Merci pour cet échange de grande qualite. On aurait envie d'envoyer la vidéo a l Élysée. Si les solutions sont si simples, pourquoi ne sont elles pas appliquées par ces grands énarques ? Peut être une réponse qui me vient....l Europe ! Une honte pour la profession de pharmacien, je vous l'accorde.
Quel surprenant thème n°4, de la 50ème minute à 1h14 ! Certes la Sécurité Sociale représente quelque chose de très important dans l'économie française, et les lobbies pharmaceutiques pèsent de plus en plus dans les décisions politiques (via l'Union Européenne) mais parler de "médecine quantique" alors qu'il avait commencé sa conférence en affirmant que l'économie était une science, que ce n'était pas ésotérique ou mystique, c'est tendre le bâton pour se faire battre. Philippe Narassiguin se positionne comme étant un économiste au discours dissident, en traitant les ENArques de nuls (dans la gestion des industries publiques) qui en plus s'auto-récompensent, puis en critiquant vivement les décisions monétaires de la Banque Centrale Européenne ou encore l'influence démesurée des industriels. Non seulement Philippe Narassiguin ne passera pas à la télévision nationale, mais s'il y passait, on peut imaginer que ses propos sur le rééquilibrage énergétique entre les cellules du corps humain et l'univers (désolé si je déforme; je ne suis pas sûr au mot près d'avoir respecté son discours) serait raillé, caricaturé, par les jounalistes à la solde des patrons de presse milliardaires et industriels ou banquiers. Il serait moqué pire encore que le pauvre Jacques Cheminade ou censuré plus encore que François Asselineau.
Une conférence de qualité, très pédagogique. Je ne suis pas économiste mais, graphiques à l'appui et grâce aux exemples très concrets, je pense avoir compris la plus grande partie de l'exposé jusque-là (50mn pour l'instant). Je me permets même une remarque, puisque la comparaison avec nos amis et concurrents germaniques est souvent revenue : ce qui est bon pour l'Allemagne n'est pas forcément bon pour la France. Mais comme l'Union Européenne nous contraint à faire des choix communs, ne devrions-nous pas avoir notre propre monnaie et nos propres décisions nationales (grandes orientations économiques, lois, etc.) en sortant de l'Union Européenne, comme les Britanniques sont en train de la faire ?
Bonjour. Je m'adresse ici à l'Université de La Réunion afin qu'elle transmette ma requête à Philippe Narassiguin lui-même. J'ai partagé cette vidéo sur un forum dans un fil de discussion sur l'octroi de mer. Je l'ai présentée comme très intéressante mais l'un des internautes l'a fortement critiquée. Voilà ce que je lui ai répondu : "Je prends note que vous avez écouté la conférence et décelé des erreurs grossières, dignes “d’un enfant de dix ans” et surtout indignes d’un professeur d’économie, qui plus est professeur à l’université et auteur de livres qui ont pourtant été sanctionnés par des comités de lecture avant d’être publiés. Se tromper même sur le vocabulaire de base de la comptabilité et de l’économie paraît tout simplement incroyable. Je serais extrêmement curieux que l’intéressé, Philippe Narassiguin, puisse directement répondre à vos critiques. En tant que profane, j’apprécierais beaucoup d’écouter un débat entre experts; pour construire mon opinion."
