René CHAR - Entretien de Pierre BOULEZ sur le poète (Cité de la Musique, 2007)
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- Опубліковано 14 жов 2024
- Voici la publication du dimanche, jour dédié aux poètes du XXème siècle :
Un entretien entre Pierre Boulez et Philippe Albèra enregistré le samedi 8 décembre 2007 à la Cité de la musique.
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[RAPPEL des jours de publication :
Lundi : modèles antiques (poètes de la Bible, de la Grèce ou de la Rome antique) ;
Mardi : poésie médiévale ;
Mercredi : poètes de la Renaissance ;
Jeudi : poètes de l'Âge classique et baroque ;
Vendredi : inspirations étrangères (du Dolce stil novo à la Beat Generation) ;
Samedi : poètes de la Modernité ;
Dimanche : poètes du XXème siècle ou poésie vivante.]
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P.-S. - Sur René Char, on ne peut que recommander ce documentaire à ceux qui voudraient mieux le connaitre :
ua-cam.com/video/85PhzdZ8jQE/v-deo.html
📖 Pour une anthologie poétique en éclats, un texte de René Char : "Commune présence, II"
Tu es pressé d'écrire
Comme si tu étais en retard sur la vie
S'il est ainsi fais cortège à tes sources
Hâte-toi
Hâte-toi de transmettre
Ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance
Effectivement tu es en retard sur la vie
La vie inexprimable
La seule en fin de compte à laquelle tu acceptes de t'unir
Celle qui t'es refusée chaque jour par les êtres et par les choses
Dont tu obtiens péniblement de-ci de-là quelques fragments décharnés
Au bout de combats sans merci
Hors d'elle tout n'est qu'agonie soumise fin grossière
Si tu rencontres la mort durant ton labeur
Reçois-la comme la nuque en sueur trouve bon le mouchoir aride
En t'inclinant
Si tu veux rire
Offre ta soumission
Jamais tes armes
Tu as été créé pour des moments peu communs
Modifie-toi disparais sans regret
Au gré de la rigueur suave
Quartier suivant quartier la liquidation du monde se poursuit
Sans interruption
Sans égarement
Essaime la poussière
Nul ne décèlera votre union.
Jubilatoire, merci énormément! (Aragon en prend pour son grade!)
🗝 Pour entrer dans l’univers de René Char, un seul livre, une seule édition, une seule clé : _Dans l'atelier du poète_ dans l'édition Quarto Gallimard établie par Marie-Claude Char.
Comme on peut se tromper... Certaines fulgurances d'Aragon resteront lues et admirées quand les aphorismes pesamment grandioses de René Char (sans parler de leur mise en musique par Boulez) seront complètement oubliés.
Comme tout art qui puise son être dans une idéologie celui d'Aragon va prendre la poussière alors que la poésie de René Char est jeune éternellement car elle repose essentiellement sur une écoute attentive de la nature.
@@jonathanbarriere3562 L'art d'Aragon est certes abimé par son idéologie, mais tous ses poèmes ne sont pas idéologiques. Quoi d'idéologique dans l'alexandrin "Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard" qui me frappe presque tous les jours par la souveraine simplicité de sa justesse ? Quant à "l'écoute attentive de la nature", je suis entièrement en sa faveur, mais elle est souvent mélangée chez Char de leçons de morale qui viennent plus de lui que d'elle. «Contrepoint du vide auquel je crois » dit-il à propos de certaine « façade des forêts où casse le nuage » : mais on s’en fout qu’il y croie! C’est nous qui devons y croire en lisant ses poèmes. Je donnerais facilement tous ses hommages à la Sorgue contre le Carnet du bois de pins ou la Petite suite vivaraise de Ponge. Mais au fond, mon commentaire concernait surtout l'arrogance moderniste de Boulez.