François Bégaudeau - Sur le dispositif électoral - Librairie Millepages à Vincennes - 2022
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- Опубліковано 4 тра 2022
- Extrait de la rencontre avec François Bégaudeau organisée par la librairie Millepages à Vincennes, pour la sortie de "Comment s'occuper un dimanche d'élection", aux éditions Divergences.
Réalisation: David Even
Vidéo intégrale: • François Bégaudeau : "...
www.millepages.fr/
www.editionsdivergences.com/
Excellent
## Merci et bravo pour votre chaine et vos vidéos, cela est une belle forme de vulgarisation et d'éducation populaire, c'est très apprécié ! Vous êtes le futur des médias, et vous rendez obsolètes les merdias ! Votre travail est d'une valeur inestimable ! Ce qui a de la valeur n'a pas de prix et ce qui a un prix n'a pas de valeur. Mille fois merci !!!
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Hypothèses :
Les Commentaires et suggestions sont normalement les biens venus, car utiles au référencement de la vidéo, ainsi que les vidéos complémentaires, etc. C'est du gagnant-gagnant, plus de visibilité pour la chaine et plus de visibilité pour le commentateur !
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Pensez que ce que j'écris n'est pas nécessairement pour vous, mais plutôt pour les nouvelles et les nouveaux qui passeraient par là pour la première fois. Pour moi cela n'est pas une partie de plaisir que de jongler avec autant de bouts de texte, même si souvent cela complète les propos des gens dans la vidéo.
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Je vous invite à la tolérance et à l'acceptation des différences d’opinions, beaucoup oublient cette forme d'amour et de compréhension !
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Les débats contradictoires sont utiles pour muscler notre discernement et la réflexion intellectuelle.
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La censure est automatiquement liberticide, abrutissante et débilitante !
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Je me répète, mais philosophiquement, le fait de pouvoir exprimer une mauvaise idée, une mauvaise pensée permet de se rendre compte par soi même qu'elle est mauvaise ou du fait de l'exprimé, des contradicteurs démontrent les mauvais côtés de la pensée ou de l'idée. Avec les autres les contradictions apparaissent et les idées s'enrichissent mutuellement.
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Je vous invite à copier et enregistrer mes commentaires pour les recopier partout sur vos réseaux sociaux et vos chaines préférées pour qu'un maximum de gens les voient et les recopient eux aussi, avec la présente mention pour les inviter à les recopier ! Un grand merci à vous !
La vidéo intégrale est visible sur la chaîne de la librairie Millepages: ua-cam.com/video/lK8v57eIaDs/v-deo.html
Il ressemble à Randall Dale Adams.😁
## C'est toute la population qui demande la fin de toutes les mesures anti-covid (confinement, couvre-feu, distanciation sociale, masque, vaccins, s'auto-mandaté, contrôle vaccinal et contrôle d’identité, etc.). Un camionneur et son épouse lancent une revendication et organisent un convoi, un mouvement contestataire qui se manifeste avec un convoi de poids lourds.
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Le mouvement des camionneurs engendre un mouvement de toutes les populations qui participent au mouvement des camionneurs de plusieurs façons (Dons en argent, en nourriture et autre produit de base, gaz, diesel, etc., en se manifestant le long des trajets des camionneurs pour les remercier, les encourager, les motiver, etc.).
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Tout cela c'est la matérialisation dans la matière de la devise « Tous pour un et un pour tous ! ».
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C'est aussi la matérialisation dans la matière de la devise « Où nous allons un, nous allons tous ! ».
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Il y a plus de camionneurs par ce qu'il y a des manifestants et il y a plus de manifestants par ce qu'il y a des camionneurs, il y a plus de camionneurs par ce qu'il y a plus des manifestants et il y a plus de manifestants... !
