Du coup comment tu différencies Bonapartisme et Fascisme exactement ? Et aussi est-ce que tu penses qu'on peut dire que le marxisme-léniniste en est la variante socialiste ? En tout cas très bonne vidéo.
Alors le fascisme est vraiment très proche du bonapartisme, et même du césarisme tout bêtement, vu à quel point Mussolini comme Napoléon était obsédé par le rétablissement de l'empire romain. Mais il a été un cran en dessous de Napoléon sur le plan politique (il n'a pas remplacé le roi d'Italie), et au contraire un cran au dessus sur le plan économique, puisqu'il y a eu rétablissement du corporatisme de l'ancien régime. Pour le nazisme, il y a bien comme chez Napoléon rétablissement de la monarchie pour Hitler avec sa fusion de la chancellerie et de la présidence en tant que Fuhrer à vie (validé par plébiscite), et comme Mussolini il a rétabli une forme de corporatisme inspiré de l'ancien régime, par contre il y a une originalité dans le sens ou le nationalisme s'est doublé du racisme, qui rétabli encore plus clairement que le nationalisme le concept de noblesse, à travers des privilèges transnationaux se transmettant par le sang pour la "race aryenne". Peut-être même que Sieyès aurait vu ça comme un rétablissement non pas d'une nouvelle noblesse mais de la même noblesse que celle de l'ancien régime, puisque pour lui la noblesse d'ancien régime c'était les descendants des francs, des germaniques, donc bon on n'est pas loin de la "race aryenne". Après il y a un certain nombre de spécificités de ces deux idéologies dans le côté mystique, le culte de la force brute, la pureté raciale etc... qui se veulent des retours à des temps encore plus anciens que l'ancien régime, on a là carrément une revendication de rétablir un âge d'or censé dater d'avant même la christianisation, voire d'avant même la civilisation. Le marxisme-léninisme non je ne pense pas qu'on puisse l'assimiler à du bonapartisme, il n'y a pas de plébiscite, il y a officiellement un refus du pouvoir personnel, ils préfèrent se dire que c'est le parti qui a le pouvoir et pas une personne, même si dans les faits finalement une personne a pris le pouvoir. Mais quand même, en théorie le parti garde le droit de désigner et remplacer le leader à tout moment. On est plutôt dans une oligarchie, basée sur des critères originaux qui ne sont ni l’hérédité de l'ancien régime ni la richesse des libéraux, mais plutôt l'éloquence et la lutte d'influence interne au parti... Et puis sur le plan économique, la collectivisation ne peut pas être assimilée ni à l'économie de marché ni au corporatisme, c'est autre chose, un nouveau système. Bref pour moi le marxisme-léninisme reste une idéologie de gauche, enfin jusqu'à l'établissement de l'URSS en tous cas, c'est une idéologie qui veut établir un régime nouveau... Même si ce n'est jamais qu'un nouveau type d'oligarchie. Être une idéologie de gauche n'est évidemment pas une garantie d'être une idéologie démocrate ou même d'être une idéologie souhaitable :)
@@EmMauss3537 bah y'a toujours des tendances corporatistes chez les bonapartistes, comme avec les phalanstères promus par Napoléon III, mais ça ne va pas jusqu'au point des fascistes, de gaulle n'a pas supprimé les syndicats ouvriers et patronaux pour les unifier dans des organisations uniques par corporations
@@EspritCritique J'aimerai rebondir sur ton message sur le fascisme/nazisme. Est-ce que tu ne penses pas que la spécificité de ces deux idéologie ce n'est pas, dans un premier temps, le contexte nationale/chronologique et donc le rôle d'autres familles politiques propres aux pays de naissance des ces deux idéologies ? Après tout Mussolini disait du fascisme qu'il était "une solution purement italienne à un problème purement italien" et peut-on comprendre le nazisme sans étudier l'idéologie völkisch allemande ? Et justement je pense que ça pose la question de, jusqu'à quel point des idéologies politiques comme le bonapartisme et le fascisme sont elles exportables dans d'autres pays ? Il suffit de voir tous les débats historiographiques qui tournent autour du fascisme français et qui essaient de savoir jusqu'à quel point le fascisme a influencé la vie politique française de l'époque et jusqu'à quel point les leaders politiques de l'époque acceptaient ou refusaient cette étiquette. Ensuite je pense qu'il y a aussi le contexte qui joue Je suis tout à fait d'accord quand tu évoques la question de la mystique (bien que très matérialiste chez le fascisme par rapport au nazisme) et de la violence. Et je pense que ces deux éléments contribuent beaucoup à la distinction avec le bonapartisme car ils trouvent en partie leur origine dans l'expérience de la Première Guerre mondiale et tous les débats autour de la question de modernité et de décadence qui sont particulièrement vif au début du XX° siècle et qui ne semblent pas avoir beaucoup joué dans l'histoire du bonapartisme. D’ailleurs pour la mise en contexte je pense que tu es un peu dur avec Sieyes ^^ Quand il parle de "race", ça n'est pas au sens purement biologique que le concept prendra au XIX° siècle, il récupère davantage une idée très répandu dans la noblesse française de l'époque, mais qui parle davantage du concept de race comme désignant une lignée/famille et pas comme un groupe biologique. Alors oui la différence semble ténue dit comme ça mais je pense qu'il y a quand même un petit anachronisme. :p (surtout quand on parle de race dans le cadre de l'idéologie nazie) Enfin je pense que ce qui différencie fascisme et bonapartisme c'est le rapport à l'état et à son contrôle. Hitler et Mussolini ne sont absolument pas des souverains mais des chefs (et chefs de parti) ou des guides. Je ne suis pas d'accord avec toi quand tu dis qu'Hitler rétablit la monarchie en fusionnant les postes de chancelier et de président de la République. Si c'était le cas il se serait fait sacrer ou aurait rappelé le Kaiser. Or il préfère le titre de Fuhrer et, à mon avis, c'est bien parce qu'il est dans un tout autre rapport au pouvoir, beaucoup plus mystique et irrationnelle qu'une simple logique de l'homme fort devant simplement ramener l'ordre. Et toujours dans le rapport à l'Etat je rajouterai que fascisme et nazisme sont dans un projet de création d'un homme nouveau qui doit être mis en place par l'Etat. Et là on entre dans le régime totalitaire qui vise à contrôler et formater la vie d'une personne de sa naissance à sa mort via les instances étatiques. Et justement je ne pense pas que le Bonapartisme aille dans de tels extrêmes, y compris quand il prone un minima de social. :p En tout cas, je voulais te féliciter pour ta vidéo et ton travail en règle général qui est vraiment d'une très grande qualité ! Et j'aurai juste une petite question. Dans ta bibliographie tu cites en majorité des pages Wikipedia et des sites web et peu d'ouvrages, tu n'en utilise pas pour préparer tes vidéos ? Si oui pourquoi ne pas les citer ? Merci d'avance pour ta réponse :)
Je ne remercierai jamais assez le Citoyen , qui , en réponse à un commentaire sur une vidéo de USUL a donné le lien vers cette vidéo. UN GRAND BRAVO et UN GRAND MERCI pour ce travail fouillé et passionnant. Bonne continuation.
Excellent épisode ! Juste quelques conseils : pour moi c'est impossible de lire et écouter quelqu'un en même temps, or ça arrive souvent (le monstre, les notes, les citations, etc.). Et ensuite, comme le disait mon prof d'histoire, enseigner c'est répéter. Et vu que ce que tu dis est très dense, répéter ou faire des mini-résumé de ce qui a été dit avant ce serait vraiment beaucoup mieux je pense. Encore bravo (et la chanson est bien mdr)
Merci ! Si je ne faisais pas des choses en même temps mes épisodes seraient beaucoup trop long, il faut que je choisisse entre la densité et la longueur... Et j'aime bien l'idée de profiter du fait qu'on est sur youtube et pas à la télé, les gens peuvent mettre pause, revenir en arrière, regarder plusieurs fois pour voir les choses qu'on a loupé. Ce n'est pas grave en soi de louper les blagues du démon, l'essentiel c'est ce que je dis :) Pour ce qui est de la répétition je retiens l'idée, j'essaierai d'y penser :)
Ah zut je n'ai pas vu venir le moment ou le chat a été coupé ! merci à tous les gens qui ont commenté en direct, je ne sais pas si je referai ça on verra, là pour l'instant niveau nombre de vues je suis pas sur que ce soit le meilleur plan leur système de "premiere", mais c'était sympa d'avoir les réactions en direct. Si vous voulez continuer la discussion je vous laisse vous lâcher en commentaire, n'oubliez pas de partager liker l'épisode et de m'aider sur tipeee si vous le souhaiter, et vous pouvez aussi suivre la suite et discuter en allant voir les liens en description pour facebook, twitter et discord !
@@dederlinsomniak comment ça ? qu'est-ce qui s'est passé sur le discord pendant la première tu veux dire ? Bah rien de précis, on n'a pas ouvert le salon de discussion réservé aux lives puisque d'habitude il est là pour remplacer le chat youtube. Là j'avais décidé d'utiliser le chat youtube à la place pour voir. Mais maintenant vous pouvez aller sur le discord pour continuer les discussions
Super intéressant ! C'est vraiment important de comprendre d'où vient notre république, et ce qu'elle représente fondamentalement. Merci pour ton travail tellement fouillé, qui aide à y voir plus clair. J'ai découvert ta chaîne il y a peu, et j'adore ! Continue comme ça, c'est ce dont on a besoin en ce moment :)
Libéral random : "oulala, pour une chaine d'esprit critique, tu manques vraiment d'objectivité". Centriste random : "oulala, pour une chaine d'esprit critique, tu donnes un avis très subjectif". Macroniste random : "mOi jsui un vRé démOcrate ratioNèl, a bas Tout les extréMiiiiiiiSte !"
@@laminerahal5918 Et alors? C'est un faux dilemme que tu nous présentes là. A ce que je sache, il y a d'autres mouvements politiques que le libéralisme et le marxisme (encore heureux), donc critiquer l'un ne revient pas à endorser l'autre et dire que les marxistes ont tort n'empêche pas de dire que les libéraux aussi.
Très bonne vidéo ! Cela fait plaisir de voir des réflexions d'aussi bonnes qualités et d'aussi bonnes remises en perspective :D Par contre, la citation de De Gaulle sur la chanson de fin : "C'est purement négatif de toujours tout remettre en cause, c'est, en somme, la marque des faibles, des incapables." montre vraiment que la droite à un rapport à la science très négatif...
Oui et non... attention au mélange des genres. En science, on ne "veut" pas tout remettre en cause par principe, on essaie d'envisager la remise en cause des théories établies afin de faire progresser les connaissances, que ce soit pour remplacer les théories ou les renforcer. Mais cela n'a pas grand chose à voir avec une volonté de remise à plat perpétuelle. J'irai plus loin en disant que justement, on peut noter une continuité dans l'acquisition des savoirs, et parfois un vrai conservatisme. Les ruptures ontologiques ne sont pas la norme. Le débat entre Einstein et Borh sur la mécanique quantique est intéressant pour ça si on veut jouer le jeu des comparaisons. Le conservatisme de l'un a autant servi que l'approche nouvelle de l'autre. Je pense que c'est ce qui rend les idéologies de gauche et droite interdépendantes et interfécondes, et ça ne m'empêche pas d'avoir une sensibilité clairement à gauche par ailleurs. Le progrès humain a autant besoin d'être poussés en avant que tempérés dans ses potentiels excès, et ce dans tous les domaines. En me relisant je me trouve bien péremptoire...il est évident que ce n'est que mon avis et que le subjectivomètre est à son maximum. :-) Cordialement
Faudrait retrouver le contexte, mais ça n'a probablement aucun rapport avec la science, donc ce n'est clairement pas pertinent d'en conclure quelque chose Je pense plutôt qu'il voulait dire par là qu'il y a des moments pour douter, se remettre en question, et d'autres moments pour agir et prendre une décision Bref, c'est une citation sans contexte, libre d'interprétation
Ce que j'apprécie le plus dans tes vidéos, c'est qu'elles soient toujours autant riche d'intérêts que d'humilités, alors merci encore pour cette vidéo aussi qualitative.
J'ai hâte ! Avec un sujet comme ça tu vas marcher sur des œufs oui ! Mais, comme disait l'autre: "on ne fait pas d'omelette avec des œufs dure"! Enfin, tant que tu n'es pas : "de la merde dans des bas de soie" tu pourras dire "tu quoque mi fili" tu auras du "panem et circenses" pour Noël :D Bon je repart pour la Syrie, parait qu'il y a la femme la plus belle et l'homme le plus vaillant qui se marient à la chapelle !
Pleins de choses intéressantes, des rappels importants et un gros travail.... Bravo, une chaîne qui mérite d’être connue. Peu de gens dans les commentaires donc des contributions beaucoup pertinentes et un espace qui ressemble à des debats, c’est magnifique… Je trouve que trop de comparaisons entraînent pas mal de raccourcis et de simplifications, l'autre défauts que je trouve dans cette analyse c'est de reporter des idéaux très anciens dans des époques difficilement comparables. Je vais essayer de développer ce qui me semble problématiques: Démocratie/Oligarchie/Monarchie: oui les penseurs antiques pensent "démocratie" comme une cité de qq milliers de citoyens (autour de 5/10% de la pop) qui débâtent et prennent les décisions ensembles. Mais ils ne disent pas pour autant que dans un pays de 70 m d'habitants, 45 m de citoyens qui élisent 600.000 de représentants pour une période temporaire (en moyenne 5 ans) on a une monarchie car les citoyens ne participent pas à tous les débats. On peut penser du bien ou du mal de notre système mais il n'est pas monarchique, oui il y a eu des monarchies électives mais à chaque fois: On est élu à vie On passe sa vie à imposer son fils et à rendre l’élection anecdotique, et celle si disparaît très vite (sauf pour les Papes mais ils n'ont pas officiellement d'enfants!) A la limite je trouverais ca plus juste de dire que les monarchie constitutionnel ne sont pas des monarchie (a-t-on déjà vu un philosophe d’avant la renaissance dire que le roi ne doit faire aucun commentaire sur la politique et se contenter de lire le programme du chef du parti majoritaire - Tous dirait que ce n’est pas un roi, au mieux un symbole). D’ailleurs, une monarchie ou l'on rend sont pouvoirs ce n'est pas une monarchie, donc non la 5eme république, démocratie représentative, même avec un pouvoir exécutif fort n'est pas une monarchie, c’est une démocratie participative 😊concept non décrit par les philosophes de l’antiquité mais qui a son existence propre depuis 2 siècles avec des expériences multiples et variées. A mon avis, le manque de débat dans la 5eme c’est surtout à cause du système majoritaire à deux tours pour les représentants. Cela crée des majorités fortes, donc aux ordres, donc donne l’impression que tous les pouvoirs sont dans une seule main : le chef du parti majoritaire. C’est avant tout cela qui empêche le débat, pas le fait que le président soit élu. (Phénomène qu’on retrouve dans la plus part des mairies d’ailleurs). Le « chefs » des représentants a, c’est vrai, donc une façon « temporairement » monarchique de gérer ses débats et décisions. D’ailleurs, quand le président est minoritaire à la chambre (la cohabitation) alors c’est le premier ministre, pas élu qui a les principaux pouvoirs parceque son parti à la majorité à l’assemblée. Dans les pays ou le mode d’élections est plus reparti, il est impossible d’avoir une majorité avec un seul parti et donc cela oblige le premier parti à « débattre » et négocier avec ses alliées, on a donc une impression bien moins forte de personnification. Attention, je ne défends (ni n’attaque ce système) c’est juste qu’il a sa spécificité propre et le simplifier en « monarchie » dans une vidéo qui met si bien en avant la complexité me gêne un peu. PS : Une chose est sûre, constatons qu’en France, ce "pouvoir fort" perdant l'élections suivantes 9/10 depuis la fin du Gaullisme, donc l'arguments de "stabilité" de ce système me semble bien faible.... (et encore quand UMP perpétue sa majorité en 2007 apres 2002 c'est avec une communication de changement total)...
Pour la comparaison entre Bonapartisme et Gaullisme, pleins de choses restent vrais et il y a des similitudes, sauf une, assez fondamentale : dans le Gaullisme on utilise pas mal de ficelle pour gagner un « plébiscite » (à commencer par l’appeler referendum alors qu’il n’y a pas de différence) mais pas au point de ne pas pouvoir perdre. On organise une élection présidentielle (65) en espérant recevoir justement un plébiscite au premier tour, mais quand il y a un deuxième, bah y en a un. Quand on perd le « plébiscite » 69, bah on ne truque pas les résultats et on s’en va… On n’imagine mal Bonaparte partir après un vote, je ne parle même pas des dictature du 20e. Alors, c’est peut être un détail pour vous, mais pour ceux qui n’ont pas à mourir sur des barricades pour faire partir un « dictateur à vie » ca veut dire beaucoup.
Dernier point sur Louis-Napoléon et sur votre avis sur ses idées populaires (populistes ?) disons Saint Simonienne. Cela n’est que de la poudre aux yeux pour prendre le pouvoir ? Bah, je ne suis pas sur que ce soit le consensus chez les historiens ?! Oui, sont gouvernement est très largement capitaliste et finalement plus proche des actions libérales qu’ils ne le pensent ou disent. Mais cela ne remet pas en cause son idéal. Je trouve que ce que vous dites sur les montagnards et la constitution de l’an 1 qui est « reportée car c’est la guerre » mais qui pense vraiment que des assemblées locales décideront dans le futures, peut s’appliquer. Certains idéalistes se bercent d’illusions et sont vite dépassé par les réalistes et/ou leur propre aveuglement, cela ne veut pas dire qu’ils ne pensent pas qu’ils feront leur idéal plus tard. Il semble que pour Napoléon III (en rajoutant le faste du pouvoir qui sait être aveuglant) ce soit quand même bien le cas. Attention encore, ce n’est pour moi en aucun cas une défense de son action. Avoir un idéal et s’auto convaincre (ou se laisser convaincre) une fois au pouvoir qu’en faisant l’inverse on arrivera à notre fin c’est même plutôt risible (que chacun trouve son exemple dans sa tête)
Excellente vidéo. Tout y est. 2 tout petits bémols : - Jusqu'à quel point peut-on dire qu'en Europe, "presque toutes les monarchies ont commencé par être électives" ? Peut-on mettre dans le lot les fausses monarchies électives ? (On a eu des rois élus seulement parce que la dynastie antérieure s'était éteinte, pas parce que le titre était réellement électif - et que dire du cas de Charlemagne où il ne s'est agit que de faire accepter un coup d’État, préparé par son grand-père qui a acheté la complicité de l'évêque de Rome en lui offrant un État et une couronne qui vont monter à la tête de ses successeurs jusqu'à la rupture avec le reste de l’Église orthodoxe). Peut-on aussi étendre l'électivité initiale des monarchies au Japon, à la Corée, à la Chine, aux Turcomongols, à l'Inde, à l'Indochine, à l'Indonésie, à l'Iran, à l'Egypte, au Soudan, à l’Éthiopie, ou à l'Amérique centrale précolombienne ? (Sans parler des aires de civilisations sans écrits permettant d'avoir des indices.) - On ne peut pas vraiment affirmer que de Gaulle était moins nationaliste que Napoléon III, et surtout pas au seul motif qu'il n'a pas engagé de conquête. Les Bonaparte ont pris le pouvoir dans l’État en leur temps le plus puissant ou le second plus puissant, respectivement. La conquête était facile. De Gaulle est au contraire arrivé au pouvoir en temps de décolonisation, après que l'URSS (menace nucléaire à l'appui) et les USA (par attaque contre la livre Sterling) ont fait clairement comprendre à la IVe République et au Royaume Uni, lors de la crise du Canal de Suez en 1956, qu'ils étaient priés de rester dans leurs frontières à gérer leurs décolonisations. Dans ce contexte, même le plus fervent nationaliste ne pouvait plus engager la France dans une conquête. Qu'aurait pu conquérir de Gaulle sans que Khrouchtchev, puis Brejnev déclenchent l'apocalypse nucléaire ? Monaco ? Le paréage d'Andorre ? L'île des Faisans, ?
La phrase que tu dis c'est bien : "C'est ainsi que Napoléon réussi à abolir la république au nom de la défense de la république comme l'ave fait César." ? :P Outre ce jeu de mot intentionnel ou non qui m'a fait sourire, merci pour tes vidéos que je trouve très intéressantes.
Bon, au risque de me sentir comme un soldat effectuant seul une sortie de tranché à Verdun, je vais me permettre de rédiger une réponse à certains points de cette vidéo, en tant que républicain ouvertement bonapartiste. Bien sûr, je suis ici avec une volonté de débattre, sans violence, sans injures et le plus intelligemment qu’il m’est été donné de le faire. Napoléon au service du capital : Napoléon n’a jamais été, me semble-t-il, le chantre du libéralisme, tout interventionniste qu’il était. En effet, il a donné 2 millions de francs au manufacturier Richard Lenoir pour préserver 12000 emplois d’ouvriers, il a lutté pour que le prix du pain reste abordable, et s’est opposé à la spéculation boursière. Ces trois exemples montrent une opposition à l’idéologie libérale économique, l’Empereur n’a pas laissé se réguler les marchés, il est intervenu. Napoléon, xénophobe et nationaliste : Qu’il soit nationaliste, dans le contexte d’évolution de ce terme durant la Révolution, sans doute. Qu’il base, ne serait-ce qu’en partie, sa légitimité sur la xénophobie, je ne le pense pas. En effet, l’idée de Napoléon fût de transmettre sa vision des acquis de la Révolution et sa vision du droit en Europe, pas de placer le gaulois en race supérieur. Sinon, comment aurait-il justifier que la Grande Armée partant en Russie compte des espagnols, des allemands, des italiens, des hollandais, des turcs, et des lituaniens dans ses rangs ? Napoléon à l’origine des guerres napoléoniennes : Ce point va permettre de faire la synthèse des deux autres. Selon moi, Napoléon n’a déclenché que 2 guerres : celle d’Espagne et celle de Russie. Pour les autres, se sont des coalitions (alliances à but offensives) qui se sont montées grâce à l’argent de la finance anglaise pour renverser « l’ogre ». Le bonapartisme, d’extrême droite : Le bonapartisme, cela a été démontré dans cette vidéo est moins une doctrine politique qu’un rapport au pouvoir, de cette manière, comment peut-on dire qu’il est de droite ou de gauche ? Le système bolchevik, puis soviétique, le système maoïste ont été extraordinairement autoritaires, pourtant, ils furent bien de gauche. Néanmoins, je continuerai à développer ce point dans la suite. Le bonapartisme, un accaparement du pouvoir : Justement, le bonapartisme n’est pas un accaparement du pouvoir, c’est placer la volonté populaire au plus haut. Le leader bonapartiste voit sa légitimité sanctionnée par le peuple, s’il déplaît au peuple, le peuple le sanctionnera, il n’est pas stupide. Ainsi, le leader bonapartiste doit écouter le peuple pour faire en sorte de conserver son pouvoir, il doit donc agir pour le peuple. Je prendrai l’exemple de Napoléon III, s’il n’était pas aimé, alors pourquoi le peuple ne se serait-il pas soulevé ? Il n’était plus à ça près, après Charles X et Louis-Philippe Ier. Napoléon a pris des décisions qui plaisait, il était aimé de la paysannerie, et elle n’était pas stupide, elle faisait confiance à Napoléon III car il agissait dans son sens. Enfin, De Gaulle, quand le peuple l’a sanctionné, est parti. La Ve République, une république bonapartiste : Je suis parfaitement d’accord avec la thèse selon laquelle le Gaullisme est une forme moderne de bonapartisme, et dans les faits, je ne m’oppose pas à l’idée que dans sa conception de base, la Ve est une République bonapartiste. Cependant, avec ses différentes évolutions, je pense qu’elle déroge à présent au bonapartisme, dans ce sens où des dirigeants impopulaires en peuvent être sanctionnés. De plus que cela fait fort longtemps qu’il n’y a pas eu de référendum national, le dernier ayant été bafoué, d’ailleurs. Pour conclure, je vais me permettre de parler un peu de ma vision moderne du bonapartisme. Le bonapartisme ne s’oppose pas au débat d’idées, bien au contraire, la base du peuple doit débattre pour orienter le dirigeant vers sa volonté. Dans ces circonstances, pourquoi un dirigeant avec un pouvoir fort est-il nécessaire ? Pour une cohérence et une puissance de l’action. Le dirigeant prend acte des volontés populaires, mais est aussi l’arbitre des disputes politiques (et il ne peut pas toujours trancher en son sens personnel, sinon le peuple le sanctionnerai), son objectif doit-être de faire triompher la volonté populaire et la nation. Touche plus personnelle, j’opposerai le, en tout cas mon, bonapartisme à l’actuel jacobinisme (centralisation à la française). En effet, c’est le peuple qui est le plus à même de décider pour lui même aux échelons les plus bas de l’état (commune, département, voir région), sous un système de démocratie directe comme en Suisse. Cela permettrai à la tête de l’état de se concentrer efficacement sur les enjeux et les décisions d’envergures nationales. Bref, voilà mon point de vue, merci à vous, si vous êtes restés jusqu’ici pour me lire. Je sais très bien que pour la majorité, je ne changerai nullement les perceptions, mon but étant plutôt de tenter de limiter l’entre-soi politique. Ainsi donc, si vous voulez démontez tous mes arguments point par point, de toute manière je ne peux pas vous en empêcher, et là n’est pas mon intention. Je suis totalement ouvert au débat tant que celui-ci est intelligent et courtois.
