Tu as lu ou compris Berserk de travers, je pense. Ce manga m'a sortie de ma dépression, Berserk est une allégorie de la quête de sens, mais surtout d'un fait : quand tu n'as plus rien à perdre, tu ne peux que t'offrir l'espoir, et cela, même si le monde est horrible. Parce que s'il reste des personnes capables du repentir, alors il est possible de tout changer. Que ce soit les kushans qui se repentent auprès de Griffith ou, Ferness auprès de Guts, c'est la volonté de changement qui prédomine.
@@xandre6036 c'est pas nécessaire d'attendre la fin pour y trouver du sens. Une bonne histoire n'a pas forcément besoin de se finir pour qu'on puisse analyser son intrigue et son évolution. Si toi tu as besoin d'attendre la fin de chaque histoire pour y trouver un sens, c'est peut-être parce que ce n'est qu'un divertissement comme un autre. C'est comme pour les films Matrix, si tu n'y vois que des films d'action c'est que tu n'es pas capable de voir les métaphores et allégories du réel que ces films t'exposent. Les niveaux de lecture sont important.
Si tu vois Berserk comme une œuvre purement nihiliste, tu passes à côté de ce qui fait vraiment la profondeur du récit. Oui, il y a beaucoup de moments sombres, de brutalité et de désespoir, mais ce n'est pas juste une histoire de souffrance sans but. Berserk, c'est avant tout une exploration de la volonté de vivre, de la recherche de sens dans un monde souvent cruel et indifférent, et de la lutte constante contre un destin qui semble déjà écrit. Regarde le parcours de Guts : il incarne cette résistance incroyable à la fatalité. Malgré tout ce qu'il endure - des épreuves qui briseraient n'importe qui -, il continue à avancer, à se battre, et à protéger ceux qu'il aime. Ce n'est pas une vision nihiliste où rien n'a d'importance. Au contraire, c'est un message sur la force de persévérer, de trouver un but, même dans les pires situations. Alors oui, Berserk flirte parfois avec des thèmes nihilistes, mais au fond, c'est une œuvre qui parle de ne jamais abandonner face à l'absurde, de continuer à lutter, ce qui la place loin d'une vision strictement nihiliste.
Et je tiens à rajouter : Tout comme Albert Camus nous incitait à imaginer Sisyphe heureux, je tiens à dire qu'il faudrait aussi imaginer Guts heureux, car ces 2 personnages fictifs n'ont de différences que leurs contexte historique.
« Jeanne d’Arc ne piétina pas au carrefour de la vie, en rejetant tous les chemins comme Tolstoï, ou en les acceptant tous comme Nietzsche. Elle choisit un chemin et l’emprunta sans hésitation, comme la foudre. Tolstoï fit l’éloge du paysan ; elle fut le paysan. Nietzsche fit l’éloge du guerrier ; elle fut le guerrier. Elle les battit tous les deux sur leurs terrains respectifs ; elle fut plus douce que le premier, plus violente que le second. Mais avant tout, elle fut une femme d’action, alors qu’eux furent des spectateurs sauvages, qui ne firent rien. » G.K. Chesterton Orthodoxie, 1908
C'est étrange mais justement je trouve que le parallèle a Vinland Saga répond exactement à la question du nihilisme de Berserk, tous les personnages bons que croise Guts sont justement les bouffées d'air dans l'univers terrible de Berserk, et font réfléchir Guts sur la confiance qu'il a de ses congénères jusque la ébranlée. L'oeuvre de Berserk, à la lecture que j'en fait, ne dit pas que l'humain est mauvais par nature, mais que l'humain poussé dans ses retranchements utilise tout ce qui est en son pouvoir pour survivre. Certains s'avilissent en le faisant, et d'autres tentent de continuer à y être vertueux, les autres survivent dans un monde corrompu par les êtres abjects que sont les god hands. Personnellement je ne pense pas qu'il y aura de happy end pour Guts, pas plus qu'une victoire totale de Griffith. Ce qui en fait une oeuvre culte c'est probablement un mélange de fascination morbide, cathartique, ainsi que l'envie de vouloir une fin à cette épopée, qui est en marche forcée depuis la première scène. Cela étant j'aime énormément ton analyse qui en est faite dans la vidéo, cela permet aussi de prendre du recul sur l'universalité de l'oeuvre, même sans avoir autant de clés de lectures que toi.
Si il y a bien un point qui m'a déplu dans les écrits de Nietzsche c'est bien celui là : Qu'aider le faible est une perte de temps (de tête au milieu de la généalogie de la morale) Il est déjà difficile de se tirer vers les plus hauts sommets mais même Zarathoustra finit par redescendre de sa montagne et ce n'est, pour moi, pas anodin. Même la vision la plus solipsiste ne peut nous garder totalement extérieur à l'autre. Sans la considération de l'autre, même la plus grande des forces demeure sans valeur. Bonne vidéo, merci pour ton travail.
Si on reprend un peu le parcours de Guts, on voit un personnage qui doit survivre dans un monde infâme et lorsqu'il trouve enfin une famille, il est trahi par son meilleur ami et perd tout par la même occasion (encore pire, le seul être aimé encore en vie est devenu un légume) et en prime il est chassé par des démons toutes les nuits. On le voit tomber au plus bas, où la seule raison qui le pousse à continuer c'est la haine. Si on s'arrête de lire là, je peux comprendre ton interprétation. Cependant, au fil des chapitres, on voit Guts réapprendre à vivre, il voit qu'il existe des personnes qui valent la peine même dans ce monde horrible, des personnes qu'il souhaite protéger quitte à y laisser la vie et allant jusqu'à leur confier le sort de Casca, l'être le plus cher à ses yeux. Le fait de s'être enfin autorisé à être entouré le fait même se questionner sur sa quête de vengeance, montrant bien qu'il y a maintenant pour lui d'autres raisons de continuer à vivre. On peut pas nier que l'oeuvre dépeint des choses atroces, mais au bout du compte c'est aussi ça qui rend les choses positives encore plus marquantes. Tout ça pour dire que je vois l'oeuvre comme l'opposé de "néfaste" : même si on perd tout, qu'on se sent impuissant et que tout semble absurde, on peut retrouver une raison de vivre, que ce soit grâce à de nouvelles personnes qui arrivent dans notre vie ou aux petits moments de paix éparpillés ci et là. Certes le monde est violent et injuste, et le chemin sera long et épuisant, mais malgré ça il ne faut pas baisser les bras.
Ton analyse est profonde et vaste, abordant de sacrés concepts. Seulement je ne suis pas d'accord sur certains points. Tu dis que Guts n'a pas de remords. Alors qu'il en a terriblement quand ça touche les enfants ou même Gambino, comme on le voit dans une vision. Pour ce qui est de la religion, tu ne peux nier que celles monothéistes ont été créées pour asservir et maintenir un pouvoir, même si ce n'était pas leurs buts au départ. Schierke, quand elle en parle, a entièrement raison sur le fait qu'elles détruisent les "vielles croyances", les lieux de culte les remplaçant par les leurs, tout comme nos jours "sains" du calendrier ou les figures importantes en les associant aux leurs, obligent à la conversion sous menaces de morts ou de bannissements et qu'elles annihilent les liens que les gens avaient avec la nature et son respect. Où empêchent le progrès comme celui de la santé avec l'interdiction d'étudier les défunts ce qui aurait permis de faire avancer la chirurgie, les soins, ou démontrer que les théories des humeurs sont du bullshit bien avant que ce ne fut le cas sauvant un nombre incalculables de vies.
Je pense que cette personne a mal interprété l'histoire de Guts et qu'elle est passé à coté de beaucoup de choses.. Ce qui est dommage car sa qualité d'analyse n'est pourtant pas si dégueulasse.. Enfin bon il faut de tout pour faire un monde 👍
J'avais gratté une double page pour expliquer pourquoi je pense que tu es passé a côté de l'œuvre, mais je me suis ravisé après une seconde écoute. Tout d'abord ton analyse des comportements est plutot intéressante, il y a quelques notions a nuancer avec le nihilisme et le ressentiment de guts par rapport a ses exactions, ce qui invalide un peu le nihilisme quand on centre autour de son univers proche mais il est vrai que si on prend le recit au sens large avec le faisceau de gens qu'il croise l'analyse du nihilisme se tient tout autant. En fait, je ne comprennais pas pourquoi on a une vision aussi différente de l'œuvre jusqu'à reecouter ta conclusion sur vinland saga. Tu associes berserk a la quete de puissance a des fins de vengeance hors l'œuvre parle de survie. Il est le survivant, il est celui qui n'arrive pas à abandonner et qui lutte perpétuellement. Et c'est cette nuance qui fait que si on prend ton sens de lecture l'œuvre parait nefaste mentalement, mais pour ma part je trouve que c'est une ode au rejet de l'abandon. Tu le mets en parallèle avec devilman qui est a mon sens l'inverse, crybaby depeint justement le désespoir et l'abandon. Le hero ouvre les yeux sur le monde et abandonne ses espoirs avec son humanité quand il se rend compte de la nature humaine, ce qui est la complete opposé de guts, qui lui, meme face a la part la plus sombre de l'humanité continue de lutter pour ce qu'il croit. Ce qui au depart prend la route d'une vengeance devient au fil des tomes une lutte pour proteger ceux qui se sont rassembler autour de lui. A la différence de Vinland saga qui lui demarre sur une quete de vengeance mais se meut en quete de rédemption sur la responsabilité des choix que l'ont fait. Je pense que les deux histoires n'ont pas le meme propos, j'ai tant de choses a dire et meme en essayant de raccourcir je fais de nouveau un pavé. J'en suis désolé. Je ne dis pas que ma maniere et la bonne d'interpréter l'œuvre mais je pense qu'il faut vraiment attendre sa fin pour parfaitement analyser cette dernière (comme tu l'as dit en debut de vidéo) Chouette video meme si on ne la vit pas de la meme manière.
