Alexandre Poulin - L'écrivain (Paroles)

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  • Опубліковано 12 бер 2023
  • Alexandre Poulin / L'écrivain (avec paroles)
    Extrait de l'album « Une lumière allumée » disponible au : bfan.link/une-lumiere-allumee-1
    © Les Disques Victoire (2010)
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    PAROLES
    L'ÉCRIVAIN
    (A. Poulin / A. Poulin)
    Éd. Gémeaux
    © Les Disques Victoire (2010)
    J’ai grandi pas loin d’ici
    Dans le 3e arrondissement
    Où les rêves se font endormis
    Une fois debout, on a pus l’temps
    Mon père gagnait sa vie
    À l’usine de Camaro
    Pareil comme son père avant lui
    Même qu’il posait le même morceau
    Ma mère faisait des ménages
    Moi, j’rêvais d’être écrivain
    Et pis de pelleter des nuages
    Pour que le soleil brille enfin
    Mais j’étais si mauvais à l’école
    Que je pensais pas que j’y arriverais
    J’tais pas de ceux qu’on traitait de « bolles »
    Même quand j’donnais tout c’que j’avais
    Mais y avait monsieur Désilet
    Un prof fin et disponible
    Qui m’avait pris sous son aile
    Et croyait en mon talent subtil
    Dommage, ça n’allait rien changer
    J’coulerais le test du Ministère
    Lundi, j’enverrais mon CV
    À l’usine de mon père
    Mais la veille de l’examen final
    Le bon monsieur Désilet
    M’a tendu un crayon banal
    Roulé dans un velours épais
    Et puis, tout en fixant ma main
    Y a dit : « C’crayon-là y est magique
    Prends-le demain pour l’examen
    Il sait les réponses et les répliques »
    J’ch’pas du genre à croire tout c’qu’on me dit
    Mais mon prof inspirait confiance
    Pis j’voulais croire un peu aussi
    Qu’j’avais peut-être encore une chance
    D’ailleurs à la seconde où je l’ai pris
    J’ai senti comme un changement
    J’vous jure que j’vous conte pas d’menteries
    Non, le crayon était vivant
    Et contre toutes mes espérances
    Y’écrivait pratiquement tout seul
    Sans blague, ç’avait presque pas de sens
    De le voir danser sur les feuilles
    J’ai donc passé mon examen
    Comme un p’tit test de routine
    Avec quelque chose comme 80
    Presque aussi haut que mon estime
    J’aurais dû rendre le crayon
    J’étais quand même pas un voleur
    Mais pour une fois qu’j’me trouvais bon
    Pis qu’l’avenir était en couleurs
    J’ai mis le stylo dans ma poche
    Pis j’suis parti en courant
    La conscience aussi lourde qu’une roche
    Qu’on brise pour en faire du ciment
    Et au fil des années
    J’suis devenu l’auteur que j’espérais
    J’ai même vendu dans le monde entier
    Tous mes bouquins et mes essais
    Mais avec le sentiment étrange
    Qu’au fond j’avais rien accompli
    Le crayon vainquait les pages blanches
    Moi, je n’étais que son outil
    J’me suis mis à boire plus qu’il ne faut
    Pour oublier qu’je n’étais rien
    Que j’roulais dans une Camaro
    Sur laquelle mon père s’usait les mains
    En plus, j’avais toujours peur
    Qu’on me vole mon précieux crayon
    Ou que me dénonce mon professeur
    Là, c’en serait vraiment fini pour de bon
    Il m’a retrouvé hier soir
    À une séance de dédicaces
    Tout autour de ses yeux noirs
    Le temps avait laissé sa trace
    Je lui devais mon succès
    Et des excuses comme de raison
    J’ai dit : « Monsieur Désilet,
    Vous venez chercher votre crayon ? »
    Il m’a souri tristement
    En disant : « T’as toujours pas compris
    Y est dans ta tête, ton grand talent
    Le stylo v’nait d’chez Uniprix »
    « Laisse-moi te regarder maintenant
    Je suis si fier de toi
    Y’a pas un seul de tes romans
    Que j’ai pas lu au moins trois fois »
    Moi, j’me suis levé d’un coup
    J’en croyais juste pas mes oreilles
    J’ai pris mon vieux prof par le cou
    La vérité me donnait des ailes
    Tellement qu’en arrivant chez moi
    J’ai jeté le stylo par la fenêtre
    La lumière brillait sur les toits
    Et les mots dansaient dans ma tête
    J’ai pas fermé l’œil de la nuit
    J’ai écrit sans m’arrêter
    Le nombre de feuilles que j’ai noircies
    J’pourrais même pas les compter
    Ça raconte l’histoire d’un p’tit gars
    Qu’y’a tellement pas confiance en lui
    Qu’il trouve plus facile de croire
    Qu’un crayon peut faire d’la magie
    Car dans le 3e arrondissement
    Les rêves volent pas très haut
    On les laisse traîner sur un banc
    Devant l’usine de Camaro
    Et comme on entend la machinerie
    Crier jusque dans’ cour d’école
    On comprend vite dès qu’on est p’tit
    Qu’y a juste les oiseaux qui s’envolent
    #AlexandrePoulin #Lécrivrain #UneLumièreAllumée #DisquesVictoire

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