une vidéo très bien soignée et qui respecte le mode de traitement de l'information selon les sciences cognitive. je vous félicite et je vous remercie! en fait pourquoi les gories? lol
C'est en référence au test du gorille invisible ! N'hésitez pas à allez voir la suite en version SALSA : ua-cam.com/video/NMUUwM4kMz8/v-deo.html et un test d'attention : ua-cam.com/video/218RAvd4e7g/v-deo.html
Super pour des élèves de 6ème ! Mais je trouve vraiment la musique trop forte, j'ai l'impression qu'elle m'empêche d'être attentive, de me concentrer sur la voix ! C'est balot 🤣
Cette vidéo est convaincante et éclairante, mais deux points me mettent mal à l'aise. Premier point : la notion de bonheur, de plaisir d'apprendre semble être presque taboue en sciences de l'éducation tant le sujet est peu abordé dans tous les livres et supports que j'ai eu l'occasion de lire. Imaginons qu'une méthode d'apprentissage soit très efficace mais déplaisante, et induise une détestation de l'école et, par extension, ce ce qui y est enseigné. Ne faudrait-il pas alors privilégier - en toute hypothèse - une méthode moins efficace mais qui développe la curiosité intellectuelle et l'envie d'accéder à de nouveaux savoirs tout au long de la vie ? Deuxième point : je suis convaincu de l'utilité et du bénéfice d'acquérir certains automatismes, mais je crains une tendance à vouloir généraliser ce principe à un degré où il pourrait devenir un frein à la compréhension en profondeur ou à la créativité, par exemple dans le domaine de l'ingénierie, du développement informatique, de la R&D. Par exemple, il existe une méthode efficace pour déterminer la représentation en base deux d'un entier naturel x par des divisions entières successives par 2. On peut pousser l'apprentissage de cette méthode jusqu'à ce qu'elle devienne un automatisme, mais ça ne sert à rien, car dans la vie, même si ont est informaticien, on a pratiquement jamais besoin de réaliser ce genre d'opération manuellement. Par contre, il y a une autre méthode moins efficace, mais qui permet de mieux comprendre en profondeur le principe de la représentation dans une base. Elle consiste à rechercher la plus grande puissance de deux inférieure ou égale à x, à retrancher cette valeur de x, et à continuer. C'est une démarche très proche d'une pesée sur une balance de Roberval. C'est moins rapide, et il n'y a aucune raison d'en faire un automatisme, mais le but de chaque étape est évident et limpide, alors que ce n'est pas le cas avec la méthode efficace. Ériger la méthode efficace au statut d'automatisme à acquérir se justifierait si on avait souvent besoin de construire à la main des représentations en base 2 d'entiers présentés sous un format différent. Mais si l'objectif est de réaliser des exercices permettant d'ancrer la compréhension du principe d'une telle représentation, il me semble préférable d'utiliser la deuxième méthode et de ne pas consacrer des heures et des heures (barbantes pour l'élève) à en faire un automatisme.