Il n'y a pas de problème a etre en désaccord je n'impose rien non plus :) D'une certaine manière, je suis content d'avoir des contradictions constructives. Si ma vidéo pousse à réfléchir, que l'on soit d'accord ou non, je suis heureux l'important est de penser et d'être conscient de ce que ces œuvres ont provoqué chez nous :) Bien sûr, il y a énormément de points que je n'ai pas pu nuancer ou développer. Déjà, faire 30 minutes de vidéo me prend un mois, et je finis épuisé ^^
Autant je partage pas ton opinion sur l'œuvre (sur snk non plus d'ailleurs) autant je trouve l'angle abordé super intéressant. Je suis grave d'accord avec le fait que le message de Vinland est bien plus facile a transposer dans la vraie vie mais pour Berserk je n'arrive pas aux mêmes conclusions que toi. Pour moi Vinland et Berserk sont très similaire mais n'apportent pas du tout les mêmes messages : premièrement Guts est toujours "faible" et est contraint de se battre dans un monde comme le sien. Deuxièmement pour moi le véritable message est ce qui est mis en contraste avec la noirceur du monde de Berserk, c'est à dire les rares éclaircies. Elles prennent une importance d'autant plus grande et marquent plus profondément ma mémoire qu'une énième scène macabre. Je sais pas si je m'explique bien mais voilà, pour moi Berserk ca parle d'espoir, de courage, de volonté et du pouvoir de l'amitié.
Salut, je te remercie pour ton analyse. j'ai lu deux fois en cinq and berserk, je suis engagé dans une tradition religieuse de manière assez intensive je crois, cela me donne peut être un autre point de vu, peut être plus oriental. je n'ai pas vu le côté nefaste de l'oeuvre, et je n'avais pas pensé qu'on pouvait le percevoir de cette manière. en ce qui me concerne, Berserk détruit au contraire toutes les émotions negatives qu'il rencontre sur son chemin pour s'affranchir de la causalité, les émotions négatives etant ce qui cloue au karma. il est la colère qui détruit la colère, l'avarice, l'ignorance, l'envie. Idea donne forme aux émotions perturbatrices et c'est au fonds ce que Berserk cherche à détruire. Le fait qu'il choisisse de protéger plutot que de détruire est aussi un moment important dans l'oeuvre. De plus, même si les deux personnages centraux sont maudits, ceux qui l'accompagnent grandissent et murissent à leur contact et se révèlent. En revanche, cette oeuvre détruit l'espoir, les attentes, le lecteur avancent avec les protagonistes dans un monde où ne subsiste qu'une volonté nue, maintenu vivante par l'altruisme, le sens du sacrifice, l'absence d'égo. trés japonais en fait. comme attaque des Titans. Je pense qu'on s'appuie sur une vision nihiliste et la tragédie grecque pour analiser Berserk, mais il manque un aspect. Enfin, je suis peut être pris par mes biais de confirmation.
" Je crois que se sont les petites choses, les gestes du quotidiens des gens ordinaires qui nous préservent du mal " Gandalf Ce que j'aime dans les oeuvres avec ce pessimiste comme dans Berzerk ou dans Enderal (un jeu indé juste goatesque fait à partir de Skyrim), c'est que peu importe si les entités les plus puissantes de certains mondes les plonges dans des atmosphères maléfique et malsaine, les plus petites, celles qui sont encore bonnes, et ceux qui luttent encore malgré leur faiblesse, aident à donner un espoir qui lui est toujours incroyabe et arrive à consoler mais d'une force presque inimaginable.
"Presque tout les hommes peuvent faire face à l'adversité mais si tu veux vraiment tester un homme donne lui le pouvoir" - Abraham Lincoln - C'est drôle de voir que tout les hommes puissants échouent lamentablement dans leur tache principale: celle de guider les peuples et c'est drôle aussi que les "puissants" doivent user de tout leur pouvoir pour tenir tête aux faibles (ah les faibles quels sacrés adversaires). Bref tu te prends peut être un peu trop la tête, perso jamais une œuvre ne m'a éloigné de mes proches et de mes amis, certes certaines œuvres sont pessimistes, je les regardes car elles tranchent avec la majeure parties de celles avec des happy ending, on évite la redondance un peu, sinon une fois que je termine un film ou je ferme un livre, c'est retour à la réalité, focus sur ma vie.
Dans un sens, j'espère me tromper. Si elle n'éloigne personne des grandes et belles choses de la vie, ça me convient :) Après, j'aime me prendre la tête, c'est le but de cette chaîne ^^
Au contraire, pour moi le message principak de Berserk c'est que meme si tu a l'impression que tout est contre toi, il te faut puiser en toi la determination.necessaire a ta survie, et si tu reussi cela te rendra beaucoup plus fort que tous ceux qui t'entourent Parce que même si l'existence des God Hand et leur discours sur l'indeductabilité des événements peut paraître nihiliste, Guts nous prouve a chaque tome depuis la transformation de Griffith que cette idée est innaceptable pour lui. L'idée de ne pas etre responsable de ses actions, et d'être l'esclave d'une volonté supérieure lui est insupportable. Et en cela il est aussi aidé par sa haine envers Griffith Pour moi le message de Berserk, de facon simplifiée, cest : ce n'est pas parce qu'on vois dit que tout est perdu que cest forvement vrai Berserk n'enseigne pas le nihilisme, au contraire il nous enseigne a nous battre sans repis pour notre existence et nos convictions
Je pense que ce genre de récit répond à la réalité présente et porteuse de l'idée que la vie « ne sert à rien et n'a pas de but ». Je trouve que le monde actuel est beaucoup ainsi, raison pour laquelle énormément de gens aiment et recherchent ce type de récit.
Berserk m'a aidé à préparer mon esprit à la pire facette de l'humanité, me transformant en une personne sans pitié et violente. Mais, justement, d'autres œuvres comme Vinland Saga et Vagabond m'ont servi d'interrupteur pour apporter la lumière dans mon monde obscur et m'élever en un être meilleur. Je pense qu'il ne faut pas lire Berserk et s'arrêter là ; ce serait une sorte d'autodestruction (c'est mon avis par rapport a ma compréhension de l'œuvre).
Bien sûr que l'on peut, une œuvre d'art peut être sujet à plusieurs types d'interprétation, seulement vous oubliez d'analyser beaucoup de points sur le personnage de Guts. En effet quand on commence à analyser une œuvre pour y concevoir une critique, nous nous devons d'aborder tout les points importants dans son ensemble de cette œuvre afin que notre critique soit un minimum objective et crédible. Je vous conseille de regarder l'analyse de cette œuvre sur ALT-236 qui elle aussi est sujet à l'interprétation mais qui reste cependant objective. Bonne soirée et bonne écoute.
ce qui est bien avec cette oeuvre c'est que j'ai personnellement interpréter ça comme une image de ce qui peut arriver de pire au monde. Une idée des pires horreurs réuni qu'il faut absolument éviter de repoduire et surtout faire disparaitre de notre monde pour crée ce réel moment de paix. Tendre vers le mieux ou le bon est surement idéaliste ou une utopie mais cela peux aussi être un des message non explicite du manga
Qu'est-ce qui t'arrive, t'à une sponso, Vinland Saga 😅, c'est TON opinion, tu parles d'humanité, bien justement, on ne ressent pas tous, les mêmes choses face à une œuvre (tous pareils, mais tous différents), de plus, de plus, l'auteur est décédé et on ne sera jamais comment il voulait finir son œuvre et t'à beau arroser tout ça avec Nietzsche, ça ne change rien, l'être humain est une belle ordure (je n'ai pas besoin d'un manga, pour m'en rendre compte et en même temps, ça ne m'empêche pas de profiter des belles choses) et pour ma part, je trouve ça pas si mal que Kentarō Miura insiste dessus, même après avoir lu des pages de Berserk, je ne sombre pas dans la noirceur, bien au contraire... Et comparer Vinland Saga à Berserk, Pourquoi ? L'auteur de Vinland Saga, c'est bien connue, essai de pousser à fond dans le réel, je veux dire, par rapport aux vikings, (vie, coutumes, vêtements, armes, etc) proche de l'historique, Berserk c'est de la dark fantasy. Si j'ai envie de lire un super Manga sur les vikings, je vais me tourner vers Vinland Saga, si j'ai envie de lire de la dark fantasy, je vais lire Berserk, Malheureusement, l'auteur nous a quittés et on ne sera vraiment jamais, comment aller finir son œuvre, malgré toute ma sympathie envers ceux qui continuent le manga. Amicalement 🍻 et déso pour les fautes...
