Les Français et le Roi sous l'Ancien Régime

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  • Опубліковано 22 лют 2020
  • Comment vivait-on sous l'Ancien Régime et à l'époque moderne? Comment être précisément "ancien" et "moderne" à la fois? Dans son dernier livre consacré à la vie sous l'Ancien Régime, Agnès Walch fait le point sur la situation politique, économique et sociale des Français. Elle entame, pour les auditeurs de Storiavoce, une série de trois [Cours d'Histoire]. Le premier est consacré au rapport des Français avec le pouvoir monarchique ainsi qu'à la question économique et notamment des inégalités. Dans un deuxième volet, elle traitera de l'Ancien Régime à travers les cinq sens. Enfin, elle terminera avec la question des plaisirs de la vie : l'esprit, les lettres et l'amour.
    Notre invitée: Professeur des universités, Agnès Walch est spécialiste d l'Ancien Régime ainsi que de l'histoire du mariage et du couple. Elle est l'auteur de Histoire de l'adultère et de la Marquise de Brinvilliers. Elle vient de publier aux éditions Perrin: la Vie sous l'Ancien Régime (363 pages, 24€).

КОМЕНТАРІ • 45

  • @paulbru6943
    @paulbru6943 2 роки тому +8

    Toujours un plaisir d'agrémenter mes cours d'université avec vos entretiens et vos cours :)
    Merci pour ce service rendu, cette transmission très variée et des angles de vue critique, nouveau, actualisé, varié et donc dans l'ensemble pertinent.
    Prenez soin de vous

  • @BuckDanny2314
    @BuckDanny2314 3 роки тому +3

    Une excellente émission. Bravo à Mme. Walch !

    • @storiavoce2091
      @storiavoce2091  3 роки тому

      Merci à vous. Deux autres sont consacrées au même sujet: storiavoce.com/?s=walch

  • @parisbrest9167
    @parisbrest9167 2 роки тому +1

    Très intéressant. Notamment la description de la vie quotidienne, des rapports au confort, à l'espérance de vie, au travail...

  • @amesbancal
    @amesbancal 3 роки тому +1

    Excellente émission, animateur et invitée

  • @alexiscoppola535
    @alexiscoppola535 2 роки тому +3

    Il manque, à mon goût, des images illustrant les propos sinon bonne qualité

    • @storiavoce2091
      @storiavoce2091  2 роки тому +2

      Merci monsieur pour votre commentaire. Si nous avions et le temps et l'argent, nous mettrions bien des images. 😀 Il nous manque les deux! Bonne fête de fin d'année. Bien cordialement. CD.

  • @drpeace5538
    @drpeace5538 4 роки тому +4

    Bonjour , il y avait un contre pouvoir au roi déjà de par le clergé qui avait à charge de le tenir dans le droit chemin moralement parlant mais aussi et surtout par le Parlement de Paris qui pouvait s'opposer aux décisions royales par des "remontrances"

    • @smoothchill2531
      @smoothchill2531 3 роки тому +1

      1641 le droit de remontrance est supprimé par le roi, le roi à tous les pouvoirs en France en raison de son corps mystique, contrairement à l'Angleterre ou on affirme "combattre le roi pour défendre le roi", en raison de sa folie. En revanche en France hormis à la Révolution le roi n'est pas stopable depuis qu'il s'est affirmé et qu'il s'est renforcé par rapport au système féodo-seigneurial. Le clergé quant à lui respecte le roi car c'est la représentation de dieu sur terre, il n'a pas de pouvoir sur le roi

    • @BuckDanny2314
      @BuckDanny2314 Рік тому

      @@smoothchill2531 Le droit de remontrance, supprimé en 1641, est rétabli en 1715 par le régent, au nom de Louis XV. Quant à dire que "le roi à tous les pouvoirs en France en raison de son corps mystique", pardon, cela me paraît absurde.

  • @lucasponzevera4853
    @lucasponzevera4853 Рік тому +2

    Exactement, sous l’ancien régime le pouvoir du roi n’était si absolu que ça… il y’avait énormément de contre pouvoir comme les parlements et même les nobles et les lois fondatrices du royaume

    • @veromescla4445
      @veromescla4445 Рік тому

      Oui mais qui avait accès à ces contre pouvoirs et sous quelles conditions ?

