Le cimetière des bateaux Où vont ces bateaux fatigués, fantômes d'un temps révolu... Reposant sur le sable des rivières - comme des carcasses décharnées, Dont le sable à chaque marée, les remplit d'infortunés Misères, un peu plus oublié, jusqu'à ce que le bois soit repu De cette eau - qui le gave comme un Gargantua. Majestés des mers et des Océans qui courent les flots - Sur ses eaux tumultueuses, bercés tel un nouveau-né dans ce tonneau, Dont les voiles arrachent la prise au vent avant que l'orage s’éloignât, Marins sur cette île de bois qui courent à l'aventure, Burinés par le soleil qui brûle leur peau, Fouettés par les vagues guerrières d'assauts, Sur ses visages vieillis - qui triment sur cette mer immature. Où vont ces bateaux fatigués, d'avoir trop navigués... D'un repos éternel sur les landes choyées, Par tant de vagues et la caresse d'un vent d'été, Où les touristes viennent admirer - la défroque d'un chalutier. Leur âme s'envole comme un cerf-volant, Au paradis, rejoindre Saint Goustan... Squelettes en bois couchés sur le flan, Dont le nom s'efface un peu plus tous les ans. Martyre que l'érosion du temps - laisse comme un chagrin, Cajolé par l'aurore d'un ciel rougeoyant... de sa main, Qu'un vent du Sud embrasse d'embruns, Ossement de l'Océan venu s'échouer sur le sable fin. Où vont ces bateaux fatigués, le temps c'est arrêté Dans un coin où tout s'immobilise, même les maisons En pierres avec leurs toits de chaumes... bretons, Même les landes où reposent les pierres levées. La mer les déchire, le vent qui se brise, Nous raconte des histoires, de marins perdus, Que la mer a englouti - dévoreuse d'âmes nues... Qui regarde la mer et que le temps cicatrise.
Le cimetière des bateaux
Où vont ces bateaux fatigués, fantômes d'un temps révolu...
Reposant sur le sable des rivières - comme des carcasses décharnées,
Dont le sable à chaque marée, les remplit d'infortunés
Misères, un peu plus oublié, jusqu'à ce que le bois soit repu
De cette eau - qui le gave comme un Gargantua.
Majestés des mers et des Océans qui courent les flots -
Sur ses eaux tumultueuses, bercés tel un nouveau-né dans ce tonneau,
Dont les voiles arrachent la prise au vent avant que l'orage s’éloignât,
Marins sur cette île de bois qui courent à l'aventure,
Burinés par le soleil qui brûle leur peau,
Fouettés par les vagues guerrières d'assauts,
Sur ses visages vieillis - qui triment sur cette mer immature.
Où vont ces bateaux fatigués, d'avoir trop navigués...
D'un repos éternel sur les landes choyées,
Par tant de vagues et la caresse d'un vent d'été,
Où les touristes viennent admirer - la défroque d'un chalutier.
Leur âme s'envole comme un cerf-volant,
Au paradis, rejoindre Saint Goustan...
Squelettes en bois couchés sur le flan,
Dont le nom s'efface un peu plus tous les ans.
Martyre que l'érosion du temps - laisse comme un chagrin,
Cajolé par l'aurore d'un ciel rougeoyant... de sa main,
Qu'un vent du Sud embrasse d'embruns,
Ossement de l'Océan venu s'échouer sur le sable fin.
Où vont ces bateaux fatigués, le temps c'est arrêté
Dans un coin où tout s'immobilise, même les maisons
En pierres avec leurs toits de chaumes... bretons,
Même les landes où reposent les pierres levées.
La mer les déchire, le vent qui se brise,
Nous raconte des histoires, de marins perdus,
Que la mer a englouti - dévoreuse d'âmes nues...
Qui regarde la mer et que le temps cicatrise.