J'aimerai bien te voir traité de la licence xenoblade et plus vastement de la série entière mais c'est un travail colossale de faire les jeux et les traité. Mais c'est un nid à représentation de la place de l'homme dans le monde et l'existence de dieu. Et plein d'autres sujet que tu as traité sur la chaîne
J'ai lu les 2 oeuvres et je ne pense pas qu'il faille lire Vinland Saga à la place de Berserk. Les 2 sont les deux faces d'une même pièce et montre la force de la volonté de protéger les siens, ses convictions dans un monde dur et impitoyable. Berserk n'est pas une oeuvre néfaste, elle est juste réaliste et montre l'être humain dans ce qu'il a de plus beau mais aussi dans ce qu'il a de plus vil. Berserk est une œuvre qui est loin d'être néfaste: elle montre au contraire que l'on peut se dépasser lorsqu'on a quelque chose à protéger... Si l'oeuvre doit se finir sur quelque chose de triste ce n'est pas grave: la vie elle-même n'est pas manichéene et il n'est pas rare qu'elle finisse mal. Un autre point: Guts n'aurait aucun remord?? Bien au contraire, c'est quelqu'un de profondément sensible, c'est pour cela que ses réactions sont aussi disproportionnés. Il sait mieux que quiconque ce que cela fait de souffrir, et, surtout lorsque des enfants sont tués,on comprend que c'est une carapace qu'il porte. C'est pour cela que l'auteur nous donne les pensées de ce dernier. Bref, bonne analyse mais si je peux me permettre elle est cependant bien incomplète....
Ta vidéo est un vrai travail d'orfèvre et j'espère qu'elle aura la reconnaissance qu'elle mérite. Ton point de vue sur Berserk et ce que tu en a tiré m'a beaucoup touché personnellement, et pour cause, j'ai plusieurs personnes dans mon entourage ayant adopté ce pessimisme à la limite de la misanthropie et j'entend de temps à autres ces phrases telles que : "L'homme est mauvais par nature", "Il n'y a pas de porte de sortie", "Les gens sont vraiment des singes qui ne comprennent rien". On sent que pour toi aussi, c'est un sujet qui te tient à cœur, notamment sur la précision de ta plume (et puis bon tout le monde n'aurait pas fait une vidéo à charge contre Berserk) mais aussi car tu as déjà opposé la négativité et la positivité dans d'autres contextes (je pense notamment à la vidéo Yakuza VS GTA qui parlais à une autre échelle des mêmes questions). Cette négativité omniprésente, elle nous affecte et mon avis sur la question a beaucoup évolué depuis que je cogite dessus, ça fait du bien de voir quelqu'un faire passer un message aussi positif et bienveillant à travers une œuvre aussi fataliste. En tous cas, sache que tu as tout mon soutien, à la fois en tant que créateur, mais aussi et surtout en tant que spectateur. J'attends avec impatience les suivantes et rêve d'avoir des gens comme toi pour aller discuter philo, jeux-vidéo et vie autour d'un bon verre. Prend soin de toi, Asa
Hooo merci beaucoup je suis très touchée !!si ce que j'essaye de faire trouve écho dans le coeur des spectateurs je suis le plus heureux :D effectivement ça me tien très a coeur peut être parceque je suis un négatif de nature paradoxalement .. !^^ merci encore pour votre message :)
pourtant je considère que mettre de l'avant un idéalisme peut donner un gros tremplin à la force de vie. Je considère le nihilisme seul comme manquant de sens. Je ne pense pas que ce soit faible de croire en Dieu par exemple. D'ailleurs, les « apôtres » qui, pour moi, son l'exemple parfait de la volonté de puissance à son plus haut degré car justement ils ont abandonné toute humanité ( ce qui différencie de beaucoup l'humain de l'animal c'est, entre autres différences, sa capacité à créer des système de valeurs éthiques et de morale qui régissent ses actions et son « animalité », bref sa force de vie en la soumettant à un idéal ). Je trouve les « apôtres » pas du tout enviables et je préfère, de loin, le personnage de Guts qui justement, enchaîne sa volonté de puissance (la bête chien-loup) à ses idéaux pour l'utiliser lorsque nécessaire ( c'est comme ça que je le vois), même si rendu où on en est dans le manga, ça ne va pas très bien ahahah (l'avenir nous le dira). Bref, ton vidéo est intéressant et me permet de me placer sur le chemin que je crois juste et de mieux comprendre le principe de nihilisme. :) Merci.
Berserk, Crybaby et SnK, des oeuvres néfastes ? Peut-être, mais je pense que la majorité les prend en contre-exemple : voilà ce qu'il ne faut pas faire, ce qu'il ne faut pas dire, ce qu'il ne faut pas être. Face aux horreurs qu'elles contiennent, je me dis "ouf, je suis entourée de bonnes personnes et j'essaye d'être une bonne personne pour elles", justement parce que je refuse que ces horreurs arrivent en vrai. Quand je vois des personnages s'enfoncer dans la quête de vengeance, ça me conforte dans l'idée que ce n'est pas la voie à suivre. Quand je vois des foules virtuelles se monter la tête, partir en hystérie collective et s'en prendre à d'autres humains, j'espère être une voie de la raison qui pourra au mieux empêcher ça d'arriver IRL, au moins ne pas y participer. Et dans le pire du pire, ça me (ré)apprend à affronter toutes ces atrocités si un jour elles doivent (re)prendre forme dans mon quotidien. Ou bien peut-être que je suis simplement une masochiste qui adore pleurer et avoir le coeur en mille morceaux :3
Malheureusement je pense que la violence de Berserk et sa catharsis noie le lecteur dans un désespoir qui l'empêche surtout d'agir dans sa vraie vie. Après avoir lu Berserk on a plutôt envie d'arrêter de lutter et de se flageller plutôt que d'affirmer sa force et lutter contre les forces néfastes de la vraie vie. C'est pour ça que je suis d'accord avec l'auteur de la vidéo. Mais ce n'est que mon ressenti.
@@saukl2395point de vue intéressant, dans ce cas je parlerais de sélection naturelle alors, les plus forts y verront un symbole de résilience contrairement aux plus faibles qui se verront justement trop faible de lutter. Un peu comme le cancer par exemple, bonne soirée
L'œuvre en soit , n'est pas néfaste, c'est ce que l'on en perçoit qui peut l'être. Ton impression sensible (D. Hume) avec ton bagage philosophique t'amène a engendrer ce type d'analyse. Cela reste subjectif, c'est un point de vue. Nietzsche lui même ne considérait il pas qu'il n'y a jamais de faits, mais toujours des interprétations ? N'oublions pas que l'auteur était japonais, certes on ne peut nier de grosses références occidentales (Hellraiser et consorts), il n'en reste pas moins japonais avec des codes bien différents des philosophes allemands. Dans ta conclusion, je perçoit le sophisme du faux dilemme, lire Vinland plutôt que Bersek... Et pourquoi pas les deux ? Les deux œuvres se démarques énormément, Berserk c'est du Seinen, Dark Fantasy (créatures merveilleuses, monstres, magies....) VInland Saga, certes a des points communs (batailles spectaculaires, brutalité etc...), mais ce n'est pas de l'héroïque fantasy, encore moins de la dark fantasy. Dans Vinland Saga, on retrouve les codes du Nekketsu (enfant orphelin, vengeance, ennemis devenu alliés etc...) Comparons ce qui est comparable. Merci pour ta vidéo qui est intéressante et original.
Mouais... Je comprends ton point de vue. Néanmoins tu fait abstraction du principe de résilience selon cyrulnik et le complexe du survivants avec sa fierté honteuse. Résilience et nihilisme s'oppose, et au delà de l'histoire de vengeance, je trouve que le propos de berserk tourne autour de cette opposition. Pour le coup la quêtes de puissance est plus celle de griffith que celle de guts. Ce dernier faisant face quoiqu'il arrive ou quoiqu'il en coûte, finalement porter par "l'espoir" ou du moins le refus du désespoir.-> nihilisme contre résilience. Ceci dit, les différentes lectures de que l'on peut avoir de cette œuvre la rend d'autant plus riches. Ne prétendant pas avoir raison ou que tu ai tort, au contraire chaque point de vue est enrichissant pour l'autre je pense😉 Pour ma par jy persois l'importance de protéger et aimer les siens, même dans la pire adversité. Qu'on s'adapte et se relève même après avoir tout perdu. Et qu'on arrive a tisser des liens malgré la rupture de plus anciens. Que l'homme est capable du pire, mais aussi de grande noblesse, de sacrifice. Guts incarne la vengeance égoïste autant que l'abnégation totale car au fond ce bat il pour lui même ou encore et toujours pour les autres?... Bref je suis pas d'accord quoi. Notamment de comparer vinland saga a berserk, il n'ont rien a voir. Et pour ma part c'est l'inverse-> vinland saga ne m'a rien apporté en terme de réflexion. C'est d'ailleurs peut-être lui le plus nihiliste dans la mesure ou turffin perd tout: son père, son village, sa liberté, sa vengeance, jusqu'à lenvie de se battre car "au fond rien n'en vaut plus la peine"-> ce qui est extrêmement nihiliste justement.
