Bonjour, Merci beaucoup pour votre vidéo tres instructive. J'ai une question svp : je vais editer un presque 200 pages en format poche (ce n'est pas un roman mais un recueil : une phrase inspirante et meditative par page correspondant a un domaine artistique). Format papier. Quel serait selon vous le juste prix qui pourrait etre attractif sans se dévaloriser ne se surestimer ? Merci beaucoup !!
C'est très compliqué de vous répondre sans avoir précisément connaissance du contenu et du marché correspondant, car il faut regarder ça du point de vue des lecteurs qui comparent des ouvrages similaires entre eux. De plus, il faut voir le mécanisme d'impression : traditionnelle ou à la demande ? Car les coûts ne sont pas les mêmes. Donc, il faut partir de ces facteurs pour affiner la réflexion, principalement en regardant les prix moyens pour un ouvrage du même type. Hélène
Bonjour, merci pour cette excellente vidéo, très détaillée. Au delà de l'expérience, je salue l'intelligence d'équilibrage qui semble gouverner votre propos. Je me permet de vous poser la question d'une estimation. J'ai bien entendu "construit" un prix en fonction de la moyenne sectorielle observée sur les plateformes, et de votre tableau de conseil. Mais j'aimerais vous demander l'estimation en direct en tant que professionnelle, pour avoir un élément supplémentaire. Il s'agit d'un roman de fiction (fantasy), format papier, 110 000 mots, 1ère publication d'un auteur auto-publié. A combien lanceriez-vous cela ? Merci en tout cas pour vos vidéos de qualité.
Merci pour votre message. :) Pour le papier, votre "marge de manœuvre" est moins large, car vous devez tenir compte des coûts fixes. Personnellement (en partant du principe que l'ouvrage est de qualité irréprochable, bien sûr), et en tenant compte des points que vous soulignez ici, je ne le mettrais pas à moins de 17 € (en impression à la demande).
Merci pour votre retour. Je note précieusement cette valeur. Pour info, j'étais pour l'instant sur du 18,99€ (oui ",99" car j'ai bien regardé votre vidéo :) ). En étalonnant un peu les prix pratiqués et en sachant que Createspace retient de toutes façons 12€ (frais d'impression, taxes).
Bonjour. Merci pour cette vidéo toujours très intéressante. J'ai deux questions au sujet des prix. - Comment conseillez-vous de répartir les bénéfices d'un livre auto-publié entre un auteur et un illustrateur ? - Vous rappelez qu'il est interdit de changer les prix et d'accorder un rabais de plus de 5%. Cependant il me semble avoir vu passer une offre sur facebook pour avoir une réduction bien plus importante sur des livres de votre maison d'édition Hélène Jacob. Quelle astuce avez-vous utilisé pour ce faire ? En effet, j'aimerais proposer un code de réduction (si c'est possible techniquement) sur amazon pour mes livres édités chez Createspace pour les enseignants qui souhaiteraient faire acheter mes livres à leurs élèves. Souvent ils ne peuvent pas faire acheter qqch de trop cher, ce serait donc une solution pour ne pas me fermer ce public sans pour autant baisser mes tarifs de façon inadaptée. Merci d'avance pour vos lumières. Adeline
En ce qui concerne la répartition des bénéfices, c'est compliqué de répondre à cette question sans connaître la nature du livre et la part des illustrations dans l'œuvre. Tout est question de collaboration et de négociation, en fonction de la relation (contribution unique ou partenariat de long terme) que vous avez avec l'illustrateur. On trouve, en moyenne, des redistributions de 10 à 50 %, selon les cas. Pour ce qui est du prix de vente des livres, chez EHJ, nous ne touchons jamais au prix initial et pratiquons seulement des promotions exceptionnelles sous forme de concours ou occasions spéciales (Noël, etc.) qui vont permettre à nos lecteurs de profiter d'une offre de réduction. Mais nous le faisons toujours dans notre propre boutique, pas dans le circuit de distribution papier externe, où les prix restent fixes. Si vous n'utilisez que Create Space pour vos copies papier, vous pouvez techniquement modifier le prix de vente pour une durée temporaire, mais je ne vous le conseille pas. Et il est possible d'acheter l'équivalent de cartes cadeaux, à remettre à vos lecteurs, mais vous n'avez pas la garantie qu'ils s'en serviront pour se procurer vos livres et cette mise en place n'est pas des plus pratiques. Je vous conseille plutôt d'utiliser également Ingram, pour répondre à ce type de besoin. En espérant que mes réponses vous aideront un peu. :) Hélène
