Je m’intercale ici pour dire que j’ai vu ce film ce matin… Et je pense sincèrement qu’il mérite le titre de chef d’œuvre et un très grand 5/5 Le film m’a beaucoup fait penser au peuple loup (que tu m’as fait découvrir et c’est un très grand merci et un très grand plaisir) et migration Sinon Dream Works supplante Disney/Pixar depuis quelques années maintenant Donc aller voir absolument ce merveilleux et magnifique film en salles À ne pas manquer !!!
Film d'animation tout à fait remarquable car conte philosophique très finement traité sur les faux besoins, les fausses visions qui sont créés ou imposés...Et très belle qualité d'images et de dessins. Merci pour cette critique et les propos métaphoriques.
Le seul reproche que je pourrai dire sur "Le Robot Sauvage", c'est le rythme un peu trop rapide de son récit, avec peu de réel moment de pause, mais sinon....le film est magnifique! Visuellement irréprochable, de vraies fresques à contempler, le traitement de personnages marche parfaitement pour s'y attacher malgré l'univers cruel qu'est la nature, les plans sont intenses de beauté et d'évasion....et la musique, bon sang la musique, qu'elle est émotionnellement forte, ça m'a tiré une larme plus d'une fois (d'ailleurs je réécoute certaines OST, et ça y est je pleure encore, tant ça me refait penser à la simple beauté de certains passages de l'oeuvre) 🥹 Ce film....représente clairement ce qui manque à Dinsey aujourd'hui: de l'émotion pure. Définitivement mon coup de coeur de cette année! 🥰🥰🥰
Entièrement d'accord avec toi sauf pour le rythme, au contraire je le trouve très précis, vraiment bien étudié. Le film est ni trop long ni trop court pour moi et j'ai pas senti de passage trop rapide tellement j'ai été ému à chaque moment qui se voulaient émouvant ah ah
J’ai toujours mis dreamworks en haut de la liste malgré certains de leurs échecs et aussi malgré les chef-d’œuvre de la concurrence je ne vois pas plus de 3 ou 4 de leurs films qui m’ai dessus et les autres m’on léser de magnifique souvenir
Le Robot Sauvage est une merveille sur tous les plans : j 'ai aimé l'histoire, le mélange des textures, les couleurs fabuleuses, la dynamique de l'ensemble. Et son propos fort, son message : chacun a sa place ici-bas, et créer des liens entre chacun est possible par l'intelligence du coeur, et non sous influence d'une quelconque programmation ou suggestion extérieure. Bravo pour ta critique !
Je suis entièrement d'accord avec cette merveilleuse petite critique. Je considère ce film comme un véritable chef d’œuvre tant sur la forme que sur le fond. Non seulement les images sont à couper le souffle, mais le message d'amour profond qu'il colporte est ce dont l'humanité a vraiment besoin en ce moment. Ce ne sont que les gens assoiffés de pouvoir qui se font la guerre pour l'avoir. Le vrai pouvoir, c'est l'amour et rien d'autre. La vérité nous fait pleurer quand on la voit aussi bien. C'est un film autant pour les enfants que pour les adultes. Les enfants le comprendront très facilement... j'imagine.