Salut à toi. Tout d'abord merci pour la vidéo. Mais.... Quand tu décris Gut comme quelqu'un sans plus de morale, sans limitation, etc .. Ce n'est pas vrai. Tout au long du manga Guts utilise sa force pour défendre les autres amis ou des faibles. Meme si c''est jamais dit il a clairement un sens de l'honneur et ne tuera jamais volontaire un enfant ou une femme. Exemple: Dès le tome un premier chapitre il sauve Puck le plus faible de tous. Toujours dans le tome un il protège des faibles, dans l'arc des fées il protège des paysans, des enfant et une jeune fille, dans l'arc de la tour il protège les prostituer, dans l'arc des trolls il protège un village entier. Tout au long du manga a chaque foi qui tue un enfant par mégarde ou parce qu'il est possédé il en vomit. Dans le tome 3 après avoir sauvé une jeune fille de son père démon il est blessé par les mots ce cette même personne. Contre Serpico il n'utilise pas toute sa force parce qu'il le respecte même s'il est plus faible. Il ne tue pas Farnese même si elle est possédée. Il passe 30 putain de tomes a protege une femme plus faible ! Tous ces exemples montrent bien que Guts n'est pas nihiliste qui ne pense qu'a lui et qu'il tue tout le monde. Il est violent car le monde est violent. Il utilise sa force pour survivre certes mais surtout pour protéger les autres.
Alors j'ai du mal écrire ce passage plusieurs personnes mon fait la réflection même si j'ai bien dit qu'il garde son humanité en protégeant casca pendant 30 tome^^ ce que je voulais dire c'est que guts même si on le voit effectivement prendre le parti des plus faible que lui ( de temp en temp ) reste un personnage ambiguë , ne sachant pas lui même ce qu'il est sensé faire , il vie dans un conflit moral , des fois ces un monstre sans remords et d'autre un homme sensible même au mots , Il faut bien voir que les premier tome ce passe théoriquement après l'éclipse , le personnage de guts a donc déjà eu une évolution de caractère , les enfants on l'aire de le bouleversé par écho a l'enfant brisé qu'il été, les femmes c'est sûrement vie a vie de casca , bref c'est l'apport successif de la troupe du faucon , de casca , et de ça nouvelle bande qui le sorte " de mon point de vue " du nihilisme :)
@@animus-ichiintéresser vous également au stress post trauma si vous voulez un peu plus comprendre le personnage de Guts, de rien c'est gratuit, en vous souhaitant une excellente soirée
L'expression Volonté de puissance (Wille zur Macht) apparaît pour la première fois dans un fragment posthume de 1876-18775. Nietzsche utilise l'expression d'« aspiration à la puissance » (Verlangen nach Macht) dans Le Gai Savoir. L'expression correspond alors à une velléité de puissance. L'expression « Volonté de puissance » apparaît ensuite dans Ainsi parlait Zarathoustra
Est-ce vraiment une critique de Berserk ou bien une critique du nihilisme? Quoi qu’il en soit je pense que l’oeuvre de Miura met en exergue un certain nombre de concepts qui justifient largement son existence. Par exemple : les vrais monstres ne sont pas forcément ceux qui sont punis par la société (exemple de l’apôtre Chrétien). Ou encore : chacun doit être libre/maître de son destin (Guts quitte la troupe des faucons) Encore : attention à ne pas laisser la souffrance nous transformer en monstre. (Guts sauve Casca d’un viol) … Enfin les leçons qu’on peut en tirer sont légions et contrairement à beaucoup d’oeuvres qui nous présentent le sage guerrier résigné donnant des leçons de paix et d’amour, Berserk nous plonge au coeur de la guerre. Au fond de l’âme humaine et il nous montre ce qui peut pousser un homme à endurer tant d’horreurs. Spoiler : c’est l’amour. Ce qui fait de Berserk une tragédie tout à fait classique (amour impossible).
je ne comprend pas pourquoi tu considere berzerk "néfaste",c'est un drame certes,tout se passe mal du debut a la fin,mais un homme continue de se battre contre la causalité,(a raprocher du mythe de Sisyphe ) reproche t'on aux comedies de ne pas transcrire la noiceur de l'ame humaine ?
Les 3/4 des mangas sont déjà tamisé à mort et dégouline de moraline et tu trouve berserk trop dur et sans morale ? Temps mieu j'ai envie de dire parce que le pouvoir de l'amitié et la censure à tout va j'en est ma claque sa fait une bouffé d'oxygènes les oeuvres non censuré et aussi brut de ce genre.
Désolé, mais tu t'es un peu éloigné du sens de Berserk, ou alors tout dépend de ta conception du monde. Plus tu grandis, plus tu ouvres les yeux, peu importe ton âge, mais c'est ton vécu qui décide pour toi. Tu te contredis parfois sur des choses que tu croyais véridiques, comme par exemple : "les gens sont foncièrement bons et ne feraient jamais d'horreurs à leur entourage". Quand tu as grandi dans la guerre civile, quand tu côtoies la mort, quand tu n'es pas sûr de pouvoir rentrer chez toi le soir, cela te pousse à devenir nihiliste mais... J'imagine que tu as échappé à ce genre d'expérience, que je ne souhaite à personne. Mais on devient adulte quand on comprend une chose simple : cette vie est une sale p*** qui ne sourit qu'aux plus fortunés. Et pas de chance pour toi, tu n'as pas un rond. Cela te pousse à profiter de chaque moment de rare bonheur à fond, d'une certaine façon pour envoyer un gros f*** à cette vie de m**** qui t'en rajoute toujours plus sur le dos alors que tu croules déjà. Berserk, c'est ça : c'est la volonté de rejeter les règles qui te font culpabiliser d'être vivant, de t'excuser d'exister. Guts aurait dû mourir avant de naître, et pourtant non il est a respirer, la vie a tout fait pour le détruire de la pire des manières. Mais au lieu de s'écrouler, Guts a fait l'inverse. Il a non seulement survécu, mais il a combattu et gagné de manière sanglante et rageuse, comme s'il criait sa rage à cette vie qui lui a tout pris, sauf sa vie et sa colère. Griffith, lui, est volontairement dessiné comme un canon de beauté et de lumière. Pourtant, il lui a suffi d'une seule année de torture pour craquer et devenir un tyran, là où Guts a souffert toute sa vie sans jamais diriger sa colère contre des innocents ou gratuitement. Il n'a fallu que très peu à Griffith pour sacrifier tous ceux qui avaient donné leur vie pour lui. D'une certaine manière, Berserk aborde le fait que les chouchous de la vie sont plus susceptibles de devenir des monstres immoraux que ceux qui ont été maltraités par la vie. Bien sûr, Berserk aborde beaucoup d'autres sujets, mais le nihilisme n'est pas le seul qualificatif de ce manga. Il apporte aussi la volonté, l'estime de ses capacités, le réalisme, et il aide à devenir adulte. Après, tout dépend de ta vision du monde. Attention, je ne dis pas que le monde est un trou sans fond. Non, il y a plein de moments de bonheur qu'on partage et qu'on doit chérir. Mais Berserk nous apprend à en profiter et à nous battre contre tous ceux qui veulent nous les voler, y compris la vie elle-même, en faisant preuve d'une rage silencieuse et d'une solidité à toute épreuve.
Je ne comprends pas. Pour tu proposes viland saga alors que dans le trio des œuvres de sennen connu. Se partager berserk, viland saga et vagabond. Sa veut dire que les fan de viland saga pour la grande majorité sont aussi fan berserk. Es que se manque connaissance ou juste focalisation spécial tu pour viland saga? J'ai du mal comprendre utilité de cette vidéo. Pourtant je trouve que la plupart de vidéo sont incroyables. Mais j'ai sérieusement du mal comprendre internet.
Non je suis au courant mais j'ai une affection particulière pour Vinland saga :) et il est probable que je face des vidéos pour les vagabond et Vinland saga ;)
berserk n'a pas de concurent il n'y a je crois aucune oeuvre qui lui arrive au dessous du pied aprés cest vrai que cest pas pour les fragile donc je te region la dessus si vous ets plutot fragile allez regarder vinland
Tu as lu ou compris Berserk de travers, je pense. Ce manga m'a sortie de ma dépression, Berserk est une allégorie de la quête de sens, mais surtout d'un fait : quand tu n'as plus rien à perdre, tu ne peux que t'offrir l'espoir, et cela, même si le monde est horrible. Parce que s'il reste des personnes capables du repentir, alors il est possible de tout changer. Que ce soit les kushans qui se repentent auprès de Griffith ou, Ferness auprès de Guts, c'est la volonté de changement qui prédomine.
Faux attendre la fin deja
@@xandre6036 c'est pas nécessaire d'attendre la fin pour y trouver du sens. Une bonne histoire n'a pas forcément besoin de se finir pour qu'on puisse analyser son intrigue et son évolution. Si toi tu as besoin d'attendre la fin de chaque histoire pour y trouver un sens, c'est peut-être parce que ce n'est qu'un divertissement comme un autre. C'est comme pour les films Matrix, si tu n'y vois que des films d'action c'est que tu n'es pas capable de voir les métaphores et allégories du réel que ces films t'exposent. Les niveaux de lecture sont important.
c'est clair, guts c'est la volonté de vivre...
@@xandre6036 c'est fini au tome 41
@@SkyzoSennin mdr le 42 est sorti et c'est pas le dernier.
Miura à laissé des directives à son staff.