C'est très intéressant d'avoir le point de vue d'un véritable bonapartiste sous cette vidéo, je cherche toujours quand je décris une idéologie à la comprendre véritablement, a ne pas l'interpréter uniquement de mon point de vue (de gauche plutôt radicale) mais de comprendre comment les gens qui la défendent en arrivent à la défendre. Merci donc de permettre aux gens d'avoir un point de vue de l'intérieur. C'est pourquoi je vais pas chercher vraiment à te répondre sur tous les points, sur la plupart d'entre eux les gens ont déjà mon point de vue avec ma vidéo, ils peuvent comparer et voir ce qui leur semble le plus pertinent. Sur la personnalité de Napoléon, je dirais simplement que si je vois chez Napoléon plus de cynisme, de mégalomanie et de manipulation que de beaux sentiments et de grands idéaux, c'est en me basant sur ses propres écrits. Il est rare de trouver un dirigeant politique ayant aussi ouvertement préconisé la manipulation de l'opinion comme méthode de gouvernement. Ceci dit, je pense qu'il faut rappeler une chose : La question de la personnalité de Napoléon, Napoléon III, De Gaulle ou d'autres dirigeants bonapartistes n'est que très marginalement le sujet de mon épisode. Ce qui m'intéresse c'est le système politique qui est défendu, pas la personnalité des gens qui en occupent les fonctions à un moment ou un autre. La question de savoir si untel était un bon ou un mauvais dictateur (ou roi) a tendance à trop facilement éluder la question principale qui m'intéresse : faut-il un dictateur (ou un roi) ? Doit-on réellement se satisfaire d'un système ou le bien-être de la population dépendra entièrement des qualités personnelles d'une seule personne, qui à chaque fois qu'il laisse sa place pourra être remplacé par quelqu'un de meilleur ou de pire, et on n'a plus qu'à prier pour que ça tombe sur quelqu'un de bien ?
@@EspritCritique Merci d''avoir pris la peine de lire et de répondre à mon commentaire. Faut-il un dictateur (ou un roi) ? Quand je préconise un pouvoir fort, je n'entends pas nécessairement un dictateur ou un roi, néanmoins, il faut s'entendre sur l'idée qu'on place derrière, par exemple, le poste actuel du président. Qu'un système représentatif à divers niveaux ne soit pas démocratie, d'accord, j'en conviens, moi j'appelle ça République, mais finalement, c'est à chacun de se faire son idée. Cependant, selon moi toujours, le bonapartisme n'est pas basé sur la représentation (même si je préconise la République), mais au contraire sur un lien direct peuple/dirigeant. Dans les faits, le lien ne peut s'effectuer tout le temps, d'où l'importance d'un gouvernement régulier élu par exemple, au Parlement. Ce que je veux dire, c'est qu'être bonapartiste ne rime pas avec fasciste et que donner du pouvoir à un homme ne rime pas avec volonté d'autocratie. Doit-on placer le bien commun dans les mains d'un seul (si je résume bien la seconde question) ? Le bonapartisme est un dialogue entre le dirigeant et le peuple, quand je parle du fait que le peuple doit sanctionner la légitimité de son dirigeant, j'entends que le dirigeant ne peut détenir son pouvoir qu'en accord du peuple. Bien entendu, l'idéal serait de pouvoir le révoquer dès lors qu'il ne satisfait plus le peuple. Pour faire une synthèse des deux questions, car je ne suis pas sûr d'y avoir répondu très clairement : Le (dans les faits mon) bonapartisme, dans un sens moderne, n'est pas une recherche de dictature, au contraire. Comment dire... Je suis persuadé que la démocratie directe portée au sommet de l'état ne peut pas produire d'actions à long terme, voir même cohérente, là où un homme le peut. Mais dans quelles conditions ? Si cet homme menait une politique impopulaire sans entrave, il serait un despote, bien sûr, il faut donc que cet homme soit l'incarnation de la volonté populaire sans en être un total esclave, ou une copie. Il doit orienter la politique de la nation vers le bien du peuple, et dès lors que sa politique deviendra impopulaire, le peuple le sanctionnera (simplement, lui fera quitter ses fonctions). Ainsi, il ne s'agit pas d'attendre qu'un militaire ambitieux fasse un coup d'état et impose le bonapartisme, mais de faire en sorte que le bonapartisme, dans une version populaire, émane du peuple. En fait, de ne pas se cacher derrière quelques idéaux républicains jacobins et assumer des institutions bonapartistes où cette réciprocité dirigeant/peuple puisse se faire. Ce que je veux faire comprendre, c'est que le peuple ne reste pas inactif, mais soit impliquer dans la pratique du pouvoir par l'acceptation ou non de la légitimité du leader, et donc le choix de ce dernier (en plus d'une gestion locale semblable à celle de la Suisse, selon moi nécessaire). Voilà, ayant écris cette réponse comme elle me venait, j'espère qu'elle est compréhensible. Pour être sûr, je vais une dernière fois remettre mon idée principale : bien qu'il se soit incarné par des régimes autocratiques, le bonapartisme est un rapport au pouvoir basé sur la légitimité que donne le peuple au dirigeant pour qu'il applique la volonté du peuple, le peuple, dans l'idéal, et tel que je le conçois, a donc un pouvoir sur ses dirigeants. Bon, bien encore merci de m'avoir lu et de prouver qu'il peut avoir débat d'idée sans insultes dans ce pays.
La démocratie, c'est quand il y a débat, délibération collective avant toute décision. Toute l'idéologie bonapartiste, toutes les conceptions institutionnelles du bonapartisme sont pensées exclusivement dans l'unique but qu'il n'y ait pas de débat, de délibération collective. En remplaçant les institutions collectives style parlement en institutions individuelles, et en limitant l'intervention de la population au suffrage universel, c'est à dire au vote sans débat. Ce que vous appelez des "querelles de partis", des "luttes d'influence" au dessus desquelles vous souhaitez placer un chef unique, c'est tout simplement le débat. Votre ennemi est le débat. Votre ennemi est la base même de la démocratie, sa spécificité face à tous les autres systèmes politiques. Petite précision à l'égard des sceptiques qui me lisent nombreux d'ailleurs, si vous voulez avoir une chance de faire entendre une voix sceptique en politique, d'apprendre aux gens à se méfier de leurs biais cognitifs etc, vous n'avez pas d'autre choix que de défendre la délibération collective, donc la démocratie, seule garantie que les meilleurs arguments auront l'occasion de s'exprimer et auront une chance de convaincre car tout le monde aura l'occasion de donner les siens.
Euhm, et bien, il me semble avoir reconnu dans ma réponse précédente que pour ce qui concernait la politique nationale, j'étais républicain bien plus que démocrate, ainsi je trouve cet argument un peu étrange. Néanmoins, au risque de me répéter, le bonapartisme (encore et toujours tel que je le conçois, et dans son idéal) est le placement de la volonté populaire entre les mains du dirigeant, celui-ci dépendant de sa légitimité vis-à-vis du peuple, donc deux choses : - Le débat au sein du peuple ne saurait être interdit, pour des raisons pratiques comme théoriques, vu que c'est de ce débat à la base que naît la volonté populaire/nationale. Ce que De Gaulle appelait les "querelles de partis" étaient, selon moi, les oppositions entre élus de la représentation, qui n'incarnent que peu la volonté du peuple (en tant que caste installée) contrairement au lien plébiscitaire/référendaire peuple/dirigeant. Que la question posée oriente la réponse, d'accord, mais il ne faut pas oublier qu'un référendum est d'abord vu comme une preuve ou non "d'amour" d'un peuple vis-à-vis de son/ses dirigeant(s), c'est une sanction ou une confirmation de la légitimité de la tête de l'état. - Le peuple n'est pas stupide, il sait où se trouve son intérêt. Il se rend aussi bien compte de quand son intérêt est bafoué, il faudrait une propagande et un embrigadement fou pour empêcher cela. Prenons l'exemple du second Empire, celui-ci, dans toute sa durée, a été soutenu par une majorité paysanne, simplement parce qu'ils y trouvaient leur intérêt, la politique de l'Empire améliorait leur vie. Les républicains opposants à l'Empire ont joués sur le mythe du paysan stupide, mais si l'Empire allait contre la paysannerie, elle le lui aurait fait savoir (c'est par exemple ce qui s'est passé vis-à-vis des industriels suite au traité Cobden-Chevalier en 1860). Tout ça pour dire que l'autorité n'est pas une chose allant seulement du haut vers le bas, c'est aussi et avant tout un dialogue entre le haut et le bas, sans l'appui du bas, l'autorité du haut s'effondre. A partir de ce point, ou le haut dégage dans le meilleur des cas, ou il vire en despote dans le pire. Ce que je veux démontrer, et ce que j'espère avoir fait tout au long de ses trois commentaires, c'est que justement, moi, en tant que bonapartiste, je suis totalement pour la délibération collective (d'autant plus que je suis pour la démocratie directe pour les échelons "bas" de l'état) contrairement à ce que vous semblez vouloir me faire dire. Mon bonapartisme, et je pense l'avoir expliqué de manière cohérente au fil de mes messages, est basé sur la délibération du peuple et la volonté populaire. Personne, et moi en premier, ne souhaite d'une dictature militaire fascisante et despotique.
Excellente vidéo! Je connaissais le gros des notions exposées ici mais c'est dur de s'y retrouver avec les ajustements continuels des positions politiques et du sens que l'on donne aux mots comme "libéraux", "république" etc... Finalement ce n'est pas étonnant que les gens soient si confus quand on leur demande de comprendre/expliquer la politique. Ça m'a permis de bien tout remettre en place! Merci pour ton travail.
Encore une fois, on voit toute l'ampleur du travail accompli derrière cette vidéo, j'imagine qu'en nombre d'heures ça doit être assez vertigineux. Ce que j'aime dans cette série de vidéos, c'est qu'elle suit une certaine progression vachement bien ficelée. Par exemple, la vidéo sur la gauche et la droite m'ayant éclairci (et par ailleurs fait adopter) ta définition pour ces termes, je comprends bien plus facilement où tu veux en venir dans celle-ci. Ça me rappelle la lecture des livres de maths ou de physique : on commence par des choses basiques, puis en parcourant les pages on se rend compte qu'on construit un savoir qui peut nous emmener loin. C'est chouette quoi, on se sent comme sur une petite barque, on avance doucement mais on sait qu'on va finir par se taper toute la rivière. Il paraît que vers la fin du voyage tu veux nous causer un peu de physique fondamentale, je suis impatient de voir ça étant donné que c'est mon principal domaine de compétence :). Pour ce qui est de la réussite de ta chaîne, j'espère que c'est pas une trop mauvaise nouvelle. J'essaie de partager au maximum tes vidéos, mais là j'avoue qu'avec un titre et une longueur pareille mes talents de publicitaire sont mis à rude épreuve ! Le titre aurait vraiment être plus vendeur, mais c'est tout à ton honneur de ne pas donner dans le piégaclic ("La France n'est pas une démocratie ! Voici comment De Gaulle a vol..."). Quant à la progression, j'ai peur que la vidéo soit vraiment plus rude si on n'a pas assimilé ce que tu as dit dans les précédentes vidéos, notamment EC1, EC 2 et EC 3 qui m'apparaissent comme des "bases" pour comprendre ta façon de réfléchir. Ce serait peut-être une bonne idée de créer une playlist qui regrouperait ces vidéos "cadre", playlist qui serait conseillée aux nouveaux arrivants sur la chaîne ? Pour le reste, j'ai déjà donné mon avis sur cette vidéo et il n'a pas changé ! Allez, joyeuses fêtes et j'espère que tout roulera pour ta chaîne, c'est vraiment un chouette projet !
5ème tentative : Merci beaucoup ! Oui ça fait beaucoup detemps de travail mais j'ai renoncé à l'évaluer :D Effectivement j'essaie de concevoir mes vidéos de façons à ce qu'elles se suivent et enrichissent chacune un peu plus ce qu'on a vu dans les vidéos précédentes, même si j'essaie aussi de faire en sorte qu'on puisse les voir indépendamment. Mais j'aime bien l'idée de pousser les gens à les regarder dans l'ordre, avec la numérotation, avec les sketchs de fin qui introduisent le sujet suivant, les renvois aux vidéos précédentes dans les fiches, etc.
Pour la physique fondamentale par contre il va falloir attendre pas mal, j'ai tellement de vidéos à faire avant ! Pour la réussite de ma chaîne effectivement j'essaie de ne pas utiliser les techniques les plus éthiquement discutables, ça ralentit la progression mais je pense que ça m'aide aussi à garder une image positive pour les gens qui me suivent. Et puis je connais des chapînes qui marchent très bien sans faire du piègeaclic. Tous les partages sont utiles, merci de continuer à essayer ! Les petits ruisseaux font les grandes rivières !
Après il faut dire que les deux moyens les plus efficaces de faire monter la chaîne, c'est plus de régularité (j'essaie de m'y mettre vraiment) et des collaborations avec des youtubeurs plus importants. Y'en a une qui vient, mais je n'ai pas beaucoup de propositions et je n'ose pas trop demander (déjà il faudrait que j'ai des idées pour ça). Et puis il reste mon handicap principal : je suis trop politique pour les sceptiques, et trop sceptique pour les politiques... Pour la playlist, en fait j'en ai déjà fait plusieurs sur la chaîne, dont une qui correspond exactement à ce que tu demandes et qui s'appelle "classer les idées" : ua-cam.com/video/H8gS8eYAZPE/v-deo.html Bonne année, à bientôt !
Napoléon lll,pas de politique sociale ? Vous êtes malades.. La première soupe populaire,les congés,le droit de manifester...c’est lui mais je n’irais pas plus loin avec autant de mauvaise foi !
Un travail énorme, une excellente vidéo mettant bien en perspective la question de la politique d'un point de vue historique, et qui nous interroge évidemment sur notre rapport à la politique, aujourd'hui. C'est incroyable de voir qu'on nous berne depuis plus de 200 ans, et que les mêmes techniques qu'avant marchent encore.
Merci ! Je serais moins pessimiste que toi pour ma part. Il y a quand même des progrès, des choses qu'il serait impensable de défendre aujourd'hui, comme revenir sur le droit de vote des femmes, rétablir l'esclavage, rétablir le suffrage censitaire, couronner notre roi et rendre son pouvoir héréditaire, la volonté de conquérir d'autres pays (qui rendait plus facile l'obtention de la gloire nécessaire à un véritable culte du chef), etc. Même l'extrême-droite évolue, en devant cacher leur racisme derrière des notions culturelles comme l'islamophobie, etc.
@@EspritCritique oui, mais ces progrès ne viennent que parce qu'au final ils profitent aux mêmes personnes, ie les capitalistes et libéraux. L'abolition de l'esclavage a privilégié aux békés (esclavagistes aux DROM), ils ont été remboursés pour la "perte" de leurs esclaves tout en externalisant leurs coûts de main d'œuvre et en ayant plus l'obligation de les nourrir / loger. Les droits des femmes, pareil. Ouverture au marché, plus de main d'œuvre, baisse des coûts parce que loi de l'offre et de la demande (plus de main d'œuvre dispo, femmes "acceptant" [avec de très gros guillemets vu qu'elles acceptent pas, on leur impose] d'être rémunérées moins pour faire les mêmes tâches que des hommes) etc. Les vrais trucs, eux, sont verrouillés. Le vrai pouvoir est verrouillé, depuis 200 ans ce sont les mêmes qui ont le pouvoir, et c'est fou. Et je suis pessimiste parce que ça marche, ils nous mettent de la poudre dans les yeux et ça marche.
Waaaaaaaaaa. Véritable Bänger cette vidéo, merci! Je me sens un peu plus armée pour la révolution (bien qu’il reste encore tellement de chemin…). Et je crois bien que ta chanson est la première chanson de youtubeur que je trouve vraiment bien et pourrais écouter au quotidien!
@@EspritCritique Je me refais toutes tes vidéos parce que vraiment c'est une boussole dans la mer de confusion dans laquelle se trouve notre pays .. merci et je partage à tout le monde
Ayé, j'ai enfin pu voir l'épisode \o/ Sacré morceau et je comprends mieux tous tes moments de rush ces derniers temps. Bon, maintenant il va falloir que je digère tout ça, quitte à revoir la vidéo, car elle est sacrément intense. Et c'est peut-être le seul bémol que j'y verrais en fait, parfois je me retrouvais à faire pause pour lire les textes, voir les images, etc. (et aussi pour pas louper de vannes mais j'en ai loupé quand même :D ). Mais en même temps c'était soit ça, soit doubler la durée de l'épisode :D En tout cas beau boulot !
Je suis d'accord, mais pourquoi ne fais tu pas plusieurs vidéos, un peu à la manière d'Histony justement? Ça permettrait d'avoir du contenu plus régulier, et d'alléger le contenu de la vidéo en t'exprimant plus lentement. Perso je t'ai passé en 0,75 ^^! En tout cas bravo, c'est incroyable le travail et la qualité!
Sympa la vidéo. Le point de vue sur le RIC me semble invalide: ce serait une question posée sans débat préalable, un citoyen qui décide dans son coin de la question à poser. Or pour déclencher un RIC il faut obtenir un certain nombre de signatures (1% par exemple), donc ça demande au citoyen qui a eu une idée d'aller débattre avec des milliers de personnes pour les convaincre que la question est pertinente. Un citoyen qui déciderait dans son coin d'une question à poser et c'est tout...ben ça n'arrive pas jusqu'au RIC
Super, c'est vraiment un gros travail ! Je n'ai pas de critique, je suis d'accord avec tout ce que tu as dit. On pourrait juste préciser que tant dans la France du XIXè siècle que dans l'Allemagne des années 30, les bonapartistes pouvaient compter sur des conquêtes pour renforcer la popularité du régime. Avec la Vè République finissante, on se retrouve avec un régime qui a les institutions bonapartiste mais qui n'aurait pas la force pour se soutenir par des victoires militaires. Dès six mois de mandat, le monarque élu est détesté (ou plutôt méprisé) par la majorité de la population. Ce qui fait que alors que Napoléon pouvait remporter des plébiscites par son soutient populaire, c'est une chose tout à fait impossible aux dirigeants actuels, qui ont dès lors renoncé au référendum. Mêmes les bonapartistes contemporains les plus convaincus trouvent qu'un François Hollande ou un Macron dans les habits de César, ce n'est juste plus possible.
Effectivement, on a toujours le régime bonapartiste, mais on n'a plus les gens ni les situations adaptées à ce régime. Raison de plus pour en changer :)
Où ranges-tu les thermidoriens? Mes souvenirs du collège les mettrait dans la case "libéraux", mais comment alors expliquer la volonté de Ciyés de vouloir faire un coup d'état (puisque tu l'as caractérisé comme un libéral si j'ai bien suivi...)?
Les thermidoriens sont principalement libéraux (l'extrême-gauche a participé à la chute de Robespierre avec les libéraux mais ensuite ils ont été vite évincés), mais ils n'avaient pas eu toute latitude pour imposer leur système idéal. Ça restait une république et eux voulaient une monarchie parlementaire. Sieyès a voulu faire un coup d'état pour obtenir un système avec un chef de l’exécutif plus fort. Mais il n'était pas un marginal dans le système thermidorien, il a été longtemps président de l'assemblée et plusieurs fois directeur (c'est à dire membre du pouvoir exécutif). Il était encore directeur jusqu'au moment même de son coup d'état. En gros c'est un libéral déjà au pouvoir dans un système libéral qui a voulu faire un coup d'état pour augmenter ses pouvoir.
@@EspritCritique Merci beaucoup pour une réponse aussi complète. Et bravo pour tes vidéos en général, elles sont agréables à écouter, et en même temps j'ai l'impression que ça aide à la réflexion.
