𝗞𝗮𝗰𝗶 𝗜𝘀𝘀𝗮𝗼𝘂𝗻 : 𝗹𝗮 𝗽𝗲𝗿𝗳𝗼𝗿𝗺𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗱'𝘂𝗻 𝗮𝗿𝘁𝗶𝘀𝘁𝗲 𝗱'𝗲𝘅𝗰𝗲𝗽𝘁𝗶𝗼𝗻

𝗞𝗮𝗰𝗶 𝗜𝘀𝘀𝗮𝗼𝘂𝗻 : 𝗹𝗮 𝗽𝗲𝗿𝗳𝗼𝗿𝗺𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗱'𝘂𝗻 𝗮𝗿𝘁𝗶𝘀𝘁𝗲 𝗱'𝗲𝘅𝗰𝗲𝗽𝘁𝗶𝗼𝗻
Quel talent d'un spécialiste chevronné du chaabi. Remerciements aux talentueux musiciens qui l'ont accompagné.
Kaci Issaoun est originaire du village El Vir dans la commune de Maatkas à Tizi-Ouzou. Enfant, il écoute la Radio chaine 2 et découvre la voix et les chansons de divers horizons musicales ; Kabyle, Chaabi (populaire) et occidental, dès lors, il essaye la guitare et finit par l’adopter. Autodidacte, il s’inspire des quelques tubes du folks et du chaabi pour construire ses premiers accords et cadence les premiers pas de sa passion ! Les signes musicaux innés remarqués par sa famille, qui lui voulait un avenir différent, n’ont pas empêché le jeune talent de poursuivre ses études et de briller jusqu’à la fac.
Après le collège, le lycée et l’obtention de son baccalauréat en 1993, il rejoint la Faculté de Tizi-Ouzou pour un cursus en électronique, cependant, la musique y vivait dans l’âme de l’artiste qui décide alors de créer son premier groupe de musique à la résidence universitaire. Un groupe commence à avoir une renommée régionale considérable, surtout à travers sa participation aux événements culturels et artistiques de l’Université. En 1994, il enregistre son premier recueil Chaabi à Tizi-Ouzou Ville.
L’année 1995 était décidément un tournant dans la carrière de Kaci Issaoun, en l’occurrence, la rencontre avec un des pionniers de la chanson populaire et des meilleurs élèves d’El-Hadj M’hamed El-Anka en l’occurrence Abdelkader Chercham. L’artiste intègre son conservatoire à Maison de la Culture Mouloud Mammeri - Tizi-Ouzou où pendant trois années, il aura accès à une formation de haute qualité maîtrisent la théorie musicale ainsi que sa mise en pratique.
Des tournées à Alger, Béjaïa, Boumerdès en 1998 et 2001... Puis à Paris, Lille en 2019 et 2021 lui ont permis d’acquérir de nouvelles expériences musicales, de monter sur les scènes les plus prestigieuses, telles que le festival de la Musique Chaabi à Médéa en 1994 et ainsi côtoyer les musiciens de la nouvelle scène algérienne de divers horizons.
En 2014, l’artiste Kaci Issaoun a eu l’honneur d’être l’accompagnateur de l’ambassadeur et maître du malouf algérien, feu Hamdi Benani, lors de son unique visite à Tizi-Ouzou et avec lequel il a partagé la scène lors d’un gala animé à la maison de la culture Mouloud Mammeri.
« Agharval» ou le tamis, est le nom du premier album de l’artiste, enregistré au printemps 2020 en Algérie, avec les musiciens les plus talentueux. Agharval, qui porte en lui une obsession musicale continuelle, celle de repousser les limites techniques et esthétiques de la mendole, présente un style oscillant entre Musique Chaabi et folk. Une chanson qui appelle au discernement afin d’éviter la précipitation dans la vie, comme les préjugés.
Au fil des années, Kaci Issaoun pose sa voix enchanteresse loin des standards de l’industrie artistique, car pour lui, il n’y a pas de la place que pour la sincérité, l’énergie, la chaleur humaine… Et ça fait du bien ! Bravo à notre grand artiste.

[@saidslimani7190]

Traduction mélodique de : Ad Yili Rabbi d mmi (Que Dieu soit avec mon fils)
Que Dieu soit avec mon fils
Qui compte sur moi
En m'ayant, moi, comme son papa
Fainéantise, plein de vices
Et veillant les nuits
Lui croit : Je travaille pour lui
Au bar, matinée, soirée
Je me prélasse et
Au poker, domino, jouant
Je bois et fanfaronnant
En français, parlant
Ma langue, je l'ai égarée
La vie m'a trahi, paumé
Je suis affecté
J'ai laissé le cher pleurant
Quand, chez moi, je suis entré
Je trouve l'obscurité
La vieille se met à pleurer
Elle donne une lettre signée
Par les autorités
Loyer, gaz, électricité
Sept jours me sont donnés
Paye et c'est la paix
Ou tu sors de la cité
Allant un jour travailler
Gardien devenu
Devant la porte me tenant
Je vois une belle fille passer
Élégamment vêtue
Cheveux longs, foudroyants
Pour l'amour de sa beauté
Dans sa trace, fourvoyé
Le passé, je l'ai oublié.
N.B. Ces vers peuvent être chantés avec la musique de la chanson.