Si tu vois Berserk comme une œuvre purement nihiliste, tu passes à côté de ce qui fait vraiment la profondeur du récit. Oui, il y a beaucoup de moments sombres, de brutalité et de désespoir, mais ce n'est pas juste une histoire de souffrance sans but. Berserk, c'est avant tout une exploration de la volonté de vivre, de la recherche de sens dans un monde souvent cruel et indifférent, et de la lutte constante contre un destin qui semble déjà écrit.
Regarde le parcours de Guts : il incarne cette résistance incroyable à la fatalité. Malgré tout ce qu'il endure - des épreuves qui briseraient n'importe qui -, il continue à avancer, à se battre, et à protéger ceux qu'il aime. Ce n'est pas une vision nihiliste où rien n'a d'importance. Au contraire, c'est un message sur la force de persévérer, de trouver un but, même dans les pires situations.
Alors oui, Berserk flirte parfois avec des thèmes nihilistes, mais au fond, c'est une œuvre qui parle de ne jamais abandonner face à l'absurde, de continuer à lutter, ce qui la place loin d'une vision strictement nihiliste.
Exactement, un symbole de résilience ..
Berserk est la version moderne du conte de Sisyphe, c'est absolument tout sauf une histoire nihiliste. C'est une histoire absurdiste.
Et je tiens à rajouter :
Tout comme Albert Camus nous incitait à imaginer Sisyphe heureux, je tiens à dire qu'il faudrait aussi imaginer Guts heureux, car ces 2 personnages fictifs n'ont de différences que leurs contexte historique.
« Jeanne d’Arc ne piétina pas au carrefour de la vie, en rejetant tous les chemins comme Tolstoï, ou en les acceptant tous comme Nietzsche. Elle choisit un chemin et l’emprunta sans hésitation, comme la foudre. Tolstoï fit l’éloge du paysan ; elle fut le paysan. Nietzsche fit l’éloge du guerrier ; elle fut le guerrier. Elle les battit tous les deux sur leurs terrains respectifs ; elle fut plus douce que le premier, plus violente que le second. Mais avant tout, elle fut une femme d’action, alors qu’eux furent des spectateurs sauvages, qui ne firent rien. »
G.K. Chesterton
Orthodoxie, 1908
C'est étrange mais justement je trouve que le parallèle a Vinland Saga répond exactement à la question du nihilisme de Berserk, tous les personnages bons que croise Guts sont justement les bouffées d'air dans l'univers terrible de Berserk, et font réfléchir Guts sur la confiance qu'il a de ses congénères jusque la ébranlée.
L'oeuvre de Berserk, à la lecture que j'en fait, ne dit pas que l'humain est mauvais par nature, mais que l'humain poussé dans ses retranchements utilise tout ce qui est en son pouvoir pour survivre. Certains s'avilissent en le faisant, et d'autres tentent de continuer à y être vertueux, les autres survivent dans un monde corrompu par les êtres abjects que sont les god hands.
Personnellement je ne pense pas qu'il y aura de happy end pour Guts, pas plus qu'une victoire totale de Griffith.
Ce qui en fait une oeuvre culte c'est probablement un mélange de fascination morbide, cathartique, ainsi que l'envie de vouloir une fin à cette épopée, qui est en marche forcée depuis la première scène.
Cela étant j'aime énormément ton analyse qui en est faite dans la vidéo, cela permet aussi de prendre du recul sur l'universalité de l'oeuvre, même sans avoir autant de clés de lectures que toi.
Très bon résumé de ta part sur l'oeuvre magnifique de Berserk.
Si il y a bien un point qui m'a déplu dans les écrits de Nietzsche c'est bien celui là : Qu'aider le faible est une perte de temps (de tête au milieu de la généalogie de la morale)
Il est déjà difficile de se tirer vers les plus hauts sommets mais même Zarathoustra finit par redescendre de sa montagne et ce n'est, pour moi, pas anodin.
Même la vision la plus solipsiste ne peut nous garder totalement extérieur à l'autre.
Sans la considération de l'autre, même la plus grande des forces demeure sans valeur.
Bonne vidéo, merci pour ton travail.
Si on reprend un peu le parcours de Guts, on voit un personnage qui doit survivre dans un monde infâme et lorsqu'il trouve enfin une famille, il est trahi par son meilleur ami et perd tout par la même occasion (encore pire, le seul être aimé encore en vie est devenu un légume) et en prime il est chassé par des démons toutes les nuits. On le voit tomber au plus bas, où la seule raison qui le pousse à continuer c'est la haine. Si on s'arrête de lire là, je peux comprendre ton interprétation.
Cependant, au fil des chapitres, on voit Guts réapprendre à vivre, il voit qu'il existe des personnes qui valent la peine même dans ce monde horrible, des personnes qu'il souhaite protéger quitte à y laisser la vie et allant jusqu'à leur confier le sort de Casca, l'être le plus cher à ses yeux. Le fait de s'être enfin autorisé à être entouré le fait même se questionner sur sa quête de vengeance, montrant bien qu'il y a maintenant pour lui d'autres raisons de continuer à vivre. On peut pas nier que l'oeuvre dépeint des choses atroces, mais au bout du compte c'est aussi ça qui rend les choses positives encore plus marquantes.
Tout ça pour dire que je vois l'oeuvre comme l'opposé de "néfaste" : même si on perd tout, qu'on se sent impuissant et que tout semble absurde, on peut retrouver une raison de vivre, que ce soit grâce à de nouvelles personnes qui arrivent dans notre vie ou aux petits moments de paix éparpillés ci et là. Certes le monde est violent et injuste, et le chemin sera long et épuisant, mais malgré ça il ne faut pas baisser les bras.
Ton analyse est profonde et vaste, abordant de sacrés concepts.
Seulement je ne suis pas d'accord sur certains points. Tu dis que Guts n'a pas de remords. Alors qu'il en a terriblement quand ça touche les enfants ou même Gambino, comme on le voit dans une vision.
Pour ce qui est de la religion, tu ne peux nier que celles monothéistes ont été créées pour asservir et maintenir un pouvoir, même si ce n'était pas leurs buts au départ. Schierke, quand elle en parle, a entièrement raison sur le fait qu'elles détruisent les "vielles croyances", les lieux de culte les remplaçant par les leurs, tout comme nos jours "sains" du calendrier ou les figures importantes en les associant aux leurs, obligent à la conversion sous menaces de morts ou de bannissements et qu'elles annihilent les liens que les gens avaient avec la nature et son respect. Où empêchent le progrès comme celui de la santé avec l'interdiction d'étudier les défunts ce qui aurait permis de faire avancer la chirurgie, les soins, ou démontrer que les théories des humeurs sont du bullshit bien avant que ce ne fut le cas sauvant un nombre incalculables de vies.
Je pense que cette personne a mal interprété l'histoire de Guts et qu'elle est passé à coté de beaucoup de choses.. Ce qui est dommage car sa qualité d'analyse n'est pourtant pas si dégueulasse..
Enfin bon il faut de tout pour faire un monde 👍
J'avais gratté une double page pour expliquer pourquoi je pense que tu es passé a côté de l'œuvre, mais je me suis ravisé après une seconde écoute. Tout d'abord ton analyse des comportements est plutot intéressante, il y a quelques notions a nuancer avec le nihilisme et le ressentiment de guts par rapport a ses exactions, ce qui invalide un peu le nihilisme quand on centre autour de son univers proche mais il est vrai que si on prend le recit au sens large avec le faisceau de gens qu'il croise l'analyse du nihilisme se tient tout autant.
En fait, je ne comprennais pas pourquoi on a une vision aussi différente de l'œuvre jusqu'à reecouter ta conclusion sur vinland saga. Tu associes berserk a la quete de puissance a des fins de vengeance hors l'œuvre parle de survie. Il est le survivant, il est celui qui n'arrive pas à abandonner et qui lutte perpétuellement. Et c'est cette nuance qui fait que si on prend ton sens de lecture l'œuvre parait nefaste mentalement, mais pour ma part je trouve que c'est une ode au rejet de l'abandon.
Tu le mets en parallèle avec devilman qui est a mon sens l'inverse, crybaby depeint justement le désespoir et l'abandon. Le hero ouvre les yeux sur le monde et abandonne ses espoirs avec son humanité quand il se rend compte de la nature humaine, ce qui est la complete opposé de guts, qui lui, meme face a la part la plus sombre de l'humanité continue de lutter pour ce qu'il croit. Ce qui au depart prend la route d'une vengeance devient au fil des tomes une lutte pour proteger ceux qui se sont rassembler autour de lui. A la différence de Vinland saga qui lui demarre sur une quete de vengeance mais se meut en quete de rédemption sur la responsabilité des choix que l'ont fait.
Je pense que les deux histoires n'ont pas le meme propos, j'ai tant de choses a dire et meme en essayant de raccourcir je fais de nouveau un pavé.
J'en suis désolé.
Je ne dis pas que ma maniere et la bonne d'interpréter l'œuvre mais je pense qu'il faut vraiment attendre sa fin pour parfaitement analyser cette dernière (comme tu l'as dit en debut de vidéo)
Chouette video meme si on ne la vit pas de la meme manière.
