Fibre, Réseau et French Tech populaire avec le Sénateur Rémi Cardon

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Le premier message, c'est l'écoute, puisque j'ai aussi navigué dans les stands pour échanger un peu sur les enjeux des uns et des autres, pour prendre connaissance des priorités. C'était aussi l'objet de ma venue ici : apporter des solutions. L'enjeu est majeur, avec 90 % des fibres couvertes sur l'ensemble du territoire français. Ce chiffre est plutôt rassurant ; la France a pris des engagements forts. Maintenant, il y a tout le travail derrière : travailler à sa pérennité, à sa maintenance. C'est là où l'on voit aussi le besoin d'un fonds de péréquation pour, disons, rééquilibrer cette maintenance sur l'ensemble du territoire.
On observe que les acteurs, comme les syndicats mixtes, sont déjà actifs dans les territoires ; je prends par exemple Somme Numérique dans le département de la Somme. Il y a les collectivités, déjà impliquées via ces syndicats mixtes, mais pas seulement. Il reste bien évidemment l’État, qui doit jouer un rôle de stratège pour élaborer un plan. On sait que la fin du cuivre est une question pour bon nombre de concitoyens, et c'est la raison pour laquelle il faut apporter des solutions, des éléments concrets. Ces éléments concrets, ce sont des moyens financiers, des actions politiques, notamment dans le projet de loi de finances.
En tant qu'auteur d’un manifeste de la French Tech populaire, il m’a semblé important d’être ici, à Franum, pour échanger et collaborer, peut-être sur des engagements futurs. Le premier pilier de ce manifeste est évidemment la lutte contre la fracture numérique, un enjeu majeur pour moi. Il s'agit de travailler sur les infrastructures ; il y a bien sûr les difficultés d'usage pour les utilisateurs, mais la partie infrastructure est aussi très importante à faire valoir.
Tout est parti d'une marque que tout le monde connaît : le fameux coq rouge de la French Tech, incarné pendant des années par Emmanuel Macron. Je me suis rendu compte que cette marque s'était usée et qu'il fallait retravailler, à la fois sur un manifeste et sur des réponses de fond, pour développer une vision du numérique. Dans les autres parties de ce manifeste, il y a bien évidemment des points sur la géopolitique, qui vont de pair avec la cybersécurité, ainsi que les questions d'infrastructures, et cetera. L'idée, aussi, c'est de politiser, dans le bon sens du terme, le sujet du numérique. Ce n'est plus seulement une question de technologie, mais un sujet de la vie quotidienne des Français.