Pourriez-vous demander à Philippe Narassiguin de commenter/répondre aue texte critique qui a été fait sur sa conférence, s'il vous plaît ? : " J’ai écouté ce début de conférence … et je reste dubitatif devant tant d’approximation dans la définition du taux de marge, des égalités présentées (marge= trésorerie) et des liens de causalité entre marge et investissements supposés, venant d’un économiste. Reprenons: Il existe une marge commerciale ( prix de vente- coût d’achat) ce qui intéresse les entreprises commerciales pour les entreprises industrielles la différence se fera entre les consommations nécessaires à sa production et la valeur de celle-ci. C’est la Valeur Ajoutée ou autrement dit, le supplément de valeur apportée par transformation des matières premières. C’est une valeur très importante car cette valeur ajoutée sera ensuite répartie entre les facteurs de production, ou si tu préfères sera utilisée à la rémunération de ceux qui ont permis cette production, et en premier lieux les travailleurs mais aussi l’Etat via les impôts pour les infrastructures communes mises à disposition. Une fois cette première répartition réalisée le solde se nomme Excédent Brut d’Exploitation ( nommée marge brute par le conférencier). Dans l’exemple proposé par le conférencier la VA serait de 250 000 et la part revenant à l’Etat via les impôts serait de 120 000…C’est énorme et non crédible: presque 50% d’impôt et taxes On remarquera qu’alors que le conférencier s’appuie sur les statistiques de l’INSEE, il aurait été inspiré de continuer pour les impôts et taxes ! voir : Le partage de la valeur ajoutée des entreprises par l’INSEE 1 Le taux d’impôts et taxes tourne autour de 5% de la valeur ajoutée… Alors, erreur ou volonté de donner des chiffres difficilement vérifiables en direct mais permettant de nourrir un discours qui dès lors devient plus idéologique que scientifique… Je peux continuer, car le discours du conférencier devient de plus en plus grossier: laisser penser que les entreprises pourraient s’autofinancer et ne pas recourir à l’emprunt c’est méconnaître l’histoire des entreprises. Un enfant de 10 ans comprendrait qu’une entreprise, seule, pourra obtenir un financement bien plus ample de la part d’une institution financière qui regroupe l’épargne collective plutôt que de compter sur sa propre épargne. Mais admettons, un nouveau revers théorique attend le conférencier: le calcul économique dira qu’il est rentable d’emprunter à quelques % ( les taux actuels sont très bas) lorsque que ce financement permettrait des taux de rentabilité élevés.Chacun comprendra qu’il est économiquement rentable d’emprunter à 2% si ce financement permet une production octroyant des marges nettes (cette fois) de 15% (ou plus). (ce mécanisme se nomme “effet de levier”.) Je peux ajouter les contradictions qui apparaissent à propos de ce que le conférencier appelle des niches fiscales.Si elles sont si nombreuses, elles compensent le poids des impôts et taxes qui abaisserait si puissamment la marge au sens du conférencier. Les entreprises sont aujourd’hui très largement subventionnées par l’argent publique: 40 milliards d’€ de CICE pour 2019, crédit d’impôt recherche, crédit d’impôt pour dépenses de prospection commerciale,crédit d’impôt famille, crédit d’impôt pour emploi d’apprentis, crédit d’impôt pour la formation des chefs d’entreprise… Je continue, eh bien oui! Je viens de présenter des “crédits d’impôts” c-a-d des sommes qui sont attribuées aux entreprises quelque soit leur résultat ( bénéficiaire ou déficitaire). Ce qui permet aux grandes entreprises de bénéficier de toutes ces aides alors quelles sont pour la plupart largement bénéficiaires ( voir profit record des entreprises du CAC 40) Ce qui me ramène à mon propos initial: ces aides doivent être ciblées vers les TPE. Ici je suis en accord avec le conférencier (une fois n’est pas coutume!) l’essentiel du tissu économique est constitué de petites entreprises ( 3 000 000 de moins de 9 salariés en France). Plus de 90% des entreprises sont petites en France comme à la Réunion. Compte tenu de ce chiffre, les emplois à la clefs seront nombreux: pour rester grossier, si 3 000 000 d’entreprises emploie 1 salarié en plus c’est 3 000 000 d’emplois créés…Oui je sais ce n’est pas si simple! Mais cela donne une direction à suivre pour une politique fiscale. De mon point de vue l’octroi de mer entre dans ce cadre. Ce qui est intéressant c’est qu’il s’agit d’un impôt local ( il en existe d’autres: taxe d’habitation, taxes foncières,contribution économique territoriale… Dans son rapport de mai 2014 le conseil des prélèvements obligatoires recense 70 taxes locales…). L’octroi de mer est un impôt injuste dans le sens où il s’appuie sur la consommation en touchant indifféremment des consommateurs aux revenus très différents. Par principe l’idée serait de lui substituer un impôt plus juste fonction du chiffre d’affaires des entreprises en utilisant un barème progressif.Dans le même temps, ce remplacement pourrait avoir un impact sur les prix si les entreprises prennent en compte l’absence de cette taxe sur la consommation;Et la ressource obtenue pourrait permettre des aides aux TPE Le débat doit avoir lieu. Au-delà du principe je peux présenter de manière plus détaillée une réforme de l’octroi de mer. -Eric"
Merci pour cet échange de grande qualite.