Il n'y a pas de problème a etre en désaccord je n'impose rien non plus :) D'une certaine manière, je suis content d'avoir des contradictions constructives. Si ma vidéo pousse à réfléchir, que l'on soit d'accord ou non, je suis heureux l'important est de penser et d'être conscient de ce que ces œuvres ont provoqué chez nous :) Bien sûr, il y a énormément de points que je n'ai pas pu nuancer ou développer. Déjà, faire 30 minutes de vidéo me prend un mois, et je finis épuisé ^^
Autant je partage pas ton opinion sur l'œuvre (sur snk non plus d'ailleurs) autant je trouve l'angle abordé super intéressant.
Je suis grave d'accord avec le fait que le message de Vinland est bien plus facile a transposer dans la vraie vie mais pour Berserk je n'arrive pas aux mêmes conclusions que toi.
Pour moi Vinland et Berserk sont très similaire mais n'apportent pas du tout les mêmes messages : premièrement Guts est toujours "faible" et est contraint de se battre dans un monde comme le sien. Deuxièmement pour moi le véritable message est ce qui est mis en contraste avec la noirceur du monde de Berserk, c'est à dire les rares éclaircies. Elles prennent une importance d'autant plus grande et marquent plus profondément ma mémoire qu'une énième scène macabre.
Je sais pas si je m'explique bien mais voilà, pour moi Berserk ca parle d'espoir, de courage, de volonté et du pouvoir de l'amitié.
Cette vidéo est très enrichissante, merci pour ton travail 👌
Un grand merci !
la vidéo est tout simplement excellente, ta façon de parler est très agréable et ton analyse est très intéressante et enrichissante !!! :)
Un grand merci !:)
J’ai adoré ta vidéo meme si c’est contre mon œuvre préféré c’est incroyable
Merci je l'aime quand même aussi ^^
Superbe video,vraiment J'ai été fascinée du début à la fin.
Merci beaucoup 😁
@@animus-ichijattend avec inpacience ton analyse sur oeuvre de (Bonne nuits PumPum)🤭
Salut, je te remercie pour ton analyse. j'ai lu deux fois en cinq and berserk, je suis engagé dans une tradition religieuse de manière assez intensive je crois, cela me donne peut être un autre point de vu, peut être plus oriental. je n'ai pas vu le côté nefaste de l'oeuvre, et je n'avais pas pensé qu'on pouvait le percevoir de cette manière. en ce qui me concerne, Berserk détruit au contraire toutes les émotions negatives qu'il rencontre sur son chemin pour s'affranchir de la causalité, les émotions négatives etant ce qui cloue au karma. il est la colère qui détruit la colère, l'avarice, l'ignorance, l'envie. Idea donne forme aux émotions perturbatrices et c'est au fonds ce que Berserk cherche à détruire. Le fait qu'il choisisse de protéger plutot que de détruire est aussi un moment important dans l'oeuvre. De plus, même si les deux personnages centraux sont maudits, ceux qui l'accompagnent grandissent et murissent à leur contact et se révèlent. En revanche, cette oeuvre détruit l'espoir, les attentes, le lecteur avancent avec les protagonistes dans un monde où ne subsiste qu'une volonté nue, maintenu vivante par l'altruisme, le sens du sacrifice, l'absence d'égo. trés japonais en fait. comme attaque des Titans. Je pense qu'on s'appuie sur une vision nihiliste et la tragédie grecque pour analiser Berserk, mais il manque un aspect. Enfin, je suis peut être pris par mes biais de confirmation.
" Je crois que se sont les petites choses, les gestes du quotidiens des gens ordinaires qui nous préservent du mal " Gandalf
Ce que j'aime dans les oeuvres avec ce pessimiste comme dans Berzerk ou dans Enderal (un jeu indé juste goatesque fait à partir de Skyrim), c'est que peu importe si les entités les plus puissantes de certains mondes les plonges dans des atmosphères maléfique et malsaine, les plus petites, celles qui sont encore bonnes, et ceux qui luttent encore malgré leur faiblesse, aident à donner un espoir qui lui est toujours incroyabe et arrive à consoler mais d'une force presque inimaginable.
"Presque tout les hommes peuvent faire face à l'adversité mais si tu veux vraiment tester un homme donne lui le pouvoir" - Abraham Lincoln -
C'est drôle de voir que tout les hommes puissants échouent lamentablement dans leur tache principale: celle de guider les peuples et c'est drôle aussi que les "puissants" doivent user de tout leur pouvoir pour tenir tête aux faibles (ah les faibles quels sacrés adversaires).
Bref tu te prends peut être un peu trop la tête, perso jamais une œuvre ne m'a éloigné de mes proches et de mes amis, certes certaines œuvres sont pessimistes, je les regardes car elles tranchent avec la majeure parties de celles avec des happy ending, on évite la redondance un peu, sinon une fois que je termine un film ou je ferme un livre, c'est retour à la réalité, focus sur ma vie.
Dans un sens, j'espère me tromper. Si elle n'éloigne personne des grandes et belles choses de la vie, ça me convient :) Après, j'aime me prendre la tête, c'est le but de cette chaîne ^^
Au contraire, pour moi le message principak de Berserk c'est que meme si tu a l'impression que tout est contre toi, il te faut puiser en toi la determination.necessaire a ta survie, et si tu reussi cela te rendra beaucoup plus fort que tous ceux qui t'entourent
Parce que même si l'existence des God Hand et leur discours sur l'indeductabilité des événements peut paraître nihiliste, Guts nous prouve a chaque tome depuis la transformation de Griffith que cette idée est innaceptable pour lui. L'idée de ne pas etre responsable de ses actions, et d'être l'esclave d'une volonté supérieure lui est insupportable. Et en cela il est aussi aidé par sa haine envers Griffith
Pour moi le message de Berserk, de facon simplifiée, cest : ce n'est pas parce qu'on vois dit que tout est perdu que cest forvement vrai
Berserk n'enseigne pas le nihilisme, au contraire il nous enseigne a nous battre sans repis pour notre existence et nos convictions
Je pense que ce genre de récit répond à la réalité présente et porteuse de l'idée que la vie « ne sert à rien et n'a pas de but ». Je trouve que le monde actuel est beaucoup ainsi, raison pour laquelle énormément de gens aiment et recherchent ce type de récit.
Super boulot mec!
Merci:)
Je ne suis pas d'accord avec tout mais la réflexion était intéressante, enrichissante.
+ abonné (j'ai vu qu'il y avais une vidéo sur outer wild également :D )
Berserk m'a aidé à préparer mon esprit à la pire facette de l'humanité, me transformant en une personne sans pitié et violente. Mais, justement, d'autres œuvres comme Vinland Saga et Vagabond m'ont servi d'interrupteur pour apporter la lumière dans mon monde obscur et m'élever en un être meilleur. Je pense qu'il ne faut pas lire Berserk et s'arrêter là ; ce serait une sorte d'autodestruction (c'est mon avis par rapport a ma compréhension de l'œuvre).
Dommage tu n'as pas compris le manga, berserk est une leçon par excellence de résilience ! Bon courage
Dommage que l'on ne peut pas concevoir plusieurs approches et compréhension, et que l'un n'empêche pas l'autre
Bien sûr que l'on peut, une œuvre d'art peut être sujet à plusieurs types d'interprétation, seulement vous oubliez d'analyser beaucoup de points sur le personnage de Guts.
En effet quand on commence à analyser une œuvre pour y concevoir une critique, nous nous devons d'aborder tout les points importants dans son ensemble de cette œuvre afin que notre critique soit un minimum objective et crédible.
Je vous conseille de regarder l'analyse de cette œuvre sur ALT-236 qui elle aussi est sujet à l'interprétation mais qui reste cependant objective.
Bonne soirée et bonne écoute.
ce qui est bien avec cette oeuvre c'est que j'ai personnellement interpréter ça comme une image de ce qui peut arriver de pire au monde. Une idée des pires horreurs réuni qu'il faut absolument éviter de repoduire et surtout faire disparaitre de notre monde pour crée ce réel moment de paix. Tendre vers le mieux ou le bon est surement idéaliste ou une utopie mais cela peux aussi être un des message non explicite du manga
Si on le lis comme ça ça devient un bonne bible des erreurs a pas commettre en effet ^^
Qu'est-ce qui t'arrive, t'à une sponso, Vinland Saga 😅, c'est TON opinion, tu parles d'humanité, bien justement, on ne ressent pas tous, les mêmes choses face à une œuvre (tous pareils, mais tous différents), de plus, de plus, l'auteur est décédé et on ne sera jamais comment il voulait finir son œuvre
et t'à beau arroser tout ça avec Nietzsche, ça ne change rien, l'être humain est une belle ordure (je n'ai pas besoin d'un manga, pour m'en rendre compte et en même temps, ça ne m'empêche pas de profiter des belles choses) et pour ma part, je trouve ça pas si mal que Kentarō Miura insiste dessus, même après avoir lu des pages de Berserk, je ne sombre pas dans la noirceur, bien au contraire...
Et comparer Vinland Saga à Berserk, Pourquoi ?
L'auteur de Vinland Saga, c'est bien connue, essai de pousser à fond dans le réel, je veux dire, par rapport aux vikings, (vie, coutumes, vêtements, armes, etc) proche de l'historique, Berserk c'est de la dark fantasy. Si j'ai envie de lire un super Manga sur les vikings, je vais me tourner vers Vinland Saga, si j'ai envie de lire de la dark fantasy,
je vais lire Berserk, Malheureusement, l'auteur nous a quittés et on ne sera vraiment jamais, comment aller finir son œuvre, malgré toute ma sympathie envers ceux qui continuent le manga. Amicalement 🍻 et déso pour les fautes...
