Ouvrard " je m'y noie " orchestre dirigé par Lionel Cazaux disque 78 tours Pathé PA.1705 enregistré le 6 Janvier 1939 dernier disque 78 tours de Gaston Ouvrard
Je m’y noie ! (Deyrmon - Ouvrard 1935) De temps en temps, il m’arrive Le dimanche ou le lundi De lire dans les feuilles sportives Le compte rendu du rugby J’avoue que ça me passionne Mais y a une chose qui m’chiffonne C’est tous ces espèces de mots Qu’y faut s’mettre dans l’ciboulot R. C’est trop compliqué pour moi Je m’y noie, je m’y noie C’est trop compliqué pour moi Je m’y noie et y a de quoi Tous ces mots dans mon esprit Font un vrai salmigondis Ainsi hier dans un journal Je lisais l’match amical Entre l’O.H.I.U.P. et l’A.T.D.Q.K.C. [des culs cassés ?] 😊 Voilà ce que j’ai compris😊 Un moment, y a un demi Qu’a shooté sur son derrière Il s’est fait mal au corner Ensuite, dans un corps-à-corps Ils ont changé tout le score Mais j’ai compris que, somme toute Ils se sont rentrés dans l’shoote Heureusement, cré nom d’une balle Qu’c’était un match amical Qu’est-ce qui se serait passé S’il ne l’avait pas été ? Je n’vous en dirai pas plus Car c’est tout c’que j’ai r’tenu Et y a comme ça des choses en foule Que j’voudrais bien débrouiller Mais j’ai beau m’creuser la boule Je n’peux pas y arriver Par exemple, la vie chère C’est une question des plus claires Mais j’ai pas encore compris Le mécanisme des prix L’paysan, il fait qu’chialer À cause qu’il a trop de blé Le fermier verse des pleurs À cause qu’il a trop de beurre Le vigneron fait du vilain À cause qu’il a trop de vin L’boucher éclate en sanglots À cause qu’il a trop de veau Alors, le consommateur Il se dit : Oh ! quel bonheur Les prix vont sûrement baisser J’t’en fous ; il voit tout monter Alors le pauvre malheureux Qui a le ventre aussi creux Qu’une station de métro Il dit : Voyons, si y a trop De tous les produits d’la terre Pourquoi que j’les paie plus cher ? Alors le gouvernement Pour éviter un mouvement A nommé z’une commission Pour résoudre la question Ils ont conclu, ces messieurs Que trois est plus grand que deux D’où il ressort, comme prévu Que grand P égale grand Q P étant le producteur Et Q le consommateur Je n’vous en dirai pas plus Car c’est tout c’que j’ai r’tenu Hé ben, c’est comme en politique Il faut voir tout ce mic-mac Ça ressemble à la boutique D’un marchand de bric-à-brac Ainsi, l’autre soir, dans ma chambre J’ai z’essayé de piger Ce qui se passe à la Chambre Mais j’ai dû z’y renoncer Ces messieurs, à c’qu’on m’a dit Forment quatre-vingts partis Qui eux-mêmes se découpent En deux cents groupes et sous-groupes Y a d’abord les aristos Y a ensuite les socialos Y a encore les anarchos Y a aussi les radicaux Sans compter les zigotos Qui n’sont ni radi ni caux Les plus drôles de numéros C’est les S.F.S.I.O. Y a d’abord les purs des purs Ceux-là qu’on appelle les durs Alors, y aussi les mous Attendez, ce n’est pas tout Car y a ceux qui sont moins purs Ceux-là, ce sont les mi-durs Y a donc aussi les mi-mous Attendez, ce n’est pas tout Car y a encore les mous durs En face desquels, c’était sûr Vous trouverez les durs mous Attendez, ce n’est pas tout Y a les durs qui ramollissent Et y a les mous qui durcissent Mous mous durs et durs mous mous Attendez, ce n’est pas tout Mais pour connaître la fin Y en aurait jusqu’à demain D’ailleurs, qu’ils soient rouges ou blancs Ils ont ça de ressemblant C’est qu’ils passent une bonne moitié De l’année à se r’poser Et l’autre moitié à rien faire 😊 C’est l’travail parlementaire Quand on leur parle d’union Alors, ils se foutent des gnons Et j’te défonce et j’te mords Mais ils redeviennent d’accord Quand il s’agit d’augmenter Leur petite indemnité Pour le coup, c’est comme au ciel Ils sont tout sucre et tout miel Ils se passent la main dans l’dos Ils se font des p’tits cadeaux - Tu veux dix-huit mille de plus ? Mais tu les auras, mon jésus [appellation affectueuse] - Merci bien, mon grand joli Toi, tu les auras aussi Après quoi, bras d’ssus bras d’ssous Ils s’en vont boire un p’tit coup Bien entendu, l’addition C’est nous autres qui la payons Car avec tous ces brouillons C’est toujours nous, les couillons Je n’vous en dirai pas plus Car c’est tout c’que j’ai r’tenu Merci pour ce petit chef-d’œuvre. 😊
Quelle rapidité dans le débit de diction parfaite Ouvrard était champion
J adooooore.... Je vais apprendre cette chanson, elle est Trop intéressante et tellement d actualité😂
J'adore le passage sur l'augmentation des prix 😅🤣
Ça au moins c'était de la chanson ...
