LE COLIBRI ET LES LETTRES HÉBRAÏQUES, Frank Lalou, Tehima

Parfois on est pris de certains doutes et la poésie du monde vient nous rassurer sur le sens de nos engagements. Toute une vie concentrée sur la beauté et la symbolique des lettres, les calligraphier, les danser, les chanter, est un risque dans un monde en voie de désenchantement.
Ce moro-sphynx ou papillon colibri a profité que la porte du cabinet de Tina soit ouverte un instant et s'est directement dirigé vers mon tableau Tsérouf. Chose curieuse au lieu de buter et butiner au hasard il ne s'intéressait qu'aux lettrex et écrivait une poésie inouïe, passant sans hésiter d'une lettre à l'autre. Bien sûr il ne faut pas sur-interpréter tous les signes. Mais cette rencontre gratuite, unique, est venue nous donner du courage pour continuer notre quête de sens et notre démarche. Cet insecte très furtif ne nous donnait-il pas une subtile leçon de calligraphie et une magnifique séance de Téhima.
Ce tableau représente un mandala kabbalistique. Le sépher yétsira, plus ancien livre de la Kabbale dans sa sublime évocation, nous parle de notre mon créé par la combinatoire des lettres.
Merci le Colibri, merci ces riens qui sont tout.
SDG
Frank Lalou