LES CARTES POSTALES NOUS PARLENT DE L'ANCIEN TERRITOIRE DES OASIS SAHARIENNES

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  • Опубліковано 6 жов 2024
  • EL GOLEA - IN SALAH - OUARGLA
    EL GOLEA, (actuel El Ménéa qui signifie imprenable) ksar aux maisons bâties en terre, fondé au début du 10ème siècle par les Zénètes de la région de Timimoun et Gourara.
    El Goléa connut ses heures de grande prospérité. Sous les palmiers, on cultivait des arbres fruitiers, à côté desquels poussaient des peupliers, des eucalyptus, des rosiers et des légumes.
    L’oasis d’El Goléa située à l’emplacement où l’Oued Segueur, mort, venait toucher le rebord du plateau, non loin du piton où avait été bâti le ksar. Avant cela, cet oued, venu de très loin, des plateaux algériens, avait coulé comme tous les oueds du Sahara, à l’époque quaternaire, renforçant, beaucoup plus tard, l’hypothèse émise par les géologues réunis sur place en janvier 1930, lors du congrès « La rose et l’Oranger au Sahara », hypothèse selon laquelle il existait une nappe phréatique à El Goléa.
    El Goléa fut le pays des Châamba Lemmadhi (source : Office de Protection et de Promotion de la Vallée du M’Zab). D’autres sources évoquent les Châamba Mouadhi issus d’une grande tribu, connaissant tous les recoins du désert et qui furent les premiers méharistes. Tous les auteurs s’accordent à dire que la tribu des Châamba est issue de Metlili, à 40 kms de Ghardaïa, ville qui porte d’ailleurs le nom de Metlili les Châamba. À partir du 16ème siècle, leur histoire ne fut qu’une suite de courses et de combats, d’incursions tantôt sur Ouargla, tantôt sur Gourara, mais surtout contre l’ennemi commun qui était au Tidikelt (oasis d’In Salah).
    La première prise de possession d’El Goléa par les Français date de 1863, date à laquelle une escorte vint déterminer la quotité de l’impôt auquel seraient assujettis les habitants. En réponse à l’insurrection de 1871, une colonne vint occuper El Goléa qui fut dotée d’un bureau arabe, d’une caserne, de l’orphelinat des Pères Blancs et de celui des Sœurs Blanches, de l’église et de la mosquée.
    IN SALAH était le chef-lieu du Tidikelt constitué d’une bande ininterrompue de palmiers entourant ou bordant des ksour. La population était composée, d’Arabes, de Berbères, d’Harratines (travailleurs noirs) employés dans les jardins de l’oasis. Les tribus semi-nomades suivaient leurs troupeaux de chameaux et de chèvres dans les rares et maigres pâturages du plateau de Tademaït.
    La population d’In Salah était répartie en quatre ksour dont le ksar El Arabe. La ville fut bâtie dans le style néo soudanais, en argile rouge. Elle s’ouvrait par deux grandes portes à proximité de l’une d’elles se trouvait la Casbah des Badjouda. Un marché assez important y était fréquenté par les Touaregs algériens et soudanais. L’ancien commerce d’In Salah consistait en l’échange du thé, du sucre, des étoffes, de la quincaillerie du Nord contre de la poudre d’or, de l’ivoire, des plumes d’autruche et les esclaves du Soudan…
    OUARGLA - Le pays d’Ouargla fut au 10ème siècle la première station de l’exode ibadite entrepris par Yakoub, le dernier rostémide, dynastie ibadite d'origine persane qui, contraint de quitter Tiaret, s’était enfui au pays de Ouargla en 909. Après la destruction de Sedrata, ancienne cité ibadite située au sud-est d’Ouargla, en 1075, les anciens habitants font de Ouargla un nouveau centre du commerce saharien, atteignant son apogée aux 14ème et 15ème siècles avant recul et décadence à partir du 18ème siècle. L’actuel Ouargla fut bâti postérieurement. Salah Reïs y poussa une pointe en 1552. Trois cents ans plus tard (fin 1853), Si Hamza, des Ouled Sidi Cheikh, l’occupa au profit des Français. Après plusieurs résistances, l’autorité française y fut établie en 1872. Les Mozabites revinrent à Ouargla pour commercer. Peu à peu, ils acquirent les propriétés et les gens de couleur devinrent leurs métayers au cinquième (les khammès). La population fut métissée, de sang berbère et de sang noir.
    C’est au cours souterrain de l’oued Mya que le bas fond d’Ouargla doit la nappe artésienne abondante qui vivifie les palmiers. On compta un millier de puits mais les deux tiers furent taris tant par manque d’entretien que par la baisse du niveau hydrostatique. Les nomades Châamba sont distincts des Châamba Mouadhi d’El Goléa ; ils se disent Châamba Ouled Bou Saïd et Guebala ou encore Châamba Hab Errih (souffle du vent). D’une mémoire extraordinaire des lieux et d’un véritable sens de l’orientation, ils furent utilisés lors des expéditions de reconnaissance par les Français qui les employèrent comme « policiers du désert ».
    Sur ce dernier volet de toute une série de diaporamas consacrée aux anciens territoires d’Algérie, les cartes postales vous disent « à bientôt » pour d’autres découvertes.
    Martine Laurence Poinsot - 2022

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