ci. La gravité existait avant que Newton ne l'a découvre. Sinon, et bien, il y aurait véritablement un problème dans l'unité de la science. Il ne faut pas oublier que la théorie n'est jamais, au regard des faits, qu'une simple hypothèse; il faut se tenir prêt à la modifier lorsque le traitement de l'information fait apparaître des incompatibilités.
Pour reprendre un exemple qui me semblait faux, donné par M. Lahire dans la vidéo, à propos de la permanence de la loi naturelle, - c'est l'exemple qu'il donne sur l'origine de l'univers, où il n'explique pas toute occurrence comme une répétition à l'identique dans le temps. Il n'y a pas de loi dans l'univers qui s'est créée. La transformation résulte de l'application d'une même loi dans des conditions différentes. Comme lorsque vous lancez un dé, il peut tomber sur différents chiffres selon les conditions dans laquelle le lancé est effectué, mais le fait qu'un « dé soit lancé » ne change pas, il est Un en regard des « différentes façon de lancer un dé et des conditions extérieurs (la surface sur lequel le dé retombe, etc.) ». On voit dans ce cas précis que l'Unité c'est l'homme, puisque c'est lui qui détermine les conditions dans laquelle les lancés sont effectués.
Quant à la phrase : "il n’est pas possible d’étudier un phénomène social à partir du moment où il serait le résultat d’une production « purement humaine »" prise au sens littéral, elle est une tautologie. Puisque toute production humaine est culturelle, y compris la science. La production humaine ne consiste qu'à modifier un produit naturel selon une finalité culturelle.
Ps : "lisez des travaux en shs" C'est gentil, mais je ne fais que ça...
@@oddwoke4206
Dans votre premier commentaire vous ne faite que répéter la caricature que fait Lahire des chercheurs en SHS. Bien évidement que l'écrasante majorité des chercheurs définissent les concepts qu'ils utilisent.
Votre propos est d'une caricature étouffante. Qui êtes vous pour définir ce qui fait science ou non ?
Je suis fasciné par votre propos "La science ne peut pas se fonder sur un objet dont les éléments qui le constitue sont en relation immédiate aux valeurs humaines, et dont l'existence n'est assuré qu'en vertu de l'application de ces valeurs. C'est la raison pour laquelle la politique, l'art, le droit ou l'économie ne sont pas des sciences. " - comment peut on écrire cela sans se dire directement que son propos est tellement à contre courant des shs. Encore une fois en quoi votre injonction se vérifierait ?
Votre vision des sciences s'appuie sur l'approche popperienne des sciences. Il me semble que vous devriez vous cultiver sur les autres approches épistémologiques qui réfléchissent à définir ce qui produit la scientificité des shs. Je reste toujours éffaré par les gens comme vous qui jetez des milliers de travaux de recherche d'un revers de main par pure dogmatisme et qui (souvent d'ailleurs du fait de biais idéologiques) du fait que les travaux que vous critiquez (ou ne lisez tous simplement pas) ne vont pas dans votre sens. On peut étudier les phénomènes sociaux humains, tout en ayant un avis sur ces derniers, ne vous en déplaise.
Le fait de ne pas produire de "loi" ne remet pas en cause la scientificité des shs. Elle à bon dos "l'unité de la science".
Franchement je doute que vous soyez un lecteur assidus de travaux en shs vu vos propos.
Respectez les travaux des chercheurs et ne vous imposez pas comme un garant de la "science" que vous n'êtes pas.
@@hugoferin6728 Qu'est-ce que vous me racontez ? Arrêtez de me prêter des intentions et des choses que je ne dis pas. Comment déduisez-vous de mon commentaire que les "chercheurs ne définissent pas les concepts qu'ils utilisent." ? Quelle caricature de Lahire serais-je ?
1) "en quoi votre injonction se vérifierait ? "
Parce que c'est le cas des sciences naturelles. L'objet de la physique n'est pas tiré des valeurs des hommes. Ce que les valeurs humaines déterminent en science physique, c'est l'approche, son caractère technique (parce qu'intégré historiquement à la société - les organisations conceptuelles se sont constituées elles-mêmes en relation - à vrai dire changeante - avec le processus de la vie sociale), mais le fait étudié dénote une existence en dehors de toute connaissance humaine, le fait - en tant qu'acte ou phénomène - possède une existence indépendante.
Il n'y a pas de science là où un objet peut être et ne pas être à la fois. Autrement dit, il n'y a pas de science, là où il n'y pas de nécessité. Ce qui est le cas sur le plan des valeurs humaines. Si le jugement porté sur les données de l'expérience et leur intégration dans les systèmes élaborés par l'entendement sont en règle générale considérés comme allant de soi et font l'objet d'un remarquable consensus à l'intérieur d’une société donnée, cette harmonie entre la perception et la pensée d'une part, et entre les monades, c'est-à-dire les sujets individuels de la connaissance d'autre part, n'est pas un hasard métaphysique ou simple aléatoire.
L'empire de la raison naturelle, du common sense, pour lequel il n'y a pas de mystère, et le consensus général dans les domaines sans rapport immédiat avec les luttes sociales - comme, les sciences de la nature - résultent du fait que le monde d'objets sur lequel porte le jugement est dans une grande mesure le produit d'une activité déterminée par la même pensée qui permet à l'individu de reconnaître et de comprendre le monde : la philosophie de Kant exprime ce fait dans une perspective idéaliste. Sur ce point science sociale et science naturelle se rejoignent.
2) "son propos est tellement à contre courant des shs"
En quoi serait-ce un problème ?
3) "Votre vision des sciences s'appuie sur l'approche popperienne des sciences"
Pas du tout, mon approche est celle de la théorie critique. J'aimerais bien que vous m'expliquiez pourquoi vous estimez cela...
Je n'ai jamais invoqué le vérificationnisme, le principe de réfutation ou autre.
5) "Je reste toujours éffaré par les gens comme vous qui jetez des milliers de travaux de recherche d'un revers de main par pure dogmatisme et qui (souvent d'ailleurs du fait de biais idéologiques)"
Comment n'êtes-vous pas effaré de vous-même dans ce cas... Vous, qui, balayez mon jugement sans émettre le moindre contre-argument, ce qui pourrait m'indiquer au moins le point de votre critique ? On dirait juste que vous vous opposez pour vous opposer.
D'ailleurs, je ne rejette pas les travaux de recherche en économie, en droit etc., qui ont une valeur (un critère de vérité) dans leur domaine spécifique. Je dis seulement que ce n'est pas de la science. Une loi qu'elle soit de l'ordre de la physique ou de la sociologie reste une loi. Elle demeure la même qu'elle soit les circonstances, et notre connaissance de ses lois. C'est un invariant qui ne relève pas du domaine culturel.
