Dans ma grande commune de l'ouest, les bus affichent fièrement "ce bus fonctionne au gaz naturel". Il ne me reste qu'à afficher sur ma bagnole "cette auto roule au gazole naturel", ce sera ni plus ni moins moins débile. Elargissons un peu le débat : nos amis les Africains, ils vont la produire comment leur électricité ? Et quand j'entends qu'on évoque le retour de Hollande pour représenter la Gauche, Hollande, le gars qui a œuvré à casser le nucléaire avec la fermeture de Fessenheim et l'abandon du programme de surgénérateurs, c'est totalement désespérant : allons-y, continuons à cramer du gaz américain et du bon lignite allemand, parce que éolien et photovoltaïque, c'est trop ballot, c'est intermittent.
Un point très inquiétant quand on essaye de fréquenter des personnes a priori intéressées par l'écologie, c'est de se rendre compte de l'infiltration du New-age qui mène directement à l'extrême-droite. Je ne comprends pas comment les personnes concernées font pour prôner la défense de la nature et de l'humain tout en véhiculant des idées opposées : climato-dénialisme, haine des humains "différents" du modèle (homme blanc valide bien inséré... etc...). Ce grand écart me surprend. Peu de gens sont informés sur les dangers de l'anthroposophie et autres dérives New-age.
Hum le New Age est un syncrétisme progressif. CAD qu'il ne prend que ce qu'il l'intéresse et jette ce qui ne l'intéresse pas. Il y a donc autant de new age que de gourou.
Oui, il faut en permanence lutter pour une écologie matérialiste. Tout dualisme et idéalisme mène sur le long terme à la remise en question (et donc au monisme matérialiste) ou à la contradiction progressive avec le monde réel et actuel et donc petit à petit à la fuite en avant, qui bien souvent prend la forme de l'extrême droite. L'essentialisme est souvent une voie rapide dans l'écologie, que l'on trouve chez certains courants écoféministes (qui deviennent transphobes et généralement racistes), mais aussi juste la fétichisation de la nature ou des peuples premiers, qu'on peut retrouver chez certains anthropologues, et qui se rapprochent un peu trop des courants "écologistes" néo conservateurs. Ce sont des courants qui sont particulièrement prégnants dans les sphères originelle de l'écologie à gauche: Greenpeace, EELV (et LFI dans une moindre mesure), une partie des courants antispécistes etc ... sont particulièrement touchées les femmes (le patriarcat les poussant vers un dualisme par attentes sociales mais aussi très concrètement par orientations moindres vers des éducations scientifiques), les personnes issues des mouvements hippies (qui connaissaient beaucoup ces dérives encore très peu combattues à l'époque) et toute une galaxie de sociologies liées. Bien souvent, leurs membres ne pensent pas à mal, mais se trouvent dans des positions un peu étranges sur beaucoup de sujets, le problème étant qu'en refusant la contradiction avec leur idéologie ils peuvent s'arc bouter et en devenir de plus en plus réactionnaires. Le New-Age est une dérive particulièrement évidente, mais la pensée techno-solutionniste libérale de certains "écologistes" centristes par exemple tient au fond de ressorts similaires (analyse scientifique défaillante du problème écologique) et risque la dérive droitière aussi, bien que par des chemins différents.
Ecologie et démocratie sont-elles bien compatibles? L’écologie c’est au minimum l’idée de rationnement. Le discours écologique n’est pas clair sur ce point, peut-il l’être en démocratie? La démocratie a de grandes qualités mais elle se corrompt dans des fréquences promesses de campagne intenables qui cherchent la voix d’un électeur sensible aux discours sur des lendemains meilleurs, et même aux idées de ruptures toxiques qui seraient supposées changer en mieux la société, des idées portées par des populistes de plus en plus difficiles à contenir. L’écologie ne peut pas être mondialiste, elle doit être pour la régulation des frontières pour permettre par exemple une culture vivrière bio ou raisonnée qui soit protégée de la déferlante de produits douteux et peu chers qui inondent le pays et l’Europe. Elle ne peut pas être pour la concurrence effrénée, la consommation de masse avec la production de biens souvent inutiles, le productivisme, les grosses berlines, le kérosène non taxé qui rapproche les plages du bout du monde…….. bref, elle devrait proposer un projet de sortie du capitalisme et l’on voit bien que dès lors qu’elle propose des solutions qui s’oriente vers une écologie raisonnée, elle se heurte à un consensus, celui du rejet véhément et de vouloir abolir les libertés! La démocratie ne peut pas s’exprimer encore sur ces sujets majeurs tant que le citoyen ne s’élèvera pas au dessus de ses pulsions de consommateur, le défi écologique est d’abord là. J’ai bien peur que ce défi traverse toutes les sensibilités politiques même si l’extrême droite est la plus hostile.
