Lu au collège : "L'autre" d'Andrée Chédid. Il m'a marquée à vie, entre autre pour sa mise en page, moi qui suis psychorigide cela m'a appris qu'on pouvait sortir du cadre. Je le conseille à tous, à tout âge, il est très court et touchant !
J’enchaine vos vidéos et c’est vraiment intéressant ! Une super découverte, j’adore en apprendre plus, comme avec cette vidéo qui m’aide à comprendre pas mal de chose. Ça ne changera peut-être pas mais ça me donne envie de découvrir des livres où les protagonistes ne parlent pas de météo
Bravo QQL pour cette vidéo très pertinente et propice à la réflexion! 🌞 Au vu de l'insistance montrée dans certains commentaires sous cette vidéo à nous soutenir que 'oui pourquoi chercher à mettre en avant des écrits féminins/racisés/queer/de personnes en situation de handicap et questionner leur absence dans les cursus classiques puisque jusque avant le XXème siècle, la littérature était écrite par des hommes blancs hétéros' (mais oui, c'est bien connu, 'les hommes blancs hétéros, sans eux on aurait pas été bien loin' mdr), on peut dire que certains ont tellement peur pour leurs privilèges cis/masculins/hétéros/blancs/valides que ça en devient juste ahurissant... Ils/elles s'y accrochent tellement que les bras m'en tombent... Alors premièrement, en ce qui concerne la littérature écrite par des femmes françaises, il serait de bon ton pour certaines personnes dans les commentaires de se renseigner avant d'étaler des tissus de bétises. Flash info: non, les femmes françaises n'ont pas arrété d'écrire et d'être parfois publiées même lorsque l'accès à la littérature leur était compliqué ou interdit (cf. 'Les Grandes Oubliées' de Titiou Lecoq). Ensuite, quand se pose la question de la représentation, il ne s'agit pas de supprimer ou d'interdire l'accès à des œuvres du canon littéraire masculin blanc hétéro valide (donc les ardents défenseurs du soit disant 'patrimoine blanc français', vous pouvez desserrer les fesses, respirer un grand coup et prendre une infusion sérénité) mais plutôt d'élargir les horizons du lectorat en retrouvant, redécouvrant et en mettant en avant des œuvres en langue française ayant été écrites par des personnes racisées, femmes racisées ou blanches et/ou personnes queer et/ou personnes en situation de handicap, œuvres qui, pour certaines datant d'avant le XX ème, ont été effacées du canon littéraire français (précisémment à cause de ce que représentait, à l'époque, le fait qu'ils.elles soient des auteur.ice.s, racisé.e.s et/ou queer et/ou en situation de handicap et des sujets qu'ils.elles traitaient), effacées aussi du cycle des republications et par la même occasion des cursus scolaires. Par ailleurs, il est question de favoriser la redécouverte de toutes les oeuvres de ces auteur.ice.s invisibilisé.é.s, que ces oeuvres soient jugées bonnes ou mauvaises; et pour les personnes dans les commentaires qui s'établissent contre une plus grande représentation en littérature en y opposant l'argument de 'on ne va quand même pas publier ou lire un livre médiocre juste parce qu'il a été écrit par une personne invisibilisée', il est consternant de vous voir convoquer l'argument de la qualité sur la quantité lorsque vous ou le monde littéraire ne l'érigez jamais en principe inébranlable quand vous parlez de la littérature blanche/masculine/hétéro/cis/valide. Les auteurs cis/blancs/hétéros/valides ont écrit quantité d'oeuvres d'une qualité littéraire (formelle ou de fond) discutable ou médiocre, pourtant leurs œuvres ne sont pas moins publiées ou lues et leur lectorat est plus prompt à excuser leur médiocrité ou leur superficialité et à les ériger comme des éléments de 'style'. Si votre intransigeance concernant la qualité littéraire ne se limite qu'aux auteur.ice.s racisé.e.s et/ou queer et/ou en situation de handicap alors ne venez pas nous avancer que c'est la qualité qui importe le plus dans le choix de vos lectures. Enfin, les questions de représentation et de redécouverte (d'auteur.ice.s ou de personnages), surtout pour ce qui concerne des écrits antérieurs à notre siècle, sont extrêmement importantes en littérature parce qu'elles appellent à une diversité de points de vue et permettent une plus grande expérience encore d'éléments fondamentaux de la lecture: l'altérité, l'empathie et la compréhension. Si la lecture ne permet pas plus d'empathie ou de compréhension, et qu'elle est limitée à une vision dominante, c'est que, selon moi, elle n'a pas rempli son objectif.
À des époques où la majorité des gens ne sait pas écrire, où la contraception n’existe pas, ou l’homosexualité est diabolisée par l’église, et les loisirs réservés aux riches, je trouve ça déjà incroyable qu’autant de femmes ou de personnes marginalisées aient pu écrire des livres en Europe/États-Unis. En Asie, Afrique, Amérique, c’est la norme de ne pas être blanc, et pourtant c’est pareil: l’écriture est réservée à une élite jusqu'à récemment. C’est super intéressant de redécouvrir des aspects de l’histoire, et je suis d’accord qu’à ce stade on s’en fiche de la "qualité" ou non de l'œuvre, l’idée est d’apporter une diversité de points de vue sur l’histoire, la valeur est autre que seulement un exercice de style ou plaire aux contemporains. (J’aimerais juste rappeler que la censure ne concerne pas seulement les femmes, les homosexuels ou les personnes racisées mais aussi les hommes blancs même en Occident et de tous temps.)
Je suis absolument d'accord avec la liberté dans la fiction. C'est le lieu des possibles et de l'imagination. Et c'est surtout le lieu de l'universel ! Merci pour cette magnifique vidéo, bien documentée.
La vidéo était très intéressante! J'avoue que moi j'ai pas vraiment de problème à m'identifier dans tout type de personnage, et donc je sens pas de besoin d'être représenté dans les œuvres de fictions. Mais c'est justement pour cette raison, et parce que tout le monde n'est pas dans mon cas, que je pense que c'est important qu'il y ait de la diversité dans les médias autour de nous. Malheureusement, la littérature a ce problème d'être avant tout un art de privilégiés, et c'est une des raisons pour laquelle il est si dur d'en tirer un corpus plus représentatif de la vraie vie. *Les histoires sont écrites par les vainqueurs* pour détourner la phrase. Après, je sais honnêtement pas si les maisons d'éditions y peuvent beaucoup. Je sais pas trop comment marche la BD, mais niveau romans elles font avec ce qu'elles reçoivent. Si aucun livre présenté n'a de personnage principal racisé, elles peuvent pas en inventer un malheureusement. Mais comme tu le dis, les livres prennent du temps à être écrits, et j'ose espérer que ça changera rapidement dans les prochaines années.
niveau de la représentation des minorités dans les livres, il y a une fille américaine qui avait lancé le mouvement, la collect "1000 black girl books", disant ne pas retrouver assez de livres comportant des petites filles noires en protagoniste, c'est très parlant je trouve et littéralement du même propos que Chimamanda Ngozi Adichie dont il faut d'ailleurs aller lire Nous Sommes Tous des Féministes, retranscription de 2 de ses discours
"J'ai 15 ans et je ne veux pas mourir", seul roman dont je me souvienne écrit par une femme, lu pendant mon cursus scolaire (en 4ème). Merci pour cette excellente vidéo!
Merci pour cette vidéo. C'est très intéressant de se rendre compte de l'autocensure que l'on applique de manière consciente ou non. Merci également pour cette piste de réflexion.
Je suis incroyablement d'accord avec ce que tu dis ; et en tant que jeune éditrice, j'espère réellement pouvoir participer à cet effort de meilleure représentation pour tout le monde. (Et en tant qu'autrice, définitivement d'accord avec toute cette partie sur l'idée que l'auteur doit forcément être x pour écrire x, ou que s'il est x il ne doit écrire /que/ sur x)
Donc il faudrait être un tueur psychopathe pour écrire sur ce sujet, un violeur pédophile si tel est ton personnage et d'une jolie couleur bleue pour écrire les Schtroumpfs ? C'est justement le talent de l'auteur de pouvoir créer des personnages qui ne lui ressemblent pas et restent crédibles (ou non selon le contexte voulu), et c'est ce même talent qui permet aux lecteurs de s'identifier aux personnages qu'ils lui ressemblent ou non. Évidemment il est beaucoup plus facile de créer un personnage qui te ressemble ou un personnage que tu aimes mais ce n'est pas une obligation. Il y a des femmes qui créent d'excellents personnages masculins, des hommes qui donnent vie à de merveilleux personnages féminins, des LGBTQIA+ dont les personnages hétéros sont admirables et inversement, des noirs dont les personnages blancs sont parfaits et là encore l'inverse est vrai. Et oui il arrive que le mélange des genres donne un résultat approximatif voire catastrophique mais c'est juste parce que sur ce coup l'auteur est mauvais, qu'il a mal défini son personnage et ça peut aussi être le cas d'un personnage qui lui ressemble. Et franchement en tant que lecteur je me fous totalement de qui a écrit le livre, ce qui m'importe c'est qu'il soit bon, un éditeur ne devrait pas essayer de représenter qui que ce soit, il devrait seulement s'assurer que ce qu'il publie est bon, et de publier tout ce qui est bon quel qu'en soit l'auteur.
Merci pour cette vidéo ! Elle fait écho à mon constat de fin 2021. En faisant la liste les livres que j'ai lus (d'aussi loin que je me souvienne), j'ai remarqué que la proportion auteurs/autrices était très déséquilibrée : environ 85% d'auteurs pour 15% d'autrices...!! Une prise de conscience de plus
Merci beaucoup pour cette vidéo. En tant que personne racisée, je me rends compte de ma propre ignorance à propos des auteurs et des livres de mon continent d’origine et j’ai très envie d’y remédier:) Votre chaîne est formidable !
Vidéo formidable! Je pensais ne rien apprendre de neuf, mais plusieurs anecdotes ou cas m'étaient inconnus - et tu expliques tout de façon si claire. Je vais envoyer le lien à quelques ami.e.s qui bénéficieraient de ces explications.
Merci beaucoup pour cette vidéo très complète sur ce sujet qui m'intéresse beaucoup. J'ai beaucoup appris et je vais de ce pas consulter les ressources annexes qui sont mentionnées ! Belle continuation !
Merci pour cette vidéo qui laisse à réfléchir et apporte des pistes à certaines de mes réflexions (comment écrire sur autre que nous). J'avoue ne pas comprendre certains commentaires car, d'accord ou pas d'accord (ou en partie d'accord pas d'accord), le travail est là, les pistes de réflexion(s) sont posées, de quoi mettre en action les petites cellules grises :) merci pour ce beau boulot qui mérite le détour 👍
J'ai lu Enfance de Nathalie Sarraute et La petite fadette de George Sand Oui, un travail plus approfondi avec les booktubers et booktagrameurs avec les maisons d'éditions serat vraiment utile ! Merci pour cette vidéo claire, nuancée sur un sujet complexe
Vidéo parfaite, j'ai beaucoup appris et je vous remercie ! Si je peux donner une petite note d'espoir : je suis en dernière année de licence en lettres modernes à la Sorbonne, établissement que je jugeais très conservateur (à tord), et nous avons eu durant les différents semestres beaucoup de cours qui traitaient des littératures francophones, de la représentation de la femme sur certains siècles, d'interrogations sur les sexualités dans l'oeuvre de Proust, des formes d'homosexualités dans des textes du Moyen-Âge, des contes africains etc. Cela n'est peut-être pas grande chose pour vous mais la littérature dite légitime ou patrimoniale est la littérature qui est enseignée (et c'est bien dommage) et donc, même si la Sorbonne est une université comme une autre, de part son capital symbolique, le fait qu'elle donne ces types de cours où une multitudes de représentations nous sont montrées, prouve aussi une évolution et un espoir qui font échos à la fin de cette vidéo.
Merci pour ce travail ! Plein de ressources et d'exemples que je ne connaissais pas. Personnellement, j'ai pris conscient de tout cela quand j'ai lu Americanah il y a 5 ou 6 ans. Je peux dire que ce livre m'a changée et m'a permis de m'ouvrir à d'autres réalités. Certains auteurs des commentaires sous cette vidéo devraient le lire aussi
Merci pour ton commentaire, et je n'ai pas pensé à Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie alors que j'aurais dû ! Notamment cette phrase où elle explique avoir pris conscience qu'elle était noire en allant aux USA, très marquante.
Merciiiii pour cette vidéo, je découvre seulement aujourd'hui ta chaîne, quel dommage de ne pas avoir eu tes vidéos dans mes recommendations plus tôt ! Merci pour ces sujets si importants
J’avais une prof de français géniale qui nous a fait découvrir Marguerite Duras, Nathalie Sarraute, Hervé Guibert, Toni Morrison, Aimé Césaire… Par ailleurs, nous avons aussi besoin de représentations qui nous disent : « Ce monde dans lequel tu évolues, c’est aussi le tien ». Or, pendant de longues années, la tv française ne montrait que des Blancs. Pas une pub avec une personne de couleur. Le message subliminal envoyé était désastreux voire méprisant : « Ici, ce n’est pas chez toi ». C’est pour ce besoin de représentation quasi vital (notamment pour une bonne santé mentale) que, dès qu’elles ont été disponibles, les Maghrébins, Africains sub-sahariens et Asiatiques de France se sont rués sur les paraboles. C’est en tout cas mon analyse et mon point de vue 😅
bien que sur la forme, la vidéo soit très intéressante, j'ai beaucoup de désaccords de fonds. Tout d'abord, je pense que beaucoup d'auteurs écrivent avec un univers en tête qu'ils connaissent, et des éléments culturels qui leur sont propres. Si on prend l'exemple de l'elfe noir par ex, la figure traditionnelle de l'elfe en fait un être hautain, majestueux, souvent aux longs cheveux blonds. Ce n'est pas surprenant dès lors qu'un elfe noir, et pas au sens svartalf, mais bien elfe noir, ne soit pas monnaie courante. Moi même , j'avais écris une saga de fantasy quand j'étais encore au lycée. Je peux garantir que tous les personnages avaient la peau plus ou moins clair. Non pas par volonté de racisme, mais juste parce que l'univers auquel je me réferais était un univers de fantasy, tiré des légendes européennes. Une histoire de fantasy tirée de légendes africaines ou précolombiennes serait probablement incroyable, et je ne verrai aucune incohérence quant aux couleurs de peau moins "blanches". Tout dépend donc dans quel univers on entend s'inscrire. Sur la nature même de la représentation, je trouve cela assez narcissique d'exiger que l'on puisse s'identifier à des personnages dans les univers fictifs. Honnêtement, quand je lisais Alex Rider plus jeune, j'étais très loin de m'identifier à cet ado sportif et courageux, pas plus que je ne m'étais identifié à travers Harry Potter. Pourtant, ces livres m'ont énormément parlé. Il a fallu attendre 2012 avec le Hobbit au cinéma pour qu'un personnage de fiction me ressemble réellement. Et pourtant, mon identité avait déjà commencé à bien se former, malgré l'absence de représentation dans mes univers culturels. Autre point qui me pose problème, la question des sensitives readers. Pour moi, c'est juste un prétexte pour restreindre la liberté des auteurs, et si ça part d'un bon sentiment, je crains que cela n'aboutisse à une généralisation de romans + fades, + lisses, + conventionnels, en suivant les conseils de gens qui verraient à chaque page une atteinte à la bienséance. En fin de compte, tout ça pour dire quoi? Tout d'abord, j'écris depuis plusieurs années une saga de science fiction intégrant personnages gays ou issus de la diversité, voir les deux. Mais jamais je ne les ai pensé en terme de représentation. Ils sont ainsi écrits parce que c'est ainsi que je les imaginais, et jamais ils n'ont été là pour correspondre à une liste de courses. Et je le vois dans la culture actuelle, il y a plein d'oeuvres avec des représentations diversifiées qui m'ont énormément plu, notamment Désenchantée (Matt Groening) ou Luz à osville, sans que cela ne me gêne. Pourquoi? Parce que ce n'a jamais été le but principal de ces personnages. La 1ère chose à chercher reste donc la cohérence et l'intérêt de l'univers, pas une histoire de représentation. Pour finir, je tiens aussi à préciser qu'il me serait compliqué d'écrire des personnages correspondant à des caractéristiques particulières pour des questions de diversité, parce que tout simplement je ne serai pas légitime pour le faire.
Pour l'identification, j'ai des questions : quid des oeuvres où les personnages sont des animaux anthripomorphiques ? Est-ce que les enfants s'y identifiés indistinctement de leur caractèristiques propres ? Ou est-ce qu'une catégorie s'y identifie en plus ?
Merci beaucoup pour cette vidéo pleine de ressources hyper intéressantes et qui propose un super tour d'horizon de la question aujourd'hui ! (et merci pour le partage de Fantastiqueer aussi ;))
A titre personnel, je n'ai jamais eu de problème à m'identifier au protagoniste d'un roman quel que soient les caractéristiques extérieures de son identité, pourvu que celui-ci soit bien écrit. Mention spéciale pour Yoko Ogawa qui a levé mes préjugés sur les sexualités "déviantes". C'est le travail de l'écrivain, de tout écrivain, au-delà de tous ces débats actuels, de rendre évident cet aphorisme du poète Térence : "Rien de ce qui est humain ne m'est étranger."
Je suis effrayée par certains commentaires qui nient totalement le problème 😰 En tout cas c'est une super vidéo (comme d'habitude d'ailleurs). Le sujet est important et parfaitement traité. C'est une vraie réalité et il est important de changer les choses pour gagner en ouverture d'esprit et en empathie.
L'identification est un non problème absolu... Si tu n'es pas issu d'une minorité je suis prêt à parier que tu t'es déjà identifié à un personnage qui pourtant ne te ressemblait absolument pas (d'une autre couleur de peau, d'un autre sexe, d'une autre sexualité,...) mais on veut nous faire croire que les personnes issues des minorités en seraient incapables, que ce serait un effort ! Ce qui fait l'identification ce n'est pas que le personnage te ressemble mais le talent dans sa construction. On veut aussi nous faire croire que tu vas de fait t'identifier à un stéréotype comme si tu ne faisais pas la différence entre un personnage et la réalité... si des petites filles noires cherchent à éclaircir leurs peaux ce n'est pas parce que leurs héros sont blancs mais parce que leurs mères, leurs tantes le font et ne leur apprennent pas à être fières de ce qu'elles sont. Quand à la représentativité chez les auteurs le véritable problème est l'entre-soi dans le milieu de l'édition, va donc chercher des auteurs issus des classes populaires (en particulier les plus pauvres) bonne chance ! Il est urgent d'imposer l'anonymat des manuscrits, et d'imposer le passage obligatoire par le manuscrit y compris si l'auteur est déjà connu, afin de publier sur la qualité et non sur le nom, la position sociale, le copinage, ou la célébrité (certains ne seraient pas prêts d'être à nouveau publiés) et il est urgent de permettre un meilleur accès à la littérature et à l'écriture aux classes populaires, et de mieux rémunérer les auteurs (pas seulement ceux qui passent à la télé).
@@BlackCat-zt1gi je suis d'accord sur l'anonymat et l'accès à la littérature. Par contre si, ne jamais avoir de personnage qui nous ressemble est un problème. Un problème de lien et de représentation pour les minorités mais aussi un manque d'ouverture d'esprit pour les autres. Et puis en fait la vie est fait de pleins de gens différents et c'est lourd d'avoir toujours exactement les mêmes personnages dans les livres les plus vus.
@@lemondedebibi le problème c'est ce que tu entends par personnage qui te ressemble, comme tu le dis l'humanité n'est que diversité et chaque individu est unique raison pour laquelle tu peux parfaitement te sentir en phase avec des personnages qui n'ont pas ton apparence, ton genre ou ta sexualité. Le problème de la "représentativité" c'est qu'elle réduit une personne à la "minorité" à laquelle elle appartient et fait de ce qui caractérise cette minorité une barrière insurmontable alors que rien, absolument rien ne t'empêche de t'identifier à qui tu veux. Et si tu ne trouves pas ton bonheur dans la littérature française ou même occidentale, rien ne t'empêche d'explorer les auteurs étrangers qu'ils soient de langue française ou traduits. Au passage ce n'est pas la définition du personnage qui fait que l'on s'identifie mais le talent de l'auteur (ou de l'acteur dans une production visuelle). Et oui plus de points de vue est une richesse mais dans un monde ouvert sur le monde ça viendra automatiquement, surtout si le monde de l'édition sort de l'entre-soi et publie les œuvres sur la qualité, le système actuel ne pourra survivre parce qu'il fonctionnait très bien quand seule la "bonne société" était éduquée mais cette époque est révolue, aujourd'hui la grande majorité du public potentiel est populaire et varié, il n'est plus issu d'une caste unique et normalisée. Pour la petite histoire les héros de mon adolescence étaient Shaft, Bruce Lee, le prince de bel air, Xena (que je trouvais infiniment meilleur que Hercule) et mon film préféré : Priscilla folle du désert (que je trouve toujours excellent), quand aux livres qui m'ont particulièrement marqué à cette époque l'un racontait la vie d'un Navajo incorporé à l'armée américaine pour transmettre des messages (il me semble d'ailleurs qu'il y a eu un film... mais je n'en suis pas sur) et l'autre l'ascension d'une courtisane dans le harem d'un sultan ottoman, j'étais (et je suis toujours) aussi un fan d'hercule Poirot et du juge Ti... pourtant aucun de ces personnages ne me ressemblaient ou ne me ressemblent
@@BlackCat-zt1gi on peut supposer du principe de ta liste "a contrario" que tu es une personne blanche, hétéro, et un homme. Cela signifie que tu n'as pas été en privation quasi complète de personnages te représentant. Pour affirmer que le manque de représentation n'a pas d'impact sur les personnes d'identités minoritaires, il faudrait te représenter être exposé à un univers fictionnel où 98% des personnages de romans seraient des lesbiennes noires ou asiatiques vivant dans des îles du Pacifique ou en Sibérie ; où, dans une réciproque du test de Bechdel, on compterait sur les doigts d'une main les scènes où un homme parlerait à un autre homme, et d'autre chose que d'une femme. "Rien ne t'empêche de t'identifier à qui tu veux" n'a pas la même saveur quand ta situation, c'est d'être obligé de t'identifier à des personnages qui, jamais, n'ont en commun des traits essentiels de ton identité. Quand ta propre personne, rapportée à ces univers fictionnels, est d'un exotisme inconcevable. Ta situation, c'est de pouvoir savourer l'exotisme des personnages que tu affectionnes, à travers le socle universel d'une identité sécurisée. La situation de personnes racisées, des femmes, des personnes queers, c'est de devoir lutter pour ne pas se ressentir elles-mêmes comme "persona non grata" en s'identifiant constamment à des personnages massivement, canoniquement dissemblables.
Le fait d'avoir seulement "récemment" quitté le système scolaire me met dans une meilleure situation que plusieurs personnes je pense mais il n'empêche que sur mes longues années d'études (et littéraires en plus au lycée) les scores sont ridicules... (5 livres avec des personnages racises, 6 écrit par une femme - merci ma prof de première qui a fait la moitié de ce chiffre-, 0 écrit par un.e ecrivain.e noire.) C'est sympa de se dire que du côté de l homme blanc hétéro ecrivain et/ou personnage principal c'est plus dans la centaine que ça se compte.... (On n'ira même pas compter le nombre de livres non franco-anglophone...) Merci pour cette vidéo!
