Jean-Auguste Dominique Ingres, Napoléon, Premier Consul, 1804 - La Boverie, Liège, BE

Поділитися
Вставка
  • Опубліковано 10 жов 2024
  • Jean-Auguste-Dominique INGRES, Napoléon, Premier Consul, Huile sur toile, 1804.
    Ce portrait de Bonaparte Premier Consul a été commandé au jeune Jean-Dominique Ingres en 1803 par le futur empereur au retour de sa première visite à Liège.
    Pour la réalisation de ce portrait officiel, Bonaparte n'accorde pas de séance de pose au jeune artiste. Ingres doit s'inspirer largement d'un autre portrait du Premier Consul, peint en 1802 par Jean-Antoine Gros.
    Et c'est tout un programme politique qui guide l’exécution de ce portrait de propagande.
    Bonaparte n'y apparait plus comme un général de guerre fougueux en costume militaire, mais comme un chef d'État.
    Tout dans l'iconographie conforte cette visée politique :
    Son costume de Consul en velours rouge, couleur royale symbolique des hommes de pouvoir,
    ou encore son épée d'apparat, ornée du fameux diamant de la couronne de France « Le Régent » qu'il rachète en 1801,
    Et enfin sa pose, la main glissée dans le gilet. Si cette attitude, aujourd'hui associée dans l'imaginaire collectif à Napoléon Bonaparte, est héritée de la sculpture antique. Déjà le philosophe et homme politique athénien Eschine était représenté dans la statuaire dans cette position oratoire. Ainsi, cette pose sereine, est devenue au fil du temps celle du législateur, celle de l'homme de pouvoir au tempérament pondéré et clément.
    Ce portrait, offert par Napoléon à la Ville de Liège en 1804 est également pour l'empereur un moyen symbolique d'affirmer sa présence et son autorité dans les villes aux marges de l'Empire.
    Sa vocation est aussi d'immortaliser la signature du décret ordonnant la reconstruction du quartier d'Amercoeur, détruit par les autrichiens en 1794 lors de leur retraite, mais l'événement reste toutefois figuré de manière assez discrète. Le document est relégué au bord du tableau et pointé du doigt par Bonaparte qui, quant à lui occupe le tiers central de la composition.
    Et que dire du paysage que l'on aperçoit par la fenêtre ?
    Si la logique voudrait que le quartier d'Amercoeur y soit figuré, c'est pourtant la cathédrale Saint-Lambert, en ruine depuis la Révolution liégeoise, qui s'y dresse.
    Reproduite fidèlement par Ingres en s'appuyant sur des gravures d'époque, la présence anachronique de la cathédrale participe elle aussi d'une volonté politique. Elle fait clairement référence au concordat de 1801 qui confia le maintien de l'ordre moral à l'Église catholique.

КОМЕНТАРІ • 3

  • @BuffGangplank
    @BuffGangplank 3 роки тому

    Peut-être, vais-je me prendre le plus grand vent de ma vie, mais je tente le coup...
    Pourquoi met-il sa main gauche dans sa veste et non sa main droite ?