Tu as parfaitement saisi l'aspect régressif qui me plaît tant dans ces films-là, et ton analyse sur la figure d'Art et de ce qu'elle représente donne également à réfléchir. Je pense que si le cinéma d'horreur aime autant utiliser ses ressorts de peur réactionnaire, c'est parce que ceux-ci sont particulièrement efficaces sur le grand public. Regarde autour de toi, c'est toujours le marginal, le mec chelou, celui qui n'a pas les codes, qui est différent de nous, qu'on a du mal à comprendre.. C'est toujours ce profil qui inspire la crainte chez les gens. Les hommes en costard ou les représentants de l'ordre social eux, ils rassurent. Et si jadis, on a pu avoir un cinéma qui inversait ses représentations sociétales en faisant la part belle à des figures marginales perçues comme des freaks, j'ai l'impression qu'il n'en reste plus grand chose aujourd'hui. Qu'est ce que tu en penses ? J'ajoute également que j'ai un ressenti très différent du personnage d'Art. Comme c'est un clown avec une pantomime hilarante, et qui prend un plaisir communicatif à massacrer ses victimes, il ne me fait pas peur, au contraire. Je n'ai que de la sympathie à son égard, il me fait rire et je prends ce plaisir régressif dont tu parles, à voir ces scènes de gore outrancières, comme lui en prend à les réaliser. Et je pense que c'est complètement voulu par le réalisateur. La drôlerie du personnage, la nullité des autres protagonistes et l'absurdité jouissive des scènes gores, nous amène naturellement à prendre partie pour le tueur.
29 днів тому
@@bonjour1301 Je suis assez d’accord avec tes remarques ! Concernant les Freaks, je pense qu’ils ont toute leur place dans le cinéma encore aujourd’hui, mais peut être d’avantage dans le cinéma d’auteur ou « elevated ». Je pense cette année à Love Lies Bleeding ou à Pauvres créatures par exemple, mais ce ne sont pas des slashers bien sûr. Ce genre qui nous plait pour ses codes (et moi le 1er) gagnerait à s’interroger un peu plus, non pas pour tout déconstruire au bulldozer d’un seul coup, mais peut être au moins pour nous offrir une diversité de représentations, et donc des moments de ciné palpitants !
J'ai pas vu Love Lies Bleeding, mais pour Pauvres Créatures, je ne trouve pas que le personnage d'Emma Stone soit traité comme un freak justement. C'est plus une relecture de candide que de Frankenstein. Le film de monstres le plus récent dont je me souvienne, c'est le Pinocchio de Del Toro.
Mon Dieu .... "Terrifier 3" fut une rude épreuve... je suis pourtant un habitué du genre mais la, j'ai du fermer les yeux a plusieurs reprises pendant le film. J'ai meme vu des gens partir avant la fin. Mais vous savez quoi? Je pense que j'irai voir le 4 ^^
![Massacre à la tronçonneuse 2 - Le changement de genre petit budget [Rétrospective partie 2]](http://i.ytimg.com/vi/xlaCx5N0A8A/mqdefault.jpg)
Tu as parfaitement saisi l'aspect régressif qui me plaît tant dans ces films-là, et ton analyse sur la figure d'Art et de ce qu'elle représente donne également à réfléchir. Je pense que si le cinéma d'horreur aime autant utiliser ses ressorts de peur réactionnaire, c'est parce que ceux-ci sont particulièrement efficaces sur le grand public. Regarde autour de toi, c'est toujours le marginal, le mec chelou, celui qui n'a pas les codes, qui est différent de nous, qu'on a du mal à comprendre.. C'est toujours ce profil qui inspire la crainte chez les gens. Les hommes en costard ou les représentants de l'ordre social eux, ils rassurent. Et si jadis, on a pu avoir un cinéma qui inversait ses représentations sociétales en faisant la part belle à des figures marginales perçues comme des freaks, j'ai l'impression qu'il n'en reste plus grand chose aujourd'hui. Qu'est ce que tu en penses ?
J'ajoute également que j'ai un ressenti très différent du personnage d'Art. Comme c'est un clown avec une pantomime hilarante, et qui prend un plaisir communicatif à massacrer ses victimes, il ne me fait pas peur, au contraire. Je n'ai que de la sympathie à son égard, il me fait rire et je prends ce plaisir régressif dont tu parles, à voir ces scènes de gore outrancières, comme lui en prend à les réaliser. Et je pense que c'est complètement voulu par le réalisateur. La drôlerie du personnage, la nullité des autres protagonistes et l'absurdité jouissive des scènes gores, nous amène naturellement à prendre partie pour le tueur.
@@bonjour1301 Je suis assez d’accord avec tes remarques ! Concernant les Freaks, je pense qu’ils ont toute leur place dans le cinéma encore aujourd’hui, mais peut être d’avantage dans le cinéma d’auteur ou « elevated ». Je pense cette année à Love Lies Bleeding ou à Pauvres créatures par exemple, mais ce ne sont pas des slashers bien sûr. Ce genre qui nous plait pour ses codes (et moi le 1er) gagnerait à s’interroger un peu plus, non pas pour tout déconstruire au bulldozer d’un seul coup, mais peut être au moins pour nous offrir une diversité de représentations, et donc des moments de ciné palpitants !
J'ai pas vu Love Lies Bleeding, mais pour Pauvres Créatures, je ne trouve pas que le personnage d'Emma Stone soit traité comme un freak justement. C'est plus une relecture de candide que de Frankenstein. Le film de monstres le plus récent dont je me souvienne, c'est le Pinocchio de Del Toro.
Décidemment, tes réflexions sont toujours excellentes et pertinentes.
Passionnant, je m'abonne :)
@@selenvinland1144 merci beaucoup et bienvenue !
Le grêlé pour en rajouter était aussi garde républicain d'ailleurs je te recommande la serie documentaire insoupçonnable qui lui est consacré !
@@FlorianRoquin ah je ne savais pas !
ua-cam.com/video/YC6tfVsBGyM/v-deo.htmlsi=gKXm3dq8Cypje_mf
Mon Dieu .... "Terrifier 3" fut une rude épreuve... je suis pourtant un habitué du genre mais la, j'ai du fermer les yeux a plusieurs reprises pendant le film. J'ai meme vu des gens partir avant la fin. Mais vous savez quoi? Je pense que j'irai voir le 4 ^^
@@RONFELLINI pas si repoussant alors haha