Bonjour, Je vous répond en prenant appui des séances du livre écrit enseigner aux élèves comment apprendre (55 séances (S)clefs en main avec vidéo à l'appui) et les vidéos de cette chaine. 1er point : c'est la réussite qui entraine la motivation (et surtout la motivation intrinsèque.) et non le contraire. C'est pourquoi chaque méthode doit conduire au départ à mettre l'élève en réussite puis augmenter la difficulté pour être dans une difficulté désirable pour l'élève : ni trop facile ni trop difficile (cf Dehaene - cours collège de France). Cette motivation entrainera du plaisir. Il y a bien sûr d'autres paramètres à prendre en compte comme l'effort (C'est ce qu'on explique dans la séance 0 que vous avez vu avec le canoe : ua-cam.com/video/vESWmbdzGLE/v-deo.html). Il faut aussi leur expliquer que dans la vie, on ne peut pas toujours faire ce que l'on veut et qu'il faut savoir se maîtriser (Séance 36). En tant que prof, c'est un équilibre à trouver entre une méthode d'apprentissage qui nécessite un effort déplaisant pour l'élève (répéter des gammes) et une méthode très ludique (voire trop) qui va le stimuler. Trouver des méthodes attrayantes mais non trop distrayantes (facile à dire plus difficile à trouver) cf ua-cam.com/video/5cacip4xdmg/v-deo.html pour éviter de soliciter le circuit de la récompense qui réagit "un peu comme une drogue" (séances 20 avec les distracteurs externes) Il y a toute une partie sur les émotions dans le livre notamment concernant les adolescents où un changement important de régulation des émotions s'opère dans le cerveau avec la maturation cérébrale. Connaitre les émotions, savoir les exprimer et utiliser des stratégies de régulation (2 sont dans le livre prouvées par la recherche séances 42 à 48). L'élève doit être aussi dans un état d'esprit dynamique. Nous avons évaluer nos 6 séances généralistes du livre (A à F) auprès des élèves à l'aide de 250 enseignants en France et du chercheur. Les séances ont montré que les élèves avaient à la fin un état d'esprit moins fixe. Les résultats on été significatifs. Tout cela sans leur avoir explquié les 2 états d'esprits. Dans le livre, nous avons 2 séances spéciales dédiées à cela : Quel état d'espit cultiver pour bien apprendre ? (séance 11). Apprend-on en se trompant ? (séance 12). 2ème point : Il faut savoir pour comprendre et comprendre pour mémoriser. Les prérequis sont indispensables pour apprendre de nouvelles choses : ua-cam.com/video/FWT7dhj2s4g/v-deo.html, ua-cam.com/video/eOZ9b8vyKZQ/v-deo.html, et pour atteindre des compétences de haut niveau il faut posséder en mémoire plusieurs savoirs : ua-cam.com/video/Ej66JQeOm1o/v-deo.html. Il faut trouver les bonnes stratégies pour mémoriser (séance 31). Mais ce n'est pas tout évidemment, la compréhension s'appuie sur des savoirs et va créer des liens avec les savoirs existants et des nouveaux : voir ua-cam.com/video/-T4GfRR1l-4/v-deo.html. Avoir des automatismes est indispensable mais il faut aussi apprendre aux élèves à inhiber pour bloquer justement parfois cet automatisme, développer la créativité pour lutter face au biais de fixation et dévléopper des compétence socio-émotionnel (on retourne au 1er point). Tout cela est développé dans les séances 36 à 41. On explique même aux élèves comment lutter face au fake news. Des études ont montré que mémoriser aide à la compréhension. Il faut faire attention encore une fois à trouver un équilibre. L 'idée n'est pas de mémoriser puis de répéter comme un perroquet car on perd dans ce cas la compréhension mais de revoir la notion au moment où l'on commence à l'oublier vraiment (Dehaene- cous collège de France). Trouver un équilibre entre automatiser et inhiber. Pour aller plus loin sur la métacompréhension, je vous invite à aller voir les travaux de Joëlle Proust du CSEN. J'espère vous avoir éclairé un peu.