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Pourquoi diviser les camionneurs et les manifestants, les camionneurs sont des manifestants qui ont accès à un camion, donc ils manifestent avec un camion parce que cela est plus visible et encombrant pour les gouvernements qui nous mentent, point barre ? Manifester = rendre visible à l'extérieur ce qu'il y a à l'intérieur depuis longtemps.
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Sur la chaîne Odysee suivante, je rediffuse la Synthèse des informations francophones quotidiennes les plus pertinentes. Vous y passez une fois par jour et vous resterez toujours bien informé avec de bonnes et vraies références pour une auto-éducation populaire basée sur les vraies sciences, sans conflits d'intérêts et sans corruptions :
odysee.com/@L'amiRen%C3%A9:e
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Les hypothèses des raisons de la fausse pandémie de covid19 inclue l'obéissance aveugle des populations aux dictats des politiques et des industries, la stérilisation des populations, l'élimination rapide d'une grande partie des populations, l'esclavagisations, le contrôle et le traçage total du reste des populations, l'expérimentation génétique des technologies génétiques pour l'avancement de cette science à leurs ordres, l'eugénisme, etc.
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Voir les propos de Klaus Schwab, Bill Gates, George Soros Christian Drosten, Anthony Fauci, Tedros Adhanom Ghebreyesus, Justin Trudeau, Jacinda Ardern, Emmanuel Macron et les textes du Georgia Guidestones, les Rockefeller et les autres psychopathes et sociopathes du même genre !
odysee.com/@AgoraTVNEWS:5/Reiner-Fuellmich-au-Grand-Jury:8
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Nous sommes en plaine apocalypse, alors les heures des capitalistes tyranniques sans coeur et sans cervelle tirent à sa fin. L'humanité est en fin de décadence. Je parle de la chute de tous le tyrans, qu'ils soient occidentaux ou orientaux, la décadence est comme un cancer et il finit toujours pas tuer sont hôte, de là la chute de ces empires barbare !
J'aimais bien ce que disais Begaudeau sur le bourgeoisie, par contre là, sur les élections, ça vole pas très haut.
Oui, c'est une institution que nous n'avons pas fondé nous-mêmes et qui a largement été fondée contre nous et contre la démocratie.
Mais à partir de ce constat, il y a plusieurs stratégies possible, il y a la désertion, mais il y a aussi la subversion : prendre acte de la puissance de l'institution et voir s'il est possible de la retourner contre elle même.
Jouer à fond le jeu de la 5e République, de sa personnalisation de la politique, de son appétence pour les leaders charismatiques, de ses arrangements entre appareils pour se répartir des circonscriptions.
Mais le faire contre la 5e République, en gardant bien en vue l'objectif de la constituante et de rompre tous les autres murs qui nous mettent en état de siège.
Si vous jouez à fond le jeu de la Ve République, vous finirez simplement par vous y perdre à mon avis, par vous en rendre compte complètement dépendant, par vous y enfermer par la force des choses. C'est un jeu dangereux et beaucoup trop peu fructueux. Si vous jouez sur le terrain des bourgeois, selon leurs règles, ces derniers finiront inévitablement par gagner. Nous ne serons jamais chez nous dans un système qu'ils ont construit sur mesure pour eux et dont ils maîtrisent toutes les ficelles. Par ailleurs, je trouve qu'on se focalise beaucoup trop sur la Ve République qui n'est qu'un mastodonte au service de l'ordre bourgeois et du capitalisme. Le passage à une 6ème République est loin d'être une fin en soi.
D'ailleurs, quel est l'objectif avec la Constituante selon vous ?
@@horizonlibre667
Décidément...Tu n'en rates pas une.
L'abstentionisme mène où depuis des décennies? Nulle part.
Où plutôt si. Mais au chaos.
Car en laissant la bourgeoisie voter à leur place, les prolétaires se retrouvent de plus en plus précarisés.
Avec en prime une extrême droite qui ne cesse de répandre ses tentacules.
Le bloc élitaire détruit toutes les conquêtes sociales et nous avons encore des gens pour prétendre que se déplacer dans les urnes jouent le jeu de la bourgeoisie.