La partie sur Napoléon III est d'une mauvaise foi incroyable. Napoléon III n'a rien fait pour les ouvriers ? Soyons sérieux cinq minutes. Sous sa présidence et au début de son règne Napoléon III prend de nombreuses mesures en faveur des travailleurs. Pendant cette période ces initiatives sont souvent à caractère paternaliste ou hygiéniste. En 1851 est instauré le repos dominical, ce qui permet aux ouvriers de bénéficier d’un jour de congé dans la semaine. En 1855 sont créés les asiles du Vésinet et de Vincennes destinés à soigner les ouvriers malades, par la suite des établissements de même type sont créés un peu partout en province tandis qu’à la même époque est fondé l’orphelinat du Prince Impérial. Un service de médecins cantonaux est mis en place dans 36 départements ainsi qu’un système de soins à domicile. En 1862 est fondée la société du Prince Impérial. Cette société avait pour objectif d’aider les travailleurs pauvres à se fournir en outils par l’intermédiaire de crédits. Entre 1862 et 1870 25.600 prêts sont ainsi accordés. Le couple impérial fondera de nombreuses autres sociétés et fondations pour aider les plus démunis et c’est l’Empereur qui est à l’origine de l’installation des « fourneaux économiques », ancêtres des « restos du cœur », qui sont chargés de nourrir les plus démunis gratuitement en temps de crise. Par exemple en 1856 en un mois ces fourneaux fournissent un million de rations aux pauvres du département de la Seine. C’est dans le même ordre d’idée qu’une caisse de compensation pour réduire les variations du prix du pain est créée à Paris. Le logement ouvrier fait aussi partie des préoccupations de l’Empereur. L’argent récolté grâce à la confiscation des biens de la famille d’Orléans fut utilisé pour construire des maisons ouvrières et les premières cités ouvrières à Paris mais aussi à Marseille, Lyon, Lille, Amiens et Mulhouse. Malheureusement ces cités sont souvent boudées par les ouvriers, ce qui pousse Napoléon III à davantage financer la rénovation de logements ouvriers déjà existant. Mais l’initiative la plus marquante de cette période, qui se situe déjà à mi-chemin d’une véritable politique sociale, c’est le développement des sociétés de secours mutuel. Inspirées à la fois par les idées proudhoniennes et par le catholicisme social, l’objectif de ces associations était de promouvoir la solidarité entre les affiliés face aux risques d’accidents et de maladie et pour financer les retraites. Le décret de 1852 permet à ces sociétés de se constituer librement, ce qui est une première entorse à la Loi le Chapelier. Ce décret distingue aussi deux types de sociétés de secours mutuel : celles qui sont « autorisées » et celles qui sont « approuvées » et qui bénéficient du patronage de l’Empereur. Cette Mutualité Impériale a fort bien fonctionné et fut un succès, à la fin de l’Empire on compte plus de 6 000 sociétés de secours mutuel et le nombre des affiliés s’élève à plus de 900 000. La guerre d’Italie et le traité de 1860 ont privé l’Empereur d’une partie de ses soutiens au sein de la bourgeoisie. C’est à cette époque que le paternalisme d’État fait place à une politique sociale plus hardie qui avait pour objectif d’obtenir le ralliement des ouvriers au régime. C’est ainsi qu’en 1864 la Loi Ollivier instaure le droit de gréve. Mais l’Empereur ne s’est pas arrêté là, après 1864 les lois à caractère social se succèdent : reconnaissance du droit de réunion en 1868, instauration de l’égalité juridique entre ouvriers et patrons la même année, instauration d’une inspection du travail et réglementation des horaires et conditions de travail dans les mines et les usines en 1870, et en juillet 1870 une loi était en préparation afin d'instaurer un système de retraite pour les ouvriers (pendant sa présidence Napoléon III avait déjà instauré un système de retraite pour les fonctionnaires). Toutes ces lois représentent une grande avancée dans la législation du travail. Sous le Second Empire, pour la première fois depuis le Premier Empire, le pouvoir d’achat et les conditions de vie de la classe ouvrière se sont améliorés. Par exemple le salaire réel moyen des ouvriers parisiens, qui avait baissé de 10 % de 1810 à 1850, s’est accru de 20 % de 1852 à 1869.
On peut se demander si il n'a pas fait tout ça par peur de se faire renverser surtout qu'à l'époque l'idéologie socialiste se développe partout en Europe.
@@pizzaman628 Les historiens spécialistes de la période (que ce soit Milza, Anceau, Miquel, Dansette, Girard, etc) sont d'accord pour dire que Napoléon III était sincère dans sa volonté d'améliorer le sort des classes laborieuses. Il ne faut pas s'imaginer Napoléon III comme un froid calculateur disciple de machiavel, c'était au contraire un doux rêveur, ce qui va causer sa perte d'ailleurs. Ensuite le Second Empire était un régime stable, contrairement à la monarchie de juillet par exemple.
@@enixo5466 Le fameux doux rêveur qui a fait un coup d'état et qui mettait en prison ses opposants , des historiens le disent Napoléon 3 a fait ses réformes sociales pour avoir le soutien des ouvriers car il avait perdu le soutien du patronat qui jusque-là le soutenait.
@@pizzaman628 Napoléon III ne mettait pas plus en prison ses opposants que les régimes précédant. Mis à part à l’occasion du coup d'état et après l'attentat d'Orsini, le régime ne fut pas particulièrement répressif. Du reste je ne vois pas en quoi ça infirme ce que je dis, on peut être un doux rêveur et faire un coup d'état, il n'y a pas d'opposition entre les deux, sauf à mettre une connotation morale derrière le terme "doux rêveur", ce qui n'est, je pense, pas le propos ici. Mais Napoléon III était bel et bien un rêveur et un utopiste (déjà à l'époque c'est un reproche qui revient très souvent). Alors certes les historiens ont tempéré ce jugement, mais il n'en reste pas moins que c'est une part de sa personnalité qu'on ne peut négliger et qui est particulièrement à l'oeuvre dans sa politique extérieure (la politique des nationalités entre autres, mais pas que). C'est ce que j'ai déjà expliqué, mais ça n'enlève rien à sa sincérité et au fait qu'avant 1860 il menait déjà une politique en faveur des classes laborieuses. La Mutualité Impériale est mise en place dés 1852 par exemple.
@@pizzaman628 Ses réformes sociales commencent dès son arrivée à la Présidence de la République, et le soutien du patronat, selon vous, il l'a perdu en 1849 ou en 1851? Vraiment?
Dommage pour le petit ajout de dernière minute car tu te méprends complément sur le RIC. Sinon la vidéo est top. Surtout la fin est excellente, j'ai pas pu m'empêcher de penser à Macron x)
Macron est en partie bonapartiste, surtout sur le plan de la communication et du rapport aux institutions (au niveau économique il est bien trop libéral pour le bonapartisme, et il n'est pas tellement nationaliste). Mais on trouve chez certains de ses adversaires les plus acharnés des vrais puristes du bonapartisme qui pour le coup adoptent entièrement la totalité de cette idéologie, comme l'UPR ou Les Patriotes, et des gens qui sans être des purs bonapartistes en reprennent quand même encore plus que Macron la substance comme le FN ou même ces derniers temps les Républicains. Et on trouve même à gauche des tendances au bonapartisme sous certains aspects : la communication de la FI en 2017 et sa pratique militante sont plutôt bonapartistes aussi, même si leur programme ne l'est pas du tout. Et tu remarqueras que justement ce sont ces partis que je viens de citer (UPR, LP, FI, FN, DLF) qui sont les plus enthousiastes pour le RIC. Tout simplement parce qu'ils ont gardé un trait essentiel du bonapartisme : croire que le suffrage universel c'est la démocratie. Penser que la démocratie c'est quand on demande ponctuellement son avis au peuple sans jamais les faire délibérer. Or la démocratie c'est la délibération, pas le suffrage universel. En démocratie on doit se réunir avec tout le monde dans des assemblées pour être obligé d'écouter tout le monde, même ceux avec qui on n'aurait jamais été parler volontairement, pour trouver des compromis, évoluer sur ses positions et même dans l'idéal obtenir un consensus. Et ceci non seulement pour répondre au questions, mais aussi et surtout pour élaborer collectivement les questions. En démocratie c'est seulement quand on constate que le consensus est impossible qu'on fini par se résoudre à voter, et d'ailleurs pas forcément au suffrage majoritaire. Il y a plein de systèmes de votes plus conformes à la recherche de consensus propre à la démocratie, comme le système Borda. Mais de toutes façons, quel que soit le système de vote, le fait de voter n'est pas la démocratie, c'est au contraire à chaque fois le constat qu'on a échoué à obtenir l'objectif de la démocratie : le consensus, ou au minimum le compromis.
@@EspritCritique À ma connaissance, ni le FN ni DLF ne se prononcent en faveur du RIC. Ça laisse donc UPR, LP, et FI. Pourquoi voir le RIC comme forcément un outil électoral ? Peut-être que leur seul point commun, c'est la volonté de défendre le peuple, et la croyance en la bonté du peuple et la démocratie. C'est peut-être juste ça, pas obligé d'aller jusqu'au bonapartisme. Quant à la partie sur la délibération. Je suis tout à fait d'accord, la démocratie c'est pas juste voter. Mais là où tu te méprends c'est que le RIC c'est pas juste voter non plus ;) Renseigne toi sur les différentes modalités qui sont mises en avant. Par exemple ça peut être qu'entre le moment où l'initiative est déposée et entre le référendum, il doit y avoir un écart de 6 mois. Pendant ces 6 mois les médias s'empareront pleinement du sujet, et différents experts ou partisans seraient sans cesse invités à s'exprimer selon différents points de vue, et selon des règles très strictes contrôlé par une institution à part de sorte à ce que chaque opinion soit autant représenté que l'autre, et que le pour et le contre soit départagé un maximum. Le but serait donc que pendant la période de 6 mois, la population s'investisse pleinement dans la question qui est posée, que la population délibère et débatte le plus possible, bref ce que tu veux quoi. Au fait, plus qu'un vote, le RIC est avant tout débat et outil pour que les citoyens s'intéressent à la politique.
@@lioncyan Non, je crois que tu ne comprends pas le concept de délibération en fait. Pendant tes 6 mois, chacun restera libre de n'écouter personne, surtout pas ceux qu'il n'a pas envie d'écouter, et simplement voter à la fin. Et alors franchement en plus si tu fais confiance aux médias et au gouvernement pour organiser des débats honnêtes... Et en plus en démocratie la question elle-même doit venir d'une délibération. Là la question sera posée par n'importe qui qui décide ça dans son coin et qui a les moyens de faire campagne pour faire signer une pétition, c'est à dire généralement des gens déjà organisés (genre un parti) qui ont des intérêts particuliers à défendre. D'ailleurs on peut compter aussi sur les médias pour relayer les pétitions qu'ils aiment et ne pas parler de celles qu'ils n'aiment pas. La démocratie, c'est quand tu n'as pas le choix de délibérer ou pas, car tu es dans une assemblée, tu ne choisis pas tes interlocuteurs parce que tout le monde doit venir et s'exprimer, et tu ne peux pas non plus poser les questions que tu veux simplement parce que tu as des moyens, ni ignorer les questions que les autres voudraient poser, puisque le fait même de décider de quelle question se pose doit se faire dans l'assemblée par la délibération. C'est simple, la démocratie, c'est le nom qu'on a donné d'abord à ce qui se faisait en Grêce antique : tous les citoyens se réunissent en agora, ils ont des temps de parole, ils sont obligés de s'écouter tous, même ceux qui ne s'aiment pas, parce qu'au final, s'ils ne s'écoutent pas et ne cherchent pas des compromis, aucune question n'est posée et donc aucune décision n'est prise. C'est ça la démocratie. Pas le RIC avec des questions posées par les gens qui ont les moyens de faire connaître leur pétition et/ou sont copains avec les médias, et ou chacun peut se foutre totalement du soi-disant débat organisé par les gens qui ont intérêt à ce qu'il n'y ait pas de débat (médias et gouvernement), pour ensuite voter pour son intérêt personnel sans jamais avoir été obligé d'écouter qui que ce soit et encore moins de chercher des compromis. D'ailleurs je ne vois pas bien comment on pourrait trouver un compromis pendant ce "débat" puisque le débat a lieu alors que la question et les réponses possibles sont déjà fixées. Et au final avec le RIC contrairement à la démocratie, même si finalement personne ne s'écoute vraiment ni ne débat vraiment, à la fin il y aura quand même une décision de prise même si la question ou les réponses proposées sont débiles. Sinon j'ai la flemme de chercher pour le FN et DLF, mais disons que tu as raison et qu'il n'y a que UPR LP et FI qui défendent le RIC. Tu m'as mal compris ce n'est pas parce qu'ils défendent le RIC que je dis qu'ils sont bonapartistes, je dis qu'ils sont bonapartistes parce je fais une analyse politique, parce que si tu as regardé cet épisode, ça devrait te sembler évident que UPR et LP correspondent parfaitement, en tous points et jusqu'aux moindres détails à l'idéologie bonapartiste, ce SONT des bonapartistes (nationalisme, "ni gauche ni droite", culte du chef, paternalisme, référendum, et ils trouvent la Vème république très bien...). Et pour la FI, ça devrait aussi sauter aux yeux de n'importe qui qui a regardé cette vidéo et a suivit la campagne de 2017 que leur communication était totalement bonapartiste (ni gauche ni droite là encore, culte du chef, propos équivoques entretenant la confusion avec le nationalisme...), même si leur programme ne l'était pas (d'ailleurs c'est complètement assumé, c'est théorisé par Chantal Mouffe et Mélenchon, c'est le concept de "populisme de gauche" qui consiste à utiliser la même technique confusionniste que l'extrême-droite bonapartiste mais dans le but opposé, c'est à dire ramener des gens d'extrême-droite à gauche plutôt que ramener des gens de gauche à l'extrême-droite). Bref, vraiment, le RIC n'a rien à voir dans cette analyse, j'affirme que l'UPR et LP SONT des partis bonapartistes et que la FI A une communication bonapartiste (moins dans leur com pour les européennes ceci-dit), et c'est PARCE QUE ces partis bonapartistes ou avec une communication bonapartiste trouvent le RIC formidable que je pense que c'est une raison supplémentaire de se méfier du RIC. Un truc qu'adorent les bonapartistes c'est mauvais signe.
@@EspritCritique "Pendant tes 6 mois, chacun restera libre de n'écouter personne, surtout pas ceux qu'il n'a pas envie d'écouter, et simplement voter à la fin." Pourquoi est-ce que ce serait forcément le cas ? Il y a une partie de vraie certainement, mais de là à être aussi affirmatif.. Moi je pense que si c'est justement comme ça que ça se passe pour les élections présidentielles aujourd'hui, c'est justement parce que les gens s’intéressent de trop loin à la politique, certainement parce qu'on a de trop peu moyens de décision. Le RIC de doit pas aller tout seul et devrait s'accompagner de formes de démocratie directe à l'échelle municipale ou de tirage au sort en partie dans les assemblées pourquoi pas. C'est dans une refonte complète de notre système et de la place du citoyen que le RIC est au mieux. "Et alors franchement en plus si tu fais confiance aux médias et au gouvernement pour organiser des débats honnêtes..." Tu as raison, mais je n'ai pas non plus dit qu'il fallait le mettre en place là tout de suite sans rien préparer au préalable. Comme tu le soulignes, c'est difficile de faire confiance aux médias ajd, notemment par le fait qu'ils sont tous possédés par quelques milliardaires. C'est pourquoi il faut aussi refonder complètement les médias d'aujourd'hui. Un média ne devra plus appartenir à un privé qui a des intérêts, interdire la surreprésentation, re-nationaliser quelques médias, mettre en place de vrais organes de contrôle indépendants, etc, bref faire en sorte que le 4e pouvoir se rapproche au mieux de la conception du débat démocratique justement. Je pense que c'est possible, c'est une question de volonté politique. "Et en plus en démocratie la question elle-même doit venir d'une délibération." Euh bah non, l'initiative devra venir d'1 million de personne, ou de 2, ou de 3 millions selon les modalités. Pour aboutir à un tel chiffre, c'est que ce sera un sujet qui fait débat depuis assez longtemps au sein de la société, pas un truc qui apparaît comme ça d'un coup non. "qui a les moyens de faire campagne pour faire signer une pétition, c'est à dire généralement des gens déjà organisés (genre un parti) qui ont des intérêts particuliers à défendre." Là tu soulignes un point intéressant, mais 2 points. D'une part pourquoi faudrait-il forcément être organisé pour faire signer une pétition ? C'est ce qu'a montré la pétition de Priscilla Ludowski par exemple qui a dépassé le million, ou alors de la pétition de l'Affaire du Siècle qui a dépassé 2 millions (bon là c'était une ONG donc un groupe certes, mais pas un parti, et pas un groupe qui a des intérêts privés). D'autre part, quand bien même l'initiative viendrait d'un parti, je vois pas le problème. Des pétitions qui ont dépassé le million yen a pas beaucoup même avec les partis. Ca veut dire que si la pétition que propose le parti n'est pas intéressante, alors elle n'atteindra pas le nombre suffisant (après on peut discuter du seuil nécessaire). A l'inverse, si la pétition dépasse le seuil, c'est que c'est bien une question qui intéresse les citoyens ! Et alors peu importe que l'initiative vienne d'un parti ou non tant que la question est posée. "D'ailleurs on peut compter aussi sur les médias pour relayer les pétitions qu'ils aiment et ne pas parler de celles qu'ils n'aiment pas." Là ce serait problématique c'est sûr, d'où la nécessité d'organiser des organes de contrôle indépendants et de refonder le pouvoir médiatique. "et ou chacun peut se foutre totalement du soi-disant débat" Je pense que ceux qui s'en foutent ne voteront tout simplement pas. "sans jamais avoir été obligé d'écouter qui que ce soit et encore moins de chercher des compromis" Le but c'est justement d'amener les gens à écouter tout les points de vue par la voie médiatique. Et bien sûr dans le RIC il n'y aura pas de compromis (il faudra d'autres outils démocratiques pour ça), le RIC sert juste pour des questions tranchées et précises comme "pour ou contre l'ISF?". Ensuite pour ce qui accompagne la question comme "oui pour mais il faut le baisser" ou "oui pour mais il faut le monter" etc, bien sûr là ça devra passer par des assemblées. Le RIC lui n'est qu'un complément. Il amène à ce que tout le monde s'interesse à la politique en donnant du pouvoir, alors qu'avec le tirage au sort ce n'est pas le cas vu qu'il n'y aura que quelques élus (ça représente qu'une part très infime de la population, donc les gens ne se sentiront pas concernés). Tout comme les élections/représentation ne doit pas aller seul, tout comme le tirage au sort ne doit pas aller seul, le RIC ne doit pas non plus aller seul. Tout cela est complémentaire. " j'affirme que l'UPR et LP SONT des partis bonapartistes et que la FI A une communication bonapartiste" Oui j'ai vu l'épisode en entier, et bien sûr on peut considérer ça comme une forme de bonapartisme je suis d'accord. Mais ça ne veut pas dire que le RIC est bonapartiste, pas du tout. D'ailleurs si c'était le cas, Napoléon aurait instauré le RIC, ou Macron/LePen se prononceraient en sa faveur. Mais ce n'est pas le cas, je ne pense donc pas que le RIC soit bonapartiste. Le RIC ça n'est pas qu'un simple référendum, c'est bien plus complexe que ça. "Un truc qu'adorent les bonapartistes c'est mauvais signe. " Bah non du coup. ^^ Macron déteste le RIC, et pour moi il est 1 million de fois plus bonapartiste que Mélenchon (qui n'a rien de bonapartiste à part sa communication de populisme de gauche comme tu l'as souligné).
Rien n’empêche un grand parti d’utiliser à outrance le référendum d’initiative citoyenne pour imposer ses thèmes de prédilection dans le débat public. C’est en effet beaucoup plus simple pour une grosse machine politique d’obtenir les critères nécessaires à l’organisation du référendum que ça ne l’est pour un petit groupe de citoyens lançant une idée dans leur coin, comme le fantasment peut-être certains partisans du RIC (il faut souvent obtenir des signatures ce qui nécessite communication, logistique, militants, etc.) C’est d’ailleurs la clé du succès de l’UDC, le principal parti de droite en Suisse.
Je ne suis pas sur, car si la communication reste nécessaire, elle est plus facile avec internet de trouver une communauté partageant tes idées. Maintenant encore faut'il que le RIC passe par internet ^^"
Ce qu'il faut surtout, c'est ne pas se laisser dicter les règles du RIC par nos représentants actuels quelque soit leur bord politique, car ils essaieront toujours de faire en sorte qu'elles profitent à leur (ré)élection. Une idée qu'a exposé E.Chouard sur la chaîne UA-cam Grand Angle, c'est que plutôt qu'un système "simple" de seuil de signatures, on peut imaginer quelque chose qui part du local. Exemple : je suis citoyen, j'ai un projet de loi qui me paraît intéressant. Je le propose à ma commune (qu'on peut subdiviser pour les grosses communes), un "referendum" local a lieu autour de mon projet. S'il est majoritaire ou obtient un certain seuil d'adhésion, il est proposé à l'échelon au dessus, jusqu'au niveau national (département et pourquoi pas région avant, je n'en sais rien). Ainsi on court-circuite tous les systèmes verticaux (assemblées, partis, etc.), et on ne tue pas dans l'oeuf les initiatives individuelles. Je n'ai pas beaucoup médité l'idée mais je la trouve vraiment pertinente et digne d'intérêt ! Cordialement
@@dave-log Le problème de toutes vos solutions pour "éviter le détournement du RIC" c'est qu'elles oublient le problème essentiel : Rien dans un RIC n'est organisé pour garantir que la population qui doit se prononcer ait l'occasion de débattre avec tous les autres citoyens. Le débat, c'est la base de la démocratie. Si tu ne fais que répondre à des questions depuis chez toi sans avoir à délibérer avec les autres dans des assemblées, tu n'es pas en démocratie. Et ton opinion sur le sujet ne pourra être influencée que par tes proches et les gens que tu vois passer dans les médias, donc effectivement ça donne un poids considérable à toute personne ou tout parti doué en communication.
@@EspritCritique Merci pour ta réponse. Je suis on ne peut plus d'accord avec toi, il me paraît évident qu'à chaque échelon il doit pouvoir y avoir débat, et tous les médias doivent jouer leur rôle à ce niveau également (si tant est que la liberté de la presse soit assurée, on n'y est pas encore). Chouard lance l'idée de 6 mois minimum à partir du lancement d'une proposition pour justement... en débattre, pourquoi pas. Dès lors que nous sommes 46 millions à se partager le pouvoir on ne peut s'affranchir du referendum pour trancher, à mon avis. Je digresse, mais je trouverai également plus sain qu'on opte pour un système de vote de type jugement majoritaire (que ce soit pour une présidentielle ou un referendum), qui introduit de fait l'idée de pouvoir donner un avis sur un peu plus qu'une réponse binaire (oui/non), mais sur plusieurs à la fois. Cordialement
Pour s'assurer qu'il y a débat la question n'est pas de laisser du temps, ce qu'il faut c'est organiser le débat et faire en sorte qu'il soit indispensable pour prendre des décisions. C'est pour ça qu'on a inventé les assemblées. Si on veut être sur que toutes les opinions seront exprimées, argumentées, et auront une chance de convaincre les autres, la seule solution c'est de faire en sorte que les gens se réunissent TOUS dans des assemblées, qu'il y ait des tours de paroles, et que, puisqu'il y aura rarement une majorité avec un seul courant de pensée, la recherche de compromis soit indispensable ne serait-ce que pour organiser un vote. On n'en sortira pas : sans assemblées de tous les citoyens, il n'y a pas de démocratie.
Merci beaucoup pour cette vidéo, les infos, la réflexion. Comme le travail est toujours rigoureux et admirablement clair, et qu' en plus on a reçu double dose pour Noël, ça mérite bien un commentaire (mon tout 1er) pour le référencement! Il ne me reste plus qu' à revoir l'épisode pour apprécier les traits d'esprit de l'esprit, et peut-être quelques pauses ici ou là.
@@EspritCritique Bah, vous ne pourrez pas me dépasser à ce niveau. De toute façon je suis plutôt de tendance libérale. Mais vos vidéos sont très bien donc continuez.
