Discussion entre Cynthia Fleury, Lionel Naccache et Alain Prochiantz
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- Опубліковано 5 сер 2024
- Cynthia Fleury, Lionel Naccache et Alain Prochiantz nous présentent leurs
travaux sur l'éthique du discret et du continu.
Alain Prochiantz est neurobiologiste, chercheur et auteur. Ancien élève de l’Ecole normale supérieure, membre de l’Académie des sciences, il est aujourd’hui professeur émérite au Collège de France et poursuit ses activités de recherche comme responsable d’une équipe de recherche au Collège de France et directeur scientifique de BrainEver. Il travaille sur la neurobiologie moléculaire, notamment sur les processus de morphogenèse et de différenciation cellulaire nerveuse. Ces derniers ouvrages sont : Génétique, évolution, développement (2010), Qu’est-ce que le vivant ? (2012) et Singe toi-même (2019).
Lionel Naccache est neurologue, chercheur et essayiste. Ancien élève de l’École normale supérieure, il est professeur de physiologie à Sorbonne Université, dirige le Département de neurophysiologie clinique au CHU Pitié-Salpêtrière et codirige l’équipe de recherche en neurosciences cognitives intitulée PICNIC Lab à l’ICM. Il a été membre du CCNE de 2013 à 2021. Ses travaux sont consacrés à l’exploration des propriétés psychologiques et des bases cérébrales de la conscience, et croisent plusieurs approches complémentaires dont l’expérience clinique de patients souffrant de troubles neurologiques ou psychiatriques, ainsi que l’étude de la cognition de l’homme sain et de l’homme malade à l’aide de paradigmes expérimentaux de psychologie cognitive combinés à des techniques d’imagerie cérébrale fonctionnelle. Il envisage l’écriture d’essais comme une troisième voie de recherche sur la subjectivité, en revisitant des questions plus vastes telles que l’inconscient, la croyance, la connaissance, la mondialisation ou la poésie. Il est notamment l’auteur du Nouvel inconscient (2006), et plus récemment du Cinéma intérieur (2020) et de l’Apologie de la discrétion (2022).
Enfin un vrai débat d'adultes ! Non, juste un peu caustique, j'aime bien les gens qui cherchent à se réveiller !
En revanche l humilité de monsieur Nacache est tout à son honneur.
Magnifique
Prochiantz son nom parle de lui méme à un z près. La suffisance même.
Je comprends et sans doute partage votre remarque. Un peu flagorneur, un peu dandy fatigué, malgré ses 2 lectures du livre de Naccache n'arrive pas à être dans le sujet, il le sent, il le sait, et apporte peu à la discussion. Il a le droit d'être fatigué. je le découvre dans cette conf et vais le suivre, car je lui trouve, malgré lui, des traits sympathiques. Je garde néanmoins que "tout est rapport". Naccache et Fleury remarquables de vivacité, je trouve que leur tentative d'accorder la phénoménologie et le réductionisme des neurosciences est captivant.
Merci à vous
Je confirme vivement !
Le rêve tel qu'on le conçoit est une énorme erreur, c'est en fait une construction cognitive à partir du souvenir qu'on a de l'imagerie générée pendant le sommeil paradoxal. Pour schématiser :
- imagerie générée par un nettoyage des circuits neuronaux
- imagerie aussi soumise à l'environnement ( température, bruits etc..)
- quand on passe à une phase de sommeil léger, ou au réveil, à partir de cette imagerie, on construit un récit car le système cognitif est tel qu'il s'évertue à donner du sens, ceci en qqs millisecondes
- selon le contenu de l'imagerie générée, le système cognitif parvient plus ou moins à donner du sens, prenons de la pâte à modeler (pam) pour comprendre:
. imagerie d'une pam ressemblant vaguement à un cheval = je construis un cheval = j'ai rêvé d'un cheval
. imagerie d'une pam ne ressemblant à pas grand chose = je construis un cheval à 2 têtes = j'ai rêvé d'un cheval à 2 têtes
. imagerie d'une pam ne ressemblant à rien = je ne peux rien construire = je n'ai pas rêvé
Le but du système cognitif est de donner du sens, tout le temps, en toutes circonstances, or l'imagerie générée pendant le sommeil paradoxal le permet plus ou moins.
"imagerie générée par un nettoyage des circuits neuronaux" : si seulement je comprenais cette phrase, je comprendrais peut-être le reste du propos. "Imagerie" de quoi et sous quelle forme "imagée" ? S'agit-il de formes vagues, amorphes, comme la peinture abstraite ? Que veut dire "nettoyage" ici ?
Merde alors ! Depuis le temps qu'on se pose la question, c'est ballot tout de même de découvrir ce que c'est dans un tweet you tube ! Merci Augustin. J'espère que les conférenciers liront ton com'. J'ai mis un like pour essayer de le faire remonter dans le fil de lecture.😉
inviter Prochiantz fut pertinent pour commenter le travail de Naccache. C'est finalement lui qui parle d'éthique et d'épistémologie. Prochiantz est la figure du scientifique par excelence : précis dans son domaine, il n'en reste pas moins un homme d'une immense culture, ouvert aux arts (théâtre, littérature). Il est précieux pour critiquer le scientisme régnant dans son milieu qu'il dénonce à demi mot.
Par contre, je trouve que Cynthia Fleury va trop vite au sujet de la schizophrénie et du rapport aux psychanalystes à la pharmacologie. Je pense qu'elle n'est pas enseignée par l'éthique et le travail psychothérapeutique du Dr Gisela Pankow qui proposait de reconstruire le corps vécu par une méthode de structuration dynamique de l'image du corps ... c'est un saut épistémologique important qui aurait été intéressant d'introduire. Sinon on fait de la "psychanalysette" comme aimait le dire Jean Oury