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1. L'Homme et la Femme comme personnification du Verbe. Verbe pris au piège en lui-même, ne pouvant en sortir qu'en lui-même, par lui-même, et pour lui-même. Lui-même s'étant fait Homme et l'Homme étant lui-même, par et pour lui-même il redevient lui-même bien qu'il n'ait jamais cessé de l'être, c'est à dire libre, même de lui-même.2. Verbe libérateur. Ici et maintenant je suis un guerrier, je n'ai pas de temps à perdre je suis un guerrier, c'est mon défi je suis un guerrier, c'est mon commandement je suis un guerrier, c'est mon intention inflexible je suis un guerrier, je ne suis pas une feuille à la merci du vent je suis un guerrier, avec ma volonté je change les choses je suis un guerrier, je fais confiance à mon pouvoir personnel je suis un guerrier, je suis conscient de mon efficacité je suis un guerrier, dans la joie l'efficacité l'abandon je suis un guerrier, j'ai un total contrôle sur moi-même je suis un guerrier, je suis impeccable je suis un guerrier, je suis implacable je suis un guerrier, c'est ma prédilection je suis un guerrier, c'est mon devoir être je suis un guerrier, c'est ma dernière bataille sur terre je suis un guerrier. Je suis un guerrier de la liberté totale, c'est moi qui décide c'est moi qui commande, je n'ai aucune limite j'exprime tout mon potentiel j'ai une énergie infinie je suis portée par l'énergie universelle, j'ai une énergie infinie je suis porté par le Verbe universel, j'ai une énergie infinie je suis le Verbe universel. Je vie dans l'harmonie la joie de la félicité par ce que je vis dans l'harmonie, la joie de la félicité.3.cqfd. Solve et coagula, union des contraires, mettre dans le mille, c'est l'art royal, c'est le saut périlleux de la pensée dans l'inimaginable, c'est l'intention du Verbe réalisée, c'est l'alpha et l'oméga, son nom? LIBERTE!!! qui te dit, prends la mesure de ce que tu es, fais le tour de toi-même, libère-toi de ta condition humaine, pars à la conquête de la conscience totale, pars à la conquête de la totalité de toi-même, vise et tir au centre de toi-même c'est à dire au centre de tout, la boucle est bouclée.
Qui sont vos gros donateurs ? J'aimerai consulter vos comptes afin de comprendre votre ligne éditoriale pro mondialiste pro communiste pro vax pro pass énergétique etc... Émission sur Vandana Shiva et son combat écologique contre Monsanto ? Chiche
@@mesange7341 en vrai si c’était vrai ceux qui les financerais sont plutôt nuls et on pas tout compris. Si on regarde le poids de ces idées dans la société (par rapport à je sais pas au hasard le nationalisme ou bien la présence dans absolument toute les villes de au moins un McDonald). Je pense que si il existait des personnes comme vous les décrivez elles auraient meilleurs temps de racheter des chaînes de télévision de grande écoute pour faire passer leurs idées comme par exemple Bolloré qui fait passer ses idées de catho conservateur à travers toute sa galaxie médiatique. Mais ce que fait Blast c’est du super bon boulot qui gagne à être vu.
C'était passionnant ! J'avais déjà lu "par delà nature et culture", mais écouter Descola...C'est hypnotique. Les deux auteurs expliquent tellement bien leur point de vue, tout ce qui ne va pas avec notre vision du monde, tout ce qu'il y a à détricoter... Ca fait plaisir de revoir des interviews qui ouvrent l'esprit ! Bien joué Blast !
Très content de voir Descola sur Blast. C'est vraiment l'un des grands penseurs en sciences humaines que compte la France et dont les travaux ont un rayonnement international. A l'image du très regretté Bruno Latour... Pour embrayer sur le communalisme il serait intéressant d'avoir un épisode avec Benjamin Coriat qui a fait de cette question des communs une vraie pensée politique qui pourrait faire echo avec cet épisode. De même pour approfondir les sujets sur l'environnement et pourquoi pas sur les communs, je conseille fortement d'inviter Fabien Locher dont les travaux d'historiens des techniques et de l'environnement sont absolument fascinant et inspirant
"La prise de terre" , belle expression et beau jeu de mots. Quand on voit ce qui est en train de se passer en Arabie Saoudite au sujet de l'expropriation de la tribu des Howeitat en condamnant certains de leurs membres opposants à ce projet ubuesque à des décennies d'emprisonnement ou à la peine de mort, tout ça pour la création de la ville "futuriste" Neom qui accueillera les JO d'hiver en 2029. La folie occidentale est contagieuse et mondialisée. Merci Blast pour cet échange enrichissant et pour la découverte de cet ouvrage.
Il est bien question de folie humaine et l'occident, en la matière, sur le plan économique a des siècles d'avance. La folie dans les domaines politiques et économiques, c'est de se comporter de la même manière et s'attendre à un résultat différent, mots attribués à Einstein, et pratiquer la politique de l'autruche. Et c'est effarant de voir cette folie s'étendre au monde depuis des décennies. Il y a matière à étude psychiatrique dans cet asile mondial à ciel ouvert.
@@agathos5610 Je ne vous contredirai certainement pas. Selon moi la spécificité occidentale n'est pas sa folie (qui en passant est une pensée raciste) mais sa puissance. Vous citez Einstein à raison, je cite la marque de pneus Pirelli pour rigoler un peu : "Sans maîtrise la puissance n'est rien"... et on risque bien de finir dans le fossé à force de bêtise.
@@Gasconauxolives La notion de folie est polysémique et l'étude de son histoire en occident est fort intéressante. Il est bien question ici de perte de sens commun à l'oeuvre depuis fort longtemps sans qu'il soit question de racisme. Le délire de puissance, c'est de la mégalomanie. Et en tant qu'occidentaux, nous allons droit dans le mur avec la tête si bien enfoncée dans le sable que nous nous persuadons que nous ne ressentirons aucune douleur ou alors qu'elle sera réservée aux autres. La majorité de l'humanité raisonne ainsi et renforce le dialogue mélien au lieu de coopérer pour la survie de l'espèce. Reste à savoir combien de temps il faudra pour observer le résultat de cette compétition mortifère.
Ahhh Nature et Culture :) Sans doute l'un des plus grands sujets de la philosophie moderne et sans doute le plus déterminant de notre civilisation actuelle tant il a façonné notre rapport au monde qui nous entoure - en tout cas dans les sociétés occidentales. Je vais écouter avec intérêt.
@@lezheibr C'est moderne dans l'histoire de l'humanité. Les plus anciennes traces d'Homo Sapiens Sapiens ont environ 300 000 ans (source Wikipédia)... Il y a une Histoire avant l'invention de l'écriture, c'est la pré-Histoire.
ca ne se concretise pas par des ameliorations dans la vraie vie on est toujours lié au prix de l'électricité europeen toujours a la botte des US qui nous demandent de nous suicider avec les sanctions russes la corruption rampante qui a mené a cette inflation et une société d'entreprise et de banques fainéantes attirées par du profit facile depuis 20 ans qui de toute maniere se fait bail out quand des crises financieres frappes a la porte l'opec qui profite de notre faiblesse pour empecher la transition ecologique qui n'est de toute maniere pas beaucoup plus que du green washing sans le nucléaire (voir l'allemagne) et la population qui n'a pas l'intention de faire quoique ce soit puisque extremement mal informée par les media mainstream controlé par 9 milliardaires que ce soit manifester et s'opposer frontalement aux politiques (les manifs des raffineries ne sont pour rien de plus qu'une augmentatation de salaire de 6% alors que l'inflation a tapé 10%, autrement dit les mecs manifestent pour negocier une baisse de salaire) ou bien meme par le vote en elisant des politiques faibles et des menteurs par peur du changement ou meme pire en tentant d'elire quelqu'un qui va agir activement contre leurs propres interets c'est pas une dose d'espoir c'est un rappel de a quel point on est baisé
Oui exactement mais ce n’est pas pour rien qu’on dit que le confort nous tue ! Franchement on tourne en rond partout. C’est choisir entre se faire exploiter dans une société pourri par le fric ou alors souffrir dans les champs et ne pas avoir tout ce qu’on a aujourd’hui. Bon ok la question va forcément se poser mais honnêtement Ce confort de qui nous rend gogole pour beaucoup on pourrait s’en passer. Ça ferait vraiment du bien a tout le monde que nous revenions un peu les pieds sur terre. N’enviez personne, n’attendez rien de personne Regardez bien Et faites ce qui vous semble juste a chaque moment. Le changement ne peut venir que de nous mêmes et même si vous vous sentez seul contre tous continuez. Peace
Wahoo, enfin une interview qui ose aller plus loin que la racine ! Merci Paloma, merci BLAST. C'est le sujet de mon quotidien de simple paysan. Paysan qui se trouve être (comme beaucoup) la variable d'ajustement, entre le monde humain et non humain. Le point positif est que le sujet semble intéresser, il est agréable d'en parler alors je pende qu'il faut faire bouger les lignes par l'envie, le possible d'un monde meilleur. Enfin, je l'espère.
Cela rappelle la pensée du philosophe Bruno Latour qui postule que l’ère industrielle s’est octroyée la croyance selon laquelle les ressources naturelles seraient à disposition.
Tout ça me rappelle une expérience dans la Drome avec Eric Julien, et quelques Kogis venus de Colombie avec leur savoir millénaire. Scientifiques, artistes, Kogis, arpentent la région pour en faire un "diagnostic" chacun avec leurs façons de voir. On suit à un moment, un Mamu (un chaman Kogi) qui regarde intrigué une source d'eau qui alimente un village un peu plus bas, source protégée donc, avec des barbelés tout autour pour que les animaux ne polluent pas l'eau. Eric Julien constate l'interrogation du Kogi, et lui demande ce qu'il pense. Le Mamu reste pensif longtemps puis demande : Qu'est ce qui a bien pu vous faire penser que 100 % de l'eau devait être réservé aux hommes ? Deux façons de voir le monde. J'ai bien peur que les Kogis aient raison en nous appelant "les petits frères"... nous sommes immatures.
0:45 : je doute que le concept de "nature" (ou plutôt celle de son frangin sémantique "l'environnement", moins polysémique) soit la source de la civilisation industrielle. La surexploitation des milieux ne date pas de la Renaissance (par exemple, les essartages au Moyen-Age ont détruit davantage de forêts que l'explosion démographique et industrielle aux XIXème et XXème siècle en Europe), et la considération du milieu naturel comme "source inépuisable" ne date pas non plus des physiocrates ou de Jean-Baptiste Say. On fait un procès analogue à Descartes, et tout cela me semble également fastidieux. Les réalités anthropologiques précèdent les concepts qui les décrivent. Si nous avions assez d'éléments pour apprécier, avec précision, les civilisations sumériennes, la dynastie Zhou, ou l'Empire du Monomotapa, nous pourrions sans doute y lire les mêmes élans prométhéens, les mêmes stigmates d'une séparation "élective" de l'humain dans sa manière d'être au monde. Il y a certes des degrés dans le niveau de séparation, mais je ne crois pas qu'il y ait de différence de nature.
Il est commun, lorsqu'on se construit au sein d'un camp politique, d'épouser d'un même mouvement l'ensemble des postures qui s'y agitent. Les écologistes néophytes greffent ainsi souvent à leur discours les arguments de l'antiracisme ou de l'anticolonialisme, par pur effet d'entraînement. Gageons que la lecture historique erronée que vous soulignez soit le fruit de cet amalgame malvenu.
Formidable ! Bravo pour cet entretien inspirant, je vais le partager au maximum ! J’adore que ce soit orienté sur les solutions, positif malgré ce que nous vivons. Courage à l’équipe de Blast, merci Paloma et encore bravo (je suis très enthousiaste 😊)
Trop bien ! Notre destin est lié à la santé de notre support de vie. Circonstances et interactions définissent les conditions du succès ou de l'échec. Nécessité et gravité président à nos vies.
"Expliquez-nous de quoi vous avez besoin et on va vous expliquer comment VOUS allez vous en passer, vous, pas nous." "Superprofits ? Connais pas. Mais faites-nous confiance. 49.3 Hé hé hé." ⛔Dimanche 16 octobre, sortez manifester pour vos droits et contre le détricotage des avancées sociales obtenues par le Conseil National de la Résistance, le vrai CNR, celui de Jean Moulin.
@@justinvideoman Non. Si on trouve le moyen de récupérer les ressources (argent et matériaux divers) avant que les plus riches ne les gaspillent dans des lubies coûteuses à produire (bateaux de plaisance, 2 ou 3+ maisons/villas de campagne, golfs, etc.), on récupèrera de quoi loger, nourrir et équiper plein de monde ET surtout, s'il on fait bosser tout le monde mais modérément, cela donnera du temps pour d'autres choses que le travail, à commencer par le renforcement des liens sociaux, soit une avancée sociale peu coûteuse mais majeure pour le bien-être des humains.
tout dépend de votre définiton de la spiritualité. S'il s'agit du rapport entre l'homme et un/plusieurs être(s) supérieur(s) et le salut de son âme, alors il n'y a pas de spiritualité dans ce qu'ils disent-Au contraire il est question de trouver une nouvelle organisation (matérialisme) qui serait garante d'une méthode ( matérialisme) pour "subjectiver le non-humain" avec la sphère économique . Ce sont des penseurs matérialistes qui cherchent des altérnatives à l'éthique religieuse. C'est selon moi la dernière version de ce qu'on appelait "new age" mais cette fois sans éclectisme.