Quand on se penche sur la littérature française, on se penche sur l'œuvre d'un peuple historiquement blanc. La diversité raciale en France (et en Europe) date d'il y a peine soixante ans, alors il est normal de retrouver dans les œuvres datant du XVIIIème, XIXéme et début XXème surtout des auteurs blancs parlant de personnes blanches. L'homme hétéro blanc que vous semblez critiquer ne faisait que décrire son environnement dans ses livres. Il en est de même pour tous les peuples. La poésie arabe relate surtout des histoires sur des individus arabes, allez-vous blâmer les auteurs pour ça ? Au Japon, on lit des auteurs japonais parlant de personnages japonais, trouvez-vous cela anormal ? La littérature française contemporaine contient plus de personnages divers en races et en sexualités, et c'est normal. Les auteurs décrivent ce qu'ils voient et vivent.
Combien écrits par des auteurs issus des classes sociales les plus pauvres ? Y compris s'ils sont blancs, français, hétéros et tout ce qui te fait plaisir... Si tu en trouves c'est qu'ils ont été médiatisés pour autre chose...
Naïvement, peut-être, on peut penser que ces problèmes de représentativité se règlent au fur et à mesure du remplacement du personnel des maisons d'édition par une génération plus "actuelle". Je dois dire être assez surpris à l'idée d'imaginer des gens discriminer des livres en fonction des caractéristiques de leurs auteurs ou autrices. Peut-être la littérature fiction est-elle plus touchée par le phénomène que les autres ?
J'avoue ne jamais me poser la question lorsque je lis un roman. Etant une femme issue des lgbt, je lis un peu par hasard surtout des écrits de femmes, mais sans chercher de thèmes particulièrement féministes (pour ça, j'ai une sélection de livres dédiés, pour tout ce qui est socio, ou autobiographies etc). Je différencie mes centres d'intérêts et la fiction. Je n'attends pas de romans qui ne nécessitent pas de connaître la sexualité d'un personnage, d'en créer un de toute pièce pour faire plaisir aux lecteurs (coucou JK Rowling qui a concédé à son lectorat que Dumbledore était gay pour leur faire plaisir, ou encore qu'Hermione aurait pu être noire, alors que ce ne sont que des paroles sans intérêt...). A contrario je lis avec plaisir des mangas sur le thème lgbt (je recommande le très beau titre Eclat(s) d'âme sur le sujet), mais seulement si les dessins me plaisent, eh bien disons que c'est pareil pour un roman : le seul thème abordé n'est pas suffisant si le reste du récit ne suit pas. En vrai ce que je préfère encore + en terme de romans, c'est de ne pas connaître ce genre de détails. N'étant pas une amatrice de romans d'amour, je me passe bien de ça finalement. Idem pour des films ou série, à vrai dire ces surreprésentations à tout va me mettent mal à l'aise. C'est cool mais mal amené : quand tu vois une bande de potes de lycée dont chacun appartient à une minorité (bon y'a jamais d'handicapés par contre, j'ai noté), à aucun moment ça ne dépeint la réalités, si c'est ce qu'ils tentent de faire. Et comme tu le dis, le gros/la grosse de l'histoire est toujours un peu là pour être sympa et rigolo... Recommandation série car je n'ai pas lu le livre, My mad fat diary, sur l'adolescence et la difficulté de l'acceptation de soi. En bref j'ai aucun problème avec l'auteur qui choisit ses thèmes même si ceux-là ne les représentent pas, de même qu'un acteur hétéro a entièrement le droit de jouer un homme gay (une pensée à Viggo Mortensen qui a reçu beaucoup de critiques pour avoir écrit un rôle d'homme gay qu'il interprète. Merde quoi. Comme il l'a si bien dit, les gens ne connaissent pas sa vie ou sa sexualité et ça ne regarde que lui).
Merci, oh merci pour cette vidéo. Elle me touche profondément, étant moi-même une lectrice issue d'une minorité, et ayant le projet fou d'écrire un roman. Dans mon projet d'écriture, je me pose énormément de questions sur la représentation, et j'ai été ravie de voir que vous les avez soulevées ici. Par exemple, en tant que descendante d'esclaves est-ce un devoir d'écrire sur l'esclavage ? Sachant que je n'ai pas du tout envie d'écrire une histoire tragique, sombre et dure. Et en même temps je constate qu'énormément de romans de fantasy, de dystopie, abordent ce sujet de l'esclavage mais uniquement avec des esclaves blancs. Est-il possible, sans le vouloir, de véhiculer moi même des stéréotypes, tout en étant "own voice" ? Etc etc. En tout cas, encore une fois, mille mercis, je me sens moins seule. :-)
Coucou ! Merci pour cette vidéo instructive et pour les liens vers Planète diversité, Rainbowthèque et Fantastiqueer ! Je suis ravie car depuis plusieurs années j'essaie de chroniquer des livres plus inclusifs, je cherchais un peu à tâtons ! Je ne connaissais pas non plus le métier de sensitive reader ! PS : j'ai adoré les deux livres que j'ai lus de Upton Sinclair, quant à Emile...
J'ai pas encore regarder tes vidéos mais sache que j'ai découvert ta chaîne il y a quelques semaines et que j'adore ta voix, les vidéos d'analyses sur le monde de la littérature et ta manière de raconter (il y a un côté Père Castor). Bonne continuation ✌🏾
Je suis globalement d’accord et j’apprécie la finesse de l’analyse. J’aurais juste une nuance à apporter. Il faut que les communautés minoritaires acceptent d’avoir une représentation proportionnelle, donc ... minoritaire. Bien souvent, j’ai l’impression que c’est du 50/50 qui est revendiqué et c’est là où ça pose problème.
Ce n’est pas vraiment un calcul. Tout dépend sur quoi tu écris… L’important n’est pas dans le quantitatif mais dans le qualitatif: présenter les minorités c’est une chose, et bien les représenter en est une autre. L’important d’après moi est de se focaliser sur ce dernier point.
comme l'a répondu Un Passager, je pense que le problème n'est pas là. Tu pourra mettre autant d'"ami noir" (pour reprendre ce cliché de série étasunienne) que tu veux, si la représentation est à ce point limitée, c'est de la merde et il en faut plus. La vérité, on s'en fout un peu des statistiques de représentation, j'ai un peu du mal à voir un quelconque côté positif a ce genre de choses. Oublie pas que les blancs sont une communauté minoritaire dans le monde (il y a plus d'asiatiques, d'arabes, de latinos, de noirs, etc. que de blancs), donc si ton histoire de proportionnalité était respectée, on aurait une écrasante majorité de livres avec des personnages non blancs. Comme c'est évidemment pas le cas, logiquement tu devrais faire tout ton possible pour augmenter la proportion de ce qu'on appelle "minorités" dans les bouquins (je dis ça sans animosité ofc)
@@PeKaNo Au Japon, les écrivains mettent en scène prioritairement des personnages japonais. En Corée, des personnages coréens. En Tunisie, des personnages tunisiens. Et ainsi de suite, parce qu'il n'y a pas qu'en Occident qu'on écrit (donc il est aussi très probable que les livres avec des persos blancs soient également minoritaires au sein de la production mondiale, contrairement à ce que vous semblez affirmer - prouvant par là même que votre curiosité en matière de littérature est quand même limitée. Pourquoi ne pas allez lire la production littéraire du Sénégal, dont un auteur vient de recevoir le Goncourt, si vous voulez des personnages noirs ?). Tous ces pays ont chacun leur code culturel majoritaire, largement représentés en littérature, et très certainement des auteurs plus sensibles aux questions des minorités (comme Mehmet Murat Somer, auteur turc de romans policiers dont le héros est gay et travesti - il ne doit pas être très bien vu du pouvoir en place) . En gros, c'est comme en France où les personnages sont majoritairement des représentants de la majorité. Quelle surprise ! La France est donc un pays normal !
Et je rajoute un petit témoignage, en tant que prof cette fois. Un jour, je me suis dit que j'allais faire une activité plutôt en vogue avec mes élèves: Bookface. J'ai donc commencé par faire une sélection de livres au CDI, avec des visages dessus. Ensuite, j'ai mis tous les livres sur une table, et là, ça m'a sauté aux yeux: il n'y avait pratiquement que des visages caucasiens en couverture. Or 90% de mes élèves sont noirs. Je me suis donc retrouvée face à un dilemme. J'ai pensé à la possibilité d'organiser un débat avec mes élèves sur le sujet de la représentation. Oui mais, est-ce que ça ne va pas à l'encontre de mon but initial qui est de leur donner envie de lire... et non pas de les dégoûter... Mes collègues m'ont dit: prends des magazines. Oui mais là c'est encore autre chose: quelles personnes noires voit-on en couverture des magazines ? des rappeurs et des footballeurs - point. En conclusion: j'ai laissé tomber mon projet de bookface.
Je trouve le projet passionnant ! Avec justement l'ambition de mettre en avant des livres qui peuvent les représenter. Je ne suis pas dans l'éducation, je ne travaille pas avec des jeunes, mais initier la conversation sur les couvertures qu'ils et elles aimerez voir, les personnages qu'ils aimeraient lire, ou encore lire Charlie et la chocolaterie en partant du principe que le personnage est noir comme initialement prévu, pourquoi pas ? Et je vous rejoins totalement, j'ai coupé des parties au montage car la vidéo était trop longue, mais je faisais le parallèle avec la représentation des banlieues dans le cinéma français : toujours des histoires de violence, de drogue, de gangs... aucune histoire drôle, positive, d'amitié et de vie quotidienne banale, ce qui contribue au discours politique que banlieue = problème.
@@Questcequonlit Du coup je me demande si le Magic Charly d'Audrey Alwett - qui est un Charly noir même si on ne le voit pas sur la couverture, n'est-ce pas - a un rapport avec celui de Roald Dahl... :-)
À tous ceux qui font semblant qu'il n'y a pas de problème, ou de regretter que cela impacte la représentation des personnages blancs : vous êtes le problème. Tout commentaire insultant vis-à-vis d'autres personnes ou de moi-même sera systématiquement supprimé.
Je profite de ce tweet épinglé pour vous partager le manifeste sur la représentation de La Booktillaise qui sortira courant mars : Un livre pour faire la différence.
Faisant moi-même partie d'une minorité (je suis Vietnamienne), je vous demande cordialement de me laisser décider de qui est insultant pour moi. Ce n'est pas à vous (ni à personne, d'ailleurs) de décider ce qui doit ou non me blesser, ou comment on doit me représenter dans la culture occidentale.
@@loohuge8711 Alors de 1. vous n'avez pas vus des commentaires affreusement racistes que j'ai dû supprimer. De 2. c'est exactement le sujet de la vidéo. Donc respirez un grand coup, merci.
J'ai oublié le titre, mais je me souviens qu'en Bac Pro, nous avions eu à lire un roman dont le personnage était une jeune femme d'origine maghrébine. J'étais très surprise de me rendre compte que c'était la première fois de ma vie que je lisais un livre où le personnage était arabe, et même un personnage qui n'était pas blanc. Étant blanche, je n'avais jamais réalisé avant. Même maintenant, à 30 ans, je peux citer quelques livres avec des personnages noirs, y compris comme personnage principal, mais très peu d'arabes. Le seul que je peux citer est La golem et le djinn que j'ai lu récemment...
@@akiralyrics9590 Désolée, c'était il y a 13 ans, je ne m'en souviens plus. Je me souviens juste d'un passage mignon où elle est harcelée par un raciste dans les transports et qu'une mamie vient prendre sa défense et dit que de nos jours, la France est de toutes les couleurs, comme un arc-en-ciel.
Je pense que tu cherche des problèmes la où il n'y en a plus, si ce n'était pas le cas avant c'est de plus en plus le cas depuis quelques années, pardon je ne lis que de la sfff, des autrices yen a beaucoup, des héroïnes encore plus, j'ai lu au moins deux sagas avec des personnages principales femmes/hommes noirs, gay et lesbiennes, et certains date de plus de 10 ans. Je pense que le yaoi (romance gay) et le Yuri (romance lesbiennes) existent depuis bien avant ma naissances. En ce moment j'ai un coup de coeur pour une série ou le héro n'est ni fille ni garçon, asexué, et il y a tellement de LGBT+ dans toute la saga que je n'ai pas assez de doigts pour compter les personnages. Alors oui tout ça est considéré comme moderne puisque les plus vieux remonte a 25 ans sans doute. Mais la littérature asiatique existe depuis aussi longtemps que la littérature française, où il y a aussi des autrices et des perso principal femme. Un de mes plus grands coups de coeur vient d'une femme chinoise parlant d'histoires femmes chinoises a travers l'histoire. Bref TOUS les pays ont plus invisibiliser les femmes voir dénigré , et tout ce qui était LGBT n'existait même pas. Ce n'est pas réservé aux blancs c'est comme ça a travers le monde. Mais c'était de moins en moins le cas depuis plus d'une dizaines d'années (minimum) et plus du tout le cas maintenant. Est ce que proportionnellement on trouve encore plus de blanc hétéro dans tous les récits en Europe oui et spoilers alertes c'est parce que cela représente proportionnellement le lectorat destiné et les européens. Et personnellement je me fous royalement de qui est l'auteur, son sexe et son orientation quand je lis un livre, si la plume et le récit m'ont plus là je ferais des recherches sur les autres livres de l'auteur. Mais son histoire a part si c'est écrit dans le livre ou qu'il y a une vie ou des moments extraordinaires je m'en fiche aussi, c'est son travail qui m'intéresse. Je trouve ça dommage que les sondages ethniques soient interdit, on pourrait remettre en question pas mal d'idées reçues, surtout l'évolution de ces 20 dernières années....
Merci beaucoup pour cette vidéo très intéressante et instructive ! Effectivement, je me rends compte que parmi les livres que j'ai lu dans un cadre scolaire, ceux écrits par une femme se compte sur les doigts de la main, sans parler d'auteurices racisé•es... J'ai bien lu un livre sur un garçon autiste, mais écrit par un auteur neurotypique. Je n'ai pas grand chose à dire de plus, mais je commente malgré tout pour le référencement :)
Je trouve ça super ce qu’a fait Chimamanda Adichie en allant chercher plus loin que ses modèles pour écrire ses livres mais c’est ce que tout auteur devrait faire. Se rendre compte que l’on est bloqué dans des modèles qui ne nous parlent plus, et aller au-delà ! Si on prend le français le plus normal possible, même lui a sûrement quelque chose à raconter qui est propre à son expérience, et des clichés à dépasser (un métier banal mais très mal représenté en littérature par exemple). Quand vous quittez la littérature occidentale, les héros blancs ne sont pas la majorité. Ces livres existent, on peut les lire. Je ne sais pas pour le Nigeria en particulier, mais je suis curieuse de savoir si seuls les livres britanniques y sont diffusés, ou si c’est Chimamanda Adichie qui a elle-même sélectionné ces bouquins. En ce qui me concerne, enfant, je lisais beaucoup d’histoires avec des héros de différentes couleurs de peau, époques, pays, en étant abonnée à Jaime Lire et en allant à ma bibliothèque communale.
Je trouve ta vidéo intéressante, car elle me permet de ne pas oublier à quelle point l'idéologie avec laquelle tu nous parle peut selon moi polluer la culture et ses différents médias comme la littérature et le cinéma etc etc Je ne souhaite pas déverser mon exaspération ( j'en rajoute un peu sinon c'est pas drôle ^^ ) car les idées que tu présentes dans cette vidéo mériteraient d'être discuté et débattu de manière sérieuse, car je sais que derrière ta vidéo il y a du travail, je suis poli. Je souhaite que tu t'intéresses au mouvement des foules dans l'histoire, au comportement de l'individu dans sa biologie dans sa nature matérielle et spirituelle. A l'importance, aux raison et au but de l'ethnie et de l'enracinement. Bonne continuation :)
@@unpassager7593 OK :) donc là je vais répondre uniquement à ta question. Selon moi, le but de l'ethnie donc sa fin (couplé avec l'enracinement) est de préserver et d'entretenir sa culture, sa langue, sont histoire, son mode de vie, sa cuisine, sa politique, ces traditions et ces coutumes etc etc Bien sur, tout en restant curieux et empathique pour s'enrichir et apprendre des autres cultures, mai sans perdre pour autant sa culture pour ne pas tomber dans un gloubi-boulga cosmopolite.
Wow, certains commentaires sont vraiment salés... Personnellement, je trouve que la diversité enrichi la littérature ! Je lis énormément de Fantasy, et c'est tellement répétitif de voir un Jean-Michel Tout-Blanc dans son monde européen qui fait des trucs de mec blanc hétéro. En tant que femme queer, j'aime aussi beaucoup la fantasy parce qu'elle permet parfois de mettre en place des mondes où être queer, ben c'est juste quelque chose comme ça, pas une identité, pas un combat. C'est super reposant, de se dire que ce personnage là peut tomber amoureux de quelqu'un du même sexe et c'est tout, personne va ciller, personne va considérer que c'est contre nature. Enfin bref, super vidéo, continue comme ça et écoute pas les râleurs 😉😁
Juste 2 petites questions : Qu'est-ce qui t'oblige à vivre ce que tu es comme un combat au lieu de te contenter d'être ? Qu'est-ce qui t'oblige à tenir compte de l'avis des autres ? En particulier de celui des abrutis qui parlent de contre-nature alors qu'il y a réellement de tout dans la nature (mais vraiment... même des choses inconcevables pour l'homme) d'une part et que d'autre part c'est justement le propre de la civilisation de se détacher de l'état de nature... Pour ma part la diversité ne me dérange absolument pas mais ce n'est pas ce qui fait que je m'identifie à un personnage, c'est le talent de l'auteur qui permet justement de m'identifier à un personnage qui peut être extrêmement différent de moi (pas besoin d'être bleu pour aimer les Schtroumpfs 😹), au passage si tu en as marre de jean-mimi rien ne t'empêche de jeter un coup d'oeil à la littérature africaine, sud-américaine ou asiatique, si on cherche on peut trouver pas mal de variété.
@@BlackCat-zt1gi Oui tout à fait, d’où l’intérêt de valoriser d’autres types de livres… Et puis il n’y a pas que l’identification personnelle, il y a aussi la manière dont sont représentés certaines minorités qui peut véhiculer des stéréotypes bêbêtes qui dérange
@@unpassager7593 effectivement certains stéréotypes peuvent être dérangeants mais d'un autre côté ils peuvent mettre en lumière (certes mal) des communautés qui seraient sans ça ignorées. Et rien n'empêche de critiquer ces stéréotypes ce qui ouvre un dialogue et permet au final une grande visibilité (par la polémique) de ces communautés. Là je parle surtout des communautés ethniques minoritaires comme les Samis, les inuits, les natifs américains (qui sont toujours maltraités par leurs pays) même si ça peut aussi s'appliquer aux autres. Pour les "communautés" ethniques, de genres ou de sexualité alors c'est justement en ne vivant pas en communauté que l'on peut détruire les stéréotypes ou les reléguer au rang de plaisanteries, c'est l'ignorance de l'autre qui permet le stéréotype. Si les stéréotypes raciaux (souvent racistes) sont si forts aux USA c'est justement parce que ce pays est profondément communautariste (enfin depuis qu'il n'est plus ségrégationniste) ce qui fait que chacun ignore tout de la réalité des autres. Nous avons la chance d'être dans un pays où rien ne nous oblige à rester à l'écart de ceux qui "ne sont pas comme nous" donc profitons en pour les découvrir.
Peut-être que je surestime les gens mais... En quoi est-ce vraiment un problème? Je n'ai pas besoin que les personnages aient la même couleur de peau, le même sexe ou la même vie pour m'identifier, juste qu'ils aient les mêmes émotions. Je peux m'identifier à Madame Bovary, ou à Charles, ou au narrateur de Gaël Faye dans Petit pays: pourtant je ne suis ni une femme mariée désespérée, ni un auxiliaire de médecine raté, ni un métis qui a grandi dans la montée du racisme au Burundi. Mais du coup, ça doit marcher aussi dans l'autre sens, non? Ou il vous faut vraiment des personnages qui vous ressemblent physiquement pour que l'empathie s'enclenche?
Moi non plus. Mais, comme vous sans doute, je n'ai pas été confrontée dans ma vie de lectrice à 98% de personnages issus d'une autre identité culturelle, avec un vécu racisé différent du mien. C'est plus facile quand "l'anomalie" est circonscrite, que l'identification procède sur un seul trait, et que l'incursion est ponctuelle, que quand elle concerne l'écrasante majorité des personnages. Quand la norme est tellement dominante qu'elle devient implicite, c'est là qu'elle fait des dégâts. Mon exposition, enfant, au manque de représentation des filles et des femmes dans des rôles héroïques actifs en littérature m'a amenée pendant des années à m'identifier au sexe masculin. L'absence de filles et de femmes attirées par les femmes en littérature jeunesse a également constitué une injonction normative extrêmement puissante.
Le problème de la correction pour ne pas heurter telle ou telle communauté c'est que ça ne conduit pas à la suppression des stéréotypes mais au remplacement par un seul et unique stéréotype politiquement correct. Un personnage n'est rien d'autre que ça, il peut être innovant ou totalement cliché, parfois jusqu'à en perdre toute crédibilité (dans un sens ou dans l'autre) ou être extrêmement réaliste mais il n'est qu'une infime possibilité exactement comme un individu n'est qu'une possibilité d'être humain. Il est, aujourd'hui, de bon ton de considérer les individus par catégories (communautés) comme s'ils se réduisaient à ça et qu'ils étaient interchangeables mais ce n'est pas le cas. Un noir (homo, trans, asiatique, lesbienne,.... ou toute autre "communauté") n'est pas un noir, il ne se réduit pas à une couleur de peau (une sexualité, un genre,...), c'est un individu complexe et unique qui peut parfaitement se sentir plus proche (ou l'être) d'une lesbienne blanche que d'un autre noir hétéro sur certains points, qui a sa propre histoire qui peut ou non avoir des points communs avec celle de d'autres noirs, de blancs, ou d'autres personnes quelles qu'elles soient. Alors oui ça peut supprimer des représentations choquantes pour certains mais de fait ça appauvri surtout la variété de la représentation générale, et qui nous dit que ça ne sera pas une violence pour d'autres personnes ? Nous connaissons tous des gens qui correspondent quasiment à des stéréotypes (le petit gros maladroit, le tonton réactionnaire, la jolie femme à la sexualité épanouie, l'asiatique studieux, l'homosexuel extraverti,...) et plus rarement des gens qui explosent toutes les idées reçues et "font tâche dans leur environnement", doivent-ils cesser d'être représentés parce que ça heurte les militants qui prétendent représenter la communauté à laquelle ils appartiennent ? Devrait-on normaliser les personnages voire les êtres humains comme de simples produits de consommation ? Et si tu en as marre des représentations européennes des africains, des asiatiques, des .... alors rien ne t'empêche de chercher d'autres auteurs, il y a d'excellents auteurs étrangers traduits en français qui te permettent d'avoir d'autres points de vue. Et n'oublions pas que l'édition est un business, si le public recherche davantage de diversité de points de vue alors le marché s'adaptera, si certaines représentations deviennent populaires alors elles feront école...
Qui a dit que les sensivity readers créaient une norme unique ? C'est exactement l'inverse de ce que j'explique dans la vidéo, et de ce qui serait souhaitable. Donc merci de ne pas me faire dire ce que je n'ai absolument pas dit.