Par où commencer? Super épisode! Sa longueur ne m'a pas dérangé, j'ai vraiment apprécié le contenu et j'ai pas décroché. J'ai adoré la citation de Marat et les interventions du Tiltz étaient vraiment agréables. Ça fait du bien de revoir cette période où jusque là om avait pas tant eu la diversité des lectures. Ça m'éclaire beucoup, merci de ton travail. Sinon, il me semble avoir aperçu quelques fautes d'orthographe d'inattention vu le temps que tu as du y passer! Aussi, bien que j'ai apprécié la chanson, j'ai trouvé ça un peu décousu. Je pense qu'en faire une vidéo à part entière aurait pu se justifier, mais je n'ai pas les compétences musicales pour juger de la qualité. En tout cas bel effort! Enfin, je ne crois pas encore t'avoir demandé, comment fixes-tu ton objectomètre? Tu re-regardes tes vidéos? Tu prends ton taux d'alcoolémie au moment de l'écriture? Ça m'intrigue. Double enfin, j'apprécie vraiment ta démarche, véritablement critique avec peu d'égo derrière. Triple enfin (parce qu'un seul ou deux, c'était pas assez), j'espère que tu te portes bien, je me réjouis des prochains et j'ai hâte de pouvoir te soutenir plus qu'en partageant tes vidéos à ma grand-mère! Pleins de zoubiiiis
Merci pour les compliments ! Oui il y a sans doute des fautes d'inattention, comme souvent je finis l'épisode en urgence et du coup je n'ai pas le temps de tout relire, je vais essayer de faire plus gaffe pour les prochaines vidéos :D La chanson est sortie en vidéo indépendante juste avant l'épisode, elle est là : ua-cam.com/video/bX4gxUHPDCU/v-deo.html Pour l'"objectomètre" attention, en fait c'est un subjectomètre, il ne faut pas prendre sa signification à l'envers ! Plus c'est haut, plus c'est subjectif ! Comment je le fixe ? Eh bien j'essaie d'évaluer approximativement à quel point ce que je dis fait l'objet d'un consensus des spécialistes du domaine ou pas. Plus c'est haut, plus j'ai conscience de prendre parti, et quand on arrive tout en haut c'est que c'est vraiment une idée qui vient de moi. Bien sur c'est une évaluation au pifomètre et il ne faut vraiment pas prendre ça au pied de la lettre. L'important c'est surtout qu'en bougeant, le subjectomètre rappelle sa présence qui signifie : N'oubliez pas de garder un regard critique sur ce que je dis, vérifiez par vous-même si vous avez un doute, et n'oubliez pas que même au plus bas, le subjectomètre n'indiquera jamais mieux que "je trouve ça très très probable en l'état actuel de mes connaissances et jusqu'à preuve du contraire". Oui je me porte pas mal, surtout quand je viens de sortir une grosse vidéo comme ça, les retours me font beaucoup de bien et m'encouragent, et puis j'ai plein d'autres choses de prévues bientôt, ça motive ! Merci pour ton soutien actuel et futur sous quelques forme que ce soit ! zoubis également !
Merci pour ce boulot, c'était très instructif et du coup je me pose à présent la question : est ce qu'une démocratie absolue est possible sachant qu'aucune société (à ma connaissance) présente ou passée y est parvenue ?
J'y réponds dans l'épisode : ni la monarchie absolue ni la démocratie absolue ne seront jamais vraiment atteintes à mon avis, ce sont des idéaux utopistes vers lesquels on va essayer de tendre ou pas. Une démocratie absolue, ce serait si absolument tous les êtres vivants débattaient pour prendre toutes les décisions... Déjà qu'on a renoncé à débattre avec les enfants, si il faut se mettre à débattre avec les bactéries on est mal barrés !
Bonjour, ton travail est incroyable, merci énormément. Je suis plus que conquis. Au moment où tu mentionnes la séparation des pouvoirs, tu insères un encart disant qu'il s'agit d'un principe libéral discutable, peux tu développer? Merci d'avance!
Merci ! Les libéraux ne sont pas démocrates, il ne veulent pas confier le pouvoir au peuple. Chaque pouvoir (législatif, exécutif, judiciaire...) est donc une oligarchie ou une monarchie, et à partir de là les libéraux pensent que pour éviter qu'un de ces pouvoirs contrôle tout il faut qu'ils soient séparés. Le concept de "séparation des pouvoirs" vient de Montesquieu, qui est le grand théoricien libéral des institutions, et qui s'opposait tout à fait ouvertement à la démocratie. Mais pour des démocrates, le seul pouvoir acceptable, c'est le peuple qui décide pour lui-même. Dans l'idéal, si on était en démocratie directe, le pouvoir, ce serait directement le peuple qui décide en assemblées. Vouloir diviser ce pouvoir en plusieurs pouvoirs séparés, ça n'aurait pas de sens : ça voudrait dire soit limiter le pouvoir du peuple par un autre pouvoir, forcément oligarchique ou monarchique (donc on ne serait plus en démocratie), soit forcer les mêmes personnes (le peuple tout entier) à "jouer" à la séparation des pouvoirs en se réunissant tantôt en tant que législatif, tantôt en tant qu'exécutif, tantôt en tant que judiciaire... Le concept de séparation des pouvoirs, c'est un garde-fou pertinent uniquement quand on admet de base qu'il n'est pas question de faire une démocratie réelle. Alors bien sur si on n'est pas en démocratie directe mais en "démocratie représentative", donc ou le peuple est "représenté" par des députés et ne dirige pas lui-même, ça redevient éventuellement pertinent de parler de séparation des pouvoirs, précisément parce qu'on n'est plus vraiment en démocratie au sens antique. Mais vu que les démocrates considèrent l'assemblée comme un moyen de s'approcher de la démocratie directe, ils ont tendance à réfléchir comme en démocratie directe : si l'assemblée législative est conçue comme le meilleur moyen de représenter le peuple, pourquoi on créerait à côté d'autres pouvoirs qui, du coup, seraient moins représentatifs ? Et comment justifier d'opposer quelque pouvoir que ce soit au pouvoir le plus représentatif du peuple ? Voilà pourquoi en 1793, les montagnards démocrates ont mis en place un "régime d'assemblée", ou tous les pouvoirs (législatif, exécutif, judiciaire) sont entre les mains de l'assemblée unique des représentants du peuple. En fait toute la pertinence ou non de la séparation des pouvoirs vient de la question : est-ce qu'on a réellement un pouvoir qui est la meilleur représentation du peuple possible ? (l'assemblée pour les démocrates, mais pour les bonapartistes ce sera le président/empereur), ou est-ce qu'on se voile la face et ce n'est qu'une oligarchie/monarchie parmi d'autres, qu'on devrait contrebalancer par d'autres oligarchies ou monarchies, tant qu'on n'est pas en démocratie directe ?
Bon, visionnage terminé. Excellente vidéo. Je note que tu te rapproches d'Henri Guillemin sur la perception de Napoléon 1. Concernant Napoléon |||, vous vous rejoignez aussi, même s'il semble concerner ce dernier comme (très) légèrement moins cynique envers le peuple que le premier, je crois. Et aussi, Guillemin précise que Napoléon ||| était effectivement soutenu dans les campagnes, mais pas dans les grandes villes. En tout cas, juste pour dire que, perso', les vidéos longues, j'adore. Je dis ça car je pense que d'autres personnes te conseilleront de les raccourcir, mais je préfère quand les idées sont correctement développées avec un rythme de parole et de montage naturel ! Bonne continuation. J'attends avec impatience tes vidéos suivantes, notamment sur le fascisme et les courants similaires, car ils ne sont pas non plus toujours faciles à définir. Et très heureux aussi de cette mise au point sur le concept de nation. Je pense même, généralement, qu'il faudrait abandonner le terme "nation" à ceux qui lui donnent le sens qui s'impose actuellement (sens ethnique, ou en tout cas, avec cette idée de lignées venant d'un même territoire ou d'une même origine spatio-temporelle), au lieu de vouloir le récupérer dans tous les camps, car ça ne fait que rajouter de la confusion. Et puis, vu la racine du mot ("naître"), le sens actuel me semble en réalité être le sens le plus pertinent pour ce mot. Mauvaise idée de l'avoir utilisé dès le départ ... Bref, merci pour la vidéo.
Je ne me rappelle plus tellement des vidéos de Guillemin, mais je te fais confiance là dessus :) Pour la longueur, ce n'est plus seulement les demandes de certains qui me poussent vouloir faire plus court (de toutes façons ces demandes sont plus rares maintenant), c'est surtout pour moi que c'est fatiguant de faire des vidéos si longues ;) Pour la définition du fascisme, je te renvoie à ma réponse au commentaire épinglé ci-dessus déjà pour commencer. Il ne faut pas attendre une vidéo sur le fascisme avant longtemps, j'ai plein d'autres sujets de prévus avant ! Je suis d'accord avec toi sur le fait que ce n'est pas parce qu'un mot avait un autre sens auparavant qu'il faut forcément faire tout pour le récupérer. Et oui, je pense qu'il faut abandonner le mot "nation" aux nationalistes, on n'en a pas besoin, on a "démocratie", on a "peuple", et ça suffit bien. Même si ça reste important de rappeler qu'il n'a pas toujours signifié ce qu'il signifie aujourd'hui, parce que sinon on interprète mal l'histoire et on laisse les nationalistes faire croire qu'ils sont en accord avec les révolutionnaires de 1789. Merci à toi pour ce riche commentaire :)
Je partage une grande partie de tes idées et tes vidéos m'aident aussi à étayer mon point de vue parce que j'ai pas toujours certaines connaissance historiques... je te rejoint lorsque tu dit qu'un référendum tel qu'on les appliques actuellement ne sont pas démocratique puisqu'il n'y a pas de débats. Et qu'on ne peut pas non plus être représenté par une seule personne ou par un groupe de personne en étant des millions avec tous des idées différentes. Par compte je me demandais Comment selon ton point de vue devrait être organisés ces référendum puisque sur le plan pratique ça m'a l'air compliqué cela impliquerait qu'un grand nombre de citoyens soient disponibles en même temps. Et aussi je me disais que beaucoup de questions ne peuvent pas vraiment être traité par tout le monde.... genre moi par exemple je boss dans le domaine de la santé si on vote des budget je vais vouloir plein de sous pour les hôpitaux. A côté de ça un profs va vouloir plus de sous pour l'éducation et si on est plus d'infirmière que de profs on va réussir à faire pencher nos idées dans la balance alors que c'est peut être pas nous qui avons le plus besoin ? De même pour tout ce qui concerne la fiscalité, les droits des entreprise ou tout un tat d'autre sujet.... moi j'y connais rien du tout j'admet que si je devait donner mon avis la dessus je serais pas la plus éclairé. Et puis à côté de ça actuellement il y a un peu la monté du fachisme, si de plus en plus de personnes ont ces opinions que vont ils voter? Est ce que réellement leur opinion sont ce qu'il y a de mieux pour le peuple ? Pour illustrer mon argument je sais pas si c'est un bon exemple mais c'est dans ma région, a l'époque des guerres de Vendée des gens se sont révolté ils étaient influencé principalement par la noblesse et le clergé pour soutenir le roi si ma mémoire est bonne, c'était des gens plutôt pauvre analphabète etc .. ils avaient limpression de lutter pour une cause juste mais avec le recul est ce que s'en etait vraiment une.... pourtant ces gens avaient un avis qui meme si je le partage vraiment pas devrait être éciuté lors d'un débat.... et qu'est ce qui se passerais si ce genre d'idées devenaient majoritaire...?aujourd'hui certaines parties de la population peuvent se laisser manipuler facilement par Internet et les réseau sociaux, la télé. ... qui sont pas forcément toujours les meilleurs sources d'information. Voilà désolé pour le pavé et les fautes d'orthographe^^. Si certains veulent bien m'apporter leur éclairage.
Super vidéo, pas du tout trop longue, j'ai hâte de voir plus de tes vidéos, quand tu va définir tout les courants politiques les concepts et tt, tu cartonne, continue , t'explique super bien, je pense que même des petites vidéos de 5 - 10 minutes pour expliquer des notions qui sont utilisés dans la politique aujourd'hui ça serait super. La chanson est grave cool, tu aurais pas pu faire meilleure outro. Taff bien tu est en train de te faire un public très intéressé et derrière toi
Très bonne vidéo ! Beau travail. Continues comme ça ! Même la musique était bien ! J'vais la reregarder plus tard, car j'ai pas tout retenue du 1er coup. C'est très complet. Bref vidéo parfaite !
Super épisode et super chaîne. Tant pis si certain le trouve trop long, la qualité avant tout. La chanson m'a particulièrement touché d'un point de vue "education" je suis maman anti VEO alors j'ai direct fait un lien.
Merci beaucoup ! Clairement de toutes façons je ne sacrifierai jamais le contenu à une exigence de format, quand je peux concilier les deux c'est mieux mais sinon bah... je fais quand même ^^ (par exemple là ça m'aurait permis de toucher plus de monde pour un sujet important mais bon tant pis) Et je suis content que la chanson vous parle ^^
En regardant ta vidéo sur la république, je vois que tu cites la France comme exemple incontestable de république et de démocratie. Si tu as aimé ma vidéo, ça veut dire que je t'ai convaincu du contraire ? :)
Excellent travail la réalisation est top. J'ai pas mal de réserve sur ce que tu présentes par exemple sur le coup d'état de 1848 qui est une réponse à une tentative de séquestration du pouvoir des libéraux , surtout que les ouvriers ne voulaient pas sauver la 2nd république qui s'est rendue coupable de la répression du mouvement ouvrier quelques semaine à peine après la révolution de 1848 (et avant la victoire du Parti de l'Ordre) ou sur le Gaullisme mais je comprend les critiques et c'est impossible d'aller plus en détail sur une vidéo de 50 min. En tout cas félicitation pour le travail. Bisou d'un Bonapartiste.
Excellente vidéo , par contre je vois souvent dans ce genre de vidéo met en avant comem idéal : "la démocratie réel" c'est le peuple qui à la pouvoir et qui peut voter ces propres lois. Et moi qui répond 3 ans après en plein vote de Zemmour , bah d'un coté, ce n'est pas justement illusoire de croire que le peuple ne voterai pas pour un dictateur ? Quand on voit les gens pour le RN/Z et qu'ils sont totalement convaincu par leur idées ,c'est bien des idées du peuple ^^' Et si on me dit "oui mais y'a de la propagande " c'est vrai et y'en aura toujours (y'a qu'a voir sur UA-cam) , et impossible à restreinte avec les médias actuel. Ce que je dis est assez pessimiste , mais la démocratie aura de mon point de vue toujours comme finitude l’extrême droite parce qu'il use du "confusionnisme" , de la victimisation (on a le droit de rien dire ) , ben ça finira toujours à la même équation et au même résultat... Du coup de mon point de vue, si y'a pas de théorie politique qui met ce problème à plat et qui le résout (autre que oui faut que le peuple vrai puisse avoir du pouvoir) , je pense pas que ça ira bien loin.
A 37:15 tu dis que Napoléon résume sa politique en quelques pages dans ses mémoires. Est-ce que par hasard tu aurais le numéro des pages en question ? Ou a minima un passage que je puisse copier-coller et aller chercher dans la version ebook avec Ctrl+F ?
Si le sujet répète inlassablement "en même temps" pour associer de multiples concepts contradictoires dans le même discours nous pouvons subodorer un trouble bonapartiste du langage. :D Merci pour la vidéo ;)
Une fois j'avais discuté avec un proche de Bayrou qui nous disait que les référendums d'initiative présidentielle étaient de la démocratie directe... En plus le mec est vraiment pas bête : c'est un grand diplômé, il y connaît un rayon sur la politique, sur l'histoire etc... Faut voir comment l'idée que la France est une grande démocratie est encrée dans la tête de beaucoup de gens. En plus je remarque que souvent quand je discutes avec les gens qui pensent comme ça, je peux très facilement leur faire adhérer à des idées comme la démocratie liquide ou le tirage au sort par exemple.
disons qu'il y a peu de gens qui sauraient vraiment dire ce qu'il s'est passé institutionnellement entre la révolution française de 1789 et aujourd'hui, la plupart des gens voient simplement notre régime actuel comme le produit naturel de la révolution, comme si notre régime actuel était le même depuis la révolution. Et puis ça s'appelle "république" et "démocratie", et puis on vote, alors ça doit être vraiment démocratique ! Et la plupart des gens ne savent pas du tout non plus que ça se passe différemment ailleurs, du coup ils n'imaginent pas que ça puisse être autrement. Et le reste du monde ne nous aide pas à nous en rendre compte non plus, puisqu'ils ne connaissent pas mieux que nous notre histoire et nos institutions, et ils retiennent juste qu'on est le pays de la grande révolution, des droits de l'homme, qu'on a inventé la république moderne et le suffrage universel, tout ça est vrai historiquement, mais depuis on a reculé et les gens ne le savent pas vraiment.
C'est pourtant factuel que le RIC relève de la démocratie directe, contrairement aux élections qui sont de la démocratie indirecte. Ceci ne signifie pas pour autant que le RIC soit suffisant pour faire de la France une démocratie.
@@Charles25192 la démocratie est un mot inventé à l'origine pour désigner le système appliqué en Grèce antique. Appliquaient-ils le RIC ? Non. Ils avaient des assemblées de tous les citoyens qui délibèrent et proposent et valident des lois, des assemblées tirées au sort qui les rédigeaient, et des magistrats élus pour les appliquer. Ensuite la démocratie a été définie par les philosophes comme désignant uniquement les assemblées de citoyens et le tirage au sort. A aucun moment il n'est question de RIC dans la définition de la démocratie. Et tous les mouvements qui ont réclamé la démocratie directe dans l'histoire, des républicains radicaux aux anarchistes, l'ont toujours définie comme des assemblées de citoyens qui délibèrent et décident directement.
@@EspritCritique Je suis tout à fait d'accord avec toi mais je crains que tu aies mal compris le sens de mon post. Je n'affirme pas que le RIC est nécessaire à l'établissement d'une démocratie, mais que dans le contexte actuel de nos institutions c'est bel et bien un élément de démocratie directe dans le sens où chacun donne sont avis sans l'intermédiaire des représentants. C'est même pour ça que l'oligarchie s'y oppose: la plèbe pourrait plus facilement se passer d'elle pour prendre des décisions. D'ailleurs, il suffit de voir qui y est favorable et qui y est opposé.
@@Charles25192 sauf que donner son avis à un instant T n'est pas un élément de démocratie directe. Au mieux c'est une institutionnalisation d'un sondage. La démocratie directe c'est le débat, la délibération collective, qui peut éventuellement aboutir à un vote s'il s'avère impossible de trouver un compromis satisfaisant pour tout le monde, mais ça n'a rien d'automatique. Le vote est une façon de constater l'échec de la conciliation par le débat, donc l'échec de la démocratie. Voter sans débattre, c'est renoncer à la démocratie et passer directement au constat d'échec.
Du coup comment tu différencies Bonapartisme et Fascisme exactement ?
Et aussi est-ce que tu penses qu'on peut dire que le marxisme-léniniste en est la variante socialiste ?
En tout cas très bonne vidéo.
Alors le fascisme est vraiment très proche du bonapartisme, et même du césarisme tout bêtement, vu à quel point Mussolini comme Napoléon était obsédé par le rétablissement de l'empire romain. Mais il a été un cran en dessous de Napoléon sur le plan politique (il n'a pas remplacé le roi d'Italie), et au contraire un cran au dessus sur le plan économique, puisqu'il y a eu rétablissement du corporatisme de l'ancien régime.
Pour le nazisme, il y a bien comme chez Napoléon rétablissement de la monarchie pour Hitler avec sa fusion de la chancellerie et de la présidence en tant que Fuhrer à vie (validé par plébiscite), et comme Mussolini il a rétabli une forme de corporatisme inspiré de l'ancien régime, par contre il y a une originalité dans le sens ou le nationalisme s'est doublé du racisme, qui rétabli encore plus clairement que le nationalisme le concept de noblesse, à travers des privilèges transnationaux se transmettant par le sang pour la "race aryenne". Peut-être même que Sieyès aurait vu ça comme un rétablissement non pas d'une nouvelle noblesse mais de la même noblesse que celle de l'ancien régime, puisque pour lui la noblesse d'ancien régime c'était les descendants des francs, des germaniques, donc bon on n'est pas loin de la "race aryenne".
Après il y a un certain nombre de spécificités de ces deux idéologies dans le côté mystique, le culte de la force brute, la pureté raciale etc... qui se veulent des retours à des temps encore plus anciens que l'ancien régime, on a là carrément une revendication de rétablir un âge d'or censé dater d'avant même la christianisation, voire d'avant même la civilisation.
Le marxisme-léninisme non je ne pense pas qu'on puisse l'assimiler à du bonapartisme, il n'y a pas de plébiscite, il y a officiellement un refus du pouvoir personnel, ils préfèrent se dire que c'est le parti qui a le pouvoir et pas une personne, même si dans les faits finalement une personne a pris le pouvoir. Mais quand même, en théorie le parti garde le droit de désigner et remplacer le leader à tout moment. On est plutôt dans une oligarchie, basée sur des critères originaux qui ne sont ni l’hérédité de l'ancien régime ni la richesse des libéraux, mais plutôt l'éloquence et la lutte d'influence interne au parti...
Et puis sur le plan économique, la collectivisation ne peut pas être assimilée ni à l'économie de marché ni au corporatisme, c'est autre chose, un nouveau système.
Bref pour moi le marxisme-léninisme reste une idéologie de gauche, enfin jusqu'à l'établissement de l'URSS en tous cas, c'est une idéologie qui veut établir un régime nouveau... Même si ce n'est jamais qu'un nouveau type d'oligarchie. Être une idéologie de gauche n'est évidemment pas une garantie d'être une idéologie démocrate ou même d'être une idéologie souhaitable :)
@@EspritCritique Il me semble que le gaullisme a aussi une économie corporatiste avec le plan quinquennal et la DATAR, non ?
@@EmMauss3537 bah y'a toujours des tendances corporatistes chez les bonapartistes, comme avec les phalanstères promus par Napoléon III, mais ça ne va pas jusqu'au point des fascistes, de gaulle n'a pas supprimé les syndicats ouvriers et patronaux pour les unifier dans des organisations uniques par corporations
@@EspritCritique Ok merci beaucoup : )
@@EspritCritique J'aimerai rebondir sur ton message sur le fascisme/nazisme. Est-ce que tu ne penses pas que la spécificité de ces deux idéologie ce n'est pas, dans un premier temps, le contexte nationale/chronologique et donc le rôle d'autres familles politiques propres aux pays de naissance des ces deux idéologies ?
Après tout Mussolini disait du fascisme qu'il était "une solution purement italienne à un problème purement italien" et peut-on comprendre le nazisme sans étudier l'idéologie völkisch allemande ?
Et justement je pense que ça pose la question de, jusqu'à quel point des idéologies politiques comme le bonapartisme et le fascisme sont elles exportables dans d'autres pays ? Il suffit de voir tous les débats historiographiques qui tournent autour du fascisme français et qui essaient de savoir jusqu'à quel point le fascisme a influencé la vie politique française de l'époque et jusqu'à quel point les leaders politiques de l'époque acceptaient ou refusaient cette étiquette.