Bonjour Hélène J'ai une question un peu hors-sujet aujourd'hui, je ne sais pas si vous aurez une idée pour me répondre. En effet, je suis en train de réfléchir au statut légal que je vais adopter pour vendre mes livres. Tant que je ne dépassais pas les 10€ par mois, ça me semblait inutile, mais comme mes ventes augmentent, je pense qu'il vaut mieux que je trouve une solution pour payer mes charges sur mes gains. En gros j'hésite entre auto-entrepreneur, statut qui me simplifie les démarches, et une forme juridique qui me permettrait de déduire mes frais et de récupérer la TVA. J'en viens donc à ma question : est-ce que lorsqu'on publie ses livres avec ingram ou createspace on peut récupérer de la TVA ? Est-ce dommage à votre avis de choisir la facilité avec le statut d'auto-entrepreneur ? Merci d'avance.
Bonjour Adeline, Alors, je vais avoir un peu de mal à vous répondre sur ce point, car pas mal de choses ont changé ces deux dernières années du côté du statut AE et, si je suis ses évolutions en ce qui concerne les services effectués strictement en France (puisque je suis concernée personnellement, pour mes activités free-lance), je n'ai vraiment pas regardé ce qui avait changé quand on déclare une activité commerciale d'achat/revente (puisque la partie écriture/édition de notre activité ne dépend pas du tout de ce statut), a fortiori quand les opérations s'effectuent avec un pays hors UE. Par sécurité, pour ne pas vous dire n'importe quoi, je préfère vous conseiller de consulter un expert-comptable, pour qu'il vous dise exactement ce qu'il en est, en tenant compte d'éventuelles réformes fiscales récentes. Chaque situation individuelle est unique (en fonction de votre activité principale ou situation fiscale familiale, par exemple) et le choix doit se faire en tenant compte de plusieurs paramètres, notamment la part financière que va représenter votre activité de plume par rapport au reste. Ce que je peux vous dire, c'est que l'activité éditoriale est cyclique et capricieuse par nature, et qu'il peut être dangereux de choisir un statut commercial incluant des charges fixes, même quand on ne vend rien. C'est pour cette raison que, spontanément, je vous conseillerais plutôt la souplesse du statut AE, mais ça reste un simple conseil. Désolée de ne pas pouvoir aller plus loin ici, mais je préfère rester prudente et vous renvoyer vers un pro de la question... ^_^
Bonjour Nicolas, C'est vrai que je n'en ai pas encore parlé jusqu'ici dans les tutos administratifs et distribution, pour me concentrer sur le livre plus "classique". L'audiobook est un format très intéressant, mais il est compliqué à gérer pour les débutants, parce qu'il demande des moyens techniques qui impliquent des dépenses importantes (si l'on veut du résultat pro qui tienne la route). Les sommes grimpent très vite, pour peu qu'on ait un roman avec de nombreux personnages... et donc de nombreux acteurs à payer, sans parler des ingés son. C'est donc une offre qui est intrinsèquement difficile à mettre en place pour la plupart des auto-publiés. Le Usebook est un concept qui aide à faire passer les lecteurs du papier au numérique, en leur offrant un support de transition. Je pense qu'il est surtout intéressant dans le cadre de séances de dédicaces ou d'événements physiques, pour matérialiser son offre numérique et la rendre attractive. Et je crois aussi qu'il est avant tout pensé pour les maisons d'édition, qui peuvent rentabiliser son coût de fabrication, plutôt que pour les auteurs auto-publiés. Mais c'est un principe que ces derniers peuvent tester aussi, oui. :) Voilà, à très bientôt ! Hélène
Merci pour votre réponse. J'aurai une autre question, si par exemple vous prenez un diffuseur-distributeur, vous garderez les même prix, où ils augmenteront ?
