"Jouer comme les autres..." - A vous De Voir diffusé le 4 mai 2020
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- Опубліковано 9 лют 2025
- Les jeux vidéo sont la première industrie culturelle mondiale, devant le cinéma et le livre. En France, plus de 500 jeux sont édités chaque année. Beaucoup de jeunes déficients visuels ont la passion des jeux vidéo, mais peuvent-ils jouer comme les autres ?
A l'Institut des jeunes aveugles de Paris, Noah qui est malvoyant, joue depuis l'âge de 5 ans. Les jeux de tirs mettent à contribution le peu qui lui reste de vision. Caroline, aveugle de naissance joue à des jeux avec sa synthèse vocale, mais l'expérience reste rudimentaire. Marjorie, étudiante en informatique au centre Guinot de Villejuif, collectionne les jeux vidéo depuis l'enfance. Ces jeux à la technologie ancienne, lui permettent de jouer malgré son handicap visuel très important. Kévin qui a 24 ans et aveugle, a opté pour des jeux sonores très élaborés qu'il trouve sur internet mais en provenance du monde anglo-saxon. Ces jeux sont traduits en français par des passionnés comme Manu. Aveugle de naissance, il a installé un petit studio dans son garage où il adapte des jeux pour la communauté des déficients visuels.
Les choses commencent à changer. Des jeux conçus pour les déficients visuels font leur apparition. Lors d'une exposition consacrée aux jeux vidéo, à la maison du design de St Étienne, des jeunes gens de l'Institut d’Éducation Sensorielle les Primevères de Lyon, vivent une aventure sonore et sans images, hors du commun. Elle est basée sur une technique novatrice : le son binaural. Et ça change tout. Par sa richesse sonore, ses trouvailles scénaristiques, le jeu n'a rien à envier aux jeux vidéo les plus sophistiqués. Il a été conçu aux studios Dowino, une Start Up lyonnaise qui a reçu le soutien de Radio France pour l'enregistrement des voix des personnages.
Enfin, la brèche est ouverte et la voie, tracée. La technique du son binaural est une opportunité extraordinaire pour les développeurs. Elle doit les inciter à créer davantage de jeux pour les jeunes déficients visuels. Qui va relever le gant ?