Ensuite je pense qu'il y a aussi le contexte qui joue Je suis tout à fait d'accord quand tu évoques la question de la mystique (bien que très matérialiste chez le fascisme par rapport au nazisme) et de la violence. Et je pense que ces deux éléments contribuent beaucoup à la distinction avec le bonapartisme car ils trouvent en partie leur origine dans l'expérience de la Première Guerre mondiale et tous les débats autour de la question de modernité et de décadence qui sont particulièrement vif au début du XX° siècle et qui ne semblent pas avoir beaucoup joué dans l'histoire du bonapartisme. D’ailleurs pour la mise en contexte je pense que tu es un peu dur avec Sieyes ^^
Quand il parle de "race", ça n'est pas au sens purement biologique que le concept prendra au XIX° siècle, il récupère davantage une idée très répandu dans la noblesse française de l'époque, mais qui parle davantage du concept de race comme désignant une lignée/famille et pas comme un groupe biologique. Alors oui la différence semble ténue dit comme ça mais je pense qu'il y a quand même un petit anachronisme. :p (surtout quand on parle de race dans le cadre de l'idéologie nazie)
Enfin je pense que ce qui différencie fascisme et bonapartisme c'est le rapport à l'état et à son contrôle. Hitler et Mussolini ne sont absolument pas des souverains mais des chefs (et chefs de parti) ou des guides. Je ne suis pas d'accord avec toi quand tu dis qu'Hitler rétablit la monarchie en fusionnant les postes de chancelier et de président de la République. Si c'était le cas il se serait fait sacrer ou aurait rappelé le Kaiser. Or il préfère le titre de Fuhrer et, à mon avis, c'est bien parce qu'il est dans un tout autre rapport au pouvoir, beaucoup plus mystique et irrationnelle qu'une simple logique de l'homme fort devant simplement ramener l'ordre. Et toujours dans le rapport à l'Etat je rajouterai que fascisme et nazisme sont dans un projet de création d'un homme nouveau qui doit être mis en place par l'Etat. Et là on entre dans le régime totalitaire qui vise à contrôler et formater la vie d'une personne de sa naissance à sa mort via les instances étatiques. Et justement je ne pense pas que le Bonapartisme aille dans de tels extrêmes, y compris quand il prone un minima de social. :p
En tout cas, je voulais te féliciter pour ta vidéo et ton travail en règle général qui est vraiment d'une très grande qualité ! Et j'aurai juste une petite question. Dans ta bibliographie tu cites en majorité des pages Wikipedia et des sites web et peu d'ouvrages, tu n'en utilise pas pour préparer tes vidéos ? Si oui pourquoi ne pas les citer ?
Merci d'avance pour ta réponse :)
Je ne remercierai jamais assez le Citoyen , qui , en réponse à un commentaire sur une vidéo de USUL a donné le lien vers cette vidéo. UN GRAND BRAVO et UN GRAND MERCI pour ce travail fouillé et passionnant. Bonne continuation.
Merci à toi, à ce citoyen et à Usul donc :)
Merci Tzitzimitl pour l'instant musical 🎶🎶🎶 (pas que)
Merci à toi ^^
Eh bien je suis ravi d'être resté jusqu'à chanson de fin :)
Ça fait bien plaisir ^^
Excellent épisode ! Juste quelques conseils : pour moi c'est impossible de lire et écouter quelqu'un en même temps, or ça arrive souvent (le monstre, les notes, les citations, etc.). Et ensuite, comme le disait mon prof d'histoire, enseigner c'est répéter. Et vu que ce que tu dis est très dense, répéter ou faire des mini-résumé de ce qui a été dit avant ce serait vraiment beaucoup mieux je pense.
Encore bravo (et la chanson est bien mdr)
Merci !
Si je ne faisais pas des choses en même temps mes épisodes seraient beaucoup trop long, il faut que je choisisse entre la densité et la longueur... Et j'aime bien l'idée de profiter du fait qu'on est sur youtube et pas à la télé, les gens peuvent mettre pause, revenir en arrière, regarder plusieurs fois pour voir les choses qu'on a loupé. Ce n'est pas grave en soi de louper les blagues du démon, l'essentiel c'est ce que je dis :)
Pour ce qui est de la répétition je retiens l'idée, j'essaierai d'y penser :)
Waw ! Je t'ai découvert il y a quelques jours et je prends au moins une gifle mentale par épisode. Merci pour ce que tu fais. :)
Merci à toi ^^
Ah zut je n'ai pas vu venir le moment ou le chat a été coupé ! merci à tous les gens qui ont commenté en direct, je ne sais pas si je referai ça on verra, là pour l'instant niveau nombre de vues je suis pas sur que ce soit le meilleur plan leur système de "premiere", mais c'était sympa d'avoir les réactions en direct.
Si vous voulez continuer la discussion je vous laisse vous lâcher en commentaire, n'oubliez pas de partager liker l'épisode et de m'aider sur tipeee si vous le souhaiter, et vous pouvez aussi suivre la suite et discuter en allant voir les liens en description pour facebook, twitter et discord !
ah si ça va en fait les vues pour un début :)
@@EspritCritique
Qu'a donné le discord, juste comme ça ?
@@dederlinsomniak comment ça ? qu'est-ce qui s'est passé sur le discord pendant la première tu veux dire ? Bah rien de précis, on n'a pas ouvert le salon de discussion réservé aux lives puisque d'habitude il est là pour remplacer le chat youtube. Là j'avais décidé d'utiliser le chat youtube à la place pour voir.
Mais maintenant vous pouvez aller sur le discord pour continuer les discussions
@@EspritCritique
ok, Merci.
Super intéressant !
C'est vraiment important de comprendre d'où vient notre république, et ce qu'elle représente fondamentalement.
Merci pour ton travail tellement fouillé, qui aide à y voir plus clair.
J'ai découvert ta chaîne il y a peu, et j'adore !
Continue comme ça, c'est ce dont on a besoin en ce moment :)
Libéral random : "oulala, pour une chaine d'esprit critique, tu manques vraiment d'objectivité".
Centriste random : "oulala, pour une chaine d'esprit critique, tu donnes un avis très subjectif".
Macroniste random : "mOi jsui un vRé démOcrate ratioNèl, a bas Tout les extréMiiiiiiiSte !"
il est vrai que les marxistes sont connus pour leurs rationalismes ça c'est même très bien constaté à travers l'histoire récente.
Ouh, ça mord d'entrée, pas mal ^^
@@laminerahal5918 Et alors? C'est un faux dilemme que tu nous présentes là. A ce que je sache, il y a d'autres mouvements politiques que le libéralisme et le marxisme (encore heureux), donc critiquer l'un ne revient pas à endorser l'autre et dire que les marxistes ont tort n'empêche pas de dire que les libéraux aussi.
Light Gazaret donc du ni gauche ni droite ? hhhhh
@@lightgazaret6825 des marxistes ? ou ça ?
La chanson "Papa", c'est du pur génie.
Rhooo merci beaucoup ^^
Complètement ! Aboutie, simple et profonde. J'aurai pas de scrupule à la placer dans mon panthéon de la chanson.
Très bonne vidéo ! Cela fait plaisir de voir des réflexions d'aussi bonnes qualités et d'aussi bonnes remises en perspective :D
Par contre, la citation de De Gaulle sur la chanson de fin : "C'est purement négatif de toujours tout remettre en cause, c'est, en somme, la marque des faibles, des incapables." montre vraiment que la droite à un rapport à la science très négatif...
Merci beaucoup !
Mais de rien ;) ! Merci à toi pour tes vidéos.
Oui et non... attention au mélange des genres. En science, on ne "veut" pas tout remettre en cause par principe, on essaie d'envisager la remise en cause des théories établies afin de faire progresser les connaissances, que ce soit pour remplacer les théories ou les renforcer. Mais cela n'a pas grand chose à voir avec une volonté de remise à plat perpétuelle.
J'irai plus loin en disant que justement, on peut noter une continuité dans l'acquisition des savoirs, et parfois un vrai conservatisme. Les ruptures ontologiques ne sont pas la norme.
Le débat entre Einstein et Borh sur la mécanique quantique est intéressant pour ça si on veut jouer le jeu des comparaisons. Le conservatisme de l'un a autant servi que l'approche nouvelle de l'autre.
Je pense que c'est ce qui rend les idéologies de gauche et droite interdépendantes et interfécondes, et ça ne m'empêche pas d'avoir une sensibilité clairement à gauche par ailleurs. Le progrès humain a autant besoin d'être poussés en avant que tempérés dans ses potentiels excès, et ce dans tous les domaines.
En me relisant je me trouve bien péremptoire...il est évident que ce n'est que mon avis et que le subjectivomètre est à son maximum. :-)
Cordialement
Faudrait retrouver le contexte, mais ça n'a probablement aucun rapport avec la science, donc ce n'est clairement pas pertinent d'en conclure quelque chose
Je pense plutôt qu'il voulait dire par là qu'il y a des moments pour douter, se remettre en question, et d'autres moments pour agir et prendre une décision
Bref, c'est une citation sans contexte, libre d'interprétation
1 an plus tard, toujours d'actualité...merci !
Ah bah le bonapartisme, ça dure depuis au moins 1799, voire depuis César... Ce n'est malheureusement pas prêt de se démoder ! Merci à toi !
La chanson à la fin me donne envie d´apprendre à jouer de la guitare, puis d´aller chanter ca dans la rue.
ça fait plaisir :)
Le 19eme siècle est quand même absolument passionnant !
Ce que j'apprécie le plus dans tes vidéos, c'est qu'elles soient toujours autant riche d'intérêts que d'humilités, alors merci encore pour cette vidéo aussi qualitative.
Merci, ça me touche vraiment :)
J'ai hâte !
Avec un sujet comme ça tu vas marcher sur des œufs oui ! Mais, comme disait l'autre: "on ne fait pas d'omelette avec des œufs dure"!
Enfin, tant que tu n'es pas : "de la merde dans des bas de soie" tu pourras dire "tu quoque mi fili" tu auras du "panem et circenses" pour Noël :D
Bon je repart pour la Syrie, parait qu'il y a la femme la plus belle et l'homme le plus vaillant qui se marient à la chapelle !
Pleins de choses intéressantes, des rappels importants et un gros travail.... Bravo, une chaîne qui mérite d’être connue.
Peu de gens dans les commentaires donc des contributions beaucoup pertinentes et un espace qui ressemble à des debats, c’est magnifique…
Je trouve que trop de comparaisons entraînent pas mal de raccourcis et de simplifications, l'autre défauts que je trouve dans cette analyse c'est de reporter des idéaux très anciens dans des époques difficilement comparables.
Je vais essayer de développer ce qui me semble problématiques:
Démocratie/Oligarchie/Monarchie: oui les penseurs antiques pensent "démocratie" comme une cité de qq milliers de citoyens (autour de 5/10% de la pop) qui débâtent et prennent les décisions ensembles.
Mais ils ne disent pas pour autant que dans un pays de 70 m d'habitants, 45 m de citoyens qui élisent 600.000 de représentants pour une période temporaire (en moyenne 5 ans) on a une monarchie car les citoyens ne participent pas à tous les débats.
On peut penser du bien ou du mal de notre système mais il n'est pas monarchique, oui il y a eu des monarchies électives mais à chaque fois:
On est élu à vie
On passe sa vie à imposer son fils et à rendre l’élection anecdotique, et celle si disparaît très vite (sauf pour les Papes mais ils n'ont pas officiellement d'enfants!)
A la limite je trouverais ca plus juste de dire que les monarchie constitutionnel ne sont pas des monarchie (a-t-on déjà vu un philosophe d’avant la renaissance dire que le roi ne doit faire aucun commentaire sur la politique et se contenter de lire le programme du chef du parti majoritaire - Tous dirait que ce n’est pas un roi, au mieux un symbole).
D’ailleurs, une monarchie ou l'on rend sont pouvoirs ce n'est pas une monarchie, donc non la 5eme république, démocratie représentative, même avec un pouvoir exécutif fort n'est pas une monarchie, c’est une démocratie participative 😊concept non décrit par les philosophes de l’antiquité mais qui a son existence propre depuis 2 siècles avec des expériences multiples et variées.
A mon avis, le manque de débat dans la 5eme c’est surtout à cause du système majoritaire à deux tours pour les représentants.
Cela crée des majorités fortes, donc aux ordres, donc donne l’impression que tous les pouvoirs sont dans une seule main : le chef du parti majoritaire.
C’est avant tout cela qui empêche le débat, pas le fait que le président soit élu. (Phénomène qu’on retrouve dans la plus part des mairies d’ailleurs). Le « chefs » des représentants a, c’est vrai, donc une façon « temporairement » monarchique de gérer ses débats et décisions.
D’ailleurs, quand le président est minoritaire à la chambre (la cohabitation) alors c’est le premier ministre, pas élu qui a les principaux pouvoirs parceque son parti à la majorité à l’assemblée.
Dans les pays ou le mode d’élections est plus reparti, il est impossible d’avoir une majorité avec un seul parti et donc cela oblige le premier parti à « débattre » et négocier avec ses alliées, on a donc une impression bien moins forte de personnification.
Attention, je ne défends (ni n’attaque ce système) c’est juste qu’il a sa spécificité propre et le simplifier en « monarchie » dans une vidéo qui met si bien en avant la complexité me gêne un peu.
PS : Une chose est sûre, constatons qu’en France, ce "pouvoir fort" perdant l'élections suivantes 9/10 depuis la fin du Gaullisme, donc l'arguments de "stabilité" de ce système me semble bien faible.... (et encore quand UMP perpétue sa majorité en 2007 apres 2002 c'est avec une communication de changement total)...
Pour la comparaison entre Bonapartisme et Gaullisme, pleins de choses restent vrais et il y a des similitudes, sauf une, assez fondamentale : dans le Gaullisme on utilise pas mal de ficelle pour gagner un « plébiscite » (à commencer par l’appeler referendum alors qu’il n’y a pas de différence) mais pas au point de ne pas pouvoir perdre.
On organise une élection présidentielle (65) en espérant recevoir justement un plébiscite au premier tour, mais quand il y a un deuxième, bah y en a un. Quand on perd le « plébiscite » 69, bah on ne truque pas les résultats et on s’en va…
On n’imagine mal Bonaparte partir après un vote, je ne parle même pas des dictature du 20e.
Alors, c’est peut être un détail pour vous, mais pour ceux qui n’ont pas à mourir sur des barricades pour faire partir un « dictateur à vie » ca veut dire beaucoup.
Dernier point sur Louis-Napoléon et sur votre avis sur ses idées populaires (populistes ?) disons Saint Simonienne.
Cela n’est que de la poudre aux yeux pour prendre le pouvoir ?
Bah, je ne suis pas sur que ce soit le consensus chez les historiens ?!
Oui, sont gouvernement est très largement capitaliste et finalement plus proche des actions libérales qu’ils ne le pensent ou disent.
Mais cela ne remet pas en cause son idéal.
Je trouve que ce que vous dites sur les montagnards et la constitution de l’an 1 qui est « reportée car c’est la guerre » mais qui pense vraiment que des assemblées locales décideront dans le futures, peut s’appliquer.
Certains idéalistes se bercent d’illusions et sont vite dépassé par les réalistes et/ou leur propre aveuglement, cela ne veut pas dire qu’ils ne pensent pas qu’ils feront leur idéal plus tard.
Il semble que pour Napoléon III (en rajoutant le faste du pouvoir qui sait être aveuglant) ce soit quand même bien le cas.
Attention encore, ce n’est pour moi en aucun cas une défense de son action.
Avoir un idéal et s’auto convaincre (ou se laisser convaincre) une fois au pouvoir qu’en faisant l’inverse on arrivera à notre fin c’est même plutôt risible (que chacun trouve son exemple dans sa tête)
C'est c'que j'appelle une vidéale, merci pour cette lampée de connaissance l'ami !
De rien, merci à toi :)
Merci beaucoup, une des meilleurs vidéos que j'ai vue sur la République en France ! =)
bah merci ça fait plaisir ^^
C'est monstrueusement mieux que tout ce que je pouvais imaginer!
Continue!
C'est fort!
Merci.
Merci beaucoup !
Je découvre tes talents musicaux, c'est carrément chouette!
Excellente vidéo. Tout y est.
2 tout petits bémols :
- Jusqu'à quel point peut-on dire qu'en Europe, "presque toutes les monarchies ont commencé par être électives" ? Peut-on mettre dans le lot les fausses monarchies électives ? (On a eu des rois élus seulement parce que la dynastie antérieure s'était éteinte, pas parce que le titre était réellement électif - et que dire du cas de Charlemagne où il ne s'est agit que de faire accepter un coup d’État, préparé par son grand-père qui a acheté la complicité de l'évêque de Rome en lui offrant un État et une couronne qui vont monter à la tête de ses successeurs jusqu'à la rupture avec le reste de l’Église orthodoxe). Peut-on aussi étendre l'électivité initiale des monarchies au Japon, à la Corée, à la Chine, aux Turcomongols, à l'Inde, à l'Indochine, à l'Indonésie, à l'Iran, à l'Egypte, au Soudan, à l’Éthiopie, ou à l'Amérique centrale précolombienne ? (Sans parler des aires de civilisations sans écrits permettant d'avoir des indices.)
- On ne peut pas vraiment affirmer que de Gaulle était moins nationaliste que Napoléon III, et surtout pas au seul motif qu'il n'a pas engagé de conquête.
Les Bonaparte ont pris le pouvoir dans l’État en leur temps le plus puissant ou le second plus puissant, respectivement. La conquête était facile.
De Gaulle est au contraire arrivé au pouvoir en temps de décolonisation, après que l'URSS (menace nucléaire à l'appui) et les USA (par attaque contre la livre Sterling) ont fait clairement comprendre à la IVe République et au Royaume Uni, lors de la crise du Canal de Suez en 1956, qu'ils étaient priés de rester dans leurs frontières à gérer leurs décolonisations. Dans ce contexte, même le plus fervent nationaliste ne pouvait plus engager la France dans une conquête.
Qu'aurait pu conquérir de Gaulle sans que Khrouchtchev, puis Brejnev déclenchent l'apocalypse nucléaire ? Monaco ? Le paréage d'Andorre ? L'île des Faisans, ?
* commentaire de remerciement pour ce très bon épisode et d'aide au référencement * :)
C'est gentil
La phrase que tu dis c'est bien : "C'est ainsi que Napoléon réussi à abolir la république au nom de la défense de la république comme l'ave fait César." ? :P Outre ce jeu de mot intentionnel ou non qui m'a fait sourire, merci pour tes vidéos que je trouve très intéressantes.
Merci à toi ! Et non ce n'était pas du tout intentionnel, je n'avais même pas remarqué :)
Tes vidéos sont d'une qualité ! Tu explique simplement des trucs que j'avais jamais compris avant, merci
J'aime beaucoup tes vidéos ! Très bien construites et passionnantes !
Merci ! J'aime beaucoup tes vidéos aussi, simples, efficaces, ludiques et très pratiques pour introduire la pensée critique :)
@@EspritCritique Oh merci !! :)
Un point de vue très intéressant, et bien argumenté, merci pour cette vidéo !
merci beaucoup !
Bon, au risque de me sentir comme un soldat effectuant seul une sortie de tranché à Verdun, je vais me permettre de rédiger une réponse à certains points de cette vidéo, en tant que républicain ouvertement bonapartiste.
Bien sûr, je suis ici avec une volonté de débattre, sans violence, sans injures et le plus intelligemment qu’il m’est été donné de le faire.
Napoléon au service du capital :
Napoléon n’a jamais été, me semble-t-il, le chantre du libéralisme, tout interventionniste qu’il était. En effet, il a donné 2 millions de francs au manufacturier Richard Lenoir pour préserver 12000 emplois d’ouvriers, il a lutté pour que le prix du pain reste abordable, et s’est opposé à la spéculation boursière. Ces trois exemples montrent une opposition à l’idéologie libérale économique, l’Empereur n’a pas laissé se réguler les marchés, il est intervenu.
Napoléon, xénophobe et nationaliste :
Qu’il soit nationaliste, dans le contexte d’évolution de ce terme durant la Révolution, sans doute. Qu’il base, ne serait-ce qu’en partie, sa légitimité sur la xénophobie, je ne le pense pas.
En effet, l’idée de Napoléon fût de transmettre sa vision des acquis de la Révolution et sa vision du droit en Europe, pas de placer le gaulois en race supérieur. Sinon, comment aurait-il justifier que la Grande Armée partant en Russie compte des espagnols, des allemands, des italiens, des hollandais, des turcs, et des lituaniens dans ses rangs ?
Napoléon à l’origine des guerres napoléoniennes :
Ce point va permettre de faire la synthèse des deux autres. Selon moi, Napoléon n’a déclenché que 2 guerres : celle d’Espagne et celle de Russie. Pour les autres, se sont des coalitions (alliances à but offensives) qui se sont montées grâce à l’argent de la finance anglaise pour renverser « l’ogre ».
Le bonapartisme, d’extrême droite :
Le bonapartisme, cela a été démontré dans cette vidéo est moins une doctrine politique qu’un rapport au pouvoir, de cette manière, comment peut-on dire qu’il est de droite ou de gauche ?
Le système bolchevik, puis soviétique, le système maoïste ont été extraordinairement autoritaires, pourtant, ils furent bien de gauche.
Néanmoins, je continuerai à développer ce point dans la suite.
Le bonapartisme, un accaparement du pouvoir :
Justement, le bonapartisme n’est pas un accaparement du pouvoir, c’est placer la volonté populaire au plus haut. Le leader bonapartiste voit sa légitimité sanctionnée par le peuple, s’il déplaît au peuple, le peuple le sanctionnera, il n’est pas stupide. Ainsi, le leader bonapartiste doit écouter le peuple pour faire en sorte de conserver son pouvoir, il doit donc agir pour le peuple.
Je prendrai l’exemple de Napoléon III, s’il n’était pas aimé, alors pourquoi le peuple ne se serait-il pas soulevé ? Il n’était plus à ça près, après Charles X et Louis-Philippe Ier. Napoléon a pris des décisions qui plaisait, il était aimé de la paysannerie, et elle n’était pas stupide, elle faisait confiance à Napoléon III car il agissait dans son sens.
Enfin, De Gaulle, quand le peuple l’a sanctionné, est parti.
La Ve République, une république bonapartiste :
Je suis parfaitement d’accord avec la thèse selon laquelle le Gaullisme est une forme moderne de bonapartisme, et dans les faits, je ne m’oppose pas à l’idée que dans sa conception de base, la Ve est une République bonapartiste. Cependant, avec ses différentes évolutions, je pense qu’elle déroge à présent au bonapartisme, dans ce sens où des dirigeants impopulaires en peuvent être sanctionnés. De plus que cela fait fort longtemps qu’il n’y a pas eu de référendum national, le dernier ayant été bafoué, d’ailleurs.
Pour conclure, je vais me permettre de parler un peu de ma vision moderne du bonapartisme. Le bonapartisme ne s’oppose pas au débat d’idées, bien au contraire, la base du peuple doit débattre pour orienter le dirigeant vers sa volonté. Dans ces circonstances, pourquoi un dirigeant avec un pouvoir fort est-il nécessaire ? Pour une cohérence et une puissance de l’action. Le dirigeant prend acte des volontés populaires, mais est aussi l’arbitre des disputes politiques (et il ne peut pas toujours trancher en son sens personnel, sinon le peuple le sanctionnerai), son objectif doit-être de faire triompher la volonté populaire et la nation.