@@Questcequonlit je ne te fais rien dire, j'exprime mes idées... Et non ce n'est pas l'inverse, en gommant ce qui dépasse, en lissant les personnages ils créent une norme. Elle est plus proche de la réalité (ou de leur réalité, encore une fois j'insiste sur le fait qu'une communauté n'est en réalité pas du tout homogène à de très rares exceptions près) que les anciens stéréotypes mais elle n'est pas la réalité et elle limite la variété. Et cela sans même prendre en compte l'influence que peut avoir le militantisme sur ce métier qu'on le veuille ou non. De mon point de vue mieux vaut tout publier, d'abord parce qu'un personnage n'est que lui-même, il n'est pas la représentation de toute une communauté, pas plus que ne l'est un individu, ensuite parce que si c'est n'importe quoi alors le public finira par s'en rendre compte, nous ne sommes plus à l'heure de la ségrégation (qui n'a jamais été en France), les individus se mélangent et apprennent à se connaître (c'est d'ailleurs le danger du communautarisme d'isoler les groupes et d'empêcher cette connaissance), les sources d'informations sont multiples et variées, il y a de plus en plus d'auteurs étrangers traduits en français (et c'est tant mieux), tu prends l'exemple de la Chine vue par l'Occident, effectivement la vision est imparfaite mais elle peut te conduire à t'intéresser au sujet et à découvrir les auteurs chinois et oui la différence de points de vue risque de te déstabiliser au départ mais ça enrichira considérablement ta vision du monde. Les vrais combats à mener seraient plutôt la lecture à l'aveugle des manuscrits (afin d'en finir avec l'entre-soi et la prime à la notoriété), l'accès à la littérature et à l'écriture des classes défavorisées, et la possibilité pour un écrivain de vivre de son travail. Ce serait d'autant plus salvateur que ça entraînerait de fait une grande augmentation des points de vue et donc de la richesse de représentation.
Très intéressant. J'aimerai quand même dire que j'ai l'impression que l'on mélange ici plusieurs problématiques. Dans le cas de l'autrice nigériane qui parlait du marcher du livre au Nigeria et en effet il est très problématique que dans son propre pays et sa propre culture on ne trouve pas d'auteur et de représentation de cette culture. Mais cela n'a rien a voir avec le problème de diversité dans les romans américains ou français.
vous n'avez pas compris, l'autrice nigérianne dit qu'elle n'a eu accès qu'à des livres britanniques pendant son enfance et que c'est seulement plus tard qu'elle a pu lire des livres écrits par des nigérians. Par ailleurs l'indépendance du nigéria est relativement récente, je suppose que la propagande/culture britannique était encore très dominante
@@Rage_p ben, c'est exactement ce que je dit : c'est problématique dans son propre pays. Mais on mélange cette problématique avec le marcher du livre en France et celui aux US, deux populations très différentes, qui ont chacune leurs problématiques.
Colette, Charlotte et Emily Bronte, la comtesse de Segur, George Sand, Edmonde Charles Roux, Claire Etcherelli, Pearl Buck. Et Alexandre Dumas etait noir.
Dans les années 70 : Silbermann, de Jacques de Lacretelle, l'histoire d'un enfant juif persécuté par des antisémites dans les années 20. Et des poèmes de Léopold Sédar Senghor. Au lycée, les paroles des chansons de Nina Hagen en cours d'allemand.
2 місяці тому
un commentaire pour le soutien. je n'ai écrit qu'un roman, je suis bisexuel et je ne me suis permis de ne mettre en avant que ce que je suis et pas tant que ça les races meme si pour de la science fantaisie c'était nécessaire, bien sûr c'est certainement pourri mon roman a été publié poussé par mes potes, mais c'était surtout pour expliquer ma maladie mentale à mes parents que les correcteurs successifs ont bcp lissé car ca "faisait peur"
Bien vu, je ne me souviens que de la Princesse de Clèves et de Léopold Sédar-Sanghor si je m'en tiens aux oeuvres étudiées au lycée. Heureusement qu'il y a des oeuvres jeunesse majeures qui ont bien rattrapé ça : les trilogies A la Croisée des Mondes et de la Voie du Vent par exemple. Pour autant, je ne me suis pas sentie représentée avant de tomber sur les plus qu'humains de Sturgeon. J'avoue que le sexe du personnage principal m'était franchement égal, j'avais besoin de me retrouver dans le fond, ce que m'a apporté en grande partie la science-fiction. Je me sentais plus proche des narrateurs de Poe ou Lautréamont que de ceux de Mme de Sévigné. Récemment, le bouquin Mon Année de Repos et de Détente d'Ottessa Mosfhegh m'a énormément plu.
Cette vidéo va bien vieillir. L'art est politique par sa nature. Rien n'est neutre. Beaucoup de racistes sont sorti des bois et leur commentaires effacé pour raison évidente. Mais vous allez voir, ils on reste des réactionnaires. Même arguments que la représentation n'est pas un problèmes et qui nie en block le besoin de diversité. L'art reflète notre société et ses valeurs. Dire qu'il suffit d'être doué pour réussir et que si la majorité des auteurs populaire sont des hommes blanc cisgenre hétérosexuels. (Oui je vient de dire les mots. Maintenant vous pouvez criez au wokisme sans avoir aucune idée que ce mot ne veut plus rien dire. Et qu'il a était approprié par l'extrême droite américaine et visiblement française.) C'est seulement due à leur talents. C'est être soit extrêmement naïf, coupé de la réalité, ou de mauvaise foi. Le processus de sélection des artistes n'est jamais neutre. Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Allez voir leur panorama sur la diversité sur nos petits écrans. Les minorités sont surreprésentés exerçant des rôles marginale ou illégale. C'est pas venue de nulle part. Une société avec du sexisme, du racisme, de l'ableisme et du mépris de classe. Va reproduire socialement des stéréotypes dessus. Et mettre en valeurs certaine personnes au détriment d'autres. Évidement non ? Pourtant encore, certains insiste sur le fait que tout le monde est capable de s'identifié à tout le monde. Que l'origine ou l'expérience d'un auteur/autrice n'a pas d'importance et que seul la qualité d'un livre compte. La réalité va toujours les contredire. On se construit toujours à travers les autres, l'images qu'il nous renvoie. Peut importe à quel point certain veulent croire qu'ils sont les seules maître de leur vie et de leur décisions. Les faits sont que nous somme tous des produit de notre société et de notre milieux. Et cela nous influence bien plus que chacun de nous veuille souvent l'admettre. Se voir représenter n'est pas nécessaire pour apprécié une oeuvre. Mais ne jamais se voir représenter est un grave problème. Idem pour être pièger dans des rôles secondaires ou stéréotypés. Comment une personne peut se construire une identité, être confiante de qui elle est, est se sentir valoriser. Si sa société entière lui dit tacitement que son expérience, son vécu, ce qui la différencie des autres. N'en vaut pas la peine ? Qu'elle n'est pas assez intéressante et enrichissante pour valoir le coup d'être représenter. Ont à besoin de modèles qui nous ressemble. Oui, vous pouvez avoir des modèles différents de vous. Mais justement, vous savez que ce n'est PAS vous. Pour pouvoir nous projecter, nous sentir rassurer dans notre identité. Nous avons besoin de pouvoir nous voir. Et il n'y a riens de mal à ça. Cela est juste une preuve de la diversité humaine des expériences. Ce qui sont toujours représenter. Ne pourront jamais imaginé comment cela peut être plus difficile de devenir un adultes assuré. Lorsqu’on ne voit jamais personne nous ressemblant incarner des destins héroïques. Prenons l'exemple des femmes. Oui, nous n'avont pas besoins que nos héros soit toute des femmes pour pouvoir apprécié une œuvre évidemment. Mais être une femme c'est différents d'être un homme. C'est juste un fait. Et il y a certaine expériences qui sont propre à chaque genre. Les homme voit cette expérience unique qu'ils ont représenter partout. Ce qui est génial. Ce qui ne l'ait pas. C'est que la "gente féminine" doit souvent ce contenter des second rôles ou de sexisme. Ou pire, d'être confiner à certain genre littéraire. (Hello romance) Est l'influence est indéniable. Comment veut ont que des petite filles puits des adolescente et enfin des femmes, puissent penser qu'elle n'ont pas besoin d'une relations amoureuse ou d'enfants pour être heureuse. Quand tout les films, les livres et la musique "faites" pour elles. Insiste beaucoup BEAUCOUP plus sur le fait que l'héroïne doivent être casé avec un homme et avoir 3 gosses ? Oui, la société à généralement du mal avec les célibataire et ceux qui ne veulent pas d'enfant. Mais c'est juste tristement vrai que c'est doublement pour les femmes. La représentation voulut dans ce cas, c'est mettre en valeur les autrices qui refuse de se conformer à ces injonctions. Et font des histoires qui non seulement montre un point de vue féminin qu'un homme ne peut pas avoir. Mais brise les stéréotypes et les barrières qu'on cherche à leur imposer. Qui montre que les héroïne n'ont pas à être si ou sa. Et qu'elle peuvent être dans n'importe quelle type d'histoires. Il y a du progrès sur ce plan là. Mais pour la majorité des minorités le chemin est toujours long. Le combat reste le même cependant.
je pense que ta vidéo est superbe, malgré tout je pense avoir eu de la chance, car j'ai lu pleins de livres parlant de pleins de sujets avec tellement de différences des religions, cultures, origines , sexualités etc. .... quand tu parles de "magie" alors déjà là j'ai pas aimé, car en vrai magie c'est assez souvent pour dire sorcellerie blanche, donc de la sorcellerie qui est faite pour le bien, et là y'a eu beaucoup de discrimination parlant de sorcellerie , et ensuite selon les croyances certains pensent que la sorcellerie existe. après malheureusement y'a toujours un culte du blanc , mince, blond et yeux bleu , mais là c'est pas qu'en littérature, même dans la mode, ou encore dans certains pays , ou les blancs ont des bons boulots et les noirs non, en justice déjà quand un blanc tue on cherche le coupable, quand c'est un noir , on prend le 1er noir venu au usa. le problème vient d'un monde , qui a un mode de vie qui classe les gens de base , et tant que les discriminations seront là , partout il y'aura des problèmes . Après en france c'est bien qu'on affiche pas leurs origines ou religion etc. .... car un auteur n'a pas à être jugé pour sa couleur, ces origines, etc. .... on juge pas une personne à tout cela, fin moi je juge pas du à cela. Je pense que pour rééquilibré les gens devraient manifesté , signaient des pétitions qui soient sur la base du non racisme, etc. après la couverture du livre on s'en moque, si on te parle d'une femme qui tue des dragons si tu veux l'imaginé blanche, chinoise, noire , ou à moitié robot c'est ton choix. perso les gens y'en a qui sont pire que chiant . en vrai pour moi une personne est une personne, et elle n'a pas à être jugé pour cela .
Salut, dans le cadre de mes études je m'intéresse pas mal à ces questions de représentation, qui mêlent en quelque sorte littérature et sociologie. Pour ma part, je n'arrive pas bien à comprendre pourquoi on subordonne la littérature (ou l'art en général) à une "exigence de représentation". Il me semble que la littérature vise justement autre chose, que ce soit le beau, la morale, la création d'un monde, etc. Et ce qui compte, dans l'acte de lire, c'est moins cette exigence de représentation que la valeur de l'oeuvre : si celle-ci est bien écrite, si le lecteur prend du plaisir, si l'auteur développe un style particulier. Si on subordonne la littérature à cette politique de représentation, on bascule vite dans une conception de la littérature qui fait d'elle un simple vecteur parmi d'autres d'aspirations politiques. La littérature n'est plus rien en elle-même, elle n'est plus jugée pour ce qu'elle est, mais à l'aune de tels ou tels critères politiques. En clair, on ne peut juger une oeuvre à l'aune de la politique, car c'est bien se tromper sur ce qu'est la littérature. Loin de moi l'idée de faire un grand discours sur la littérature qui doit être "en dehors" de toute politique, qui doit se défaire du monde : il s'agit plutôt de dire que la littérature n'est pas un objet politique, sa valeur ne doit pas être jugée à partir de critères qui sont extérieurs à elle. J'espère avoir une réponse de toi
Mais c'est exactement le sujet de la vidéo, donc je ne vois pas dans quelle mesure je peux répondre au-delà de ce qui est déjà dans la vidéo. Je n'adhère pas à cette vision de la littérature. L'art est représentation d'une vision du monde et d'un contexte.
@@Questcequonlit "L'art est représentation d'une vision du monde et d'un contexte." Selon Saint-Thomas : "La vérité est d'abord dans l'intellect, et ensuite dans les choses selon qu'elles sont en rapport avec l'intellect qui est leur principe." Commentaire de Ananda Coomaraswamy : "La vérité dans une œuvre d'art consiste à être "bien et en vérité" faite d'après le modèle qui est dans l'esprit de l'artiste, et ainsi "une maison est réputée vraie si elle exprime la similitude de la forme qui est dans l'esprit de l'artiste, et des paroles sont réputées vraies si elles sont des signes de vérité qui est dans l'intellect."" Réduire l'art à une représentation du monde revient à le couper de sa dimension intellectuelle en même temps que d'empêcher la création de mondes virtuels par l'imagination. On peut ainsi dire que l'art ne représente pas un contexte, mais s'exerce dans un contexte.
Tout à fait, c'est exactement ce que je me disais aussi. Tant qu'une oeuvre est bien réalisée, on s'en fiche de savoir si l'auteur est blanc, noir, un homme, une femme, s'il aime tricoter, s'il préfère les chats aux chiens, s'il porte un slip léopard, etc. Quand on apprécie un récit, c'est parce que l'auteur nous permet de nous imaginer dans la peau de quelqu'un d'autre, peut-être totalement différent, à une autre époque ou dans un autre pays ou contexte de facon générale, et comme vous dites, de se "défaire du monde". Où est l'intéret de suivre les aventures et tergiversations de quelqu'un qui n'est qu'un pâle clone du lecteur, avec les mêmes idées, la même perception du monde, etc. ? Alors que justement suivre le récit de quelqu'un de différent et se mettre à sa place nous permet parfois, quand ce récit est bien écrit, de nous remettre nous-mêmes en cause et de peut-être mieux comprendre les motivations de ce personnage. Cela nous permet une certaine ouverture d'esprit de notre part en tant que lecteurs. Lorsque l'on se met à exiger de la littérature plus de "représentation" de Dieu sait quelle "communauté" (plutôt que d'avoir des individus en face de soi, on a maintenant des groupes, comme si tous les noirs étaient pareils...), l'on risque de partir dans des extrêmes qui privilégieraient un tel ou un tel autre auteur juste parce qu'il est noir/femme/LGBT+/etc., ce au dépens de la qualité littéraire. L'on n'est pas si loin de l'idée de quotas de femmes dans les entreprises et on a le même problème. A terme, quand vous entendrez que tel livre a été écrit par un "marginalisé", vous vous en méfierez encore plus, ce qui au final nuit aux personnes de ces "communautés". Sans parler du problème de la liberté artistique des auteurs, la littérature de fiction moderne occidentale étant devenue régie par un comité d'activistes politiques. Dans les 100 dernières années on a connu en Europe le fascisme et le communisme, pas la peine de s'en inspirer.
Je suis estomaquée par le niveau de déconnexion qu'il faut avoir pour considérer que "les origines et les couleurs ça n'importe pas". Je n'ai rien à dire, ne changez pas, n'essayez pas de comprendre les autres points de vue.
@@OpenCorridor-en3ox La création est par définition un acte enraciné: on ne peut pas créer à partir de rien. Et un auteur de fiction ne le sait que très bien: il est bien obligé de créer des personnages encrés dans une culture, dans un certain milieu, pour créer une cohérence et une consistance au récit. Le constat est le suivant: la littérature actuellement promeut des œuvres dont 1- les auteurs sont majoritairement des hommes blancs hétérosexuels cisgenres (comme on aime à le dire). Et 2- les personnages de leurs romans le sont aussi, ou du moins ils s’inscrivent dans une certaines norme. Et les minorités sont souvent représentées sous le joug de stéréotypes. L’idée n’est pas d’accuser ces auteurs ni de vouloir dégrader leur travail car comme tu le dis, leurs œuvres ont aussi et surtout une portée artistique qui va au delà des représentations. Le problème n’est pas ces livres en particuliers, mais plutôt le manque de représentation d’autres types de livres, qui mettent en scène un peu plus de diversité… D’une part pour que les minorités concernées se sentent représentées autrement que par des stéréotypes médiocres, et d’autre part pour que nous autres, lecteurs non concernés, soyons confrontés à d’autres cultures, ethnies etc non moins humaines… Je rappelle que le racisme, l’homophobie, l’antisémitisme et tout ce genre de discriminations, viennent d’une ignorance ou de stéréotypes profonds. La littérature n’est pas QUE représentation, certes, mais elle a son rôle à jouer et elle peut être un bon vecteur d’éducation ne serait-ce qu’en dépassant les stéréotypes lorsqu’il s’agit de parler des minorités.
j'ai lu Anne Frank au collège (seul livre dont le "personnage" principal est une femme de toute ma scolarité. Seul livre écrit par une femme) Bon courage à vous les hommes dans les commentaires sont déjà bien en forme ;)
@@greatxerox c'est une théorie complotiste nauséabonde ; le seul problème d'authenticité qui avait été soulevé et confirmé concernait l'édulcoration des passages évoquant la sexualité. Le reste c'est du poisseux antisémite et négationniste à la sauce faurisson, minutieusement démenti.
Qu'est-ce qu'on lit, merci pour ce podcast, vous soulevez une question sur laquelle j'ai travaillé il y a plus de vingt ans dans un mémoire d'étude. Vous le faites avec sérieux et finesse. Seul bémol ; je suis toujours gênée par le fait d'utiliser l'adjectif "noir(e) tout d'abord pour désigner un personnage d'origine africaine (alors qu'existe les termes afro-américain, afro-brésilien, afro-caribéen, ...), après tout vous avez qualifié un geek d'Asiatique et non de "jaune", vous avez parlé d'une Mexicaine. On n'appelle plus les Autochtones américains les "Rouges". Mais aussi le terme fort à la mode de "racisé" est pour moi problématique en effet, certes nous sommes en Occident et donc la majorité de la population est de type européen et donc le racisé c'est celui qui vient d'ailleurs (Afrique, Asie, etc.) toutefois comme je le dis à mes élèves, c'est oublier que 75 % des individus de ce monde sont "racisés" et le type européen n'en représente que 25% ! Il faudrait enfin en 2022 se demander pourquoi les termes "Blanc" et "Noir" persistent dans notre langage. Surtout qu'il n'en a pas toujours été ainsi, le terme de "Noir" n'apparairaissant qu'avec la traite des Africains, quand l'inconscient parle ... Merci encore pour cette petite étude !
Intéressant ! Il est vrai qu'en Europe on n'entend pas parler de Africano-européens qui serait l'équivalent du même terme utilisé aux Etats-Unis. La question se pose en effet !
Le mot "noir" ne devrait pas apparteni qu'à la traite ou la colonisation. Ce n'est pas une insulte. Il est important de se réapproprier le mot "noir" comme l'affirme la chercheuse Maboula Soumahoro. C'est comme si on n'arrive pas dans la langue française à imaginer des noirs en France Si on ne peut pas nommer une communauté, on la rend invisible. L'impossibilité de dire c'est manière spécifique du racisme français. Dire le mot "noir" a une dimension politique.
"Afro-américain" et ses variants je trouve ça un peu bizarre...je vois ce terme utilisé surtout aux USA et il souligne l'origine étrangère des personnes noires et comme je ne vois pas trop passer le terme equivalent (ça serait "euro-américain", puisque les blancs en Amérique sont descendant de colonisateurs et de migrants)...je me suis dit que c'était légèrement absurde. Surtout que ça donne l'idée que Afrique = personnes noires et inversement. Alors que par exemple l'actrice Charlize Theron pourrait être considérée comme Afro-américaine (elle est née en Afrique du sud je crois, et est allée vivre aux USA).
Je m'arrête au bout d'une minute pour déjà faire un commentaire. Mais moi je suis un racisé et je ne vois pas le problème non plus. Faut pas croire qu'on est tous à penser comme vous. Cet appel à la diversité dans l'art ressemble bien plus à un truc de petit bourgeois blanc hors sol en soif d'exotisme. On s'étonne pas de trouver de la littérature asiatique en asie comme on ne s'étonne pas de trouver de la littérature occidental pour occidentaux en occident. Bon et puis évidement, le monde de la bande dessiné n'est pas à proprement parlé de la littérature mais beaucoup la considère comme tel. Du coup oui, en france il y a une écrasante majorité d'oeuvre représentante de minorité, on est les troisième consommateur de manga au monde. Ironique de sortir ce genre de chose dans un pays où la majorité des "bouquins" qu'ont les jeunes présentent des héros et héroïnes asiatique et non occidentaux. Sinon, j'aime beaucoup tes vidéos malgré tout même si tu as l'air d'être dans ces lubies de bourgeois hors sol.
Je suis d'accord avec toi jusqu'à un certain point: si on pousse pour plus de diversité dans les cursus scolaires uniquement dans le but d'avoir une petite tape dans le dos, ou par un esprit d'exotisme qui se veut bien pensant, ça n'aide personne en bout de piste, sauf que ça donne une petite pouffée d'ego. Je pense par contre que des histoires différentes des nôtres, si elles sont bien enseignées, peuvent permettre aux lecteurs d'élargir leurs horizons, de faire preuve de plus d'empathie, de comprendre et d'accepter l'autre avec toutes ses différences et toutes ses similitudes. Des livres comme Persépolis de Marjane Satrapi (BD dans ce cas-là), ou ceux de Kim Thuy où elle raconte ses expériences lors de la guerre du Vietnam en sont des exemples. Cela dit, je ne peux pas dire que je me range du côté des personnes qui veulent qu'on enlève carrément Molière, Victor Hugo ou Alexandre Dumas du cursus (déjà que Dumas était racisé, ce qui est plutôt ironique à mon avis), puisqu'ils y sont pour une raison qui a bien à voir avec leur talent et la valeur de leur oeuvre. Par contre, je pense que si on approche le tout en pensant à enrichir le cursus plutôt que de tout jeter par la fenêtre à bout de bras et de recommencer à zéro, ça pourrait être bénéfique pour tout le monde.
je suis pas d'accord parce que penser que simplement être curieux à propos des autres cultures, vécus et tout c'est un "truc de petit bourgeois blanc hors sol en soif d'exotisme", c'est pour moi faire l'impasse pur et simple sur la curiosité, l'empathie et la diversité que la mondialisation a rendu accessible. Pour moi, se priver des trois quarts des choses intéressantes du monde parce que "en europe y'a des blancs et on devrait lire que des trucs de blanc" c'est au final un genre d'anti-intellectualisme qui se cache, une injection à se cantonner à un genre de fond ethnique qu'il ne servirait à rien de vouloir dépasser. Ceci dit, ton commentaire reste intéressant, et il sert à rappeler que les racisés sont pas un bloc monolithique et que l'instrumentalisation qu'en fait certains militants (il me semble pas que ce soit le cas dans cette vidéo) est dégueulasse, peu importe la cause
Je trouve que quand on parle de minorités, on a tendance à tout mettre dans le même sac. Ex. Des personnes noires sont minoritaires en nombre lorsqu'elles sont en France ou ailleurs, mais en Afrique, elles sont majoritaires. Ce n'est pas le même cas pour les personnes handicapées ou lgbt. Concernant les personnes body positive, elles peuvent perdre du poids à n'importe quel moment et changer de catégorie.
Question intéressante. Moi je pense que dans un point de vue purement financier, on va chercher à toucher la norme. Car c'est avec la norme qu'on a le plus de chance d'être vendu au plus grand nombre. Ensuite, comme tu le précises aussi sans doute dans l'autre podcast, les gens de différentes ethnie du monde entier n'ont pas attendu les œuvres de Balzac pour raconter des histoires mettant en scène des gens de leur propre village ou les mythes et légendes du coin. Le petit prince peut facilement être raconter à n'importe qui, n'importe où dans le monde, c'est d'ailleurs pour ça que c'est un succès mondiale le petit prince, le petit prince peut même devenir une petite princesse ou un hélicoptère de combat comme veux le troll désigné. Les hobbits ne peuvent il pas être noir? Je ne serai pas choqué si ça arrivait. J'ai toujours peur de faire mon vieux réac en répondant à ce genre de sujet car il ne me concerne pas mais je comprend qu'on se pose la question.