@@cerveaumodedemploi1696 Merci beaucoup pour toutes ces informations et références. Le livre "Enseigner aux élèves comment apprendre" n'est malheureusement disponible qu'en format papier. Je préfère très largement la lecture sur écran au papier. De plus, le format numérique permet d'annoter le document et de copier quelques extraits pour mes notes de lectures. J'ai mentionné par erreur un autre livre (disponible dans un format numérique) dans la première version de ce commentaire, parce que je me suis emmêlé les pinceaux avec les auteurs. J'ai donc modifié mon texte initial après avoir réalisé qu'il était indélicat de vous demander si vous me conseilliez un livre écrit par un autre auteur :-). Désolé pour le quiproquo. Je me permets de compléter mon commentaire précédents en donnant quelques éléments de contexte. Ma question sur les automatismes était inspirée par mon expérience d'enseignant. J'ai remarqué que certaines de mes étudiantes et certains de mes étudiants ont parfois tendance à privilégier des "recettes" qui marchent et permettent de résoudre le problème sans avoir besoin de comprendre l'algorithme qu'iels exécutent. De ce fait, il me semble qu'iels restent parfois coincés en bas de la taxonomie de Bloom (se rappeler, retenir), alors que l'objectif est de les amener tout en haut (créer, évaluer). D'autres élèves, au contraire, arrivent rapidement à atteindre les objectifs avec une virtuosité presque intimidante. L'autre question était liée à mon expérience personnelle en tant qu'élève. J'ai toujours détesté les choses répétitives. Même aujourd'hui, à 58 ans, je préfère repasser chaque matin mes vêtements de la journée plutôt repasser plusieurs vêtements identiques à la suite une fois par semaine. De fait, je suis en permanence dans une situation de redécouverte de mes connaissances, en essayant chaque année de les reconsidérer sous un angle un peu différent. En primaire et collège, j'ai développé une phobie scolaire qui a, je pense, été a l'origine de difficultés d'apprentissage dans certaines matières. Lorsque je me suis mis à développer mes propres stratégies d'apprentissage, en m'inspirant de la manière dont le Lieutenant Columbo mène ses enquêtes dans la série TV éponyme, je me suis retrouvé major de toutes les classes que j'ai fréquenté de la 1er jusqu'au M2 (sans pour autant avoir un niveau exceptionnel). Mais ces bons résultats étaient aussi, sans doute, dûs au fait que les enseignements étaient plus spécialisés, dans des domaines qui me passionnaient.
Bonjour, les 2 ouvrages sont différents et complémentaires. "Enseigner aux élèves comment apprendre" donne des séances clefs en main avec des supports à l'appui directement pour l'enseignant et les élèves (diaporama, vidéo, livret élève...). Le livre de Jean François Parmentier est très bien aussi avec de nombreux exemples de gestes pédagogiques pour l'enseignant inspirés aussi par les sciences cognitives. J'aime bien le format numérique aussi car il est passe partout avec mon ordinateur que j'emmène partout aussi. Pour "enseigner aux élèves comment apprendre " c'est compliqué car comme tout est clef en main jusqu'au discours de l'enseignant, ce n'est pas très pratique en classe. Il faut afficher le diaporama, passer une vidéo, revenir au diaporama. Pour avoir passé une année à expérimenter en classe les séances, si on veut être vraiment pratico-pratique, le mieux est d'avoir un support écrit pour animer avec les élèves. Lorsque nous avons expérimenté les 6 séances généralistes avec les 250 enseignants, c'est le retour que nous avons eu d'une façon générale. Je comprends pour les automatismes. Il en faut mais cela peut aussi être fait de façon ludique et différente au cours de l'année (pas tout le temps encore une fois) : QCM cam, quizzlet live ... Je commence toutes mes séances par des automatismes et les élèves apprécient surtout lorsqu'ils sont en réussite : activer le circuit de la récompense. Je suis convaincu qu'il faut expliquer aux élèves comment apprendre à apprendre. C'est le moyen qui leur permettra d'être autonome / d'engager leur propre réfléxion à un moment donné comme vous avez pu le faire. On explique dans enseigner aux élèves comment apprendre que cela permettra de réduire les inégalités entre des élèves qui apprendront seul et les autres qui peuvent aider par les parent par exemple.
