Le fait que toutes les terres sont la propriété, si ce n'est privée au moins publique d'un agent, limite certes la pertinence de la question de la primo-appropriation, mais rend particulièrement important de définir un cadre optimal de justice autour de : 1) droits des non-propriétaires sur la propriété (ex : servitudes, glânage) 2) des responsabilités sociales et environnementales des propriétaires 3) des limites d'usus, de fructus et d'abusus 4) des conditions d'expropriation
Je trouve que cela est illégitime aujourd'hui je priviligefais le bien être individuelle autrefois j'aurais pas dis ça avant car je suis trop gentille des fois je sais pas dire non!
objections à la primo-appropriation par mélange de son énergie avec une ressource naturelle non-appropriée : S'il suffit de transmettre son énergie à la ressource, alors le premier humain aurait été propriétaire de toute la Terre (y.c. son intérieur) en ayant posé un premier pied sur le sol, par simple propagation de l'onde de choc. Il sera aussi propriétaire de l'air au premier son émis (encore que le son se propagera aussi dans la Terre, et le choc du pied fera aussi un son, donc in fine ça revient à être propriétaire de la Terre et du ciel :D). ça semble caricatural évidemment, mais c'est pour appuyer mon objection à l'idée qu'un transfert d'énergie implique ipso facto une extension de sa propriété. On pourra affiner l'idée alors, en affirmant qu'il faut que la ressource soit modifiée par l'application d'énergie, sans retour naturel à l'état initial. Ainsi jeter un caillou dans le lac ne me fera pas propriétaire du lac, encore que : j'ai bien modifié le fond du lac ! En serai-je alors propriétaire ? ou juste de l'endroit où le caillou est tombé ? Si je fais une marque sur un arbre, suis-je par application de mon énergie propriétaire de la partie marquée ou de tout l'arbre ? La logique voudrait que ce soit de la partie marquée seulement. Si je le coupe, je suis alors propriétaire.. de la sciure :D. Si je déplace le tronc coupé, ça ne me fait pas propriétaire du tronc puisque mon transfert d'énergie ne modifie pas le tronc. Au mieux, je serai propriétaire de l'endroit dégagé du tronc, puisque cet espace a bien été modifié par mon action. Et de l'endroit où je pose le tronc, pour la même raison. Ou alors.. il faut admettre que je le fais à des fins productives (en faire des planches), et qu'on accepte qu'avoir le PROJET d'en faire SUFFIT à faire de moi le légitime propriétaire du tronc. Ce qui revient à nécessiter le concept de mérite ? Avec aussi le problème qu'un projet n'est pas un critère objectif.. Autre point : rigoureusement, l'idée même que je deviendrais objectivement propriétaire d'une ressource altérée intentionnellement à des fins productive me semble bien discutable. Premièrement, il faut admettre que mon énergie une fois transmise à l'objet reste la mienne, alors qu'on peut aussi l'interpréter comme une cession de son énergie à l'environnement, en échange d'une utilité (la modification de cet environnement). Ensuite, même en admettant qu'elle reste mienne, je serai alors propriétaire de cette énergie qui est en faible partie intégrée à la ressource, et en grande partie dissipée sous forme de chaleur. Donc rigoureusement, je ne devrais, en admettant que mon énergie n'a pas été échangée contre une utilité parce qu'un échange avec un arbre ne compterait pas (il n'a pas de DN), n'être propriétaire que des parties de la ressource dont le niveau d'énergie a augmenté (accumulation d'énergie élastique/mécanique ou chimique). qu'en pensez-vous ?
A la minute 35, tu mentionnes le problème de la propriété foncière. Je m'attendais à entendre parler de Henry George, qui a offert une solution dans le cadre du libéralisme et de la théorie du droit naturel. Est-ce que tu vas parler de lui avant de passer à la pensée socialiste ?
@@Coursitout En bref, il pensait que les fruits du travail de chacun lui appartenaient, mais que la terre appartenait à tout le monde. Son controversé "impôt sur la terre" avait pour but de taxer uniquement la valeur de la terre nue. Cette mesure rendrait au peuple ce que le droit à la propriété foncière lui avait pris. Si quelqu'un n'était pas capable d'utiliser de manière rentable une terre de grande valeur, il serait contraint de la vendre. Il était très populaire à son époque, mais ses idées n'ont jamais été mises en oeuvre. Ses adeptes, les georgistes, existent toujours.
Il est vraiment bien ce cours ça fait plaisir !