On pourrait se poser la question de pourquoi M. Lahire n'a pas cité Herbert Spencer ou Georg Simmel en fondateur de la sociologie. Si l'on suit la philosophie de Simmel, il apparaît nécessairement que l'objet du droit ou de l'économie, c'est la croyance. Pour tout ce qui relève du culturel, le pouvoir politique se reconnait comme principe de toutes les relations. Devant l'unité d'un tel raisonnement, la distinction entre Dieu et l'homme se réduit à n'être plus que ce qu'une raison impassible en faisait déjà depuis la première critique d’Homère. En tant que souverains de la nature, le dieu créateur et la raison organisatrice se ressemblent. L'homme ressemble à Dieu par sa souveraineté sur l'existence, par son regard qui est celui d'un maître, par le commandement qu'il exerce. Ce n'est pas pour rien que Simmel disait « Si l'on veut donc qu'il y ait une science dont l'objet soit la société et rien d'autre, elle ne voudra pas étudier autre chose que ces actions réciproques, les modes et les formes de socialisation. » Elle ne s'intéresse donc pas aux valeurs directement, mais aux formes d'organisations dont on pourrait rassembler sous un même concept, et finalement sous une même loi lorsqu'elle s'exerce de façon identique à des sociétés différentes...
6) "les travaux que vous critiquez (ou ne lisez tous simplement pas) ne vont pas dans votre sens"
Lesquels ? En effet, je n'ai pas tout lu, mais c'est un sujet qui m'intéresse.
7) "Le fait de ne pas produire de "loi" ne remet pas en cause la scientificité des shs."
Je n'ai jamais dit ça.
8) "Franchement je doute que vous soyez un lecteur assidus de travaux en shs vu vos propos"
Doutez, c'est votre droit.
« Dans leur réflexion, les hommes se voient comme simples spectateurs, comme participants impliqués passivement dans un immense devenir historique qu’il est possible de prévoir, mais non de dominer. Ils ignorent la nécessité comprise comme nécessité des événements que l’on détermine soi-même, et ne connaissent que celle des événements dont on peut avec probabilité prévoir l’occurence. Et quand ils admettent l’imbrication du vouloir et du penser, de l’intuition et de l’action, […] ils y voient seulement la marque d’une complexité de l’objet, dont il y a lieu de tenir compte. […] Le sujet, lui, tire toujours son épingle du jeu : il n’a d’autre intérêt que la science.
L’hostilité qui sévit actuellement dans la vie publique à l’encontre de la théorie est en fait dirigée contre l’activité révolutionnaire liée à la présente critique. Dès que l’on ne se borne plus à constater et à ordonner selon des catégories aussi neutres que possible, c’est-à-dire indispensables à la praxis de la vie dans les formes actuellement données, on voit poindre de la résistance. »
9) "Respectez les travaux des chercheurs et ne vous imposez pas comme un garant de la "science"
En quoi manquerais-je de respect pour les chercheurs en affirmant que tout travail de recherche n'est pas scientifique ? A quel moment, me suis-je posé en "garant de la science" ? J'exprime seulement ce que j'estime être un fait essentiel.
@@oddwoke4206
C'est vous qui expliquait que vous reprenez les propos de Lahire sur la définition de "culture/sociale" tel que présenté par Lahire dans cet entretien. Je rappel que son propos me semble plus que caricaturale au regard de la réalité de la recherche dans l'usage de ces termes.
1 - Et alors ? Pourquoi le fait que cela soit le cas pour certaines disciplines imposerait cela à d'autres ? Encore une fois, vous êtes convainque qu'on ne peut pas faire de science en traitant de fait politique (donc en soit à peu près tous ce qui régit le monde social) ... c'est factuellement faux. Je suis heureux d'apprendre que les phénomènes étudiés par les shs existent .... Effectivement, les choses existent indépendamment de l'avancé de nos connaissances dessus ... super. Encore une fois vos propos sont caricaturaux et font comme si on ne pouvait faire de sciences des phénomènes sociaux, c'est ridicule.
2 - Bah c'est un problème dans le sens où son propos n'est pas perçut comme pertinent par les chercheurs de cette discipline ... ce qui ne veut pas dire que son propos n'a pas d'intérêt ou de valeurs, mais qu'objectivement si l'écrasante majorité des personnes considèrent son propos comme n'ayant pas spécialement d'intérêt cela doit poser question. Ou alors on se fou du consensus. Je ne dis pas qu'il faut jeter son propos mais le contextualiser au regard ce qu'en disent ses paires, ça me semble quand même important.
3 - Parce que votre propos me semble reprendre la logique popperienne des sciences - d'où votre refus de qualifier les SHS de sciences. J'ai du mal à saisir comment vous pouvez vous dire proche de la "théorie critique" pour le coup vu vos propos sur les shs.
4 - Mais ce n'est pas moi qui à des propos aussi caricaturaux que "on ne peut pas faire de sciences de quelque chose qui est produit par l'homme culturellement" ... Que voulez vous que je réponde à quelque chose d'aussi caricaturale ? Mais à vous écouter, on ne peut pas faire de science si on ne définirait pas de loi générale ... ça n'a pas de sens. Les shs n'ont pas vocations (elles peuvent tenter de le faire) à faire des grandes lois générales nous permettant de comprendre le monde social. La sociologie analyse des phénomènes sociaux dans un contexte donné. Que certains puissent tenter de ressortir des lois générales ou des modèles transposables est très bien mais cela n'enlève en rien le caractère scientifique des travaux qui n'ont pas cette visée.
5 - J'ai quand même l'impression, mais peut être que je me trompe, que vous ne lisez pas spécialement les enquêtes contemporaines en sociologie (pour ne citer que la discipline que je connais le mieux). Après bon on peut jamais lire tous ce qu'on souhaite, mais ça me pose problème quand on nie la scientificité de ces travaux.
6 - C'est ce que vous sembliez sous entendre. Je ne vous ai pas compris alors. Dés lors pour vous, c'est uniquement les objets d'études de ces disciplines qui empêche ces disciplines d'êtres des sciences ?
8 - Vos propos me font cette sensation. Mais bon peut être qu'une dire qu'un travail de recherche en science sociale ne soit pas de la science ça ne doit pas être un manque de respect j'imagine. Ni une disqualification. Mais bon, j'avoue avoir des doutes.
Vous trouverez sur YT, une quantité de vidéos sur son livre magistral "les structures fondamentales des sociétés humaines", celle, par exemple, de la librairie Mollat est excellente.
L’astrophysique est une science expérimentale dans la mesure où l'observation est un expérience. On ne peut pas mettre un astre dans une situation spécifique, mais un théorie peut prédire qu'en observant un grand nombre d'astres (l'experience) on observera tel résultat statistiquement significatif (ou pas).
De façon similaire, l'évolution prédis qu'en creusant suffisamment souvent, on trouve des ossements s'inscrivant dans un arbre évolutif et pas de lapins dans des couches à -500Ma.
Me semble t'il
l'observation n'est pas une expérience sinon on ne pourrait pas les séparer en deux étapes distinctes dans la méthode scientifique, et faire la différence entre l'observation et l'experience n'est pas forcément chose aisée
@@gjjkhjkk9241 SI la théorie X est vraie, alors en faisant la campagne d'observation Y (expérience) on devrait constater que Z.