L'aristocratie élective ne peut rien effectivement, car elle est prisonnière de ces promesses électorales et de la faible implication des citoyens (et du pouvoir supérieur des capitalistes, même avec un gouvernement écolo soutenu par un peuple écolo, sans volonté de détruire le pouvoir des capitalistes, ce sera voué à l'échec, le marché sera plus fort que l'État tant que l'État décidera sera dépendant du marché). Mais une vraie démocratie, où les décisions sont prises par les citoyens directement, avec une information et une réflexion assurée, ça donne de beaux résultats, on l'a vu avec la Convention Citoyenne pour le Climat
@@Hobbit_libertaire Oui à l'évidence consulter directement les citoyens préalablement bien éclairés par une information objective d'experts totalement indépendants serait une excellente chose, mais reconnaissons que pour l'instant même les conclusions de la convention Citoyenne pour le climat n'ont pas toutes été retenues par nos dirigeants, surtout les plus radicales jugées incompatibles avec notre modèle économique basé sur la croissance. Je ne vois pas un grand avenir à ces conventions citoyens, et c’est bien dommage, du moins tant que les sociétés occidentales seront organisées sous le même modèle de productivisme, de capitalisme, d’acquisition de biens, de consommation de masse … dans l’état actuel de l’imbrication mondiale des économies, un pays qui voudrait prendre des mesures vraiment écologiques seraient en grande difficultés. La priorité c’est l’économie, comme le démontre tous les jours les débats récurrents sur la dette, les déficits publics, la compétitivité du pays, la faiblesse de notre industrie.... Et quand l’écologie pointe son nez elle est floue au second plan, et même de façon parfois perverse, avec cette transition énergétique par exemple qui n’est rien d’autre que le moyen de rassurer en affirmant que notre énergie va être décarbonée, pour mieux soutenir la croissance? Comme si une énergie propre pouvait aussi avoir des usages propres? Comme si une tronçonneuse même électrique allait couper moins d’arbres qu’une thermique? Comme si une économie portée par une énergie pauvre en émissions de GES allait mieux respecter tous les autres écosystèmes, quand bien même le climat serait sauvé, ce qui est loin d'être acquit? Si l’écologie n’est pas à l’aise avec la démocratie, le capitalisme est son plus grand ennemi, sauf quand il l’enrôle à sa cause pour recycler les sensibilités et inquiétudes croissantes, par exemple face à la crise climatique, et proposer des produits « acceptables climat » pour mieux préserver les conditions de sa survie, c’est à dire l’appétence du consommateur, donc la croissance et la poursuite de la dévastation des ressources et des écosystèmes de la planète. Le vrai sujet est de sortir du capitalisme, mais sommes nous prêts collectivement à le faire?
Parlez d'en quoi les valeurs et logiques de l'extrême droite sont incompatibles avec l'écologie, d'en quoi son programme est un exemple criant d'inaction écologique, et d'en quoi la répression des luttes écologistes qui est promise accélérera la destruction du Vivant, c'est pas parler d'écologie ? Bon après vous êtes peut-être de ceux qui croient que l'écologie se résume à décarboner l'électricité et produire localement ?
malheureusement, le compromis entre une société néolibérale et une société écologique peut s'arrêter à la solution nationaliste, qui favorise la consommation locale. Beaucoup de décérébrés doivent se dire que c'est suffisant, quitte à accepter le racisme, la bouffe dégueu, les engrais, les déchets, les pollutions, le nuke
Le fait que l'énergie nucléaire rentre très bien dans le logiciel "souverainiste" nationaliste ne fait pas d'elle un mal en soi. De fait, elle déplaît plutôt aux franges les plus libérales de la société car il s'agit d'une énergie très liée à l'Etat et sur laquelle il est peu intéressant de parier pour du profit à court terme.
C'est amusant d'écouter cela fin septembre 2024. Le vrai problème de la démarche c'est qu'elle ne prêche que les convaincus.
Merci pour toutes vos luttes, au quotidien depuis 30 ans , je fais ma part.