Ramener le livre à la représentation d'une catégorie sociale arbitraire (en quoi la couleur de peau permet de fonder une unité ?) nuit à ce qu'offre la littérature : l'expression subjective de personnages dans leur complexité. Votre traitement démocratique, cherchant la réprésentation égale de tous les êtres, enferme le lecteur sur lui-même, car il ne cherche plus qu'à attendre sa voie portée à travers le roman. Et même, il introduit la marchandisation de l'identité : il faut acheter un pannel représentatif de tous les genres, cultures, sexualités afin d'étaler son ouverture bourgeoise sur le monde, sa capacité à se globaliser. Le pire étant qu'en attachant de la valeur à un auteur pour sa différence vous ne vous centrez plus sur son oeuvre mais sur ce qui l'éloigne de votre propre identité, ce que je ne peux m'empêcher de voir comme une pulsion nombriliste.
J'ai beaucoup de mal avec le postulat de départ. Comme si en tant qu'homme blanc hetero, je ne pouvait en aucun cas m'accapparer et admirer un personnage feminin ou de couleur ou les deux réunis. Et inversement. Je suis blanc, et j'admire beaucoup de femmes et des personnes de couleur. Certains sont même des modèles pour moi. Et je sais que l'inverse est tout autant vrai puisque ma femme est noire. Ce qui compte, c'est que le livre soit bon. Point. Ca devrait être l'unique critère. Au fond, j'ai plus l'impression de me retrouver face à des nevroses de bourgeois(e) blanc qu'autre chose. Nourrir les ressentiments ne provoquent rarement de bonne choses, c'est encore plus vrai aujourd'hui.
"Je Ne VoIs paS lEs coUleUrs oN eSt toUs lEs MêmEs", que vous me fatiguez dans votre volonté de ne pas comprendre que le problème ne se pose PAS pour la majorité dont vous faites partie.
En France, à l'école, on apprend la culture française classique. Et, dans le passé, ceux qui écrivaient majoritairement étaient ceux qui avaient le loisir de le faire. Historiquement, ce sont donc des hommes de la noblesse et/ou du clergé. Oui, les femmes étaient tenues à l'écart de la culture. Que ce soit "bien" ou "mal" est inconséquent ici. Dans ce même passé, pas de "racisé" (par qui d'ailleurs ?) ni de LGBTQIA+ (notion de la deuxième moitié du XXe siècle) susceptibles de participer massivement à la culture littéraire française. Encore une fois, que ce soit dommage ou pas est inconséquent pour ce débat. Si l'on souhaite introduire de la littérature francophone hors-France, il faut historiquement attendre sa naissance. Comme pour les ouvrages écrits par des femmes. Et comme c'est arrivé bien des siècles après tout un corpus préexistant imposant, il est statistiquement logique qu'on lise nettement plus d'ouvrages écrits par des hommes non racisés hétérosexuels. Ce n'est ni mal ni bien, c'est un fait historique explicable. Si l'on veut introduire plus de production "diverse" (et désolé de vous l'apprendre , elle ne le sera jamais assez), il faut soit sortir de la littérature en langue française soit donner une importance plus grande aux siècles qui sont le plus proches du nôtre afin de piocher dans un corpus qui permette de le faire. De toutes les façons: lisez, lisez, il en restera toujours quelque chose.
Mais c'est un choix politique que de commencer à enseigner et transmettre la littérature par la période précédent le XXè siècle et en évinçant partiellement la littérature étrangère. Sans ce présupposé chronologique "logique", on pourrait très bien concevoir un programme paritaire pour le genre, qui inclurait une proportion de littérature étrangère non occidentale, pour réserver au lycée la période classique. Cela serait beaucoup plus pertinent sur le plan pédagogique, vu le hiatus créé par l'évolution de la langue et de la culture qui dégoûte beaucoup d'élèves. Cela permettrait "logiquement", par comparaison, de pointer la domination raciale, classiste et sexiste plus marquée par le passé qu'elle ne l'est aujourd'hui. Pourquoi l'évidence de cette domination historique devrait-elle être reflétée par la pédagogie ?
@@chantsdemaldoror1248 Oui, c'est un choix politique que de penser que les élèves d'aujourd'hui sont autant capables que ceux d'hier de lire et comprendre les classiques. De là à les apprécier ou à les aimer... ce n'est pas ce qui est attendu d'eux malheureusement. Molière ou Racine n'ont jamais écrit pour des gamins de 14 ans donc leurs thématiques ou leurs styles ne sont pas faits pour eux. Mais que fait-on ? On abandonne l'idée d'excellence au profit d'un "ça va plus leur parler" ? Il m'a fallu 3 lectures de "Madame Bovary" pour l'apprécié: au collège, j'en avais franchement rien à faire et je la plaignais, au lycée, j'en avais toujours rien à faire et je plaignait les autres personnages et à l'université, j'ai enfin compris ce que faisait Flaubert (en gros: tous des c**s). En ce qui concerne la littérature étrangère, oui mais toujours en parallèle avec une oeuvre française. Pas pour montrer qu'une est "meilleure" que l'autre mais comment les deux se répondent, se complètent. Parler de "domination" est anachronique: c'est une formule magique qu'on vient plaquer sur tout et n'importe quoi sans tenir en compte l'Histoire.
Fantomette ça compte.... J'ai 15 ans et je ne veux pas mourir de Nathalie Sarautte Les lettres de la religieuse portugaise Manon Lescaut de l'abbé Prévost
Peut-être y-a-t-il majoritairement des blancs dans la littérature française parce qu'on est en France justement ...? Pourquoi voir du racisme, de la discrimination partout ? Il 'est pas interdit d'écrire un roman dont le personnage serait asiatique ou noir. Toute littérature est adaptée à son pays : va-t-on emmerder les Coréens ou les Sénégalais parce qu'il n'y a pas assez de blancs dans leurs livres ? Libre à chacun d'aller lire ce qu'il recherche, personnellement je ne choisis pas un livre en fonction de la couleur de peau de son héros. De toute façon, si moi, blonde et blanche, j'écris demain un livre dont le personnage est issu d'une minorité, on va m'accuser de m'approprier ses problèmes, luttes etc... et si je ne le fais pas, on me critiquera également. C'est ridicule. Arrêtons de voir de la discrimination partout, la littérature, par principe, ne doit pas tomber dans ce système de quotas, parité etc.
J’ai lu, dans ma scolarité, Alexandre Dumas qui était métisse. C’était génial. On m’a aussi fait lire Amélie Nothomb. C’était complètement nul. Les vrais auteurs qu’on n'étudie pas ne sont ni féminins ni étrangers. Ce sont les Céline, Nabokov, Moravia ou Morand qui ont des qualités littéraires incontestables mais qui ne sont pas fréquentables.
Chère QQL, N'est-ce pas dommage de subordonner la grandeur des possibles qu'offre la littérature aux petites questions de couleur de peau ? En 30 min, aucunement il n'a été question de la qualité de "ce qu'on lit". J'ai beau adorer Marguerite Duras ou Rosa Luxembourg (dans un autre genre), je trouve Virginie Despentes indigente et Alexandre Dumas puéril. Cela fait-il de moi le perpétuateur d'une misogynie et d'un racisme tyrannique ? Je ne pense pas. D'ailleurs je n'ai su que très récemment qu'Alexandre Dumas avait des ascendances extra-européennes, simplement car je m'en fichais complètement avant qu'une émission de France Culture ne remette sa couleur de peau sur la table, comme si on avait besoin de le savoir. Je ne vois pas non plus ce qui empêche des auteurs "racisés" (quel mot terrible) à tenter leurs chances. A ma connaissance, ni Céline ni Houellebecq n'avaient leur photo ou la séquence ADN de leur chromosome Y imprimé sur le premier manuscrit qu'ils ont envoyé. Si le système de l'édition vient à privilégier les gens en fonction du pigment de leur peau ou de l'organe qu'ils ont entre les jambes, ce sera d'abord et avant tout une insulte à l'intelligence des personnes concernées, puisque c'est l'aveu qu'elles ne peuvent pas y arriver sans un coup de pouce idéologique tout le long de la chaîne. Je tiens pour principe essentiel de considérer mon interlocuteur -- quel qu'il soit -- aussi capable que je le suis. C'est en cela, car elle heurte un axiome fondamental du respect d'autrui, que cette idée me semble farfelue, voire dangereuse. Aussi aimerais-je comprendre sincèrement votre point de vue, en bonne intelligence, et espère que ce commentaire ne sera pas pris pour le brûlot qu'il n'est pas. Merci pour vos vidéos, S.
alors peut-être que j'ai eu une amnésie pendant les quelques heures qui se sont écoulées depuis mon visionnage de la vidéo, mais il me semble qu'il est question autant voir plus de la représentation au sein du livre, et pas de l'identité des auteur•e•s. Et même quand c'est le cas, il ne me semble pas qu'il ait été dit qu'il fallait publier de mauvais livres juste parce qu'ils ont été écrits par une personne racisée ou appartenant à une minorité.
"Si le système de l'édition vient à privilégier les gens en fonction du pigment de leur peau ou de l'organe qu'ils ont entre les jambes, ce sera d'abord et avant tout une insulte à l'intelligence des personnes concernées, puisque c'est l'aveu qu'elles ne peuvent pas y arriver sans un coup de pouce idéologique tout le long de la chaîne. " Eh bien, comme le prouvent toutes les études sociologiques qui étudient factuellement la question, le système de l'édition privilégie à l'évidence les gens en fonction de leur peau, de leur classe sociale et de l'organe qu'ils ont entre les jambes (à l'instar de tout système inscrit dans une logique de domination). Ces logiques amènent à une écrasante disparité par rapport à la population. Ce dont il est question, c'est d'envisager de contrer un tout petit peu ces logiques (car elles sont extrêmement puissantes), pour que le public puisse bénéficier de la richesse fictionnelle qui pourrait découler de la diversification.
Je ne comprendrai jamais l'envie de représenter les 'racisés'. La littérature française vient de France, dans un pays de race blanche et de religion chrétienne, il est normal d'y retrouver des personnages blancs, bon sang. Pourquoi ne pas s'attaquer à la littérature chinoise qui ne comporte que des personnages chinois ?
@@PeKaNo Ça existait, mais c'était comme le libertinage, un truc de riche qui a trop de temps. D'ailleurs, l'homosexualité était davantage un acte plutôt qu'une étiquette, on disait "Je PRATIQUE la sodom'e" plutôt que "Je SUIS un homo". C'était une autre époque. Lisez Sade.
@@juulondres6684 Alors ça existait très probablement chez les prolos aussi - c'est pas comme si notre époque avait inventé l'amour homosexuel. C'était juste que les plus riches pouvaient payer les pots cassés plus facilement.
@@alicedeligny9240 Il y avait des races différentes, mails elles étaient tréeeeeeeeees rares. La personne moyenne n'avait aucune chance de les rencontrer. C'était la plupart du temps des travailleurs ou des soldats des colonies qu'on mobilisait et qu'on renvoyait à la maison dès qu'ils avaient fini leurs travail. La politique d'immigration actuelle ainsi que le fameux rassemblement familial ne seront établis que durant les années 70.
Je ne comprend pas cette obsession de vouloir absolument plus de non-blancs juste parce qu'ils sont noirs ou je ne sais quoi, le principal c'est la qualité du livre. Mes livres préférés sont écrits par des blancs, tandis que d'autres, écrits par des noirs, ne m'ont pas spécialement marqué. Ce fétichisme du quota de diversité est tellement malsain.
C'est pas juste une histoire de couleur mais d'expérience. L'expérience, ça va souvent donner des bouquins différents, qui sortent de la norme ou qui abordent des problématiques autres que celles qu'on retrouve dans le "mainstream". Après c'est une forte possibilité et pas une évidence. On peut être déçu.
Puisque tu parles des clichés dans les films occidentaux, du noir qui meurt en premier, de la femme fatale et de l’asiatique geek, ça serait bien de souligner le fait que le cliché du "mâle blanc grand séducteur ultra musclé et ultra violent" n’est PAS une représentation profonde, réaliste et positive de la population mâle blanche hétéro en Occident. Pareil pour le cliché des hommes de main pervers du méchant (qui se font massacrer dans l’indifférence la plus totale). Du flic corrompu. De l'industriel véreux. Ce sont des clichés que l’on trouve surtout dans certaines grosses productions américaines. Pourquoi, si on veut plus de personnages asiatiques diversifiés représentés à l’écran ne s'intéresser qu’au cinéma occidental (où les asiatiques sont minoritaires) et dédaigner le cinéma chinois, hongkongais, japonais, taïwanais, indien, coréen où les personnages asiatiques sont omniprésents ? Je pose sincèrement la question.
Je suis une grande liseuse et pourtant jamais je me suis identifiée à un personnage, comme quoi l'identification n'a d'importance que pour les gens qui aiment s'inventer une vie ou des problèmes, les blancs, les noirs, les jaunes, les gris, les verts, les vaches qu'importe. Franchement vous nous cassez les c**** avec vos faux problèmes qui cachent très mal leur haine et leur revendication identitaire ; surtout que souvent vos critiques ne touchent que le monde occidental et pas le reste. Ben il est où le reste du monde, passé ou présent ???? (Parce que oui finalement le passé est très intéressant à regarder étant donné que l'on partage tous la même histoire, on n'a tous vécu les mêmes choses : colonisation, esclavage, guerre, racisme, etc.). Honnêtement, jamais je n'ai regardé le monde en couleur, ce qui fait la différence ce n'est pas la couleur mais la culture (et n'en déplaise aux rien-pensants il y a des cultures incompatibles), mais je dois admettre que depuis que j'entends parler des fantaisies racisés, de décolonialisme, de LGBT++, de transsexuel, etc., etc. je deviens raciste et intolérante ! Carrément à l'image des gens qui nous emmerdent avec ça. C'est dingue non ?! 😂 Jamais avant je n'ai regardé le monde en couleur (ou même en sexe) surtout qu'en France on a la chance d'être un pays plutôt égalitaire, (enfin jusqu'à ce que l’État autorise le racisme anti-blanc avec la discrimination positive). Bref. Pour en revenir au sujet, il n'y avait pour moi qu'une race humaine avec des cultures différentes, et pourtant grâce à des gens malhonnêtes intellectuellement et pas très doués en raisonnement, je me suis mise à voir le monde en apartheid. Je pensais vraiment qu'en Occident on avait dépassé cette vision, avec des gens comme vous je me rends compte que non ; mais ça ne me dérange pas, puisque c'est ce que vous voulez ça me va. CQFD.
Comment te dire... J'ai grandi en n'ayant zéro personnage qui me représentait et je ne vois pas le problème. Je n'ai pas besoin qu'on me ressemble pour comprendre, m'identifier, compatir (ou pas d'ailleurs) et ressentir... En grande partie parce que je considère que ce qui fait que je suis qui je suis n'a rien à voir avec ma couleur de peau, mes origines, mon orientation sexuelle ou autres. Après, je comprends le problème et que les gens qui ont besoin de ca puisse se sentir blessé car ne pas être représenté peut amener à se sentir pas pris en compte, comme non faisant partie de la société (et là, oui, c'est blessant) mais perso, je préfére un livre/une série/un film non représentatif de toutes les origines, sexes, orientations, religions, ect des individus qu'un truc remplit de représentation "non intelligente" (le gay de service, la meilleure copine noire "qui sert à rien", la petite grosse dont tout le monde se moque mais siiiii gentille...) ou dont la présence est non justifié et clairement uniquement dû à la check list d'un editeur qui se veut ouvert et moderne mais qui réfléchit pas deux seconde. Alors oui, le mieux serait tout simplement des personnages d'horizon différents bien développés et avec un réel rôle dans l'intrigue, pas juste là pour la figuration mais malheureusement j'ai ai rarement vu. Et par ailleurs, le revers de la médaille lorsqu'on ne fait pas partie de la communauté que l'on décrit c'est se voir taxer d'appropriation culturelle, du coup. Bref, bien compliqué tout ça. Et ca marche dans 'les deux sens', par exemple j'ai eu plusieurs de mes bétalectrices qui étaient "interloqués" du fait que mon héroine soit blanche (enfin, ca veut rien dire, parce que couleur de peau et origine c'est pas la même chose, mais bon) comme si je "trahissais" mes origines ou une connerie du genre. Oui, mais moi, j'écris ce que je connais, j'ai été élevé par une famille blanche (enfin italienne-alsacienne), je suis profondément athée et je ne connais rien à la culture de mes origines ethniques dirons-nous, alors quoi, je suis sensé me forcer ou mentir en décrivant des choses que je ne connais pas mais correspondant aux cases dans lesquelles on veut me mettre juste pour être "légitime" ? En tous cas, mes personnages de romans adorés n'ont rien à voir avec moi et je vois pas le problème. Là, où ca pose problème c'est toutes les considérations "d'éditeurs" genre "ca se vend moins bien", "on ne peut pas s'identifier" et toutes ses conneries pour justifier de changer la couleur/le sexe/l'orientation d'un perso.. Bref, j'en ai marre qu'on s'interroge que mon manuscrit ne traite ni de racisme (enfin si, mais pas comme ils le voudraient, comme il le "faudrait" visiblement), de la culture arabe, des banlieues (j'ai jamais mis les pieds en banlieues putain, je viens d'un petit village de moselle) bref de trucs dont on suppose que ca devrait traiter parce que j'ai la "tête de l'emploi"...
Pour ce qui est des BD les éditeurs sont effectivement ridicules, ils auraient du faire la seule réponse acceptable : "allez vous faire foutre !" D'abord rien n'oblige à acheter ces livres Ensuite depuis quand un personnage est autre chose qu'un personnage ? Depuis quand ce serait une représentation de la réalité, un symbole, un modèle ? Ce serait une mauvaise représentation des femmes noires ou asiatiques... et pourquoi pas des femmes en général ? Et pourquoi pas de toute personne aux yeux noirs ? Ça représente seulement CE personnage et si tu te penses obligé de t'identifier à ce personnage parce que tu partage une caractéristique avec lui c'est que tu manques cruellement de personnalité, et si tu penses qu'on va t'identifier à lui c'est que tu paries sur le manque total d'intelligence de ceux qui feraient cette identification (il y en aura peut-être, les imbéciles existent, mais ce ne sera pas la norme... et là vu que l'identification nécessite un prérequis culturel, c'est très improbable). Y a-t-il des jolies femmes qui hésitent à appeler un plombier quand leur robinet fuit parce que dans certaines "productions" ça commence comme ça et ça finit en se faisant remplir les orifices par le tuyau du plombier... Y a-t-il des plombiers qui s'étonnent que leurs clientes ne se retrouvent pas à poil et désireuses de satisfaire certains de leurs désirs ? Ben non parce qu'ils et elles font la différence entre un personnage de fiction (même si le stéréotype est récurrent) et la réalité !
Racisme asymétrique mais chut, des européens qui écrivent des histoires d'européens sur de d'européens, c'est tellement mal. Par contre si les chinois et les américains font la même chose, ce n'est pas grave
Je trouve ça quand même fou que dans le cursus scolaire, on ne nous fasse pas lire Jane Austen ou Frankenstein qui sont quand même des grands classiques... Est-ce que Frankenstein serait plus donné aux étudiants.es s'il avait été écrit par un homme ? Est-ce que si c'était John Austen qui avait écrit Emma ou Orgueil et préjugé, ces œuvres seraient plus décortiquées en cours de français ? La question ne peut être répondu, mais elle se pose.
Pour avoir été dans les programmes français et québécois, je remarque que les cursus se concentrent surtout sur la littérature ""locale"", si je peux m'exprimer ainsi. Donc, oui, en France, c'était beaucoup de Molière, de Victor Hugo, d'Alfred de Musset, bref, les grands noms qu'on voit d'habitude. Au Québec, on les voit très très peu, même jamais, et ce qu'on voit dans les cours de français, ce sont des écrivain.e.s québécois.e.s - Michel Tremblay, Arlette Cousture, Claude-Henri Grignon, Marie-Claire Blais, et je pense que tout adolescent au Québec a dû lire Marie-Tempête de Dominique Demers au moins une fois dans le cadre d'un cours de français. Le Canada anglais, par contre, on ne le voyait pas du tout - donc, pas de Lucy Maud Montgomery, pas de Mordecai Richler, pas de Margaret Atwood, pas d'Alice Munro (et elle a gagné un Prix Nobel en plus). Ah, et pas d'auteurices des Premières Nations et Inuit, non plus. Je comprends qu'on veuille faire connaître aux jeunes la culture de son pays, mais je pense aussi qu'ils manquent un gros morceau si on n'inclut pas de la littérature d'autres pays, qui sont de grands classiques. Donc, déjà en partant, si on veut diversifier le cursus scolaire, on ne peut pas se limiter uniquement à son pays, sans compter ce qui mène facilement à des questions d'ordre identitaire qui peuvent devenir problématiques très rapidement. Il n'y a qu'à voir les auteurices des Premières Nations que j'ai mentionné.e.s plus haut et qui ne sont jamais inclus.e.s dans les cursus, même s'iels viennent du Québec.
Ololooooo c'est tellement remarquable la propension des gens de votre idéologie à répéter les même poncifs et autre vocabulaire de demeuré comme des perroquets.
C'est le genre de truc qui ne s'applique qu'à une idéologie en particulier, ça, c'est pour ça qu'on entend jamais parler d'homme-soja ni d'hélicoptère de combat ou de grand remplacement, ni même de ~judéo-bolchévisme~ (oups, j'ai confondu les époques, désolée, les termes et les gens qui les utilisent se ressemblent tellement, malgré les décennies d'intervalle...) d'islamo-gauchisme...
Lu au collège : "L'autre" d'Andrée Chédid. Il m'a marquée à vie, entre autre pour sa mise en page, moi qui suis psychorigide cela m'a appris qu'on pouvait sortir du cadre. Je le conseille à tous, à tout âge, il est très court et touchant !