Je viens de finir une licence en sociologie et je peux témoigner du sectarisme de la discipline. Il est impossible d'évoquer les liens avec la psychologie et encore moins avec la biologie sans être accusé de biologiser les faits sociaux et d'être suspecté de racisme. Même en précisant que l'on ne parle absolument pas des affres sociobiologiques racistes c'est impossible. Comme si l'être humain avait une séparation nette entre son corps, son esprit et ses actes. Depuis ma L1 j'affronte mes chargés de TD à ce sujet. Un seul chargé de TD avec une éducation plus anglophone avait accepté de m'en parler discrètement après les cours comme s'il s'agissait de magie noire. Je n'ai pas besoin d'expliquer ma joie de voir sortir cet ouvrage de monsieur Lahire. Il était temps ! Comme monsieur Durand j'ai eu beaucoup de mal à comprendre qu'un sujet aussi évident n'ait pas été abordé avant. Il y a du chemin à faire.
Qu'est-ce que tu entends par "sectarisme" stp ?
Comment ça c'est impossible d'évoquer des liens avec la psychologie en sociologie ???
Vis à vis de la biologie aussi c'est faux, t'a largement des travaux qui vont dans ce sens, mais il est normal d'être critique de ces discours quand on est en SHS au regard de l'histoire de ce genre de discours. Le social et le biologique sont infiniment lié, dire le contraire c'est ne rien connaître au SHS. Mais quand on connait les délires biologisants de certains il est normal d'avoir un regard critique sur ces discours et ces prises de positions.
(je me demande bien comment t'a pus être suspecté de racisme, peut être qu'il faut te remettre en cause ou tenter de mieux comprendre les phénomènes de racialisations).
Excuse nous mais c'est pas un étudiant en Licence qui va révolutionner la discipline ....
Dire ta joie sur ce livre c'est bien, mais sache qu'il n'est absolument pas reconnus comme pertinent au sein de la discipline.
Et encore une fois c'est pas les gens de la Teb, ni toi, ni sont publique qui allait révolutionner une science que vous ne produisez même pas.
D'où l'intérêt qu'il y aurait eu ici à faire un débat entre deux personnes pouvant réellement échanger sur ce sujet. La Teb n'est clairement pas qualifié pour juger de la pertinence ou non des attaques de Lahire contre les méthodes des SHS. Épistémologie c'est sérieux et on choisit pas le discours d'un auteur parce qu'il rentre dans les idées qu'on se fait de ce que devrait être telle ou telle discipline scientifique.
@@hugoferin6728 téma la chaine du type mdr ça sert à rien de lui répondre, la teb a les fans qu'il mérite
@@Tenzen06 effectivement…
@@Tenzen06 si je trouve ça intéressant de répondre, moi j'aime lire les commentaires avec des explications
Apparemment vous avez énormément étudié le sectarisme 👍
Pour une critique complète de l'ouvrage "Au commencement était" de Graeber et Wengrow :
ua-cam.com/play/PLU4FEuj4v9eBWP22ujafheoEejbQhPAdl.html&feature=shared
1:40:00 Greaber
1:53:56 Diamond
< 1:59:42
Les humanités éclairées avec un grand angle. Merci.
Ça fait quelques mois que je suis la chaîne et je fais partie de la communauté silencieuse, en général.
Ici, je sors du mutisme pour souligner la grande qualité de ta chaîne et des intervenants interrogés.
Ton travail assidu, riche, intelligent et varié contribue à établir et consolider mon esprit critique.
Merci ❤❤❤
Il me semble que M. Bernard Lahire n'a pas parlé du potentiel aspect auto-agissant des sciences sociales, donnant lieu à des prophéties auto-réalisatrices ou auto-destructrices, car les discours des sociologues ont un impact sur la société. Cela pourrait jouer non pas sur la scientificité mais sur l'effective production d'une compréhension des sociétés.
passionnant
l'invité est passionnant. L'envie de lire son livre que déclenche cette TEL n'est pas le moindre bénéfice de cette vidéo
les conséquences sociologiques du fait que, dans un nombre croissant de cultures humaines , la révolution contraceptive donne aux femmes le monopole du choix reproductif ont elles fait l'objet d'études ?
Pourquoi occulter le fait que dans les sociétés modernes, les grand-mères ont eu accès aussi fréquemment que les grand-pères à des études universitaires , et que leur rôle dans la transmission culturelle n'est pas négligeable ? la part des déterminismes biologiques dans le fonctionnement des sociétés/ la part des déterminismes sociologiques dans la gestion des déterminisme biologiques : on ne peut pas dire :"vous avez 4 heures" . Je crois qu'il en faudrait beaucoup plus.
Pour moi, l'image de la sociologie comme discipline peu scientifique vient surtout du manque de culture scientifique chez certains pratiquants. Une preuve de ça serait l'expérience Sokal Squared où des études bidon ont été publiées en passant le comité de relecture par les pairs sans difficulté. Évidement, ça ne veut pas dire que la SHS ne sera jamais une science à la hauteur de la physique, mais pour l'instant, il faut être honnête, on n'y est pas encore.
Certes mais même la physique n'est pas à l'abri de ses dérives. Je te conseille si tu ne les connais pas de regarder les vidéos de Bobby Broccoli sur les affaires Jan Hendriks, Bogda, ou du Dr Hwang. On parle là de sciences "ultra dures" comme les mathématiques, la chimie, la génétique. Et pourtant on est pas loin du hoax de Sokal (qui ne visait pas tant à critiquer la sociologie qu'un certain usage philosophique de concepts importés de la physique).
Donc si on juge la science à l'aune de ses dérives humaines trop humaines, je crains que rien ne soit de la science. Ou alors il faut admettre que la science est un sport de combat où nous devons rester sans arrêt en mode critique 😊.
Là où je te rejoins c'est que l'histoire des sciences est l'histoire de la distinction peogressive de certains champs du savoir par rapport à la philosophie (on pourrait élaborer mais bon, pas la place). Plus une science s'est émancipée tardivement et plus elle demeure influencée par le mode de pensée - et de la construction du savoir - de la philosophie. D'où peut-être ce sentiment que la physique, par exemple, est plus scientifique que la sociologie car elle a développé depuis plus longtemps ses propres outils et cadres. Mais il fut une époque, pas si lointaine, où l'on développait des concepts physiques à partir de conceptions philosophiques du monde (et je ne parle même pas d'Aristote mais c'est encore très présent jusque Newton inclus).
Vaste débat.
L'image de non scientificité des sciences sociales vient surtout du manque de culture scientifique des commentateurs randoms.
@@Haytidaho 100% d'accord avec toi. C'était le sens de mon propos. Et j'ajouterais que ça impacte aussi beaucoup la formation reçue par les chercheurs formés moins récemment.
Bah oui il n'existe d'ailleurs aucun exemple en science dite dure de "l'expérience Sokal Squared" .... Soyez sérieux 5 minutes.
C'est vrai d'ailleurs qu'on peut comparer l'analyse des phénomènes sociaux et les phénomènes physiques, c'est d'une pertinence à toute épreuve.
@@hugoferin6728 des études faites par des scientifiques qui n'existent pas, sur des sujets qui devraient déjà faire lever un sourcil à n'importe qui et acceptées par des journaux respectés qui n'ont pas de conflits d'intérêts avec l'auteur de l'article ? Je demande à voir.
Je n'ai jamais parlé de comparer des résultats de physique avec des résultats de sociologie. Mais la méthode scientifique est ce qui fait que la science est de la science, et le respect de cette méthode peut s'évaluer dans toutes les disciplines.
