Emission ARTE - Philosophie : Faut il avoir honte d'être carnivore (2017)

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  • Опубліковано 16 вер 2024
  • Peut-on aimer les animaux et les manger ? Avec le philosophe et éthologue Dominique Lestel, qui est notamment l'auteur d'Apologie du carnivore (Fayard, 2011), et Gilles Lartigot, bodybuilder vegan.

КОМЕНТАРІ • 5

  • @alexismahler7864
    @alexismahler7864 5 років тому +2

    Personnellement, je me suis beaucoup intéressé à ce sujet et je suis surpris de constater que monsieur Enthoven nous fournit une présentation très partielle et plutôt partiale de cette problématique qui ne se résume pas à un simple débat philosophique
    Pour commencer, il me semble étrange de faire le lien entre la moralisation visant à imposer un type de sexualité dans l’intimité de partenaires consentants, et la moralisation d’une pratique alimentaire qui doit nécessairement induire la mort d’un individu, donc avoir une victime, c’est-à-dire un animal non humain qui n’est pas consentant.
    Poursuivons avec la question de la « communion métabolique » et de la morale qu’il y aurait à manger des produits animaux.
    Citons Lestel dans son texte l’apologie du carnivore : « la souffrance peut résulter de la suppression d’une source de plaisir. Le carnivore étant un animal qui prend beaucoup de plaisir à manger de la viande, l’empêcher de le faire revient à lui infliger une certaine souffrance. Lui imposer une posture végétarienne éthique est donc antivégétarien » (p.57).
    Cela revient à dire que la souffrance induite par la frustration d’un plaisir prévaut sur la souffrance induite de manière unilatérale à une victime. La question éthique, me semble-t-il, n’est pas de savoir ce que ressent l’agent, mais ce que ressent la victime (D.Olivier, 1994, Le goût du meurtre, cahiers antispécistes n°9).
    Quid du violeur, du sadique et du psychopathe ?
    Peut-on donc en conclure que la frustration de leur plaisir n’est pas éthique ? J’espère que non. Mais en quoi cette frustration diverge-t-elle de celle provoquée par le refus ou l’interdiction de consommer des animaux non humains ?
    Je ne vois pas à moins de réifier les théories des Descartes qui réduisent les animaux non humains à celui d’animal-machine. Mais la biologie et l’éthologie moderne ont totalement discrédité cette vision.
    Lestel poursuit « un homme qui n’infligerait plus aucune souffrance à un autre être vivant ne serait tout simplement plus homme, ni même un animal, car un principe fondamental de l’animalité est précisément de souffrir et de faire souffrir » (p.86). En suivant ce principe, monsieur Enthoven féliciterait l’humanisme d’une personne qui voudrait « communier » avec lui en le faisant souffrir au nom de ce soi-disant principe fondamental de l’animalité !
    Heureusement quand on lit cela il est clair que l’éthique antispéciste ; qui lutte contre le racisme, le sexisme, l’homophobie, en somme la vaste majorité des sévices infligés par l’humain à l’humain ainsi que la vaste majorité des sévices infligés par l’humain aux non-humains ne va pas dans ce sens et s’oppose fermement à toutes formes de cruauté qui ne découle pas d’une nécessité vitale. Au contraire de l’éthique carnivore de Lestel qui sonne à mon oreille comme une éthique de la violence gratuite !
    Dans un domaine moins philosophique Lestel relativise le nombre d’animaux tués qui ne serait pas si effrayant rapporté au nombre d’humains.
    Alors, nous, Homo sapiens, sommes environ 8 milliards actuellement sur terre et nous avons été environ 100 milliards à nous succéder sur terre depuis 50´000 ans. À la louche, nous tuons 70 milliards de mammifères et d’oiseaux et 1000 milliards d’animaux marins, annuellement, pour éviter de frustrer nos papilles. Ajoutons à cela 150 millions pour la fourrure et 100 millions pour l’expérimentation chaque année (Caron, 2016, Antispéciste, p.111).
    Je ne suis pas mathématicien, mais il me semble que la réalité numéraire ne confirme pas le propos de Lestel.
    Ils évoquent également l’augmentation de la population qui nous oblige à produire plus, et l’hypothétique souffrance des végétaux, deux points liés selon moi.