Merci
Merci ! 😃
Le fait que toutes les terres sont la propriété, si ce n'est privée au moins publique d'un agent, limite certes la pertinence de la question de la primo-appropriation, mais rend particulièrement important de définir un cadre optimal de justice autour de :
1) droits des non-propriétaires sur la propriété (ex : servitudes, glânage)
2) des responsabilités sociales et environnementales des propriétaires
3) des limites d'usus, de fructus et d'abusus
4) des conditions d'expropriation
Je trouve que cela est illégitime aujourd'hui je priviligefais le bien être individuelle autrefois j'aurais pas dis ça avant car je suis trop gentille des fois je sais pas dire non!
objections à la primo-appropriation par mélange de son énergie avec une ressource naturelle non-appropriée :
S'il suffit de transmettre son énergie à la ressource, alors le premier humain aurait été propriétaire de toute la Terre (y.c. son intérieur) en ayant posé un premier pied sur le sol, par simple propagation de l'onde de choc. Il sera aussi propriétaire de l'air au premier son émis (encore que le son se propagera aussi dans la Terre, et le choc du pied fera aussi un son, donc in fine ça revient à être propriétaire de la Terre et du ciel :D). ça semble caricatural évidemment, mais c'est pour appuyer mon objection à l'idée qu'un transfert d'énergie implique ipso facto une extension de sa propriété.
On pourra affiner l'idée alors, en affirmant qu'il faut que la ressource soit modifiée par l'application d'énergie, sans retour naturel à l'état initial. Ainsi jeter un caillou dans le lac ne me fera pas propriétaire du lac, encore que : j'ai bien modifié le fond du lac ! En serai-je alors propriétaire ? ou juste de l'endroit où le caillou est tombé ? Si je fais une marque sur un arbre, suis-je par application de mon énergie propriétaire de la partie marquée ou de tout l'arbre ? La logique voudrait que ce soit de la partie marquée seulement. Si je le coupe, je suis alors propriétaire.. de la sciure :D.
Si je déplace le tronc coupé, ça ne me fait pas propriétaire du tronc puisque mon transfert d'énergie ne modifie pas le tronc. Au mieux, je serai propriétaire de l'endroit dégagé du tronc, puisque cet espace a bien été modifié par mon action. Et de l'endroit où je pose le tronc, pour la même raison.
Ou alors.. il faut admettre que je le fais à des fins productives (en faire des planches), et qu'on accepte qu'avoir le PROJET d'en faire SUFFIT à faire de moi le légitime propriétaire du tronc. Ce qui revient à nécessiter le concept de mérite ? Avec aussi le problème qu'un projet n'est pas un critère objectif..
Autre point : rigoureusement, l'idée même que je deviendrais objectivement propriétaire d'une ressource altérée intentionnellement à des fins productive me semble bien discutable. Premièrement, il faut admettre que mon énergie une fois transmise à l'objet reste la mienne, alors qu'on peut aussi l'interpréter comme une cession de son énergie à l'environnement, en échange d'une utilité (la modification de cet environnement). Ensuite, même en admettant qu'elle reste mienne, je serai alors propriétaire de cette énergie qui est en faible partie intégrée à la ressource, et en grande partie dissipée sous forme de chaleur. Donc rigoureusement, je ne devrais, en admettant que mon énergie n'a pas été échangée contre une utilité parce qu'un échange avec un arbre ne compterait pas (il n'a pas de DN), n'être propriétaire que des parties de la ressource dont le niveau d'énergie a augmenté (accumulation d'énergie élastique/mécanique ou chimique).
qu'en pensez-vous ?
A la minute 35, tu mentionnes le problème de la propriété foncière. Je m'attendais à entendre parler de Henry George, qui a offert une solution dans le cadre du libéralisme et de la théorie du droit naturel. Est-ce que tu vas parler de lui avant de passer à la pensée socialiste ?
Pour être honnête, non, je ne connais pas du tout la pensée d'Henry George, mais je vais m'y intéresser pour voir ce qu'il en dit.
@@Coursitout En bref, il pensait que les fruits du travail de chacun lui appartenaient, mais que la terre appartenait à tout le monde.
Son controversé "impôt sur la terre" avait pour but de taxer uniquement la valeur de la terre nue. Cette mesure rendrait au peuple ce que le droit à la propriété foncière lui avait pris. Si quelqu'un n'était pas capable d'utiliser de manière rentable une terre de grande valeur, il serait contraint de la vendre.
Il était très populaire à son époque, mais ses idées n'ont jamais été mises en oeuvre. Ses adeptes, les georgistes, existent toujours.
D'accord intéressant 👍
Tout comme Jésus à fait
un droit à la vie n'est pas un devoir de vivre ou un interdit à la mort, me semble-t-il