59:14 Quoi !!! Ce n'est pas parce que vous faites des tartes à des petits enfant qui n'existent pas qu'il va falloir que je les emmènent à la pêche ?
Désolé, c'est mon côté je ne comprend pas grand chose au sujet, mais ce passage m'a fait sourire alors je sociabilise par un commentaire afin de rassembler ceux qui comme moi se sentent galvanisé par une référence à Kaamelott. ^____^
Très intéressant cet intervenant, la transdisciplinarité vaincra ! :3
Mon avis : certaines questions (notamment toutes celles evoquées par le Pr Lahire) sont d'un intérêt certain et mérite qu'on s'y penche avec toute la scientificité nécessaire. Neanmoins, la majorité des sociologues et de etudes sociologiques que je connais sont bourrée de conclusions attives, de prises de position politique, d'absence de comprehension des outils statistiques ... Bref à mes yeux le sociologue lambda subit un terrible effet denning krugger et est tout en haut de la montagne de l'ignorance.
On appréciera un avis mesuré de quelqu'un qui semble connaître tous des recherches en sociologie, des méthodes de travail et des conclusions de recherches.
C'est d'un ridicule. Ayez la décence de respecter les uns et les autres, surtout quand vous n'êtes assurément pas capable de juger la pertinence ou non des travaux que vous "critiquez".
Désolé d'avoir d'avantage fois aux sociologues pour juger le travail scientifiques des autres sociologues que d'une personne sur UA-cam.
@@hugoferin6728 ça sent le réflexe de caste d'un étudiant en sociologie. Merci pour ton avis mais je m'en badigeonne le nombril avec le pinceau de l'indifférence.
@@benji775 parler de "réflex de caste" quand je répond à un commentaire qui crache sur les études en sociologie d'une manière grossière et caricaturale me fait doucement marrer.
T'a jamais du faire de shs de ta vie et t'oses remettre en cause le travaille des dizaines de milliers de chercheurs de la discipline. Mais bon tu représentes bien le discours d'une parti du public de la Teb. Des ignorants en shs qui se permettent de donner leurs avis de PMU sur des études qu'ils ne lisent même pas.
@@benji775 votre commentaire ressemble à une de ces >
Le plus drôle dans toutes ces discussions passionantes sur la philo, qui la remettent sans cesse en question (de manière argumentée) c'est que pour pouvoir avoir lieu, elles doivent évoluer dans un corpus philosophique. Que la philo ait donné naissance aux sciences devrait, rationnellement, questionner nos outils épistémiques.
Est ce qu il y a des exemples de type Didier Raoult en sciences sociales ?
😆
Oui : les sociologues.
Jared Diamond :) "Haï" par les historiens et anthropologues. Voyez le fameux article "F*** Jared Diamond" sur google scholar
MERCI
Putain ça déchire !!! La coolitude 3000 les gros vous êtes essentiels 🎉😊😊❤
Merci au Pr Bernard LAHIRE (il est moins con que la moyenne lui 🤯 )
C’est passionnant mais une pub toutes les 7 minutes, pour un entretien de haute volée comme ça, c’est un peu rude 😅. Y a-t-il un autre moyen de vous suivre ? Un podcast 🤩?
@bourdivin78 J'utilise Brave qui régulièrement cesse de fonctionner quand Google s'énerve et reprend le dessus… Alors sur mon tél, le réflexe d'utiliser l'app UA-cam est encore bien engrammé, pour parler comme les scientologues O : ! Mais je le signalais aussi à toutes fins utiles sachant que pas mal de personnes pouvant être intéressée par ce genre de sujet ne sont pas familières des adblockers, et pas assez habituées à l'informatique pour pouvoir se lancer (au hasard : ma maman).
ça me fait penser à ce qu'a connu la psychologie avec le développement des neurosciences et de l'informatique. Les modèles computationnels qui en ont résulté, comme les modèles connexionnistes, ont complètement révolutionné la psychologie cognitive et plus largement la société. edit : et la psychologie n'a pas disparu ^^
Très consensuel Lahire.
Si consensuel et diplomate que la TEB en reste mutique.
Je me suis bien amusé.
En même temps, difficile de nier quelques évidences du type « le petit dom est fragile longtemps et nécessite beaucoup d’attention sociale » ou encore « homo sapiens » (mais pas que) ne vit pas solitaire dans la jungle. Le fameux animal social. Ou encore « oui, il y a une nature humaine, homo est bipède et respire azote et oxygène » (les guillemets sont interprétatifs)
On se demandera un moment mais qu’est-ce qui amène Lahire à venir vendre son livre sur le site You Tube de l’église de zézétologie ?
Mais là on comprend que tout Lahire qu’il est, il ne saurait déroger aux prédéterminations d’intérêts de classe, une grande loi dont il n’a pas parlé mais qui régi toute société avec surplus social. Or le propre des intellectuels universitaires occidentaux être d’être en permanence contradiction objective entre le résultat de leurs travaux et leurs intérêts personnels.
Attendez les gars.... La présence de la religion partout sur terre est dû à notre peur de la mort... Ok.... Mais c est aussi partout une légitimation des dominations (nobles, castes genre ancêtre ect.....) que fait on de la constance de la domination dans nos sociétés. Et pour ceux qui s interresse a et au pourquoi (possible) de la domination masculine cf françoise Héritier
Non pas vraiment, c'est compliqué :
- "Et l'homme créa les dieux" Pascal Boyer (la version BD est superbe).
- "Au bord des mondes" Mohamed Amer Meziane (pas très accessible, sinon lire les travaux de Talal Asad dont un livre est publié à la même maison d'édition).
J'ai suivi, il y a bien longtemps, la filière "Maturité scientifique" en Suisse (équivalent du Bac). Il me semble, déjà à l'époque, avoir été une personne intéressée par un grand nombre de sujets, donc cela aurait dû aiguiser ma curiosité. Pourtant, je ne me souviens pas avoir entendu parler de sociologie pendant l'ensemble de mon cursus scolaire. Mais peut-être qu'il y avait de la sociologie dans d'autres filières, et que je ne me suis pas rendu compte.
"Fun fact" , sur les deux ans où nous avions eu de la philo, nous avions parlé de Freud durant au moins un semestre !
Si l'occasion m'est donnée de discuter avec un-e prof de lycée ou avec un-e élève de filière scientifique (ou d'autres filières, pourquoi pas), je tâcherai de me souvenir de poser la question de ce qu'il en est à présent. D'après ce que je sais, les programmes du lycée sont maintenant davantage "à la carte". Alors, je me demande si la sociologie fait partie des choix de cours disponibles.
Merci pour cet entretien de haut vol !
Nan ya pas de socio dans les filières gymnasiales. Il faut certaines écoles pre professionnelles pour avoir ça. J'avais par contre eu de la chance d'avoir une prof d'anglais sociologue qui nous a fait un mix des deux, ofricieusement.
@@RedB3aronch Je m'étais dit que les choses avaient peut-être évolué. Mais, malgré la multitude de « réformes » scolaires, y a visiblement pas grand-chose qui bouge.
Bah, il faut croire que la socio n'est pas jugée utile pour les futur-e-s employé-e-s de la finance, de l’horlogerie, de la biotech, des pharmas et autres multinationales ...