Effectivement, si nous avions un diffuseur intermédiaire, notre modèle serait certainement remis en cause (notamment si nous voulions néanmoins conserver l'impression à la demande, qui est mécaniquement un peu plus chère à la copie, par rapport à l'impression traditionnelle). Sur le numérique, c'est la raison pour laquelle nous n'utilions pas d'agrégateur pour la diffusion francophone et préférons tout gérer nous-mêmes, pour garder nos prix dans une fourchette raisonnable. Comme la plupart des auto-publiés suivent un mode d'exploitation similaire au nôtre, le barème donné dans cette vidéo est assez proche de leurs propres besoins.
Les conseils pour le prix chez un auteur AE est très intéressant, mais... j'ai publié il y a 1 an mon 1° livre (ebook et papier). Il fait 40.000 mots, et comme c'est mon premier, que je voulais mon public, je l'ai mis à 0.99€. Il marche plutôt bien (même si bien sûr, comme vous le dites, je ne fais aucun bénéfices dessus), par contre, je ne suis pas tout à fait d'accord avec le terme bas de gamme. Certes, il y a de nombreux auteurs AE maintenant qui éditent des trucs catastrophiques (avec le boum de l'édition numérique, tout le monde veut faire son beurre), mais il y a de nombreux AE qui se démènent (correction, cover, etc). Et j'en fait partie. Donc, je ne suis pas vraiment d'accord avec cette idée que prix bas = mauvaise qualité (même si ça peut arriver). Ça, c'était juste une aparté. Maintenant, j'ai une question : je dois bientôt éditer la suite de ce livre (qui marche bien, que des com' positif pour l'instant) ; et celui-ci fera autour de 100k (ou un tout petit peu moins). Ma question est donc : 3.99€ ou 2.99€ ? Et quel différence entre les deux ? (sachant que je ne monnaye pas ma quantité de mots, je suis partisane d'un prix juste pour que tous les lecteurs puissent se permettre d'acheter. Pour mon format papier, j'ai d'ailleurs choisi un format poche à 6.80€). Ça me turlupine énormément...
La fixation du prix est toujours compliquée, car tout est d'abord question de perception du côté des lecteurs/acheteurs. C'est bien pour cela que je parle de "bas de gamme" : cela ne veut pas dire que le livre est nécessairement bâclé et mauvais, bien sûr, mais c'est la catégorie dans laquelle la plupart des gens vont instinctivement le placer, parce qu'ils accordent une valeur inconsciente à chaque tranche de prix et à ce qu'elle signifie. Si je vous vends une voiture à 500 €, vous allez spontanément penser que c'est une poubelle, sans imaginer qu'il puisse s'agir de pure générosité de ma part. :) Nous avons pu constater, grâce à l'expérience acquise avec notre catalogue depuis 2012, que les livres numériques vendus en dessous de 2,99 € étaient moins achetés que les autres, indépendamment du genre et de l'auteur, sauf quand il s'agissait d'un prix promotionnel barré valable quelques heures ou jours. Là, on rentre dans le domaine des "occasions à saisir" et ce n'est plus du tout le même débat. Et c'est un peu logique, en fait : quand vous vendez votre livre à 0,99 €, vous lancez le message inconscient qu'il ne vaut pas grand-chose, même si vous avez fait un travail de qualité. Les gens réagissent donc en conséquence et vous prenez le risque de vous priver de lecteurs supplémentaires (tous ceux qui fuient les bas prix synonymes, pour eux, de manque de moyens investis... et donc de qualité). De plus, vous n'avez plus de possibilité de faire des campagnes promotionnelles ponctuelles. Comme il me semble l'avoir expliqué dans la vidéo (ça commence à être vieux dans mes souvenirs :) ), nous suivons un barème fixé à partir du nombre de mots, car la taille du livre conditionne les coûts incompressibles du format papier, à partir duquel le prix numérique peut être fixé en proportion, pour garder une certaine cohérence. Pour ce qui est de votre second livre, s'il fait environ 100 000 mots, j'imagine que vous ne gagnez quasiment rien sur le format poche à 6,80 €, car c'est quasiment le coût de fabrication. J'incite toujours les auteurs à ne pas brader leur travail : il mérite une juste rétribution. Si vous conservez ce prix, je vous conseille de vendre le numérique à 3.49 €. Mais pour ce format d'ouvrage, je vous recommande vraiment de monter le prix de vente du papier, ce qui vous permettrait de vendre le numérique à 4.49 €, au minimum. Ce prix est tout sauf scandaleux et doit vous permettre (comme pour un petit éditeur) de faire quelques bénéfices qui pourront être réutilisés en marketing, par exemple. Ce ne sont que quelques conseils généralistes qu'il faudrait affiner, en fonction de vos canaux de vente, du genre des livres, du profil moyen de vos lecteurs, etc., et tout n'est donc pas noir ou blanc dans ce domaine, mais je pense vraiment que vous sous-évaluez la valeur de votre travail et que c'est dommage. Désolée pour la longueur de ma réponse, quand je suis lancée sur ce genre de sujet, j'ai du mal à m'arrêter... :) À bientôt ! Hélène
Bonjour,
Merci beaucoup pour votre vidéo tres instructive. J'ai une question svp : je vais editer un presque 200 pages en format poche (ce n'est pas un roman mais un recueil : une phrase inspirante et meditative par page correspondant a un domaine artistique). Format papier. Quel serait selon vous le juste prix qui pourrait etre attractif sans se dévaloriser ne se surestimer ? Merci beaucoup !!
C'est très compliqué de vous répondre sans avoir précisément connaissance du contenu et du marché correspondant, car il faut regarder ça du point de vue des lecteurs qui comparent des ouvrages similaires entre eux.
De plus, il faut voir le mécanisme d'impression : traditionnelle ou à la demande ? Car les coûts ne sont pas les mêmes.
Donc, il faut partir de ces facteurs pour affiner la réflexion, principalement en regardant les prix moyens pour un ouvrage du même type.
Hélène
Bonjour, merci pour cette excellente vidéo, très détaillée. Au delà de l'expérience, je salue l'intelligence d'équilibrage qui semble gouverner votre propos. Je me permet de vous poser la question d'une estimation. J'ai bien entendu "construit" un prix en fonction de la moyenne sectorielle observée sur les plateformes, et de votre tableau de conseil. Mais j'aimerais vous demander l'estimation en direct en tant que professionnelle, pour avoir un élément supplémentaire. Il s'agit d'un roman de fiction (fantasy), format papier, 110 000 mots, 1ère publication d'un auteur auto-publié. A combien lanceriez-vous cela ? Merci en tout cas pour vos vidéos de qualité.
Merci pour votre message. :)
Pour le papier, votre "marge de manœuvre" est moins large, car vous devez tenir compte des coûts fixes. Personnellement (en partant du principe que l'ouvrage est de qualité irréprochable, bien sûr), et en tenant compte des points que vous soulignez ici, je ne le mettrais pas à moins de 17 € (en impression à la demande).
Merci pour votre retour. Je note précieusement cette valeur. Pour info, j'étais pour l'instant sur du 18,99€ (oui ",99" car j'ai bien regardé votre vidéo :) ). En étalonnant un peu les prix pratiqués et en sachant que Createspace retient de toutes façons 12€ (frais d'impression, taxes).