@@diegochatard-caraballo5848 Dans tous les cas ces penseurs n'utilisent aucuns des ces paradigmes religieux puisqu'ils sont nés dans le terraux de la modernité. Leur vision du monde est de fait athée. Leur pensée est une dérivée de l'athéisme en voulant trouver une alternative matérialiste de l'éthique. Ils sont des antropologues à la manière allemande du 19éme siécle. Ils font du Feuerbach sauf que l'athésime fait partie de l'ADN de leurs pensées. Je ne suis pas fan des messianiques. Je ne crois pas que l'homme puisse faire advenir le paradis sur Terre.
@@diegochatard-caraballo5848 Je ne peux compter sur personne pour définir ma vision du monde. C'est une recherche active que chacun est libre d'entreprendre à sa manière- Ma définition de la cosmogonie et de la cosmologie qui influence mon sens de la vie m'est propre. Il en va de même donc pour la matérialisation de ce sens de la vie dans cette société. Il est donc normal que ma posture te soit étrangère. Si tu crois à un paradis sur Terre alors je me permets de te mettre en garde sur les moyens. Faire advenir l'enfer sur Terre pour faire advenir le Paradis n'est pas mon programme. Il n'y a pas de Paradis sur Terre. Cette idée peut paraître innocente mais elle peut s'avérer térifiante.
Descola et pignocchi chez Blast (?) profond respect .... ok comme le disait en son temps Polanyi pour désencastrer l'économie .... mais quid d'Ellul ...charbonneau ..illich ...de la critique de l'"encastrement technologique" ...confere la bagnole qui a complètement modifié l'urbanisme (les paysages) , les modes de vie de travail les dépendances (gilets jaunes ..) ....qui a choisit la 5G .... quel poids reste t'il au politique face au déferlement technologique . ???
Super entretien ! Je l’ai écouté deux fois pour entendre toute la richesse des propos 😊 Est-ce qu’on pourrait faire un pont avec le concept de Bioregionalisme par la suite ? Ce concept est issu d’un mouvement mené par Peter Berg et Judy Goldhaft. ❤ et encore bravo pour le formidable travail de l’équipe Blast 💪🌞
Bonjour, votre commentaire m'intéresse car pour ma part, je n'ai pas trouvé cette vidéo utile, malgré le fait que je suis très préoccupé par les menaces d'effondrement qui pèsent sur notre monde. Deux raisons pour mon incompréhension: 1/ la question fondamentale "la population de 8 milliards d'êtres humains peut-elle être compatible avec les idées proposées par les 2 auteurs ?" n'a pas été abordée. 2/ seuls des concepts ont été présentés, sans changements d'ordre pratiques. Se limiter à une vision conceptuelle n'est à mon avis pas acceptable face à l'énorme complexité d'un changement de notre civilisation. Si vous pouvez me permettre de dépasser ma perception de cette vidéo, je vous en serais reconnaissant.
"L'avenir est ouvert à tous les possibles pour peu que nous sachions les imaginer": L'homme faisant advenir le paradis sur Terre est très messianique comme approche.
@Ainsiva Lavie Oui, ils parlent de "subjectivité du non vivant" à la place du prolétariat mais les paradigmes restent le même. Pour Marx la révolte du prolétariat c'est l'arrivée du sauveur des mondes et pour Pignocchi ce sont les "non humains" qui sonne l'arrivée du sauveur des mondes. Les deux auteurs s'appuient sur les idées des antropologues allemands du 19éme.
De plus la plupart des scientifiques du vivants s'accordent à dire que la "nature" comme étant ce qui n'est pas modifié par l'homme n'existe plus, nous avons impacté absolument tous les endroits de la planète
Paloma Moritz, vous me bluffez! Encore une fois! Outre le fait que vos reportages sont d'une qualité rare, factuels et très clairs, vous nous amenez à penser et repenser avec ces moments de presse incroyables. Cette vidéo est essentielle car radicale. Elle revient à la racine des choses: Pourquoi l'Homme occidental détruit-il son éco-système et comment, par sa volonté de puissance et de domination, il en a fait la pensée mortifère dominante? Car savoir où nous en sommes sans savoir pourquoi nous y sommes arrivés n'est qu'une partie de la connaissance du sujet pour pouvoir le traiter. Et ce "pourquoi" n'est pas uniquement technologique ou technique. Savoir la quantité de CO2 émise par une centrale à charbon ne nous dit pas pourquoi nous voulons toujours plus d'énergie et donc de centrales à charbon... Cet entretien est donc, à mes yeux, vital. Il pose la question par-delà les aspects techniques pour aller à la naissance du projet de société occidentale et de son rapport au vivant. MERCI, MERCI, MERCI
Peut-être est-ce détaillé dans ses publications mais je ne comprends pas bien pourquoi Descola place la naissance du naturalisme en Occident au 17e siècle… Les notions que l'Humain serait une espèce exceptionnelle et que la Nature constituerait un ensemble de ressources exploitables, "mises à disposition" de l'Humanité, sont très anciennes, bien _antérieures_ même à la civilisation occidentale. On les retrouve par exemple dans les religions monothéistes moyen-orientales avec l'idée que Dieu a créé la nature et ses éléments pour satisfaire tous les besoins de l'être humain, ce dernier ayant donc le "droit divin" d'exploiter son environnement à sa guise. L'Humain et la Nature sont là deux émanations divines distinctes. Que ces notions aient été reprises et *amplifiées* par l'Occident plus tard, servant de lit au développement d'un matérialisme extrême et de l'industrialisation, je veux bien le croire. Mais attribuer à l'Occident la _paternité_ de ces notions me semble être un raccourcis ethnocentré.
Il faudrait inviter Rachid Achachi, je l'ai découvert dans un interview sur la gestion du covid au MAroc sur RT France. Il nous faut un penseur musulman d'Afrique ou d'ailleurs pour faire ce travail de prise de recule sur notre société comme le fait l'antropologue.
Très intéressante interview. Ce serait très intéressant d'inviter Frederic Lordon qui propose avec Bernard Friot une alternative à ce monde. Merci par avance :)
Selon Bourdieu, l'ethnologie qui appartient à l'anthropologie est liée au colonialisme. Et actuellement, c'est plus la psychosociologie qui a le vent en poupe. Et la psychosociologie analyse les pratiques professionnelles, la dynamique de groupe, les histoires de vie, la psychologie des foules (psychologie), la psychologie sociale, la société de masse, la sociologie clinique. En bref, qui tout ce qui est très utile pour la gestion humaine, et la manipulation de masse. Au jourd'hui la psychosociologie s'interresse énormément à l'étude au sein de nos sociétés occidentales du phénomène des immigrés clandestins ( que le capitalisme désigne sous le terme de migrants ). Il n'y a pas de hazard ! Pour être plus clair, actuellement, le capitalisme manipule aussi bien les masses que les individus isolés, dans le but de promouvoir et faire accepter les vagues d'immigrés clandestins, tout en les utilisant à son profit. Car cela est utile au capitalisme, à court, moyen, et long terme ! Il n'y a pas d'internationalisme dans le phénomène des immigrés clandestins de masse, Il n'y a que de la mondialisation capitaliste ! A ce sujet, merci de ne pas confondre l'internationalisme et le trans-internationalisme, et de ne pas confondre le trans-internationalisme et le mondialisme capitaliste ! Pose-toi juste cette question : en tant que personne de gauche es-tu au service du capitalisme, défends tu les outils ( même humains ) du capitalisme ?
La science progresse en allant contre sa propre pensée, contre les "évidences"... Dans la même veine, je conseille le livre "The Dawn of Everything: A New History of Humanity" de David Wengrow, archéologue et David Graeber, anthopologue (Il y a une traduction française depuis peu). Sur base de données scientifiques, ils remettent en question bcp de nos présupposés. Il montre notamment que les Lumières sont fortement inspirées des contacts avec les indigènes du "Nouveau Monde", aux structures politiques, sociales et religieuses très différentes. Derrière le titre "Lettres persanes", se cache plus qu'un vue de l'esprit: des contacts et des débats réels ont eu lieu, par exemple avec les Iroquois, dont le concept de liberté était de débattre et de convaincre, leur pairs directs, jusqu'au sein de confédérations qui unissaient bien plus de personnes qu'un clan.... Comme que le développement de l'agriculture serait inévitablement lié à des structures hiérarchisées, à des guerres avec d'autres puissances pyramidales, pour l'appropriation des terres et une hiérarchisation des structures internes de la société (la loi du plus fort, quelqu'en soit la raison). Des collaborations entre humains sur des distances continentales, par exemple, ont eu lieu sur de longues périodes de temps, avec des villes sans palais royaux mais toutes les maisons similaires, avec de bonnes infrastructure pour tout le monde. Ou au contraire que les chasseurs-cueilleurs seraient forcément plus égalitaires (le mythe du bon sauvage, ressemblant au jardin d’Éden...). Bien au contraire les preuves archéologiques et anthropologiques montrent une diversité bien plus grande que ce qu'on imagine de nos jours, et qui ouvre l'imaginaire vu nos moyens de communications actuels et le fait que nos défis sont maintenant clairement globaux. Cela passe forcément par le local, mais s'inspirer de ce qui se fait, ce qui se dit ailleurs dans le monde me semble nécessaire également. Il nous faut une révolutioon fractale, comme dirait Aurélien Barreau... N.B. Il existe plusieurs présentations et interviews de D Wengrow sur leur livre sur YT, avec traduction automatique, si nécessaire. (D. Graeber, connu aussi pour son implication dans le mouvement "Occupy Wall Street", est décédé).
Je sais qu'il y avait Soleil Vert ce soir sur Arte mais êtes vous au courant de ça :? Le cannibalisme des iroquois : comportement social, environnements, structures de l'esprit Y. Simonis Published 1977 Art Essai d'une formulation theorique du cannibalisme iroquois, a travers sa pratique historique et le discours mythique.
@@justinvideoman non, désolé. C'était un exemple, je ne suis pas prof d'anthropologie comparée comme l'auteur. Il parle aussi du fait que pour conquérir les Aztèques, société hiérarchique, les conquistadors se sont alliés à une société au contraire bcp plus égalitaire. Et il y a des dizaines d'autres exemples dans les conférences et dans le livre.
J'ai regardé cette vidéo avec grand intérêt, je vais faire un bis repetita et la faire circuler! cet échange est primordial pour comprendre combien nous avons fait de la nature une "chose" à explorer, exploiter.