Je m’y noie ! (Deyrmon - Ouvrard 1935)
De temps en temps, il m’arrive
Le dimanche ou le lundi
De lire dans les feuilles sportives
Le compte rendu du rugby
J’avoue que ça me passionne
Mais y a une chose qui m’chiffonne
C’est tous ces espèces de mots
Qu’y faut s’mettre dans l’ciboulot
R. C’est trop compliqué pour moi
Je m’y noie, je m’y noie
C’est trop compliqué pour moi
Je m’y noie et y a de quoi
Tous ces mots dans mon esprit
Font un vrai salmigondis
Ainsi hier dans un journal
Je lisais l’match amical
Entre l’O.H.I.U.P. et l’A.T.D.Q.K.C. [des culs cassés ?] 😊
Voilà ce que j’ai compris😊
Un moment, y a un demi
Qu’a shooté sur son derrière
Il s’est fait mal au corner
Ensuite, dans un corps-à-corps
Ils ont changé tout le score
Mais j’ai compris que, somme toute
Ils se sont rentrés dans l’shoote
Heureusement, cré nom d’une balle
Qu’c’était un match amical
Qu’est-ce qui se serait passé
S’il ne l’avait pas été ?
Je n’vous en dirai pas plus
Car c’est tout c’que j’ai r’tenu
Et y a comme ça des choses en foule
Que j’voudrais bien débrouiller
Mais j’ai beau m’creuser la boule
Je n’peux pas y arriver
Par exemple, la vie chère
C’est une question des plus claires
Mais j’ai pas encore compris
Le mécanisme des prix
L’paysan, il fait qu’chialer
À cause qu’il a trop de blé
Le fermier verse des pleurs
À cause qu’il a trop de beurre
Le vigneron fait du vilain
À cause qu’il a trop de vin
L’boucher éclate en sanglots
À cause qu’il a trop de veau
Alors, le consommateur
Il se dit : Oh ! quel bonheur
Les prix vont sûrement baisser
J’t’en fous ; il voit tout monter
Alors le pauvre malheureux
Qui a le ventre aussi creux
Qu’une station de métro
Il dit : Voyons, si y a trop
De tous les produits d’la terre
Pourquoi que j’les paie plus cher ?
Alors le gouvernement
Pour éviter un mouvement
A nommé z’une commission
Pour résoudre la question
Ils ont conclu, ces messieurs
Que trois est plus grand que deux
D’où il ressort, comme prévu
Que grand P égale grand Q
P étant le producteur
Et Q le consommateur
Je n’vous en dirai pas plus
Car c’est tout c’que j’ai r’tenu
Hé ben, c’est comme en politique
Il faut voir tout ce mic-mac
Ça ressemble à la boutique
D’un marchand de bric-à-brac
Ainsi, l’autre soir, dans ma chambre
J’ai z’essayé de piger
Ce qui se passe à la Chambre
Mais j’ai dû z’y renoncer
Ces messieurs, à c’qu’on m’a dit
Forment quatre-vingts partis
Qui eux-mêmes se découpent
En deux cents groupes et sous-groupes
Y a d’abord les aristos
Y a ensuite les socialos
Y a encore les anarchos
Y a aussi les radicaux
Sans compter les zigotos
Qui n’sont ni radi ni caux
Les plus drôles de numéros
C’est les S.F.S.I.O.
Y a d’abord les purs des purs
Ceux-là qu’on appelle les durs
Alors, y aussi les mous
Attendez, ce n’est pas tout
Car y a ceux qui sont moins purs
Ceux-là, ce sont les mi-durs
Y a donc aussi les mi-mous
Attendez, ce n’est pas tout
Car y a encore les mous durs
En face desquels, c’était sûr
Vous trouverez les durs mous
Attendez, ce n’est pas tout
Y a les durs qui ramollissent
Et y a les mous qui durcissent
Mous mous durs et durs mous mous
Attendez, ce n’est pas tout
Mais pour connaître la fin
Y en aurait jusqu’à demain
D’ailleurs, qu’ils soient rouges ou blancs
Ils ont ça de ressemblant
C’est qu’ils passent une bonne moitié
De l’année à se r’poser
Et l’autre moitié à rien faire 😊
C’est l’travail parlementaire
Quand on leur parle d’union
Alors, ils se foutent des gnons
Et j’te défonce et j’te mords
Mais ils redeviennent d’accord
Quand il s’agit d’augmenter
Leur petite indemnité
Pour le coup, c’est comme au ciel
Ils sont tout sucre et tout miel
Ils se passent la main dans l’dos
Ils se font des p’tits cadeaux
- Tu veux dix-huit mille de plus ?
Mais tu les auras, mon jésus [appellation affectueuse]
- Merci bien, mon grand joli
Toi, tu les auras aussi
Après quoi, bras d’ssus bras d’ssous
Ils s’en vont boire un p’tit coup
Bien entendu, l’addition
C’est nous autres qui la payons
Car avec tous ces brouillons
C’est toujours nous, les couillons
Je n’vous en dirai pas plus
Car c’est tout c’que j’ai r’tenu
Merci pour ce petit chef-d’œuvre. 😊
Il aimait le rugby...un HOMME
Où peut on trouver les paroles ?