Tu es qui?
Tu es qui au juste ?
Pourfendre la V ième république tout en expliquant qu'établir une constituante pour mettre un terme à ce régime dépassé, anti démocratique, violent, classiste, ploutocrate, ne servirait à rien c'est jouer le jeu du statu quo.
Tu sais parfaitement que les citoyens se mobilisent depuis toujours:
Manifestations, grèves, associations, collectifs, pétitions etc...
Sur pléthore d'enjeux:
Sociaux, démocratiques, écologiques.
C'est bien pour que ça finisse par être retranscrit sur le plan institutionnel.
Les gens ne prennent pas le risque de se faire eborgner pour le plaisir d'être défigurés.
Mais pour gagner les luttes.
Et toi tu racontes quoi?
Continuer à lutter mais les urnes c'est accessoire.
Donc tu oeuvres pour le statu quo.
Et à qui profite le statut quo?
Au prolétariat ? Aux gens qui se mobilisent ? Aux étudiants ?
Aux salariés dans le privé et dans le public ?
Aux ménages modestes ?
À la classe moyenne ?
Non.
Le statu quo bénéficie exclusivement à la bourgeoisie, à la ploutocratie.
À l'extrême marché. À l'extrême droite.
Donc je répète ma question ?
Tu es qui HorizonLibre ?
@@horizonlibre667 c'est le risque auquel on s'expose avec une stratégie de la subversion, oui.
Le risque de la stratégie de la désertion, qui a ses mérites aussi, c'est de rester perpétuellement dans l'impuissance.
Dans tous les cas, être de gauche, c'est le mode hard, il y a rien de facile ;).
Pour ce qui est de la 6e République, perso, je dois dire que je vois assez bien comment la 5e et sa manière de tout régler par des scrutins uninominaux ajoute des blocages. Je suis convaincu que des institutions avec plus de scrutins à la proportionnels, et plus possibilités de référendum serait moins bloquants. En ce qui me concerne, il y aurait aussi à inscrire un certain nombre de garanties contre la propriété capitaliste des médias, mais c'est pas gagné.
Mais on est bien d'accord qu'il n'y a pas d'institutions humaines parfaite, et qu'une constituante et une sixième république ne reglera pas grand chose en soi, maintenant quand Begaudeau pointe du doigt que la 5e a été écrite par Debré et pensée dans un but conservateur, je reste d'accord.
En attendant, personnellement, en tant que syndicaliste, je suis forcé de dire que je vois la société française assez largement plus mobilisée et passionée de débats politiques dans le cadre des présidentielles qu'elle ne l'est quand nous sommes en train de mener nos combats syndicaux.
Parfois, la radicalité, c'est aussi de savoir penser à partir du monde tel qu'il est, dans le but de le transformer. Voir là où il y a des potentialités de puissance d'agir et les activer.
@@horizonlibre667 En parlant d'activation de potentialités de puissance, j'ajouterais un point.
Il faut saisir l'ampleure des bouleversements symboliques causés par les 22% de Melenchon le 10 Avril. Pas tant par le chiffre en tant que tel mais dans le détail de sa sociologie. Quand il fait 50 à 60% dans tous les quartiers populaires du pays, des très hauts scores dans les outremers, et quand il est également premier dans toutes les villes étudiantes, il trace les lignes d'une alliance de classe, la fameuse alliance entre la petite bourgeoisie intellectuelle et le prolétariat dont parlait Gramscii. Manquent encore les campagnes populaires, encore que Mélenchon y était quand même en tête dans les plus basses tranches de revenu.
Bref, l'alliance de classe a été scellée, et ses différents constituants se reconnaissent maintenant petit à petit comme appartenant à un tout. Scellée aussi sur la base d'un programme politique, programme dont chacune des grandes lignes est à voir comme un engagement des uns envers les autres pour que cette alliance perdure et continue de se renforcer.