J’enchaine vos vidéos et c’est vraiment intéressant ! Une super découverte, j’adore en apprendre plus, comme avec cette vidéo qui m’aide à comprendre pas mal de chose. Ça ne changera peut-être pas mais ça me donne envie de découvrir des livres où les protagonistes ne parlent pas de météo
Bravo QQL pour cette vidéo très pertinente et propice à la réflexion! 🌞 Au vu de l'insistance montrée dans certains commentaires sous cette vidéo à nous soutenir que 'oui pourquoi chercher à mettre en avant des écrits féminins/racisés/queer/de personnes en situation de handicap et questionner leur absence dans les cursus classiques puisque jusque avant le XXème siècle, la littérature était écrite par des hommes blancs hétéros' (mais oui, c'est bien connu, 'les hommes blancs hétéros, sans eux on aurait pas été bien loin' mdr), on peut dire que certains ont tellement peur pour leurs privilèges cis/masculins/hétéros/blancs/valides que ça en devient juste ahurissant... Ils/elles s'y accrochent tellement que les bras m'en tombent... Alors premièrement, en ce qui concerne la littérature écrite par des femmes françaises, il serait de bon ton pour certaines personnes dans les commentaires de se renseigner avant d'étaler des tissus de bétises. Flash info: non, les femmes françaises n'ont pas arrété d'écrire et d'être parfois publiées même lorsque l'accès à la littérature leur était compliqué ou interdit (cf. 'Les Grandes Oubliées' de Titiou Lecoq). Ensuite, quand se pose la question de la représentation, il ne s'agit pas de supprimer ou d'interdire l'accès à des œuvres du canon littéraire masculin blanc hétéro valide (donc les ardents défenseurs du soit disant 'patrimoine blanc français', vous pouvez desserrer les fesses, respirer un grand coup et prendre une infusion sérénité) mais plutôt d'élargir les horizons du lectorat en retrouvant, redécouvrant et en mettant en avant des œuvres en langue française ayant été écrites par des personnes racisées, femmes racisées ou blanches et/ou personnes queer et/ou personnes en situation de handicap, œuvres qui, pour certaines datant d'avant le XX ème, ont été effacées du canon littéraire français (précisémment à cause de ce que représentait, à l'époque, le fait qu'ils.elles soient des auteur.ice.s, racisé.e.s et/ou queer et/ou en situation de handicap et des sujets qu'ils.elles traitaient), effacées aussi du cycle des republications et par la même occasion des cursus scolaires. Par ailleurs, il est question de favoriser la redécouverte de toutes les oeuvres de ces auteur.ice.s invisibilisé.é.s, que ces oeuvres soient jugées bonnes ou mauvaises; et pour les personnes dans les commentaires qui s'établissent contre une plus grande représentation en littérature en y opposant l'argument de 'on ne va quand même pas publier ou lire un livre médiocre juste parce qu'il a été écrit par une personne invisibilisée', il est consternant de vous voir convoquer l'argument de la qualité sur la quantité lorsque vous ou le monde littéraire ne l'érigez jamais en principe inébranlable quand vous parlez de la littérature blanche/masculine/hétéro/cis/valide. Les auteurs cis/blancs/hétéros/valides ont écrit quantité d'oeuvres d'une qualité littéraire (formelle ou de fond) discutable ou médiocre, pourtant leurs œuvres ne sont pas moins publiées ou lues et leur lectorat est plus prompt à excuser leur médiocrité ou leur superficialité et à les ériger comme des éléments de 'style'. Si votre intransigeance concernant la qualité littéraire ne se limite qu'aux auteur.ice.s racisé.e.s et/ou queer et/ou en situation de handicap alors ne venez pas nous avancer que c'est la qualité qui importe le plus dans le choix de vos lectures. Enfin, les questions de représentation et de redécouverte (d'auteur.ice.s ou de personnages), surtout pour ce qui concerne des écrits antérieurs à notre siècle, sont extrêmement importantes en littérature parce qu'elles appellent à une diversité de points de vue et permettent une plus grande expérience encore d'éléments fondamentaux de la lecture: l'altérité, l'empathie et la compréhension. Si la lecture ne permet pas plus d'empathie ou de compréhension, et qu'elle est limitée à une vision dominante, c'est que, selon moi, elle n'a pas rempli son objectif.
Vous êtes merveilleuse. Merci d'avoir pris le temps qui met des mots sur ma fatigue face aux commentaires de la vidéo.
À des époques où la majorité des gens ne sait pas écrire, où la contraception n’existe pas, ou l’homosexualité est diabolisée par l’église, et les loisirs réservés aux riches, je trouve ça déjà incroyable qu’autant de femmes ou de personnes marginalisées aient pu écrire des livres en Europe/États-Unis. En Asie, Afrique, Amérique, c’est la norme de ne pas être blanc, et pourtant c’est pareil: l’écriture est réservée à une élite jusqu'à récemment.
C’est super intéressant de redécouvrir des aspects de l’histoire, et je suis d’accord qu’à ce stade on s’en fiche de la "qualité" ou non de l'œuvre, l’idée est d’apporter une diversité de points de vue sur l’histoire, la valeur est autre que seulement un exercice de style ou plaire aux contemporains.
(J’aimerais juste rappeler que la censure ne concerne pas seulement les femmes, les homosexuels ou les personnes racisées mais aussi les hommes blancs même en Occident et de tous temps.)
Je suis absolument d'accord avec la liberté dans la fiction. C'est le lieu des possibles et de l'imagination. Et c'est surtout le lieu de l'universel ! Merci pour cette magnifique vidéo, bien documentée.
La vidéo était très intéressante!
J'avoue que moi j'ai pas vraiment de problème à m'identifier dans tout type de personnage, et donc je sens pas de besoin d'être représenté dans les œuvres de fictions. Mais c'est justement pour cette raison, et parce que tout le monde n'est pas dans mon cas, que je pense que c'est important qu'il y ait de la diversité dans les médias autour de nous. Malheureusement, la littérature a ce problème d'être avant tout un art de privilégiés, et c'est une des raisons pour laquelle il est si dur d'en tirer un corpus plus représentatif de la vraie vie. *Les histoires sont écrites par les vainqueurs* pour détourner la phrase.
Après, je sais honnêtement pas si les maisons d'éditions y peuvent beaucoup. Je sais pas trop comment marche la BD, mais niveau romans elles font avec ce qu'elles reçoivent. Si aucun livre présenté n'a de personnage principal racisé, elles peuvent pas en inventer un malheureusement. Mais comme tu le dis, les livres prennent du temps à être écrits, et j'ose espérer que ça changera rapidement dans les prochaines années.
niveau de la représentation des minorités dans les livres, il y a une fille américaine qui avait lancé le mouvement, la collect "1000 black girl books", disant ne pas retrouver assez de livres comportant des petites filles noires en protagoniste, c'est très parlant je trouve et littéralement du même propos que Chimamanda Ngozi Adichie dont il faut d'ailleurs aller lire Nous Sommes Tous des Féministes, retranscription de 2 de ses discours
Vidéo très intéressante, de qualité et pleine d’humilité aussi.
Un sujet à suivre pour les années futures. 👍🏻
Cette vidéo est impeccable et le sujet passionnant, sans parler du travail fourni qui est vraiment d'une grande qualité. Merci beaucoup !
"J'ai 15 ans et je ne veux pas mourir", seul roman dont je me souvienne écrit par une femme, lu pendant mon cursus scolaire (en 4ème).
Merci pour cette excellente vidéo!
Merci pour cette vidéo. C'est très intéressant de se rendre compte de l'autocensure que l'on applique de manière consciente ou non.
Merci également pour cette piste de réflexion.
Merci pour ta vidéo, c'est super intéressant comme contenu !!
Je suis incroyablement d'accord avec ce que tu dis ; et en tant que jeune éditrice, j'espère réellement pouvoir participer à cet effort de meilleure représentation pour tout le monde. (Et en tant qu'autrice, définitivement d'accord avec toute cette partie sur l'idée que l'auteur doit forcément être x pour écrire x, ou que s'il est x il ne doit écrire /que/ sur x)
Donc il faudrait être un tueur psychopathe pour écrire sur ce sujet, un violeur pédophile si tel est ton personnage et d'une jolie couleur bleue pour écrire les Schtroumpfs ? C'est justement le talent de l'auteur de pouvoir créer des personnages qui ne lui ressemblent pas et restent crédibles (ou non selon le contexte voulu), et c'est ce même talent qui permet aux lecteurs de s'identifier aux personnages qu'ils lui ressemblent ou non.
Évidemment il est beaucoup plus facile de créer un personnage qui te ressemble ou un personnage que tu aimes mais ce n'est pas une obligation.
Il y a des femmes qui créent d'excellents personnages masculins, des hommes qui donnent vie à de merveilleux personnages féminins, des LGBTQIA+ dont les personnages hétéros sont admirables et inversement, des noirs dont les personnages blancs sont parfaits et là encore l'inverse est vrai. Et oui il arrive que le mélange des genres donne un résultat approximatif voire catastrophique mais c'est juste parce que sur ce coup l'auteur est mauvais, qu'il a mal défini son personnage et ça peut aussi être le cas d'un personnage qui lui ressemble.
Et franchement en tant que lecteur je me fous totalement de qui a écrit le livre, ce qui m'importe c'est qu'il soit bon, un éditeur ne devrait pas essayer de représenter qui que ce soit, il devrait seulement s'assurer que ce qu'il publie est bon, et de publier tout ce qui est bon quel qu'en soit l'auteur.
Merci pour cette vidéo ! Elle fait écho à mon constat de fin 2021. En faisant la liste les livres que j'ai lus (d'aussi loin que je me souvienne), j'ai remarqué que la proportion auteurs/autrices était très déséquilibrée : environ 85% d'auteurs pour 15% d'autrices...!! Une prise de conscience de plus
Je suis arrivée à la même conclusion sur mes lectures et ma bibliothèque !
Merci beaucoup pour cette vidéo. En tant que personne racisée, je me rends compte de ma propre ignorance à propos des auteurs et des livres de mon continent d’origine et j’ai très envie d’y remédier:) Votre chaîne est formidable !
Vidéo formidable! Je pensais ne rien apprendre de neuf, mais plusieurs anecdotes ou cas m'étaient inconnus - et tu expliques tout de façon si claire. Je vais envoyer le lien à quelques ami.e.s qui bénéficieraient de ces explications.
Merci beaucoup pour cette vidéo très complète sur ce sujet qui m'intéresse beaucoup. J'ai beaucoup appris et je vais de ce pas consulter les ressources annexes qui sont mentionnées ! Belle continuation !
Bravo et merci pour cette vidéo. Ca fait un moment que je m'interroge à ce sujet dans mon écriture, et ça a beaucoup nourri ma réflexion ! :)
Merci pour cette vidéo très intéressante.
Merci pour cette vidéo qui laisse à réfléchir et apporte des pistes à certaines de mes réflexions (comment écrire sur autre que nous). J'avoue ne pas comprendre certains commentaires car, d'accord ou pas d'accord (ou en partie d'accord pas d'accord), le travail est là, les pistes de réflexion(s) sont posées, de quoi mettre en action les petites cellules grises :) merci pour ce beau boulot qui mérite le détour 👍
🙌
J'ai lu Enfance de Nathalie Sarraute et
La petite fadette de George Sand
Oui, un travail plus approfondi avec les booktubers et booktagrameurs avec les maisons d'éditions serat vraiment utile !
Merci pour cette vidéo claire, nuancée sur un sujet complexe
Vidéo parfaite, j'ai beaucoup appris et je vous remercie ! Si je peux donner une petite note d'espoir : je suis en dernière année de licence en lettres modernes à la Sorbonne, établissement que je jugeais très conservateur (à tord), et nous avons eu durant les différents semestres beaucoup de cours qui traitaient des littératures francophones, de la représentation de la femme sur certains siècles, d'interrogations sur les sexualités dans l'oeuvre de Proust, des formes d'homosexualités dans des textes du Moyen-Âge, des contes africains etc. Cela n'est peut-être pas grande chose pour vous mais la littérature dite légitime ou patrimoniale est la littérature qui est enseignée (et c'est bien dommage) et donc, même si la Sorbonne est une université comme une autre, de part son capital symbolique, le fait qu'elle donne ces types de cours où une multitudes de représentations nous sont montrées, prouve aussi une évolution et un espoir qui font échos à la fin de cette vidéo.
Merci ! Lu " Le premier accroc coûte 200 francs", "Éthiopiques" et le "Toussaint Louverture " de Lamartine
Merci pour ce travail ! Plein de ressources et d'exemples que je ne connaissais pas. Personnellement, j'ai pris conscient de tout cela quand j'ai lu Americanah il y a 5 ou 6 ans. Je peux dire que ce livre m'a changée et m'a permis de m'ouvrir à d'autres réalités. Certains auteurs des commentaires sous cette vidéo devraient le lire aussi
Merci pour ton commentaire, et je n'ai pas pensé à Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie alors que j'aurais dû ! Notamment cette phrase où elle explique avoir pris conscience qu'elle était noire en allant aux USA, très marquante.
Merciiiii pour cette vidéo, je découvre seulement aujourd'hui ta chaîne, quel dommage de ne pas avoir eu tes vidéos dans mes recommendations plus tôt ! Merci pour ces sujets si importants
J’avais une prof de français géniale qui nous a fait découvrir Marguerite Duras, Nathalie Sarraute, Hervé Guibert, Toni Morrison, Aimé Césaire…
Par ailleurs, nous avons aussi besoin de représentations qui nous disent : « Ce monde dans lequel tu évolues, c’est aussi le tien ».
Or, pendant de longues années, la tv française ne montrait que des Blancs. Pas une pub avec une personne de couleur. Le message subliminal envoyé était désastreux voire méprisant : « Ici, ce n’est pas chez toi ».
C’est pour ce besoin de représentation quasi vital (notamment pour une bonne santé mentale) que, dès qu’elles ont été disponibles, les Maghrébins, Africains sub-sahariens et Asiatiques de France se sont rués sur les paraboles. C’est en tout cas mon analyse et mon point de vue 😅
Merci pour cette vidéo et pour ton travail 👌
Ce fut une vidéo passionnante et très bien construite. Merci beaucoup pour tout ce travail.
Merci infiniment, excellente vidéo 👍🏻
bien que sur la forme, la vidéo soit très intéressante, j'ai beaucoup de désaccords de fonds.
Tout d'abord, je pense que beaucoup d'auteurs écrivent avec un univers en tête qu'ils connaissent, et des éléments culturels qui leur sont propres. Si on prend l'exemple de l'elfe noir par ex, la figure traditionnelle de l'elfe en fait un être hautain, majestueux, souvent aux longs cheveux blonds. Ce n'est pas surprenant dès lors qu'un elfe noir, et pas au sens svartalf, mais bien elfe noir, ne soit pas monnaie courante.
Moi même , j'avais écris une saga de fantasy quand j'étais encore au lycée. Je peux garantir que tous les personnages avaient la peau plus ou moins clair. Non pas par volonté de racisme, mais juste parce que l'univers auquel je me réferais était un univers de fantasy, tiré des légendes européennes. Une histoire de fantasy tirée de légendes africaines ou précolombiennes serait probablement incroyable, et je ne verrai aucune incohérence quant aux couleurs de peau moins "blanches". Tout dépend donc dans quel univers on entend s'inscrire.
Sur la nature même de la représentation, je trouve cela assez narcissique d'exiger que l'on puisse s'identifier à des personnages dans les univers fictifs. Honnêtement, quand je lisais Alex Rider plus jeune, j'étais très loin de m'identifier à cet ado sportif et courageux, pas plus que je ne m'étais identifié à travers Harry Potter. Pourtant, ces livres m'ont énormément parlé. Il a fallu attendre 2012 avec le Hobbit au cinéma pour qu'un personnage de fiction me ressemble réellement. Et pourtant, mon identité avait déjà commencé à bien se former, malgré l'absence de représentation dans mes univers culturels.
Autre point qui me pose problème, la question des sensitives readers. Pour moi, c'est juste un prétexte pour restreindre la liberté des auteurs, et si ça part d'un bon sentiment, je crains que cela n'aboutisse à une généralisation de romans + fades, + lisses, + conventionnels, en suivant les conseils de gens qui verraient à chaque page une atteinte à la bienséance.
En fin de compte, tout ça pour dire quoi? Tout d'abord, j'écris depuis plusieurs années une saga de science fiction intégrant personnages gays ou issus de la diversité, voir les deux. Mais jamais je ne les ai pensé en terme de représentation. Ils sont ainsi écrits parce que c'est ainsi que je les imaginais, et jamais ils n'ont été là pour correspondre à une liste de courses. Et je le vois dans la culture actuelle, il y a plein d'oeuvres avec des représentations diversifiées qui m'ont énormément plu, notamment Désenchantée (Matt Groening) ou Luz à osville, sans que cela ne me gêne. Pourquoi? Parce que ce n'a jamais été le but principal de ces personnages. La 1ère chose à chercher reste donc la cohérence et l'intérêt de l'univers, pas une histoire de représentation.
Pour finir, je tiens aussi à préciser qu'il me serait compliqué d'écrire des personnages correspondant à des caractéristiques particulières pour des questions de diversité, parce que tout simplement je ne serai pas légitime pour le faire.
"NON PAS POUR LE CONFRONTER MAIS POUR LE CONFORTER" QUELLE JUSTESSE !
Pour l'identification, j'ai des questions : quid des oeuvres où les personnages sont des animaux anthripomorphiques ? Est-ce que les enfants s'y identifiés indistinctement de leur caractèristiques propres ? Ou est-ce qu'une catégorie s'y identifie en plus ?
T'es tellement intéressante, je trouve tes propos formidables, merci 💖
Merci beaucoup pour cette vidéo pleine de ressources hyper intéressantes et qui propose un super tour d'horizon de la question aujourd'hui ! (et merci pour le partage de Fantastiqueer aussi ;))
A titre personnel, je n'ai jamais eu de problème à m'identifier au protagoniste d'un roman quel que soient les caractéristiques extérieures de son identité, pourvu que celui-ci soit bien écrit. Mention spéciale pour Yoko Ogawa qui a levé mes préjugés sur les sexualités "déviantes". C'est le travail de l'écrivain, de tout écrivain, au-delà de tous ces débats actuels, de rendre évident cet aphorisme du poète Térence : "Rien de ce qui est humain ne m'est étranger."
Bien dit
Je passe après ta publication instagram (ou story je sais plus). Les gens sont fous. Merci pour la vidéo !
Je suis effrayée par certains commentaires qui nient totalement le problème 😰
En tout cas c'est une super vidéo (comme d'habitude d'ailleurs). Le sujet est important et parfaitement traité. C'est une vraie réalité et il est important de changer les choses pour gagner en ouverture d'esprit et en empathie.
Nier le problème ? Quel problème ?
L'identification est un non problème absolu...
Si tu n'es pas issu d'une minorité je suis prêt à parier que tu t'es déjà identifié à un personnage qui pourtant ne te ressemblait absolument pas (d'une autre couleur de peau, d'un autre sexe, d'une autre sexualité,...) mais on veut nous faire croire que les personnes issues des minorités en seraient incapables, que ce serait un effort ! Ce qui fait l'identification ce n'est pas que le personnage te ressemble mais le talent dans sa construction. On veut aussi nous faire croire que tu vas de fait t'identifier à un stéréotype comme si tu ne faisais pas la différence entre un personnage et la réalité... si des petites filles noires cherchent à éclaircir leurs peaux ce n'est pas parce que leurs héros sont blancs mais parce que leurs mères, leurs tantes le font et ne leur apprennent pas à être fières de ce qu'elles sont.
Quand à la représentativité chez les auteurs le véritable problème est l'entre-soi dans le milieu de l'édition, va donc chercher des auteurs issus des classes populaires (en particulier les plus pauvres) bonne chance !
Il est urgent d'imposer l'anonymat des manuscrits, et d'imposer le passage obligatoire par le manuscrit y compris si l'auteur est déjà connu, afin de publier sur la qualité et non sur le nom, la position sociale, le copinage, ou la célébrité (certains ne seraient pas prêts d'être à nouveau publiés) et il est urgent de permettre un meilleur accès à la littérature et à l'écriture aux classes populaires, et de mieux rémunérer les auteurs (pas seulement ceux qui passent à la télé).
@@BlackCat-zt1gi je suis d'accord sur l'anonymat et l'accès à la littérature.
Par contre si, ne jamais avoir de personnage qui nous ressemble est un problème. Un problème de lien et de représentation pour les minorités mais aussi un manque d'ouverture d'esprit pour les autres. Et puis en fait la vie est fait de pleins de gens différents et c'est lourd d'avoir toujours exactement les mêmes personnages dans les livres les plus vus.
@@lemondedebibi le problème c'est ce que tu entends par personnage qui te ressemble, comme tu le dis l'humanité n'est que diversité et chaque individu est unique raison pour laquelle tu peux parfaitement te sentir en phase avec des personnages qui n'ont pas ton apparence, ton genre ou ta sexualité. Le problème de la "représentativité" c'est qu'elle réduit une personne à la "minorité" à laquelle elle appartient et fait de ce qui caractérise cette minorité une barrière insurmontable alors que rien, absolument rien ne t'empêche de t'identifier à qui tu veux. Et si tu ne trouves pas ton bonheur dans la littérature française ou même occidentale, rien ne t'empêche d'explorer les auteurs étrangers qu'ils soient de langue française ou traduits.
Au passage ce n'est pas la définition du personnage qui fait que l'on s'identifie mais le talent de l'auteur (ou de l'acteur dans une production visuelle).
Et oui plus de points de vue est une richesse mais dans un monde ouvert sur le monde ça viendra automatiquement, surtout si le monde de l'édition sort de l'entre-soi et publie les œuvres sur la qualité, le système actuel ne pourra survivre parce qu'il fonctionnait très bien quand seule la "bonne société" était éduquée mais cette époque est révolue, aujourd'hui la grande majorité du public potentiel est populaire et varié, il n'est plus issu d'une caste unique et normalisée.
Pour la petite histoire les héros de mon adolescence étaient Shaft, Bruce Lee, le prince de bel air, Xena (que je trouvais infiniment meilleur que Hercule) et mon film préféré : Priscilla folle du désert (que je trouve toujours excellent), quand aux livres qui m'ont particulièrement marqué à cette époque l'un racontait la vie d'un Navajo incorporé à l'armée américaine pour transmettre des messages (il me semble d'ailleurs qu'il y a eu un film... mais je n'en suis pas sur) et l'autre l'ascension d'une courtisane dans le harem d'un sultan ottoman, j'étais (et je suis toujours) aussi un fan d'hercule Poirot et du juge Ti... pourtant aucun de ces personnages ne me ressemblaient ou ne me ressemblent
@@BlackCat-zt1gi on peut supposer du principe de ta liste "a contrario" que tu es une personne blanche, hétéro, et un homme. Cela signifie que tu n'as pas été en privation quasi complète de personnages te représentant. Pour affirmer que le manque de représentation n'a pas d'impact sur les personnes d'identités minoritaires, il faudrait te représenter être exposé à un univers fictionnel où 98% des personnages de romans seraient des lesbiennes noires ou asiatiques vivant dans des îles du Pacifique ou en Sibérie ; où, dans une réciproque du test de Bechdel, on compterait sur les doigts d'une main les scènes où un homme parlerait à un autre homme, et d'autre chose que d'une femme.
"Rien ne t'empêche de t'identifier à qui tu veux" n'a pas la même saveur quand ta situation, c'est d'être obligé de t'identifier à des personnages qui, jamais, n'ont en commun des traits essentiels de ton identité. Quand ta propre personne, rapportée à ces univers fictionnels, est d'un exotisme inconcevable.
Ta situation, c'est de pouvoir savourer l'exotisme des personnages que tu affectionnes, à travers le socle universel d'une identité sécurisée. La situation de personnes racisées, des femmes, des personnes queers, c'est de devoir lutter pour ne pas se ressentir elles-mêmes comme "persona non grata" en s'identifiant constamment à des personnages massivement, canoniquement dissemblables.
Merci pour cette excellent vidéo.
Le fait d'avoir seulement "récemment" quitté le système scolaire me met dans une meilleure situation que plusieurs personnes je pense mais il n'empêche que sur mes longues années d'études (et littéraires en plus au lycée) les scores sont ridicules... (5 livres avec des personnages racises, 6 écrit par une femme - merci ma prof de première qui a fait la moitié de ce chiffre-, 0 écrit par un.e ecrivain.e noire.) C'est sympa de se dire que du côté de l homme blanc hétéro ecrivain et/ou personnage principal c'est plus dans la centaine que ça se compte.... (On n'ira même pas compter le nombre de livres non franco-anglophone...) Merci pour cette vidéo!
Quand on se penche sur la littérature française, on se penche sur l'œuvre d'un peuple historiquement blanc. La diversité raciale en France (et en Europe) date d'il y a peine soixante ans, alors il est normal de retrouver dans les œuvres datant du XVIIIème, XIXéme et début XXème surtout des auteurs blancs parlant de personnes blanches. L'homme hétéro blanc que vous semblez critiquer ne faisait que décrire son environnement dans ses livres. Il en est de même pour tous les peuples. La poésie arabe relate surtout des histoires sur des individus arabes, allez-vous blâmer les auteurs pour ça ?
Au Japon, on lit des auteurs japonais parlant de personnages japonais, trouvez-vous cela anormal ?