On sent vraiment que Dreamworks veut revenir sur le devant de la scène et ils ont profité du downfall de Disney et Pixar pour se donner à 200% dans leur projet pour faire de la qualité et ce film n'est pas une exception. Il est tellement bien écrit et réalisé, les couleurs sont sublimes, chaque plan est une fresque mobile, les personnages sont super attachants et la musique est incroyable. Et même elle décrit le personnage de Rose avec ce côté mécanique qui disparait petit à petit. Et puis on pleure dès la moitié du film bordel ça se fait pas 😭. J'ai bien aimé aussi (🚨SPOILERS🚨) pendant la scène du sauvetage des animaux qu'on montre que la vie peut-être cruelle quand ils montrent que certains n'ont pas survécu à la tempête. C'est tout con mais ça montre que Dreamworks a envie de se détacher de ce côté "trop enfantin" que Disney a et qu'ils vont à fond dans leur parti pris. Jamais Disney ou Pixar n'aurait montré cette scène c'est sur. (Un p'tit peu long désolé haha)
Le film possède une maturité assez certaine par rapport à d'autres c'est sur et c'est très plaisant. La scène dont tu parles est vraiment émouvante en tout point. Entièrement d'accord avec toi et j'avoue avoir été surpris au début du film quand on voit carrément un oiseau décapité 😅😮
Saucisse de robot... Toujours les mêmes thématiques pour le réalisateur Chris Sanders ("Lilo et Stitch", "Dragons", "Les Croods", "L'Appel de la forêt") : l'alliance de personnages d'une autre espèce, dans des environnements très proche de la Nature (souvent hostile)... Toujours le même problème avec la majorité des films DreamWorks : quand ils ont une bonne idée avec de beaux concepts, ils les sacrifient sous l'autel de la satisfaction des plus jeunes spectateurs. Et là on peut affirmer que c'est gratiné, avec cette adaptation du roman de Peter Brown, lequel pouvait se permettre un tantinet de piocher dans des éléments de la Pop Culture faisant partie de l'inconscient collectif. Tandis que pour le film qui en est tiré, c'est simple, il est littéralement écrasé par des références... énormes. Trop pour ne pas passer toute la séance à se dire "mais j'ai déjà vu ça, à l'identique... où est la surprise ?"... Du robot avec de grands bras, évoquant à la fois un être simien (donc proche de l'humain) et de gros câlins ? C'est "Le Château dans le ciel" et "Le Géant de fer". Y a-t-il aussi une thématique autour de la machine de guerre décidant de choisir une voie inverse ? Non. Du robot au design élégant et épuré (blanc, sans bouche, tout dans les yeux) ? Ce sont EVE dans "WALL-E" et Baymax des "Nouveaux Héros". Y a-t-il aussi une thématique autour de l'automate assistant, s'éveillant concrètement aux émotions ? Oui. Un écosystème où les animaux ne s'entredévorent pas, comme par miracle ? Oui et non, le film étant une sorte de parodie sarcastique de "Bambi" et "Le Monde de Nemo" (traitant aussi de la monoparentalité, d'élever un enfant handicapé)... Seulement Disney n'a pas attendu pour se moquer d'eux-mêmes via "Zootopie", certes lui-même un film un peu trop dans l'esprit de DreamWorks (pas assez intemporel et poétique), mais qui creusait bien la question du vivre-ensemble malgré des instincts incompatibles. Et avait un personnage de renard absolument identique (bien-sûr inspiré de Renart le goupil), dans une Métropole assez survoltée pour justifier d'avoir des habitants surexcités. Et faisait surtout du pur Cinéma (Polar et Buddy-movie) pour mieux servir son propos. Alors que là, il ne sera pas question de faire un bon Survival forestier, en dépit d'une introduction qui reprend peu ou prou là ou "Gravity" finissait - "je suis une entité qui émerge près de l'eau, et je dois apprendre une nouvelle façon de me déplacer, donc de vivre". De survie il sera question mais sans aller trop loin dans la violence, à part la vision furtive de quelques animaux (muets) morts, et de l'humour noir qui hélas passe aussi pour du cynisme - à force de dire "oups, on va mourir", pour montrer ensuite le contraire, on finit par s'empêcher d'exprimer toute gravité. Encore une référence ? "Le Voyage d'Arlo" de Pixar, film très mésestimé mais qui n'avait pas besoin de parler de violence pour lorgner sur le Survival... juste de montrer