@@cerveaumodedemploi1696 Merci encore pour vos réponses passionnantes. Mes élèves ont entre 20 et 25 ans et, ma foi, ont passé peut être entre 10000 et 15000 heures en classe depuis leur plus jeune âge. Pourtant, certaines et certaines d'entre iels ne me semblent pas exploiter efficacement leurs capacités d'apprentissage. "Monsieur, j'ai bien travaillé et je ne comprends pas pourquoi j'ai obtenu une mauvaise note". Mais compte tenu des écarts très importants entre mes élèves, et du fait que toutes et tous n'ont pas les prérequis pour réussir les enseignements que je dispense, mon idéal, le principe qui guide ma pratique pédagogique, n'est pas de réduire les écarts, mais plutôt de permettre à chaque personne apprenante de progresser au mieux de ses possibilités, notamment en différenciant les objectifs. Les personnes les moins rapides sont invitées à renoncer à certains objectifs inatteignables afin de consacrer le temps nécessaire aux objectifs atteignables, plutôt que de tenter de couvrir tout le programme pour finir par ne presque rien maitriser. Au contraire, des objectifs supplémentaires sont proposés aux élèves les plus rapides. J'en parle un peu dans ce billet de mon blog professionnel bailleux.net/decloisonnement-des-cm-td-tp-bilan-et-reflexion/ Mais plus je parcours différentes ressources en sciences de l'éducation, plus je me rends compte que cette idée de permettre à chaque personne de progresser à son meilleur rythme possible est très peu évoquée. Peut-être parce que les systèmes éducatifs sont souvent conçus dans l'idée que tous les enfants ou ados d'un même âge doivent être dans des classes similaires, apprendre les mêmes choses, en même temps, au même rythme. Ça me laisse extrêmement perplexe, en raisons des difficultés induites par ce principe dans ma propre scolarité, mais aussi en observant que, par exemple, des personnes par ailleurs brillantes dans certains domaines ont besoin de beaucoup plus de temps que d'autres pour acquérir certaines compétences. Je connais un mathématicien très brillant qui a eu besoin de 140 heures de leçons pour décrocher son permis de conduire une automobile, alors que certaines personnes atteignent cet objectif avec seulement 20 heures d'apprentissage.
Merci pour vos remarques. Certains élèves travaillent mais n'ont pas de bonnes méthodes. Ils sont dans une illusion de maitrise (Séance12) et donc pensent réussir. Bien souvent, il intègre les notions dans leur mémoire de travail qui reste éphémère (séance 27) plutôt que de mettre en place des stratégies pour mémoriser à long terme (séance 31). Je suis persuadé que l'on doit leur apprendre des bonnes méthodes avant de leur apprendre les notions. D'où l'importance des sciences cognitives... En conseil de classe, on n'arrête pas de leur dire dans les bulletins : d'être plus attentif, mieux apprendre le cours mais on ne leur explique jamais. Souvent parce qu'on nous l'a pas enseigner en formation... Je vous invite à écouter l'interview de Grégoire Borst : www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/sous-le-soleil-de-platon/sous-le-soleil-de-platon-du-jeudi-04-aout-2022-8015399 Pour différencier, ce n'est pas si simple en classe, c'est là où l'outil informatique a sa place car elle s'adapte aux élèves. (Anki est performant) L'intelligence est difficile à définir. Je dirais " la capacité à réagir à une situation donnée". Apprendre à conduire c'est aussi apprendre à avoir de nouveaux gestes. Brillant mathématicien oui car capable d'être attentif aux bons éléments mathématiques, de relier les nouvelles notions mathématiques aux anciennes bien mémorisées... Il doit l'apprendre pour la conduite, en tout cas lui enseigner explicitement car il n'arrive pas dans votre cas à le découvrir par lui-même comme de nombreux élèves...
Génial, super message à donner aux élèves en début d'année ! MERCI !
4 piliers donc quatre gorilles, pour le jeu et la démonstration, bravo mes stagiaires vont apprécier !