On peut parler notamment de la question de la lutte contre le racisme. il y avait un débat interne à la gauche entre une gauche qui se disait laïque et unniversaliste mais qui était surtout héritière à vrai dire de la 3e République et de son colonialisme. Et de l'autre côté, une gauche qui se dit tout aussi laïque et universaliste, mais intègre également une part importante de la pensée décoloniale, et qui considère qu'il y a un grave problème d'islamophobie dans le pays sur lequel il ne faut avoir aucune ambiguité, pas plus qu'il ne fallait en avoir sur l'antisémitisme dans les années 30. Celle-là même que tous les plateaux de télévision traite de "woke" d'"islamogauchiste" et de "communautariste".
La première des deux gauche a été incarnée par Anne Hidalgo et Fabien Roussel qui ont fait maints efforts pour se démarquer de Mélenchon sur ce sujet, quitte à reprendre presque mot pour mot la rhétorique d'Eric Zemmour. Leur score a été ridicule. Et très notamment celui de Fabien Roussel dans des villes de la Seine Saint Denis, dans lesquelles la mairie est pourtant communiste, et dans lesquelles Roussel a fait moins de 5% et Melenchon plus de 50%. Bref, les principales victimes de ce racisme ainsi que les populations qui vivent avec elles ont tranché le débat et l'ont tranché d'une manière absolument radicale et sans appel. Ça sert à ça, aussi, une élection.
@@lilithtrump2359 Je te ferais remarquer que voter ne mène pas bien loin non plus. N'oppose pas le vote à l'abstention, ce sont les deux faces d'une même pièce. Je ne milite absolument pas pour l'abstention, ce n'est pas le propos. S'abstenir ou voter, c'est se positionner selon les étroites coordonnées du jeu bourgeois. Il me semble que, à gauche, on s'emploie quand même à penser l'action politique hors de ces pauvres petites choses.
Je suis un anarchiste qui désespère de voir que l'on donne autant d'importance et que l'on investisse autant d'espoir dans une machine qui joue fondamentalement contre nous. Fondamentalement. On peut en obtenir ponctuellement des choses, je ne dis pas le contraire, mais je m'étonne que vous en attendiez monts et merveilles. Vous pensez véritablement que le système amorcera pacifiquement et volontairement sa propre destruction après les quelques concessions qu'il aura faites ? Le propre de toute institution, c'est de préserver son pouvoir, de persister dans son être. Il est naïf de penser que l'on pourra obtenir une vraie démocratie d'un système qui a précisément été bâti pour l'éviter à tout prix. Je renvoie aux célèbres propos de l'Abbé de Siéyès, pourtant révolutionnaire et membre du Tiers-État, et à toutes les déclarations des architectes de la république moderne française. Cette dernière est foncièrement bourgeoise, perversement représentative, aristocratique et oligarchique. Certes une majorité de gauche pourrait légèrement et provisoirement nous soulager, mais prêter pour la énième fois sa confiance à des gens que l'on charge d'organiser notre propre émancipation à notre place est une démarche que je ne saisis décidément pas.
Il y a des gens qui se mobilisent concrètement et sérieusement, je ne dis pas le contraire, mais tu sais pertinemment, et le réel peut en juger, qu'ils ne sont pas des millions. Même les Gilets Jaunes étaient quelques dizaines de milliers tout au plus. Force est de constater qu'il faut s'y mettre collectivement et franchement. Nous devons être des millions à nous confronter directement au système capitaliste. Sinon ce sera forcément vain.
