Dans certains livres d'Agatha Christie, il est arrivé que le criminel soit le compagnon de chemin de l'enquêteur Hercule Poirot, il était donc sous les feux du projecteur dès le début. Une fois, le criminel est ... une enfant.
Parfois, le criminel est le narrateur : comme le lecteur a tendance à s'identifier avec un narrateur qui conduit le récit, il est d'autant plus surpris (voire choqué) par la révélation finale !
...et ces romans sont d'autant plus passionnants qu'ils posent de façon paroxystique la question du paradoxe d'Epiménide. Car peut-on les croire?.. Sur un plan policier, leur conclusion est très douteuse: le narrateur étant un menteur, pourquoi devrions-nous le croire davantage lorsqu'il avoue le meurtre _ d'autant plus que, sur les deux exemples d'Agatha Christie que, je suis sûr, tu as en tête, l'un d'eux est carrément fou et avoue son crime en même temps qu'il affirme voir des fantômes!.. _ ?..
@@johannaconseileditorial _ ATTENTION: MEGA-SPOILER, que tous ceux qui veulent découvrir ces romans arrêtent tout de suite leur lecture!.. _ "Le Meurtre de Roger Accroyd" et "La Nuit qui ne finit pas".
Il y a une autre technique, très "perverse" et contre-intuitive mais qui marche très bien (en partant du principe que le but premier de l'oeuvre est de résoudre l'énigme criminelle posée...): l'exhibition. Car le suspect le plus évident est, paradoxalement, rarement le plus suspecté. Certes, ça demande un certain savoir-faire mais la matrice du roman policier d'énigme se base sur cette technique: c'est la fameuse "Lettre volée" d'Edgar Poe...
Oui, c'est souvent le cas. Et j'ai remarqué que souvent, vers les 1/3 de l'oeuvre (à la louche), le personnage apparaît, l'air de rien, et finira par être identifié. Merci pour le commentaire :)
Oui ! A ce détail près qu'on est plus dans l'histoire de détective avec Columbo. Dans ce genre-là, l'enquêteur n'est jamais réellement en danger, contrairement au thriller / polar. C'est une des grandes différences entre ces genres. J'aimais beaucoup le personnage de Columbo. Il y avait une petite touche d'humour dans son attitude. Très plaisant. Merci pour le commentaire :)
Dans certains livres d'Agatha Christie, il est arrivé que le criminel soit le compagnon de chemin de l'enquêteur Hercule Poirot, il était donc sous les feux du projecteur dès le début. Une fois, le criminel est ... une enfant.
Super les exemples. Merci beaucoup :)
Parfois, le criminel est le narrateur : comme le lecteur a tendance à s'identifier avec un narrateur qui conduit le récit, il est d'autant plus surpris (voire choqué) par la révélation finale !
Tout à fait ! L'exemple est top. Merci Caroline :)
...et ces romans sont d'autant plus passionnants qu'ils posent de façon paroxystique la question du paradoxe d'Epiménide. Car peut-on les croire?.. Sur un plan policier, leur conclusion est très douteuse: le narrateur étant un menteur, pourquoi devrions-nous le croire davantage lorsqu'il avoue le meurtre _ d'autant plus que, sur les deux exemples d'Agatha Christie que, je suis sûr, tu as en tête, l'un d'eux est carrément fou et avoue son crime en même temps qu'il affirme voir des fantômes!.. _ ?..
@@saintjust2 Je n'ai pas lu tous les Agatha Christie, loin de là. A quels titres faites-vous allusion ?
@@johannaconseileditorial _ ATTENTION: MEGA-SPOILER, que tous ceux qui veulent découvrir ces romans arrêtent tout de suite leur lecture!.. _
"Le Meurtre de Roger Accroyd" et "La Nuit qui ne finit pas".
@@saintjust2 Ahah merci. J'ai lu le premier, mais c'était il y a plus de 20 ans... et je ne m'en souviens plus. Je vous crois sur parole ;)
Salut, des techniques intéressants.
Merci !
Il y a une autre technique, très "perverse" et contre-intuitive mais qui marche très bien (en partant du principe que le but premier de l'oeuvre est de résoudre l'énigme criminelle posée...): l'exhibition. Car le suspect le plus évident est, paradoxalement, rarement le plus suspecté. Certes, ça demande un certain savoir-faire mais la matrice du roman policier d'énigme se base sur cette technique: c'est la fameuse "Lettre volée" d'Edgar Poe...
Oui, c'est souvent le cas. Et j'ai remarqué que souvent, vers les 1/3 de l'oeuvre (à la louche), le personnage apparaît, l'air de rien, et finira par être identifié. Merci pour le commentaire :)
... ou alors sinon, il y a Columbo. LOL !
Oui ! A ce détail près qu'on est plus dans l'histoire de détective avec Columbo. Dans ce genre-là, l'enquêteur n'est jamais réellement en danger, contrairement au thriller / polar. C'est une des grandes différences entre ces genres. J'aimais beaucoup le personnage de Columbo. Il y avait une petite touche d'humour dans son attitude. Très plaisant. Merci pour le commentaire :)
@@johannaconseileditorial Oui, j'aime bien le ton léger des épisodes de Columbo. Merci pour la réponse. :)
@@TFMusique De rien ;)