@@DenisLaMachemerci beaucoup. Je me sers de vos vidéos dans mes cours de sociologie en Haïti. Plusieurs centaines de mes étudiant(e)s vous connaissent. On a besoin de cette vidéo.
Merci pour ces éclairages synthétiques et éclairés. Seulement, à plusieurs reprises, je me suis demandé si l'émancipation des femmes ne serait-elle pas la condition paradoxale de leur maintien dans l'ordre social, plutôt que celle d'une rupture sui-generis de celui-ci ?
J’espère avoir compris ce que tu as dis mais je pense être d’accord... enfin si tu parles bien du fait que les femmes ou en tous cas la majorité, ou de manière générale, vont constamment mettre en avant cette inégalité, ou plutôt mettent en avant un rapport de force (homme/femme dominant/dominé) auquel elles sont victimes. Ainsi que leur catégorisation et tout ce qui va avec...? Navrée si j’ai mal compris ou si je suis à côté de la plaque, je suis seulement en première année de socio :p
@@diab6591 Ne t'inquiète pas pour ça, ça prend du temps de faire de la socio... En fait, mon raisonnement dérive d'un processus civilisationnel (au sens de Norbert Elias), par l'intériorisation des règles venant des classes supérieures et qui se diffusent peu à peu au reste de la société. D'où l'effet d'une centralité de l'origine du phénomène social (qui n'exclut pas l'idée d'une domination bourdieusienne au sens classique du terme). Seulement, cetains groupes sociaux vont propager leurs idées de façon plus ou moins violente, aussi bien au sens symbolique que factuel du terme (par ex. les Femen), tandis que d'autres vont le faire de façon plus pacifiée (les intellectuels, les journalistes, ou les proches). Ils vont donner chacun à leur manière un avis sur la question et ils vont apporter au fil de l'histoire une influence sur la cognition et la condition sociale de la femme. Et parfois, non pas sur ce qu'elle est dans les faits, mais sur ce qu'elle devrait être, selon un jugement de valeur, plus qu'une réalité en soi. La question est très complexe, car envers certains aspects de la vie, la femme peut être dominante et se sentir dominée (par exemple, quand elle réussit, mais qu'elle créé des envieux et qu'elle briderait volontairement ou non ses ambitions), être effectivement dominée par rapport à d'autres (elle n'a pas son avis à donner et on lui en impose un) et inversement (elle s'impose et se fait respecter, éventuellement en se sentant dominée) sur la scène sociale. Or, pour être femme dans notre société, ne vaudrait-il pas mieux de se comporter comme un homme pour avoir sa place, au risque, par ailleur, de se désacraliser ? En d'autres termes, la violence qu'elle s'inflige pour se maintenir dans la société contribuerait davantage à dévaloriser ses rôles originels - plus qu'à les valoriser et les défendre - pourtant crutiaux et sans lesquels l'humanité n'a aucune chance de perdurer, pour aller dans le prolongement de Marguerite Yourcenar. Donc, sans nier le fait qu'elle soit aussi victime d'une quelconque discrimination de genre, de sexisme, de machisme en tout genre, pour répondre à ta question, elle peut aussi, sur certains aspects, nourrir sa domination pour se maintenir dans la société (aux dimensions bien libérales, capitalistes, et aux codes sociaux dominés par les hommes). Ca choque, je l'entends, et c'est là toute la problématique sociologique. D'où l'idée paradoxale que j'ai soulevée antérieurement. Enfin voilà, je peux me tromper, je ne prétends pas (et surtout pas) avoir raison. Une analyse sociologique plus poussée permettrait d'étayer certaines des idées que j'évoque ici, car la question du genre n'est pas du tout ma spécialité d'origine.
@@DenisLaMache Oui, enfin ce qui m'intéressait aurait été de savoir ce qu'un sociologue tel que vous pouviez en dire par rapport à ma question. Les explications de P. Bourdieu sont certes intéressantes, mais pour le coup, les rapports de domination - sans les exclure - expliquent à la fois tout et rien du tout... Bien cordialement.
Bonjour votre vidéo m’a beaucoup aidé pour mon devoir. Si vous deviez choisir une ou des femmes qui selon vous serais les « mères fondatrice de la sociologie du genre » lesquelles choisiriez vous ?