Touche plus personnelle, j’opposerai le, en tout cas mon, bonapartisme à l’actuel jacobinisme (centralisation à la française). En effet, c’est le peuple qui est le plus à même de décider pour lui même aux échelons les plus bas de l’état (commune, département, voir région), sous un système de démocratie directe comme en Suisse. Cela permettrai à la tête de l’état de se concentrer efficacement sur les enjeux et les décisions d’envergures nationales.
Bref, voilà mon point de vue, merci à vous, si vous êtes restés jusqu’ici pour me lire. Je sais très bien que pour la majorité, je ne changerai nullement les perceptions, mon but étant plutôt de tenter de limiter l’entre-soi politique. Ainsi donc, si vous voulez démontez tous mes arguments point par point, de toute manière je ne peux pas vous en empêcher, et là n’est pas mon intention. Je suis totalement ouvert au débat tant que celui-ci est intelligent et courtois.
C'est très intéressant d'avoir le point de vue d'un véritable bonapartiste sous cette vidéo, je cherche toujours quand je décris une idéologie à la comprendre véritablement, a ne pas l'interpréter uniquement de mon point de vue (de gauche plutôt radicale) mais de comprendre comment les gens qui la défendent en arrivent à la défendre.
Merci donc de permettre aux gens d'avoir un point de vue de l'intérieur.
C'est pourquoi je vais pas chercher vraiment à te répondre sur tous les points, sur la plupart d'entre eux les gens ont déjà mon point de vue avec ma vidéo, ils peuvent comparer et voir ce qui leur semble le plus pertinent.
Sur la personnalité de Napoléon, je dirais simplement que si je vois chez Napoléon plus de cynisme, de mégalomanie et de manipulation que de beaux sentiments et de grands idéaux, c'est en me basant sur ses propres écrits. Il est rare de trouver un dirigeant politique ayant aussi ouvertement préconisé la manipulation de l'opinion comme méthode de gouvernement.
Ceci dit, je pense qu'il faut rappeler une chose : La question de la personnalité de Napoléon, Napoléon III, De Gaulle ou d'autres dirigeants bonapartistes n'est que très marginalement le sujet de mon épisode. Ce qui m'intéresse c'est le système politique qui est défendu, pas la personnalité des gens qui en occupent les fonctions à un moment ou un autre. La question de savoir si untel était un bon ou un mauvais dictateur (ou roi) a tendance à trop facilement éluder la question principale qui m'intéresse : faut-il un dictateur (ou un roi) ?
Doit-on réellement se satisfaire d'un système ou le bien-être de la population dépendra entièrement des qualités personnelles d'une seule personne, qui à chaque fois qu'il laisse sa place pourra être remplacé par quelqu'un de meilleur ou de pire, et on n'a plus qu'à prier pour que ça tombe sur quelqu'un de bien ?
@@EspritCritique Merci d''avoir pris la peine de lire et de répondre à mon commentaire.
Faut-il un dictateur (ou un roi) ?
Quand je préconise un pouvoir fort, je n'entends pas nécessairement un dictateur ou un roi, néanmoins, il faut s'entendre sur l'idée qu'on place derrière, par exemple, le poste actuel du président.
Qu'un système représentatif à divers niveaux ne soit pas démocratie, d'accord, j'en conviens, moi j'appelle ça République, mais finalement, c'est à chacun de se faire son idée.
Cependant, selon moi toujours, le bonapartisme n'est pas basé sur la représentation (même si je préconise la République), mais au contraire sur un lien direct peuple/dirigeant.
Dans les faits, le lien ne peut s'effectuer tout le temps, d'où l'importance d'un gouvernement régulier élu par exemple, au Parlement. Ce que je veux dire, c'est qu'être bonapartiste ne rime pas avec fasciste et que donner du pouvoir à un homme ne rime pas avec volonté d'autocratie.
Doit-on placer le bien commun dans les mains d'un seul (si je résume bien la seconde question) ?
Le bonapartisme est un dialogue entre le dirigeant et le peuple, quand je parle du fait que le peuple doit sanctionner la légitimité de son dirigeant, j'entends que le dirigeant ne peut détenir son pouvoir qu'en accord du peuple. Bien entendu, l'idéal serait de pouvoir le révoquer dès lors qu'il ne satisfait plus le peuple.
Pour faire une synthèse des deux questions, car je ne suis pas sûr d'y avoir répondu très clairement :
Le (dans les faits mon) bonapartisme, dans un sens moderne, n'est pas une recherche de dictature, au contraire.
Comment dire... Je suis persuadé que la démocratie directe portée au sommet de l'état ne peut pas produire d'actions à long terme, voir même cohérente, là où un homme le peut. Mais dans quelles conditions ?
Si cet homme menait une politique impopulaire sans entrave, il serait un despote, bien sûr, il faut donc que cet homme soit l'incarnation de la volonté populaire sans en être un total esclave, ou une copie. Il doit orienter la politique de la nation vers le bien du peuple, et dès lors que sa politique deviendra impopulaire, le peuple le sanctionnera (simplement, lui fera quitter ses fonctions).
Ainsi, il ne s'agit pas d'attendre qu'un militaire ambitieux fasse un coup d'état et impose le bonapartisme, mais de faire en sorte que le bonapartisme, dans une version populaire, émane du peuple. En fait, de ne pas se cacher derrière quelques idéaux républicains jacobins et assumer des institutions bonapartistes où cette réciprocité dirigeant/peuple puisse se faire. Ce que je veux faire comprendre, c'est que le peuple ne reste pas inactif, mais soit impliquer dans la pratique du pouvoir par l'acceptation ou non de la légitimité du leader, et donc le choix de ce dernier (en plus d'une gestion locale semblable à celle de la Suisse, selon moi nécessaire).
Voilà, ayant écris cette réponse comme elle me venait, j'espère qu'elle est compréhensible. Pour être sûr, je vais une dernière fois remettre mon idée principale : bien qu'il se soit incarné par des régimes autocratiques, le bonapartisme est un rapport au pouvoir basé sur la légitimité que donne le peuple au dirigeant pour qu'il applique la volonté du peuple, le peuple, dans l'idéal, et tel que je le conçois, a donc un pouvoir sur ses dirigeants.
Bon, bien encore merci de m'avoir lu et de prouver qu'il peut avoir débat d'idée sans insultes dans ce pays.
La démocratie, c'est quand il y a débat, délibération collective avant toute décision. Toute l'idéologie bonapartiste, toutes les conceptions institutionnelles du bonapartisme sont pensées exclusivement dans l'unique but qu'il n'y ait pas de débat, de délibération collective. En remplaçant les institutions collectives style parlement en institutions individuelles, et en limitant l'intervention de la population au suffrage universel, c'est à dire au vote sans débat.
Ce que vous appelez des "querelles de partis", des "luttes d'influence" au dessus desquelles vous souhaitez placer un chef unique, c'est tout simplement le débat. Votre ennemi est le débat. Votre ennemi est la base même de la démocratie, sa spécificité face à tous les autres systèmes politiques.
Petite précision à l'égard des sceptiques qui me lisent nombreux d'ailleurs, si vous voulez avoir une chance de faire entendre une voix sceptique en politique, d'apprendre aux gens à se méfier de leurs biais cognitifs etc, vous n'avez pas d'autre choix que de défendre la délibération collective, donc la démocratie, seule garantie que les meilleurs arguments auront l'occasion de s'exprimer et auront une chance de convaincre car tout le monde aura l'occasion de donner les siens.
Euhm, et bien, il me semble avoir reconnu dans ma réponse précédente que pour ce qui concernait la politique nationale, j'étais républicain bien plus que démocrate, ainsi je trouve cet argument un peu étrange.
Néanmoins, au risque de me répéter, le bonapartisme (encore et toujours tel que je le conçois, et dans son idéal) est le placement de la volonté populaire entre les mains du dirigeant, celui-ci dépendant de sa légitimité vis-à-vis du peuple, donc deux choses :
- Le débat au sein du peuple ne saurait être interdit, pour des raisons pratiques comme théoriques, vu que c'est de ce débat à la base que naît la volonté populaire/nationale. Ce que De Gaulle appelait les "querelles de partis" étaient, selon moi, les oppositions entre élus de la représentation, qui n'incarnent que peu la volonté du peuple (en tant que caste installée) contrairement au lien plébiscitaire/référendaire peuple/dirigeant. Que la question posée oriente la réponse, d'accord, mais il ne faut pas oublier qu'un référendum est d'abord vu comme une preuve ou non "d'amour" d'un peuple vis-à-vis de son/ses dirigeant(s), c'est une sanction ou une confirmation de la légitimité de la tête de l'état.
- Le peuple n'est pas stupide, il sait où se trouve son intérêt. Il se rend aussi bien compte de quand son intérêt est bafoué, il faudrait une propagande et un embrigadement fou pour empêcher cela. Prenons l'exemple du second Empire, celui-ci, dans toute sa durée, a été soutenu par une majorité paysanne, simplement parce qu'ils y trouvaient leur intérêt, la politique de l'Empire améliorait leur vie. Les républicains opposants à l'Empire ont joués sur le mythe du paysan stupide, mais si l'Empire allait contre la paysannerie, elle le lui aurait fait savoir (c'est par exemple ce qui s'est passé vis-à-vis des industriels suite au traité Cobden-Chevalier en 1860).
Tout ça pour dire que l'autorité n'est pas une chose allant seulement du haut vers le bas, c'est aussi et avant tout un dialogue entre le haut et le bas, sans l'appui du bas, l'autorité du haut s'effondre. A partir de ce point, ou le haut dégage dans le meilleur des cas, ou il vire en despote dans le pire.
Ce que je veux démontrer, et ce que j'espère avoir fait tout au long de ses trois commentaires, c'est que justement, moi, en tant que bonapartiste, je suis totalement pour la délibération collective (d'autant plus que je suis pour la démocratie directe pour les échelons "bas" de l'état) contrairement à ce que vous semblez vouloir me faire dire. Mon bonapartisme, et je pense l'avoir expliqué de manière cohérente au fil de mes messages, est basé sur la délibération du peuple et la volonté populaire.
Personne, et moi en premier, ne souhaite d'une dictature militaire fascisante et despotique.
Content de voir un débat aussi riche et argumenté dans les commentaires !!
Excellente vidéo! Je connaissais le gros des notions exposées ici mais c'est dur de s'y retrouver avec les ajustements continuels des positions politiques et du sens que l'on donne aux mots comme "libéraux", "république" etc... Finalement ce n'est pas étonnant que les gens soient si confus quand on leur demande de comprendre/expliquer la politique. Ça m'a permis de bien tout remettre en place! Merci pour ton travail.
Super vidéo ! Et final magnifique !
Merci beaucoup
J'ai vu, maintenant je vais digérer tout ça.
De l'excellent travail une fois encore.
Merci beaucoup !
J'avais oublié de laisser un commentaire la dernière fois, alors Merci beaucoup! Et la chanson en fin de vidéo est très chouette, elle vise juste
très impressionnant, bravo et merci !!
Merci à toi !
Encore une fois, on voit toute l'ampleur du travail accompli derrière cette vidéo, j'imagine qu'en nombre d'heures ça doit être assez vertigineux.
Ce que j'aime dans cette série de vidéos, c'est qu'elle suit une certaine progression vachement bien ficelée. Par exemple, la vidéo sur la gauche et la droite m'ayant éclairci (et par ailleurs fait adopter) ta définition pour ces termes, je comprends bien plus facilement où tu veux en venir dans celle-ci. Ça me rappelle la lecture des livres de maths ou de physique : on commence par des choses basiques, puis en parcourant les pages on se rend compte qu'on construit un savoir qui peut nous emmener loin. C'est chouette quoi, on se sent comme sur une petite barque, on avance doucement mais on sait qu'on va finir par se taper toute la rivière. Il paraît que vers la fin du voyage tu veux nous causer un peu de physique fondamentale, je suis impatient de voir ça étant donné que c'est mon principal domaine de compétence :).
Pour ce qui est de la réussite de ta chaîne, j'espère que c'est pas une trop mauvaise nouvelle. J'essaie de partager au maximum tes vidéos, mais là j'avoue qu'avec un titre et une longueur pareille mes talents de publicitaire sont mis à rude épreuve ! Le titre aurait vraiment être plus vendeur, mais c'est tout à ton honneur de ne pas donner dans le piégaclic ("La France n'est pas une démocratie ! Voici comment De Gaulle a vol..."). Quant à la progression, j'ai peur que la vidéo soit vraiment plus rude si on n'a pas assimilé ce que tu as dit dans les précédentes vidéos, notamment EC1, EC 2 et EC 3 qui m'apparaissent comme des "bases" pour comprendre ta façon de réfléchir. Ce serait peut-être une bonne idée de créer une playlist qui regrouperait ces vidéos "cadre", playlist qui serait conseillée aux nouveaux arrivants sur la chaîne ?
Pour le reste, j'ai déjà donné mon avis sur cette vidéo et il n'a pas changé !
Allez, joyeuses fêtes et j'espère que tout roulera pour ta chaîne, c'est vraiment un chouette projet !
je suis désolé, ça fait 3 fois que je te réponds, 3 fois que ma réponse disparaît...
5ème tentative :
Merci beaucoup ! Oui ça fait beaucoup detemps de travail mais j'ai renoncé à l'évaluer :D
Effectivement j'essaie de concevoir mes vidéos de façons à ce qu'elles se suivent et enrichissent chacune un peu plus ce qu'on a vu dans les vidéos précédentes, même si j'essaie aussi de faire en sorte qu'on puisse les voir indépendamment.
Mais j'aime bien l'idée de pousser les gens à les regarder dans l'ordre, avec la numérotation, avec les sketchs de fin qui introduisent le sujet suivant, les renvois aux vidéos précédentes dans les fiches, etc.
Pour la physique fondamentale par contre il va falloir attendre pas mal, j'ai tellement de vidéos à faire avant !
Pour la réussite de ma chaîne effectivement j'essaie de ne pas utiliser les techniques les plus éthiquement discutables, ça ralentit la progression mais je pense que ça m'aide aussi à garder une image positive pour les gens qui me suivent. Et puis je connais des chapînes qui marchent très bien sans faire du piègeaclic.
Tous les partages sont utiles, merci de continuer à essayer ! Les petits ruisseaux font les grandes rivières !
Après il faut dire que les deux moyens les plus efficaces de faire monter la chaîne, c'est plus de régularité (j'essaie de m'y mettre vraiment) et des collaborations avec des youtubeurs plus importants. Y'en a une qui vient, mais je n'ai pas beaucoup de propositions et je n'ose pas trop demander (déjà il faudrait que j'ai des idées pour ça). Et puis il reste mon handicap principal : je suis trop politique pour les sceptiques, et trop sceptique pour les politiques...
Pour la playlist, en fait j'en ai déjà fait plusieurs sur la chaîne, dont une qui correspond exactement à ce que tu demandes et qui s'appelle "classer les idées" : ua-cam.com/video/H8gS8eYAZPE/v-deo.html
Bonne année, à bientôt !
Napoléon lll,pas de politique sociale ?
Vous êtes malades..
La première soupe populaire,les congés,le droit de manifester...c’est lui mais je n’irais pas plus loin avec autant de mauvaise foi !
Un travail énorme, une excellente vidéo mettant bien en perspective la question de la politique d'un point de vue historique, et qui nous interroge évidemment sur notre rapport à la politique, aujourd'hui. C'est incroyable de voir qu'on nous berne depuis plus de 200 ans, et que les mêmes techniques qu'avant marchent encore.
Merci !
Je serais moins pessimiste que toi pour ma part. Il y a quand même des progrès, des choses qu'il serait impensable de défendre aujourd'hui, comme revenir sur le droit de vote des femmes, rétablir l'esclavage, rétablir le suffrage censitaire, couronner notre roi et rendre son pouvoir héréditaire, la volonté de conquérir d'autres pays (qui rendait plus facile l'obtention de la gloire nécessaire à un véritable culte du chef), etc. Même l'extrême-droite évolue, en devant cacher leur racisme derrière des notions culturelles comme l'islamophobie, etc.
@@EspritCritique oui, mais ces progrès ne viennent que parce qu'au final ils profitent aux mêmes personnes, ie les capitalistes et libéraux. L'abolition de l'esclavage a privilégié aux békés (esclavagistes aux DROM), ils ont été remboursés pour la "perte" de leurs esclaves tout en externalisant leurs coûts de main d'œuvre et en ayant plus l'obligation de les nourrir / loger. Les droits des femmes, pareil. Ouverture au marché, plus de main d'œuvre, baisse des coûts parce que loi de l'offre et de la demande (plus de main d'œuvre dispo, femmes "acceptant" [avec de très gros guillemets vu qu'elles acceptent pas, on leur impose] d'être rémunérées moins pour faire les mêmes tâches que des hommes) etc. Les vrais trucs, eux, sont verrouillés. Le vrai pouvoir est verrouillé, depuis 200 ans ce sont les mêmes qui ont le pouvoir, et c'est fou. Et je suis pessimiste parce que ça marche, ils nous mettent de la poudre dans les yeux et ça marche.
Waaaaaaaaaa. Véritable Bänger cette vidéo, merci! Je me sens un peu plus armée pour la révolution (bien qu’il reste encore tellement de chemin…). Et je crois bien que ta chanson est la première chanson de youtubeur que je trouve vraiment bien et pourrais écouter au quotidien!
Salut , merci pour ta série de vidéo et ta chaîne, je trouve ça super intéressant
Merci à toi !
@@EspritCritique Je me refais toutes tes vidéos parce que vraiment c'est une boussole dans la mer de confusion dans laquelle se trouve notre pays .. merci et je partage à tout le monde
1h de vidéo. tu m'étonnes que y'avait besoin d'une intro chantée
Ayé, j'ai enfin pu voir l'épisode \o/ Sacré morceau et je comprends mieux tous tes moments de rush ces derniers temps.
Bon, maintenant il va falloir que je digère tout ça, quitte à revoir la vidéo, car elle est sacrément intense.
Et c'est peut-être le seul bémol que j'y verrais en fait, parfois je me retrouvais à faire pause pour lire les textes, voir les images, etc. (et aussi pour pas louper de vannes mais j'en ai loupé quand même :D ). Mais en même temps c'était soit ça, soit doubler la durée de l'épisode :D
En tout cas beau boulot !
beaucoup de mercis ! Oui c'est toujours le dilemme entre le fait d'avoir une vidéo trop dense ou trop longue :)
Je suis d'accord, mais pourquoi ne fais tu pas plusieurs vidéos, un peu à la manière d'Histony justement? Ça permettrait d'avoir du contenu plus régulier, et d'alléger le contenu de la vidéo en t'exprimant plus lentement. Perso je t'ai passé en 0,75 ^^!
En tout cas bravo, c'est incroyable le travail et la qualité!
Sympa la vidéo. Le point de vue sur le RIC me semble invalide: ce serait une question posée sans débat préalable, un citoyen qui décide dans son coin de la question à poser. Or pour déclencher un RIC il faut obtenir un certain nombre de signatures (1% par exemple), donc ça demande au citoyen qui a eu une idée d'aller débattre avec des milliers de personnes pour les convaincre que la question est pertinente. Un citoyen qui déciderait dans son coin d'une question à poser et c'est tout...ben ça n'arrive pas jusqu'au RIC
Histony
merci Tzi! ça fait du bien une bonne grosse piqure de rappel....
De rien, merci à toi !
Super boulot ! (le petit commentaire pour le référencement...)
Merci !
très intéressant et utile en ces temps troublé de législative anticipées.... Qui s'accompagnent bien trop peu d'un débat sur les institutions
Super, c'est vraiment un gros travail ! Je n'ai pas de critique, je suis d'accord avec tout ce que tu as dit. On pourrait juste préciser que tant dans la France du XIXè siècle que dans l'Allemagne des années 30, les bonapartistes pouvaient compter sur des conquêtes pour renforcer la popularité du régime. Avec la Vè République finissante, on se retrouve avec un régime qui a les institutions bonapartiste mais qui n'aurait pas la force pour se soutenir par des victoires militaires. Dès six mois de mandat, le monarque élu est détesté (ou plutôt méprisé) par la majorité de la population. Ce qui fait que alors que Napoléon pouvait remporter des plébiscites par son soutient populaire, c'est une chose tout à fait impossible aux dirigeants actuels, qui ont dès lors renoncé au référendum. Mêmes les bonapartistes contemporains les plus convaincus trouvent qu'un François Hollande ou un Macron dans les habits de César, ce n'est juste plus possible.
Effectivement, on a toujours le régime bonapartiste, mais on n'a plus les gens ni les situations adaptées à ce régime. Raison de plus pour en changer :)
Et dire que j'arrivais pas à m'intéresser à la politique avant.... 👍
Ça me fait plaisir si j'ai contribué à ton regain d'intérêt pour le sujet :)
Travail énorme et superbe chanson. Respect !
Merci !
Super vidéo !! Ça m’énerve de voir que tu as si peu d’abonnés :(
Merci !! On va essayer d'y remédier avec un rythme de publication plus soutenu au moins pendant un temps, avec quelques collab'...
Avant ce vidéo, j’ai jamais compris pourquoi certains n’aiment pas les régîmes présidentielles donc merci
Enorme taf!
Merci
de rien ! merci à toi !
Où ranges-tu les thermidoriens? Mes souvenirs du collège les mettrait dans la case "libéraux", mais comment alors expliquer la volonté de Ciyés de vouloir faire un coup d'état (puisque tu l'as caractérisé comme un libéral si j'ai bien suivi...)?
Les thermidoriens sont principalement libéraux (l'extrême-gauche a participé à la chute de Robespierre avec les libéraux mais ensuite ils ont été vite évincés), mais ils n'avaient pas eu toute latitude pour imposer leur système idéal. Ça restait une république et eux voulaient une monarchie parlementaire. Sieyès a voulu faire un coup d'état pour obtenir un système avec un chef de l’exécutif plus fort. Mais il n'était pas un marginal dans le système thermidorien, il a été longtemps président de l'assemblée et plusieurs fois directeur (c'est à dire membre du pouvoir exécutif). Il était encore directeur jusqu'au moment même de son coup d'état. En gros c'est un libéral déjà au pouvoir dans un système libéral qui a voulu faire un coup d'état pour augmenter ses pouvoir.
@@EspritCritique Merci beaucoup pour une réponse aussi complète. Et bravo pour tes vidéos en général, elles sont agréables à écouter, et en même temps j'ai l'impression que ça aide à la réflexion.
Ouii ! Team tirage au sort !
Merci pour ton travail c'est énorme !!! Et joyeux Noël !
Merci à toi ! Moi je plaide plutôt pour une assemblée mi-elue mi-tiree au sort pour la constituante mais je comprends :)
Bravo pour cette vidéo très riche. À mon avis, c'est à regarder plusieurs fois pour tout saisir. Bravo aussi pour la chanson à la fin.
Très intéressant, merci !
La partie sur Napoléon III est d'une mauvaise foi incroyable. Napoléon III n'a rien fait pour les ouvriers ? Soyons sérieux cinq minutes.