    • @MatthewVanston
      @MatthewVanston Рік тому

      @@veromescla4445 Les représentants des Trois Ordres, ceux du Tiers-État étant essentiellement issus de la bourgeoisie.

  • @lucasponzevera4853
    @lucasponzevera4853 Рік тому

    Il n’y a pas 98 % de personnes qui habite à la campagne, par contre 98 % environ c’est ce que représente le tiers État dans la société… c’est ordre est tout à fait hiérarchiser avec des riches et des pauvres, la bourgeoisie comme la haute bourgeoisie, également les laboureurs qui sont de riches paysans, mais également par les domestiques, par des financiers, des avocats, des médecins qui font partie intégrante du tiers état…

  • @alexisbarreaud2144
    @alexisbarreaud2144 4 роки тому +8

    Bonjour, lorsque votre invité dit qu'il n'y a pas vraiment de contre pouvoir, elle oublie tout de même de parler du droit de remontrance des parlements....

    • @harfang77
      @harfang77 4 роки тому +6

      Et de l'Eglise, et du "contre-pouvoir", certes non institutionnel, de la tradition et de la loi divine.

    • @smoothchill2531
      @smoothchill2531 3 роки тому

      1641 le droit de remontrance est supprimé par le roi, le roi à tous les pouvoirs en France en raison de son corps mystique, contrairement à l'Angleterre ou on affirme "combattre le roi pour défendre le roi", en raison de sa folie. En revanche en France hormis à la Révolution le roi n'est pas stopable depuis qu'il s'est affirmé et qu'il s'est renforcé par rapport au système féodo-seigneurial..

    • @BuckDanny2314
      @BuckDanny2314 3 роки тому +5

      @@smoothchill2531 La suppression du droit de remontrance par Louis XIII fut annulée après sa mort par les Parlements. Si ce droit fut théoriquement restreint par Louis XIV, dans la pratique, il ne fit que perdurer.

    • @lucasponzevera4853
      @lucasponzevera4853 Рік тому

      @@smoothchill2531 oui… mais le pouvoir absolu était surtout dans le symbole mais pas vraiment dans la réalité. Il y’avait des contres pouvoirs qui étaient très forts comme les parlements et les nobles ( la fronde 1648-1653… et de même pour le l’église catholique le premier des ordres et également les lois fondatrices du royaume qui empêchaient au roi de tout faire par sa propre volonté mais également Elles l’empêchaient de le faire abdiquer…

    • @veromescla4445
      @veromescla4445 Рік тому +1

      @@harfang77 l'église n'est en rien un contre pouvoir ! C'est un pouvoir

  • @roxan110
    @roxan110 5 місяців тому +1

    Pouvoir absolu signifie indépendant des groupes de pression, non pas pouvoir arbitraire.

  • @lucasponzevera4853
    @lucasponzevera4853 Рік тому +1

    La population a adhéré au régime français car les inégalités étaient ainsi voulues par Dieu donc personne ne s’y opposé. Et si on remonte même au moyen âge la pauvreté n’est pas quelque chose qu’il faut ainsi éradiquer, mais bien au contraire la pauvreté est reconnu depuis le quatrième siècle comme un état normal nécessaire, une alliance entre riches et pauvres qui ont besoin les uns des autres. Les pauvres reçoivent la charité des riches qui accomplissent leurs salut à travers Laumone.

    • @veromescla4445
      @veromescla4445 Рік тому

      Oui enfin ça c'est quand le pouvoir est en place depuis un certain temps en ayant réussi à imposer une idéologie qu'on appelle religion catholique. Parce qu'avant ces dynasties se sont imposées par la force !

    • @MatthewVanston
      @MatthewVanston Рік тому +1

      @@veromescla4445 Oui et non, Clovis était globalement apprécié des peuples qu'il a conquis car il les traitait mieux que ses ennemis et qu'il était quelquepeu réticent à l'idée de massacrer ses sujets.