la peur et le danger. Comment alors prendre suffisamment au sérieux un film dont le personnage principal est gaffeur malgré lui, car suivant une programmation qui l'oblige à se mettre au service d'autrui..? Alors que tous les autres individus sont eux-mêmes cartoonesques, hystérisant la mise en scène pour empêcher les gamins spectateurs de s'endormir ? Parce que là ce sont quasiment le genre d'animaux dingos et shootés au crack qu'on trouve dans un tas de trucs à la "Rebelles de la forêt" (et encore une réf !), pas du tout de "vrais" animaux. Une fois que le robot multifonctions arrive à décoder le langage de Tout le monde, c'est parti pour les vannes régressives comme si on était dans une comédie balisée, qui en fait des caisses. Autant avec les vikings de "Dragons", ça passait car ce sont des bourrins assumés - et Sanders laissait beaucoup de place aux scènes douces et muettes entre Harold et Krokmou, ce qui créait de la nuance. Autant là, le processus qui voit ROZZUM (presque un anagramme de "Mother") échouer dans sa mission... prendre des coups de la part d'une Faune qui la considère à juste titre comme une intruse... puis prendre soin d'un oison tel un parent d'accueil, obligé d'aller contre sa programmation... Prometteur. On aurait pu y passer deux à trois fois plus de temps. Mais c'est finalement trop précipité, ça manque de plages de calmes, étouffé par des gags qui reposent sur une action qui foire et qui est moquée. Une fois, deux fois, trois etc. À force ce ne sont plus des ruptures de ton, mais du désamorçage dans les grandes règles. Pourtant il y avait de bonnes idées là dedans. Pas celles dans le scénario, qui ne sont pas toujours développées - ROZ a la dénomination 7134 (tapez la sur une calculette et vous aurez "heil" !?), on a un aperçu d'un monde futuriste post-apocalyptique, un conflit bref entre animaux et machines chez les humains ... Ou bien incohérentes - une fois trouvé les autres robots, pourquoi ROZ ne recherche pas des pièces pour se réparer ? Et comment ça se fait que Joli-Bec grandisse (et se prenne des tas de coups alors qu'il est censé être fragile) mais pas les enfants opposums ? Comment fonctionne la temporalité ici ? Non c'est le travail du design qui attire l'œil, avec cette esthétique pastel (identique aux concept arts) dans laquelle le robot, plus solide au départ, se coule au fur et à mesure. Idem pour le travail d'interprétation pour Lupita Nyong'o comme pour Sara Martins en VF, avec la bascule progressive et subtile vers l'Humanité. Tandis que l'histoire est sur des rails classiques, où un fils arrive à dépasser ses peurs, où l'on devient une mère par l'expérience, où l'union fait la force contre les soldats de l'Empire (oui on est plus chez les Ewoks que dans un Miyazaki). De quoi verser une petite larmichette à une ou deux occasions, plus parce qu'on résout joliment des pay-off (le moment de la migration, les retrouvailles)... Pas parce que des promesses narratives se seraient concrétisées. En fait c'est comme si le travail artistique était au service de l'efficacité du produit, pour mieux servir d'habits classieux... Et pas l'inverse, c'est à dire l'énergie de la mise en scène qui aurait soutenu un geste artistique aussi sensible qu'audacieux. C'est bien dommage. Sauf pour ceux qui ont commencé à regarder des films depuis peu de temps. C'est plutôt à eux que s'adresse ce film d'animation, et ils ont tout pour être plus que satisfaits. Du beau trop sage.
Merci pour cet avis détaillé, j'avoue ne pas m'y retrouver à l'intérieur, mon ressenti est tout autre vis à vis du film mais cela est intéressant de voir qu'il ne crée pas l'unanimité ! ;)
ce film est tout simplement parfait. j'ai tout aimé du début jusqu'à la fin en passant par le milieu
Of course ! :)
Je m’intercale ici pour dire que j’ai vu ce film ce matin…
Et je pense sincèrement qu’il mérite le titre de chef d’œuvre et un très grand 5/5
Le film m’a beaucoup fait penser au peuple loup (que tu m’as fait découvrir et c’est un très grand merci et un très grand plaisir) et migration
Sinon Dream Works supplante Disney/Pixar depuis quelques années maintenant
Donc aller voir absolument ce merveilleux et magnifique film en salles
À ne pas manquer !!!