Dans ma grande commune de l'ouest, les bus affichent fièrement "ce bus fonctionne au gaz naturel". Il ne me reste qu'à afficher sur ma bagnole "cette auto roule au gazole naturel", ce sera ni plus ni moins moins débile. Elargissons un peu le débat : nos amis les Africains, ils vont la produire comment leur électricité ? Et quand j'entends qu'on évoque le retour de Hollande pour représenter la Gauche, Hollande, le gars qui a œuvré à casser le nucléaire avec la fermeture de Fessenheim et l'abandon du programme de surgénérateurs, c'est totalement désespérant : allons-y, continuons à cramer du gaz américain et du bon lignite allemand, parce que éolien et photovoltaïque, c'est trop ballot, c'est intermittent.
N'oublions pas le droit de vote des résidents des EHPAD...
Intéressant
Un point très inquiétant quand on essaye de fréquenter des personnes a priori intéressées par l'écologie, c'est de se rendre compte de l'infiltration du New-age qui mène directement à l'extrême-droite. Je ne comprends pas comment les personnes concernées font pour prôner la défense de la nature et de l'humain tout en véhiculant des idées opposées : climato-dénialisme, haine des humains "différents" du modèle (homme blanc valide bien inséré... etc...). Ce grand écart me surprend. Peu de gens sont informés sur les dangers de l'anthroposophie et autres dérives New-age.
Hum le New Age est un syncrétisme progressif. CAD qu'il ne prend que ce qu'il l'intéresse et jette ce qui ne l'intéresse pas. Il y a donc autant de new age que de gourou.
Oui, il faut en permanence lutter pour une écologie matérialiste. Tout dualisme et idéalisme mène sur le long terme à la remise en question (et donc au monisme matérialiste) ou à la contradiction progressive avec le monde réel et actuel et donc petit à petit à la fuite en avant, qui bien souvent prend la forme de l'extrême droite.
L'essentialisme est souvent une voie rapide dans l'écologie, que l'on trouve chez certains courants écoféministes (qui deviennent transphobes et généralement racistes), mais aussi juste la fétichisation de la nature ou des peuples premiers, qu'on peut retrouver chez certains anthropologues, et qui se rapprochent un peu trop des courants "écologistes" néo conservateurs.
Ce sont des courants qui sont particulièrement prégnants dans les sphères originelle de l'écologie à gauche: Greenpeace, EELV (et LFI dans une moindre mesure), une partie des courants antispécistes etc ... sont particulièrement touchées les femmes (le patriarcat les poussant vers un dualisme par attentes sociales mais aussi très concrètement par orientations moindres vers des éducations scientifiques), les personnes issues des mouvements hippies (qui connaissaient beaucoup ces dérives encore très peu combattues à l'époque) et toute une galaxie de sociologies liées.
Bien souvent, leurs membres ne pensent pas à mal, mais se trouvent dans des positions un peu étranges sur beaucoup de sujets, le problème étant qu'en refusant la contradiction avec leur idéologie ils peuvent s'arc bouter et en devenir de plus en plus réactionnaires.
Le New-Age est une dérive particulièrement évidente, mais la pensée techno-solutionniste libérale de certains "écologistes" centristes par exemple tient au fond de ressorts similaires (analyse scientifique défaillante du problème écologique) et risque la dérive droitière aussi, bien que par des chemins différents.
@@matthieugeorgelin5671 Ça me déprime. 😕
@@matthieugeorgelin5671Bordel de Merde ! Pour un peu, vous m'auriez réconcilié avec ma Carte Vitaaaale (puisqu'on vous le dit) Extraime ailleurs
Ecologie et démocratie sont-elles bien compatibles? L’écologie c’est au minimum l’idée de rationnement. Le discours écologique n’est pas clair sur ce point, peut-il l’être en démocratie?
La démocratie a de grandes qualités mais elle se corrompt dans des fréquences promesses de campagne intenables qui cherchent la voix d’un électeur sensible aux discours sur des lendemains meilleurs, et même aux idées de ruptures toxiques qui seraient supposées changer en mieux la société, des idées portées par des populistes de plus en plus difficiles à contenir.
L’écologie ne peut pas être mondialiste, elle doit être pour la régulation des frontières pour permettre par exemple une culture vivrière bio ou raisonnée qui soit protégée de la déferlante de produits douteux et peu chers qui inondent le pays et l’Europe.