La littérature française contemporaine contient plus de personnages divers en races et en sexualités, et c'est normal. Les auteurs décrivent ce qu'ils voient et vivent.
Combien écrits par des auteurs issus des classes sociales les plus pauvres ? Y compris s'ils sont blancs, français, hétéros et tout ce qui te fait plaisir...
Si tu en trouves c'est qu'ils ont été médiatisés pour autre chose...
T'es trop intéressante, meuf :)
Naïvement, peut-être, on peut penser que ces problèmes de représentativité se règlent au fur et à mesure du remplacement du personnel des maisons d'édition par une génération plus "actuelle".
Je dois dire être assez surpris à l'idée d'imaginer des gens discriminer des livres en fonction des caractéristiques de leurs auteurs ou autrices. Peut-être la littérature fiction est-elle plus touchée par le phénomène que les autres ?
J'avoue ne jamais me poser la question lorsque je lis un roman. Etant une femme issue des lgbt, je lis un peu par hasard surtout des écrits de femmes, mais sans chercher de thèmes particulièrement féministes (pour ça, j'ai une sélection de livres dédiés, pour tout ce qui est socio, ou autobiographies etc).
Je différencie mes centres d'intérêts et la fiction. Je n'attends pas de romans qui ne nécessitent pas de connaître la sexualité d'un personnage, d'en créer un de toute pièce pour faire plaisir aux lecteurs (coucou JK Rowling qui a concédé à son lectorat que Dumbledore était gay pour leur faire plaisir, ou encore qu'Hermione aurait pu être noire, alors que ce ne sont que des paroles sans intérêt...).
A contrario je lis avec plaisir des mangas sur le thème lgbt (je recommande le très beau titre Eclat(s) d'âme sur le sujet), mais seulement si les dessins me plaisent, eh bien disons que c'est pareil pour un roman : le seul thème abordé n'est pas suffisant si le reste du récit ne suit pas. En vrai ce que je préfère encore + en terme de romans, c'est de ne pas connaître ce genre de détails. N'étant pas une amatrice de romans d'amour, je me passe bien de ça finalement.
Idem pour des films ou série, à vrai dire ces surreprésentations à tout va me mettent mal à l'aise. C'est cool mais mal amené : quand tu vois une bande de potes de lycée dont chacun appartient à une minorité (bon y'a jamais d'handicapés par contre, j'ai noté), à aucun moment ça ne dépeint la réalités, si c'est ce qu'ils tentent de faire. Et comme tu le dis, le gros/la grosse de l'histoire est toujours un peu là pour être sympa et rigolo... Recommandation série car je n'ai pas lu le livre, My mad fat diary, sur l'adolescence et la difficulté de l'acceptation de soi.
En bref j'ai aucun problème avec l'auteur qui choisit ses thèmes même si ceux-là ne les représentent pas, de même qu'un acteur hétéro a entièrement le droit de jouer un homme gay (une pensée à Viggo Mortensen qui a reçu beaucoup de critiques pour avoir écrit un rôle d'homme gay qu'il interprète. Merde quoi. Comme il l'a si bien dit, les gens ne connaissent pas sa vie ou sa sexualité et ça ne regarde que lui).
Merci, oh merci pour cette vidéo. Elle me touche profondément, étant moi-même une lectrice issue d'une minorité, et ayant le projet fou d'écrire un roman. Dans mon projet d'écriture, je me pose énormément de questions sur la représentation, et j'ai été ravie de voir que vous les avez soulevées ici. Par exemple, en tant que descendante d'esclaves est-ce un devoir d'écrire sur l'esclavage ? Sachant que je n'ai pas du tout envie d'écrire une histoire tragique, sombre et dure. Et en même temps je constate qu'énormément de romans de fantasy, de dystopie, abordent ce sujet de l'esclavage mais uniquement avec des esclaves blancs. Est-il possible, sans le vouloir, de véhiculer moi même des stéréotypes, tout en étant "own voice" ? Etc etc. En tout cas, encore une fois, mille mercis, je me sens moins seule. :-)
Coucou ! Merci pour cette vidéo instructive et pour les liens vers Planète diversité, Rainbowthèque et Fantastiqueer ! Je suis ravie car depuis plusieurs années j'essaie de chroniquer des livres plus inclusifs, je cherchais un peu à tâtons ! Je ne connaissais pas non plus le métier de sensitive reader ! PS : j'ai adoré les deux livres que j'ai lus de Upton Sinclair, quant à Emile...
J'ai pas encore regarder tes vidéos mais sache que j'ai découvert ta chaîne il y a quelques semaines et que j'adore ta voix, les vidéos d'analyses sur le monde de la littérature et ta manière de raconter (il y a un côté Père Castor). Bonne continuation ✌🏾
Père castor 😂
Cette vidéo m’a oxygéné
Je suis globalement d’accord et j’apprécie la finesse de l’analyse.
J’aurais juste une nuance à apporter.
Il faut que les communautés minoritaires acceptent d’avoir une représentation proportionnelle, donc ... minoritaire.
Bien souvent, j’ai l’impression que c’est du 50/50 qui est revendiqué et c’est là où ça pose problème.
Ce n’est pas vraiment un calcul. Tout dépend sur quoi tu écris… L’important n’est pas dans le quantitatif mais dans le qualitatif: présenter les minorités c’est une chose, et bien les représenter en est une autre. L’important d’après moi est de se focaliser sur ce dernier point.
comme l'a répondu Un Passager, je pense que le problème n'est pas là. Tu pourra mettre autant d'"ami noir" (pour reprendre ce cliché de série étasunienne) que tu veux, si la représentation est à ce point limitée, c'est de la merde et il en faut plus. La vérité, on s'en fout un peu des statistiques de représentation, j'ai un peu du mal à voir un quelconque côté positif a ce genre de choses. Oublie pas que les blancs sont une communauté minoritaire dans le monde (il y a plus d'asiatiques, d'arabes, de latinos, de noirs, etc. que de blancs), donc si ton histoire de proportionnalité était respectée, on aurait une écrasante majorité de livres avec des personnages non blancs. Comme c'est évidemment pas le cas, logiquement tu devrais faire tout ton possible pour augmenter la proportion de ce qu'on appelle "minorités" dans les bouquins (je dis ça sans animosité ofc)
@@PeKaNo Au Japon, les écrivains mettent en scène prioritairement des personnages japonais. En Corée, des personnages coréens. En Tunisie, des personnages tunisiens. Et ainsi de suite, parce qu'il n'y a pas qu'en Occident qu'on écrit (donc il est aussi très probable que les livres avec des persos blancs soient également minoritaires au sein de la production mondiale, contrairement à ce que vous semblez affirmer - prouvant par là même que votre curiosité en matière de littérature est quand même limitée. Pourquoi ne pas allez lire la production littéraire du Sénégal, dont un auteur vient de recevoir le Goncourt, si vous voulez des personnages noirs ?). Tous ces pays ont chacun leur code culturel majoritaire, largement représentés en littérature, et très certainement des auteurs plus sensibles aux questions des minorités (comme Mehmet Murat Somer, auteur turc de romans policiers dont le héros est gay et travesti - il ne doit pas être très bien vu du pouvoir en place) . En gros, c'est comme en France où les personnages sont majoritairement des représentants de la majorité. Quelle surprise ! La France est donc un pays normal !
Et je rajoute un petit témoignage, en tant que prof cette fois. Un jour, je me suis dit que j'allais faire une activité plutôt en vogue avec mes élèves: Bookface. J'ai donc commencé par faire une sélection de livres au CDI, avec des visages dessus. Ensuite, j'ai mis tous les livres sur une table, et là, ça m'a sauté aux yeux: il n'y avait pratiquement que des visages caucasiens en couverture. Or 90% de mes élèves sont noirs. Je me suis donc retrouvée face à un dilemme. J'ai pensé à la possibilité d'organiser un débat avec mes élèves sur le sujet de la représentation. Oui mais, est-ce que ça ne va pas à l'encontre de mon but initial qui est de leur donner envie de lire... et non pas de les dégoûter... Mes collègues m'ont dit: prends des magazines. Oui mais là c'est encore autre chose: quelles personnes noires voit-on en couverture des magazines ? des rappeurs et des footballeurs - point. En conclusion: j'ai laissé tomber mon projet de bookface.
Je trouve le projet passionnant ! Avec justement l'ambition de mettre en avant des livres qui peuvent les représenter. Je ne suis pas dans l'éducation, je ne travaille pas avec des jeunes, mais initier la conversation sur les couvertures qu'ils et elles aimerez voir, les personnages qu'ils aimeraient lire, ou encore lire Charlie et la chocolaterie en partant du principe que le personnage est noir comme initialement prévu, pourquoi pas ?
Et je vous rejoins totalement, j'ai coupé des parties au montage car la vidéo était trop longue, mais je faisais le parallèle avec la représentation des banlieues dans le cinéma français : toujours des histoires de violence, de drogue, de gangs... aucune histoire drôle, positive, d'amitié et de vie quotidienne banale, ce qui contribue au discours politique que banlieue = problème.
@@Questcequonlit Du coup je me demande si le Magic Charly d'Audrey Alwett - qui est un Charly noir même si on ne le voit pas sur la couverture, n'est-ce pas - a un rapport avec celui de Roald Dahl... :-)
À tous ceux qui font semblant qu'il n'y a pas de problème, ou de regretter que cela impacte la représentation des personnages blancs : vous êtes le problème.
Tout commentaire insultant vis-à-vis d'autres personnes ou de moi-même sera systématiquement supprimé.
Je profite de ce tweet épinglé pour vous partager le manifeste sur la représentation de La Booktillaise qui sortira courant mars : Un livre pour faire la différence.
Faisant moi-même partie d'une minorité (je suis Vietnamienne), je vous demande cordialement de me laisser décider de qui est insultant pour moi. Ce n'est pas à vous (ni à personne, d'ailleurs) de décider ce qui doit ou non me blesser, ou comment on doit me représenter dans la culture occidentale.
@@loohuge8711 Alors de 1. vous n'avez pas vus des commentaires affreusement racistes que j'ai dû supprimer. De 2. c'est exactement le sujet de la vidéo. Donc respirez un grand coup, merci.
Voilà pourquoi j'ai tellement aimé Colette...
J'ai oublié le titre, mais je me souviens qu'en Bac Pro, nous avions eu à lire un roman dont le personnage était une jeune femme d'origine maghrébine. J'étais très surprise de me rendre compte que c'était la première fois de ma vie que je lisais un livre où le personnage était arabe, et même un personnage qui n'était pas blanc. Étant blanche, je n'avais jamais réalisé avant.
Même maintenant, à 30 ans, je peux citer quelques livres avec des personnages noirs, y compris comme personnage principal, mais très peu d'arabes. Le seul que je peux citer est La golem et le djinn que j'ai lu récemment...
C'est quoi le nom du livre au bac :)?
@@akiralyrics9590 Désolée, c'était il y a 13 ans, je ne m'en souviens plus. Je me souviens juste d'un passage mignon où elle est harcelée par un raciste dans les transports et qu'une mamie vient prendre sa défense et dit que de nos jours, la France est de toutes les couleurs, comme un arc-en-ciel.
Je pense que tu cherche des problèmes la où il n'y en a plus, si ce n'était pas le cas avant c'est de plus en plus le cas depuis quelques années, pardon je ne lis que de la sfff, des autrices yen a beaucoup, des héroïnes encore plus, j'ai lu au moins deux sagas avec des personnages principales femmes/hommes noirs, gay et lesbiennes, et certains date de plus de 10 ans.
Je pense que le yaoi (romance gay) et le Yuri (romance lesbiennes) existent depuis bien avant ma naissances. En ce moment j'ai un coup de coeur pour une série ou le héro n'est ni fille ni garçon, asexué, et il y a tellement de LGBT+ dans toute la saga que je n'ai pas assez de doigts pour compter les personnages. Alors oui tout ça est considéré comme moderne puisque les plus vieux remonte a 25 ans sans doute. Mais la littérature asiatique existe depuis aussi longtemps que la littérature française, où il y a aussi des autrices et des perso principal femme. Un de mes plus grands coups de coeur vient d'une femme chinoise parlant d'histoires femmes chinoises a travers l'histoire.
Bref TOUS les pays ont plus invisibiliser les femmes voir dénigré , et tout ce qui était LGBT n'existait même pas. Ce n'est pas réservé aux blancs c'est comme ça a travers le monde. Mais c'était de moins en moins le cas depuis plus d'une dizaines d'années (minimum) et plus du tout le cas maintenant.
Est ce que proportionnellement on trouve encore plus de blanc hétéro dans tous les récits en Europe oui et spoilers alertes c'est parce que cela représente proportionnellement le lectorat destiné et les européens.
Et personnellement je me fous royalement de qui est l'auteur, son sexe et son orientation quand je lis un livre, si la plume et le récit m'ont plus là je ferais des recherches sur les autres livres de l'auteur. Mais son histoire a part si c'est écrit dans le livre ou qu'il y a une vie ou des moments extraordinaires je m'en fiche aussi, c'est son travail qui m'intéresse.
Je trouve ça dommage que les sondages ethniques soient interdit, on pourrait remettre en question pas mal d'idées reçues, surtout l'évolution de ces 20 dernières années....
Tu n’as pas tort
super vidéo !!
Oui on a lu chimamanda, Adeline Dieudonné
Merci beaucoup pour cette vidéo très intéressante et instructive !
Effectivement, je me rends compte que parmi les livres que j'ai lu dans un cadre scolaire, ceux écrits par une femme se compte sur les doigts de la main, sans parler d'auteurices racisé•es... J'ai bien lu un livre sur un garçon autiste, mais écrit par un auteur neurotypique.
Je n'ai pas grand chose à dire de plus, mais je commente malgré tout pour le référencement :)
Je trouve ça super ce qu’a fait Chimamanda Adichie en allant chercher plus loin que ses modèles pour écrire ses livres mais c’est ce que tout auteur devrait faire. Se rendre compte que l’on est bloqué dans des modèles qui ne nous parlent plus, et aller au-delà !
Si on prend le français le plus normal possible, même lui a sûrement quelque chose à raconter qui est propre à son expérience, et des clichés à dépasser (un métier banal mais très mal représenté en littérature par exemple). Quand vous quittez la littérature occidentale, les héros blancs ne sont pas la majorité. Ces livres existent, on peut les lire. Je ne sais pas pour le Nigeria en particulier, mais je suis curieuse de savoir si seuls les livres britanniques y sont diffusés, ou si c’est Chimamanda Adichie qui a elle-même sélectionné ces bouquins. En ce qui me concerne, enfant, je lisais beaucoup d’histoires avec des héros de différentes couleurs de peau, époques, pays, en étant abonnée à Jaime Lire et en allant à ma bibliothèque communale.
Je trouve ta vidéo intéressante, car elle me permet de ne pas oublier à quelle point l'idéologie avec laquelle tu nous parle peut selon moi polluer la culture et ses différents médias comme la littérature et le cinéma etc etc
Je ne souhaite pas déverser mon exaspération ( j'en rajoute un peu sinon c'est pas drôle ^^ ) car les idées que tu présentes dans cette vidéo mériteraient d'être discuté et débattu de manière sérieuse, car je sais que derrière ta vidéo il y a du travail, je suis poli.
Je souhaite que tu t'intéresses au mouvement des foules dans l'histoire, au comportement de l'individu dans sa biologie dans sa nature matérielle et spirituelle. A l'importance, aux raison et au but de l'ethnie et de l'enracinement.
Bonne continuation :)
C’est quoi le but de l’ethnie et de l’enracinement?
@@unpassager7593 OK :) donc là je vais répondre uniquement à ta question.
Selon moi, le but de l'ethnie donc sa fin (couplé avec l'enracinement) est de préserver et d'entretenir sa culture, sa langue, sont histoire, son mode de vie, sa cuisine, sa politique, ces traditions et ces coutumes etc etc
Bien sur, tout en restant curieux et empathique pour s'enrichir et apprendre des autres cultures, mai sans perdre pour autant sa culture pour ne pas tomber dans un gloubi-boulga cosmopolite.
Wow, certains commentaires sont vraiment salés... Personnellement, je trouve que la diversité enrichi la littérature ! Je lis énormément de Fantasy, et c'est tellement répétitif de voir un Jean-Michel Tout-Blanc dans son monde européen qui fait des trucs de mec blanc hétéro.
En tant que femme queer, j'aime aussi beaucoup la fantasy parce qu'elle permet parfois de mettre en place des mondes où être queer, ben c'est juste quelque chose comme ça, pas une identité, pas un combat. C'est super reposant, de se dire que ce personnage là peut tomber amoureux de quelqu'un du même sexe et c'est tout, personne va ciller, personne va considérer que c'est contre nature. Enfin bref, super vidéo, continue comme ça et écoute pas les râleurs 😉😁
Ce serait absurde d’accuser un livre de fantaisie d’être contre nature de toute façon haha
Juste 2 petites questions :
Qu'est-ce qui t'oblige à vivre ce que tu es comme un combat au lieu de te contenter d'être ?
Qu'est-ce qui t'oblige à tenir compte de l'avis des autres ? En particulier de celui des abrutis qui parlent de contre-nature alors qu'il y a réellement de tout dans la nature (mais vraiment... même des choses inconcevables pour l'homme) d'une part et que d'autre part c'est justement le propre de la civilisation de se détacher de l'état de nature...
Pour ma part la diversité ne me dérange absolument pas mais ce n'est pas ce qui fait que je m'identifie à un personnage, c'est le talent de l'auteur qui permet justement de m'identifier à un personnage qui peut être extrêmement différent de moi (pas besoin d'être bleu pour aimer les Schtroumpfs 😹), au passage si tu en as marre de jean-mimi rien ne t'empêche de jeter un coup d'oeil à la littérature africaine, sud-américaine ou asiatique, si on cherche on peut trouver pas mal de variété.
@@BlackCat-zt1gi Oui tout à fait, d’où l’intérêt de valoriser d’autres types de livres…
Et puis il n’y a pas que l’identification personnelle, il y a aussi la manière dont sont représentés certaines minorités qui peut véhiculer des stéréotypes bêbêtes qui dérange
@@unpassager7593 effectivement certains stéréotypes peuvent être dérangeants mais d'un autre côté ils peuvent mettre en lumière (certes mal) des communautés qui seraient sans ça ignorées. Et rien n'empêche de critiquer ces stéréotypes ce qui ouvre un dialogue et permet au final une grande visibilité (par la polémique) de ces communautés. Là je parle surtout des communautés ethniques minoritaires comme les Samis, les inuits, les natifs américains (qui sont toujours maltraités par leurs pays) même si ça peut aussi s'appliquer aux autres. Pour les "communautés" ethniques, de genres ou de sexualité alors c'est justement en ne vivant pas en communauté que l'on peut détruire les stéréotypes ou les reléguer au rang de plaisanteries, c'est l'ignorance de l'autre qui permet le stéréotype. Si les stéréotypes raciaux (souvent racistes) sont si forts aux USA c'est justement parce que ce pays est profondément communautariste (enfin depuis qu'il n'est plus ségrégationniste) ce qui fait que chacun ignore tout de la réalité des autres. Nous avons la chance d'être dans un pays où rien ne nous oblige à rester à l'écart de ceux qui "ne sont pas comme nous" donc profitons en pour les découvrir.
Penser comme moi, autrement je supprime votre commentaire !
Vive la révolution culturelle ! 💪🏻
Peut-être que je surestime les gens mais... En quoi est-ce vraiment un problème? Je n'ai pas besoin que les personnages aient la même couleur de peau, le même sexe ou la même vie pour m'identifier, juste qu'ils aient les mêmes émotions.
Je peux m'identifier à Madame Bovary, ou à Charles, ou au narrateur de Gaël Faye dans Petit pays: pourtant je ne suis ni une femme mariée désespérée, ni un auxiliaire de médecine raté, ni un métis qui a grandi dans la montée du racisme au Burundi.
Mais du coup, ça doit marcher aussi dans l'autre sens, non? Ou il vous faut vraiment des personnages qui vous ressemblent physiquement pour que l'empathie s'enclenche?
Moi non plus. Mais, comme vous sans doute, je n'ai pas été confrontée dans ma vie de lectrice à 98% de personnages issus d'une autre identité culturelle, avec un vécu racisé différent du mien. C'est plus facile quand "l'anomalie" est circonscrite, que l'identification procède sur un seul trait, et que l'incursion est ponctuelle, que quand elle concerne l'écrasante majorité des personnages.
Quand la norme est tellement dominante qu'elle devient implicite, c'est là qu'elle fait des dégâts. Mon exposition, enfant, au manque de représentation des filles et des femmes dans des rôles héroïques actifs en littérature m'a amenée pendant des années à m'identifier au sexe masculin. L'absence de filles et de femmes attirées par les femmes en littérature jeunesse a également constitué une injonction normative extrêmement puissante.
@@chantsdemaldoror1248 C'est un argument valide et particulièrement bien développé. Merci de cette réponse.
Le problème de la correction pour ne pas heurter telle ou telle communauté c'est que ça ne conduit pas à la suppression des stéréotypes mais au remplacement par un seul et unique stéréotype politiquement correct.
Un personnage n'est rien d'autre que ça, il peut être innovant ou totalement cliché, parfois jusqu'à en perdre toute crédibilité (dans un sens ou dans l'autre) ou être extrêmement réaliste mais il n'est qu'une infime possibilité exactement comme un individu n'est qu'une possibilité d'être humain. Il est, aujourd'hui, de bon ton de considérer les individus par catégories (communautés) comme s'ils se réduisaient à ça et qu'ils étaient interchangeables mais ce n'est pas le cas. Un noir (homo, trans, asiatique, lesbienne,.... ou toute autre "communauté") n'est pas un noir, il ne se réduit pas à une couleur de peau (une sexualité, un genre,...), c'est un individu complexe et unique qui peut parfaitement se sentir plus proche (ou l'être) d'une lesbienne blanche que d'un autre noir hétéro sur certains points, qui a sa propre histoire qui peut ou non avoir des points communs avec celle de d'autres noirs, de blancs, ou d'autres personnes quelles qu'elles soient.
Alors oui ça peut supprimer des représentations choquantes pour certains mais de fait ça appauvri surtout la variété de la représentation générale, et qui nous dit que ça ne sera pas une violence pour d'autres personnes ? Nous connaissons tous des gens qui correspondent quasiment à des stéréotypes (le petit gros maladroit, le tonton réactionnaire, la jolie femme à la sexualité épanouie, l'asiatique studieux, l'homosexuel extraverti,...) et plus rarement des gens qui explosent toutes les idées reçues et "font tâche dans leur environnement", doivent-ils cesser d'être représentés parce que ça heurte les militants qui prétendent représenter la communauté à laquelle ils appartiennent ?
Devrait-on normaliser les personnages voire les êtres humains comme de simples produits de consommation ?
Et si tu en as marre des représentations européennes des africains, des asiatiques, des .... alors rien ne t'empêche de chercher d'autres auteurs, il y a d'excellents auteurs étrangers traduits en français qui te permettent d'avoir d'autres points de vue.
Et n'oublions pas que l'édition est un business, si le public recherche davantage de diversité de points de vue alors le marché s'adaptera, si certaines représentations deviennent populaires alors elles feront école...
Qui a dit que les sensivity readers créaient une norme unique ? C'est exactement l'inverse de ce que j'explique dans la vidéo, et de ce qui serait souhaitable. Donc merci de ne pas me faire dire ce que je n'ai absolument pas dit.
@@Questcequonlit je ne te fais rien dire, j'exprime mes idées...
Et non ce n'est pas l'inverse, en gommant ce qui dépasse, en lissant les personnages ils créent une norme. Elle est plus proche de la réalité (ou de leur réalité, encore une fois j'insiste sur le fait qu'une communauté n'est en réalité pas du tout homogène à de très rares exceptions près) que les anciens stéréotypes mais elle n'est pas la réalité et elle limite la variété.