J'adore cette capsule! Elle se présente bien aux élèves! Merci!:)
Il y’a maintenant une application avec la Salsa. C’est génial aussi !
merci pour la vidéo
une vidéo très bien soignée et qui respecte le mode de traitement de l'information selon les sciences cognitive. je vous félicite et je vous remercie! en fait pourquoi les gories? lol
C'est en référence au test du gorille invisible ! N'hésitez pas à allez voir la suite en version SALSA : ua-cam.com/video/NMUUwM4kMz8/v-deo.html et un test d'attention : ua-cam.com/video/218RAvd4e7g/v-deo.html
Super pour des élèves de 6ème ! Mais je trouve vraiment la musique trop forte, j'ai l'impression qu'elle m'empêche d'être attentive, de me concentrer sur la voix ! C'est balot 🤣
Dédicace à ce du collège lrb
je l'ai fait madame S
C koi la différence entre les 4 mécanismes d'apprentissage svp ?
très bonne vidéo et il y a 4 gorilles ^^
superbe vidéo il y a 5 gorilles
Cette vidéo est convaincante et éclairante, mais deux points me mettent mal à l'aise.
Premier point : la notion de bonheur, de plaisir d'apprendre semble être presque taboue en sciences de l'éducation tant le sujet est peu abordé dans tous les livres et supports que j'ai eu l'occasion de lire. Imaginons qu'une méthode d'apprentissage soit très efficace mais déplaisante, et induise une détestation de l'école et, par extension, ce ce qui y est enseigné. Ne faudrait-il pas alors privilégier - en toute hypothèse - une méthode moins efficace mais qui développe la curiosité intellectuelle et l'envie d'accéder à de nouveaux savoirs tout au long de la vie ?
Deuxième point : je suis convaincu de l'utilité et du bénéfice d'acquérir certains automatismes, mais je crains une tendance à vouloir généraliser ce principe à un degré où il pourrait devenir un frein à la compréhension en profondeur ou à la créativité, par exemple dans le domaine de l'ingénierie, du développement informatique, de la R&D. Par exemple, il existe une méthode efficace pour déterminer la représentation en base deux d'un entier naturel x par des divisions entières successives par 2. On peut pousser l'apprentissage de cette méthode jusqu'à ce qu'elle devienne un automatisme, mais ça ne sert à rien, car dans la vie, même si ont est informaticien, on a pratiquement jamais besoin de réaliser ce genre d'opération manuellement. Par contre, il y a une autre méthode moins efficace, mais qui permet de mieux comprendre en profondeur le principe de la représentation dans une base. Elle consiste à rechercher la plus grande puissance de deux inférieure ou égale à x, à retrancher cette valeur de x, et à continuer. C'est une démarche très proche d'une pesée sur une balance de Roberval. C'est moins rapide, et il n'y a aucune raison d'en faire un automatisme, mais le but de chaque étape est évident et limpide, alors que ce n'est pas le cas avec la méthode efficace. Ériger la méthode efficace au statut d'automatisme à acquérir se justifierait si on avait souvent besoin de construire à la main des représentations en base 2 d'entiers présentés sous un format différent. Mais si l'objectif est de réaliser des exercices permettant d'ancrer la compréhension du principe d'une telle représentation, il me semble préférable d'utiliser la deuxième méthode et de ne pas consacrer des heures et des heures (barbantes pour l'élève) à en faire un automatisme.
Bonjour,
Je vous répond en prenant appui des séances du livre écrit enseigner aux élèves comment apprendre (55 séances (S)clefs en main avec vidéo à l'appui) et les vidéos de cette chaine.
