Dans certains livres d'Agatha Christie, il est arrivé que le criminel soit le compagnon de chemin de l'enquêteur Hercule Poirot, il était donc sous les feux du projecteur dès le début. Une fois, le criminel est ... une enfant.
Parfois, le criminel est le narrateur : comme le lecteur a tendance à s'identifier avec un narrateur qui conduit le récit, il est d'autant plus surpris (voire choqué) par la révélation finale !
...et ces romans sont d'autant plus passionnants qu'ils posent de façon paroxystique la question du paradoxe d'Epiménide. Car peut-on les croire?.. Sur un plan policier, leur conclusion est très douteuse: le narrateur étant un menteur, pourquoi devrions-nous le croire davantage lorsqu'il avoue le meurtre _ d'autant plus que, sur les deux exemples d'Agatha Christie que, je suis sûr, tu as en tête, l'un d'eux est carrément fou et avoue son crime en même temps qu'il affirme voir des fantômes!.. _ ?..
@@johannaconseileditorial _ ATTENTION: MEGA-SPOILER, que tous ceux qui veulent découvrir ces romans arrêtent tout de suite leur lecture!.. _ "Le Meurtre de Roger Accroyd" et "La Nuit qui ne finit pas".
Il y a aussi le cas où le coupable est une personne chère à une autre personne et que celle-ci va tout faire pour attirer sur elle les soupçons des policiers. J'ai vu plusieurs téléfilms où un personnage sait que l'un de ses enfants a commis le crime et se dénonce comme coupable. Il peut aussi semer les indices pour guider vers lui les enquêteurs qui vont le considérer comme coupable. J'ai vu il y a longtemps (dans les années 80 ?) un téléfilm où un homme a été reconnu coupable d'un meurtre et condamné. Juste avant le procès, le spectateur comprend qu'il a conduit les enquêteurs vers lui afin de protéger sa fille qu'il pense coupable. En prison, en repassant les évènements dans sa tête, le père comprend que sa fille est innocente et que c'est un autre qui a commis le crime. Mais, c'est trop tard et il ne peut pas le prouver. Pendant les 3/4 du film, on pense que c'est le père le coupable, ensuite on pense que c'est la fille, à la fin on comprend que c'est quelqu'un d'autre.
Il y a une autre technique, très "perverse" et contre-intuitive mais qui marche très bien (en partant du principe que le but premier de l'oeuvre est de résoudre l'énigme criminelle posée...): l'exhibition. Car le suspect le plus évident est, paradoxalement, rarement le plus suspecté. Certes, ça demande un certain savoir-faire mais la matrice du roman policier d'énigme se base sur cette technique: c'est la fameuse "Lettre volée" d'Edgar Poe...
Oui, c'est souvent le cas. Et j'ai remarqué que souvent, vers les 1/3 de l'oeuvre (à la louche), le personnage apparaît, l'air de rien, et finira par être identifié. Merci pour le commentaire :)
Oui ! A ce détail près qu'on est plus dans l'histoire de détective avec Columbo. Dans ce genre-là, l'enquêteur n'est jamais réellement en danger, contrairement au thriller / polar. C'est une des grandes différences entre ces genres. J'aimais beaucoup le personnage de Columbo. Il y avait une petite touche d'humour dans son attitude. Très plaisant. Merci pour le commentaire :)
Dans certains livres d'Agatha Christie, il est arrivé que le criminel soit le compagnon de chemin de l'enquêteur Hercule Poirot, il était donc sous les feux du projecteur dès le début. Une fois, le criminel est ... une enfant.
Super les exemples. Merci beaucoup :)
Salut, des techniques intéressants.
Merci !
Parfois, le criminel est le narrateur : comme le lecteur a tendance à s'identifier avec un narrateur qui conduit le récit, il est d'autant plus surpris (voire choqué) par la révélation finale !
Tout à fait ! L'exemple est top. Merci Caroline :)
...et ces romans sont d'autant plus passionnants qu'ils posent de façon paroxystique la question du paradoxe d'Epiménide. Car peut-on les croire?.. Sur un plan policier, leur conclusion est très douteuse: le narrateur étant un menteur, pourquoi devrions-nous le croire davantage lorsqu'il avoue le meurtre _ d'autant plus que, sur les deux exemples d'Agatha Christie que, je suis sûr, tu as en tête, l'un d'eux est carrément fou et avoue son crime en même temps qu'il affirme voir des fantômes!.. _ ?..
@@saintjust2 Je n'ai pas lu tous les Agatha Christie, loin de là. A quels titres faites-vous allusion ?
@@johannaconseileditorial _ ATTENTION: MEGA-SPOILER, que tous ceux qui veulent découvrir ces romans arrêtent tout de suite leur lecture!.. _
"Le Meurtre de Roger Accroyd" et "La Nuit qui ne finit pas".
@@saintjust2 Ahah merci. J'ai lu le premier, mais c'était il y a plus de 20 ans... et je ne m'en souviens plus. Je vous crois sur parole ;)
Il y a aussi le cas où le coupable est une personne chère à une autre personne et que celle-ci va tout faire pour attirer sur elle les soupçons des policiers.
J'ai vu plusieurs téléfilms où un personnage sait que l'un de ses enfants a commis le crime et se dénonce comme coupable.
Il peut aussi semer les indices pour guider vers lui les enquêteurs qui vont le considérer comme coupable.
J'ai vu il y a longtemps (dans les années 80 ?) un téléfilm où un homme a été reconnu coupable d'un meurtre et condamné. Juste avant le procès, le spectateur comprend qu'il a conduit les enquêteurs vers lui afin de protéger sa fille qu'il pense coupable. En prison, en repassant les évènements dans sa tête, le père comprend que sa fille est innocente et que c'est un autre qui a commis le crime. Mais, c'est trop tard et il ne peut pas le prouver. Pendant les 3/4 du film, on pense que c'est le père le coupable, ensuite on pense que c'est la fille, à la fin on comprend que c'est quelqu'un d'autre.
Un très bon exemple ! Merci beaucoup pour ce commentaire très détaillé et éclairant :)
Il y a une autre technique, très "perverse" et contre-intuitive mais qui marche très bien (en partant du principe que le but premier de l'oeuvre est de résoudre l'énigme criminelle posée...): l'exhibition. Car le suspect le plus évident est, paradoxalement, rarement le plus suspecté. Certes, ça demande un certain savoir-faire mais la matrice du roman policier d'énigme se base sur cette technique: c'est la fameuse "Lettre volée" d'Edgar Poe...
Oui, c'est souvent le cas. Et j'ai remarqué que souvent, vers les 1/3 de l'oeuvre (à la louche), le personnage apparaît, l'air de rien, et finira par être identifié. Merci pour le commentaire :)
... ou alors sinon, il y a Columbo. LOL !
Oui ! A ce détail près qu'on est plus dans l'histoire de détective avec Columbo. Dans ce genre-là, l'enquêteur n'est jamais réellement en danger, contrairement au thriller / polar. C'est une des grandes différences entre ces genres. J'aimais beaucoup le personnage de Columbo. Il y avait une petite touche d'humour dans son attitude. Très plaisant. Merci pour le commentaire :)
@@johannaconseileditorial Oui, j'aime bien le ton léger des épisodes de Columbo. Merci pour la réponse. :)
@@TFMusique De rien ;)