Par contre, c’est toujours réjouissant de lire qu’il reste des profs qui en font un peu plus (ou différemment) que le « minimum syndical ». En plus, je me dis que le fait de parler d’un sujet concret, au sein de l’apprentissage d’une langue, ça doit être bien plus motivant. Et encore davantage, si la thématique traitée donne matière à débat.
Merci pour vos éclaircissements.
Mais on dit pas "la scientifitude" en vrai ? ^^
Super intéressant !! Merci pour cet entretien.
Petite coquille vers 26:00, "la loi de la gravité, c'est ce que l'on ne voit pas. Un mouvement rectiligne et uniforme, on peut le théoriser mais on ne peut pas le voir.". Petite confusion entre l'inertie (mouvement rectiligne et uniforme) et la gravité, qui elle est observée.
Je comprends rien de ce que dit le présentateur.
Il bouffe les mots, il parle hyper vite, sans souci des auditeurs, c'est insupportable.
C'est comme "science" politique... hum hum hum....
Ça me rappelle mes années fac en licence de Sociologie. 😍
Si l'on accepte au préalable le fait que la science se départisse du transcendant et réduise l'être à la matière, alors en vertu de l'unité de la science et du principe atomique qui veut que les phénomènes microscopiques déterminent les phénomènes macroscopiques, il résulte logiquement une hiérarchie des disciplines scientifiques en fonction de l'objet qu'elles se donnent d'étudier et de son positionnement dans les degrés d'assemblage de la matière. Au sommet de cette pyramide, la physique règne en maître, qui se promet d'étudier la matière jusqu'à en épuiser l'exploration microscopique.
C'est uniquement dans l'incomplétude de la science physique, dont les lois déjà exhumées sont d'une efficacité redoutable mais restent loin d'une compréhension absolue de l'être, que la biologie peut exister en tant que discipline autonome, tout comme les sciences sociales ne peuvent s'épanouir que dans les carences des connaissances biologiques.
Mais plus une discipline se situe au pied de la pyramide des sciences, plus elle a le devoir de rester humble dans ses prétentions explicatives et de toujours garder à l'esprit la supériorité épistémologique des disciplines qui s'attelent à déchiffrer les éléments plus petits qui composent son objet d'étude, et de s'imposer d'inclure dans ses travaux les lois qu'elles dégagent.
Quant au sommet de la pyramide, son devoir d'humilité consiste à n'oublier jamais la vanité de sa quête d'une vérité universelle, noble objectif théorique en pratique inatteignable.
Merci à Monsieur Lahire de rétablir l'église au cœur du village.
Ref 🎈
👏👏👏
J'avais avant de regarder cette émission la conviction que tous les sociologues étaient des charlatans.
J'en ressort avec l'idée que tous les sociologues sont des charlatans sauf un, ou que M. Lahire n'est pas un vrai sociologue.
Peut-être avez-vous besoin de prothèses auditives?
@@aurelianobuendia549 Non, ça va. Ce qu'il dit tient plus de l'éthologie que de ce que racontent d'habitude les sociologues, d'où mon questionnement.
Mais ça n'enlève rien à l'utilité de la filière sociologie à l'université : masquer une partie du chômage des jeunes dépourvus de formation opérationnelle.
@@udhessi3444 ah ok, c'est juste que vous ne comprenez rien à ce que les personnes racontent. Autant pour moi.
@@aurelianobuendia549 Voilà, c'est ça. Par exemple, je n'ai pas compris ce que vous aviez à objecter, sur le fond, à mon jugement à l'emporte-pièce.
@Ryan-e9e Tu vois je trouve que ce personnage est un bon exemple de ce que je critique, même si au fond il est bien plus caricaturale que la majorité des gens avec qui j'ai pus échanger sous cette vidéo.
Et les sciences islamiques? Je me pose la question si on peut les catégoriser dans les sciences? Car il y a les savants de l'islam.
@bourdivin78 non pas du tout, les oulemas sont plutôt des savants du droit ... islamique en l'occurrence. Expert du texte coran et sunna, des jurisprudences et capable d'en émettre de nouvelles.
La théologie ?
Ce n'est pas parce qu'on s'auto proclame savant qu'on s'appuie sur des faits réels. Ces " savants" n'ont rien de scientifique.
Le prophète de l'islam serait parti dans le ciel sur un âne avec des ailes.
Très bon sujet ! Si je peux me permettre, je souhaiterais vous proposer mon aide pour vous permettre d'avoir des visuels générés par la main de l'Homme et non par l'IA.
Sur la question de la politisation de la sociologie, il est évident que parler de "déterminants sociaux" est rattaché à la gauche, et en allant à l'encontre des préjugés de droite (méritocratie, égalité de droit et de fait...) qui nient les déterminants sociaux, évidemment que la sociologie est liée à ce qu'on appelle vulgairement "la gauche". La sociologie ne peut pas ne pas faire de politique, puisque expliquer la société c'est, si nécessaire, démontrer la fausseté des préjugés politiques et sociaux.
Ou alors, en regardant dans l'autre sens. La gauche prend ses position sur la meritocratie , par exemple, prcq la science a un certain discours dessus ?
@@noammaterne6426 On peut le voir de cette manière oui, mais une position intellectuelle, une idée ou juste un vocabulaire spécifique ont une place dans le champ politique. Parler de "classe sociale", c'est comme le dit Lahire, scientifiquement correct et attesté, mais c'est aussi politisé. Aucun texte de loi par exemple ne prend en compte le concept de "classe sociale", même les instituts étatiques comme l'INSEE ne l'utilisent pas et préfèrent parler de "catégories socio-professionnelles". En utilisant ce concept de classe sociale, manié par la gauche et rejeté par la droite politique, la sociologie se place donc dans le champ politique avec une position spécifique
La socio est contaminé par l'idéologie et le militantisme. Il faudrait faire une sociologie des sociologues. Le bouquin de Lahire est un pavé dans la mare qui fait un bien fou. C'est un travail de synthèse admirable!
Merci pour cet entretien
Qu'est-ce que vous en savez ? Vous vous basez sur quoi pour dire cela ? Qu'elle serait l'idéologie qui "contaminerait" la sociologie ? En quoi est-ce grave de militer quand on fait de la science ?
Comme si la sociologie de la sociologie n'existait pas. Vous êtes un ignorant qui croyez inventer l'eau chaude.
@@hugoferin6728 L'idéologie constructiviste. Ce lyssenkisme qui rejette les faits quand ils font obstacles à l'idéologie qu'on défend. « Voilà, je suspecte, la raison pour laquelle la gauche a rejeté la pensée darwinienne. Elle anéantit le Grand Rêve de la gauche : la perfectibilité de l’humain » comme dit
Peter Singer. Et ce n'est pas pour rien que la première partie du livre de Lahire est consacrée aux réticences idéologiques des sociologues.
@@hedi9221 Ah oui vous n'avez manifestement pas de culture en sciences sociales. J'aimerai bien vous voir définir "l'idéologie constructiviste" qu'on rigole ensemble de vos ignorances.
Oh le darwinisme sociale ... on en est à ce niveau là sérieusement ?