Elle ne peut pas être pour la concurrence effrénée, la consommation de masse avec la production de biens souvent inutiles, le productivisme, les grosses berlines, le kérosène non taxé qui rapproche les plages du bout du monde…….. bref, elle devrait proposer un projet de sortie du capitalisme et l’on voit bien que dès lors qu’elle propose des solutions qui s’oriente vers une écologie raisonnée, elle se heurte à un consensus, celui du rejet véhément et de vouloir abolir les libertés!
La démocratie ne peut pas s’exprimer encore sur ces sujets majeurs tant que le citoyen ne s’élèvera pas au dessus de ses pulsions de consommateur, le défi écologique est d’abord là.
J’ai bien peur que ce défi traverse toutes les sensibilités politiques même si l’extrême droite est la plus hostile.
L'aristocratie élective ne peut rien effectivement, car elle est prisonnière de ces promesses électorales et de la faible implication des citoyens (et du pouvoir supérieur des capitalistes, même avec un gouvernement écolo soutenu par un peuple écolo, sans volonté de détruire le pouvoir des capitalistes, ce sera voué à l'échec, le marché sera plus fort que l'État tant que l'État décidera sera dépendant du marché). Mais une vraie démocratie, où les décisions sont prises par les citoyens directement, avec une information et une réflexion assurée, ça donne de beaux résultats, on l'a vu avec la Convention Citoyenne pour le Climat
@@Hobbit_libertaire Oui à l'évidence consulter directement les citoyens préalablement bien éclairés par une information objective d'experts totalement indépendants serait une excellente chose, mais reconnaissons que pour l'instant même les conclusions de la convention Citoyenne pour le climat n'ont pas toutes été retenues par nos dirigeants, surtout les plus radicales jugées incompatibles avec notre modèle économique basé sur la croissance.
Je ne vois pas un grand avenir à ces conventions citoyens, et c’est bien dommage, du moins tant que les sociétés occidentales seront organisées sous le même modèle de productivisme, de capitalisme, d’acquisition de biens, de consommation de masse … dans l’état actuel de l’imbrication mondiale des économies, un pays qui voudrait prendre des mesures vraiment écologiques seraient en grande difficultés. La priorité c’est l’économie, comme le démontre tous les jours les débats récurrents sur la dette, les déficits publics, la compétitivité du pays, la faiblesse de notre industrie....
Et quand l’écologie pointe son nez elle est floue au second plan, et même de façon parfois perverse, avec cette transition énergétique par exemple qui n’est rien d’autre que le moyen de rassurer en affirmant que notre énergie va être décarbonée, pour mieux soutenir la croissance?
Comme si une énergie propre pouvait aussi avoir des usages propres? Comme si une tronçonneuse même électrique allait couper moins d’arbres qu’une thermique?
Comme si une économie portée par une énergie pauvre en émissions de GES allait mieux respecter tous les autres écosystèmes, quand bien même le climat serait sauvé, ce qui est loin d'être acquit?
Si l’écologie n’est pas à l’aise avec la démocratie, le capitalisme est son plus grand ennemi, sauf quand il l’enrôle à sa cause pour recycler les sensibilités et inquiétudes croissantes, par exemple face à la crise climatique, et proposer des produits « acceptables climat » pour mieux préserver les conditions de sa survie, c’est à dire l’appétence du consommateur, donc la croissance et la poursuite de la dévastation des ressources et des écosystèmes de la planète.
Le vrai sujet est de sortir du capitalisme, mais sommes nous prêts collectivement à le faire?
Dommage que vous ne parlez pas d'écologie...
????
Parlez d'en quoi les valeurs et logiques de l'extrême droite sont incompatibles avec l'écologie, d'en quoi son programme est un exemple criant d'inaction écologique, et d'en quoi la répression des luttes écologistes qui est promise accélérera la destruction du Vivant, c'est pas parler d'écologie ?
Bon après vous êtes peut-être de ceux qui croient que l'écologie se résume à décarboner l'électricité et produire localement ?
malheureusement, le compromis entre une société néolibérale et une société écologique peut s'arrêter à la solution nationaliste, qui favorise la consommation locale. Beaucoup de décérébrés doivent se dire que c'est suffisant, quitte à accepter le racisme, la bouffe dégueu, les engrais, les déchets, les pollutions, le nuke
Le fait que l'énergie nucléaire rentre très bien dans le logiciel "souverainiste" nationaliste ne fait pas d'elle un mal en soi. De fait, elle déplaît plutôt aux franges les plus libérales de la société car il s'agit d'une énergie très liée à l'Etat et sur laquelle il est peu intéressant de parier pour du profit à court terme.
C'est sérieusement inquiétant ... 13:15