C'est quoi le non des ost que tu utilise ?
J'aimerai bien te voir traité de la licence xenoblade et plus vastement de la série entière mais c'est un travail colossale de faire les jeux et les traité. Mais c'est un nid à représentation de la place de l'homme dans le monde et l'existence de dieu. Et plein d'autres sujet que tu as traité sur la chaîne
Ça ne me dérangerait pas mais il faut jouer 60 heures par jeux xD
@@animus-ichi la c'est à toi de faire le travail. Tout est entre tes mains XD. Mais continue tes vidéo c'est super
J'ai lu les 2 oeuvres et je ne pense pas qu'il faille lire Vinland Saga à la place de Berserk. Les 2 sont les deux faces d'une même pièce et montre la force de la volonté de protéger les siens, ses convictions dans un monde dur et impitoyable.
Berserk n'est pas une oeuvre néfaste, elle est juste réaliste et montre l'être humain dans ce qu'il a de plus beau mais aussi dans ce qu'il a de plus vil. Berserk est une œuvre qui est loin d'être néfaste: elle montre au contraire que l'on peut se dépasser lorsqu'on a quelque chose à protéger...
Si l'oeuvre doit se finir sur quelque chose de triste ce n'est pas grave: la vie elle-même n'est pas manichéene et il n'est pas rare qu'elle finisse mal.
Un autre point: Guts n'aurait aucun remord?? Bien au contraire, c'est quelqu'un de profondément sensible, c'est pour cela que ses réactions sont aussi disproportionnés. Il sait mieux que quiconque ce que cela fait de souffrir, et, surtout lorsque des enfants sont tués,on comprend que c'est une carapace qu'il porte. C'est pour cela que l'auteur nous donne les pensées de ce dernier.
Bref, bonne analyse mais si je peux me permettre elle est cependant bien incomplète....
Ta vidéo est un vrai travail d'orfèvre et j'espère qu'elle aura la reconnaissance qu'elle mérite.
Ton point de vue sur Berserk et ce que tu en a tiré m'a beaucoup touché personnellement, et pour cause, j'ai plusieurs personnes dans mon entourage ayant adopté ce pessimisme à la limite de la misanthropie et j'entend de temps à autres ces phrases telles que : "L'homme est mauvais par nature", "Il n'y a pas de porte de sortie", "Les gens sont vraiment des singes qui ne comprennent rien".
On sent que pour toi aussi, c'est un sujet qui te tient à cœur, notamment sur la précision de ta plume (et puis bon tout le monde n'aurait pas fait une vidéo à charge contre Berserk) mais aussi car tu as déjà opposé la négativité et la positivité dans d'autres contextes (je pense notamment à la vidéo Yakuza VS GTA qui parlais à une autre échelle des mêmes questions).
Cette négativité omniprésente, elle nous affecte et mon avis sur la question a beaucoup évolué depuis que je cogite dessus, ça fait du bien de voir quelqu'un faire passer un message aussi positif et bienveillant à travers une œuvre aussi fataliste.
En tous cas, sache que tu as tout mon soutien, à la fois en tant que créateur, mais aussi et surtout en tant que spectateur. J'attends avec impatience les suivantes et rêve d'avoir des gens comme toi pour aller discuter philo, jeux-vidéo et vie autour d'un bon verre.
Prend soin de toi,
Asa
Hooo merci beaucoup je suis très touchée !!si ce que j'essaye de faire trouve écho dans le coeur des spectateurs je suis le plus heureux :D effectivement ça me tien très a coeur peut être parceque je suis un négatif de nature paradoxalement .. !^^ merci encore pour votre message :)
Nous n'avons vraiment pas vu la même œuvre.
Ne pas critiquer une œuvre sans en connaître la fin, ça devrait être la base...
pourtant je considère que mettre de l'avant un idéalisme peut donner un gros tremplin à la force de vie. Je considère le nihilisme seul comme manquant de sens. Je ne pense pas que ce soit faible de croire en Dieu par exemple. D'ailleurs, les « apôtres » qui, pour moi, son l'exemple parfait de la volonté de puissance à son plus haut degré car justement ils ont abandonné toute humanité ( ce qui différencie de beaucoup l'humain de l'animal c'est, entre autres différences, sa capacité à créer des système de valeurs éthiques et de morale qui régissent ses actions et son « animalité », bref sa force de vie en la soumettant à un idéal ). Je trouve les « apôtres » pas du tout enviables et je préfère, de loin, le personnage de Guts qui justement, enchaîne sa volonté de puissance (la bête chien-loup) à ses idéaux pour l'utiliser lorsque nécessaire ( c'est comme ça que je le vois), même si rendu où on en est dans le manga, ça ne va pas très bien ahahah (l'avenir nous le dira). Bref, ton vidéo est intéressant et me permet de me placer sur le chemin que je crois juste et de mieux comprendre le principe de nihilisme. :) Merci.
Berserk, Crybaby et SnK, des oeuvres néfastes ? Peut-être, mais je pense que la majorité les prend en contre-exemple : voilà ce qu'il ne faut pas faire, ce qu'il ne faut pas dire, ce qu'il ne faut pas être. Face aux horreurs qu'elles contiennent, je me dis "ouf, je suis entourée de bonnes personnes et j'essaye d'être une bonne personne pour elles", justement parce que je refuse que ces horreurs arrivent en vrai. Quand je vois des personnages s'enfoncer dans la quête de vengeance, ça me conforte dans l'idée que ce n'est pas la voie à suivre. Quand je vois des foules virtuelles se monter la tête, partir en hystérie collective et s'en prendre à d'autres humains, j'espère être une voie de la raison qui pourra au mieux empêcher ça d'arriver IRL, au moins ne pas y participer. Et dans le pire du pire, ça me (ré)apprend à affronter toutes ces atrocités si un jour elles doivent (re)prendre forme dans mon quotidien.
Ou bien peut-être que je suis simplement une masochiste qui adore pleurer et avoir le coeur en mille morceaux :3
Malheureusement je pense que la violence de Berserk et sa catharsis noie le lecteur dans un désespoir qui l'empêche surtout d'agir dans sa vraie vie. Après avoir lu Berserk on a plutôt envie d'arrêter de lutter et de se flageller plutôt que d'affirmer sa force et lutter contre les forces néfastes de la vraie vie. C'est pour ça que je suis d'accord avec l'auteur de la vidéo. Mais ce n'est que mon ressenti.
@@saukl2395point de vue intéressant, dans ce cas je parlerais de sélection naturelle alors, les plus forts y verront un symbole de résilience contrairement aux plus faibles qui se verront justement trop faible de lutter.
Un peu comme le cancer par exemple, bonne soirée
Faire une analyse d'une œuvre aussi complexe, exercice pas facile.
Bravo et bonne continuation. J'ai hâte de voir tes prochaines analyses.
J'ai eu du mal à l'écrire, mais si ça a plu, alors c'est que je ne me suis pas trop raté ^^
L'œuvre en soit , n'est pas néfaste, c'est ce que l'on en perçoit qui peut l'être.
Ton impression sensible (D. Hume) avec ton bagage philosophique t'amène a engendrer ce type d'analyse.
Cela reste subjectif, c'est un point de vue.
Nietzsche lui même ne considérait il pas qu'il n'y a jamais de faits, mais toujours des interprétations ?
N'oublions pas que l'auteur était japonais, certes on ne peut nier de grosses références occidentales (Hellraiser et consorts), il n'en reste pas moins japonais avec des codes bien différents des philosophes allemands.
Dans ta conclusion, je perçoit le sophisme du faux dilemme, lire Vinland plutôt que Bersek... Et pourquoi pas les deux ?
Les deux œuvres se démarques énormément, Berserk c'est du Seinen, Dark Fantasy (créatures merveilleuses, monstres, magies....)
VInland Saga, certes a des points communs (batailles spectaculaires, brutalité etc...), mais ce n'est pas de l'héroïque fantasy, encore moins de la dark fantasy. Dans Vinland Saga, on retrouve les codes du Nekketsu (enfant orphelin, vengeance, ennemis devenu alliés etc...)
Comparons ce qui est comparable.
Merci pour ta vidéo qui est intéressante et original.
Mouais...
Je comprends ton point de vue.
Néanmoins tu fait abstraction du principe de résilience selon cyrulnik et le complexe du survivants avec sa fierté honteuse.
Résilience et nihilisme s'oppose, et au delà de l'histoire de vengeance, je trouve que le propos de berserk tourne autour de cette opposition. Pour le coup la quêtes de puissance est plus celle de griffith que celle de guts. Ce dernier faisant face quoiqu'il arrive ou quoiqu'il en coûte, finalement porter par "l'espoir" ou du moins le refus du désespoir.-> nihilisme contre résilience.
Ceci dit, les différentes lectures de que l'on peut avoir de cette œuvre la rend d'autant plus riches. Ne prétendant pas avoir raison ou que tu ai tort, au contraire chaque point de vue est enrichissant pour l'autre je pense😉
Pour ma par jy persois l'importance de protéger et aimer les siens, même dans la pire adversité. Qu'on s'adapte et se relève même après avoir tout perdu. Et qu'on arrive a tisser des liens malgré la rupture de plus anciens. Que l'homme est capable du pire, mais aussi de grande noblesse, de sacrifice. Guts incarne la vengeance égoïste autant que l'abnégation totale car au fond ce bat il pour lui même ou encore et toujours pour les autres?...