Je resterai toujours fasciner par les gens qui ne prennent que les discours qui vont dans leur sens et se foutent de l'avis majoritaire au sein de la discipline. Vous devriez vous cultivez un peu et lire les critiques, plus que légitime, qui sont faite à Lahire sur ce livre.
@@hugoferin6728 Mépris, insultes, arguments d’autorité, vous rassemblez tous les clichés du militants qui rendent impossible la moindre discussion. Vos connaissances en sociologie ne vous ont visiblement pas appris à interagir avec un interlocuteur. Comment peut-on invoquer la sociologie sans connaître les règles de base de la sociabilité ?
Par ailleurs, Lahire anticipe les critiques (prévisibles) dans son livre. Quant au constructivisme, Berger et Luckmann en résument les grands principes. C’est à la sociologie ce que le créationnisme est à la théorie évolution. Et il ne s’agit en aucun cas de darwinisme sociale, idéologie qui n’a rien à voir avec le propos.
Sur ce, que vous laisse à vos certitudes.
@@hedi9221 Effectivement, je méprise les gens qui disent des conneries sur la discipline que je pratique.
Comment vous voulez discuter sereinement avec un type qui dit des sa première phrase "La socio est contaminé par l'idéologie et le militantisme".
J'ai peut être du mal à parler avec les gens qui donnent leurs avis sur un sujet qu'il ne maitrise pas et pour lequel ils font des généralités insultantes et caricaturales.
La critique de la sociologie n'a rien à voir avec le fait que vous trouviez déplacer mes mots à votre encontre.
Il peut anticiper ce qu'il veut, actuellement son livre n'est même pas critiquer dans le monde universitaire parce qu'il n'est pas jugé pertinent de l'être. Lahire veut révolutionner les shs, c'est son droit, mais ce qu'il propose ne semble pas intéressé l'écrasante majorité des chercheurs (et à raison il me semble - même si on peut toujours tirer des éléments intéressants de son livre).
Je suis toujours fasciné par des gens qui te citent des ouvrages des années 60 et qui se pensent pertinent à critiquer la sociologie contemporaine.
Vous êtes un ignorant (sur la sociologie) et vous ne faite manifestement rien pour chercher à sortir de votre vision caricaturale, vous prenez les discours qui vont dans votre sens uniquement. Un classique en somme.
Bonne continuation à vous. Au fond votre avis ne vaut pas grand chose dans le monde des sciences, et c'est ça qui importe.
Je trouve un peu léger le passage sur « les aînés ont toujours été privilégiés par simple coutume ».
Cette affirmation est certes vraie aujourd’hui (bien que le phénomène soit sans doute en fort déclin). Mais il me semble toutefois raisonnable de penser que ce privilège de l’aîné a pu avoir un avantage sélectif dans un contexte historique où la mortalité était particulièrement élevée. Privilégier l’aîné revient alors à privilégier celui qui a le plus de chance de survivre et se reproduire. D’un part car il est le plus près de l’âge adulte (qu’il a plus de chance que les autres d’atteindre), d’autre part car c’est lui qui bénéficiera de l’accompagnement des parents le plus long (ceux-ci pouvant également mourir jeunes). Il est donc possible que le fait de « tout miser sur l’ainé » maximise les chances d’apparition d’une nouvelle génération.
Je me demande ce que vous pensez contredire. Vous semblez parfaitement aligné sur ce que dit B Lahire.
@@TroncheEnBiais c’est possible (je n’ai pas lu son ouvrage), le passage dans lequel il en parle ici se cantonne à dire « c’est par simple coutume », ce qui m’a fait tiquer. Mais peut être n’a-t-il simplement pas pris le temps de développer.
J’en profite pour vous remercier pour cette émission fort intéressante.
👍👌👏🥼
À mon humble avis, il ne fait pas de la sociologie. Je comprends l'idée de vouloir trouver des lois générales (elle ne nie pas les récurrences) mais ce n'est pas l'objet de la sociologie. La sociologie s'intéresse aux spécificités, aux particularismes des sociétés contemporaines. Pour ce qui est des sociétés du passé, on laisse cette analyse aux historiens, aux préhistoriens et aux archéologues. Le travail qu'il présente est pour le grand public, les arguments qu'il avance sont connus dans le monde académique, je ne vois pas dans quelle mesure il apporte de nouvelles connaissances ? Pour moi, il s'égare pour vendre au grand public des informations reconnus depuis très longtemps, et qui sont finalement peu partagées. D'ailleurs je rejoins un des com, je doute aussi que son travail soit bien reçu par ses pairs. En tout cas, ça reste intéressant mais c'est extrêmement dommage de présenter la sociologie à travers des questions anthropologiques et paléoanthropologiques, avec des données archéologiques et éthologiques.
moi ça m'a perdue totalement trop de parallèle qui j'ai l'impression s'éloigne du sujet 😵💫
Je ne suis pas sociologue mais je m'interroge sur notre être et de son évolution
l'Homme : Pourquoi
l'Homme : Dieux
l'Homme : Dieu
l'Homme : Laïcité
l'Homme : Humanité nous y sommes pas encore
Bon travail
Ceci est EXTRÊMEMENT difficile à regarder en tant que Marxiste parce-que M Lahire croit inventer l'eau chaude et Thomas semble émerveillé par la nouveauté alors que tout ceci n'est qu'un pas infime vers ce qu'est concrètement la science Marxiste : l'analyse de la mouvance de la société en fonction des conditions matérielles physiques du monde, l'aboutissement concret de ce que M Lahire ne fait qu'effleurer du bout des ongles !
Arrêtons de parler de sciences pour parler des sciences sociales.
Attention toutefois, ici je ne remets pas en cause l'usage du mot science dans sciences sociales mais bel et bien l'usage du mot science pour parler des sciences sociales.
Dans sciences et sciences sociales, le mot science n'a pas le même sens.
Parler uniquement de sciences pour désigner les sciences sociales revient à parler uniquement de rats pour parler des rats musqués. En critiquant l'usage du terme 'sciences' pour désigner les sciences sociales, je ne remets pas en cause leur valeur, leur importance ni leur rigueur méthodologique. Mon intention est simplement de souligner la nécessité d'utiliser un langage précis et rigoureux pour refléter fidèlement la nature des connaissances produites dans chaque domaine académique.
Pour le savoir une chose n'existe pas jusqu'à preuve du contraire par des preuves irréfutables.
Pour la croyance une chose existe jusqu'à preuve du contraire.
Les savoirs et croyances forment l'ensemble des connaissances.
Il s'agit des 2 prismes à travers lesquels on aborde la réalité, les 2 points d'entrée de l'ensemble qu'on appelle connaissances.
La science selon son sens premier est la somme des connaissances.
Donc savoirs et croyances appartiennent à la science.
Toutefois dans son utilisation moderne la science désigne l'ensemble des disciplines vérifiées, prédictives et vérifiables, et s'appuyant sur des preuves irréfutables.
Rappelons qu'un témoignage n'est pas et ne sera jamais une preuve irréfutable ceci est lié à sa nature même.
Les seules disciplines correspondantes à la définition moderne de science, des disciplines vérifiées, prédictives et vérifiables sont les sciences naturelles ou sciences dures.
