Emma Becker / Laure Murat : De la littérature, bordel !
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- Опубліковано 25 сер 2024
- Jusqu’où faut-il aller pour s’approprier un récit ? L’immersion est-elle une condition à l’écriture ? Autant de questions que l’on se pose avec nos deux invitées, toutes deux femmes du monde des lettres : Emma Becker, écrivaine vivant à Berlin, est l'auteure de "Mr" (2011) et "Alice" (2015). Elle a, deux ans durant, travaillé dans une maison close afin de saisir, dit-elle, le métier de prostituée de l’intérieur, au point d’en devenir une elle-même. Le résultat en sera "La Maison", publié chez Flammarion en 2019.
Laure Murat est essayiste et professeure à UCLA, au "Département d'études françaises et francophones", spécialiste de l’histoire de la littérature. Elle a publié l’an passé Une révolution sexuelle ? Réflexions sur l’après-Weinstein (Stock, 2018)
La Grande table Idées d’Olivia Gesbert - émission du 29 août 2019
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Mais comment france Culture fait pour fournir des émissions de cette qualité ? Vos "animateurs" sont d'une qualité! Le fait de prendre davantage son temps, de citer les techniciens etc...
J’aime beaucoup Emma Becker. Elle s’exprime clairement et calmement tout en restant fidèle à ce qu’elle a à dire, sans compromis, sans se laisser influencer. Oui j’aime !
Encore bravo pour votre interview. Belle découverte littéraire. Merci
Quelle discussion !!
j'ai adoré
Excellent bouquin! Et quelle répartie... Merci.
L’expérience aurait-elle eu le même impact sur Becker sans le moindre écho de son livre au sein de l’audimat ? Son livre, ceinture de plomb et bouée de sauvetage
« Il peut y avoir du plaisir dans la prostitution et de la prostitution dans le mariage » 👍
Etrange que "travailleuses du sexe" ne soit pas utilise ici (sex worker) alors que E Becker parle tres justement d'ouvrieres - et en effet il s'agit bien de travail, travail qui peut etre, souvent, une exploitation honteuse et deshumanisee de ces femmes, ou, parfois, un choix personnel parfaitement assume. En tout cas bravo a E Becker, son livre est passionnant et tres bien ecrit - tres agreable style, simple mais 'riche', direct et fluide.
Je pensais à Grisélidis Réal!?
Très bel entretien.❤
je viens de lire son livre, une description des maisons closes, un récit plutot qu'un roman...
Pourquoi elles ne parlent pas juste de fric ?
Waouh !
Elle va manquer à ses clients de la "maison".
C'est mieux de se faire payer avec des billets qu'avec des coups des insultes et en plus elles ne chopent pas froid dehors. Quand on sait que dans les couples, l'ingratitude d'un homme peut être extrême, c'est normal que certaines préfèrent rester au chaud sans se prendre la porte, et recevoir un merci qui ressemble vraiment à un merci.
Démarche malheureusement vaine. La prostitution est une triste abomination.
Ces femmes doivent '' anesthésier leurs corps'' c'est quand même une profession bizarre, je n'en vois pas d'autre impliquant cela.
Et des métiers où l'on doit "anesthésier" son esprit ? Abattoirs, petit soldat du grand capitalisme payé au lance-pierre, banquier devant sciemment arnaquer la mamy du coin qui fut sa gardienne quand il était petit... Liste interminable...
@@loutsider761 Beaucoup de gens sont sans scrupules et n'ont pas à anesthésier leur esprit.
A ma connaissance, ce n'est pas une profession, même communément si on utilise ce terme. La preuve en est qu'aucun pays ne prévoit de prestations sociales - assurance maladie, aides sociales et droit à la retraite pour les travailleuses du sexe. Justement parce que cette activité rémunérée n'est pas une profession.
@@dominiquesala2722pourquoi repousser l idée que les femmes exerçant ces actes, n éprouveraient pas de plaisir. C'est une volonté, Judeo Chrétienne, que de ne voir que la misère de la prostitution. En tout cas, elle elle semble sereine, et, ça été son choix, donc pas de soumission, mais du plaisir.
Laure Murat, dans le rôle d'une directrice de mémoire castratrice, s'interdisant de rentrer dans le texte et voulant y introduire des éléments exogènes, rabaissant celle qui en face d'elle a écrit et vécu quelque chose, tient apparemment à son pouvoir de femme socialement plus élevé. Reste à ta place, t'es qu'une... Semblait-elle dire. Becker a eu du cran. Respect
Pour une idéologue qui prétend construire ses certitudes sur une base empirique, celle qui revient d'une expérience concrètement vécue est toujours un peu louche et dangereuse.
@@ivanperoni9349 ahah c'est l'hypothèse de recherche et le projet littéraire que vous appelez idéologie ?
D’accord avec vous ! Respect pour Emma Becker. Elle sait de quoi elle parle et elle décrit le réel pas la théorie. Pour des gens comme Laure Murat (il y en a beaucoup !), quand le réel ne correspond pas à la théorie, c’est le réel qui a tort. Emma Becker signale que beaucoup de ses adversaires abolitionnistes n’ont même lu son livre. Laure Murat n’est pas dans ce cas mais on voit qu’elle a beaucoup de mal à accepter qu’une travailleuse de sexe puisse être autre chose qu’une victime, et qu’un client puisse être autre chose qu’un arrogant qui veut exercer son pouvoir grâce à l’argent. Emma Becker parle de son vécu, elle décrit une réalité, mais rien n’y fait !
C'est le dialogue qui est intéressant, non?? Au nom de quoi Laure Murat ne devrait pas intellectualiser ses échanges ? Emma Becker peut faire face, c'est une ecrivaine, non?
Il faut bien que quelqu’un mette Emma B. face à ses contradictions et sa naïveté. De toute évidence son passage par le bordel ne l’a pas éclairée sur les rapports de domination.
Je pense que cette femme devait bien s ennuyer dans sa vie
Elle s'est surtout posé une question fondamentale et essentielle : pourquoi suis-je comme ça ?
Discours dangereux et idéalisé
Les femmes de plaisir, ont toujours eu l'espoir de sauver des enfants des viols. ( Entre autres )
Je m'ennuie déjà à écouter ça.
Le "en même temps" ressemble a de viole par surprise.
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