Oui, 18,99 € me semble tout à fait adapté. :)
Bonjour.
Merci pour cette vidéo toujours très intéressante.
J'ai deux questions au sujet des prix.
- Comment conseillez-vous de répartir les bénéfices d'un livre auto-publié entre un auteur et un illustrateur ?
- Vous rappelez qu'il est interdit de changer les prix et d'accorder un rabais de plus de 5%. Cependant il me semble avoir vu passer une offre sur facebook pour avoir une réduction bien plus importante sur des livres de votre maison d'édition Hélène Jacob. Quelle astuce avez-vous utilisé pour ce faire ? En effet, j'aimerais proposer un code de réduction (si c'est possible techniquement) sur amazon pour mes livres édités chez Createspace pour les enseignants qui souhaiteraient faire acheter mes livres à leurs élèves. Souvent ils ne peuvent pas faire acheter qqch de trop cher, ce serait donc une solution pour ne pas me fermer ce public sans pour autant baisser mes tarifs de façon inadaptée.
Merci d'avance pour vos lumières.
Adeline
En ce qui concerne la répartition des bénéfices, c'est compliqué de répondre à cette question sans connaître la nature du livre et la part des illustrations dans l'œuvre. Tout est question de collaboration et de négociation, en fonction de la relation (contribution unique ou partenariat de long terme) que vous avez avec l'illustrateur. On trouve, en moyenne, des redistributions de 10 à 50 %, selon les cas.
Pour ce qui est du prix de vente des livres, chez EHJ, nous ne touchons jamais au prix initial et pratiquons seulement des promotions exceptionnelles sous forme de concours ou occasions spéciales (Noël, etc.) qui vont permettre à nos lecteurs de profiter d'une offre de réduction. Mais nous le faisons toujours dans notre propre boutique, pas dans le circuit de distribution papier externe, où les prix restent fixes.
Si vous n'utilisez que Create Space pour vos copies papier, vous pouvez techniquement modifier le prix de vente pour une durée temporaire, mais je ne vous le conseille pas. Et il est possible d'acheter l'équivalent de cartes cadeaux, à remettre à vos lecteurs, mais vous n'avez pas la garantie qu'ils s'en serviront pour se procurer vos livres et cette mise en place n'est pas des plus pratiques.
Je vous conseille plutôt d'utiliser également Ingram, pour répondre à ce type de besoin.
En espérant que mes réponses vous aideront un peu. :)
Hélène
Bonjour Hélène
J'ai une question un peu hors-sujet aujourd'hui, je ne sais pas si vous aurez une idée pour me répondre. En effet, je suis en train de réfléchir au statut légal que je vais adopter pour vendre mes livres. Tant que je ne dépassais pas les 10€ par mois, ça me semblait inutile, mais comme mes ventes augmentent, je pense qu'il vaut mieux que je trouve une solution pour payer mes charges sur mes gains. En gros j'hésite entre auto-entrepreneur, statut qui me simplifie les démarches, et une forme juridique qui me permettrait de déduire mes frais et de récupérer la TVA. J'en viens donc à ma question : est-ce que lorsqu'on publie ses livres avec ingram ou createspace on peut récupérer de la TVA ? Est-ce dommage à votre avis de choisir la facilité avec le statut d'auto-entrepreneur ?
Merci d'avance.
Bonjour Adeline,
Alors, je vais avoir un peu de mal à vous répondre sur ce point, car pas mal de choses ont changé ces deux dernières années du côté du statut AE et, si je suis ses évolutions en ce qui concerne les services effectués strictement en France (puisque je suis concernée personnellement, pour mes activités free-lance), je n'ai vraiment pas regardé ce qui avait changé quand on déclare une activité commerciale d'achat/revente (puisque la partie écriture/édition de notre activité ne dépend pas du tout de ce statut), a fortiori quand les opérations s'effectuent avec un pays hors UE.
