Encore une fois une très bonne émission de Storia Voce avec le brillant Antoine Boulant. Ceci dit j'ai relevé une petite inexactitude. S'il est vrai que Danton fut le principal instigateur du Tribunal révolutionnaire au début de l'automne 1793 et qu'il en fut finallement la victime tout comme l'accusateur public Fouquier-Tinville ("la boucle était bouclée" mdr), Robespierre lui n'y comparut (on se contenta selon la loi d'y vérifier son identité dans la matinée du 10 thermidor car il fut mis hors la loi avec Saint-Just, Couthon, Lebas, et Augustin Robespierre-qui demanda à partager le sort de son frère-lors de la fameuse séance du 9 thermidor à la Convention.
"...les ennemis du peuple" ? Rappelons que près de 80% des victimes de la guillotine furent des artisans, des agriculteurs et (de ce que nous appelons aujourd'hui) des entrepreneurs indépendants . Tous victimes, à la fois dans leurs convictions personnelles et dans leurs libertés individuelles par les lois liberticides de cette Révolution...
Être artisan n'empêche pas d'être un ennemi du peuple. Oui, il y a eu parfois des injustices. Mais elles restent minimes. Il fallait punir les traîtres.
@moonysh3 827 Ceci évidemment démocratiquement au nom de la LIBERTE et des droits de l'homme dont on nous rebat le oreilles. Et puis n'est ce pas risible ( il faudrait en pleurer) que les membres du comité ou bien ceux dont ils tiraient leur légitimité passèrent très vite de l'autre côté de la table ,ce qui les amena à "apprécier" toute la rigueur révolutionnaire de la guillotine? Les hérauts du jour devenant les traîtres( comme vous dites) du lendemain.
J'ai été frappée par l'introduction très sobre et sans la moindre connotation idéologique: "inspirateur d'effroi" "horreur incarneé".... Après avoir prononcé ses "phrases terrifiantes" est-ce qu'il mangeait aussi les petits bébés cet ogre de Danton?
Le terme de "Terreur" a été inventé après la Révolution afin de discréditer Robespierre et ses partisans et de rejeter sur eux tout les excès de cette période. C'est de la manipulation politique. Seuls les traîtres et les spéculateurs étaient exécutés, ce qui est tout à fait normal.
@@kimfab1973 la "terreur" n'était en rien totalitaire. Je vous invite, citoyen, à vous renseigner sur le sujet. C'est la moindre des choses avant de critiquer un sujet qu'on ne connaît pas :)
@@moonysh3827 "Tallien" "après la Révolution" On aura vraiment tout lu. Et encore, là il n'est question que du concept galvaudée, quant à l'expression elle se trouve dans tous les discours, et les représentants en mission mettaient un point d'honneur à allier l'acte au verbe.
Robespierre passé devant le tribunal ?? J'avoue que ça interroge sur le sérieux de cet historien. Robespierre a été mis hors la loi, donc exécuté sans procès! Pour connaitre les évènements de thermidor : ua-cam.com/video/SDU4awkB1Ww/v-deo.html
C'est pas contradictoire. Robespierre est passé devant le Tribunal révolutionnaire, étant mis hors la loi, il n'a pas bénéficié de défense et a donc été condamné sans procès et exécuté le jour même. Et votre vidéo a été désactivée pour des problèmes de droits d'auteur.
@@jean-luc9510 justement non, c'est la Convention qui l'a mis hors la loi. Le tribunal n'est intervenu à aucun moment. La vidéo est le second chapitre de "la caméra explore le temps : la terreur et la vertu" accessible sur le site de l'INA. Sinon ici il y a toujours cette vidéo : ua-cam.com/video/MtBMspnrQHk/v-deo.html
@@cricricracplouf7785 J'ai regardé le passage dans la vidéo. Mais ce n'est pas exactement ce qui est écrit dans l'article Wikipedia : « Le lendemain après-midi, les prisonniers furent conduits au Tribunal révolutionnaire, où Fouquier-Tinville fit constater l’identité des accusés, qui, mis hors la loi, ne bénéficiaient pas de défense. Ainsi, Robespierre fut condamné sans procès et guillotiné l'après-midi même du 10 thermidor, » L'article précise bien sûr que c'est la Convention qui l'a mis hors la loi. Par ailleurs, « La caméra explore le temps » ou une vidéo faite par un amateur ne me semble pas être des sources sérieuses pour tenter de contredire Antoine Boulant dans un ouvrage publié plus récemment et utilisant des sources sérieuses (la Caméra explore le temps, ça date drôlement et de plus sur le site de l'INA c'est classé dans la catégorie « Fiction historique » ) qui de plus a fait sa thèse sur la période de la révolution française. Si le monsieur dit que Robespierre a été présenté devant le Tribunal révolutionnaire (sans y être jugé), c'est qu'il y a des documents qui le prouvent. On peut remarquer au passage que le titre de l'ouvrage « Le Tribunal Révolutionnaire, Punir les ennemis du peuple » montre que le contenu n'a pu être construit qu'à partir des archives de cette institution sinon c'est de l'invention et pas un livre d'histoire (je parle de la discipline qui applique une méthode scientifique). D'ailleurs, techniquement, ils sont passés devant le tribunal pour faire reconnaître leur identité, il n'y a de toutes façons pas eu de procès.