J'avais trouvé Le Chat Potté 2 incroyable. J'ai vraiment hâte de découvrir Le Robot Sauvage !
Tu vas être conquis une nouvelle fois j'en suis sur ! 😉
@@IllustreConnu24 J'espère 🙏
J’ai vraiment bcp aimé ce film sur tout les points ❤
Film d'animation tout à fait remarquable car conte philosophique très finement traité sur les faux besoins, les fausses visions qui sont créés ou imposés...Et très belle qualité d'images et de dessins. Merci pour cette critique et les propos métaphoriques.
J’ai adoré ce film❤
On est 2 !
Le seul reproche que je pourrai dire sur "Le Robot Sauvage", c'est le rythme un peu trop rapide de son récit, avec peu de réel moment de pause, mais sinon....le film est magnifique!
Visuellement irréprochable, de vraies fresques à contempler, le traitement de personnages marche parfaitement pour s'y attacher malgré l'univers cruel qu'est la nature, les plans sont intenses de beauté et d'évasion....et la musique, bon sang la musique, qu'elle est émotionnellement forte, ça m'a tiré une larme plus d'une fois (d'ailleurs je réécoute certaines OST, et ça y est je pleure encore, tant ça me refait penser à la simple beauté de certains passages de l'oeuvre) 🥹
Ce film....représente clairement ce qui manque à Dinsey aujourd'hui: de l'émotion pure.
Définitivement mon coup de coeur de cette année! 🥰🥰🥰
Entièrement d'accord avec toi sauf pour le rythme, au contraire je le trouve très précis, vraiment bien étudié. Le film est ni trop long ni trop court pour moi et j'ai pas senti de passage trop rapide tellement j'ai été ému à chaque moment qui se voulaient émouvant ah ah
Merci pour la video!
J’ai toujours mis dreamworks en haut de la liste malgré certains de leurs échecs et aussi malgré les chef-d’œuvre de la concurrence je ne vois pas plus de 3 ou 4 de leurs films qui m’ai dessus et les autres m’on léser de magnifique souvenir
Le Robot Sauvage est une merveille sur tous les plans : j 'ai aimé l'histoire, le mélange des textures, les couleurs fabuleuses, la dynamique de l'ensemble. Et son propos fort, son message : chacun a sa place ici-bas, et créer des liens entre chacun est possible par l'intelligence du coeur, et non sous influence d'une quelconque programmation ou suggestion extérieure.
Bravo pour ta critique !
Je suis entièrement d'accord avec cette merveilleuse petite critique. Je considère ce film comme un véritable chef d’œuvre tant sur la forme que sur le fond. Non seulement les images sont à couper le souffle, mais le message d'amour profond qu'il colporte est ce dont l'humanité a vraiment besoin en ce moment. Ce ne sont que les gens assoiffés de pouvoir qui se font la guerre pour l'avoir. Le vrai pouvoir, c'est l'amour et rien d'autre. La vérité nous fait pleurer quand on la voit aussi bien. C'est un film autant pour les enfants que pour les adultes. Les enfants le comprendront très facilement... j'imagine.
Entièrement d'accord ! Je trouve ça émouvant de me dire que certains enfants vont grandir avec ce film ! ✨
Je veux un film shrek. X madagascar kart
😂😂😂
On sent vraiment que Dreamworks veut revenir sur le devant de la scène et ils ont profité du downfall de Disney et Pixar pour se donner à 200% dans leur projet pour faire de la qualité et ce film n'est pas une exception. Il est tellement bien écrit et réalisé, les couleurs sont sublimes, chaque plan est une fresque mobile, les personnages sont super attachants et la musique est incroyable. Et même elle décrit le personnage de Rose avec ce côté mécanique qui disparait petit à petit. Et puis on pleure dès la moitié du film bordel ça se fait pas 😭. J'ai bien aimé aussi (🚨SPOILERS🚨) pendant la scène du sauvetage des animaux qu'on montre que la vie peut-être cruelle quand ils montrent que certains n'ont pas survécu à la tempête. C'est tout con mais ça montre que Dreamworks a envie de se détacher de ce côté "trop enfantin" que Disney a et qu'ils vont à fond dans leur parti pris. Jamais Disney ou Pixar n'aurait montré cette scène c'est sur. (Un p'tit peu long désolé haha)
Le film possède une maturité assez certaine par rapport à d'autres c'est sur et c'est très plaisant.