Intéressant, mais il serait bon de souligner que le genre n'est pas exclusivement une construction sociale. On peut tenter de s'échapper du déterminisme biologique, mais l'expérience sur deux frères jumeaux de John Money montre bien que la nature revient au galop.
L'objet de cette vidéo n'est pas de "plaider" pour une sur-determination sociale par rapport aux caractères biologiques, mais de rendre compte des travaux scientifiques traitant de l'utilisation des caractéristiques physiques dans le champ social. Par ailleurs, les travaux de John Money sont sévèrement critiqués par la communauté scientifique internationale.
Un peu dommage d'autant citer Bourdieu au vu de la qualité médiocre de ses travaux sur le genre (à ce sujet d'ailleurs, je recommande la vidéo de Gregoire Simpson intitulée "Pourquoi Bourdieu a fait de la m*rde avec La Domination Masculine") et de ne pas davantage mettre en avant les autrices féministes (notamment matérialistes en France).
Merci beaucoup Monsieur de prendre le temps d'expliquer ces notions complexes ! Vos explications sont d'or ! :)
Merci à vous de vous intéresser a mon travail
Merci pour ces vidéos, elles sont un bon complément à mes cours de sociologie, vraiment utile ^^
Merci beaucoup pour cette agréable présentation
Merci j'adore votre façon d'expliquer encore Merci
Merci pour vos explications👍 Bonne continuation
Bravo pour cette synthèse!
Merci, ça va m'aider à passer un concours d'accès au Master genre et représentation.
Merci beaucoup pour l’explication
Merci vraiment pour ces brillantes explications 🙏
Une vidéo sur la psychologie, on en a besoin vraiment
Malheureusement, je ne suis pas psychologue
@@DenisLaMache ah ok ,daillleur vos vidéos sont très intéressantes, je n'en rattes aucune, merci infiniment
Merci pour cette vidéo très bien expliquée et démontrée ! 👍
Merci à vous
Super !
Merci
Merci Prof. Je vous attends
Bonjour! Pourriez-vous faire une vidéo sur l'interactionnisme structural svp?
Vous avez le don d'expliquer ce qui est compliqué.
Merci.
Oui est une excellente idée
@@DenisLaMachemerci beaucoup. Je me sers de vos vidéos dans mes cours de sociologie en Haïti. Plusieurs centaines de mes étudiant(e)s vous connaissent. On a besoin de cette vidéo.
Tres bonne video merci
Merci beaucoup!!!
Maintenant j'y vais m'acheter beaucoup plus des Robes et des Jupes
Merci pour ces éclairages synthétiques et éclairés. Seulement, à plusieurs reprises, je me suis demandé si l'émancipation des femmes ne serait-elle pas la condition paradoxale de leur maintien dans l'ordre social, plutôt que celle d'une rupture sui-generis de celui-ci ?
J’espère avoir compris ce que tu as dis mais je pense être d’accord... enfin si tu parles bien du fait que les femmes ou en tous cas la majorité, ou de manière générale, vont constamment mettre en avant cette inégalité, ou plutôt mettent en avant un rapport de force (homme/femme dominant/dominé) auquel elles sont victimes. Ainsi que leur catégorisation et tout ce qui va avec...?