Je fais le même constat que toi sur la Ve, tu t'en doutes bien. Mais qu'est-ce qui assure que la VIe République sera véritablement démocratique ? Véritablement, je ne parle pas simplement d'un régime davantage parlementaire, de RIC lancés de temps à autre pour que la masse se sente impliquée, et de quelques référendums révocatoires qui ne nous permettront que de passer d'un élu à un autre. Je parle d'une vraie démocratie, qui va donc frontalement à l'encontre du principe de représentation qui a toujours caractérisé la République et de cette irritante perception aristocratique de la gestion des affaires publiques qui la drape également. Je rappelle à ce propos que Mélenchon reste méritocrate. Donc soit la VIe République restera une république bourgeoise, certes parlementaire et légèrement plus conciliante à l'endroit du peuple que la précédente mais pas véritablement démocratique, soit elle le sera, mais nous sortirons alors du cadre républicain. Et je ne pense pas que nos dévoués insoumis soient prêts à abandonner en toute mansuétude ce qui reste pour eux, je le rappelle, une profession. Sans surprise, la VIe République n'ira pas à l'encontre de la professionnalisation de la politique et perpétuera une certaine classe, un certain nombre de représentant à temps plein comme cela est déjà le cas actuellement.
Bégaudeau dit par ailleurs une chose absolument décisive. Il rappelle que pour mettre en place une vraie démocratie, il faut du temps, énormément de temps aux gens. C'est une affaire exigeante, il ne s'agit pas simplement de voter de temps en temps à l'occasion de quelques référendums, cela va beaucoup plus loin que ça. La question démocratique se heurte à la question du travail, et donc, de fil en aiguille, sans surprise, à la question de l'ordre social bourgeois soutenant le système capitaliste. Toutes ces questions sont inextricablement liées. Nous n'aurons une véritable démocratie que le jour où nous sortirons du capitalisme et que les gens auront enfin la possibilité de baisser plus ou moins considérablement leur temps de travail et de se documenter conséquemment pour décider. Et ce changement radical de société, ce n'est pas du pouvoir politique qu'il faut l'arracher, c'est du grand capital. Nous en revenons ainsi à l'enjeu de la confrontation avec la machine capitaliste qui, comme tu peux le constater, quoi qui se passe, reste l'enjeu central et décisif.
Tout cela pour dire que je trouve inquiétant le fait que l'on mette autant d'énergie et d'espoir dans des élections qui restent ce qu'elles sont. Vous voulez négocier avec le diable en pensant que vous le ferez changer mais vous ne finirez, tout au mieux, que par rejoindre sa table. La lutte concrète et populaire est celle qui, en toutes circonstances, nous permettra de sortir du capitalisme, de rompre avec son ordre bourgeois et de fonder des sociétés démocratiques et égalitaires. C'est pour cela que je me focalise d'abord sur ce qui me semble être le principal, le coeur nucléaire de toute action politique de gauche (radicale).
Je le répète donc, tu ne peux pas me qualifier de macroniste simplement parce que je ne m'engage pas autant que toi dans le vote électoral. C'est un procédé malhonnête et, qui plus est, teinté d'autoritarisme, prêtant à croire que nous serions obligés de nous engager inconditionnellement aux côtés de LFI pour cocher religieusement toutes les cases du bon gauchiste tel que tu le perçois. Si notre positionnement politique dépend du niveau d'enthousiasme que l'on éprouve à l'endroit de Mélenchon, on ira nulle autre part que dans le mur, ce n'est pas possible, ce n'est pas cela la gauche, ce n'est pas cela la pensée. Je ne suis pas un oiseau de mauvaise augure, je suis un révolutionnaire et un anarchiste qui s'efforce de faire preuve de cohérence, de lucidité et de réalisme, quitte à frustrer, et croit que les gens seront toujours, en dernière instance, les plus à même d'amorcer leur propre émancipation. Disons donc au revoir à la dépendance à un ordre inégalitaire et oppressif et à une quelconque classe politique, aussi sincère soit-elle, et embrassons l'autonomie, l'authentique souveraineté populaire et l'action politique directe, seuls gages de démocratie, d'égalité et de liberté.
Je ne suis pas du tout contre le fait de tenter le coup LFI. Mais il va falloir cesser de piailler sans arrêt à propos de ce petit acte à la portée somme toute bien trop faible.
Excellent