@@cricricracplouf7785 Tiens, pour enfoncer le clou, j'ai téléchargé sur Gallica le tome VI de l'œuvre d'Henri Wallon « Histoire du tribunal révolutionnaire de Paris avec le journal de ses actes », publiée entre 1880 et 1882. Cet ouvrage a des annexes dont notamment la « LISTE DE TOUTES LES PERSONNES TRADUITES AU TRIBUNAL EXTRAORDINAIRE DU 17 AOUT 1792 ET AU TRIBUNAL RÉVOLUTIONNAIRE DE PARIS ». Page 405, colonne de gauche, aux 2/3 environ, on y lit : « Robespierre (Maximilien) député à la Convention nationale, 10 thermidor an II ; V, 252. ». Tome V, Page 251 : « Le tribunal rentra donc en séance. Robespierre y fut amené sur son brancard; et deux employés du tribunal ayant attesté son identité, Fouquier-Tinville requit contre lui l'application de la loi c'était tout le jugement. » Page 252 : « Il y eut ce jour-là vingt-deux condamnés que la Liste générale et très exacte enregistre dans son funèbre catalogue du n° 2638 au n° 2659, sous ce titre : Grande affaire du tyran Robespierre et de ses complices exécutés place de la révolution : 1. Maximilien ROBESPIERRE né d'Arras, ex-député à la Convention nationale, 35 ans. ... »
J adore. Merci...
Encore une fois une très bonne émission de Storia Voce avec le brillant Antoine Boulant. Ceci dit j'ai relevé une petite inexactitude. S'il est vrai que Danton fut le principal instigateur du Tribunal révolutionnaire au début de l'automne 1793 et qu'il en fut finallement la victime tout comme l'accusateur public Fouquier-Tinville ("la boucle était bouclée" mdr), Robespierre lui n'y comparut (on se contenta selon la loi d'y vérifier son identité dans la matinée du 10 thermidor car il fut mis hors la loi avec Saint-Just, Couthon, Lebas, et Augustin Robespierre-qui demanda à partager le sort de son frère-lors de la fameuse séance du 9 thermidor à la Convention.
"...les ennemis du peuple" ? Rappelons que près de 80% des victimes de la guillotine furent des artisans, des agriculteurs et (de ce que nous appelons aujourd'hui) des entrepreneurs indépendants . Tous victimes, à la fois dans leurs convictions personnelles et dans leurs libertés individuelles par les lois liberticides de cette Révolution...
Être artisan n'empêche pas d'être un ennemi du peuple. Oui, il y a eu parfois des injustices. Mais elles restent minimes. Il fallait punir les traîtres.
@TS étaye ton propos, citoyen ;)
@moonysh3 827 Ceci évidemment démocratiquement au nom de la LIBERTE et des droits de l'homme dont on nous rebat le oreilles.
Et puis n'est ce pas risible ( il faudrait en pleurer) que les membres du comité ou bien ceux dont ils tiraient leur légitimité passèrent très vite de l'autre côté de la table ,ce qui les amena à "apprécier" toute la rigueur révolutionnaire de la guillotine?
Les hérauts du jour devenant les traîtres( comme vous dites) du lendemain.
C'est le 27 juillet pas le 27 juin merci
J'ai été frappée par l'introduction très sobre et sans la moindre
connotation idéologique:
"inspirateur d'effroi" "horreur incarneé".... Après avoir prononcé ses "phrases terrifiantes" est-ce qu'il mangeait aussi les petits bébés cet ogre de Danton?
La Terreur porte bien son nom...
ou pas. "Une terreur", plutôt que "la Terreur" serait plus approprié.
Le terme de "Terreur" a été inventé après la Révolution afin de discréditer Robespierre et ses partisans et de rejeter sur eux tout les excès de cette période. C'est de la manipulation politique. Seuls les traîtres et les spéculateurs étaient exécutés, ce qui est tout à fait normal.
