Une vie, une œuvre : Georges Bernanos (1888-1948), la liberté imprenable [2008]

Поділитися
Вставка
  • Опубліковано 15 жов 2024
  • Par Michel Cool et Laetitia Coïa.
    Émission diffusée sur France Culture le 10.07.2008.
    -------------------------------------------------------------------------------
    Intervenants :
    Renée Bédarida : historienne.
    Claire Daudin : universitaire et écrivain.
    Bruno Frappat : journaliste, président du directoire du groupe Bayard.
    Hervé Gaymard : ancien ministre et député.
    Benoît Lobet : théologien et écrivain.
    Philippe Verdin : dominicain et écrivain.
    -------------------------------------------------------------------------------
    Qu'évoque Georges Bernanos, soixante ans après sa mort ? Des romans tourmentés, qui ont été portés à la scène et à l'écran ; un monument d'archaïsmes, pour ceux qui s'arrêtent à son catholicisme ombrageux, à son monarchisme militant et à son anti-modernisme cinglant...
    Bernanos était bien le rejeton d'une bourgeoisie qui vomissait la République, la vénalité supposée des Juifs et la foi dans le Progrès qui avait supplanté la foi en Dieu. Mais ce fou de moto, ce séducteur au regard bleu intense, cet écrivain de buvettes de gare, était aussi capable de s'insurger contre les siens, de rompre avec eux quand il pensait qu'ils trahissaient ce en quoi lui croyait fermement : la liberté de l'esprit et un idéal de vie évangélique.
    Doué d'une fureur d'écrire qui le faisait souffrir, Bernanos est à la ressemblance du Brésil où il vécut sept ans : un colosse aux pieds d'argile.
    Ce numéro d' 'Une vie, une œuvre' présente un portrait oublié ou ignoré de ce monstre sacré de notre littérature qui voulait rester fidèle à l'enfant qu'il avait été. Bernanos nous parle encore et plus qu'on ne le pense. Il est mû par une " liberté grande ", comme disait Julien Gracq : une liberté imprenable.

КОМЕНТАРІ • 16