Cette séparation entre les deux visions du monde qui nous sont proposées me semblent manichéenne. En effet l'idée que l'exploitation du vivant serait une manière de faire sécession, de se déconnecter d'un lien fusionnel, de le faire entre en soi, me semble un fantasme très occidental notamment en fascination devant les peuples dits "primordiaux" et en caricaturant leur relation avec leur environnement. Je m'explique, si il est vrai que les peuples primordiaux ont moins réduit la diversité de leur environnement, ont eu une emprunte moins forte sur un temps donné, la logique qui conditionne leur mode de vie et qui a mené à leur hégémonie en terme de prédation n'est pas très différente. L'exemple Australien est édifiant, on peut comparer les disparitions d'espèces de vertébrés avec l'arrivée des premiers humains sur les différentes portions de l'ile continent. On voit alors nettement en quoi ces peuples primordiaux n'ont rien de très fusionnel avec leur environnement... Ils l'ont épuisé jusqu'à saturation, ils l'ont modifié à leur avantage, exactement comme nous le faisons aujourd'hui, c'est l'échelle des moyens disponibles qui varient. A ce sujet, les ZAD restent d'ailleurs dépendantes des moyens industriels extérieurs, c'est donc plutôt une parenthèse intéressante politiquement plutôt qu'un modèle sur lequel fantasmer pour le long terme. Ajoutons que "le vivant" produit cette hégémonie humaine. Si vous vous intéressez au concept d'entropie appliqué à la biosphère, on peut supposer qu'il y a une tendance naturelle à l'évacuation d'énergie par le vivant, et ce en évoluant vers le système le plus à même de favoriser cette évacuation d'énergie, l'être humain à un stade industriel devenant un excellent vecteur. C'est ici en effet une vision très anthropologique, mais pas vraiment biologique et en effet encore moins naturaliste. Une vision qui suppose que c'est l'humain qui est tout puissant dans cette histoire, et là est le soucis, notre environnement a construit ce que nous sommes, y compris sur le volet destructeur. Cette idée qu'un environnement devrait se préserver est en fait très hyper anthropocentrique. En effet l'échelle de temps induite par cette idée fixiste de préservation n'est absolument pas en cohérence avec les échelles de temps de l'évolution des écosystèmes. Par ailleurs il s'agit souvent de préserver un environnement que nous avons nous mêmes façonné, pour des besoins particuliers, et parfois malgré nous, préserver les espèces de papillons dans une pelouse calcaire c'est pas si différent que de chercher à préserver un modèle de production d'élevage, en fait, c'est la même chose à quelques détails près ce me semble. Là où ça devient plus problématique est cette forme de nostalgie animiste et limite paganiste, cette fascination pour une forme de sens inné pour le non humain, pour la fusion avec l'environnement, etc. Tout ce qui est "instinctif" ne l'est jamais totalement, et surtout peut être extrêmement délétère comme certains comportements de domination, qui sont largement présents concomitamment avec ce respect de la nature. Bon, je pense qu'il est vraiment nécessaire de se méfier des discours qui visent à en appeler aux sensations intérieures, aux énergies qui nous lient au monde, aux liens ancestraux qui nous lient avec les autres êtres, et surtout à éviter de sombrer dans une forme de retour primal qui risque de faire dériver dans des comportements parfois pathologiques (dérives sectaires, maltraitances juvéniles, misanthropie etc.). Rappelons que le retour aux sources, aux sensations primales, à la connexion avec la terre etc. c'est très loin d'alimenter des mouvements qui seraient tous gentils et progressistes, disons parfois carrément nazis, et l'extrême droite a pas laissé en plan ces thématiques, bien au contraire, l'écologie dans sa vision est tout à fait compatible avec beaucoup des propos entendus ici (je ne dis pas qu'ils en font la promotion), la différence réside dans une vision plus conflictuelle de cette origine primale, et quelque part en ce qui concerne l'humain, les débats restent ouverts sur un comportement majoritaire pacifique ou belliqueux dans l'histoire de sa prise de pouvoir. Je précise que je ne mange plus de viande depuis des années, que j'estime énormément les luttes pour les droits animaux, les luttes écologiques pour la plupart, donc ce n'est pas du mépris pour ce qui peut chercher à préserver un écosystème et des vies sensibles, mais plutôt à mettre en garde contre une idéologie quasi mystique et mythologique de l'histoire de nos comportements et de notre lien avec la nature, en recherchant à s'extraire de ce système qui nous fait horreur. Je pense qu'il vaut mieux imaginer un nouveau mode de relation, là je rejoins un peu le propos de la vidéo, en évitant de trop fantasmer sur des systèmes qui ne sont ni pérenne, ni si respectueux que ça des vies sensibles. Pardon pour le pavé et merci d'alimenter les réflexions avec des thématiques plus originales que l'abrutissement auquel on est soumis sur les chaines d'infos :)
Bonjour, J'aimerais répondre sur deux choses : - l'exemple des aborigènes montre peut-être qu'ils ont dû changé leur ontologie après la crise écologique que vous mentionnez. Ce n'est pas étonnant puisque les humains qui s'y sont établis, provenaient d'Asie, et donc entre l'ontologie d'explorateurs et celle d'une population qui s'y est installée, les choses ont dû énormément changer. Dans leur livre, ils donnent un exemple de grande cité amérindienne qui a disparu pour donner des plus petites communautés. Comme la vie, car elle en fait partie, l'humanité a partout une histoire. - Il ne faut pas tomber dans le mythe du "retour primal" en effet, en idéalisant une humanité "primordiale". Par contre, ces comparaisons permettent de mettre sur le devant de la scène des éléments de la cognition humaine que partagent tous les humains. Par exemple, la compassion envers les animaux est en fait extrêmement banale. Mais, à part les chats et les chiens, la quasi-totalité de l'humanité exploite le monde animal sans y être confronté "sentimentalement" nous dirons. Et ce conformisme est le même qui prévalait parmi les humains envers l'esclavagisme, la peine de mort, etc. Peu de gens sont cognitivement capables d'exécuter quelqu'un par exemple, de même pour un animal. Mais en fait, il pourrait y avoir d'autres éléments de la cognition humaine qui n'ont jamais été totalement explorés par une ontologie dans l'histoire de l'humanité. Et d'ailleurs la modernité a aussi produit des choses que ne vivront jamais les Indiens Achuar : la sensation de communion avec des millions (voire milliard) de personnes que peut ressentir un citoyen d'un pays ou le membre d'une religion, la connaissance scientifique, la possibilité de vivre dans une cité avec des millions de personnes dans une relative paisibilité (comparée avec ce que ce serait de mettre des millions d'humains non modernes par exemple dans un surface équivalente à New York par exemple...), etc. Tout n'est pas à jeter :D
Rien de neuf.. mais merci pour le travail.. Elysée Reclus (géographe, précurseur de l'écologie), Pierre Clastres (ethnologue/anthropologue), Pierre Alexeïevitch Kropotkine (géographe, explorateur, zoologiste, anthropologue, géologue) en ont parler depuis bien longtemps et les multiples laboratoires qui se sont succédés depuis vont de loin plus loin que les ZAD. J'espère qu'il est en mention dans le livre...
L'imagination, les idées n'ont jamais apporté de réels changements, les idées du brave Jésus, pourtant excellentes mais incomplètes, en sont le meilleur exemple, ce qui est à comprendre n'étant toujours pas connu, d'où que la merde soit toujours là. L'avancée des idées, sans ce qu'il y ait à comprendre, ne produit que des merdes de plus. Le seul sujet utile à creuser est l'inconscient, que Freud n'a fait que nommer sans rien y comprendre, hors qu'un fait du passé impacte le présent et l'avenir. Là encore des idées qui ne produiront rien, vu qu'on ne parle pas de l'inconscient.
Ces valeurs sont idéalisées et partagées même si considérées comme utopique, elles sont étudiées dans de nombreux domaines depuis des années et viendront s'imposer d'elles mêmes par nécessité ou obligation. Une Économie Basée sur les Ressources est un projet dans lequel la technologie et l’automatisation ne sont pas utilisées à des fins lucratives, mais pour améliorer le niveau de vie du monde entier. Elle devrait éliminer de nombreux problèmes économiques et sociaux. Objectifs : 1 - Reconnaître à l’échelle mondiale que les ressources de la Terre appartiennent à tous. 2 - Annuler les frontières entre les États. 3 - Abandonner l’argent, les entreprises et les gouvernements. 4 - Stabiliser la population mondiale (contrôle volontaire des naissances). 5 - Restaurer l’environnement. 6 - Rendre tous les objets matériels existants respectueux de l’environnement. 7 - Partager la technologie au profit de tous. 8 - Introduire des sources d’énergie renouvelables. 9 - Produire uniquement des produits de haute qualité. 10 - Étudier attentivement les grands projets de construction afin d’éviter des impacts environnementaux indésirables. 11 - Améliorer l’éducation pour tous, encourager la créativité et nourrir l’individualité. 12 - Créer un nouveau langage de communication basé sur la proximité des personnes avec le monde extérieur. 13 - Préparer les habitants de la Terre (intellectuellement et émotionnellement) au changement. Plan d’actions : La transition devrait se produire de manière évolutive. À mesure que l’automatisation de la production augmentera, le pouvoir d’achat diminuera. L’argent deviendra progressivement obsolète.
les philosophes grecs écrivaient sur la nature et Aristote déjà pose la différenciation entre naturel et artificiel donc "un concept issu de la renaissance" ...mouaif
Là,(sur ma terre)les êtres vivent libre et heureux.dit Shakyamuni on est des êtres et là désigne le monde entier libre et heureux signifie réaliser que notre vie est le Bouddha de la liberté sans limites. Merci pour votre travail continuer
Merci Paloma... des entretiens toujours passionant à écouter! la nature existe... je le sais! j'en fais partie!! un tout petit maillon dans une grande chaîne d'individus de toutes formes, toutes couleurs... de tous genres... animal, végétal, marin, champignon, bactérie, virus... là où chacun de ses individus à un rôle bien précis à jouer, je n'en ai moi, aucun! alors je m'en suis inventé un... je suis gardien... défenseur... de notre mère à tous! mais je suis las... de ce désordre, ce chaos, ses sacrifices de mes frères vivants.. las de les voir souffrir, dépérir et mourir.. sacrifiés qu'ils sont sur l'autel du profit à tout va, à tout prix... las de jouer les Cassandre... las de mes soeurs et frères de même nature que moi... las... d'entendre les mêmes demandent de prise de conscience, de nécessité d'action urgente voire immédiate... et rien.. rien.. de temps à autres on rajoute un pansement supplémentaire sur la jambe de bois de la transition écologique... il y a tellement de pansement dessus qu'on en voit même plus le bois... las, Paloma... las...
Bravo pour cet entretien très riche et passionnant. Le propos me fait penser à tout le travail de Baptiste Lanaspeze et son Wildproject, édition étable à Marseille
Pour ceux pour qui l'ouverture d'esprit de l'anthropologie est une nouveauté, les idées exposés sont intéressantes et importantes. Mais du point de vue philosophique, politique et anthropologique, les idées présentés (qui dates de plus d'un siècle) sont très faibles, et très mauvaises. Il n'y a aucune explications de conceptions qui n'opposent pas/plus la nature et la culture. A quoi ça ressemble ? Les solutions évoqués ne sont pas applicable à la taille de l'humanité ou d'une société actuelle, et quand bien même, comment ? Je suis totalement pour les formes de décentralisation et de localisation, mais c'est la centralisation (l'état) qui garanti la stabilité des sociétés DE MASSE. Les expériences sporadique n'ont pas à faire face à leurs conséquences socio-politique car elles profitent toujours malgré leurs marginalisation de la stabilité assurée par l'état. Ok, ils pointe quelques problèmes (connu depuis plus d'un siècle) mais n'apporte rien d'intéressant quand à solutionner les problèmes dont ils parlent. C'est mon avis.
Toutes ces questions vont devenir secondaires...les américains ont décidé de mettre le feu au monde en espérant contenir les combats en Europe et plus à l'Est ...organiser la survie, même au détriment de la nature, va devenir la première préoccupation ...manger ou être mangé ..les lois de la nature vont nous rattraper !
Étymologie. (1119) Du latin natura (« le fait de la naissance, état naturel et constitutif des choses, caractère, cours des choses, ensemble des êtres et des choses »), venant lui même de nascor (« naître, provenir »).
Cette journaliste est tout simplement excellente ! Les questions tellement pertinentes et l'attitude d'une professionnelle! J'aimerais avoir ses compétences ! (je dis ça aussi, parce que ça avait pas l'air d'être le moment le plus drôle et simple avec ces deux personnages... 😅qui sont sans aucun doutes brillants par ailleurs) Bravo!
Merci pour ce débat très intéressant. Parmi les initiatives prises dans le sens d'une reconnexion humains et nature, il y a tout un florilège d'Ecovillages qui se montent avec une recrudescence notable depuis les mois de confinement. La crise sanitaire puis économique actuelle ne seront-elles pas finalement le petit coup de pouce qu'il fallait pour que notre société bascule vers un autre type de société plus conciliant, plus résilient, plus respectueux de la nature mais aussi des humains. C'est seulement dommage qu'il faille en passer par là car ce sont toujours les mêmes qui en souffrent ...
C'est vrai ce que dit Descola à la fin : qui eu cru en 1900, 1930, 1950 et même après les événements de mai 68, (des prémisses, oui : Larzac et l'an 01) : le retour du vélo, la permaculturee et les jardins partagés, tout ce qui est évoqué dans cette émission. Avec, en face, le pire : ce qu'ont pré-écrit Huxley et Orwell ... Merci !
Très belle émission qui fait énormément avancer les choses. Sérieusement, une des toute meilleure. Bravo! Je trouve que c'est une belle synthèse de tout ce que j'ai pu lire depuis plusieurs années avec de nouvelles approches qui se confirment, et de nouveaux angles de luttes. Le rappel final de l'imprévisibilité de l'Histoire nous laisse une porte de sortie pour nos imaginaires et nos espoirs. Merci pour cela.
Bravo Paloma, et à toute l'équipe de Blast! Je soutiens votre travail! Merci d'exister! Pour revenir à cette vidéo, étant assez fan d'anthropologie, et de Pignocchi (avant ce livre), je suis acquise au propos!
De ce que je penses me souvenir la culture est issue des contraintes et adaptations à l'environnement (à partir des bases comportementales antérieures, elles aussi transformés par les adaptations), ensuite elles s'entrent-influencent par contact proches dans une forme de sélection toujours en rapports à l'utilité des apports potentiels vis à vis de l'environnement. Donc c'est vraiment très lié aussi à l'environnement et à l'innée, y'a même des études plutôt sérieuses qui quantifient la part de génétique, d'environnement partagé et d'environnement non partagé par exemples vis à vis de comportements, certains s'essaient même à quantifier l'impact de l'innée et de l'environnement au sens large sur nos visions politiques.
C'est curieux de dire: " la nature n'existe pas, elle a été inventé quand on a séparé la nature de la culture'. Non ? En effet, si une chose n'existe pas, comment peut on l'avoir séparée de quoi que ce soit pour en faire quelque chose que tout le monde conçoit (en tant que concept) . J'aurais préféré dire la culture est la fille naturelle de la nature humaine, parvenue à un certain niveau de complexité. Et du coup, l'une est l'autre peuvent être différenciées et inextricables. En réalité, il faut probablement séparer les "choses" pour les étudier et les assembler (encore mieux les harmoniser) pour les vivre. Heureusement que la nature peut être différenciée de la Kulture (avec un k). Je n'ai pas la science infuse. "Naturellement" 😀 c'est juste une petite proposition.
je me pose la même question, que le temps puisse ne pas exister dans l'univers me convient mais de là à dire que la nature n'existe pas m'intrigue, est ce juste un problème de rhétorique à reformuler ?
Il me semble que cette phrase veut dire que le concept aurait été inventé quand on aurait créé deux catégories : culture et nature qui se répondent l'une à l'autre mais séparées. Dans d'autres ontologies, il n'y a ni nature ni culture.