La scène dont tu parles est vraiment émouvante en tout point.
Entièrement d'accord avec toi et j'avoue avoir été surpris au début du film quand on voit carrément un oiseau décapité 😅😮
J'ai bien aimé kfp 4
Moi aussi !
@@IllustreConnu24 cest le "pire" film que jai en 2024 mais jai pas vu de mauvais film
@@fbmartin prenons cela comme un compliment pour le film 😂😎
@@IllustreConnu24 jai 3 1/2 sur letterboxd
Saucisse de robot...
Toujours les mêmes thématiques pour le réalisateur Chris Sanders ("Lilo et Stitch", "Dragons", "Les Croods", "L'Appel de la forêt") : l'alliance de personnages d'une autre espèce, dans des environnements très proche de la Nature (souvent hostile)...
Toujours le même problème avec la majorité des films DreamWorks : quand ils ont une bonne idée avec de beaux concepts, ils les sacrifient sous l'autel de la satisfaction des plus jeunes spectateurs.
Et là on peut affirmer que c'est gratiné, avec cette adaptation du roman de Peter Brown, lequel pouvait se permettre un tantinet de piocher dans des éléments de la Pop Culture faisant partie de l'inconscient collectif.
Tandis que pour le film qui en est tiré, c'est simple, il est littéralement écrasé par des références... énormes. Trop pour ne pas passer toute la séance à se dire "mais j'ai déjà vu ça, à l'identique... où est la surprise ?"...
Du robot avec de grands bras, évoquant à la fois un être simien (donc proche de l'humain) et de gros câlins ? C'est "Le Château dans le ciel" et "Le Géant de fer".
Y a-t-il aussi une thématique autour de la machine de guerre décidant de choisir une voie inverse ? Non.
Du robot au design élégant et épuré (blanc, sans bouche, tout dans les yeux) ? Ce sont EVE dans "WALL-E" et Baymax des "Nouveaux Héros".
Y a-t-il aussi une thématique autour de l'automate assistant, s'éveillant concrètement aux émotions ? Oui.
Un écosystème où les animaux ne s'entredévorent pas, comme par miracle ? Oui et non, le film étant une sorte de parodie sarcastique de "Bambi" et "Le Monde de Nemo" (traitant aussi de la monoparentalité, d'élever un enfant handicapé)...
Seulement Disney n'a pas attendu pour se moquer d'eux-mêmes via "Zootopie", certes lui-même un film un peu trop dans l'esprit de DreamWorks (pas assez intemporel et poétique), mais qui creusait bien la question du vivre-ensemble malgré des instincts incompatibles.
Et avait un personnage de renard absolument identique (bien-sûr inspiré de Renart le goupil), dans une Métropole assez survoltée pour justifier d'avoir des habitants surexcités.
Et faisait surtout du pur Cinéma (Polar et Buddy-movie) pour mieux servir son propos.
Alors que là, il ne sera pas question de faire un bon Survival forestier, en dépit d'une introduction qui reprend peu ou prou là ou "Gravity" finissait - "je suis une entité qui émerge près de l'eau, et je dois apprendre une nouvelle façon de me déplacer, donc de vivre".
De survie il sera question mais sans aller trop loin dans la violence, à part la vision furtive de quelques animaux (muets) morts, et de l'humour noir qui hélas passe aussi pour du cynisme - à force de dire "oups, on va mourir", pour montrer ensuite le contraire, on finit par s'empêcher d'exprimer toute gravité.