Lorsqu'on parle de science sociale nous sortons de la définition moderne pour adopter le sens premier à savoir de connaissance.
En effet les sciences sociales n'entre pas dans la définition de vérifiées, prédictives et vérifiables, de plus elles ne s'appuient pas sur des preuves irréfutables mais sur de simples preuves.
Les sciences naturelles se concentrent sur l'étude des phénomènes observables dans la nature, utilisant des méthodes rigoureuses et vérifiables pour formuler des théories prédictives. Elles reposent sur des preuves empiriques et des expérimentations contrôlées pour établir des conclusions. Ce sont des disciplines quantitatives reposant sur des preuves irréfutables.
En revanche, les sciences sociales étudient les comportements humains et les structures sociales, ce qui pose souvent des défis uniques en termes de méthodologie. Les phénomènes étudiés peuvent être influencés par des variables difficiles à contrôler, et les preuves dans ce domaine peuvent être moins rigoureuses comparées aux sciences naturelles. Cela ne signifie pas que les sciences sociales ne produisent pas de connaissances valides ; elles utilisent des preuves pertinentes pour leurs domaines d'étude, mais ces preuves peuvent être sujettes à une interprétation variée et à des révisions en fonction de contextes sociaux et culturels changeants. Ce ne sont pas des preuves irréfutables mais des preuves sérieuses. Ce sont des disciplines qualitatives.
Ainsi, tandis que les sciences naturelles s'alignent souvent avec la définition moderne de la science en tant que disciplines vérifiées, prédictives et vérifiables, les sciences sociales se rapprochent davantage de la définition originelle de la science comme ensemble de connaissances. Par nature les sciences sociales sont qualitatives et reposent sur des témoignages, un témoignage pour rappel n'est pas et ne sera jamais une preuve irréfutable.
Lorsqu'on parle uniquement de science pour parler des sciences sociales on fait donc une erreur car on fait une confusion entre sens moderne et sens premier. Pour le mot science dans sciences sociales, la philosophie la théologie l'ésotérisme etc... sont des sciences.
Si je dis que les sciences sociales ne sont pas des sciences, cette phrase est exacte car "sciences" fait ici référence à 2 définitions différentes.
Je critique ici les chercheurs et vulgarisateurs des sciences sociales qui utilisent le mot 'science' seul. Ils qualifient ainsi leurs recherches et leurs théories de scientifiques.
Or lorsqu'on parle de théorie scientifique on parle du sens moderne, c'est à dire un modèle vérifié, prédictif et vérifiable ce qui n'est pas le cas dans les sciences sociales où les théories ne sont que des hypothèses sérieuses.
En effet dire "les sciences sociales sont de la science" est faux. En effet l'usage du mot science seul fait référence à sa définition courante, sa définition moderne. Cela conduit à des confusions.
En effet si les sciences sociales sont des sciences alors elles doivent produire des théories scientifiques. Or les sciences sociales ne produisent pas et ne produiront jamais de théorie scientifique.
Ceci est contradictoire mais factuel.
Les sciences sociales ne sont pas des sciences.
La science produit des savoirs basés sur des preuves irréfutables.
Les connaissances sont la somme des savoirs et des croyances.
Les sciences sociales sont des connaissances à cheval entre savoirs et croyances.
PS :
Mon texte se concentre principalement sur le sens du mot 'science', sur son utilisation dans divers contextes et sur la manière dont il est perçu par le grand public.
L'objectif est de clarifier la sémantique du terme 'science' et d'analyser les confusions potentielles qu'il peut engendrer lorsqu'il est utilisé sans précision pour désigner les sciences humaines et sociales.
En cela, toute critique épistémologique serait dès lors hors sujet, me semble-t-il, par rapport à l'objectif spécifique de mon texte, qui n'aborde pas les fondements épistémologiques des disciplines mais se concentre sur la perception et l'usage du langage commun.
N'hésitez pas à confirmer ou à réfuter mes propos 😉
Bonjour, pour éclairer votre raisonnement je vous invite à prendre connaissance de l'ouvrage " les structures fondamentales des sociétés humaines " de Lahire, car les sciences sociales ont produit des invariants et des lois , en prenant acte également des variabilités culturelles et des trajectoires socialisatrices singulières. Le souci majeur des sciences sociales à l'heure actuelle, étant le fait que la somme de ses productions est très disséminée et que peu de chercheurs se sont attaqués à l'entreprise d'une synthèse des savoirs accumulés. Lahire n'est pas le premier à ériger ce type de travail colossal, mais disons que c'est l'un des premiers à vouloir produire un travail extrêmement intégrateur des invariants et lois produits par la famille des sciences sociales ( Sociologie, anthropologie, histoire , ethnologie ). Au plaisir d'échanger avec vous !
@@lapagliavincent7370 bonjour. Cela ne contredit pas mes propos. Je ne remets pas en cause les travaux des sciences sociales.
Les recherches dans ces disciplines sont, bien que plus ou moins sérieuses, importantes à plus d'un titre.
Le point que j'essaie de mettre en avant est que lorsqu'on dit juste le mot science il revêt une définition et lorsqu'on dit sciences sociales le mot science n'a pas la même définition.
Dans la population parler de science fait référence à une définition correspondant aux sciences naturelles. C'est pourquoi lorsqu'on parle des sciences sociales, le mot 'sociales' est très important.
Pour schématiser la science est quantitative alors que les sciences sociales sont qualitatives.
De plus je donne une définition précise quand je distingue savoir et croyance, les connaissances découlant des sciences sociales ne sont pas des savoirs selon cette définition, en effet les sciences sociales étant qualitatives elles ne s'appuient pas sur des preuves irréfutables mais sur des preuves sérieuses, ce n'est pas la même chose.
@pagevedye6400 cette conclusion péremptoire me semble un peu étrange. Une preuve scientifique doit être réfutable. Croyez vous vraiment que toutes les croyances constituent des connaissances ? Comment définissez-vous "croyance", "connaissances", "savoir". Pouvez-vous préciser votre critique de la méthodologie sociologique dans la vérification de ses hypothèses ?
@@thanatos7594 une preuve scientifique réfutable???
Une preuve irréfutable est la base de la science, ce ne sont pas les preuves qui sont réfutables en science mais les théories scientifiques, c'est très différent. Je parle de science pour désigner ici les sciences naturelles. Vous voyez l'intérêt de la précision des termes.
Ce qui est quantifiable est irréfutable par nature, par contre on peut réfuter les conclusions qu'on en tire.
Je donne également une définition de savoir, croyance et connaissance.
Et oui tous les savoirs sont des connaissances, et oui toutes les croyances sont des connaissances mais la réciprocité n'est pas vraie. Toutes les connaissances ne sont pas des savoirs, toutes les connaissances ne sont pas des croyances.
Je vous redonne les définitions :
Savoir : une chose n'existe pas jusqu'à preuve irréfutable du contraire.
Croyance : une chose existe jusqu'à preuve irréfutable du contraire.
Connaissance : c'est la somme des savoirs et des croyances.
Pour finir les sciences sociales produisent des hypothèses sérieuses mais elles ne répondent aux critères des théories scientifiques. En effet une théorie scientifique est modèle vérifié, prédictif et vérifiable or de par la nature même des domaines d'études des sciences sociales elles ne peuvent obtenir cette rigueur de prédiction et vérifiabilité propre aux sciences naturelles et aux théories scientifiques.