On aurait envie d'envoyer la vidéo a l Élysée.
Si les solutions sont si simples, pourquoi ne sont elles pas appliquées par ces grands énarques ?
Peut être une réponse qui me vient....l Europe !
Une honte pour la profession de pharmacien, je vous l'accorde.
Quel surprenant thème n°4, de la 50ème minute à 1h14 ! Certes la Sécurité Sociale représente quelque chose de très important dans l'économie française, et les lobbies pharmaceutiques pèsent de plus en plus dans les décisions politiques (via l'Union Européenne) mais parler de "médecine quantique" alors qu'il avait commencé sa conférence en affirmant que l'économie était une science, que ce n'était pas ésotérique ou mystique, c'est tendre le bâton pour se faire battre. Philippe Narassiguin se positionne comme étant un économiste au discours dissident, en traitant les ENArques de nuls (dans la gestion des industries publiques) qui en plus s'auto-récompensent, puis en critiquant vivement les décisions monétaires de la Banque Centrale Européenne ou encore l'influence démesurée des industriels. Non seulement Philippe Narassiguin ne passera pas à la télévision nationale, mais s'il y passait, on peut imaginer que ses propos sur le rééquilibrage énergétique entre les cellules du corps humain et l'univers (désolé si je déforme; je ne suis pas sûr au mot près d'avoir respecté son discours) serait raillé, caricaturé, par les jounalistes à la solde des patrons de presse milliardaires et industriels ou banquiers. Il serait moqué pire encore que le pauvre Jacques Cheminade ou censuré plus encore que François Asselineau.
Une conférence de qualité, très pédagogique. Je ne suis pas économiste mais, graphiques à l'appui et grâce aux exemples très concrets, je pense avoir compris la plus grande partie de l'exposé jusque-là (50mn pour l'instant). Je me permets même une remarque, puisque la comparaison avec nos amis et concurrents germaniques est souvent revenue : ce qui est bon pour l'Allemagne n'est pas forcément bon pour la France. Mais comme l'Union Européenne nous contraint à faire des choix communs, ne devrions-nous pas avoir notre propre monnaie et nos propres décisions nationales (grandes orientations économiques, lois, etc.) en sortant de l'Union Européenne, comme les Britanniques sont en train de la faire ?
Bonjour. Je m'adresse ici à l'Université de La Réunion afin qu'elle transmette ma requête à Philippe Narassiguin lui-même. J'ai partagé cette vidéo sur un forum dans un fil de discussion sur l'octroi de mer. Je l'ai présentée comme très intéressante mais l'un des internautes l'a fortement critiquée. Voilà ce que je lui ai répondu : "Je prends note que vous avez écouté la conférence et décelé des erreurs grossières, dignes “d’un enfant de dix ans” et surtout indignes d’un professeur d’économie, qui plus est professeur à l’université et auteur de livres qui ont pourtant été sanctionnés par des comités de lecture avant d’être publiés. Se tromper même sur le vocabulaire de base de la comptabilité et de l’économie paraît tout simplement incroyable.
Je serais extrêmement curieux que l’intéressé, Philippe Narassiguin, puisse directement répondre à vos critiques. En tant que profane, j’apprécierais beaucoup d’écouter un débat entre experts; pour construire mon opinion."
Pourriez-vous demander à Philippe Narassiguin de commenter/répondre aue texte critique qui a été fait sur sa conférence, s'il vous plaît ? : " J’ai écouté ce début de conférence … et je reste dubitatif devant tant d’approximation dans la définition du taux de marge, des égalités présentées (marge= trésorerie) et des liens de causalité entre marge et investissements supposés, venant d’un économiste.
Reprenons:
Il existe une marge commerciale ( prix de vente- coût d’achat) ce qui intéresse les entreprises commerciales
pour les entreprises industrielles la différence se fera entre les consommations nécessaires à sa production et la valeur de celle-ci. C’est la Valeur Ajoutée ou autrement dit, le supplément de valeur apportée par transformation des matières premières.
C’est une valeur très importante car cette valeur ajoutée sera ensuite répartie entre les facteurs de production, ou si tu préfères sera utilisée à la rémunération de ceux qui ont permis cette production, et en premier lieux les travailleurs mais aussi l’Etat via les impôts pour les infrastructures communes mises à disposition.