    Premièrement, il est scientifiquement admis que pour de simples questions d’espace il n’est pas possible de produire suffisamment de viande pour que tous les êtres humains de la planète en consomment autant que des occidentaux, et cela ne sera que plus vrai quand nous serons 9-10-11 milliards d’humains.
    Pour qu’un animal grandisse, il faut utiliser des terres pour y produire sa nourriture. Imaginez l’espace gagné si nous ne devions plus utiliser 70% de terre agricole mondiale pour l’exploitation animale.
    Quant au cri de la carotte : il n’est pour le moment absolument pas prouvé que les plantes souffrent, quand bien même souffriraient-elles, il nous est absolument nécessaire de manger du vivant pour rester nous-mêmes vivants. Donc, si tout en nous maintenant en vie nous cherchons à provoquer le moins de souffrance au vivant il apparaît logique de manger ce qu’il nous faut dans le règne végétal, plutôt que de produire beaucoup plus pour nourrir des animaux pendant des mois voire des années pour ensuite obtenir en proportion un petit peu de viande, qui provient d’un animal qui lui a indéniablement souffert, et ce en plus de la souffrance éventuelle faite aux plantes .
    Ces deux « philosophes » se rassurent sur leur position spéciste par des pirouettes intellectuelles tarabiscotées, mais pas franchement convaincantes. Mais en cherchant à relativiser et/ou justifier la souffrance infligée sans réelle nécessité il oublie de rappeler que la réalité actuelle est une consommation de viande globalement en augmentation, et une agro-industrie toujours plus intensive.
    En conclusion, je rappellerais deux points :
    Premièrement, la consommation excessive de viande (soit plus de 13g par jour selon l’article du Lancet : Health effects of dietaryrisks in 195 countries, 1990-2017 : a systematic analysis for the Global Burden of Disease Study 2017, Lancet Apr. 2019) augmente l’occurrence de certaines maladies au contraire d’une alimentation végétarienne ou végétalienne qui les diminue. Vous me rétorquerez que chacun est libre de consommer ce qu’il souhaite que ce soit bon ou non pour la santé, et je serai d’accord avec vous dans une certaine mesure. Mais je vous dirais aussi que la cigarette ou l’alcool par exemple sont l’objet de campagne de sensibilisation quant au méfait que leur consommation a sur la santé. Et pour nuancer notre liberté individuelle de nous rendre malades quand est-il de notre devoir de solidarité envers les personnes malades ? Suis-je vraiment tenu de faire preuve de solidarité avec les personnes qui en toute conscience font le choix d’augmenter significativement leur risque de contracter certaines maladies ?
    Deuxièmement, l’exploitation animale est l’un des facteurs principales du réchauffement climatique ainsi que la destruction des sols et de la pollution des eaux (Poore&Nemecek, Reducing food’s environmental impacts through producers and consumers, Science, Jun 2018 (josephpoore.com)).
    Si l’impact environnemental de vos actions vous importe. Si vous triez vos déchets, si vous cherchez à privilégier la mobilité douce. Alors vous devriez réaliser que la consommation d’animaux non humains est, en plus d’être ethniquement très discutables et pas franchement recommandable pour la santé, l’une des pires activités que vous faites sur le plan du coût écologique (coût qui finira par se transformer en coût économique), et qu’il vous suffirait de changer de rayons dans votre supermarché et d’avoir la curiosité d’essayer des produits dont vous n’avez pas l’habitude, mais qui pourraient vous surprendre, voir même vous procurer un plaisir gustatif.
    En résumé :
    Vous est-il nécessaire de faire souffrir des animaux qu’ils soient humains ou non-humains ?Souhaitez-vous augmenter vos probabilités de contracter certaines maladies ?
    Souhaitez-vous continuer à avoir un fort impact sur l’environnement sans vous en préoccuper ?
    Si vous répondez non à ces trois questions vous être probablement sur le point de réaliser que vous n’êtes pas satisfait par l’éthique spéciste et ces implications et conséquences.
    En vous souhaitant à tous et toutes une agréable suite et en vous remerciant pour votre lecture.
    A. Mahler
    PS : Juste pour rire le consommateur moderne de chaire en supermarché n’est plus un omnivore prédateur, mais un omnivore nécrophage ;)