Encore une référence ? "Le Voyage d'Arlo" de Pixar, film très mésestimé mais qui n'avait pas besoin de parler de violence pour lorgner sur le Survival... juste de montrer la peur et le danger.
Comment alors prendre suffisamment au sérieux un film dont le personnage principal est gaffeur malgré lui, car suivant une programmation qui l'oblige à se mettre au service d'autrui..? Alors que tous les autres individus sont eux-mêmes cartoonesques, hystérisant la mise en scène pour empêcher les gamins spectateurs de s'endormir ?
Parce que là ce sont quasiment le genre d'animaux dingos et shootés au crack qu'on trouve dans un tas de trucs à la "Rebelles de la forêt" (et encore une réf !), pas du tout de "vrais" animaux. Une fois que le robot multifonctions arrive à décoder le langage de Tout le monde, c'est parti pour les vannes régressives comme si on était dans une comédie balisée, qui en fait des caisses.
Autant avec les vikings de "Dragons", ça passait car ce sont des bourrins assumés - et Sanders laissait beaucoup de place aux scènes douces et muettes entre Harold et Krokmou, ce qui créait de la nuance.
Autant là, le processus qui voit ROZZUM (presque un anagramme de "Mother") échouer dans sa mission... prendre des coups de la part d'une Faune qui la considère à juste titre comme une intruse... puis prendre soin d'un oison tel un parent d'accueil, obligé d'aller contre sa programmation...
Prometteur. On aurait pu y passer deux à trois fois plus de temps.
Mais c'est finalement trop précipité, ça manque de plages de calmes, étouffé par des gags qui reposent sur une action qui foire et qui est moquée. Une fois, deux fois, trois etc. À force ce ne sont plus des ruptures de ton, mais du désamorçage dans les grandes règles.
Pourtant il y avait de bonnes idées là dedans. Pas celles dans le scénario, qui ne sont pas toujours développées - ROZ a la dénomination 7134 (tapez la sur une calculette et vous aurez "heil" !?), on a un aperçu d'un monde futuriste post-apocalyptique, un conflit bref entre animaux et machines chez les humains ...
Ou bien incohérentes - une fois trouvé les autres robots, pourquoi ROZ ne recherche pas des pièces pour se réparer ? Et comment ça se fait que Joli-Bec grandisse (et se prenne des tas de coups alors qu'il est censé être fragile) mais pas les enfants opposums ? Comment fonctionne la temporalité ici ?
Non c'est le travail du design qui attire l'œil, avec cette esthétique pastel (identique aux concept arts) dans laquelle le robot, plus solide au départ, se coule au fur et à mesure. Idem pour le travail d'interprétation pour Lupita Nyong'o comme pour Sara Martins en VF, avec la bascule progressive et subtile vers l'Humanité.
Tandis que l'histoire est sur des rails classiques, où un fils arrive à dépasser ses peurs, où l'on devient une mère par l'expérience, où l'union fait la force contre les soldats de l'Empire (oui on est plus chez les Ewoks que dans un Miyazaki).
De quoi verser une petite larmichette à une ou deux occasions, plus parce qu'on résout joliment des pay-off (le moment de la migration, les retrouvailles)... Pas parce que des promesses narratives se seraient concrétisées.
En fait c'est comme si le travail artistique était au service de l'efficacité du produit, pour mieux servir d'habits classieux... Et pas l'inverse, c'est à dire l'énergie de la mise en scène qui aurait soutenu un geste artistique aussi sensible qu'audacieux. C'est bien dommage.
Sauf pour ceux qui ont commencé à regarder des films depuis peu de temps. C'est plutôt à eux que s'adresse ce film d'animation, et ils ont tout pour être plus que satisfaits.
Du beau trop sage.
Merci pour cet avis détaillé, j'avoue ne pas m'y retrouver à l'intérieur, mon ressenti est tout autre vis à vis du film mais cela est intéressant de voir qu'il ne crée pas l'unanimité ! ;)
Allez voir Flow plutot, lui ne vous vendra pas de robot :)
Faut absolument que je le vois lui !