Et cela sans même prendre en compte l'influence que peut avoir le militantisme sur ce métier qu'on le veuille ou non.
De mon point de vue mieux vaut tout publier, d'abord parce qu'un personnage n'est que lui-même, il n'est pas la représentation de toute une communauté, pas plus que ne l'est un individu, ensuite parce que si c'est n'importe quoi alors le public finira par s'en rendre compte, nous ne sommes plus à l'heure de la ségrégation (qui n'a jamais été en France), les individus se mélangent et apprennent à se connaître (c'est d'ailleurs le danger du communautarisme d'isoler les groupes et d'empêcher cette connaissance), les sources d'informations sont multiples et variées, il y a de plus en plus d'auteurs étrangers traduits en français (et c'est tant mieux), tu prends l'exemple de la Chine vue par l'Occident, effectivement la vision est imparfaite mais elle peut te conduire à t'intéresser au sujet et à découvrir les auteurs chinois et oui la différence de points de vue risque de te déstabiliser au départ mais ça enrichira considérablement ta vision du monde.
Les vrais combats à mener seraient plutôt la lecture à l'aveugle des manuscrits (afin d'en finir avec l'entre-soi et la prime à la notoriété), l'accès à la littérature et à l'écriture des classes défavorisées, et la possibilité pour un écrivain de vivre de son travail. Ce serait d'autant plus salvateur que ça entraînerait de fait une grande augmentation des points de vue et donc de la richesse de représentation.
@@BlackCat-zt1gi merci, un peu de lucidité ça fait du bien.
Très intéressant. J'aimerai quand même dire que j'ai l'impression que l'on mélange ici plusieurs problématiques.
Dans le cas de l'autrice nigériane qui parlait du marcher du livre au Nigeria et en effet il est très problématique que dans son propre pays et sa propre culture on ne trouve pas d'auteur et de représentation de cette culture. Mais cela n'a rien a voir avec le problème de diversité dans les romans américains ou français.
vous n'avez pas compris, l'autrice nigérianne dit qu'elle n'a eu accès qu'à des livres britanniques pendant son enfance et que c'est seulement plus tard qu'elle a pu lire des livres écrits par des nigérians. Par ailleurs l'indépendance du nigéria est relativement récente, je suppose que la propagande/culture britannique était encore très dominante
@@Rage_p ben, c'est exactement ce que je dit : c'est problématique dans son propre pays. Mais on mélange cette problématique avec le marcher du livre en France et celui aux US, deux populations très différentes, qui ont chacune leurs problématiques.
Colette, Charlotte et Emily Bronte, la comtesse de Segur, George Sand, Edmonde Charles Roux, Claire Etcherelli, Pearl Buck. Et Alexandre Dumas etait noir.
Dans les années 70 : Silbermann, de Jacques de Lacretelle, l'histoire d'un enfant juif persécuté par des antisémites dans les années 20. Et des poèmes de Léopold Sédar Senghor.
Au lycée, les paroles des chansons de Nina Hagen en cours d'allemand.
un commentaire pour le soutien.
je n'ai écrit qu'un roman, je suis bisexuel et je ne me suis permis de ne mettre en avant que ce que je suis et pas tant que ça les races meme si pour de la science fantaisie c'était nécessaire, bien sûr c'est certainement pourri mon roman a été publié poussé par mes potes, mais c'était surtout pour expliquer ma maladie mentale à mes parents que les correcteurs successifs ont bcp lissé car ca "faisait peur"
Bien vu, je ne me souviens que de la Princesse de Clèves et de Léopold Sédar-Sanghor si je m'en tiens aux oeuvres étudiées au lycée.
Heureusement qu'il y a des oeuvres jeunesse majeures qui ont bien rattrapé ça : les trilogies A la Croisée des Mondes et de la Voie du Vent par exemple.
Pour autant, je ne me suis pas sentie représentée avant de tomber sur les plus qu'humains de Sturgeon. J'avoue que le sexe du personnage principal m'était franchement égal, j'avais besoin de me retrouver dans le fond, ce que m'a apporté en grande partie la science-fiction. Je me sentais plus proche des narrateurs de Poe ou Lautréamont que de ceux de Mme de Sévigné.
Récemment, le bouquin Mon Année de Repos et de Détente d'Ottessa Mosfhegh m'a énormément plu.
Cette vidéo va bien vieillir. L'art est politique par sa nature. Rien n'est neutre. Beaucoup de racistes sont sorti des bois et leur commentaires effacé pour raison évidente. Mais vous allez voir, ils on reste des réactionnaires. Même arguments que la représentation n'est pas un problèmes et qui nie en block le besoin de diversité.
L'art reflète notre société et ses valeurs. Dire qu'il suffit d'être doué pour réussir et que si la majorité des auteurs populaire sont des hommes blanc cisgenre hétérosexuels. (Oui je vient de dire les mots. Maintenant vous pouvez criez au wokisme sans avoir aucune idée que ce mot ne veut plus rien dire. Et qu'il a était approprié par l'extrême droite américaine et visiblement française.) C'est seulement due à leur talents. C'est être soit extrêmement naïf, coupé de la réalité, ou de mauvaise foi.
Le processus de sélection des artistes n'est jamais neutre. Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Allez voir leur panorama sur la diversité sur nos petits écrans. Les minorités sont surreprésentés exerçant des rôles marginale ou illégale. C'est pas venue de nulle part. Une société avec du sexisme, du racisme, de l'ableisme et du mépris de classe. Va reproduire socialement des stéréotypes dessus. Et mettre en valeurs certaine personnes au détriment d'autres.
Évidement non ?
Pourtant encore, certains insiste sur le fait que tout le monde est capable de s'identifié à tout le monde. Que l'origine ou l'expérience d'un auteur/autrice n'a pas d'importance et que seul la qualité d'un livre compte.
La réalité va toujours les contredire. On se construit toujours à travers les autres, l'images qu'il nous renvoie. Peut importe à quel point certain veulent croire qu'ils sont les seules maître de leur vie et de leur décisions. Les faits sont que nous somme tous des produit de notre société et de notre milieux. Et cela nous influence bien plus que chacun de nous veuille souvent l'admettre.
Se voir représenter n'est pas nécessaire pour apprécié une oeuvre. Mais ne jamais se voir représenter est un grave problème. Idem pour être pièger dans des rôles secondaires ou stéréotypés. Comment une personne peut se construire une identité, être confiante de qui elle est, est se sentir valoriser. Si sa société entière lui dit tacitement que son expérience, son vécu, ce qui la différencie des autres. N'en vaut pas la peine ? Qu'elle n'est pas assez intéressante et enrichissante pour valoir le coup d'être représenter.
Ont à besoin de modèles qui nous ressemble. Oui, vous pouvez avoir des modèles différents de vous. Mais justement, vous savez que ce n'est PAS vous. Pour pouvoir nous projecter, nous sentir rassurer dans notre identité. Nous avons besoin de pouvoir nous voir. Et il n'y a riens de mal à ça. Cela est juste une preuve de la diversité humaine des expériences.
Ce qui sont toujours représenter. Ne pourront jamais imaginé comment cela peut être plus difficile de devenir un adultes assuré. Lorsqu’on ne voit jamais personne nous ressemblant incarner des destins héroïques.
Prenons l'exemple des femmes. Oui, nous n'avont pas besoins que nos héros soit toute des femmes pour pouvoir apprécié une œuvre évidemment. Mais être une femme c'est différents d'être un homme. C'est juste un fait. Et il y a certaine expériences qui sont propre à chaque genre. Les homme voit cette expérience unique qu'ils ont représenter partout. Ce qui est génial. Ce qui ne l'ait pas. C'est que la "gente féminine" doit souvent ce contenter des second rôles ou de sexisme. Ou pire, d'être confiner à certain genre littéraire. (Hello romance) Est l'influence est indéniable. Comment veut ont que des petite filles puits des adolescente et enfin des femmes, puissent penser qu'elle n'ont pas besoin d'une relations amoureuse ou d'enfants pour être heureuse. Quand tout les films, les livres et la musique "faites" pour elles. Insiste beaucoup BEAUCOUP plus sur le fait que l'héroïne doivent être casé avec un homme et avoir 3 gosses ? Oui, la société à généralement du mal avec les célibataire et ceux qui ne veulent pas d'enfant. Mais c'est juste tristement vrai que c'est doublement pour les femmes.
La représentation voulut dans ce cas, c'est mettre en valeur les autrices qui refuse de se conformer à ces injonctions. Et font des histoires qui non seulement montre un point de vue féminin qu'un homme ne peut pas avoir. Mais brise les stéréotypes et les barrières qu'on cherche à leur imposer. Qui montre que les héroïne n'ont pas à être si ou sa. Et qu'elle peuvent être dans n'importe quelle type d'histoires.
Il y a du progrès sur ce plan là. Mais pour la majorité des minorités le chemin est toujours long. Le combat reste le même cependant.
je pense que ta vidéo est superbe, malgré tout je pense avoir eu de la chance, car j'ai lu pleins de livres parlant de pleins de sujets avec tellement de différences des religions, cultures, origines , sexualités etc. .... quand tu parles de "magie" alors déjà là j'ai pas aimé, car en vrai magie c'est assez souvent pour dire sorcellerie blanche, donc de la sorcellerie qui est faite pour le bien, et là y'a eu beaucoup de discrimination parlant de sorcellerie , et ensuite selon les croyances certains pensent que la sorcellerie existe. après malheureusement y'a toujours un culte du blanc , mince, blond et yeux bleu , mais là c'est pas qu'en littérature, même dans la mode, ou encore dans certains pays , ou les blancs ont des bons boulots et les noirs non, en justice déjà quand un blanc tue on cherche le coupable, quand c'est un noir , on prend le 1er noir venu au usa. le problème vient d'un monde , qui a un mode de vie qui classe les gens de base , et tant que les discriminations seront là , partout il y'aura des problèmes . Après en france c'est bien qu'on affiche pas leurs origines ou religion etc. .... car un auteur n'a pas à être jugé pour sa couleur, ces origines, etc. .... on juge pas une personne à tout cela, fin moi je juge pas du à cela. Je pense que pour rééquilibré les gens devraient manifesté , signaient des pétitions qui soient sur la base du non racisme, etc. après la couverture du livre on s'en moque, si on te parle d'une femme qui tue des dragons si tu veux l'imaginé blanche, chinoise, noire , ou à moitié robot c'est ton choix. perso les gens y'en a qui sont pire que chiant . en vrai pour moi une personne est une personne, et elle n'a pas à être jugé pour cela .
Salut, dans le cadre de mes études je m'intéresse pas mal à ces questions de représentation, qui mêlent en quelque sorte littérature et sociologie. Pour ma part, je n'arrive pas bien à comprendre pourquoi on subordonne la littérature (ou l'art en général) à une "exigence de représentation". Il me semble que la littérature vise justement autre chose, que ce soit le beau, la morale, la création d'un monde, etc. Et ce qui compte, dans l'acte de lire, c'est moins cette exigence de représentation que la valeur de l'oeuvre : si celle-ci est bien écrite, si le lecteur prend du plaisir, si l'auteur développe un style particulier. Si on subordonne la littérature à cette politique de représentation, on bascule vite dans une conception de la littérature qui fait d'elle un simple vecteur parmi d'autres d'aspirations politiques. La littérature n'est plus rien en elle-même, elle n'est plus jugée pour ce qu'elle est, mais à l'aune de tels ou tels critères politiques.
En clair, on ne peut juger une oeuvre à l'aune de la politique, car c'est bien se tromper sur ce qu'est la littérature. Loin de moi l'idée de faire un grand discours sur la littérature qui doit être "en dehors" de toute politique, qui doit se défaire du monde : il s'agit plutôt de dire que la littérature n'est pas un objet politique, sa valeur ne doit pas être jugée à partir de critères qui sont extérieurs à elle.
J'espère avoir une réponse de toi
Mais c'est exactement le sujet de la vidéo, donc je ne vois pas dans quelle mesure je peux répondre au-delà de ce qui est déjà dans la vidéo. Je n'adhère pas à cette vision de la littérature. L'art est représentation d'une vision du monde et d'un contexte.
@@Questcequonlit "L'art est représentation d'une vision du monde et d'un contexte."
Selon Saint-Thomas : "La vérité est d'abord dans l'intellect, et ensuite dans les choses selon qu'elles sont en rapport avec l'intellect qui est leur principe."
Commentaire de Ananda Coomaraswamy : "La vérité dans une œuvre d'art consiste à être "bien et en vérité" faite d'après le modèle qui est dans l'esprit de l'artiste, et ainsi "une maison est réputée vraie si elle exprime la similitude de la forme qui est dans l'esprit de l'artiste, et des paroles sont réputées vraies si elles sont des signes de vérité qui est dans l'intellect.""
Réduire l'art à une représentation du monde revient à le couper de sa dimension intellectuelle en même temps que d'empêcher la création de mondes virtuels par l'imagination. On peut ainsi dire que l'art ne représente pas un contexte, mais s'exerce dans un contexte.
Tout à fait, c'est exactement ce que je me disais aussi. Tant qu'une oeuvre est bien réalisée, on s'en fiche de savoir si l'auteur est blanc, noir, un homme, une femme, s'il aime tricoter, s'il préfère les chats aux chiens, s'il porte un slip léopard, etc. Quand on apprécie un récit, c'est parce que l'auteur nous permet de nous imaginer dans la peau de quelqu'un d'autre, peut-être totalement différent, à une autre époque ou dans un autre pays ou contexte de facon générale, et comme vous dites, de se "défaire du monde". Où est l'intéret de suivre les aventures et tergiversations de quelqu'un qui n'est qu'un pâle clone du lecteur, avec les mêmes idées, la même perception du monde, etc. ? Alors que justement suivre le récit de quelqu'un de différent et se mettre à sa place nous permet parfois, quand ce récit est bien écrit, de nous remettre nous-mêmes en cause et de peut-être mieux comprendre les motivations de ce personnage. Cela nous permet une certaine ouverture d'esprit de notre part en tant que lecteurs.
Lorsque l'on se met à exiger de la littérature plus de "représentation" de Dieu sait quelle "communauté" (plutôt que d'avoir des individus en face de soi, on a maintenant des groupes, comme si tous les noirs étaient pareils...), l'on risque de partir dans des extrêmes qui privilégieraient un tel ou un tel autre auteur juste parce qu'il est noir/femme/LGBT+/etc., ce au dépens de la qualité littéraire. L'on n'est pas si loin de l'idée de quotas de femmes dans les entreprises et on a le même problème. A terme, quand vous entendrez que tel livre a été écrit par un "marginalisé", vous vous en méfierez encore plus, ce qui au final nuit aux personnes de ces "communautés". Sans parler du problème de la liberté artistique des auteurs, la littérature de fiction moderne occidentale étant devenue régie par un comité d'activistes politiques. Dans les 100 dernières années on a connu en Europe le fascisme et le communisme, pas la peine de s'en inspirer.
Je suis estomaquée par le niveau de déconnexion qu'il faut avoir pour considérer que "les origines et les couleurs ça n'importe pas". Je n'ai rien à dire, ne changez pas, n'essayez pas de comprendre les autres points de vue.
@@OpenCorridor-en3ox La création est par définition un acte enraciné: on ne peut pas créer à partir de rien. Et un auteur de fiction ne le sait que très bien: il est bien obligé de créer des personnages encrés dans une culture, dans un certain milieu, pour créer une cohérence et une consistance au récit.
Le constat est le suivant: la littérature actuellement promeut des œuvres dont 1- les auteurs sont majoritairement des hommes blancs hétérosexuels cisgenres (comme on aime à le dire). Et 2- les personnages de leurs romans le sont aussi, ou du moins ils s’inscrivent dans une certaines norme. Et les minorités sont souvent représentées sous le joug de stéréotypes.
L’idée n’est pas d’accuser ces auteurs ni de vouloir dégrader leur travail car comme tu le dis, leurs œuvres ont aussi et surtout une portée artistique qui va au delà des représentations.
Le problème n’est pas ces livres en particuliers, mais plutôt le manque de représentation d’autres types de livres, qui mettent en scène un peu plus de diversité… D’une part pour que les minorités concernées se sentent représentées autrement que par des stéréotypes médiocres, et d’autre part pour que nous autres, lecteurs non concernés, soyons confrontés à d’autres cultures, ethnies etc non moins humaines…
Je rappelle que le racisme, l’homophobie, l’antisémitisme et tout ce genre de discriminations, viennent d’une ignorance ou de stéréotypes profonds. La littérature n’est pas QUE représentation, certes, mais elle a son rôle à jouer et elle peut être un bon vecteur d’éducation ne serait-ce qu’en dépassant les stéréotypes lorsqu’il s’agit de parler des minorités.
j'ai lu Anne Frank au collège (seul livre dont le "personnage" principal est une femme de toute ma scolarité. Seul livre écrit par une femme) Bon courage à vous les hommes dans les commentaires sont déjà bien en forme ;)
La team ouin-ouin est effectivement déjà de sortie ! Merci pour votre commentaire
le journal d'Anne Franck est très controversé quant à son authenticité... et semble un des nombreux fleurons du "shoah-business".
@@greatxerox c'est une théorie complotiste nauséabonde ; le seul problème d'authenticité qui avait été soulevé et confirmé concernait l'édulcoration des passages évoquant la sexualité. Le reste c'est du poisseux antisémite et négationniste à la sauce faurisson, minutieusement démenti.
Qu'est-ce qu'on lit, merci pour ce podcast, vous soulevez une question sur laquelle j'ai travaillé il y a plus de vingt ans dans un mémoire d'étude. Vous le faites avec sérieux et finesse. Seul bémol ; je suis toujours gênée par le fait d'utiliser l'adjectif "noir(e) tout d'abord pour désigner un personnage d'origine africaine (alors qu'existe les termes afro-américain, afro-brésilien, afro-caribéen, ...), après tout vous avez qualifié un geek d'Asiatique et non de "jaune", vous avez parlé d'une Mexicaine. On n'appelle plus les Autochtones américains les "Rouges". Mais aussi le terme fort à la mode de "racisé" est pour moi problématique en effet, certes nous sommes en Occident et donc la majorité de la population est de type européen et donc le racisé c'est celui qui vient d'ailleurs (Afrique, Asie, etc.) toutefois comme je le dis à mes élèves, c'est oublier que 75 % des individus de ce monde sont "racisés" et le type européen n'en représente que 25% ! Il faudrait enfin en 2022 se demander pourquoi les termes "Blanc" et "Noir" persistent dans notre langage. Surtout qu'il n'en a pas toujours été ainsi, le terme de "Noir" n'apparairaissant qu'avec la traite des Africains, quand l'inconscient parle ...
Merci encore pour cette petite étude !
Intéressant ! Il est vrai qu'en Europe on n'entend pas parler de Africano-européens qui serait l'équivalent du même terme utilisé aux Etats-Unis. La question se pose en effet !
@@Questcequonlit Merci pour votre réponse !
J attends avec impatience la prochaine vidéo !
Le mot "noir" ne devrait pas apparteni qu'à la traite ou la colonisation.
Ce n'est pas une insulte.
Il est important de se réapproprier le mot "noir" comme l'affirme la chercheuse Maboula Soumahoro.
C'est comme si on n'arrive pas dans la langue française à imaginer des noirs en France
Si on ne peut pas nommer une communauté, on la rend invisible.
L'impossibilité de dire c'est manière spécifique du racisme français.
Dire le mot "noir" a une dimension politique.
@@emmaopaline merci d'avoir pris le temps de répondre. Je partage absolument ce que vous dites.
"Afro-américain" et ses variants je trouve ça un peu bizarre...je vois ce terme utilisé surtout aux USA et il souligne l'origine étrangère des personnes noires et comme je ne vois pas trop passer le terme equivalent (ça serait "euro-américain", puisque les blancs en Amérique sont descendant de colonisateurs et de migrants)...je me suis dit que c'était légèrement absurde. Surtout que ça donne l'idée que Afrique = personnes noires et inversement. Alors que par exemple l'actrice Charlize Theron pourrait être considérée comme Afro-américaine (elle est née en Afrique du sud je crois, et est allée vivre aux USA).
Je m'arrête au bout d'une minute pour déjà faire un commentaire. Mais moi je suis un racisé et je ne vois pas le problème non plus. Faut pas croire qu'on est tous à penser comme vous. Cet appel à la diversité dans l'art ressemble bien plus à un truc de petit bourgeois blanc hors sol en soif d'exotisme. On s'étonne pas de trouver de la littérature asiatique en asie comme on ne s'étonne pas de trouver de la littérature occidental pour occidentaux en occident.
Bon et puis évidement, le monde de la bande dessiné n'est pas à proprement parlé de la littérature mais beaucoup la considère comme tel. Du coup oui, en france il y a une écrasante majorité d'oeuvre représentante de minorité, on est les troisième consommateur de manga au monde. Ironique de sortir ce genre de chose dans un pays où la majorité des "bouquins" qu'ont les jeunes présentent des héros et héroïnes asiatique et non occidentaux.
Sinon, j'aime beaucoup tes vidéos malgré tout même si tu as l'air d'être dans ces lubies de bourgeois hors sol.
Intéressant
Tout à fait d’accord
Je suis d'accord avec toi jusqu'à un certain point: si on pousse pour plus de diversité dans les cursus scolaires uniquement dans le but d'avoir une petite tape dans le dos, ou par un esprit d'exotisme qui se veut bien pensant, ça n'aide personne en bout de piste, sauf que ça donne une petite pouffée d'ego. Je pense par contre que des histoires différentes des nôtres, si elles sont bien enseignées, peuvent permettre aux lecteurs d'élargir leurs horizons, de faire preuve de plus d'empathie, de comprendre et d'accepter l'autre avec toutes ses différences et toutes ses similitudes. Des livres comme Persépolis de Marjane Satrapi (BD dans ce cas-là), ou ceux de Kim Thuy où elle raconte ses expériences lors de la guerre du Vietnam en sont des exemples.
Cela dit, je ne peux pas dire que je me range du côté des personnes qui veulent qu'on enlève carrément Molière, Victor Hugo ou Alexandre Dumas du cursus (déjà que Dumas était racisé, ce qui est plutôt ironique à mon avis), puisqu'ils y sont pour une raison qui a bien à voir avec leur talent et la valeur de leur oeuvre. Par contre, je pense que si on approche le tout en pensant à enrichir le cursus plutôt que de tout jeter par la fenêtre à bout de bras et de recommencer à zéro, ça pourrait être bénéfique pour tout le monde.
@@irinakermong1217 Tout à fait d’accord avec ton point de vue
je suis pas d'accord parce que penser que simplement être curieux à propos des autres cultures, vécus et tout c'est un "truc de petit bourgeois blanc hors sol en soif d'exotisme", c'est pour moi faire l'impasse pur et simple sur la curiosité, l'empathie et la diversité que la mondialisation a rendu accessible. Pour moi, se priver des trois quarts des choses intéressantes du monde parce que "en europe y'a des blancs et on devrait lire que des trucs de blanc" c'est au final un genre d'anti-intellectualisme qui se cache, une injection à se cantonner à un genre de fond ethnique qu'il ne servirait à rien de vouloir dépasser.
Ceci dit, ton commentaire reste intéressant, et il sert à rappeler que les racisés sont pas un bloc monolithique et que l'instrumentalisation qu'en fait certains militants (il me semble pas que ce soit le cas dans cette vidéo) est dégueulasse, peu importe la cause
Je trouve que quand on parle de minorités, on a tendance à tout mettre dans le même sac. Ex. Des personnes noires sont minoritaires en nombre lorsqu'elles sont en France ou ailleurs, mais en Afrique, elles sont majoritaires. Ce n'est pas le même cas pour les personnes handicapées ou lgbt. Concernant les personnes body positive, elles peuvent perdre du poids à n'importe quel moment et changer de catégorie.