1er point : c'est la réussite qui entraine la motivation (et surtout la motivation intrinsèque.) et non le contraire. C'est pourquoi chaque méthode doit conduire au départ à mettre l'élève en réussite puis augmenter la difficulté pour être dans une difficulté désirable pour l'élève : ni trop facile ni trop difficile (cf Dehaene - cours collège de France). Cette motivation entrainera du plaisir. Il y a bien sûr d'autres paramètres à prendre en compte comme l'effort (C'est ce qu'on explique dans la séance 0 que vous avez vu avec le canoe : ua-cam.com/video/vESWmbdzGLE/v-deo.html). Il faut aussi leur expliquer que dans la vie, on ne peut pas toujours faire ce que l'on veut et qu'il faut savoir se maîtriser (Séance 36). En tant que prof, c'est un équilibre à trouver entre une méthode d'apprentissage qui nécessite un effort déplaisant pour l'élève (répéter des gammes) et une méthode très ludique (voire trop) qui va le stimuler. Trouver des méthodes attrayantes mais non trop distrayantes (facile à dire plus difficile à trouver) cf ua-cam.com/video/5cacip4xdmg/v-deo.html pour éviter de soliciter le circuit de la récompense qui réagit "un peu comme une drogue" (séances 20 avec les distracteurs externes) Il y a toute une partie sur les émotions dans le livre notamment concernant les adolescents où un changement important de régulation des émotions s'opère dans le cerveau avec la maturation cérébrale. Connaitre les émotions, savoir les exprimer et utiliser des stratégies de régulation (2 sont dans le livre prouvées par la recherche séances 42 à 48). L'élève doit être aussi dans un état d'esprit dynamique. Nous avons évaluer nos 6 séances généralistes du livre (A à F) auprès des élèves à l'aide de 250 enseignants en France et du chercheur. Les séances ont montré que les élèves avaient à la fin un état d'esprit moins fixe. Les résultats on été significatifs. Tout cela sans leur avoir explquié les 2 états d'esprits. Dans le livre, nous avons 2 séances spéciales dédiées à cela : Quel état d'espit cultiver pour bien apprendre ? (séance 11). Apprend-on en se trompant ? (séance 12).
2ème point :
Il faut savoir pour comprendre et comprendre pour mémoriser. Les prérequis sont indispensables pour apprendre de nouvelles choses : ua-cam.com/video/FWT7dhj2s4g/v-deo.html, ua-cam.com/video/eOZ9b8vyKZQ/v-deo.html, et pour atteindre des compétences de haut niveau il faut posséder en mémoire plusieurs savoirs : ua-cam.com/video/Ej66JQeOm1o/v-deo.html. Il faut trouver les bonnes stratégies pour mémoriser (séance 31). Mais ce n'est pas tout évidemment, la compréhension s'appuie sur des savoirs et va créer des liens avec les savoirs existants et des nouveaux : voir ua-cam.com/video/-T4GfRR1l-4/v-deo.html. Avoir des automatismes est indispensable mais il faut aussi apprendre aux élèves à inhiber pour bloquer justement parfois cet automatisme, développer la créativité pour lutter face au biais de fixation et dévléopper des compétence socio-émotionnel (on retourne au 1er point). Tout cela est développé dans les séances 36 à 41. On explique même aux élèves comment lutter face au fake news. Des études ont montré que mémoriser aide à la compréhension. Il faut faire attention encore une fois à trouver un équilibre. L 'idée n'est pas de mémoriser puis de répéter comme un perroquet car on perd dans ce cas la compréhension mais de revoir la notion au moment où l'on commence à l'oublier vraiment (Dehaene- cous collège de France). Trouver un équilibre entre automatiser et inhiber. Pour aller plus loin sur la métacompréhension, je vous invite à aller voir les travaux de Joëlle Proust du CSEN.
J'espère vous avoir éclairé un peu.
@@cerveaumodedemploi1696 Merci beaucoup pour toutes ces informations et références. Le livre "Enseigner aux élèves comment apprendre" n'est malheureusement disponible qu'en format papier. Je préfère très largement la lecture sur écran au papier. De plus, le format numérique permet d'annoter le document et de copier quelques extraits pour mes notes de lectures. J'ai mentionné par erreur un autre livre (disponible dans un format numérique) dans la première version de ce commentaire, parce que je me suis emmêlé les pinceaux avec les auteurs. J'ai donc modifié mon texte initial après avoir réalisé qu'il était indélicat de vous demander si vous me conseilliez un livre écrit par un autre auteur :-). Désolé pour le quiproquo.
Je me permets de compléter mon commentaire précédents en donnant quelques éléments de contexte.