Navrée si j’ai mal compris ou si je suis à côté de la plaque, je suis seulement en première année de socio :p
Comme le dit P.Bourdieu, c est un rapport de domination qui peut s'exprimer par les actes et postures de la vie quotidienne
@@diab6591 Ne t'inquiète pas pour ça, ça prend du temps de faire de la socio... En fait, mon raisonnement dérive d'un processus civilisationnel (au sens de Norbert Elias), par l'intériorisation des règles venant des classes supérieures et qui se diffusent peu à peu au reste de la société. D'où l'effet d'une centralité de l'origine du phénomène social (qui n'exclut pas l'idée d'une domination bourdieusienne au sens classique du terme). Seulement, cetains groupes sociaux vont propager leurs idées de façon plus ou moins violente, aussi bien au sens symbolique que factuel du terme (par ex. les Femen), tandis que d'autres vont le faire de façon plus pacifiée (les intellectuels, les journalistes, ou les proches). Ils vont donner chacun à leur manière un avis sur la question et ils vont apporter au fil de l'histoire une influence sur la cognition et la condition sociale de la femme. Et parfois, non pas sur ce qu'elle est dans les faits, mais sur ce qu'elle devrait être, selon un jugement de valeur, plus qu'une réalité en soi. La question est très complexe, car envers certains aspects de la vie, la femme peut être dominante et se sentir dominée (par exemple, quand elle réussit, mais qu'elle créé des envieux et qu'elle briderait volontairement ou non ses ambitions), être effectivement dominée par rapport à d'autres (elle n'a pas son avis à donner et on lui en impose un) et inversement (elle s'impose et se fait respecter, éventuellement en se sentant dominée) sur la scène sociale. Or, pour être femme dans notre société, ne vaudrait-il pas mieux de se comporter comme un homme pour avoir sa place, au risque, par ailleur, de se désacraliser ? En d'autres termes, la violence qu'elle s'inflige pour se maintenir dans la société contribuerait davantage à dévaloriser ses rôles originels - plus qu'à les valoriser et les défendre - pourtant crutiaux et sans lesquels l'humanité n'a aucune chance de perdurer, pour aller dans le prolongement de Marguerite Yourcenar. Donc, sans nier le fait qu'elle soit aussi victime d'une quelconque discrimination de genre, de sexisme, de machisme en tout genre, pour répondre à ta question, elle peut aussi, sur certains aspects, nourrir sa domination pour se maintenir dans la société (aux dimensions bien libérales, capitalistes, et aux codes sociaux dominés par les hommes). Ca choque, je l'entends, et c'est là toute la problématique sociologique. D'où l'idée paradoxale que j'ai soulevée antérieurement. Enfin voilà, je peux me tromper, je ne prétends pas (et surtout pas) avoir raison. Une analyse sociologique plus poussée permettrait d'étayer certaines des idées que j'évoque ici, car la question du genre n'est pas du tout ma spécialité d'origine.
@@DenisLaMache Oui, enfin ce qui m'intéressait aurait été de savoir ce qu'un sociologue tel que vous pouviez en dire par rapport à ma question. Les explications de P. Bourdieu sont certes intéressantes, mais pour le coup, les rapports de domination - sans les exclure - expliquent à la fois tout et rien du tout... Bien cordialement.
Merci
Est-ce que l'on peut avoir ces explications sous forme de textes écrits ?
Très bonne synthèse
Merci
Bonjour votre vidéo m’a beaucoup aidé pour mon devoir. Si vous deviez choisir une ou des femmes qui selon vous serais les « mères fondatrice de la sociologie du genre » lesquelles choisiriez vous ?
Je réponds un peu tard, mais perso je dirais que Christine Delphy en France c'est LA référence. Sinon les autres féministes matérialistes.
Très intéressant! un peu court
Très intéressant
Bonjour
Pouvez vous faire une vidéo sur la sociologie des prénoms être prénommé et sur le langage ??
Merci !!
C est une bonne idée
excellent
Intéressant, mais il serait bon de souligner que le genre n'est pas exclusivement une construction sociale. On peut tenter de s'échapper du déterminisme biologique, mais l'expérience sur deux frères jumeaux de John Money montre bien que la nature revient au galop.
L'objet de cette vidéo n'est pas de "plaider" pour une sur-determination sociale par rapport aux caractères biologiques, mais de rendre compte des travaux scientifiques traitant de l'utilisation des caractéristiques physiques dans le champ social.
Par ailleurs, les travaux de John Money sont sévèrement critiqués par la communauté scientifique internationale.
Un peu dommage d'autant citer Bourdieu au vu de la qualité médiocre de ses travaux sur le genre (à ce sujet d'ailleurs, je recommande la vidéo de Gregoire Simpson intitulée "Pourquoi Bourdieu a fait de la m*rde avec La Domination Masculine") et de ne pas davantage mettre en avant les autrices féministes (notamment matérialistes en France).
Il s'agit d'une chaîne de sociologie et d'anthropologie, en aucun cas d'une tribune militante, et ce, quelle que soit la cause défendue
Le genre n'existe pas.
Merci