    • @lucasponzevera4853
      @lucasponzevera4853 Рік тому +1

      @@veromescla4445 non je ne suis pas d’accord… la monarchie a énormément évoluée au fur et à musur des siècles… elle ne s’est pas imposée par la force c’est une erreur de dire cela

    • @veromescla4445
      @veromescla4445 Рік тому

      Tous les pouvoirs se sont sauvegardés par la violence à un moment ou à un autre

    • @Axel_mny
      @Axel_mny Рік тому +1

      @@veromescla4445et on voit ou non même l’athéisme. Ça nous pousse à l’individualisme, utile pour le monde capitaliste instauré là par la révolution

  • @maliclasxvaoun1749
    @maliclasxvaoun1749 4 роки тому +3

    Elle n'est pas très audible votre Agnès . Mais bonne émission quand même, merci.

    • @storiavoce2091
      @storiavoce2091  4 роки тому

      Fin de journée...

    • @Pi63R
      @Pi63R 4 роки тому +11

      C'est marrant, on a pas tous la même appréciation sur ce sujet.
      Je la trouve assez agréable à écouter moi.

    • @maliclasxvaoun1749
      @maliclasxvaoun1749 4 роки тому +1

      @@Pi63R c'est parce que tu l'écoutes avec tes couilles . 😏

    • @drpeace5538
      @drpeace5538 4 роки тому +4

      Tu peux respecter .. "Votre" . moi j'entends très bien

    • @maliclasxvaoun1749
      @maliclasxvaoun1749 4 роки тому

      @@drpeace5538 cool

  • @lucasponzevera4853
    @lucasponzevera4853 9 місяців тому

    Pour une spécialiste de l’ancien régime : elle dit beaucoup de choses fausses

    • @storiavoce2091
      @storiavoce2091  9 місяців тому +1

      Ah bon? Lesquelles?

    • @lucasponzevera4853
      @lucasponzevera4853 9 місяців тому

      @@storiavoce2091 De dire que les rois ont tous les pouvoirs : c’est faux, de qualifier la société d’ancien régime comme une société d’ordre : c’est faut etc. etc. Son livre est certes intéressant, mais il reste jonché d’erreurs historiques.

    • @roxan110
      @roxan110 5 місяців тому

      @@lucasponzevera4853 ah ! bon ce n'est pas une société d'ordres (tiers état, clergé, noblesse) ?