Ma question sur les automatismes était inspirée par mon expérience d'enseignant. J'ai remarqué que certaines de mes étudiantes et certains de mes étudiants ont parfois tendance à privilégier des "recettes" qui marchent et permettent de résoudre le problème sans avoir besoin de comprendre l'algorithme qu'iels exécutent. De ce fait, il me semble qu'iels restent parfois coincés en bas de la taxonomie de Bloom (se rappeler, retenir), alors que l'objectif est de les amener tout en haut (créer, évaluer). D'autres élèves, au contraire, arrivent rapidement à atteindre les objectifs avec une virtuosité presque intimidante.
L'autre question était liée à mon expérience personnelle en tant qu'élève. J'ai toujours détesté les choses répétitives. Même aujourd'hui, à 58 ans, je préfère repasser chaque matin mes vêtements de la journée plutôt repasser plusieurs vêtements identiques à la suite une fois par semaine. De fait, je suis en permanence dans une situation de redécouverte de mes connaissances, en essayant chaque année de les reconsidérer sous un angle un peu différent. En primaire et collège, j'ai développé une phobie scolaire qui a, je pense, été a l'origine de difficultés d'apprentissage dans certaines matières. Lorsque je me suis mis à développer mes propres stratégies d'apprentissage, en m'inspirant de la manière dont le Lieutenant Columbo mène ses enquêtes dans la série TV éponyme, je me suis retrouvé major de toutes les classes que j'ai fréquenté de la 1er jusqu'au M2 (sans pour autant avoir un niveau exceptionnel). Mais ces bons résultats étaient aussi, sans doute, dûs au fait que les enseignements étaient plus spécialisés, dans des domaines qui me passionnaient.
Bonjour, les 2 ouvrages sont différents et complémentaires. "Enseigner aux élèves comment apprendre" donne des séances clefs en main avec des supports à l'appui directement pour l'enseignant et les élèves (diaporama, vidéo, livret élève...). Le livre de Jean François Parmentier est très bien aussi avec de nombreux exemples de gestes pédagogiques pour l'enseignant inspirés aussi par les sciences cognitives.
J'aime bien le format numérique aussi car il est passe partout avec mon ordinateur que j'emmène partout aussi. Pour "enseigner aux élèves comment apprendre " c'est compliqué car comme tout est clef en main jusqu'au discours de l'enseignant, ce n'est pas très pratique en classe. Il faut afficher le diaporama, passer une vidéo, revenir au diaporama. Pour avoir passé une année à expérimenter en classe les séances, si on veut être vraiment pratico-pratique, le mieux est d'avoir un support écrit pour animer avec les élèves. Lorsque nous avons expérimenté les 6 séances généralistes avec les 250 enseignants, c'est le retour que nous avons eu d'une façon générale.
Je comprends pour les automatismes. Il en faut mais cela peut aussi être fait de façon ludique et différente au cours de l'année (pas tout le temps encore une fois) : QCM cam, quizzlet live ... Je commence toutes mes séances par des automatismes et les élèves apprécient surtout lorsqu'ils sont en réussite : activer le circuit de la récompense.
Je suis convaincu qu'il faut expliquer aux élèves comment apprendre à apprendre. C'est le moyen qui leur permettra d'être autonome / d'engager leur propre réfléxion à un moment donné comme vous avez pu le faire.
On explique dans enseigner aux élèves comment apprendre que cela permettra de réduire les inégalités entre des élèves qui apprendront seul et les autres qui peuvent aider par les parent par exemple.
@@cerveaumodedemploi1696 Merci encore pour vos réponses passionnantes. Mes élèves ont entre 20 et 25 ans et, ma foi, ont passé peut être entre 10000 et 15000 heures en classe depuis leur plus jeune âge. Pourtant, certaines et certaines d'entre iels ne me semblent pas exploiter efficacement leurs capacités d'apprentissage. "Monsieur, j'ai bien travaillé et je ne comprends pas pourquoi j'ai obtenu une mauvaise note".