Très intéressant ! J'ai du mal à me représenter ce que c'est que les relations entre humains et non humains. De la considération ? Du respect ? Concrètement ça s'incarne comment ? Déjà en négatif j'imagine un évitement du mal porté envers les non humains, mais en positif ça donne quoi ? A force d'entendre ces termes j'ai l'impression qu'il faut commencer à parler aux chèvres, j'ai du mal à me représenter XD
Bah imagine les "droits de l'Homme" (human rights) et le droit civil en général (le fait qu'on a des droits en tant que citoyen.ne.s). Et tu donnes les mêmes, ou d'autres spécifiques, à ce qui se trouve dans la "nature". Animaux, arbres, rivières, régions, etc. En gros, vivant => sujets => droits. La considération et le respect en découlent, on fait attention à ne pas dégrader le vivant, comme on fait attention à ne pas se montrer discriminant aujourd'hui par exemple. Ou à respecter la propriété privée. On utilise le droit pour normaliser ce qu'on considère socialement "bien" de faire. Pas besoin de parler aux chèvres, seulement de les écouter ;)
C'est bien là le problème, il faut bien sûr parler du respect de la nature plus que jamais nécessaire et urgent, du respect de la nature animale, végétale et empêcher l'humain de tout détruire et de s'auto-détruire à cause d'une hypertrophie du moi, mais aller aussi loin pour faire manger de la croyance à ceux qui sont à la recherche d'un monde parfait et de valeur morale, me pose problème, ça ressemble à la naissance d'une secte. Malhonnêteté intellectuelle, je ne sens pas ce bonimenteur.... habile malgré tout, il fait sérieux, savant pfff. OUI la nature existe et nous en faisant tous partie, tout l'univers en fait partie, c'est juste un vocabulaire pour désigner ce grand ensemble qu'est la vie. Point. Mais bien sûr mon chat et moi discutons ensemble, par miaulement aussi. Il réclame une Assemblée féline ! Ah la la pff
28:31 Maoris de Nouvelle-Zélande ... des chanceux. Tant de peuples "matrixés" par le matérialisme et l'accaparement ont perdu leurs âmes originelles à force de résignation, de vouloir aller aveuglement de l'avant et de toujours se laisser distraire. Toutes ces spécificités culturelles désormais noyées dans l'uniformisation électronique. Une tempête solaire suffirait à griller nos équipements modernes pour nous plonger dans l'incertitude soudainement effarante de ce que fera le barbare d'à côté.
Merci beaucoup Blast à Paloma pour ce très bel entretient intéressant.... Mais que faites vous de la monté des océans de la disparitions des espèces océaniques et terriennes des pays qui souffrent de notre pollution des sécheresses à répétitions des inondations, nous sommes 7 milliards qui aura le droit de vivre ? Les animaux sauvages disparaissent à vitesse grand V les animaux eux aussi devront s'adapter à l'être humain n'est-ce pas ? espérons qu'il y aura des solutions pour tous animaux végétaux compris sujet qui me tient à cœur... Un autre sujet que j'aimerais que vous fassiez l'eugénisme merci beaucoup Blast à Paloma 🌳🌳🌳🌳🌳🌳🌳🌳🌳🌳🌱🌱🌱🐦🐦🐦🐦🐦🕊️🕊️🕊️🕊️🌻🌻🌻🐝🐝🐝🐝🐝🐃🐏🐘🐘🐘🐫🦒🦒🦒🐇🐇🐇🐿️🐿️🐿️🦨🦘🦘🦘🦅🦅🦅🦅🦢🦢🦢🦢🐊🦎🦎🦎🐢🐢🐢🐢🐢🦎🦎🦎🐬🐋🐳🐋🐬🐟🐠🦈🦋🦋🦋🦋🦋🦋🦋🦋🦋🦋🦋🐌🐌🐌🐌🐙🐙🐙🐙🐙🌴🌳🌲🌱🌿☘️🍀🍁🌾🍃🌾🌾🌾🌾🌾🌾🌾🌾🌾🌾🌳🌳🌳🌳🌳🌳🌳🌳🌳🌳🌳🌳🌳🌿🌿🌿🌿🐒🐒🐒🐎🐎🐎🐎💦 💦 💦 💦 💦 💦 💦 💦 💦 Ect..... Merci Blast 🌼 🌺 👍🏾
Mais pourquoi la majorité des humains ne comprennent-ils pas cela !? Cela me désespère. C'est tellement juste, sensible et, pour moi en tout cas, tellement évident…
Bonjour, J'ai eu à Noël "Ethnographie des mondes à venir" (que je n'ai pas encore lu), j'avais lu chez mon fils "La recomposition des mondes" et j'avais déjà acheté "Petit traité d'écologie sauvage" (/ A. Pignocchi) - ce préambule pour montrer que je ne suis pas en opposition avec les auteurs présentés et que je suis ouvert à la réflexion. Je viens de découvrir cette vidéo et je me suis arrêté (pour l’instant) à la présentation faite par Paloma Moritz car j’ai d’emblée deux points qui me chagrinent : 1/ Il est dit que le concept de nature est né quand les sociétés occidentales se sont mises à opposer nature et culture. 1-a/ Un philosophe de métier m’a précisé que cette opposition entre nature et culture est synonyme d’opposition entre inné et acquis ou sauvage et civilisation. La nature dont on parle ici n'est pas encore celle de notre environnement, c'est par extension que le mot nature recouvrira aussi le concept "de vivant extérieur à l'humain". 1-b/ Cette opposition ne date pas de la fin de la renaissance. Zénon de Citium (né vers 300 av. J.C) est considéré comme le père du stoïcisme. Il aurait écrit un livre intitulé “Sur la vie en accord avec la nature”. “vivre en accord avec la nature” est l’un des fondements de cette école. Plus tard, Sénèque (autre stoïcien) écrira “Notre devise, comme tout le monde le sait, est de vivre en conformité avec la nature” (Lettres à Lucilius, 5). On voit donc que le terme "nature" existe bien avant la Renaissance. Et même sans parler du terme de "nature", si on remonte encore plus dans le temps (même à considérer que la Bible n’a été écrite que vers 600 avJC), dès la Genèse on sent la dichotomie entre la création de la nature (sauvage) et celle de l’être humain (image de Dieu) au final, comme une cerise sur la gâteau et auquel tout est soumis. 2/ Vous présentez ensuite que cette vue du monde, cette dichotomie entre « nature » et être humain, a conduit aux pillages de notre environnement pour satisfaire nos besoins. Cependant, dans plusieurs livres de paléontologie, j’ai lu que le pillage de notre environnement commence dès le début du paléolithique. En fait, dès l’instant où l’humain fabrique des outils dont le matériau ne se régénèrent pas à une échelle de temps courte. Le bois, pour une lance dont la pointe est brûlée au feu, sera vite remplacée quand l’arbre repoussera : on est dans le renouvelable. Par contre dès l’utilisation d’une pierre, qui plus est de sa taille, on commence à utiliser une ressource qu’il faudra des millions d’années à notre environnement pour la reproduire. On pousse plus loin le raisonnement : la pierre taillée dont les gisements sont à aller chercher de plus en plus loin, la sédentarisation avec l'agriculture et l'élevage, l’âge du bronze, … que des pillages qui nécessitent de repousser le territoire de chaque communauté humaine pour qu'elle puisse retrouver les ressources qui viennent à manquer (et donc guerres...). Voilà humblement, s'il est possible de m’éclairer… Merci d'avance. LM
C'est un sujet difficile. Je ne suis pas sûre que le concept date de la Renaissance. Pour un avis différent, lire les derniers Andreas Malm et Bernard Lahire.
l'avenir est ouvert à tous les possibles, si toutefois le climat ne part pas en sucette! Faut voir aussi que les ressources énergétiques fossiles ont ouvert le champs des possibles depuis plus d'un siècle et sont en train de manquer. Le mauvais roman de SF qu'on nous fait lire actuellement a un petit peu trop tendance à ignorer les contraintes environnementales, et on ne fait pas de la SF quand les énergies manquent ou quand le climat part en sucette, on fait de la dystopie
Je doute que ce soient ces subtilités conceptuelles qui empêchent vraiment le monde, nos dirigeants, d'évoluer... en tout cas, réflexions intéressantes... la réalité tient plus à notre nature animale évoluée, humaine, à notre sempiternelle cupidité, à nos égoïsmes... nous ne comprendrons et encore, malheureusement, qu'après une catastrophe à laquelle nous mène tout droit notre système millénaire poussé au paroxysme...
L'homme a connu assez de catastrophe pour pouvoir se reformer mais il faut croire qu'il tend vers sa destruction de manière naturel. C'est à l'intérieur de nous. Nous sommes vouez à nous déteuire de la manière que nous vivons et mourront. Nos cellules aussi tendent vers l'autodestruction.
Il n'y a que moi qui ne comprend pas comment on passe de la nature, cette altérité de l'homme n'existe pas, à l'homme appartient au vivant ? Nature et vivant ne sont pas synonyme non? Le désert est de la nature, la lune, l'univers, etc. Ce débat est un flop et ne peut pas se comprendre.
Non, moi aussi, j'ai l'impression que c'est un débat d'intello qui n'aboutit pas à une finalité un peu comme si on assistait à des débats de philos sans fin parce qu' une question en amène d'autres inlassablement mais in fine on n'en sait toujours rien.
Merci pour cet interview. Il faut faire venir tout penseur afin d'entendre tous les sons de cloche possibles. Ce sont clairements de penseurs avantgardistes. Tenez-vous bien car c'est ça le futur désormais. Fini la vrai philosophie place à la pensée postmoderniste. Si dans leur livre il est question de technique et innovation alors on peut le classer dans Sci-fi en librairie. Ils sont les enfants du new age.
excellente interview qui arrive à donner l'essentiel de l'apport de l'anthropologie et du système des 2 auteurs de manière claire et concise. Le tout étant en plus, si bien dit...
Yop, c'est aussi ce que je penses, mais je n'avais pas formulé toutes ces idées ;)) ! .. J'avais justement mis un commentaire il y a 1 mois sur une vidéo (quelconque..) de Blast, sur le fait que n'aviez pas l'air de discuter de beaucoup de sujets Positifs.. Chez Blast du coup ;) Besoin essentiel pour créer un imaginaire collectif performant ;)) ! Merci. PS : J'hésite justement à m'abonner chez vous pour cette raison ;) .. ! Et à vous suivre, du coup ;) Il est vrais que connaitre le vivant - les hommes, la nature - aide à projeter des idées nouvelles sur le monde, à comprendre la vie, et ses nombreuses interactions. Trouver de nouvelles solutions et se résoudre à régler certains problèmes.
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L'Hysterique catastrophée de SService en Névrose réchauffisme qui vit sur son mythopathos
1. L'Homme et la Femme comme personnification du Verbe. Verbe pris au piège en lui-même, ne pouvant en sortir qu'en lui-même, par lui-même, et pour lui-même. Lui-même s'étant fait Homme et l'Homme étant lui-même, par et pour lui-même il redevient lui-même bien qu'il n'ait jamais cessé de l'être, c'est à dire libre, même de lui-même.2. Verbe libérateur. Ici et maintenant je suis un guerrier, je n'ai pas de temps à perdre je suis un guerrier, c'est mon défi je suis un guerrier, c'est mon commandement je suis un guerrier, c'est mon intention inflexible je suis un guerrier, je ne suis pas une feuille à la merci du vent je suis un guerrier, avec ma volonté je change les choses je suis un guerrier, je fais confiance à mon pouvoir personnel je suis un guerrier, je suis conscient de mon efficacité je suis un guerrier, dans la joie l'efficacité l'abandon je suis un guerrier, j'ai un total contrôle sur moi-même je suis un guerrier, je suis impeccable je suis un guerrier, je suis implacable je suis un guerrier, c'est ma prédilection je suis un guerrier, c'est mon devoir être je suis un guerrier, c'est ma dernière bataille sur terre je suis un guerrier. Je suis un guerrier de la liberté totale, c'est moi qui décide c'est moi qui commande, je n'ai aucune limite j'exprime tout mon potentiel j'ai une énergie infinie je suis portée par l'énergie universelle, j'ai une énergie infinie je suis porté par le Verbe universel, j'ai une énergie infinie je suis le Verbe universel. Je vie dans l'harmonie la joie de la félicité par ce que je vis dans l'harmonie, la joie de la félicité.3.cqfd. Solve et coagula, union des contraires, mettre dans le mille, c'est l'art royal, c'est le saut périlleux de la pensée dans l'inimaginable, c'est l'intention du Verbe réalisée, c'est l'alpha et l'oméga, son nom? LIBERTE!!! qui te dit, prends la mesure de ce que tu es, fais le tour de toi-même, libère-toi de ta condition humaine, pars à la conquête de la conscience totale, pars à la conquête de la totalité de toi-même, vise et tir au centre de toi-même c'est à dire au centre de tout, la boucle est bouclée.
Qui sont vos gros donateurs ? J'aimerai consulter vos comptes afin de comprendre votre ligne éditoriale pro mondialiste pro communiste pro vax pro pass énergétique etc...
Émission sur Vandana Shiva et son combat écologique contre Monsanto ? Chiche
@@mesange7341 en vrai si c’était vrai ceux qui les financerais sont plutôt nuls et on pas tout compris. Si on regarde le poids de ces idées dans la société (par rapport à je sais pas au hasard le nationalisme ou bien la présence dans absolument toute les villes de au moins un McDonald).