Bref je suis pas d'accord quoi. Notamment de comparer vinland saga a berserk, il n'ont rien a voir. Et pour ma part c'est l'inverse-> vinland saga ne m'a rien apporté en terme de réflexion. C'est d'ailleurs peut-être lui le plus nihiliste dans la mesure ou turffin perd tout: son père, son village, sa liberté, sa vengeance, jusqu'à lenvie de se battre car "au fond rien n'en vaut plus la peine"-> ce qui est extrêmement nihiliste justement.
Salut à toi. Tout d'abord merci pour la vidéo. Mais....
Quand tu décris Gut comme quelqu'un sans plus de morale, sans limitation, etc .. Ce n'est pas vrai. Tout au long du manga Guts utilise sa force pour défendre les autres amis ou des faibles. Meme si c''est jamais dit il a clairement un sens de l'honneur et ne tuera jamais volontaire un enfant ou une femme. Exemple:
Dès le tome un premier chapitre il sauve Puck le plus faible de tous. Toujours dans le tome un il protège des faibles, dans l'arc des fées il protège des paysans, des enfant et une jeune fille, dans l'arc de la tour il protège les prostituer, dans l'arc des trolls il protège un village entier.
Tout au long du manga a chaque foi qui tue un enfant par mégarde ou parce qu'il est possédé il en vomit. Dans le tome 3 après avoir sauvé une jeune fille de son père démon il est blessé par les mots ce cette même personne. Contre Serpico il n'utilise pas toute sa force parce qu'il le respecte même s'il est plus faible. Il ne tue pas Farnese même si elle est possédée. Il passe 30 putain de tomes a protege une femme plus faible !
Tous ces exemples montrent bien que Guts n'est pas nihiliste qui ne pense qu'a lui et qu'il tue tout le monde. Il est violent car le monde est violent. Il utilise sa force pour survivre certes mais surtout pour protéger les autres.
Alors j'ai du mal écrire ce passage plusieurs personnes mon fait la réflection même si j'ai bien dit qu'il garde son humanité en protégeant casca pendant 30 tome^^ ce que je voulais dire c'est que guts même si on le voit effectivement prendre le parti des plus faible que lui ( de temp en temp ) reste un personnage ambiguë , ne sachant pas lui même ce qu'il est sensé faire , il vie dans un conflit moral , des fois ces un monstre sans remords et d'autre un homme sensible même au mots ,
Il faut bien voir que les premier tome ce passe théoriquement après l'éclipse , le personnage de guts a donc déjà eu une évolution de caractère , les enfants on l'aire de le bouleversé par écho a l'enfant brisé qu'il été, les femmes c'est sûrement vie a vie de casca , bref c'est l'apport successif de la troupe du faucon , de casca , et de ça nouvelle bande qui le sorte " de mon point de vue " du nihilisme :)
@@animus-ichi Merci de la reponse. Bonne continuation !
@@animus-ichiintéresser vous également au stress post trauma si vous voulez un peu plus comprendre le personnage de Guts, de rien c'est gratuit, en vous souhaitant une excellente soirée
Après la Volonté de Puissance n'a pas vraiment été écrite par Nietzsche.
L'expression Volonté de puissance (Wille zur Macht) apparaît pour la première fois dans un fragment posthume de 1876-18775. Nietzsche utilise l'expression d'« aspiration à la puissance » (Verlangen nach Macht) dans Le Gai Savoir. L'expression correspond alors à une velléité de puissance.
L'expression « Volonté de puissance » apparaît ensuite dans Ainsi parlait Zarathoustra
Est-ce vraiment une critique de Berserk ou bien une critique du nihilisme?
Quoi qu’il en soit je pense que l’oeuvre de Miura met en exergue un certain nombre de concepts qui justifient largement son existence.
Par exemple : les vrais monstres ne sont pas forcément ceux qui sont punis par la société (exemple de l’apôtre Chrétien).
Ou encore : chacun doit être libre/maître de son destin
(Guts quitte la troupe des faucons)
Encore : attention à ne pas laisser la souffrance nous transformer en monstre. (Guts sauve Casca d’un viol)
…
Enfin les leçons qu’on peut en tirer sont légions et contrairement à beaucoup d’oeuvres qui nous présentent le sage guerrier résigné donnant des leçons de paix et d’amour, Berserk nous plonge au coeur de la guerre. Au fond de l’âme humaine et il nous montre ce qui peut pousser un homme à endurer tant d’horreurs. Spoiler : c’est l’amour.
Ce qui fait de Berserk une tragédie tout à fait classique (amour impossible).
+1 pour le référencement
Pour des mangas nihiliste, bersekc est vraiment pas le premier exemple à prendre.
je ne comprend pas pourquoi tu considere berzerk "néfaste",c'est un drame certes,tout se passe mal du debut a la fin,mais un homme continue de se battre contre la causalité,(a raprocher du mythe de Sisyphe )
reproche t'on aux comedies de ne pas transcrire la noiceur de l'ame humaine ?
Les 3/4 des mangas sont déjà tamisé à mort et dégouline de moraline et tu trouve berserk trop dur et sans morale ? Temps mieu j'ai envie de dire parce que le pouvoir de l'amitié et la censure à tout va j'en est ma claque sa fait une bouffé d'oxygènes les oeuvres non censuré et aussi brut de ce genre.
Désolé, mais tu t'es un peu éloigné du sens de Berserk, ou alors tout dépend de ta conception du monde. Plus tu grandis, plus tu ouvres les yeux, peu importe ton âge, mais c'est ton vécu qui décide pour toi. Tu te contredis parfois sur des choses que tu croyais véridiques, comme par exemple : "les gens sont foncièrement bons et ne feraient jamais d'horreurs à leur entourage". Quand tu as grandi dans la guerre civile, quand tu côtoies la mort, quand tu n'es pas sûr de pouvoir rentrer chez toi le soir, cela te pousse à devenir nihiliste mais... J'imagine que tu as échappé à ce genre d'expérience, que je ne souhaite à personne. Mais on devient adulte quand on comprend une chose simple : cette vie est une sale p*** qui ne sourit qu'aux plus fortunés. Et pas de chance pour toi, tu n'as pas un rond. Cela te pousse à profiter de chaque moment de rare bonheur à fond, d'une certaine façon pour envoyer un gros f*** à cette vie de m**** qui t'en rajoute toujours plus sur le dos alors que tu croules déjà.
Berserk, c'est ça : c'est la volonté de rejeter les règles qui te font culpabiliser d'être vivant, de t'excuser d'exister. Guts aurait dû mourir avant de naître, et pourtant non il est a respirer, la vie a tout fait pour le détruire de la pire des manières. Mais au lieu de s'écrouler, Guts a fait l'inverse. Il a non seulement survécu, mais il a combattu et gagné de manière sanglante et rageuse, comme s'il criait sa rage à cette vie qui lui a tout pris, sauf sa vie et sa colère. Griffith, lui, est volontairement dessiné comme un canon de beauté et de lumière. Pourtant, il lui a suffi d'une seule année de torture pour craquer et devenir un tyran, là où Guts a souffert toute sa vie sans jamais diriger sa colère contre des innocents ou gratuitement. Il n'a fallu que très peu à Griffith pour sacrifier tous ceux qui avaient donné leur vie pour lui.
D'une certaine manière, Berserk aborde le fait que les chouchous de la vie sont plus susceptibles de devenir des monstres immoraux que ceux qui ont été maltraités par la vie. Bien sûr, Berserk aborde beaucoup d'autres sujets, mais le nihilisme n'est pas le seul qualificatif de ce manga. Il apporte aussi la volonté, l'estime de ses capacités, le réalisme, et il aide à devenir adulte. Après, tout dépend de ta vision du monde. Attention, je ne dis pas que le monde est un trou sans fond. Non, il y a plein de moments de bonheur qu'on partage et qu'on doit chérir. Mais Berserk nous apprend à en profiter et à nous battre contre tous ceux qui veulent nous les voler, y compris la vie elle-même, en faisant preuve d'une rage silencieuse et d'une solidité à toute épreuve.
Je ne comprends pas. Pour tu proposes viland saga alors que dans le trio des œuvres de sennen connu. Se partager berserk, viland saga et vagabond. Sa veut dire que les fan de viland saga pour la grande majorité sont aussi fan berserk. Es que se manque connaissance ou juste focalisation spécial tu pour viland saga? J'ai du mal comprendre utilité de cette vidéo. Pourtant je trouve que la plupart de vidéo sont incroyables. Mais j'ai sérieusement du mal comprendre internet.
Non je suis au courant mais j'ai une affection particulière pour Vinland saga :) et il est probable que je face des vidéos pour les vagabond et Vinland saga ;)
berserk n'a pas de concurent il n'y a je crois aucune oeuvre qui lui arrive au dessous du pied aprés cest vrai que cest pas pour les fragile donc je te region la dessus si vous ets plutot fragile allez regarder vinland
Tu exagères
Une analyse sur Gantz maintenant hahaha
difficile vu que je n'ai pas accroché du tout .^^
@@animus-ichi ha merde, le manga ou l animé ?