Sous sa présidence et au début de son règne Napoléon III prend de nombreuses mesures en faveur des travailleurs. Pendant cette période ces initiatives sont souvent à caractère paternaliste ou hygiéniste.
En 1851 est instauré le repos dominical, ce qui permet aux ouvriers de bénéficier d’un jour de congé dans la semaine. En 1855 sont créés les asiles du Vésinet et de Vincennes destinés à soigner les ouvriers malades, par la suite des établissements de même type sont créés un peu partout en province tandis qu’à la même époque est fondé l’orphelinat du Prince Impérial. Un service de médecins cantonaux est mis en place dans 36 départements ainsi qu’un système de soins à domicile.
En 1862 est fondée la société du Prince Impérial. Cette société avait pour objectif d’aider les travailleurs pauvres à se fournir en outils par l’intermédiaire de crédits. Entre 1862 et 1870 25.600 prêts sont ainsi accordés. Le couple impérial fondera de nombreuses autres sociétés et fondations pour aider les plus démunis et c’est l’Empereur qui est à l’origine de l’installation des « fourneaux économiques », ancêtres des « restos du cœur », qui sont chargés de nourrir les plus démunis gratuitement en temps de crise. Par exemple en 1856 en un mois ces fourneaux fournissent un million de rations aux pauvres du département de la Seine. C’est dans le même ordre d’idée qu’une caisse de compensation pour réduire les variations du prix du pain est créée à Paris.
Le logement ouvrier fait aussi partie des préoccupations de l’Empereur. L’argent récolté grâce à la confiscation des biens de la famille d’Orléans fut utilisé pour construire des maisons ouvrières et les premières cités ouvrières à Paris mais aussi à Marseille, Lyon, Lille, Amiens et Mulhouse. Malheureusement ces cités sont souvent boudées par les ouvriers, ce qui pousse Napoléon III à davantage financer la rénovation de logements ouvriers déjà existant.
Mais l’initiative la plus marquante de cette période, qui se situe déjà à mi-chemin d’une véritable politique sociale, c’est le développement des sociétés de secours mutuel. Inspirées à la fois par les idées proudhoniennes et par le catholicisme social, l’objectif de ces associations était de promouvoir la solidarité entre les affiliés face aux risques d’accidents et de maladie et pour financer les retraites. Le décret de 1852 permet à ces sociétés de se constituer librement, ce qui est une première entorse à la Loi le Chapelier. Ce décret distingue aussi deux types de sociétés de secours mutuel : celles qui sont « autorisées » et celles qui sont « approuvées » et qui bénéficient du patronage de l’Empereur. Cette Mutualité Impériale a fort bien fonctionné et fut un succès, à la fin de l’Empire on compte plus de 6 000 sociétés de secours mutuel et le nombre des affiliés s’élève à plus de 900 000.
La guerre d’Italie et le traité de 1860 ont privé l’Empereur d’une partie de ses soutiens au sein de la bourgeoisie. C’est à cette époque que le paternalisme d’État fait place à une politique sociale plus hardie qui avait pour objectif d’obtenir le ralliement des ouvriers au régime.
C’est ainsi qu’en 1864 la Loi Ollivier instaure le droit de gréve. Mais l’Empereur ne s’est pas arrêté là, après 1864 les lois à caractère social se succèdent : reconnaissance du droit de réunion en 1868, instauration de l’égalité juridique entre ouvriers et patrons la même année, instauration d’une inspection du travail et réglementation des horaires et conditions de travail dans les mines et les usines en 1870, et en juillet 1870 une loi était en préparation afin d'instaurer un système de retraite pour les ouvriers (pendant sa présidence Napoléon III avait déjà instauré un système de retraite pour les fonctionnaires). Toutes ces lois représentent une grande avancée dans la législation du travail.
Sous le Second Empire, pour la première fois depuis le Premier Empire, le pouvoir d’achat et les conditions de vie de la classe ouvrière se sont améliorés. Par exemple le salaire réel moyen des ouvriers parisiens, qui avait baissé de 10 % de 1810 à 1850, s’est accru de 20 % de 1852 à 1869.
On peut se demander si il n'a pas fait tout ça par peur de se faire renverser surtout qu'à l'époque l'idéologie socialiste se développe partout en Europe.
@@pizzaman628 Les historiens spécialistes de la période (que ce soit Milza, Anceau, Miquel, Dansette, Girard, etc) sont d'accord pour dire que Napoléon III était sincère dans sa volonté d'améliorer le sort des classes laborieuses. Il ne faut pas s'imaginer Napoléon III comme un froid calculateur disciple de machiavel, c'était au contraire un doux rêveur, ce qui va causer sa perte d'ailleurs.
Ensuite le Second Empire était un régime stable, contrairement à la monarchie de juillet par exemple.
@@enixo5466 Le fameux doux rêveur qui a fait un coup d'état et qui mettait en prison ses opposants , des historiens le disent Napoléon 3 a fait ses réformes sociales pour avoir le soutien des ouvriers car il avait perdu le soutien du patronat qui jusque-là le soutenait.
@@pizzaman628 Napoléon III ne mettait pas plus en prison ses opposants que les régimes précédant. Mis à part à l’occasion du coup d'état et après l'attentat d'Orsini, le régime ne fut pas particulièrement répressif. Du reste je ne vois pas en quoi ça infirme ce que je dis, on peut être un doux rêveur et faire un coup d'état, il n'y a pas d'opposition entre les deux, sauf à mettre une connotation morale derrière le terme "doux rêveur", ce qui n'est, je pense, pas le propos ici.
Mais Napoléon III était bel et bien un rêveur et un utopiste (déjà à l'époque c'est un reproche qui revient très souvent). Alors certes les historiens ont tempéré ce jugement, mais il n'en reste pas moins que c'est une part de sa personnalité qu'on ne peut négliger et qui est particulièrement à l'oeuvre dans sa politique extérieure (la politique des nationalités entre autres, mais pas que).
C'est ce que j'ai déjà expliqué, mais ça n'enlève rien à sa sincérité et au fait qu'avant 1860 il menait déjà une politique en faveur des classes laborieuses. La Mutualité Impériale est mise en place dés 1852 par exemple.
@@pizzaman628 Ses réformes sociales commencent dès son arrivée à la Présidence de la République, et le soutien du patronat, selon vous, il l'a perdu en 1849 ou en 1851? Vraiment?
Elle est magnifique cette chanson
OOOh merci beaucoup !
Bravo !
Merci !
Whââââ ! Quel boulot ! Je suis scié. Et ravi. Merci de ton taff.
Merci beaucoup :)
Totalement à charge contre Napoléon...
cette vidéo était génial, merci. 💚
Merci à toi ^^
Dommage pour le petit ajout de dernière minute car tu te méprends complément sur le RIC. Sinon la vidéo est top. Surtout la fin est excellente, j'ai pas pu m'empêcher de penser à Macron x)
Macron est en partie bonapartiste, surtout sur le plan de la communication et du rapport aux institutions (au niveau économique il est bien trop libéral pour le bonapartisme, et il n'est pas tellement nationaliste). Mais on trouve chez certains de ses adversaires les plus acharnés des vrais puristes du bonapartisme qui pour le coup adoptent entièrement la totalité de cette idéologie, comme l'UPR ou Les Patriotes, et des gens qui sans être des purs bonapartistes en reprennent quand même encore plus que Macron la substance comme le FN ou même ces derniers temps les Républicains.
Et on trouve même à gauche des tendances au bonapartisme sous certains aspects : la communication de la FI en 2017 et sa pratique militante sont plutôt bonapartistes aussi, même si leur programme ne l'est pas du tout.
Et tu remarqueras que justement ce sont ces partis que je viens de citer (UPR, LP, FI, FN, DLF) qui sont les plus enthousiastes pour le RIC.
Tout simplement parce qu'ils ont gardé un trait essentiel du bonapartisme : croire que le suffrage universel c'est la démocratie. Penser que la démocratie c'est quand on demande ponctuellement son avis au peuple sans jamais les faire délibérer.
Or la démocratie c'est la délibération, pas le suffrage universel. En démocratie on doit se réunir avec tout le monde dans des assemblées pour être obligé d'écouter tout le monde, même ceux avec qui on n'aurait jamais été parler volontairement, pour trouver des compromis, évoluer sur ses positions et même dans l'idéal obtenir un consensus. Et ceci non seulement pour répondre au questions, mais aussi et surtout pour élaborer collectivement les questions. En démocratie c'est seulement quand on constate que le consensus est impossible qu'on fini par se résoudre à voter, et d'ailleurs pas forcément au suffrage majoritaire. Il y a plein de systèmes de votes plus conformes à la recherche de consensus propre à la démocratie, comme le système Borda. Mais de toutes façons, quel que soit le système de vote, le fait de voter n'est pas la démocratie, c'est au contraire à chaque fois le constat qu'on a échoué à obtenir l'objectif de la démocratie : le consensus, ou au minimum le compromis.
@@EspritCritique À ma connaissance, ni le FN ni DLF ne se prononcent en faveur du RIC. Ça laisse donc UPR, LP, et FI.
Pourquoi voir le RIC comme forcément un outil électoral ? Peut-être que leur seul point commun, c'est la volonté de défendre le peuple, et la croyance en la bonté du peuple et la démocratie. C'est peut-être juste ça, pas obligé d'aller jusqu'au bonapartisme.
Quant à la partie sur la délibération. Je suis tout à fait d'accord, la démocratie c'est pas juste voter. Mais là où tu te méprends c'est que le RIC c'est pas juste voter non plus ;)
Renseigne toi sur les différentes modalités qui sont mises en avant. Par exemple ça peut être qu'entre le moment où l'initiative est déposée et entre le référendum, il doit y avoir un écart de 6 mois. Pendant ces 6 mois les médias s'empareront pleinement du sujet, et différents experts ou partisans seraient sans cesse invités à s'exprimer selon différents points de vue, et selon des règles très strictes contrôlé par une institution à part de sorte à ce que chaque opinion soit autant représenté que l'autre, et que le pour et le contre soit départagé un maximum. Le but serait donc que pendant la période de 6 mois, la population s'investisse pleinement dans la question qui est posée, que la population délibère et débatte le plus possible, bref ce que tu veux quoi. Au fait, plus qu'un vote, le RIC est avant tout débat et outil pour que les citoyens s'intéressent à la politique.
@@lioncyan Non, je crois que tu ne comprends pas le concept de délibération en fait.
Pendant tes 6 mois, chacun restera libre de n'écouter personne, surtout pas ceux qu'il n'a pas envie d'écouter, et simplement voter à la fin. Et alors franchement en plus si tu fais confiance aux médias et au gouvernement pour organiser des débats honnêtes...
Et en plus en démocratie la question elle-même doit venir d'une délibération. Là la question sera posée par n'importe qui qui décide ça dans son coin et qui a les moyens de faire campagne pour faire signer une pétition, c'est à dire généralement des gens déjà organisés (genre un parti) qui ont des intérêts particuliers à défendre. D'ailleurs on peut compter aussi sur les médias pour relayer les pétitions qu'ils aiment et ne pas parler de celles qu'ils n'aiment pas.
La démocratie, c'est quand tu n'as pas le choix de délibérer ou pas, car tu es dans une assemblée, tu ne choisis pas tes interlocuteurs parce que tout le monde doit venir et s'exprimer, et tu ne peux pas non plus poser les questions que tu veux simplement parce que tu as des moyens, ni ignorer les questions que les autres voudraient poser, puisque le fait même de décider de quelle question se pose doit se faire dans l'assemblée par la délibération.
C'est simple, la démocratie, c'est le nom qu'on a donné d'abord à ce qui se faisait en Grêce antique : tous les citoyens se réunissent en agora, ils ont des temps de parole, ils sont obligés de s'écouter tous, même ceux qui ne s'aiment pas, parce qu'au final, s'ils ne s'écoutent pas et ne cherchent pas des compromis, aucune question n'est posée et donc aucune décision n'est prise. C'est ça la démocratie. Pas le RIC avec des questions posées par les gens qui ont les moyens de faire connaître leur pétition et/ou sont copains avec les médias, et ou chacun peut se foutre totalement du soi-disant débat organisé par les gens qui ont intérêt à ce qu'il n'y ait pas de débat (médias et gouvernement), pour ensuite voter pour son intérêt personnel sans jamais avoir été obligé d'écouter qui que ce soit et encore moins de chercher des compromis. D'ailleurs je ne vois pas bien comment on pourrait trouver un compromis pendant ce "débat" puisque le débat a lieu alors que la question et les réponses possibles sont déjà fixées. Et au final avec le RIC contrairement à la démocratie, même si finalement personne ne s'écoute vraiment ni ne débat vraiment, à la fin il y aura quand même une décision de prise même si la question ou les réponses proposées sont débiles.
Sinon j'ai la flemme de chercher pour le FN et DLF, mais disons que tu as raison et qu'il n'y a que UPR LP et FI qui défendent le RIC.
Tu m'as mal compris ce n'est pas parce qu'ils défendent le RIC que je dis qu'ils sont bonapartistes, je dis qu'ils sont bonapartistes parce je fais une analyse politique, parce que si tu as regardé cet épisode, ça devrait te sembler évident que UPR et LP correspondent parfaitement, en tous points et jusqu'aux moindres détails à l'idéologie bonapartiste, ce SONT des bonapartistes (nationalisme, "ni gauche ni droite", culte du chef, paternalisme, référendum, et ils trouvent la Vème république très bien...). Et pour la FI, ça devrait aussi sauter aux yeux de n'importe qui qui a regardé cette vidéo et a suivit la campagne de 2017 que leur communication était totalement bonapartiste (ni gauche ni droite là encore, culte du chef, propos équivoques entretenant la confusion avec le nationalisme...), même si leur programme ne l'était pas (d'ailleurs c'est complètement assumé, c'est théorisé par Chantal Mouffe et Mélenchon, c'est le concept de "populisme de gauche" qui consiste à utiliser la même technique confusionniste que l'extrême-droite bonapartiste mais dans le but opposé, c'est à dire ramener des gens d'extrême-droite à gauche plutôt que ramener des gens de gauche à l'extrême-droite).
Bref, vraiment, le RIC n'a rien à voir dans cette analyse, j'affirme que l'UPR et LP SONT des partis bonapartistes et que la FI A une communication bonapartiste (moins dans leur com pour les européennes ceci-dit), et c'est PARCE QUE ces partis bonapartistes ou avec une communication bonapartiste trouvent le RIC formidable que je pense que c'est une raison supplémentaire de se méfier du RIC. Un truc qu'adorent les bonapartistes c'est mauvais signe.
@@EspritCritique
"Pendant tes 6 mois, chacun restera libre de n'écouter personne, surtout pas ceux qu'il n'a pas envie d'écouter, et simplement voter à la fin."
Pourquoi est-ce que ce serait forcément le cas ? Il y a une partie de vraie certainement, mais de là à être aussi affirmatif.. Moi je pense que si c'est justement comme ça que ça se passe pour les élections présidentielles aujourd'hui, c'est justement parce que les gens s’intéressent de trop loin à la politique, certainement parce qu'on a de trop peu moyens de décision. Le RIC de doit pas aller tout seul et devrait s'accompagner de formes de démocratie directe à l'échelle municipale ou de tirage au sort en partie dans les assemblées pourquoi pas. C'est dans une refonte complète de notre système et de la place du citoyen que le RIC est au mieux.
"Et alors franchement en plus si tu fais confiance aux médias et au gouvernement pour organiser des débats honnêtes..."
Tu as raison, mais je n'ai pas non plus dit qu'il fallait le mettre en place là tout de suite sans rien préparer au préalable. Comme tu le soulignes, c'est difficile de faire confiance aux médias ajd, notemment par le fait qu'ils sont tous possédés par quelques milliardaires. C'est pourquoi il faut aussi refonder complètement les médias d'aujourd'hui. Un média ne devra plus appartenir à un privé qui a des intérêts, interdire la surreprésentation, re-nationaliser quelques médias, mettre en place de vrais organes de contrôle indépendants, etc, bref faire en sorte que le 4e pouvoir se rapproche au mieux de la conception du débat démocratique justement. Je pense que c'est possible, c'est une question de volonté politique.
"Et en plus en démocratie la question elle-même doit venir d'une délibération."
Euh bah non, l'initiative devra venir d'1 million de personne, ou de 2, ou de 3 millions selon les modalités. Pour aboutir à un tel chiffre, c'est que ce sera un sujet qui fait débat depuis assez longtemps au sein de la société, pas un truc qui apparaît comme ça d'un coup non.
"qui a les moyens de faire campagne pour faire signer une pétition, c'est à dire généralement des gens déjà organisés (genre un parti) qui ont des intérêts particuliers à défendre."
Là tu soulignes un point intéressant, mais 2 points.
D'une part pourquoi faudrait-il forcément être organisé pour faire signer une pétition ? C'est ce qu'a montré la pétition de Priscilla Ludowski par exemple qui a dépassé le million, ou alors de la pétition de l'Affaire du Siècle qui a dépassé 2 millions (bon là c'était une ONG donc un groupe certes, mais pas un parti, et pas un groupe qui a des intérêts privés).
D'autre part, quand bien même l'initiative viendrait d'un parti, je vois pas le problème. Des pétitions qui ont dépassé le million yen a pas beaucoup même avec les partis. Ca veut dire que si la pétition que propose le parti n'est pas intéressante, alors elle n'atteindra pas le nombre suffisant (après on peut discuter du seuil nécessaire). A l'inverse, si la pétition dépasse le seuil, c'est que c'est bien une question qui intéresse les citoyens ! Et alors peu importe que l'initiative vienne d'un parti ou non tant que la question est posée.
"D'ailleurs on peut compter aussi sur les médias pour relayer les pétitions qu'ils aiment et ne pas parler de celles qu'ils n'aiment pas."
Là ce serait problématique c'est sûr, d'où la nécessité d'organiser des organes de contrôle indépendants et de refonder le pouvoir médiatique.
"et ou chacun peut se foutre totalement du soi-disant débat"
Je pense que ceux qui s'en foutent ne voteront tout simplement pas.
"sans jamais avoir été obligé d'écouter qui que ce soit et encore moins de chercher des compromis"
Le but c'est justement d'amener les gens à écouter tout les points de vue par la voie médiatique. Et bien sûr dans le RIC il n'y aura pas de compromis (il faudra d'autres outils démocratiques pour ça), le RIC sert juste pour des questions tranchées et précises comme "pour ou contre l'ISF?". Ensuite pour ce qui accompagne la question comme "oui pour mais il faut le baisser" ou "oui pour mais il faut le monter" etc, bien sûr là ça devra passer par des assemblées. Le RIC lui n'est qu'un complément. Il amène à ce que tout le monde s'interesse à la politique en donnant du pouvoir, alors qu'avec le tirage au sort ce n'est pas le cas vu qu'il n'y aura que quelques élus (ça représente qu'une part très infime de la population, donc les gens ne se sentiront pas concernés). Tout comme les élections/représentation ne doit pas aller seul, tout comme le tirage au sort ne doit pas aller seul, le RIC ne doit pas non plus aller seul. Tout cela est complémentaire.
" j'affirme que l'UPR et LP SONT des partis bonapartistes et que la FI A une communication bonapartiste"
Oui j'ai vu l'épisode en entier, et bien sûr on peut considérer ça comme une forme de bonapartisme je suis d'accord. Mais ça ne veut pas dire que le RIC est bonapartiste, pas du tout. D'ailleurs si c'était le cas, Napoléon aurait instauré le RIC, ou Macron/LePen se prononceraient en sa faveur. Mais ce n'est pas le cas, je ne pense donc pas que le RIC soit bonapartiste. Le RIC ça n'est pas qu'un simple référendum, c'est bien plus complexe que ça.
"Un truc qu'adorent les bonapartistes c'est mauvais signe.
"
Bah non du coup. ^^ Macron déteste le RIC, et pour moi il est 1 million de fois plus bonapartiste que Mélenchon (qui n'a rien de bonapartiste à part sa communication de populisme de gauche comme tu l'as souligné).
Rien n’empêche un grand parti d’utiliser à outrance le référendum d’initiative citoyenne pour imposer ses thèmes de prédilection dans le débat public. C’est en effet beaucoup plus simple pour une grosse machine politique d’obtenir les critères nécessaires à l’organisation du référendum que ça ne l’est pour un petit groupe de citoyens lançant une idée dans leur coin, comme le fantasment peut-être certains partisans du RIC (il faut souvent obtenir des signatures ce qui nécessite communication, logistique, militants, etc.) C’est d’ailleurs la clé du succès de l’UDC, le principal parti de droite en Suisse.
Je ne suis pas sur, car si la communication reste nécessaire, elle est plus facile avec internet de trouver une communauté partageant tes idées. Maintenant encore faut'il que le RIC passe par internet ^^"
Ce qu'il faut surtout, c'est ne pas se laisser dicter les règles du RIC par nos représentants actuels quelque soit leur bord politique, car ils essaieront toujours de faire en sorte qu'elles profitent à leur (ré)élection.
Une idée qu'a exposé E.Chouard sur la chaîne UA-cam Grand Angle, c'est que plutôt qu'un système "simple" de seuil de signatures, on peut imaginer quelque chose qui part du local.
Exemple : je suis citoyen, j'ai un projet de loi qui me paraît intéressant. Je le propose à ma commune (qu'on peut subdiviser pour les grosses communes), un "referendum" local a lieu autour de mon projet. S'il est majoritaire ou obtient un certain seuil d'adhésion, il est proposé à l'échelon au dessus, jusqu'au niveau national (département et pourquoi pas région avant, je n'en sais rien).
Ainsi on court-circuite tous les systèmes verticaux (assemblées, partis, etc.), et on ne tue pas dans l'oeuf les initiatives individuelles.
Je n'ai pas beaucoup médité l'idée mais je la trouve vraiment pertinente et digne d'intérêt !
Cordialement
@@dave-log Le problème de toutes vos solutions pour "éviter le détournement du RIC" c'est qu'elles oublient le problème essentiel : Rien dans un RIC n'est organisé pour garantir que la population qui doit se prononcer ait l'occasion de débattre avec tous les autres citoyens. Le débat, c'est la base de la démocratie. Si tu ne fais que répondre à des questions depuis chez toi sans avoir à délibérer avec les autres dans des assemblées, tu n'es pas en démocratie. Et ton opinion sur le sujet ne pourra être influencée que par tes proches et les gens que tu vois passer dans les médias, donc effectivement ça donne un poids considérable à toute personne ou tout parti doué en communication.
@@EspritCritique Merci pour ta réponse. Je suis on ne peut plus d'accord avec toi, il me paraît évident qu'à chaque échelon il doit pouvoir y avoir débat, et tous les médias doivent jouer leur rôle à ce niveau également (si tant est que la liberté de la presse soit assurée, on n'y est pas encore).
Chouard lance l'idée de 6 mois minimum à partir du lancement d'une proposition pour justement... en débattre, pourquoi pas.
Dès lors que nous sommes 46 millions à se partager le pouvoir on ne peut s'affranchir du referendum pour trancher, à mon avis.
Je digresse, mais je trouverai également plus sain qu'on opte pour un système de vote de type jugement majoritaire (que ce soit pour une présidentielle ou un referendum), qui introduit de fait l'idée de pouvoir donner un avis sur un peu plus qu'une réponse binaire (oui/non), mais sur plusieurs à la fois.