Je pense que si il existait des personnes comme vous les décrivez elles auraient meilleurs temps de racheter des chaînes de télévision de grande écoute pour faire passer leurs idées comme par exemple Bolloré qui fait passer ses idées de catho conservateur à travers toute sa galaxie médiatique.
Mais ce que fait Blast c’est du super bon boulot qui gagne à être vu.
C'était passionnant !
J'avais déjà lu "par delà nature et culture", mais écouter Descola...C'est hypnotique. Les deux auteurs expliquent tellement bien leur point de vue, tout ce qui ne va pas avec notre vision du monde, tout ce qu'il y a à détricoter...
Ca fait plaisir de revoir des interviews qui ouvrent l'esprit ! Bien joué Blast !
Très content de voir Descola sur Blast. C'est vraiment l'un des grands penseurs en sciences humaines que compte la France et dont les travaux ont un rayonnement international. A l'image du très regretté Bruno Latour...
Pour embrayer sur le communalisme il serait intéressant d'avoir un épisode avec Benjamin Coriat qui a fait de cette question des communs une vraie pensée politique qui pourrait faire echo avec cet épisode.
De même pour approfondir les sujets sur l'environnement et pourquoi pas sur les communs, je conseille fortement d'inviter Fabien Locher dont les travaux d'historiens des techniques et de l'environnement sont absolument fascinant et inspirant
"La prise de terre" , belle expression et beau jeu de mots. Quand on voit ce qui est en train de se passer en Arabie Saoudite au sujet de l'expropriation de la tribu des Howeitat en condamnant certains de leurs membres opposants à ce projet ubuesque à des décennies d'emprisonnement ou à la peine de mort, tout ça pour la création de la ville "futuriste" Neom qui accueillera les JO d'hiver en 2029. La folie occidentale est contagieuse et mondialisée. Merci Blast pour cet échange enrichissant et pour la découverte de cet ouvrage.
"La folie occidentale" haha c'est mignon tout plein.
Invitation : osez penser la folie humaine.
Bonne journée.
Il est bien question de folie humaine et l'occident, en la matière, sur le plan économique a des siècles d'avance. La folie dans les domaines politiques et économiques, c'est de se comporter de la même manière et s'attendre à un résultat différent, mots attribués à Einstein, et pratiquer la politique de l'autruche. Et c'est effarant de voir cette folie s'étendre au monde depuis des décennies. Il y a matière à étude psychiatrique dans cet asile mondial à ciel ouvert.
@@agathos5610 Je ne vous contredirai certainement pas.
Selon moi la spécificité occidentale n'est pas sa folie (qui en passant est une pensée raciste) mais sa puissance.
Vous citez Einstein à raison, je cite la marque de pneus Pirelli pour rigoler un peu : "Sans maîtrise la puissance n'est rien"... et on risque bien de finir dans le fossé à force de bêtise.
@@Gasconauxolives La notion de folie est polysémique et l'étude de son histoire en occident est fort intéressante. Il est bien question ici de perte de sens commun à l'oeuvre depuis fort longtemps sans qu'il soit question de racisme. Le délire de puissance, c'est de la mégalomanie. Et en tant qu'occidentaux, nous allons droit dans le mur avec la tête si bien enfoncée dans le sable que nous nous persuadons que nous ne ressentirons aucune douleur ou alors qu'elle sera réservée aux autres. La majorité de l'humanité raisonne ainsi et renforce le dialogue mélien au lieu de coopérer pour la survie de l'espèce. Reste à savoir combien de temps il faudra pour observer le résultat de cette compétition mortifère.
Ahhh Nature et Culture :) Sans doute l'un des plus grands sujets de la philosophie moderne et sans doute le plus déterminant de notre civilisation actuelle tant il a façonné notre rapport au monde qui nous entoure - en tout cas dans les sociétés occidentales. Je vais écouter avec intérêt.
"moderne" ..
cette opposition remonte à Cicéron mais bon
@@lezheibr
C'est moderne dans l'histoire de l'humanité.
Les plus anciennes traces d'Homo Sapiens Sapiens ont environ 300 000 ans (source Wikipédia)...
Il y a une Histoire avant l'invention de l'écriture, c'est la pré-Histoire.
@@lezheibrpas vraiment, il s'agit parfois des mêmes mots mais pas des mêmes concepts.
Un des sujets les plus fondamentaux abordés dans ces émissions.
La dose d'espoir et de motivation hebdomadaire, merci Paloma, merci Blast!
pas low max Hysteria Nevrosis
ca ne se concretise pas par des ameliorations dans la vraie vie
on est toujours lié au prix de l'électricité europeen
toujours a la botte des US qui nous demandent de nous suicider avec les sanctions russes
la corruption rampante qui a mené a cette inflation et une société d'entreprise et de banques fainéantes attirées par du profit facile depuis 20 ans qui de toute maniere se fait bail out quand des crises financieres frappes a la porte
l'opec qui profite de notre faiblesse pour empecher la transition ecologique qui n'est de toute maniere pas beaucoup plus que du green washing sans le nucléaire (voir l'allemagne)
et la population qui n'a pas l'intention de faire quoique ce soit puisque extremement mal informée par les media mainstream controlé par 9 milliardaires que ce soit manifester et s'opposer frontalement aux politiques (les manifs des raffineries ne sont pour rien de plus qu'une augmentatation de salaire de 6% alors que l'inflation a tapé 10%, autrement dit les mecs manifestent pour negocier une baisse de salaire) ou bien meme par le vote en elisant des politiques faibles et des menteurs par peur du changement ou meme pire en tentant d'elire quelqu'un qui va agir activement contre leurs propres interets
c'est pas une dose d'espoir c'est un rappel de a quel point on est baisé
Oui exactement mais ce n’est pas pour rien qu’on dit que le confort nous tue ! Franchement on tourne en rond partout. C’est choisir entre se faire exploiter dans une société pourri par le fric ou alors souffrir dans les champs et ne pas avoir tout ce qu’on a aujourd’hui. Bon ok la question va forcément se poser mais honnêtement Ce confort de qui nous rend gogole pour beaucoup on pourrait s’en passer. Ça ferait vraiment du bien a tout le monde que nous revenions un peu les pieds sur terre. N’enviez personne, n’attendez rien de personne Regardez bien Et faites ce qui vous semble juste a chaque moment. Le changement ne peut venir que de nous mêmes et même si vous vous sentez seul contre tous continuez. Peace
Wahoo, enfin une interview qui ose aller plus loin que la racine ! Merci Paloma, merci BLAST.
C'est le sujet de mon quotidien de simple paysan. Paysan qui se trouve être (comme beaucoup) la variable d'ajustement, entre le monde humain et non humain. Le point positif est que le sujet semble intéresser, il est agréable d'en parler alors je pende qu'il faut faire bouger les lignes par l'envie, le possible d'un monde meilleur. Enfin, je l'espère.
Cela rappelle la pensée du philosophe Bruno Latour qui postule que l’ère industrielle s’est octroyée la croyance selon laquelle les ressources naturelles seraient à disposition.
Tout ça me rappelle une expérience dans la Drome avec Eric Julien, et quelques Kogis venus de Colombie avec leur savoir millénaire. Scientifiques, artistes, Kogis, arpentent la région pour en faire un "diagnostic" chacun avec leurs façons de voir. On suit à un moment, un Mamu (un chaman Kogi) qui regarde intrigué une source d'eau qui alimente un village un peu plus bas, source protégée donc, avec des barbelés tout autour pour que les animaux ne polluent pas l'eau. Eric Julien constate l'interrogation du Kogi, et lui demande ce qu'il pense. Le Mamu reste pensif longtemps puis demande : Qu'est ce qui a bien pu vous faire penser que 100 % de l'eau devait être réservé aux hommes ?
Deux façons de voir le monde. J'ai bien peur que les Kogis aient raison en nous appelant "les petits frères"... nous sommes immatures.
0:45 : je doute que le concept de "nature" (ou plutôt celle de son frangin sémantique "l'environnement", moins polysémique) soit la source de la civilisation industrielle. La surexploitation des milieux ne date pas de la Renaissance (par exemple, les essartages au Moyen-Age ont détruit davantage de forêts que l'explosion démographique et industrielle aux XIXème et XXème siècle en Europe), et la considération du milieu naturel comme "source inépuisable" ne date pas non plus des physiocrates ou de Jean-Baptiste Say. On fait un procès analogue à Descartes, et tout cela me semble également fastidieux. Les réalités anthropologiques précèdent les concepts qui les décrivent.
Si nous avions assez d'éléments pour apprécier, avec précision, les civilisations sumériennes, la dynastie Zhou, ou l'Empire du Monomotapa, nous pourrions sans doute y lire les mêmes élans prométhéens, les mêmes stigmates d'une séparation "élective" de l'humain dans sa manière d'être au monde. Il y a certes des degrés dans le niveau de séparation, mais je ne crois pas qu'il y ait de différence de nature.
Il est commun, lorsqu'on se construit au sein d'un camp politique, d'épouser d'un même mouvement l'ensemble des postures qui s'y agitent. Les écologistes néophytes greffent ainsi souvent à leur discours les arguments de l'antiracisme ou de l'anticolonialisme, par pur effet d'entraînement.
Gageons que la lecture historique erronée que vous soulignez soit le fruit de cet amalgame malvenu.
Formidable ! Bravo pour cet entretien inspirant, je vais le partager au maximum !
J’adore que ce soit orienté sur les solutions, positif malgré ce que nous vivons.
Courage à l’équipe de Blast, merci Paloma et encore bravo (je suis très enthousiaste 😊)
Trois personnes formidables réunies sur le même plateau, ça réchauffe le coeur !
Trop bien !
Notre destin est lié à la santé de notre support de vie.
Circonstances et interactions définissent les conditions du succès ou de l'échec.
Nécessité et gravité président à nos vies.
Les sociétés marchandes donc industrielle sont antinomiques à la nature ils mettent des sapins 🌴 pour égayer le paysage mais en renient la substance
"Expliquez-nous de quoi vous avez besoin et on va vous expliquer comment VOUS allez vous en passer, vous, pas nous."
"Superprofits ? Connais pas. Mais faites-nous confiance. 49.3 Hé hé hé."
⛔Dimanche 16 octobre, sortez manifester pour vos droits et contre le détricotage des avancées sociales obtenues par le Conseil National de la Résistance, le vrai CNR, celui de Jean Moulin.
La sobriété. L'effondrement,... C'est aussi la fin des avancées sociales...
@@justinvideoman Non. Si on trouve le moyen de récupérer les ressources (argent et matériaux divers) avant que les plus riches ne les gaspillent dans des lubies coûteuses à produire (bateaux de plaisance, 2 ou 3+ maisons/villas de campagne, golfs, etc.), on récupèrera de quoi loger, nourrir et équiper plein de monde ET surtout, s'il on fait bosser tout le monde mais modérément, cela donnera du temps pour d'autres choses que le travail, à commencer par le renforcement des liens sociaux, soit une avancée sociale peu coûteuse mais majeure pour le bien-être des humains.
C'était passionnant! Du concret et de la douceur, de la spiritualité et pleins de choses encore! Merci, continuez!
tout dépend de votre définiton de la spiritualité. S'il s'agit du rapport entre l'homme et un/plusieurs être(s) supérieur(s) et le salut de son âme, alors il n'y a pas de spiritualité dans ce qu'ils disent-Au contraire il est question de trouver une nouvelle organisation (matérialisme) qui serait garante d'une méthode ( matérialisme) pour "subjectiver le non-humain" avec la sphère économique . Ce sont des penseurs matérialistes qui cherchent des altérnatives à l'éthique religieuse. C'est selon moi la dernière version de ce qu'on appelait "new age" mais cette fois sans éclectisme.
@@ainsivalavie9946 la religion ce n'est pas que les monothéismes classiques. Des cultes paiens existaient bien avant.
@@diegochatard-caraballo5848 Dans tous les cas ces penseurs n'utilisent aucuns des ces paradigmes religieux puisqu'ils sont nés dans le terraux de la modernité. Leur vision du monde est de fait athée. Leur pensée est une dérivée de l'athéisme en voulant trouver une alternative matérialiste de l'éthique. Ils sont des antropologues à la manière allemande du 19éme siécle. Ils font du Feuerbach sauf que l'athésime fait partie de l'ADN de leurs pensées. Je ne suis pas fan des messianiques. Je ne crois pas que l'homme puisse faire advenir le paradis sur Terre.
@@ainsivalavie9946 eh bien restez dans votre cynisme et votre misanthropie si cela vous parrait être la vonne voie.
@@diegochatard-caraballo5848 Je ne peux compter sur personne pour définir ma vision du monde. C'est une recherche active que chacun est libre d'entreprendre à sa manière- Ma définition de la cosmogonie et de la cosmologie qui influence mon sens de la vie m'est propre. Il en va de même donc pour la matérialisation de ce sens de la vie dans cette société. Il est donc normal que ma posture te soit étrangère. Si tu crois à un paradis sur Terre alors je me permets de te mettre en garde sur les moyens. Faire advenir l'enfer sur Terre pour faire advenir le Paradis n'est pas mon programme. Il n'y a pas de Paradis sur Terre. Cette idée peut paraître innocente mais elle peut s'avérer térifiante.