Une fois cette première répartition réalisée le solde se nomme Excédent Brut d’Exploitation ( nommée marge brute par le conférencier).
Dans l’exemple proposé par le conférencier la VA serait de 250 000 et la part revenant à l’Etat via les impôts serait de 120 000…C’est énorme et non crédible: presque 50% d’impôt et taxes On remarquera qu’alors que le conférencier s’appuie sur les statistiques de l’INSEE, il aurait été inspiré de continuer pour les impôts et taxes !
voir : Le partage de la valeur ajoutée des entreprises par l’INSEE 1
Le taux d’impôts et taxes tourne autour de 5% de la valeur ajoutée…
Alors, erreur ou volonté de donner des chiffres difficilement vérifiables en direct mais permettant de nourrir un discours qui dès lors devient plus idéologique que scientifique…
Je peux continuer, car le discours du conférencier devient de plus en plus grossier: laisser penser que les entreprises pourraient s’autofinancer et ne pas recourir à l’emprunt c’est méconnaître l’histoire des entreprises. Un enfant de 10 ans comprendrait qu’une entreprise, seule, pourra obtenir un financement bien plus ample de la part d’une institution financière qui regroupe l’épargne collective plutôt que de compter sur sa propre épargne.
Mais admettons, un nouveau revers théorique attend le conférencier: le calcul économique dira qu’il est rentable d’emprunter à quelques % ( les taux actuels sont très bas) lorsque que ce financement permettrait des taux de rentabilité élevés.Chacun comprendra qu’il est économiquement rentable d’emprunter à 2% si ce financement permet une production octroyant des marges nettes (cette fois) de 15% (ou plus). (ce mécanisme se nomme “effet de levier”.)
Je peux ajouter les contradictions qui apparaissent à propos de ce que le conférencier appelle des niches fiscales.Si elles sont si nombreuses, elles compensent le poids des impôts et taxes qui abaisserait si puissamment la marge au sens du conférencier.
Les entreprises sont aujourd’hui très largement subventionnées par l’argent publique:
40 milliards d’€ de CICE pour 2019, crédit d’impôt recherche, crédit d’impôt pour dépenses de prospection commerciale,crédit d’impôt famille, crédit d’impôt pour emploi d’apprentis, crédit d’impôt pour la formation des chefs d’entreprise…
Je continue, eh bien oui! Je viens de présenter des “crédits d’impôts” c-a-d des sommes qui sont attribuées aux entreprises quelque soit leur résultat ( bénéficiaire ou déficitaire). Ce qui permet aux grandes entreprises de bénéficier de toutes ces aides alors quelles sont pour la plupart largement bénéficiaires ( voir profit record des entreprises du CAC 40)
Ce qui me ramène à mon propos initial: ces aides doivent être ciblées vers les TPE.
Ici je suis en accord avec le conférencier (une fois n’est pas coutume!) l’essentiel du tissu économique est constitué de petites entreprises ( 3 000 000 de moins de 9 salariés en France).
Plus de 90% des entreprises sont petites en France comme à la Réunion. Compte tenu de ce chiffre, les emplois à la clefs seront nombreux: pour rester grossier, si 3 000 000 d’entreprises emploie 1 salarié en plus c’est 3 000 000 d’emplois créés…Oui je sais ce n’est pas si simple!
Mais cela donne une direction à suivre pour une politique fiscale. De mon point de vue l’octroi de mer entre dans ce cadre. Ce qui est intéressant c’est qu’il s’agit d’un impôt local ( il en existe d’autres: taxe d’habitation, taxes foncières,contribution économique territoriale… Dans son rapport de mai 2014 le conseil des prélèvements obligatoires recense 70 taxes locales…).
L’octroi de mer est un impôt injuste dans le sens où il s’appuie sur la consommation en touchant indifféremment des consommateurs aux revenus très différents. Par principe l’idée serait de lui substituer un impôt plus juste fonction du chiffre d’affaires des entreprises en utilisant un barème progressif.Dans le même temps, ce remplacement pourrait avoir un impact sur les prix si les entreprises prennent en compte l’absence de cette taxe sur la consommation;Et la ressource obtenue pourrait permettre des aides aux TPE
Le débat doit avoir lieu. Au-delà du principe je peux présenter de manière plus détaillée une réforme de l’octroi de mer.
-Eric"
Pourquoi tu ne met jamais de cravate ca te va si bien