A la CNS, le Colonel Mouzabakani cite l'aspirant Sassou au moment de la chute de Youlou en 1963

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  • Опубліковано 1 січ 2019
  • Félix MOUZABAKANI, brillant officier aurait pu finir sa carrière au grade de Général d’armée avec David MOUNTSAKA. Mouz est l’un des premiers officiers de l’armée congolaise dont il fut le chef d’Etat-major sous la présidence de l’Abbé fulbert YOULOU.
    Sous la poussée syndicale et populaire de 1963 et sur incitation des jeunes officiers parmi eux l'aspirant SASSOU, le Lieutenant YHOMBI et bien d'autres désireux de vite se marier, le capitaine Mouzabakani va se désolidariser du Président Fulbert YOULOU dont il obtint avec le capitaine Mountsaka, la lettre de démission. Sous le régime de MASSAMBA -DEBAT il perd son autorité et est suspecté d’avoir fait évader en 1965, l’ancien Président Fulbert YOULOU. Il est impliqué dans l’affaire du coup d’état déjoué du 14 juillet 1966, il est condamné à mort . Il ne retrouvera sa liberté que le 2 août 1968 suite à la libération le 31 juillet 1968 de Marien NGOUABI.
    Félix MOUZABAKANI devient Ministre de l’intérieur sous le gouvernement provisoire dirigé par le capitaine Alfred RAOUL. Il ne restera pas longtemps en liberté, considéré comme contre révolutionnaire MOUZABAKANI est emprisonné en 1969 par Marien NGOUABI et libéré en 1973, suite à une amnistie générale. Cet officier sera placé sous un régime du suspect permanent avec Bernard KOLELAS. Il sera une fois de plus impliqué dans l’affaire de la mort de Marien NGOUABI. Il sauvera sa tête de justesse. En 1991, Félix MOUZABAKANI participe à la conférence Nationale Souveraine comme représentant du Parti Youliste UDDIA-RDA .
    Le calvaire que porte MOUZABAKANI depuis la chute de YOULOU ne s’est pas arrêté. Denis SASSOU, son sous-officier de 1963, ne l’a même pas élevé à titre honorifique au grade de général d’Armée. Quelle ingratitude et quelle mesure discriminatoire pour quelqu'un qui l'a permis de faire partie des militaires d'actif à partir de juin 1962.
    Selon la radio trottoir, ce brillant cadre de l’armée, actuellement à la retraite aurait été maudit lors de la pseudo révolution de trois glorieuses par Fulbert YOULOU qui trinquera avec lui une coupe de champagne au moment de sa destitution. « Vous les kongo, vous porterez un jour votre calvaire sans le coussinet » aurait lancé Fulbert YOULOU à ses détracteurs.
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    *Alphonse Massamba-Débat, qui instaura alors un régime à caractère socialiste. Le nouveau gouvernement fut cependant déchiré par des conflits idéologiques et des luttes intestines. Le président craignait également une insubordination possible des forces armées. L'élection présidentielle du 22 juillet 1968 entraîne un nouveau conflit. Comme personne ne se présente, Massamba-Débat décrète le 27 juillet qu'il continue dans ses fonctions. Il ordonne aussi l'arrestation d'un rival, le commandant Marien Ngouabi, l'accusant de fomenter un coup d'État. Toutefois, Ngouabi est libéré le 31 juillet par des paras du régiment qu'il a fondé en 1965. Le 2 août, ceux-ci s'emparent de la prison de la capitale, Brazzaville, et libèrent tous les prisonniers politiques. Le 5 août, Ngouabi forme un Conseil national de la révolution. Massamba-Débat démissionne et Ngouabi prend la direction du pays dont il devient formellement président le 31 décembre 1968. Un an plus tard, le 31 décembre 1969, il fonde le Parti congolais du travail (PCT). Le Congo adhère alors au communisme et adopte une ligne marxiste-léniniste orthodoxe. Il devient une république populaire et des milices populaires assistent l'armée dans la lutte contre le colonialisme et l'impérialisme. Malgré l'autoritarisme du régime, les conflits ethniques et les dissensions idéologiques perdurent. Ils seront à l'origine de l'assassinat de Marien Ngouabi, le 18 mars 1977 par un groupe d'officiers revanchards nordistes à la tête Denis SASSOU NGUESSO.
    A l'occasion des commémorations des 50 ans de l'indépendance (2010) et de la proclamation de la République (2008) j'ai suggéré que Félix Mouzabakani soit promu Général d'Armée à la retraite.
    A chacune de nos rencontres Félix Mouzabakani ne manquait pas de me dire;" qu'il attend toujours qu'il soit honoré de son vivant." Il m'avait même souvent parlé de sa demande, pour qu'il soit promu à titre exceptionnel Général d'armée. J'en ai parlé au Président Sassou, qui est resté indifférent. Pour nous le Colonel MOUZ reste un véritable général d'Armée, bien que Denis Sassou, son ancien sous officier ne le ferait pas à cause de l'apartheid en vigueur au Congo. Tout pour le clan. Rien pour le peuple. Le Congo est un bien commun à partager entre toutes les filles et tous les fils. Les promotions comme des emplois doivent concerner tout le monde et non une catégorie de personnes. Cela s'appelle la discrimination. Oeuvrons pour la fédération ou confédération.
    Me Maurice Massengo Tiassé​
    Belfast ( Irlande du Nord) le 2 janvier 2019

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