Par sécurité, pour ne pas vous dire n'importe quoi, je préfère vous conseiller de consulter un expert-comptable, pour qu'il vous dise exactement ce qu'il en est, en tenant compte d'éventuelles réformes fiscales récentes.
Chaque situation individuelle est unique (en fonction de votre activité principale ou situation fiscale familiale, par exemple) et le choix doit se faire en tenant compte de plusieurs paramètres, notamment la part financière que va représenter votre activité de plume par rapport au reste.
Ce que je peux vous dire, c'est que l'activité éditoriale est cyclique et capricieuse par nature, et qu'il peut être dangereux de choisir un statut commercial incluant des charges fixes, même quand on ne vend rien. C'est pour cette raison que, spontanément, je vous conseillerais plutôt la souplesse du statut AE, mais ça reste un simple conseil.
Désolée de ne pas pouvoir aller plus loin ici, mais je préfère rester prudente et vous renvoyer vers un pro de la question... ^_^
Merci pour cette vidéo. J'aurais une question : que pensez-vous des audiobooks et des usebooks ??
Bonjour Nicolas,
C'est vrai que je n'en ai pas encore parlé jusqu'ici dans les tutos administratifs et distribution, pour me concentrer sur le livre plus "classique".
L'audiobook est un format très intéressant, mais il est compliqué à gérer pour les débutants, parce qu'il demande des moyens techniques qui impliquent des dépenses importantes (si l'on veut du résultat pro qui tienne la route).
Les sommes grimpent très vite, pour peu qu'on ait un roman avec de nombreux personnages... et donc de nombreux acteurs à payer, sans parler des ingés son.
C'est donc une offre qui est intrinsèquement difficile à mettre en place pour la plupart des auto-publiés.
Le Usebook est un concept qui aide à faire passer les lecteurs du papier au numérique, en leur offrant un support de transition.
Je pense qu'il est surtout intéressant dans le cadre de séances de dédicaces ou d'événements physiques, pour matérialiser son offre numérique et la rendre attractive.
Et je crois aussi qu'il est avant tout pensé pour les maisons d'édition, qui peuvent rentabiliser son coût de fabrication, plutôt que pour les auteurs auto-publiés. Mais c'est un principe que ces derniers peuvent tester aussi, oui. :)
Voilà, à très bientôt !
Hélène
Merci pour votre réponse. J'aurai une autre question, si par exemple vous prenez un diffuseur-distributeur, vous garderez les même prix, où ils augmenteront ?
Effectivement, si nous avions un diffuseur intermédiaire, notre modèle serait certainement remis en cause (notamment si nous voulions néanmoins conserver l'impression à la demande, qui est mécaniquement un peu plus chère à la copie, par rapport à l'impression traditionnelle).
Sur le numérique, c'est la raison pour laquelle nous n'utilions pas d'agrégateur pour la diffusion francophone et préférons tout gérer nous-mêmes, pour garder nos prix dans une fourchette raisonnable.
Comme la plupart des auto-publiés suivent un mode d'exploitation similaire au nôtre, le barème donné dans cette vidéo est assez proche de leurs propres besoins.