Question intéressante.
Moi je pense que dans un point de vue purement financier, on va chercher à toucher la norme. Car c'est avec la norme qu'on a le plus de chance d'être vendu au plus grand nombre.
Ensuite, comme tu le précises aussi sans doute dans l'autre podcast, les gens de différentes ethnie du monde entier n'ont pas attendu les œuvres de Balzac pour raconter des histoires mettant en scène des gens de leur propre village ou les mythes et légendes du coin.
Le petit prince peut facilement être raconter à n'importe qui, n'importe où dans le monde, c'est d'ailleurs pour ça que c'est un succès mondiale le petit prince, le petit prince peut même devenir une petite princesse ou un hélicoptère de combat comme veux le troll désigné.
Les hobbits ne peuvent il pas être noir? Je ne serai pas choqué si ça arrivait.
J'ai toujours peur de faire mon vieux réac en répondant à ce genre de sujet car il ne me concerne pas mais je comprend qu'on se pose la question.
Ramener le livre à la représentation d'une catégorie sociale arbitraire (en quoi la couleur de peau permet de fonder une unité ?) nuit à ce qu'offre la littérature : l'expression subjective de personnages dans leur complexité. Votre traitement démocratique, cherchant la réprésentation égale de tous les êtres, enferme le lecteur sur lui-même, car il ne cherche plus qu'à attendre sa voie portée à travers le roman. Et même, il introduit la marchandisation de l'identité : il faut acheter un pannel représentatif de tous les genres, cultures, sexualités afin d'étaler son ouverture bourgeoise sur le monde, sa capacité à se globaliser. Le pire étant qu'en attachant de la valeur à un auteur pour sa différence vous ne vous centrez plus sur son oeuvre mais sur ce qui l'éloigne de votre propre identité, ce que je ne peux m'empêcher de voir comme une pulsion nombriliste.
👍👍👍 Excellent
J'ai beaucoup de mal avec le postulat de départ. Comme si en tant qu'homme blanc hetero, je ne pouvait en aucun cas m'accapparer et admirer un personnage feminin ou de couleur ou les deux réunis. Et inversement. Je suis blanc, et j'admire beaucoup de femmes et des personnes de couleur. Certains sont même des modèles pour moi. Et je sais que l'inverse est tout autant vrai puisque ma femme est noire. Ce qui compte, c'est que le livre soit bon. Point. Ca devrait être l'unique critère. Au fond, j'ai plus l'impression de me retrouver face à des nevroses de bourgeois(e) blanc qu'autre chose. Nourrir les ressentiments ne provoquent rarement de bonne choses, c'est encore plus vrai aujourd'hui.
"Je Ne VoIs paS lEs coUleUrs oN eSt toUs lEs MêmEs", que vous me fatiguez dans votre volonté de ne pas comprendre que le problème ne se pose PAS pour la majorité dont vous faites partie.
le livre de la jungle.
En France, à l'école, on apprend la culture française classique. Et, dans le passé, ceux qui écrivaient majoritairement étaient ceux qui avaient le loisir de le faire. Historiquement, ce sont donc des hommes de la noblesse et/ou du clergé. Oui, les femmes étaient tenues à l'écart de la culture. Que ce soit "bien" ou "mal" est inconséquent ici. Dans ce même passé, pas de "racisé" (par qui d'ailleurs ?) ni de LGBTQIA+ (notion de la deuxième moitié du XXe siècle) susceptibles de participer massivement à la culture littéraire française. Encore une fois, que ce soit dommage ou pas est inconséquent pour ce débat.
Si l'on souhaite introduire de la littérature francophone hors-France, il faut historiquement attendre sa naissance. Comme pour les ouvrages écrits par des femmes. Et comme c'est arrivé bien des siècles après tout un corpus préexistant imposant, il est statistiquement logique qu'on lise nettement plus d'ouvrages écrits par des hommes non racisés hétérosexuels. Ce n'est ni mal ni bien, c'est un fait historique explicable.
Si l'on veut introduire plus de production "diverse" (et désolé de vous l'apprendre , elle ne le sera jamais assez), il faut soit sortir de la littérature en langue française soit donner une importance plus grande aux siècles qui sont le plus proches du nôtre afin de piocher dans un corpus qui permette de le faire.
De toutes les façons: lisez, lisez, il en restera toujours quelque chose.
Mais c'est un choix politique que de commencer à enseigner et transmettre la littérature par la période précédent le XXè siècle et en évinçant partiellement la littérature étrangère. Sans ce présupposé chronologique "logique", on pourrait très bien concevoir un programme paritaire pour le genre, qui inclurait une proportion de littérature étrangère non occidentale, pour réserver au lycée la période classique. Cela serait beaucoup plus pertinent sur le plan pédagogique, vu le hiatus créé par l'évolution de la langue et de la culture qui dégoûte beaucoup d'élèves. Cela permettrait "logiquement", par comparaison, de pointer la domination raciale, classiste et sexiste plus marquée par le passé qu'elle ne l'est aujourd'hui.
Pourquoi l'évidence de cette domination historique devrait-elle être reflétée par la pédagogie ?
@@chantsdemaldoror1248 Oui, c'est un choix politique que de penser que les élèves d'aujourd'hui sont autant capables que ceux d'hier de lire et comprendre les classiques. De là à les apprécier ou à les aimer... ce n'est pas ce qui est attendu d'eux malheureusement. Molière ou Racine n'ont jamais écrit pour des gamins de 14 ans donc leurs thématiques ou leurs styles ne sont pas faits pour eux. Mais que fait-on ? On abandonne l'idée d'excellence au profit d'un "ça va plus leur parler" ? Il m'a fallu 3 lectures de "Madame Bovary" pour l'apprécié: au collège, j'en avais franchement rien à faire et je la plaignais, au lycée, j'en avais toujours rien à faire et je plaignait les autres personnages et à l'université, j'ai enfin compris ce que faisait Flaubert (en gros: tous des c**s).
En ce qui concerne la littérature étrangère, oui mais toujours en parallèle avec une oeuvre française. Pas pour montrer qu'une est "meilleure" que l'autre mais comment les deux se répondent, se complètent.
Parler de "domination" est anachronique: c'est une formule magique qu'on vient plaquer sur tout et n'importe quoi sans tenir en compte l'Histoire.
Fantomette ça compte....
J'ai 15 ans et je ne veux pas mourir de Nathalie Sarautte
Les lettres de la religieuse portugaise
Manon Lescaut de l'abbé Prévost
Peut-être y-a-t-il majoritairement des blancs dans la littérature française parce qu'on est en France justement ...? Pourquoi voir du racisme, de la discrimination partout ? Il 'est pas interdit d'écrire un roman dont le personnage serait asiatique ou noir. Toute littérature est adaptée à son pays : va-t-on emmerder les Coréens ou les Sénégalais parce qu'il n'y a pas assez de blancs dans leurs livres ? Libre à chacun d'aller lire ce qu'il recherche, personnellement je ne choisis pas un livre en fonction de la couleur de peau de son héros. De toute façon, si moi, blonde et blanche, j'écris demain un livre dont le personnage est issu d'une minorité, on va m'accuser de m'approprier ses problèmes, luttes etc... et si je ne le fais pas, on me critiquera également. C'est ridicule. Arrêtons de voir de la discrimination partout, la littérature, par principe, ne doit pas tomber dans ce système de quotas, parité etc.
J’ai lu, dans ma scolarité, Alexandre Dumas qui était métisse. C’était génial. On m’a aussi fait lire Amélie Nothomb. C’était complètement nul. Les vrais auteurs qu’on n'étudie pas ne sont ni féminins ni étrangers. Ce sont les Céline, Nabokov, Moravia ou Morand qui ont des qualités littéraires incontestables mais qui ne sont pas fréquentables.
Chère QQL,
N'est-ce pas dommage de subordonner la grandeur des possibles qu'offre la littérature aux petites questions de couleur de peau ? En 30 min, aucunement il n'a été question de la qualité de "ce qu'on lit". J'ai beau adorer Marguerite Duras ou Rosa Luxembourg (dans un autre genre), je trouve Virginie Despentes indigente et Alexandre Dumas puéril. Cela fait-il de moi le perpétuateur d'une misogynie et d'un racisme tyrannique ? Je ne pense pas. D'ailleurs je n'ai su que très récemment qu'Alexandre Dumas avait des ascendances extra-européennes, simplement car je m'en fichais complètement avant qu'une émission de France Culture ne remette sa couleur de peau sur la table, comme si on avait besoin de le savoir.
Je ne vois pas non plus ce qui empêche des auteurs "racisés" (quel mot terrible) à tenter leurs chances. A ma connaissance, ni Céline ni Houellebecq n'avaient leur photo ou la séquence ADN de leur chromosome Y imprimé sur le premier manuscrit qu'ils ont envoyé.
Si le système de l'édition vient à privilégier les gens en fonction du pigment de leur peau ou de l'organe qu'ils ont entre les jambes, ce sera d'abord et avant tout une insulte à l'intelligence des personnes concernées, puisque c'est l'aveu qu'elles ne peuvent pas y arriver sans un coup de pouce idéologique tout le long de la chaîne. Je tiens pour principe essentiel de considérer mon interlocuteur -- quel qu'il soit -- aussi capable que je le suis. C'est en cela, car elle heurte un axiome fondamental du respect d'autrui, que cette idée me semble farfelue, voire dangereuse.
Aussi aimerais-je comprendre sincèrement votre point de vue, en bonne intelligence, et espère que ce commentaire ne sera pas pris pour le brûlot qu'il n'est pas.
Merci pour vos vidéos,
S.
alors peut-être que j'ai eu une amnésie pendant les quelques heures qui se sont écoulées depuis mon visionnage de la vidéo, mais il me semble qu'il est question autant voir plus de la représentation au sein du livre, et pas de l'identité des auteur•e•s. Et même quand c'est le cas, il ne me semble pas qu'il ait été dit qu'il fallait publier de mauvais livres juste parce qu'ils ont été écrits par une personne racisée ou appartenant à une minorité.
"Si le système de l'édition vient à privilégier les gens en fonction du pigment de leur peau ou de l'organe qu'ils ont entre les jambes, ce sera d'abord et avant tout une insulte à l'intelligence des personnes concernées, puisque c'est l'aveu qu'elles ne peuvent pas y arriver sans un coup de pouce idéologique tout le long de la chaîne. "
Eh bien, comme le prouvent toutes les études sociologiques qui étudient factuellement la question, le système de l'édition privilégie à l'évidence les gens en fonction de leur peau, de leur classe sociale et de l'organe qu'ils ont entre les jambes (à l'instar de tout système inscrit dans une logique de domination). Ces logiques amènent à une écrasante disparité par rapport à la population. Ce dont il est question, c'est d'envisager de contrer un tout petit peu ces logiques (car elles sont extrêmement puissantes), pour que le public puisse bénéficier de la richesse fictionnelle qui pourrait découler de la diversification.
L'effacement de l'homme blanc dans la litterature comme si cela n'a pas été fait suffisament dans les autres médias.
Je ne comprendrai jamais l'envie de représenter les 'racisés'. La littérature française vient de France, dans un pays de race blanche et de religion chrétienne, il est normal d'y retrouver des personnages blancs, bon sang. Pourquoi ne pas s'attaquer à la littérature chinoise qui ne comporte que des personnages chinois ?
t'as oublié de dire que la france est un pays hétéro aussi. les gays c'est comme les arabes et les noirs, ça existait pas avant les années 50 /s
@@PeKaNo Ça existait, mais c'était comme le libertinage, un truc de riche qui a trop de temps. D'ailleurs, l'homosexualité était davantage un acte plutôt qu'une étiquette, on disait "Je PRATIQUE la sodom'e" plutôt que "Je SUIS un homo". C'était une autre époque. Lisez Sade.
Désolé mais y a pas que des blancs chrétiens en France. Et ça fait un bout de temps que c'est plus comme ça.
@@juulondres6684 Alors ça existait très probablement chez les prolos aussi - c'est pas comme si notre époque avait inventé l'amour homosexuel. C'était juste que les plus riches pouvaient payer les pots cassés plus facilement.
@@alicedeligny9240 Il y avait des races différentes, mails elles étaient tréeeeeeeeees rares. La personne moyenne n'avait aucune chance de les rencontrer. C'était la plupart du temps des travailleurs ou des soldats des colonies qu'on mobilisait et qu'on renvoyait à la maison dès qu'ils avaient fini leurs travail. La politique d'immigration actuelle ainsi que le fameux rassemblement familial ne seront établis que durant les années 70.
Je ne comprend pas cette obsession de vouloir absolument plus de non-blancs juste parce qu'ils sont noirs ou je ne sais quoi, le principal c'est la qualité du livre. Mes livres préférés sont écrits par des blancs, tandis que d'autres, écrits par des noirs, ne m'ont pas spécialement marqué. Ce fétichisme du quota de diversité est tellement malsain.
Il ne s’agit pas que de « quota » d’après moi, mais surtout d’intégrer de la diversité dans les livres, peu importe par qui ils ont écrits.
C'est pas juste une histoire de couleur mais d'expérience. L'expérience, ça va souvent donner des bouquins différents, qui sortent de la norme ou qui abordent des problématiques autres que celles qu'on retrouve dans le "mainstream".
Après c'est une forte possibilité et pas une évidence. On peut être déçu.
Puisque tu parles des clichés dans les films occidentaux, du noir qui meurt en premier, de la femme fatale et de l’asiatique geek, ça serait bien de souligner le fait que le cliché du "mâle blanc grand séducteur ultra musclé et ultra violent" n’est PAS une représentation profonde, réaliste et positive de la population mâle blanche hétéro en Occident. Pareil pour le cliché des hommes de main pervers du méchant (qui se font massacrer dans l’indifférence la plus totale). Du flic corrompu. De l'industriel véreux. Ce sont des clichés que l’on trouve surtout dans certaines grosses productions américaines.
Pourquoi, si on veut plus de personnages asiatiques diversifiés représentés à l’écran ne s'intéresser qu’au cinéma occidental (où les asiatiques sont minoritaires) et dédaigner le cinéma chinois, hongkongais, japonais, taïwanais, indien, coréen où les personnages asiatiques sont omniprésents ? Je pose sincèrement la question.
Je suis une grande liseuse et pourtant jamais je me suis identifiée à un personnage, comme quoi l'identification n'a d'importance que pour les gens qui aiment s'inventer une vie ou des problèmes, les blancs, les noirs, les jaunes, les gris, les verts, les vaches qu'importe.
Franchement vous nous cassez les c**** avec vos faux problèmes qui cachent très mal leur haine et leur revendication identitaire ; surtout que souvent vos critiques ne touchent que le monde occidental et pas le reste. Ben il est où le reste du monde, passé ou présent ???? (Parce que oui finalement le passé est très intéressant à regarder étant donné que l'on partage tous la même histoire, on n'a tous vécu les mêmes choses : colonisation, esclavage, guerre, racisme, etc.).
Honnêtement, jamais je n'ai regardé le monde en couleur, ce qui fait la différence ce n'est pas la couleur mais la culture (et n'en déplaise aux rien-pensants il y a des cultures incompatibles), mais je dois admettre que depuis que j'entends parler des fantaisies racisés, de décolonialisme, de LGBT++, de transsexuel, etc., etc. je deviens raciste et intolérante ! Carrément à l'image des gens qui nous emmerdent avec ça. C'est dingue non ?! 😂
Jamais avant je n'ai regardé le monde en couleur (ou même en sexe) surtout qu'en France on a la chance d'être un pays plutôt égalitaire, (enfin jusqu'à ce que l’État autorise le racisme anti-blanc avec la discrimination positive). Bref. Pour en revenir au sujet, il n'y avait pour moi qu'une race humaine avec des cultures différentes, et pourtant grâce à des gens malhonnêtes intellectuellement et pas très doués en raisonnement, je me suis mise à voir le monde en apartheid. Je pensais vraiment qu'en Occident on avait dépassé cette vision, avec des gens comme vous je me rends compte que non ; mais ça ne me dérange pas, puisque c'est ce que vous voulez ça me va. CQFD.
Comment te dire... J'ai grandi en n'ayant zéro personnage qui me représentait et je ne vois pas le problème. Je n'ai pas besoin qu'on me ressemble pour comprendre, m'identifier, compatir (ou pas d'ailleurs) et ressentir... En grande partie parce que je considère que ce qui fait que je suis qui je suis n'a rien à voir avec ma couleur de peau, mes origines, mon orientation sexuelle ou autres. Après, je comprends le problème et que les gens qui ont besoin de ca puisse se sentir blessé car ne pas être représenté peut amener à se sentir pas pris en compte, comme non faisant partie de la société (et là, oui, c'est blessant) mais perso, je préfére un livre/une série/un film non représentatif de toutes les origines, sexes, orientations, religions, ect des individus qu'un truc remplit de représentation "non intelligente" (le gay de service, la meilleure copine noire "qui sert à rien", la petite grosse dont tout le monde se moque mais siiiii gentille...) ou dont la présence est non justifié et clairement uniquement dû à la check list d'un editeur qui se veut ouvert et moderne mais qui réfléchit pas deux seconde. Alors oui, le mieux serait tout simplement des personnages d'horizon différents bien développés et avec un réel rôle dans l'intrigue, pas juste là pour la figuration mais malheureusement j'ai ai rarement vu. Et par ailleurs, le revers de la médaille lorsqu'on ne fait pas partie de la communauté que l'on décrit c'est se voir taxer d'appropriation culturelle, du coup. Bref, bien compliqué tout ça. Et ca marche dans 'les deux sens', par exemple j'ai eu plusieurs de mes bétalectrices qui étaient "interloqués" du fait que mon héroine soit blanche (enfin, ca veut rien dire, parce que couleur de peau et origine c'est pas la même chose, mais bon) comme si je "trahissais" mes origines ou une connerie du genre. Oui, mais moi, j'écris ce que je connais, j'ai été élevé par une famille blanche (enfin italienne-alsacienne), je suis profondément athée et je ne connais rien à la culture de mes origines ethniques dirons-nous, alors quoi, je suis sensé me forcer ou mentir en décrivant des choses que je ne connais pas mais correspondant aux cases dans lesquelles on veut me mettre juste pour être "légitime" ? En tous cas, mes personnages de romans adorés n'ont rien à voir avec moi et je vois pas le problème. Là, où ca pose problème c'est toutes les considérations "d'éditeurs" genre "ca se vend moins bien", "on ne peut pas s'identifier" et toutes ses conneries pour justifier de changer la couleur/le sexe/l'orientation d'un perso.. Bref, j'en ai marre qu'on s'interroge que mon manuscrit ne traite ni de racisme (enfin si, mais pas comme ils le voudraient, comme il le "faudrait" visiblement), de la culture arabe, des banlieues (j'ai jamais mis les pieds en banlieues putain, je viens d'un petit village de moselle) bref de trucs dont on suppose que ca devrait traiter parce que j'ai la "tête de l'emploi"...
Pour ce qui est des BD les éditeurs sont effectivement ridicules, ils auraient du faire la seule réponse acceptable : "allez vous faire foutre !"
D'abord rien n'oblige à acheter ces livres
Ensuite depuis quand un personnage est autre chose qu'un personnage ? Depuis quand ce serait une représentation de la réalité, un symbole, un modèle ?
Ce serait une mauvaise représentation des femmes noires ou asiatiques... et pourquoi pas des femmes en général ? Et pourquoi pas de toute personne aux yeux noirs ? Ça représente seulement CE personnage et si tu te penses obligé de t'identifier à ce personnage parce que tu partage une caractéristique avec lui c'est que tu manques cruellement de personnalité, et si tu penses qu'on va t'identifier à lui c'est que tu paries sur le manque total d'intelligence de ceux qui feraient cette identification (il y en aura peut-être, les imbéciles existent, mais ce ne sera pas la norme... et là vu que l'identification nécessite un prérequis culturel, c'est très improbable).
Y a-t-il des jolies femmes qui hésitent à appeler un plombier quand leur robinet fuit parce que dans certaines "productions" ça commence comme ça et ça finit en se faisant remplir les orifices par le tuyau du plombier... Y a-t-il des plombiers qui s'étonnent que leurs clientes ne se retrouvent pas à poil et désireuses de satisfaire certains de leurs désirs ? Ben non parce qu'ils et elles font la différence entre un personnage de fiction (même si le stéréotype est récurrent) et la réalité !
Et pourtant on ne reprocherait pas à Toni Morrison de n'avoir que des personnages afro-americains.
Racisme asymétrique mais chut, des européens qui écrivent des histoires d'européens sur de d'européens, c'est tellement mal. Par contre si les chinois et les américains font la même chose, ce n'est pas grave
Je trouve ça quand même fou que dans le cursus scolaire, on ne nous fasse pas lire Jane Austen ou Frankenstein qui sont quand même des grands classiques...
Est-ce que Frankenstein serait plus donné aux étudiants.es s'il avait été écrit par un homme ? Est-ce que si c'était John Austen qui avait écrit Emma ou Orgueil et préjugé, ces œuvres seraient plus décortiquées en cours de français ? La question ne peut être répondu, mais elle se pose.
je pense que c'est surtout car dans ces cas ^précis les professeurs cherchent a faire travailler sur des oeuvres françaises
Pour avoir été dans les programmes français et québécois, je remarque que les cursus se concentrent surtout sur la littérature ""locale"", si je peux m'exprimer ainsi. Donc, oui, en France, c'était beaucoup de Molière, de Victor Hugo, d'Alfred de Musset, bref, les grands noms qu'on voit d'habitude. Au Québec, on les voit très très peu, même jamais, et ce qu'on voit dans les cours de français, ce sont des écrivain.e.s québécois.e.s - Michel Tremblay, Arlette Cousture, Claude-Henri Grignon, Marie-Claire Blais, et je pense que tout adolescent au Québec a dû lire Marie-Tempête de Dominique Demers au moins une fois dans le cadre d'un cours de français. Le Canada anglais, par contre, on ne le voyait pas du tout - donc, pas de Lucy Maud Montgomery, pas de Mordecai Richler, pas de Margaret Atwood, pas d'Alice Munro (et elle a gagné un Prix Nobel en plus). Ah, et pas d'auteurices des Premières Nations et Inuit, non plus.
Je comprends qu'on veuille faire connaître aux jeunes la culture de son pays, mais je pense aussi qu'ils manquent un gros morceau si on n'inclut pas de la littérature d'autres pays, qui sont de grands classiques. Donc, déjà en partant, si on veut diversifier le cursus scolaire, on ne peut pas se limiter uniquement à son pays, sans compter ce qui mène facilement à des questions d'ordre identitaire qui peuvent devenir problématiques très rapidement. Il n'y a qu'à voir les auteurices des Premières Nations que j'ai mentionné.e.s plus haut et qui ne sont jamais inclus.e.s dans les cursus, même s'iels viennent du Québec.
Vous avez tous/toutes raison, ce ne sont pas des autrices francophones, mais un peu d'ouverture aux classiques d'autres pays ne ferait pas de mal.
Ololooooo c'est tellement remarquable la propension des gens de votre idéologie à répéter les même poncifs et autre vocabulaire de demeuré comme des perroquets.
C'est le genre de truc qui ne s'applique qu'à une idéologie en particulier, ça, c'est pour ça qu'on entend jamais parler d'homme-soja ni d'hélicoptère de combat ou de grand remplacement, ni même de ~judéo-bolchévisme~ (oups, j'ai confondu les époques, désolée, les termes et les gens qui les utilisent se ressemblent tellement, malgré les décennies d'intervalle...) d'islamo-gauchisme...