Descola et pignocchi chez Blast (?) profond respect ....
ok comme le disait en son temps Polanyi pour désencastrer l'économie ....
mais quid d'Ellul ...charbonneau ..illich ...de la critique de l'"encastrement technologique" ...confere la bagnole qui a complètement modifié l'urbanisme (les paysages) , les modes de vie de travail les dépendances (gilets jaunes ..) ....qui a choisit la 5G .... quel poids reste t'il au politique face au déferlement technologique . ???
Merci Paloma et toute l'équipe pour cette excellente entrevue et le thème abordé.
Super entretien ! Je l’ai écouté deux fois pour entendre toute la richesse des propos 😊 Est-ce qu’on pourrait faire un pont avec le concept de Bioregionalisme par la suite ? Ce concept est issu d’un mouvement mené par Peter Berg et Judy Goldhaft.
❤ et encore bravo pour le formidable travail de l’équipe Blast 💪🌞
Ce serait en effet passionnant !
Yassin Nicolas Taleb souhaite appliquer cette idée au Liban.
Bonjour, votre commentaire m'intéresse car pour ma part, je n'ai pas trouvé cette vidéo utile, malgré le fait que je suis très préoccupé par les menaces d'effondrement qui pèsent sur notre monde. Deux raisons pour mon incompréhension: 1/ la question fondamentale "la population de 8 milliards d'êtres humains peut-elle être compatible avec les idées proposées par les 2 auteurs ?" n'a pas été abordée. 2/ seuls des concepts ont été présentés, sans changements d'ordre pratiques. Se limiter à une vision conceptuelle n'est à mon avis pas acceptable face à l'énorme complexité d'un changement de notre civilisation.
Si vous pouvez me permettre de dépasser ma perception de cette vidéo, je vous en serais reconnaissant.
😂je vais essayer de l écouter une seconde fois pour essayer de comprendre quelque chose alors 😢
"L'avenir est ouvert à tous les possibles pour peu que nous sachions les imaginer": L'homme faisant advenir le paradis sur Terre est très messianique comme approche.
@Ainsiva Lavie Oui, ils parlent de "subjectivité du non vivant" à la place du prolétariat mais les paradigmes restent le même. Pour Marx la révolte du prolétariat c'est l'arrivée du sauveur des mondes et pour Pignocchi ce sont les "non humains" qui sonne l'arrivée du sauveur des mondes. Les deux auteurs s'appuient sur les idées des antropologues allemands du 19éme.
Soyons optimiste, l'idée est belle et réalisable, long est le chemin de la raison. ...
ouah!! tellement, puissant, débat fondamental... oui nous sommes nature...oui cette vision peut faire basculer ce monde...Fraternellement
De plus la plupart des scientifiques du vivants s'accordent à dire que la "nature" comme étant ce qui n'est pas modifié par l'homme n'existe plus, nous avons impacté absolument tous les endroits de la planète
Paloma Moritz, vous me bluffez! Encore une fois!
Outre le fait que vos reportages sont d'une qualité rare, factuels et très clairs, vous nous amenez à penser et repenser avec ces moments de presse incroyables.
Cette vidéo est essentielle car radicale. Elle revient à la racine des choses: Pourquoi l'Homme occidental détruit-il son éco-système et comment, par sa volonté de puissance et de domination, il en a fait la pensée mortifère dominante?
Car savoir où nous en sommes sans savoir pourquoi nous y sommes arrivés n'est qu'une partie de la connaissance du sujet pour pouvoir le traiter. Et ce "pourquoi" n'est pas uniquement technologique ou technique. Savoir la quantité de CO2 émise par une centrale à charbon ne nous dit pas pourquoi nous voulons toujours plus d'énergie et donc de centrales à charbon...
Cet entretien est donc, à mes yeux, vital. Il pose la question par-delà les aspects techniques pour aller à la naissance du projet de société occidentale et de son rapport au vivant.
MERCI, MERCI, MERCI
Merci de parler enfin de ce sujet crucial sur notre rapport aux communs, à nos interdépendances, à notre cosmologie commune.
Peut-être est-ce détaillé dans ses publications mais je ne comprends pas bien pourquoi Descola place la naissance du naturalisme en Occident au 17e siècle…
Les notions que l'Humain serait une espèce exceptionnelle et que la Nature constituerait un ensemble de ressources exploitables, "mises à disposition" de l'Humanité, sont très anciennes, bien _antérieures_ même à la civilisation occidentale. On les retrouve par exemple dans les religions monothéistes moyen-orientales avec l'idée que Dieu a créé la nature et ses éléments pour satisfaire tous les besoins de l'être humain, ce dernier ayant donc le "droit divin" d'exploiter son environnement à sa guise. L'Humain et la Nature sont là deux émanations divines distinctes.
Que ces notions aient été reprises et *amplifiées* par l'Occident plus tard, servant de lit au développement d'un matérialisme extrême et de l'industrialisation, je veux bien le croire. Mais attribuer à l'Occident la _paternité_ de ces notions me semble être un raccourcis ethnocentré.
Merci de donner la parole à ces deux auteurs dont les propos sont très importants aujourd'hui.
Sujet génial, très au fait de l'actualité et tellement peu traité!
Il nous manque du recul sur nous même en occident...
Il faudrait inviter Rachid Achachi, je l'ai découvert dans un interview sur la gestion du covid au MAroc sur RT France. Il nous faut un penseur musulman d'Afrique ou d'ailleurs pour faire ce travail de prise de recule sur notre société comme le fait l'antropologue.
Très intéressante interview. Ce serait très intéressant d'inviter Frederic Lordon qui propose avec Bernard Friot une alternative à ce monde. Merci par avance :)
Alors là, un énorme merci pour cet entretien!
Selon Bourdieu, l'ethnologie qui appartient à l'anthropologie est liée au colonialisme. Et actuellement, c'est plus la psychosociologie qui a le vent en poupe.
Et la psychosociologie analyse les pratiques professionnelles, la dynamique de groupe, les histoires de vie, la psychologie des foules (psychologie), la psychologie sociale, la société de masse, la sociologie clinique. En bref, qui tout ce qui est très utile pour la gestion humaine, et la manipulation de masse.
Au jourd'hui la psychosociologie s'interresse énormément à l'étude au sein de nos sociétés occidentales du phénomène des immigrés clandestins ( que le capitalisme désigne sous le terme de migrants ). Il n'y a pas de hazard ! Pour être plus clair, actuellement, le capitalisme manipule aussi bien les masses que les individus isolés, dans le but de promouvoir et faire accepter les vagues d'immigrés clandestins, tout en les utilisant à son profit. Car cela est utile au capitalisme, à court, moyen, et long terme !
Il n'y a pas d'internationalisme dans le phénomène des immigrés clandestins de masse, Il n'y a que de la mondialisation capitaliste ! A ce sujet, merci de ne pas confondre l'internationalisme et le trans-internationalisme, et de ne pas confondre le trans-internationalisme et le mondialisme capitaliste !
Pose-toi juste cette question : en tant que personne de gauche es-tu au service du capitalisme, défends tu les outils ( même humains ) du capitalisme ?
La science progresse en allant contre sa propre pensée, contre les "évidences"...
Dans la même veine, je conseille le livre "The Dawn of Everything: A New History of Humanity" de David Wengrow, archéologue et David Graeber, anthopologue (Il y a une traduction française depuis peu).
Sur base de données scientifiques, ils remettent en question bcp de nos présupposés.
Il montre notamment que les Lumières sont fortement inspirées des contacts avec les indigènes du "Nouveau Monde", aux structures politiques, sociales et religieuses très différentes. Derrière le titre "Lettres persanes", se cache plus qu'un vue de l'esprit: des contacts et des débats réels ont eu lieu, par exemple avec les Iroquois, dont le concept de liberté était de débattre et de convaincre, leur pairs directs, jusqu'au sein de confédérations qui unissaient bien plus de personnes qu'un clan....
Comme que le développement de l'agriculture serait inévitablement lié à des structures hiérarchisées, à des guerres avec d'autres puissances pyramidales, pour l'appropriation des terres et une hiérarchisation des structures internes de la société (la loi du plus fort, quelqu'en soit la raison). Des collaborations entre humains sur des distances continentales, par exemple, ont eu lieu sur de longues périodes de temps, avec des villes sans palais royaux mais toutes les maisons similaires, avec de bonnes infrastructure pour tout le monde.
Ou au contraire que les chasseurs-cueilleurs seraient forcément plus égalitaires (le mythe du bon sauvage, ressemblant au jardin d’Éden...).
Bien au contraire les preuves archéologiques et anthropologiques montrent une diversité bien plus grande que ce qu'on imagine de nos jours, et qui ouvre l'imaginaire vu nos moyens de communications actuels et le fait que nos défis sont maintenant clairement globaux.
Cela passe forcément par le local, mais s'inspirer de ce qui se fait, ce qui se dit ailleurs dans le monde me semble nécessaire également.
Il nous faut une révolutioon fractale, comme dirait Aurélien Barreau...
N.B. Il existe plusieurs présentations et interviews de D Wengrow sur leur livre sur YT, avec traduction automatique, si nécessaire.
(D. Graeber, connu aussi pour son implication dans le mouvement "Occupy Wall Street", est décédé).
Je sais qu'il y avait Soleil Vert ce soir sur Arte mais êtes vous au courant de ça :?
Le cannibalisme des iroquois : comportement social, environnements, structures de l'esprit
Y. Simonis
Published 1977
Art
Essai d'une formulation theorique du cannibalisme iroquois, a travers sa pratique historique et le discours mythique.
@@justinvideoman non, désolé. C'était un exemple, je ne suis pas prof d'anthropologie comparée comme l'auteur. Il parle aussi du fait que pour conquérir les Aztèques, société hiérarchique, les conquistadors se sont alliés à une société au contraire bcp plus égalitaire. Et il y a des dizaines d'autres exemples dans les conférences et dans le livre.
@@dioxygene ou sinon plus près de nous il y a une shitstorm au Brésil, bolsonaro voulant interdire l'infanticide chez les indiens d'Amazonie...
J'ai regardé cette vidéo avec grand intérêt, je vais faire un bis repetita et la faire circuler! cet échange est primordial pour comprendre combien nous avons fait de la nature une "chose" à explorer, exploiter.
Un petit tour chez Solo Frey, qui a créé un monde extraordinaire...
Cette séparation entre les deux visions du monde qui nous sont proposées me semblent manichéenne.
En effet l'idée que l'exploitation du vivant serait une manière de faire sécession, de se déconnecter d'un lien fusionnel, de le faire entre en soi, me semble un fantasme très occidental notamment en fascination devant les peuples dits "primordiaux" et en caricaturant leur relation avec leur environnement.
Je m'explique, si il est vrai que les peuples primordiaux ont moins réduit la diversité de leur environnement, ont eu une emprunte moins forte sur un temps donné, la logique qui conditionne leur mode de vie et qui a mené à leur hégémonie en terme de prédation n'est pas très différente.
L'exemple Australien est édifiant, on peut comparer les disparitions d'espèces de vertébrés avec l'arrivée des premiers humains sur les différentes portions de l'ile continent. On voit alors nettement en quoi ces peuples primordiaux n'ont rien de très fusionnel avec leur environnement... Ils l'ont épuisé jusqu'à saturation, ils l'ont modifié à leur avantage, exactement comme nous le faisons aujourd'hui, c'est l'échelle des moyens disponibles qui varient.
A ce sujet, les ZAD restent d'ailleurs dépendantes des moyens industriels extérieurs, c'est donc plutôt une parenthèse intéressante politiquement plutôt qu'un modèle sur lequel fantasmer pour le long terme.
Ajoutons que "le vivant" produit cette hégémonie humaine. Si vous vous intéressez au concept d'entropie appliqué à la biosphère, on peut supposer qu'il y a une tendance naturelle à l'évacuation d'énergie par le vivant, et ce en évoluant vers le système le plus à même de favoriser cette évacuation d'énergie, l'être humain à un stade industriel devenant un excellent vecteur.
C'est ici en effet une vision très anthropologique, mais pas vraiment biologique et en effet encore moins naturaliste.
Une vision qui suppose que c'est l'humain qui est tout puissant dans cette histoire, et là est le soucis, notre environnement a construit ce que nous sommes, y compris sur le volet destructeur.
Cette idée qu'un environnement devrait se préserver est en fait très hyper anthropocentrique. En effet l'échelle de temps induite par cette idée fixiste de préservation n'est absolument pas en cohérence avec les échelles de temps de l'évolution des écosystèmes. Par ailleurs il s'agit souvent de préserver un environnement que nous avons nous mêmes façonné, pour des besoins particuliers, et parfois malgré nous, préserver les espèces de papillons dans une pelouse calcaire c'est pas si différent que de chercher à préserver un modèle de production d'élevage, en fait, c'est la même chose à quelques détails près ce me semble.
Là où ça devient plus problématique est cette forme de nostalgie animiste et limite paganiste, cette fascination pour une forme de sens inné pour le non humain, pour la fusion avec l'environnement, etc. Tout ce qui est "instinctif" ne l'est jamais totalement, et surtout peut être extrêmement délétère comme certains comportements de domination, qui sont largement présents concomitamment avec ce respect de la nature.