    • @lucasponzevera4853
      @lucasponzevera4853 5 місяців тому +1

      @@roxan110 Alors c’est : Clergé, noblesse et tiers état. Lorsque nous parlons de l’Ancien Régime, nous faisons généralement allusion à une société d’ordres à la fois figée, poussiéreuse et « archaïque ». Mais l’idée de définir historiquement la France d’ancien régime (XVe et XVIIIe siècle) comme une société d’ordre nous vient avant tout d’Allemagne, pays où les ordres dits aussi états ont gardé très longtemps une importance politique. Par exemple en Prusse, le roi Frédéric II lutte encore contre d’ombrageux états provinciaux. Mais en France, au contraire, lorsque débute l’ancien régime les ordres : clergé, noblesse et le tiers État sont en train politiquement de perdre la partie : 1614 (convocation des états généraux) fut leur dernier sursaut. En effet sur le plan social, ces ordres sont moins tranché que dans les pays étrangers aux structures vieillies. Au total dès le XVIIe siècle, les ordres sont surtout des divisions juridiques. (Nous savons évidemment qu’il n’existe pas de droit commun à la veille de 1789). À la division géographique entre droit coutumier au nord, et pays de droit romain au Sud, se superpose la distinction des personnes face au pouvoir judiciaires : C’est surtout sur ce point que les ordres subsistent. Condamné à mort, le roturier était vulgairement pendu, l’aristocrate était quant à lui noblement décapité. Tout simplement le découpage de la société française en trois ordres n’est qu’une survivance. On les trouve (les ordres) dans les pays d’états surtout en Bretagne et en Languedoc évidemment, où les représentants des trois ordres siègent et ayant un pouvoir administratif. D’autre part, comme l’a très bien montré le plus grand spécialiste de l’ancien régime François Bluche, la noblesse n’est pas une classe comme le montre clairement le tarif de l’impôt nouveau de la capitation de 1695, qui divise les contribuables français en 22 classes et 569 catégories particulières. Je précise que la première classe compte dans ses rangs déjà quelques roturiers huppés, les plus grands officiers comptables, les fermiers généraux et nous voyons des nobles ravalés presque au dernier rang de la société. Les ordres ne sont qu’une vision idéalisée et idéologique de la société car : ils assurent une harmonie, comme pouvait ainsi le penser Charles Loyseau en 1610 dans son traités des ordres et simples dignité. Mais le grand problème est que les manuels scolaires sont restés fidèle à une classification « politiquo-juridico-social », de division en trois ordres : clergé, noblesse et tiers État, une sorte de société d’ordre assez sommaire. Il fut couramment essayé de la diversifier et de la nuancer en distinguant : haut (évêques), moyens (chanoines), et bas clergé (curé et vicaire) ; en séparant la noblesse de cours, noblesse moyennes et petites noblesse (hobereaux) ou bien en opposant ici une noblesse ancienne au monde des anoblis, là l’épée à la robe. Pour le tiers état la réalité est bien plus compliquée. En effet ce schéma des ordres était statique, excluant les nuances, marquant des frontières abusives ou presque inexistantes dans la société. Le second ordre la noblesse était souvent définie ou décrit comme une caste, mais en réalité la noblesse est tout sauf une caste. Dans les années 60 une école historique a prétendue définir la société française comme une société d’ordres, prolongeant dans les structures et respectant les stratifications du Moyen-Âge. Elle s’est malheureusement appuyée sur les idées du juriste Charles Loyseau auteur du droit des offices en 1609. Toute la hiérarchie sociale été fondé sur le rang, la dignité, les privilèges. D’une priorité certaine, l’on faisait alors un absolu. Au reste Charles Loyseau était mauvais philosophant comme Platon au lieu de décrire la société de son temps, car il rêvait sur un passé antérieur à la France de François Ier. Au fond l’expression de la société des ordres et malheureuse, car d’abord un monde aussi évolué que le royaume des Valois et des bourbons se peut mal définir en trois mots. Ensuite en 1614 la notion d’ordres était anachronique. La montée de la noblesse de robe pour ne prendre que cet exemple scellée en 1604 par la l’hérédité des offices, modifiait l’ancienne frontière entre la noblesse et le tiers état. Au fond, les ordres en tant que tel ne restent visibles que dans les états provinciaux : là seulement, distinction opposition, contentieux passagers sont observables, au gré du cérémonial, des conflits des préséances, des erreurs de privilèges, voir des tentations d’unions.
      Une hiérarchie protocolaire, d’ailleurs approximatives (en 1789, Lavoisier ne sait s’il doit siéger avec la noblesse ou avec le Tiers), ne saurait sérieusement fonder un classement social. La plus stricte hiérarchie apparente, celle des armées, n’a jamais empêché l’existence d’une hiérarchie occulte. Charles Loyseau crois sérieusement qu’un marquis est plus qu’un comte, et qu’un comte passe avant un baron. La chose est d’autant plus absurde que les nouveaux nobles riches et influent du XVIIe siècle, volontiers titré marquis, n’ont aucune raison de dominer de vieux gentilshommes d’anciennes extractions n’ayant d’autres titres qu’une baronnie de simple courtoisie. Au fond le concept des ordres particulièrement anachronique au XVIIIe siècle ne va reprendre vie qu’en 1788-1789, à la veille de la révolution. Mais en réalité le tiers état ne signifie plus la bourgeoisie. Le mot est appliqué à la masse innombrables de roturiers, car la bourgeoisie comprends alors qu’elle a besoin de soutien populaire, le soutien de classe à qui elle vient de communiquer son apparent désir d’égalité. Mais cela nous éloigne de la société d’ordre, d’autant que ses derniers fidèles la font se dissoudre aux alentours de 1750 et lui font céder la place aux classes sociales de type moderne.