C'est pourquoi les théories en sciences sociales sont des hypothèses sérieuses mais en aucun cas des théories scientifiques, en aucun cas des modèles vérifiés, prédictifs et vérifiables.
Une théorie qui ne serait pas prédictive et par conséquence non vérifiables n'est donc pas une théorie scientifique mais bel est bien une hypothèse sérieuse car vérifiée.
Une des rares émissions que je n'ai pas aimé. Ça manquait se concret pour moi
moralité :
es ce que la sociologie est une science : oui
es ce que ce que les sociologues font de la science : mehh ... des fois
C'est plutôt, est-ce que dans toute discipline il y a des mauvais chercheurs, la réponse est oui.
@@hugoferin6728 mais la on parle de départements entier et de sous-communautés de recherche entières quand même.
@@sampirat Encore faudrait il le démontrer ...
@@hugoferin6728 c'est fait
@@sampirat a aucun moment. Respectez donc les chercheurs svp.
Mr lahire est un chercheur honnête, qui cherche à decrire de facon neutre un phénomène - cf questions de classe- Les sciences sociales ont ete dévoyées par certains militants qui essaient de prouver leurs croyances. C'est là où on sort de la science.
En quoi un chercheur ne peut pas être militant ? Expliquez moi svp. Vous parlez de dévouement, mais citez donc les travaux de recherche que vous critiquez qu'on sache de quoi vous parlez ?
La majorité des gens qui militent ne tronquent pas leurs recherches (et ça vaut aussi pour les sciences naturelles) contrairement à ceux qui sont payés pour le faire. On peut, et c'est même logique, s'engager contre les inégalités sociales qu'on observe. Je ne vois pas ce qui est choquant là dedans.
Mais bon j'imagine que vous ne lisez pas d'étude en sciences sociales et que vous ne faite que répéter des préjugés que vous avez sur ces disciplines.
@@hugoferin6728 un chercheur pose des hypothèses et fait en sorte d'éviter tous les biais pour que les faits observés confirment ou infirment ses hypothèses. S'il est honnête, il met les conditions pour éventuellement être surpris par ses études. Il peut observer le contraire de ce qu'il avait imaginé, ce qui va l'amener à modifier son cadre théorique pour y intégrer les nouvelles données. Un militant part de ses convictions et veut les démontrer. Après, le tout est une question d'honnêteté : un militant peut mettre en place une expérimentation rigoureuse, et accepter de remettre en cause sa vision. Malheureusement, ce n'est pas ce que j'observe actuellement dans les universités, et ça me met très en colère. Les théories tentent de modéliser le réel, si le réel résiste, il faut avoir la lucidité de revoir sa copie.
@@hugoferin6728 Sans parler de vos propos discreditant " ceux qui sont payés pour faire des recherches" et moi-même, que vous" imaginez" parler sans ne rien y connaître. Ça s'appelle des préjugés. Morgue et condescendance ont remplacé la science.
@@christineprevost1507 Mais parce que, d'après vos propos, on peut en déduire que vous n'y connaissez rien et que ce n'est pas votre domaine d'expertise.
Vous faite des accusations grossières qui ne se fondent sur rien et vous reprenez les réthoriques classiques contre les SHS.
Re
2:17:00 j'ai demandé à une IA académique sur les dernières "découvertes", grandes conclusions tirées par la sociologie et la réponse : Nada sauf Structuralisme, post-modernisme, etc.. Quelles sont alors ces grandes conclusions ?
Ah ouais on en est là. Mon pauvre, vous devriez lire des SHS plutôt que de demander à une IA de vous mâcher le travail. Mais j'apprécie le "nada sauf ....". Ayez la décence de ne pas parler de ce que vous ne connaissez pas, ou au minimum de vous renseignez un peu.
Merci pour cette vidéo.
Auriez vous reçu mon mail concernant le trafic d'achat d'étoile ?
Les ZEM diront encore qu'on ne parle pas ,assez de sciences sociales sur la TEB
@bourdivin78preuve ?
@bourdivin78 MDR des gens qui critiqueraient les ZET d'être apolitique ou de droite serait d'extrême droite. Faut l'oser.
Objectivement, les positions que présente Lahire ici sont largement minoritaire dans la sociologie contemporaine. Je trouve dommageable de ne pas avoir demander à quelqu'un de venir lui apporter la contradiction.
Car il y a énormément de chercheur critique de son livre, à raison il me semble.
@@hugoferin6728 - Peut-on trouver des podcasts de ces critiques ? Je travaille en usine et n'ai absolument pas le loisir de lire.
@@MadNumForce Je vais essayer de vous trouvez ça - mais bon c'est pas trop le mode d'expression des chercheurs (hélas) - ça sera plus des articles ...
J'ai decroché quand ce monsieur a répondu a la question par:" la sociologie fait science." Puis j'ai appris que pour le premier tour de l'élection présidentielle française de 2022, il appella avec 800 autres universitaires à voter pour Jean-Luc Mélenchon. Et la tout s'est illuminé.
A deux doigt de comprendre qu'on peut faire de la science, avoir des idées politiques et s'engager.
Votre propos est risible et laisse entendre qu'on ne pourrait pas faire de science en ayant des idées sur le monde, si vous ne percevez pas l'aspect ridicule de votre commentaire ...
Du coup, si d'après vous un scientifique qui soutient la candidature de Mélenchon perds tout crédit à vos yeux, étant donné que dans une élection on doit bien choisir un candidat parmi ceux disponibles, pourriez vous m'indiquer quel candidat aurait du soutenir ce monsieur pour ne pas perdre de crédibilité à vos yeux?
Merci d'avance.
Bonjour,
Aucune.
Au revoir.
Triste de voir le manque de culture scientifique d’une parti du public de la Teb.
Vous devriez apprendre à respecter les shs et à vous y intéresser un minimum.
Aucune. Fin du débat
@bourdivin78 tu prends ça trop à cœur le reuf
@bourdivin78 Tu sais pas parler français le délirant supérieur ? "Rapport des chances"...
En plus d’être un bouffon, t'es snob ? Le comble du crétin délirant.
@bourdivin78 ça vient d'où cette condescendance et ce besoin d'être en conflit avec tout le monde à chaque commentaire ? J'espère qu'un jour vous serez heureux ✨
Des arguments ?
@bourdivin78 peut-être que mon commentaire entre dans votre analyse
C'est une bonne question de savoir ce qu'est la philosophie expérimentale, on est pas mal à considérer que la philosophie expérimentale est en fait de la psychologie de la philosophie d'une part, ou une méthode de production de l'enquête dialectique.
M Lahir parle assez longuement de la fragilité et de la socialité fondamentale de l'humain, en critiquant en conséquence le concept de contrat social, en disant que personne ne savait vraiment quoi faire de cette info... Il y a bien un auteur qui savait quoi en faire : cette remarque fonde l'ensemble de la pensée politique de Charles Maurras.
L économie est une science molle.
l'adjectif "molle" est une polysémie. j'aimerais des précisions quant au sens exact qu'on lui donne en l'appliquant au domaine des sciences.
Mi-molette