Bon, je pense qu'il est vraiment nécessaire de se méfier des discours qui visent à en appeler aux sensations intérieures, aux énergies qui nous lient au monde, aux liens ancestraux qui nous lient avec les autres êtres, et surtout à éviter de sombrer dans une forme de retour primal qui risque de faire dériver dans des comportements parfois pathologiques (dérives sectaires, maltraitances juvéniles, misanthropie etc.).
Rappelons que le retour aux sources, aux sensations primales, à la connexion avec la terre etc. c'est très loin d'alimenter des mouvements qui seraient tous gentils et progressistes, disons parfois carrément nazis, et l'extrême droite a pas laissé en plan ces thématiques, bien au contraire, l'écologie dans sa vision est tout à fait compatible avec beaucoup des propos entendus ici (je ne dis pas qu'ils en font la promotion), la différence réside dans une vision plus conflictuelle de cette origine primale, et quelque part en ce qui concerne l'humain, les débats restent ouverts sur un comportement majoritaire pacifique ou belliqueux dans l'histoire de sa prise de pouvoir.
Je précise que je ne mange plus de viande depuis des années, que j'estime énormément les luttes pour les droits animaux, les luttes écologiques pour la plupart, donc ce n'est pas du mépris pour ce qui peut chercher à préserver un écosystème et des vies sensibles, mais plutôt à mettre en garde contre une idéologie quasi mystique et mythologique de l'histoire de nos comportements et de notre lien avec la nature, en recherchant à s'extraire de ce système qui nous fait horreur.
Je pense qu'il vaut mieux imaginer un nouveau mode de relation, là je rejoins un peu le propos de la vidéo, en évitant de trop fantasmer sur des systèmes qui ne sont ni pérenne, ni si respectueux que ça des vies sensibles.
Pardon pour le pavé et merci d'alimenter les réflexions avec des thématiques plus originales que l'abrutissement auquel on est soumis sur les chaines d'infos :)
Bonjour,
J'aimerais répondre sur deux choses :
- l'exemple des aborigènes montre peut-être qu'ils ont dû changé leur ontologie après la crise écologique que vous mentionnez. Ce n'est pas étonnant puisque les humains qui s'y sont établis, provenaient d'Asie, et donc entre l'ontologie d'explorateurs et celle d'une population qui s'y est installée, les choses ont dû énormément changer. Dans leur livre, ils donnent un exemple de grande cité amérindienne qui a disparu pour donner des plus petites communautés. Comme la vie, car elle en fait partie, l'humanité a partout une histoire.
- Il ne faut pas tomber dans le mythe du "retour primal" en effet, en idéalisant une humanité "primordiale". Par contre, ces comparaisons permettent de mettre sur le devant de la scène des éléments de la cognition humaine que partagent tous les humains. Par exemple, la compassion envers les animaux est en fait extrêmement banale. Mais, à part les chats et les chiens, la quasi-totalité de l'humanité exploite le monde animal sans y être confronté "sentimentalement" nous dirons. Et ce conformisme est le même qui prévalait parmi les humains envers l'esclavagisme, la peine de mort, etc. Peu de gens sont cognitivement capables d'exécuter quelqu'un par exemple, de même pour un animal.
Mais en fait, il pourrait y avoir d'autres éléments de la cognition humaine qui n'ont jamais été totalement explorés par une ontologie dans l'histoire de l'humanité.
Et d'ailleurs la modernité a aussi produit des choses que ne vivront jamais les Indiens Achuar : la sensation de communion avec des millions (voire milliard) de personnes que peut ressentir un citoyen d'un pays ou le membre d'une religion, la connaissance scientifique, la possibilité de vivre dans une cité avec des millions de personnes dans une relative paisibilité (comparée avec ce que ce serait de mettre des millions d'humains non modernes par exemple dans un surface équivalente à New York par exemple...), etc.
Tout n'est pas à jeter :D
Bravo pour cet éclairage. Ca fait bien à l'heure de tik tok, des dépêches AFP, d'avoir des réflexions de fonds
Discours POSITIF qui fait vraiment du bien dans ses temps compliqués
Grand MERCI !!! et pleIns de bonnes choses à vous TOUS !!!!
Livre La recomposition des mondes acheté...
Hâte de le découvrir...
Rien de neuf.. mais merci pour le travail.. Elysée Reclus (géographe, précurseur de l'écologie), Pierre Clastres (ethnologue/anthropologue), Pierre Alexeïevitch Kropotkine (géographe, explorateur, zoologiste, anthropologue, géologue) en ont parler depuis bien longtemps et les multiples laboratoires qui se sont succédés depuis vont de loin plus loin que les ZAD. J'espère qu'il est en mention dans le livre...
L'imagination, les idées n'ont jamais apporté de réels changements, les idées du brave Jésus, pourtant excellentes mais incomplètes, en sont le meilleur exemple, ce qui est à comprendre n'étant toujours pas connu, d'où que la merde soit toujours là. L'avancée des idées, sans ce qu'il y ait à comprendre, ne produit que des merdes de plus. Le seul sujet utile à creuser est l'inconscient, que Freud n'a fait que nommer sans rien y comprendre, hors qu'un fait du passé impacte le présent et l'avenir. Là encore des idées qui ne produiront rien, vu qu'on ne parle pas de l'inconscient.
Vous écouter m'a fait un bien fou, moi aussi je crois à l'imprévisible merci à vous.
Ces valeurs sont idéalisées et partagées même si considérées comme utopique, elles sont étudiées dans de nombreux domaines depuis des années et viendront s'imposer d'elles mêmes par nécessité ou obligation.
Une Économie Basée sur les Ressources est un projet dans lequel la technologie et l’automatisation ne sont pas utilisées à des fins lucratives, mais pour améliorer le niveau de vie du monde entier. Elle devrait éliminer de nombreux problèmes économiques et sociaux.
Objectifs :
1 - Reconnaître à l’échelle mondiale que les ressources de la Terre appartiennent à tous.
2 - Annuler les frontières entre les États.
3 - Abandonner l’argent, les entreprises et les gouvernements.
4 - Stabiliser la population mondiale (contrôle volontaire des naissances).
5 - Restaurer l’environnement.
6 - Rendre tous les objets matériels existants respectueux de l’environnement.
7 - Partager la technologie au profit de tous.
8 - Introduire des sources d’énergie renouvelables.
9 - Produire uniquement des produits de haute qualité.
10 - Étudier attentivement les grands projets de construction afin d’éviter des impacts environnementaux indésirables.
11 - Améliorer l’éducation pour tous, encourager la créativité et nourrir l’individualité.
12 - Créer un nouveau langage de communication basé sur la proximité des personnes avec le monde extérieur.
13 - Préparer les habitants de la Terre (intellectuellement et émotionnellement) au changement.
Plan d’actions :
La transition devrait se produire de manière évolutive. À mesure que l’automatisation de la production augmentera, le pouvoir d’achat diminuera. L’argent deviendra progressivement obsolète.
Excellent Paloma !
Le travail de votre équipe est remarquable.
Juste merveilleux merci
les philosophes grecs écrivaient sur la nature et Aristote déjà pose la différenciation entre naturel et artificiel donc "un concept issu de la renaissance" ...mouaif
Là,(sur ma terre)les êtres vivent libre et heureux.dit Shakyamuni on est des êtres et là désigne le monde entier libre et heureux signifie réaliser que notre vie est le Bouddha de la liberté sans limites. Merci pour votre travail continuer
Merci Paloma...
des entretiens toujours passionant à écouter!
la nature existe... je le sais! j'en fais partie!! un tout petit maillon dans une grande chaîne d'individus de toutes formes, toutes couleurs... de tous genres... animal, végétal, marin, champignon, bactérie, virus... là où chacun de ses individus à un rôle bien précis à jouer, je n'en ai moi, aucun! alors je m'en suis inventé un... je suis gardien... défenseur... de notre mère à tous!
mais je suis las... de ce désordre, ce chaos, ses sacrifices de mes frères vivants.. las de les voir souffrir, dépérir et mourir.. sacrifiés qu'ils sont sur l'autel du profit à tout va, à tout prix... las de jouer les Cassandre... las de mes soeurs et frères de même nature que moi... las... d'entendre les mêmes demandent de prise de conscience, de nécessité d'action urgente voire immédiate... et rien.. rien.. de temps à autres on rajoute un pansement supplémentaire sur la jambe de bois de la transition écologique... il y a tellement de pansement dessus qu'on en voit même plus le bois...
las, Paloma... las...
Bravo pour cet entretien très riche et passionnant. Le propos me fait penser à tout le travail de Baptiste Lanaspeze et son Wildproject, édition étable à Marseille
Pour ceux pour qui l'ouverture d'esprit de l'anthropologie est une nouveauté, les idées exposés sont intéressantes et importantes. Mais du point de vue philosophique, politique et anthropologique, les idées présentés (qui dates de plus d'un siècle) sont très faibles, et très mauvaises.
Il n'y a aucune explications de conceptions qui n'opposent pas/plus la nature et la culture. A quoi ça ressemble ?
Les solutions évoqués ne sont pas applicable à la taille de l'humanité ou d'une société actuelle, et quand bien même, comment ? Je suis totalement pour les formes de décentralisation et de localisation, mais c'est la centralisation (l'état) qui garanti la stabilité des sociétés DE MASSE. Les expériences sporadique n'ont pas à faire face à leurs conséquences socio-politique car elles profitent toujours malgré leurs marginalisation de la stabilité assurée par l'état.
Ok, ils pointe quelques problèmes (connu depuis plus d'un siècle) mais n'apporte rien d'intéressant quand à solutionner les problèmes dont ils parlent.
C'est mon avis.
Merci Paloma de nous élever grâce à vos interviews avec de brillants interlocuteurs.
Toutes ces questions vont devenir secondaires...les américains ont décidé de mettre le feu au monde en espérant contenir les combats en Europe et plus à l'Est ...organiser la survie, même au détriment de la nature, va devenir la première préoccupation ...manger ou être mangé ..les lois de la nature vont nous rattraper !
Manger ou être manger... Les Maori étaient spécialistes du sujet...
La question de notre lien au vivant ne sera jamais secondaire. Mais je comprend votre point de vue et je le partage malheureusement...
Formidable ! Merci Paloma
Étymologie. (1119) Du latin natura (« le fait de la naissance, état naturel et constitutif des choses, caractère, cours des choses, ensemble des êtres et des choses »), venant lui même de nascor (« naître, provenir »).
Cette journaliste est tout simplement excellente ! Les questions tellement pertinentes et l'attitude d'une professionnelle! J'aimerais avoir ses compétences ! (je dis ça aussi, parce que ça avait pas l'air d'être le moment le plus drôle et simple avec ces deux personnages... 😅qui sont sans aucun doutes brillants par ailleurs) Bravo!
Pas une vidéo de blast que l'on peut terminer et passer à autre chose sans réfléchir, se poser des questions. Merci pour ça
Merci pour ce débat très intéressant. Parmi les initiatives prises dans le sens d'une reconnexion humains et nature, il y a tout un florilège d'Ecovillages qui se montent avec une recrudescence notable depuis les mois de confinement. La crise sanitaire puis économique actuelle ne seront-elles pas finalement le petit coup de pouce qu'il fallait pour que notre société bascule vers un autre type de société plus conciliant, plus résilient, plus respectueux de la nature mais aussi des humains. C'est seulement dommage qu'il faille en passer par là car ce sont toujours les mêmes qui en souffrent ...
J'ai butter sur cette phrase
"Penser l'avenir comme n'étant pas un prolongement du présent"
Blast
Je vais surement la ressortir à table
Alessandro....Zélenski ? ? ? 😀 ... code couleur, la guerre! 😀...mais la journaliste est charmée 😀😂😘
C'est vrai ce que dit Descola à la fin : qui eu cru en 1900, 1930, 1950 et même après les événements de mai 68, (des prémisses, oui : Larzac et l'an 01) : le retour du vélo, la permaculturee et les jardins partagés, tout ce qui est évoqué dans cette émission. Avec, en face, le pire : ce qu'ont pré-écrit Huxley et Orwell ... Merci !
Moi je comprends pas ceux qui nous disent d'arrêter d'opposer nature et culture et qui n'arrêtent pas de vous parler d'humains et de non-humains.
Très belle émission qui fait énormément avancer les choses. Sérieusement, une des toute meilleure. Bravo! Je trouve que c'est une belle synthèse de tout ce que j'ai pu lire depuis plusieurs années avec de nouvelles approches qui se confirment, et de nouveaux angles de luttes.
Le rappel final de l'imprévisibilité de l'Histoire nous laisse une porte de sortie pour nos imaginaires et nos espoirs. Merci pour cela.
Bravo Paloma, et à toute l'équipe de Blast! Je soutiens votre travail! Merci d'exister! Pour revenir à cette vidéo, étant assez fan d'anthropologie, et de Pignocchi (avant ce livre), je suis acquise au propos!
De ce que je penses me souvenir la culture est issue des contraintes et adaptations à l'environnement (à partir des bases comportementales antérieures, elles aussi transformés par les adaptations), ensuite elles s'entrent-influencent par contact proches dans une forme de sélection toujours en rapports à l'utilité des apports potentiels vis à vis de l'environnement.
Donc c'est vraiment très lié aussi à l'environnement et à l'innée, y'a même des études plutôt sérieuses qui quantifient la part de génétique, d'environnement partagé et d'environnement non partagé par exemples vis à vis de comportements, certains s'essaient même à quantifier l'impact de l'innée et de l'environnement au sens large sur nos visions politiques.