Mais compte tenu des écarts très importants entre mes élèves, et du fait que toutes et tous n'ont pas les prérequis pour réussir les enseignements que je dispense, mon idéal, le principe qui guide ma pratique pédagogique, n'est pas de réduire les écarts, mais plutôt de permettre à chaque personne apprenante de progresser au mieux de ses possibilités, notamment en différenciant les objectifs. Les personnes les moins rapides sont invitées à renoncer à certains objectifs inatteignables afin de consacrer le temps nécessaire aux objectifs atteignables, plutôt que de tenter de couvrir tout le programme pour finir par ne presque rien maitriser. Au contraire, des objectifs supplémentaires sont proposés aux élèves les plus rapides. J'en parle un peu dans ce billet de mon blog professionnel bailleux.net/decloisonnement-des-cm-td-tp-bilan-et-reflexion/
Mais plus je parcours différentes ressources en sciences de l'éducation, plus je me rends compte que cette idée de permettre à chaque personne de progresser à son meilleur rythme possible est très peu évoquée. Peut-être parce que les systèmes éducatifs sont souvent conçus dans l'idée que tous les enfants ou ados d'un même âge doivent être dans des classes similaires, apprendre les mêmes choses, en même temps, au même rythme. Ça me laisse extrêmement perplexe, en raisons des difficultés induites par ce principe dans ma propre scolarité, mais aussi en observant que, par exemple, des personnes par ailleurs brillantes dans certains domaines ont besoin de beaucoup plus de temps que d'autres pour acquérir certaines compétences. Je connais un mathématicien très brillant qui a eu besoin de 140 heures de leçons pour décrocher son permis de conduire une automobile, alors que certaines personnes atteignent cet objectif avec seulement 20 heures d'apprentissage.
Merci pour vos remarques.
Certains élèves travaillent mais n'ont pas de bonnes méthodes. Ils sont dans une illusion de maitrise (Séance12) et donc pensent réussir. Bien souvent, il intègre les notions dans leur mémoire de travail qui reste éphémère (séance 27) plutôt que de mettre en place des stratégies pour mémoriser à long terme (séance 31). Je suis persuadé que l'on doit leur apprendre des bonnes méthodes avant de leur apprendre les notions. D'où l'importance des sciences cognitives... En conseil de classe, on n'arrête pas de leur dire dans les bulletins : d'être plus attentif, mieux apprendre le cours mais on ne leur explique jamais. Souvent parce qu'on nous l'a pas enseigner en formation...
Je vous invite à écouter l'interview de Grégoire Borst :
www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/sous-le-soleil-de-platon/sous-le-soleil-de-platon-du-jeudi-04-aout-2022-8015399
Pour différencier, ce n'est pas si simple en classe, c'est là où l'outil informatique a sa place car elle s'adapte aux élèves. (Anki est performant)
L'intelligence est difficile à définir. Je dirais " la capacité à réagir à une situation donnée". Apprendre à conduire c'est aussi apprendre à avoir de nouveaux gestes. Brillant mathématicien oui car capable d'être attentif aux bons éléments mathématiques, de relier les nouvelles notions mathématiques aux anciennes bien mémorisées... Il doit l'apprendre pour la conduite, en tout cas lui enseigner explicitement car il n'arrive pas dans votre cas à le découvrir par lui-même comme de nombreux élèves...
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Je n'ai vu que 2 gorilles .. Etais-je assez attentive ???
non
il y en a 5 en tout c'est bon je les es vu
Pouvez-vous m'indiquer à quel moment vous avez vu les 5 gorilles ? je ne les ai pas tous vus. Merci
Faut jouer a MC au lieu de faire ça c mieux
J'ai trouvée 4 gorilles
il y a 3
J’ai vu le gorille
4 gorilles
3 GORILLES
il y a 2 gorille je croix
non il y en a plus
4
4 GORILLES
4
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