  • @chanvallonstephanie768
    @chanvallonstephanie768 7 років тому +2

    Dans Apologie du carnivore, Dominique Lestel fait le portrait du « végétarien éthique », qui se veut angélique en choisissant de ne pas manger de viande alors qu'il en a la possibilité, et qui hait la nature telle qu'elle est au profit de celle qu'il imagine. L’auteur considère à l'inverse les oppositions d'intérêt entre créatures, et rappelle qu'il n'y a pas de nourriture gratuite. Il exhorte ainsi à restituer l'homme dans son animalité, à accepter de partager le fardeau de l'animalité avec l'animal plutôt que l’idéaliser.
    Mais en plus de blaguer sur la nécessité de manger les vaches les moins bêtes, en plus de pointer le « paradoxe central » du végétarien qui en refusant de faire souffrir souffre d’une absence de plaisir (comme si la souffrance du manque n’était pas moindre que la souffrance de la vache que l'on tue dans une chaîne immonde), l’auteur déclare sa réinsertion de façon étrange : après avoir affirmé que « le végétarisme n'est tenable que radicalisé » (il en va d’intégrisme et de culpabilisation), il prétend ne s’opposer qu’à quelques végétariens radicaux (p17, 80, dont ne fait évidemment pas partie Gilles Lartigot) en feignant de ne pas savoir qu’on va extrapoler ses arguments, qu’on va faire l’amalgame. Il a ensuite beau jeu d’être contre les abattoirs…
    Il a beau jeu, car Raphaël Enthoven s’engouffre dans la brèche avec grand enthousiasme. Gilles Lartigot et Dominique Lestel affirment que dans tous les abattoirs des dérapages existent (tant que la cadence perdurera, rien ne pourra changer ; la pression exercée sur les « tueurs » ne leur permettra pas d’agit dans les meilleures conditions, pour les animaux et pour eux-mêmes). Mais Raphaël Enthoven n’entend pas : il réitère la dénonciation des pratiques partiales de L214 qui « inscrit dans la tête des gens que tous les abattoirs sont comme ça ! ». Il a beau jeu d’en appeler ensuite à la vertu du dialogue entre gens équilibrés. Car ce n’est qu’une façon d’empêcher le débat. Le téléspectateur non averti risque de se dire : il y a des gens malveillants dans les abattoirs, mais dans l’ensemble ça va. On peut continuer.
    C’est pourtant grave. On n’a plus de lien visuel avec la nourriture vivante. Quand L214 montre des images en abattoir, on se dit que Lucifer habite les lieux. L’association militante choisit de filmer un abattoir bio ? Bis repetita, on incrimine les ouvriers. Rien à faire : on ne veut pas voir. Trop déplaisant. Il n’y a plus de lien entre la beauté et le goût, on multiplie les ateliers culinaires et les émissions de télé pour en conserver l’illusion… Or la dissociation entre voir et goûter n’est pas anodine : l’extase du nourrisson allaité est gustative et esthétique. Incapables de manger ce que l’on aime, on préfère ignorer ceux que l’on mange et les vouer sans « pitié » à la chaîne K. Anesthésie, et cachez donc ce sang que nous ne saurions voir…
    Par ailleurs, quand Raphaël Enthoven affirme que les ouvriers des abattoirs sont « des gens pas au courant de ce qu’ils font », il sous-entend que les ouvriers sont des irresponsables. Ils assument pourtant de « faire le sale boulot », de tuer des centaines d’animaux par jour, et assument une profession tabou. L’oublier est indigne. Mais peut-être est-ce une habitude pour les deux philosophes de penser que les autres ne s’interrogent pas. Dominique Lestel écrit en effet que « le végétarien sous-estime considérablement ce que signifie être carnivore. En fait, il ne se pose jamais la question » (p13).
    De nombreuses idées développées dans son livre s’appuient sur une curieuse logique. Le végétarien y est par exemple présenté comme « celui qui refuse le sauvage en refusant toute forme d’ensauvagement, c’est-à-dire toute possibilité de se laisser transformer métaboliquement par un être vivant d’une autre espèce » (p.62). Mais comment la consommation de viande sous cellophane, qui n’implique ni proximité à l’animal ni conscience réelle de la vie animale, pourrait-elle participer d’un quelconque ensauvagement ? Ce n’est pas parce que l’on consomme de la viande, et un animal qui a disparu dans toute une chaîne agroalimentaire, que l’on est plus proche de l’animal. Et contrairement à ce que dit Dominique Lestel, le végétarien ne se place pas plus au-dessus de l’animal qu’il ne rompt un lien « naturel » de prédateur. En dehors d’un rapport à la chasse, d’une complicité au sauvage, d’une proximité à la mort, l’argument n’est pas tenable.
    A ce sujet, Dominique Lestel évoque dans le reportage le lâcher d’animaux d’élevage (tels que les faisans). Il aurait fallu qu’il aille jusqu’au bout du raisonnement pour objecter au discours partisan du « chasseur régulateur écologique » mis en avant par Raphaël Enthoven, qui l’interrompt une fois de plus.
    Pour finir, si Dominique Lestel parlait à partir d’une réelle étude sociologique, peut-être que son ouvrage n’aurait plus de raison d’être. Car les végétariens et les consommateurs de viande mangent à la même table, et sont souvent d’accord sur les conditions d’élevage et d’abattage industriel. Tout le monde préfèrerait manger de la viande de qualité issue d’un animal élevé et tué dans des conditions respectueuses de sa nature. Alors non, contrairement à ce que nous vend Raphaël Enthoven, ce livre n’ouvre pas le dialogue entre les végétariens et les carnivores. Car justement, il est censé ne pas s’adresser aux végétariens.
    Stéphanie et Fred