Merci 😊
Laboratoires des avenirs possibles.
Passionnant !
Très intéressant !
pourriez vous activer les sous titres automatiques ?
C'est curieux de dire: " la nature n'existe pas, elle a été inventé quand on a séparé la nature de la culture'. Non ?
En effet, si une chose n'existe pas, comment peut on l'avoir séparée de quoi que ce soit pour en faire quelque chose que tout le monde conçoit (en tant que concept) .
J'aurais préféré dire la culture est la fille naturelle de la nature humaine, parvenue à un certain niveau de complexité.
Et du coup, l'une est l'autre peuvent être différenciées et inextricables.
En réalité, il faut probablement séparer les "choses" pour les étudier et les assembler (encore mieux les harmoniser) pour les vivre. Heureusement que la nature peut être différenciée de la Kulture (avec un k).
Je n'ai pas la science infuse. "Naturellement" 😀 c'est juste une petite proposition.
je me pose la même question, que le temps puisse ne pas exister dans l'univers me convient mais de là à dire que la nature n'existe pas m'intrigue, est ce juste un problème de rhétorique à reformuler ?
Il me semble que cette phrase veut dire que le concept aurait été inventé quand on aurait créé deux catégories : culture et nature qui se répondent l'une à l'autre mais séparées.
Dans d'autres ontologies, il n'y a ni nature ni culture.
Passionnant! Merci
Merci beaucoup 🙏
Très intéressant ! J'ai du mal à me représenter ce que c'est que les relations entre humains et non humains. De la considération ? Du respect ? Concrètement ça s'incarne comment ? Déjà en négatif j'imagine un évitement du mal porté envers les non humains, mais en positif ça donne quoi ? A force d'entendre ces termes j'ai l'impression qu'il faut commencer à parler aux chèvres, j'ai du mal à me représenter XD
Bah imagine les "droits de l'Homme" (human rights) et le droit civil en général (le fait qu'on a des droits en tant que citoyen.ne.s). Et tu donnes les mêmes, ou d'autres spécifiques, à ce qui se trouve dans la "nature". Animaux, arbres, rivières, régions, etc.
En gros, vivant => sujets => droits. La considération et le respect en découlent, on fait attention à ne pas dégrader le vivant, comme on fait attention à ne pas se montrer discriminant aujourd'hui par exemple. Ou à respecter la propriété privée. On utilise le droit pour normaliser ce qu'on considère socialement "bien" de faire. Pas besoin de parler aux chèvres, seulement de les écouter ;)
C'est bien là le problème, il faut bien sûr parler du respect de la nature plus que jamais nécessaire et urgent, du respect de la nature animale, végétale et empêcher l'humain de tout détruire et de s'auto-détruire à cause d'une hypertrophie du moi, mais aller aussi loin pour faire manger de la croyance à ceux qui sont à la recherche d'un monde parfait et de valeur morale, me pose problème, ça ressemble à la naissance d'une secte. Malhonnêteté intellectuelle, je ne sens pas ce bonimenteur.... habile malgré tout, il fait sérieux, savant pfff. OUI la nature existe et nous en faisant tous partie, tout l'univers en fait partie, c'est juste un vocabulaire pour désigner ce grand ensemble qu'est la vie. Point. Mais bien sûr mon chat et moi discutons ensemble, par miaulement aussi. Il réclame une Assemblée féline ! Ah la la pff
Merci de ces réponses, notamment @cathy foveaux
C'est particulièrement ce genre de vidéo de Paloma que j'affectionne. Donc oui un like évidemment !!
Pour nous la nature, c'est de l'art naïf en mouvement ,... sans double jeux.
Par delà Nature et Culture, je lis actuellement ce livre
Merci beaucoup !
Très intéressant, merci !
Entretien très intéressant, qui amène beaucoup de réflexions, merci.
28:31 Maoris de Nouvelle-Zélande ... des chanceux. Tant de peuples "matrixés" par le matérialisme et l'accaparement ont perdu leurs âmes originelles à force de résignation, de vouloir aller aveuglement de l'avant et de toujours se laisser distraire. Toutes ces spécificités culturelles désormais noyées dans l'uniformisation électronique. Une tempête solaire suffirait à griller nos équipements modernes pour nous plonger dans l'incertitude soudainement effarante de ce que fera le barbare d'à côté.
Les Maori ? Vous parlez des cannibales ? De ceux qui ont annihilé la population de l'île de chatahm Island?
Bof...
Merci beaucoup Blast à Paloma pour ce très bel entretient intéressant.... Mais que faites vous de la monté des océans de la disparitions des espèces océaniques et terriennes des pays qui souffrent de notre pollution des sécheresses à répétitions des inondations, nous sommes 7 milliards qui aura le droit de vivre ? Les animaux sauvages disparaissent à vitesse grand V les animaux eux aussi devront s'adapter à l'être humain n'est-ce pas ? espérons qu'il y aura des solutions pour tous animaux végétaux compris sujet qui me tient à cœur... Un autre sujet que j'aimerais que vous fassiez l'eugénisme merci beaucoup Blast à Paloma 🌳🌳🌳🌳🌳🌳🌳🌳🌳🌳🌱🌱🌱🐦🐦🐦🐦🐦🕊️🕊️🕊️🕊️🌻🌻🌻🐝🐝🐝🐝🐝🐃🐏🐘🐘🐘🐫🦒🦒🦒🐇🐇🐇🐿️🐿️🐿️🦨🦘🦘🦘🦅🦅🦅🦅🦢🦢🦢🦢🐊🦎🦎🦎🐢🐢🐢🐢🐢🦎🦎🦎🐬🐋🐳🐋🐬🐟🐠🦈🦋🦋🦋🦋🦋🦋🦋🦋🦋🦋🦋🐌🐌🐌🐌🐙🐙🐙🐙🐙🌴🌳🌲🌱🌿☘️🍀🍁🌾🍃🌾🌾🌾🌾🌾🌾🌾🌾🌾🌾🌳🌳🌳🌳🌳🌳🌳🌳🌳🌳🌳🌳🌳🌿🌿🌿🌿🐒🐒🐒🐎🐎🐎🐎💦 💦 💦 💦 💦 💦 💦 💦 💦 Ect..... Merci Blast 🌼 🌺 👍🏾
Mais pourquoi la majorité des humains ne comprennent-ils pas cela !? Cela me désespère. C'est tellement juste, sensible et, pour moi en tout cas, tellement évident…
Bonjour,
J'ai eu à Noël "Ethnographie des mondes à venir" (que je n'ai pas encore lu), j'avais lu chez mon fils "La recomposition des mondes" et j'avais déjà acheté "Petit traité d'écologie sauvage" (/ A. Pignocchi) - ce préambule pour montrer que je ne suis pas en opposition avec les auteurs présentés et que je suis ouvert à la réflexion.
Je viens de découvrir cette vidéo et je me suis arrêté (pour l’instant) à la présentation faite par Paloma Moritz car j’ai d’emblée deux points qui me chagrinent :
1/ Il est dit que le concept de nature est né quand les sociétés occidentales se sont mises à opposer nature et culture.
1-a/ Un philosophe de métier m’a précisé que cette opposition entre nature et culture est synonyme d’opposition entre inné et acquis ou sauvage et civilisation. La nature dont on parle ici n'est pas encore celle de notre environnement, c'est par extension que le mot nature recouvrira aussi le concept "de vivant extérieur à l'humain".
1-b/ Cette opposition ne date pas de la fin de la renaissance.
Zénon de Citium (né vers 300 av. J.C) est considéré comme le père du stoïcisme. Il aurait écrit un livre intitulé “Sur la vie en accord avec la nature”. “vivre en accord avec la nature” est l’un des fondements de cette école.
Plus tard, Sénèque (autre stoïcien) écrira “Notre devise, comme tout le monde le sait, est de vivre en conformité avec la nature” (Lettres à Lucilius, 5). On voit donc que le terme "nature" existe bien avant la Renaissance.
Et même sans parler du terme de "nature", si on remonte encore plus dans le temps (même à considérer que la Bible n’a été écrite que vers 600 avJC), dès la Genèse on sent la dichotomie entre la création de la nature (sauvage) et celle de l’être humain (image de Dieu) au final, comme une cerise sur la gâteau et auquel tout est soumis.
2/ Vous présentez ensuite que cette vue du monde, cette dichotomie entre « nature » et être humain, a conduit aux pillages de notre environnement pour satisfaire nos besoins.
Cependant, dans plusieurs livres de paléontologie, j’ai lu que le pillage de notre environnement commence dès le début du paléolithique. En fait, dès l’instant où l’humain fabrique des outils dont le matériau ne se régénèrent pas à une échelle de temps courte.
Le bois, pour une lance dont la pointe est brûlée au feu, sera vite remplacée quand l’arbre repoussera : on est dans le renouvelable.
Par contre dès l’utilisation d’une pierre, qui plus est de sa taille, on commence à utiliser une ressource qu’il faudra des millions d’années à notre environnement pour la reproduire.
On pousse plus loin le raisonnement : la pierre taillée dont les gisements sont à aller chercher de plus en plus loin, la sédentarisation avec l'agriculture et l'élevage, l’âge du bronze, … que des pillages qui nécessitent de repousser le territoire de chaque communauté humaine pour qu'elle puisse retrouver les ressources qui viennent à manquer (et donc guerres...).
Voilà humblement, s'il est possible de m’éclairer… Merci d'avance. LM
C'est un sujet difficile. Je ne suis pas sûre que le concept date de la Renaissance. Pour un avis différent, lire les derniers Andreas Malm et Bernard Lahire.
Ton meilleur entretien et de loin, que des personnes que j'admire, merci Palo !
Elle est trop mignonne ! J’écoute à peine ce qu’elle dit. De toute façon ça à l’air inintéressant !
Ayaaaaaaaaaaa
l'avenir est ouvert à tous les possibles, si toutefois le climat ne part pas en sucette! Faut voir aussi que les ressources énergétiques fossiles ont ouvert le champs des possibles depuis plus d'un siècle et sont en train de manquer. Le mauvais roman de SF qu'on nous fait lire actuellement a un petit peu trop tendance à ignorer les contraintes environnementales, et on ne fait pas de la SF quand les énergies manquent ou quand le climat part en sucette, on fait de la dystopie
Je doute que ce soient ces subtilités conceptuelles qui empêchent vraiment le monde, nos dirigeants, d'évoluer... en tout cas, réflexions intéressantes... la réalité tient plus à notre nature animale évoluée, humaine, à notre sempiternelle cupidité, à nos égoïsmes... nous ne comprendrons et encore, malheureusement, qu'après une catastrophe à laquelle nous mène tout droit notre système millénaire poussé au paroxysme...
L'homme a connu assez de catastrophe pour pouvoir se reformer mais il faut croire qu'il tend vers sa destruction de manière naturel. C'est à l'intérieur de nous. Nous sommes vouez à nous déteuire de la manière que nous vivons et mourront. Nos cellules aussi tendent vers l'autodestruction.
Merci entretien trés chouette
ça fait plaisir de voire Paloma rire comme ça
Passionnant et si bienvenu... Merci Paloma, merci Blast ♥
Le monde ne peut pas fonctionner comme des tribus de quelques centaines de personnes... J'ai l'impression que les invités le passent sous silence...
De l'urgence de remplacer à L'ENA notamment les cours d'Économie par de l'Anthropologie, de la Systémique et de l'Écologie...
Merci merci!
Il n'y a que moi qui ne comprend pas comment on passe de la nature, cette altérité de l'homme n'existe pas, à l'homme appartient au vivant ? Nature et vivant ne sont pas synonyme non? Le désert est de la nature, la lune, l'univers, etc. Ce débat est un flop et ne peut pas se comprendre.
Non, moi aussi, j'ai l'impression que c'est un débat d'intello qui n'aboutit pas à une finalité un peu comme si on assistait à des débats de philos sans fin parce qu' une question en amène d'autres inlassablement mais in fine on n'en sait toujours rien.
Merci pour cet interview. Il faut faire venir tout penseur afin d'entendre tous les sons de cloche possibles. Ce sont clairements de penseurs avantgardistes. Tenez-vous bien car c'est ça le futur désormais. Fini la vrai philosophie place à la pensée postmoderniste. Si dans leur livre il est question de technique et innovation alors on peut le classer dans Sci-fi en librairie. Ils sont les enfants du new age.
excellente interview qui arrive à donner l'essentiel de l'apport de l'anthropologie et du système des 2 auteurs de manière claire et concise. Le tout étant en plus, si bien dit...
envie de lire ce livre
he bé! ca fait du bien!
Yop, c'est aussi ce que je penses, mais je n'avais pas formulé toutes ces idées ;)) ! ..
J'avais justement mis un commentaire il y a 1 mois sur une vidéo (quelconque..) de Blast, sur le fait que n'aviez pas l'air de discuter de beaucoup de sujets Positifs.. Chez Blast du coup ;)
Besoin essentiel pour créer un imaginaire collectif performant ;)) ! Merci.
PS : J'hésite justement à m'abonner chez vous pour cette raison ;) .. ! Et à vous suivre, du coup ;)
Il est vrais que connaitre le vivant - les hommes, la nature - aide à projeter des idées nouvelles sur le monde, à comprendre la vie, et ses nombreuses interactions. Trouver de nouvelles solutions et se résoudre à régler certains problèmes.