Cordialement
Pour s'assurer qu'il y a débat la question n'est pas de laisser du temps, ce qu'il faut c'est organiser le débat et faire en sorte qu'il soit indispensable pour prendre des décisions. C'est pour ça qu'on a inventé les assemblées. Si on veut être sur que toutes les opinions seront exprimées, argumentées, et auront une chance de convaincre les autres, la seule solution c'est de faire en sorte que les gens se réunissent TOUS dans des assemblées, qu'il y ait des tours de paroles, et que, puisqu'il y aura rarement une majorité avec un seul courant de pensée, la recherche de compromis soit indispensable ne serait-ce que pour organiser un vote.
On n'en sortira pas : sans assemblées de tous les citoyens, il n'y a pas de démocratie.
Merci beaucoup pour cette vidéo, les infos, la réflexion. Comme le travail est toujours rigoureux et admirablement clair, et qu' en plus on a reçu double dose pour Noël, ça mérite bien un commentaire (mon tout 1er) pour le référencement!
Il ne me reste plus qu' à revoir l'épisode pour apprécier les traits d'esprit de l'esprit, et peut-être quelques pauses ici ou là.
Eh bien merci beaucoup pour ton soutien !
Bien à propos ! Merci pour cet éclairage, bien fait tant dans son fond que dans sa forme, troisième vidéo, j'apprécie, je m'abonne et partage.
Merci beaucoup !
'L'homme est moutonnier, il suit le premier qui passe.'
O.k. On va suivre Tzitzimitl à partir de maintenant.
Vous pouvez faire ça. Mais vous allez vous faire cracher dessus par votre guide comme jamais :)
@@EspritCritique Bah, vous ne pourrez pas me dépasser à ce niveau.
De toute façon je suis plutôt de tendance libérale. Mais vos vidéos sont très bien donc continuez.
Par où commencer?
Super épisode! Sa longueur ne m'a pas dérangé, j'ai vraiment apprécié le contenu et j'ai pas décroché. J'ai adoré la citation de Marat et les interventions du Tiltz étaient vraiment agréables. Ça fait du bien de revoir cette période où jusque là om avait pas tant eu la diversité des lectures. Ça m'éclaire beucoup, merci de ton travail. Sinon, il me semble avoir aperçu quelques fautes d'orthographe d'inattention vu le temps que tu as du y passer! Aussi, bien que j'ai apprécié la chanson, j'ai trouvé ça un peu décousu. Je pense qu'en faire une vidéo à part entière aurait pu se justifier, mais je n'ai pas les compétences musicales pour juger de la qualité. En tout cas bel effort!
Enfin, je ne crois pas encore t'avoir demandé, comment fixes-tu ton objectomètre? Tu re-regardes tes vidéos? Tu prends ton taux d'alcoolémie au moment de l'écriture? Ça m'intrigue. Double enfin, j'apprécie vraiment ta démarche, véritablement critique avec peu d'égo derrière. Triple enfin (parce qu'un seul ou deux, c'était pas assez), j'espère que tu te portes bien, je me réjouis des prochains et j'ai hâte de pouvoir te soutenir plus qu'en partageant tes vidéos à ma grand-mère!
Pleins de zoubiiiis
Merci pour les compliments !
Oui il y a sans doute des fautes d'inattention, comme souvent je finis l'épisode en urgence et du coup je n'ai pas le temps de tout relire, je vais essayer de faire plus gaffe pour les prochaines vidéos :D
La chanson est sortie en vidéo indépendante juste avant l'épisode, elle est là : ua-cam.com/video/bX4gxUHPDCU/v-deo.html
Pour l'"objectomètre" attention, en fait c'est un subjectomètre, il ne faut pas prendre sa signification à l'envers ! Plus c'est haut, plus c'est subjectif !
Comment je le fixe ? Eh bien j'essaie d'évaluer approximativement à quel point ce que je dis fait l'objet d'un consensus des spécialistes du domaine ou pas. Plus c'est haut, plus j'ai conscience de prendre parti, et quand on arrive tout en haut c'est que c'est vraiment une idée qui vient de moi.
Bien sur c'est une évaluation au pifomètre et il ne faut vraiment pas prendre ça au pied de la lettre. L'important c'est surtout qu'en bougeant, le subjectomètre rappelle sa présence qui signifie : N'oubliez pas de garder un regard critique sur ce que je dis, vérifiez par vous-même si vous avez un doute, et n'oubliez pas que même au plus bas, le subjectomètre n'indiquera jamais mieux que "je trouve ça très très probable en l'état actuel de mes connaissances et jusqu'à preuve du contraire".
Oui je me porte pas mal, surtout quand je viens de sortir une grosse vidéo comme ça, les retours me font beaucoup de bien et m'encouragent, et puis j'ai plein d'autres choses de prévues bientôt, ça motive !
Merci pour ton soutien actuel et futur sous quelques forme que ce soit !
zoubis également !
Absolument pas d'accord avec le propos, mais je trouve la mélodie plutôt bien, à la fin, bravo!
C'est passionnant
Merci pour ce boulot, c'était très instructif et du coup je me pose à présent la question : est ce qu'une démocratie absolue est possible sachant qu'aucune société (à ma connaissance) présente ou passée y est parvenue ?
J'y réponds dans l'épisode : ni la monarchie absolue ni la démocratie absolue ne seront jamais vraiment atteintes à mon avis, ce sont des idéaux utopistes vers lesquels on va essayer de tendre ou pas.
Une démocratie absolue, ce serait si absolument tous les êtres vivants débattaient pour prendre toutes les décisions... Déjà qu'on a renoncé à débattre avec les enfants, si il faut se mettre à débattre avec les bactéries on est mal barrés !
Superbe chanson de fin ! Restez jusqu'au bout !
Merci :) Heureux qu'il y en aient qui s'attardent sur la partie artistique 💗
vidéo super intéressante
Merci !
Bonjour, ton travail est incroyable, merci énormément. Je suis plus que conquis.
Au moment où tu mentionnes la séparation des pouvoirs, tu insères un encart disant qu'il s'agit d'un principe libéral discutable, peux tu développer? Merci d'avance!
Merci !
Les libéraux ne sont pas démocrates, il ne veulent pas confier le pouvoir au peuple. Chaque pouvoir (législatif, exécutif, judiciaire...) est donc une oligarchie ou une monarchie, et à partir de là les libéraux pensent que pour éviter qu'un de ces pouvoirs contrôle tout il faut qu'ils soient séparés. Le concept de "séparation des pouvoirs" vient de Montesquieu, qui est le grand théoricien libéral des institutions, et qui s'opposait tout à fait ouvertement à la démocratie.
Mais pour des démocrates, le seul pouvoir acceptable, c'est le peuple qui décide pour lui-même. Dans l'idéal, si on était en démocratie directe, le pouvoir, ce serait directement le peuple qui décide en assemblées.
Vouloir diviser ce pouvoir en plusieurs pouvoirs séparés, ça n'aurait pas de sens : ça voudrait dire soit limiter le pouvoir du peuple par un autre pouvoir, forcément oligarchique ou monarchique (donc on ne serait plus en démocratie), soit forcer les mêmes personnes (le peuple tout entier) à "jouer" à la séparation des pouvoirs en se réunissant tantôt en tant que législatif, tantôt en tant qu'exécutif, tantôt en tant que judiciaire...
Le concept de séparation des pouvoirs, c'est un garde-fou pertinent uniquement quand on admet de base qu'il n'est pas question de faire une démocratie réelle.
Alors bien sur si on n'est pas en démocratie directe mais en "démocratie représentative", donc ou le peuple est "représenté" par des députés et ne dirige pas lui-même, ça redevient éventuellement pertinent de parler de séparation des pouvoirs, précisément parce qu'on n'est plus vraiment en démocratie au sens antique. Mais vu que les démocrates considèrent l'assemblée comme un moyen de s'approcher de la démocratie directe, ils ont tendance à réfléchir comme en démocratie directe : si l'assemblée législative est conçue comme le meilleur moyen de représenter le peuple, pourquoi on créerait à côté d'autres pouvoirs qui, du coup, seraient moins représentatifs ? Et comment justifier d'opposer quelque pouvoir que ce soit au pouvoir le plus représentatif du peuple ?
Voilà pourquoi en 1793, les montagnards démocrates ont mis en place un "régime d'assemblée", ou tous les pouvoirs (législatif, exécutif, judiciaire) sont entre les mains de l'assemblée unique des représentants du peuple.
En fait toute la pertinence ou non de la séparation des pouvoirs vient de la question : est-ce qu'on a réellement un pouvoir qui est la meilleur représentation du peuple possible ? (l'assemblée pour les démocrates, mais pour les bonapartistes ce sera le président/empereur), ou est-ce qu'on se voile la face et ce n'est qu'une oligarchie/monarchie parmi d'autres, qu'on devrait contrebalancer par d'autres oligarchies ou monarchies, tant qu'on n'est pas en démocratie directe ?
@@EspritCritique ok, c'est très clair, merci beaucoup !
Le parlement en France peut destituer le président, c’est pas parce que c’est difficile que ça n’existe pas
Bon, visionnage terminé. Excellente vidéo. Je note que tu te rapproches d'Henri Guillemin sur la perception de Napoléon 1. Concernant Napoléon |||, vous vous rejoignez aussi, même s'il semble concerner ce dernier comme (très) légèrement moins cynique envers le peuple que le premier, je crois. Et aussi, Guillemin précise que Napoléon ||| était effectivement soutenu dans les campagnes, mais pas dans les grandes villes.
En tout cas, juste pour dire que, perso', les vidéos longues, j'adore. Je dis ça car je pense que d'autres personnes te conseilleront de les raccourcir, mais je préfère quand les idées sont correctement développées avec un rythme de parole et de montage naturel !
Bonne continuation. J'attends avec impatience tes vidéos suivantes, notamment sur le fascisme et les courants similaires, car ils ne sont pas non plus toujours faciles à définir.
Et très heureux aussi de cette mise au point sur le concept de nation. Je pense même, généralement, qu'il faudrait abandonner le terme "nation" à ceux qui lui donnent le sens qui s'impose actuellement (sens ethnique, ou en tout cas, avec cette idée de lignées venant d'un même territoire ou d'une même origine spatio-temporelle), au lieu de vouloir le récupérer dans tous les camps, car ça ne fait que rajouter de la confusion. Et puis, vu la racine du mot ("naître"), le sens actuel me semble en réalité être le sens le plus pertinent pour ce mot. Mauvaise idée de l'avoir utilisé dès le départ ...
Bref, merci pour la vidéo.
Je ne me rappelle plus tellement des vidéos de Guillemin, mais je te fais confiance là dessus :)
Pour la longueur, ce n'est plus seulement les demandes de certains qui me poussent vouloir faire plus court (de toutes façons ces demandes sont plus rares maintenant), c'est surtout pour moi que c'est fatiguant de faire des vidéos si longues ;)
Pour la définition du fascisme, je te renvoie à ma réponse au commentaire épinglé ci-dessus déjà pour commencer. Il ne faut pas attendre une vidéo sur le fascisme avant longtemps, j'ai plein d'autres sujets de prévus avant !
Je suis d'accord avec toi sur le fait que ce n'est pas parce qu'un mot avait un autre sens auparavant qu'il faut forcément faire tout pour le récupérer. Et oui, je pense qu'il faut abandonner le mot "nation" aux nationalistes, on n'en a pas besoin, on a "démocratie", on a "peuple", et ça suffit bien. Même si ça reste important de rappeler qu'il n'a pas toujours signifié ce qu'il signifie aujourd'hui, parce que sinon on interprète mal l'histoire et on laisse les nationalistes faire croire qu'ils sont en accord avec les révolutionnaires de 1789.
Merci à toi pour ce riche commentaire :)
Ok, tu donnes les réponses au fur et à mesure. Désolé pour mes commentaires précédents ! Ça m'apprendra à commenter en direct ^^ !
y'a pas de souci, les commentaires ça aide au référencement alors je ne vais pas me plaindre :)
Je partage une grande partie de tes idées et tes vidéos m'aident aussi à étayer mon point de vue parce que j'ai pas toujours certaines connaissance historiques... je te rejoint lorsque tu dit qu'un référendum tel qu'on les appliques actuellement ne sont pas démocratique puisqu'il n'y a pas de débats. Et qu'on ne peut pas non plus être représenté par une seule personne ou par un groupe de personne en étant des millions avec tous des idées différentes. Par compte je me demandais
Comment selon ton point de vue devrait être organisés ces référendum puisque sur le plan pratique ça m'a l'air compliqué cela impliquerait qu'un grand nombre de citoyens soient disponibles en même temps.
Et aussi je me disais que beaucoup de questions ne peuvent pas vraiment être traité par tout le monde.... genre moi par exemple je boss dans le domaine de la santé si on vote des budget je vais vouloir plein de sous pour les hôpitaux. A côté de ça un profs va vouloir plus de sous pour l'éducation et si on est plus d'infirmière que de profs on va réussir à faire pencher nos idées dans la balance alors que c'est peut être pas nous qui avons le plus besoin ? De même pour tout ce qui concerne la fiscalité, les droits des entreprise ou tout un tat d'autre sujet.... moi j'y connais rien du tout j'admet que si je devait donner mon avis la dessus je serais pas la plus éclairé.
Et puis à côté de ça actuellement il y a un peu la monté du fachisme, si de plus en plus de personnes ont ces opinions que vont ils voter? Est ce que réellement leur opinion sont ce qu'il y a de mieux pour le peuple ?
Pour illustrer mon argument je sais pas si c'est un bon exemple mais c'est dans ma région, a l'époque des guerres de Vendée des gens se sont révolté ils étaient influencé principalement par la noblesse et le clergé pour soutenir le roi si ma mémoire est bonne, c'était des gens plutôt pauvre analphabète etc .. ils avaient limpression de lutter pour une cause juste mais avec le recul est ce que s'en etait vraiment une.... pourtant ces gens avaient un avis qui meme si je le partage vraiment pas devrait être éciuté lors d'un débat.... et qu'est ce qui se passerais si ce genre d'idées devenaient majoritaire...?aujourd'hui certaines parties de la population peuvent se laisser manipuler facilement par Internet et les réseau sociaux, la télé. ... qui sont pas forcément toujours les meilleurs sources d'information.
Voilà désolé pour le pavé et les fautes d'orthographe^^. Si certains veulent bien m'apporter leur éclairage.
Super vidéo, pas du tout trop longue, j'ai hâte de voir plus de tes vidéos, quand tu va définir tout les courants politiques les concepts et tt, tu cartonne, continue , t'explique super bien, je pense que même des petites vidéos de 5 - 10 minutes pour expliquer des notions qui sont utilisés dans la politique aujourd'hui ça serait super. La chanson est grave cool, tu aurais pas pu faire meilleure outro. Taff bien tu est en train de te faire un public très intéressé et derrière toi
Merci beaucoup ! ça fait trop de bien tous ces commentaires sympas !
@@EspritCritique on récolte ce qu'on sème
Très bonne vidéo ! Beau travail. Continues comme ça ! Même la musique était bien !
J'vais la reregarder plus tard, car j'ai pas tout retenue du 1er coup. C'est très complet. Bref vidéo parfaite !
Merci beaucoup !
Merci pour cette clarté
Merci à toi !
Super épisode et super chaîne. Tant pis si certain le trouve trop long, la qualité avant tout. La chanson m'a particulièrement touché d'un point de vue "education" je suis maman anti VEO alors j'ai direct fait un lien.
Merci beaucoup ! Clairement de toutes façons je ne sacrifierai jamais le contenu à une exigence de format, quand je peux concilier les deux c'est mieux mais sinon bah... je fais quand même ^^ (par exemple là ça m'aurait permis de toucher plus de monde pour un sujet important mais bon tant pis)
Et je suis content que la chanson vous parle ^^
Bonne émission vivement celle sur l'UE et son "excédent dictatorial" ou plutôt son "déficit démocratique" (expression plus courante).
Merci ! Pour l'UE ce n'est pas prévu avant un moment désolé, mais ça finira par venir :)
Génial merci beaucoup très intéressant j'adore continue
De rien, merci à toi ! T'inquiète je continues :)
Video très intéressante. Quelles sources t'ont inspirés et permis de construire le tableau sur la transmission de l'imperium ?
Bravo et merci !
De rien ! Merci à toi !
En regardant ta vidéo sur la république, je vois que tu cites la France comme exemple incontestable de république et de démocratie. Si tu as aimé ma vidéo, ça veut dire que je t'ai convaincu du contraire ? :)
Excellent travail la réalisation est top. J'ai pas mal de réserve sur ce que tu présentes par exemple sur le coup d'état de 1848 qui est une réponse à une tentative de séquestration du pouvoir des libéraux , surtout que les ouvriers ne voulaient pas sauver la 2nd république qui s'est rendue coupable de la répression du mouvement ouvrier quelques semaine à peine après la révolution de 1848 (et avant la victoire du Parti de l'Ordre) ou sur le Gaullisme mais je comprend les critiques et c'est impossible d'aller plus en détail sur une vidéo de 50 min. En tout cas félicitation pour le travail.
Bisou d'un Bonapartiste.
Excellente vidéo , par contre je vois souvent dans ce genre de vidéo met en avant comem idéal : "la démocratie réel" c'est le peuple qui à la pouvoir et qui peut voter ces propres lois.
Et moi qui répond 3 ans après en plein vote de Zemmour , bah d'un coté, ce n'est pas justement illusoire de croire que le peuple ne voterai pas pour un dictateur ?
Quand on voit les gens pour le RN/Z et qu'ils sont totalement convaincu par leur idées ,c'est bien des idées du peuple ^^'
Et si on me dit "oui mais y'a de la propagande " c'est vrai et y'en aura toujours (y'a qu'a voir sur UA-cam) , et impossible à restreinte avec les médias actuel.
Ce que je dis est assez pessimiste , mais la démocratie aura de mon point de vue toujours comme finitude l’extrême droite parce qu'il use du "confusionnisme" , de la victimisation (on a le droit de rien dire ) , ben ça finira toujours à la même équation et au même résultat...
Du coup de mon point de vue, si y'a pas de théorie politique qui met ce problème à plat et qui le résout (autre que oui faut que le peuple vrai puisse avoir du pouvoir) , je pense pas que ça ira bien loin.
A 37:15 tu dis que Napoléon résume sa politique en quelques pages dans ses mémoires. Est-ce que par hasard tu aurais le numéro des pages en question ? Ou a minima un passage que je puisse copier-coller et aller chercher dans la version ebook avec Ctrl+F ?
L'une des leçons, c'est: le peuple est souverain...
♥
♥
♥
Qu'est ce que tes vidéos sont léchées j'en reste complètement baba…
Je pense que tu mérites un plébiscite ;-)
ahah sans façon, mais merci :)
Si le sujet répète inlassablement "en même temps" pour associer de multiples concepts contradictoires dans le même discours nous pouvons subodorer un trouble bonapartiste du langage. :D Merci pour la vidéo ;)
bien vu ! et merci :)
La macronisme est-il un césarisme ?
Salut à toi. j'arrive pour la première fois chez toi par l'intermédiaire du
Stagirite par recommandation.
Ah bah chouette ! Merci le Stagirite alors :)
je commente pour le référencement
c'est gentil, merci !
Chouette vidéo et chouette chanson à la fin, ça fait très Wriggles
Merci beaucoup ! Oui j'aime bien les Wriggles
Une fois j'avais discuté avec un proche de Bayrou qui nous disait que les référendums d'initiative présidentielle étaient de la démocratie directe... En plus le mec est vraiment pas bête : c'est un grand diplômé, il y connaît un rayon sur la politique, sur l'histoire etc... Faut voir comment l'idée que la France est une grande démocratie est encrée dans la tête de beaucoup de gens. En plus je remarque que souvent quand je discutes avec les gens qui pensent comme ça, je peux très facilement leur faire adhérer à des idées comme la démocratie liquide ou le tirage au sort par exemple.
disons qu'il y a peu de gens qui sauraient vraiment dire ce qu'il s'est passé institutionnellement entre la révolution française de 1789 et aujourd'hui, la plupart des gens voient simplement notre régime actuel comme le produit naturel de la révolution, comme si notre régime actuel était le même depuis la révolution. Et puis ça s'appelle "république" et "démocratie", et puis on vote, alors ça doit être vraiment démocratique !
Et la plupart des gens ne savent pas du tout non plus que ça se passe différemment ailleurs, du coup ils n'imaginent pas que ça puisse être autrement.
Et le reste du monde ne nous aide pas à nous en rendre compte non plus, puisqu'ils ne connaissent pas mieux que nous notre histoire et nos institutions, et ils retiennent juste qu'on est le pays de la grande révolution, des droits de l'homme, qu'on a inventé la république moderne et le suffrage universel, tout ça est vrai historiquement, mais depuis on a reculé et les gens ne le savent pas vraiment.
C'est pourtant factuel que le RIC relève de la démocratie directe, contrairement aux élections qui sont de la démocratie indirecte. Ceci ne signifie pas pour autant que le RIC soit suffisant pour faire de la France une démocratie.
@@Charles25192 la démocratie est un mot inventé à l'origine pour désigner le système appliqué en Grèce antique. Appliquaient-ils le RIC ? Non. Ils avaient des assemblées de tous les citoyens qui délibèrent et proposent et valident des lois, des assemblées tirées au sort qui les rédigeaient, et des magistrats élus pour les appliquer.
Ensuite la démocratie a été définie par les philosophes comme désignant uniquement les assemblées de citoyens et le tirage au sort. A aucun moment il n'est question de RIC dans la définition de la démocratie. Et tous les mouvements qui ont réclamé la démocratie directe dans l'histoire, des républicains radicaux aux anarchistes, l'ont toujours définie comme des assemblées de citoyens qui délibèrent et décident directement.
@@EspritCritique Je suis tout à fait d'accord avec toi mais je crains que tu aies mal compris le sens de mon post. Je n'affirme pas que le RIC est nécessaire à l'établissement d'une démocratie, mais que dans le contexte actuel de nos institutions c'est bel et bien un élément de démocratie directe dans le sens où chacun donne sont avis sans l'intermédiaire des représentants.
C'est même pour ça que l'oligarchie s'y oppose: la plèbe pourrait plus facilement se passer d'elle pour prendre des décisions.
D'ailleurs, il suffit de voir qui y est favorable et qui y est opposé.
@@Charles25192 sauf que donner son avis à un instant T n'est pas un élément de démocratie directe. Au mieux c'est une institutionnalisation d'un sondage. La démocratie directe c'est le débat, la délibération collective, qui peut éventuellement aboutir à un vote s'il s'avère impossible de trouver un compromis satisfaisant pour tout le monde, mais ça n'a rien d'automatique. Le vote est une façon de constater l'échec de la conciliation par le débat, donc l'échec de la démocratie.
Voter sans débattre, c'est renoncer à la démocratie et passer directement au constat d'échec.
Super la chanson à la fin
Et après c'est à gauche qu'on est assisté ...
Merci, oui c'est ironique en effet :)
@@EspritCritique je pensait que c'était fais exprès mdr
bravo bravo bravo merci merci merci !
de rien de rien de rien ! :)
Vive la République !