Les conseils pour le prix chez un auteur AE est très intéressant, mais... j'ai publié il y a 1 an mon 1° livre (ebook et papier). Il fait 40.000 mots, et comme c'est mon premier, que je voulais mon public, je l'ai mis à 0.99€. Il marche plutôt bien (même si bien sûr, comme vous le dites, je ne fais aucun bénéfices dessus), par contre, je ne suis pas tout à fait d'accord avec le terme bas de gamme. Certes, il y a de nombreux auteurs AE maintenant qui éditent des trucs catastrophiques (avec le boum de l'édition numérique, tout le monde veut faire son beurre), mais il y a de nombreux AE qui se démènent (correction, cover, etc). Et j'en fait partie. Donc, je ne suis pas vraiment d'accord avec cette idée que prix bas = mauvaise qualité (même si ça peut arriver). Ça, c'était juste une aparté. Maintenant, j'ai une question : je dois bientôt éditer la suite de ce livre (qui marche bien, que des com' positif pour l'instant) ; et celui-ci fera autour de 100k (ou un tout petit peu moins). Ma question est donc : 3.99€ ou 2.99€ ? Et quel différence entre les deux ? (sachant que je ne monnaye pas ma quantité de mots, je suis partisane d'un prix juste pour que tous les lecteurs puissent se permettre d'acheter. Pour mon format papier, j'ai d'ailleurs choisi un format poche à 6.80€).
Ça me turlupine énormément...
La fixation du prix est toujours compliquée, car tout est d'abord question de perception du côté des lecteurs/acheteurs.
C'est bien pour cela que je parle de "bas de gamme" : cela ne veut pas dire que le livre est nécessairement bâclé et mauvais, bien sûr, mais c'est la catégorie dans laquelle la plupart des gens vont instinctivement le placer, parce qu'ils accordent une valeur inconsciente à chaque tranche de prix et à ce qu'elle signifie. Si je vous vends une voiture à 500 €, vous allez spontanément penser que c'est une poubelle, sans imaginer qu'il puisse s'agir de pure générosité de ma part. :)
Nous avons pu constater, grâce à l'expérience acquise avec notre catalogue depuis 2012, que les livres numériques vendus en dessous de 2,99 € étaient moins achetés que les autres, indépendamment du genre et de l'auteur, sauf quand il s'agissait d'un prix promotionnel barré valable quelques heures ou jours. Là, on rentre dans le domaine des "occasions à saisir" et ce n'est plus du tout le même débat.
Et c'est un peu logique, en fait : quand vous vendez votre livre à 0,99 €, vous lancez le message inconscient qu'il ne vaut pas grand-chose, même si vous avez fait un travail de qualité. Les gens réagissent donc en conséquence et vous prenez le risque de vous priver de lecteurs supplémentaires (tous ceux qui fuient les bas prix synonymes, pour eux, de manque de moyens investis... et donc de qualité).
De plus, vous n'avez plus de possibilité de faire des campagnes promotionnelles ponctuelles.
Comme il me semble l'avoir expliqué dans la vidéo (ça commence à être vieux dans mes souvenirs :) ), nous suivons un barème fixé à partir du nombre de mots, car la taille du livre conditionne les coûts incompressibles du format papier, à partir duquel le prix numérique peut être fixé en proportion, pour garder une certaine cohérence.
Pour ce qui est de votre second livre, s'il fait environ 100 000 mots, j'imagine que vous ne gagnez quasiment rien sur le format poche à 6,80 €, car c'est quasiment le coût de fabrication. J'incite toujours les auteurs à ne pas brader leur travail : il mérite une juste rétribution.
Si vous conservez ce prix, je vous conseille de vendre le numérique à 3.49 €.
Mais pour ce format d'ouvrage, je vous recommande vraiment de monter le prix de vente du papier, ce qui vous permettrait de vendre le numérique à 4.49 €, au minimum. Ce prix est tout sauf scandaleux et doit vous permettre (comme pour un petit éditeur) de faire quelques bénéfices qui pourront être réutilisés en marketing, par exemple.
Ce ne sont que quelques conseils généralistes qu'il faudrait affiner, en fonction de vos canaux de vente, du genre des livres, du profil moyen de vos lecteurs, etc., et tout n'est donc pas noir ou blanc dans ce domaine, mais je pense vraiment que vous sous-évaluez la valeur de votre travail et que c'est dommage.
Désolée pour la longueur de ma réponse, quand je suis lancée sur ce genre de sujet, j'ai du mal à m'arrêter... :)
À bientôt !
Hélène