@@moonysh3827 ben voyons, encore un nostalgique des régimes totalitaires...
@@kimfab1973 la "terreur" n'était en rien totalitaire. Je vous invite, citoyen, à vous renseigner sur le sujet. C'est la moindre des choses avant de critiquer un sujet qu'on ne connaît pas :)
@@moonysh3827 "Tallien" "après la Révolution" On aura vraiment tout lu. Et encore, là il n'est question que du concept galvaudée, quant à l'expression elle se trouve dans tous les discours, et les représentants en mission mettaient un point d'honneur à allier l'acte au verbe.
Robespierre passé devant le tribunal ?? J'avoue que ça interroge sur le sérieux de cet historien. Robespierre a été mis hors la loi, donc exécuté sans procès! Pour connaitre les évènements de thermidor :
ua-cam.com/video/SDU4awkB1Ww/v-deo.html
C'est pas contradictoire. Robespierre est passé devant le Tribunal révolutionnaire, étant mis hors la loi, il n'a pas bénéficié de défense et a donc été condamné sans procès et exécuté le jour même. Et votre vidéo a été désactivée pour des problèmes de droits d'auteur.
@@jean-luc9510 justement non, c'est la Convention qui l'a mis hors la loi. Le tribunal n'est intervenu à aucun moment. La vidéo est le second chapitre de "la caméra explore le temps : la terreur et la vertu" accessible sur le site de l'INA. Sinon ici il y a toujours cette vidéo : ua-cam.com/video/MtBMspnrQHk/v-deo.html
@@cricricracplouf7785 J'ai regardé le passage dans la vidéo. Mais ce n'est pas exactement ce qui est écrit dans l'article Wikipedia : « Le lendemain après-midi, les prisonniers furent conduits au Tribunal révolutionnaire, où Fouquier-Tinville fit constater l’identité des accusés, qui, mis hors la loi, ne bénéficiaient pas de défense. Ainsi, Robespierre fut condamné sans procès et guillotiné l'après-midi même du 10 thermidor, » L'article précise bien sûr que c'est la Convention qui l'a mis hors la loi.
Par ailleurs, « La caméra explore le temps » ou une vidéo faite par un amateur ne me semble pas être des sources sérieuses pour tenter de contredire Antoine Boulant dans un ouvrage publié plus récemment et utilisant des sources sérieuses (la Caméra explore le temps, ça date drôlement et de plus sur le site de l'INA c'est classé dans la catégorie « Fiction historique » ) qui de plus a fait sa thèse sur la période de la révolution française. Si le monsieur dit que Robespierre a été présenté devant le Tribunal révolutionnaire (sans y être jugé), c'est qu'il y a des documents qui le prouvent. On peut remarquer au passage que le titre de l'ouvrage « Le Tribunal Révolutionnaire, Punir les ennemis du peuple » montre que le contenu n'a pu être construit qu'à partir des archives de cette institution sinon c'est de l'invention et pas un livre d'histoire (je parle de la discipline qui applique une méthode scientifique).
D'ailleurs, techniquement, ils sont passés devant le tribunal pour faire reconnaître leur identité, il n'y a de toutes façons pas eu de procès.
@@cricricracplouf7785 Tiens, pour enfoncer le clou, j'ai téléchargé sur Gallica le tome VI de l'œuvre d'Henri Wallon « Histoire du tribunal révolutionnaire de Paris avec le journal de ses actes », publiée entre 1880 et 1882. Cet ouvrage a des annexes dont notamment la « LISTE DE TOUTES LES PERSONNES TRADUITES AU TRIBUNAL EXTRAORDINAIRE DU 17 AOUT 1792 ET AU
TRIBUNAL RÉVOLUTIONNAIRE DE PARIS ».
Page 405, colonne de gauche, aux 2/3 environ, on y lit : « Robespierre (Maximilien) député à la Convention nationale, 10 thermidor an II ; V, 252. ».
Tome V, Page 251 : « Le tribunal rentra donc en séance. Robespierre y fut amené sur son brancard; et deux employés du tribunal ayant attesté son identité, Fouquier-Tinville requit contre lui l'application de la loi c'était tout le jugement. »
Page 252 : « Il y eut ce jour-là vingt-deux condamnés que la Liste générale et très exacte enregistre dans son funèbre catalogue du n° 2638 au n° 2659, sous ce titre : Grande affaire du tyran Robespierre et de ses complices exécutés place de la révolution :
1. Maximilien ROBESPIERRE né d'Arras, ex-député à la Convention nationale, 35 ans.
... »
Les robespierristes sont passé devant le TR pour confirmer leur identité avant leur exécution.
Que de recul social pendant la révolution...