  • @GardenOfDelights
    @GardenOfDelights 7 років тому +2

    Ces deux-là se disent philosophes... Ils veulent étrangement faire valoir leurs côté animal uniquement quand ça les arrange, quand ils peuvent satisfaire leurs intérêts a manger de la viande. Mais dans cette démarche, quitte à faire valoir leurs côté animal pour se rapprocher de la nature pourquoi ne le font-ils pas d'autant plus en tuant eux même les animaux qu'ils mangent ? Ou pourquoi n'iraient-ils pas s'extraire un peu de ce monde moderne non-naturel en se rapprochant de la nature en quittant leurs vêtements, la technologie, leurs maisons et tout autres frivolités non-naturelles ? Ça leur permettrait de se rapprocher de l'animal dont ils ne voudraient pas trop s'écarter en évoluant moralement sous peine d'anthropomorphisme dont l'idéologie culturelle qu'ils défendent en est d'ailleurs le fruit. Pourquoi choisir l'un et pas l'autre ? N'est-ce pas immoral de rester un petit peu animal quand il y a de quoi satisfaire nos intérêts, mais fuir ce côté animal quand ils desservent nos intérêts ?
    Jamais le véganisme n'a prétendue convertir toutes les espèces carnivore en herbivore, c'est un petit jeu décrédibilisant dont Dominique Lestel se sert en parlant d'une classe de "véganes extrémistes" comme si elle reflétait un grand nombre alors que je n'ai jamais ne serait-ce qu'entendue parler de telle bêtises inconcevable étant pourtant, moi-même, immerger dans la cause depuis bien longtemps.
    Je suis très ouvert d'esprit aux arguments philosophique soutenant le régime carné, mais vu la démonstration de Dominique Lestel et les arguments fallacieux et décrédibilisant utilisé, son manque de vivacité d'esprit me laisse croire que son livre est une perte de temps et d'argent.
    Tandis que pour Raphaël Enthovenn, je sens bien que ça conscience moral pseudo-philosophique est en plein conflit d’intérêts avec sont conditionnement alimentaire et que vouloirs faire évoluer ce dernier serait une hérésie.
    Quand il s'agit de toucher à son assiette, préjugée, sophisme et mollesse d'esprit sont au rendez-vous chez ces philosophes.
    Tout philosophe digne de ce nom devrait se poser des principes construits solidement et vivre en accord avec ceux-ci. Selon moi, la première grande étape de réflexion éthique de tout philosophe qui se respecte devrait être autour de la consommation : "Quelles sont les attitudes de consommation qui font souffrir le vivant, qui ont des impacts majoritairement négatifs et Vice-versa". Tout bon philosophe honnête et consciencieux qui met sur la balance de Thémis, d'un coté le plaisir de manger de la viande et de l'autre côté la souffrance infligée pour manger cette dernière prendra conscience que le plaisir de ce goût teinté d'agonie et bien moins légitime que celui des droits élémentaire des animaux qui ont été bafoués pour satisfaire des intérêts a manger de la viande qui sont éminemment frivole hors condition de survie et en pleine conscience des alternatives existante, des bienfaits pour la santé, et des impacts écologiques et économiques positifs apportés par un régime essentiellement végétal.

    • @julianalarcon79
      @julianalarcon79 7 років тому

      Sunwell une seule fois dans ma vie j'ai goûté l'intelligence, je suis devenu une espèce supérieure sans aucun mépris pour les autres, car la nature me le permet. C'est le moment où j'ai pris le décision de vouloir devenir végétarien pour dans un future proche devenir vegan. Je pense, donc je suis. Et je suis pour une re éducation lié à la vie toute entière pour les prochaines générations. Et il faut défendre le reste de la nature contre l'humanité mal éduqué pour devenir de prédateurs. Désolé pour mes fautes d'orthographes.

  • @blogculturieuse2087
    @blogculturieuse2087 6 років тому +1

    Ce thème très intéressant est rendu totalement inepte. Dommage. Ce Monsieur Lestel brille par sa vacuité. D'après wikipedia, c'est un ponte internationalement reconnu. Quelle blague. Evidemment qu'il existe une frontière entre les animaux, qui possèdent un système nerveux, et les végétaux qui en sont dépourvus. Et lui, ne dresse-t-il pas une frontière quant à l'anthropophagisme? est-il capable de tuer lui-même l'animal qu'il mangera? Les émissions culinaires devraient montrer ça aussi! le mot "viande" ne veut rien dire en lui-même, c'est de veaux, de cochons et de poules qu'il faut parler. Clairement le véganisme est un choix, de plus typiquement humain, il n'est pas question de l'élargir aux prédateurs non humains, quelle ineptie! Et Raphael Enthoven développe des raisonnements beaucoup plus efficaces dans d'autres domaines. Visiblement le végétarisme et le véganisme ne l'inspirent guère.