L’Emprise - de la violence conjugale // Sarah Chiche, Marc Crépon, Pascale Jamoulle

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  • Опубліковано 22 лип 2023
  • Présenté par Robert Maggiori, avec Sarah Chiche, Marc Crépon et Pascale Jamoulle
    Il est difficile de traduire le français «emprise»: le plus souvent, en d’autres langues, on ne mentionne que l’un de ses composants: prise (sur), influence, domination, joug, ascendant, sujétion, domination. L’anglais stronghold est le plus évocateur, car il contient l’idée d’avoir la mainmise, et celle de serrer comme le fait un étau, d’étrangler. Ce qui «a prise» sur nous, peut être une chose, l’alcool ou la drogue, une idée (fixe généralement), une idéologie, une religion, un dogme sectaire. Mais la véritable emprise psychologique advient lorsqu’un individu soumet une personne ou un groupe à sa propre volonté, en exerçant un empire intellectuel et moral tel qu’il réduit ses «proies» à un état total d’asservissement, annihile leur volonté et leur personnalité. S’il arrive qu’un enfant soit «sous emprise», de ses parents, d’un éducateur, d’un ami qui le harcèle, qu’un homme le soit d’une femme, l’emprise, le plus souvent, est une des facettes de la domination masculine. Façonné par des valeurs et des stéréotypes virilistes, l’homme, par sa force, sa brutalité, ou des formes d’influence plus subtiles, y compris, parfois, tendres et protectives, modèle l’esprit de la femme (épouse, compagne, sœur, fille…) selon ses désirs et réduit son corps à outil de ses plaisirs. Comment, sans solidarité, sortir de l’emprise, qui foule au pieds respect, dignité et liberté au nom de la puissance et de la jouissance?

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