Inno JP : « Dans ma tête, c’est une brocante » | Les Gens Qui Doutent
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- Опубліковано 17 жов 2022
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Inno JP est un des premiers humoristes que j’ai rencontrés en me lançant dans ce milieu. Et c’est aujourd’hui une des personnes les plus drôles, complexes et surprenantes que je connaisse.
Ça fait 12 ans qu’il fait de l’humour. Et ça fait 10 ans que tout le monde dit "L’an prochain il perce", sauf qu'il a cette double particularité d’être à la fois flemmard et désorganisé MAIS aussi très doué et perfectionniste. Donc ça donne un mélange assez fou.
Il y a quelques années, il est parti étudier à l’Ecole Nationale de l’Humour de Montréal, où il a eu un énorme déclic, il s’est mis un gros pied au cul et a fini par accoucher d’un premier spectacle, qu’il joue beaucoup à Paris et Bruxelles.
Ça fait longtemps que j’avais envie qu’on fasse un épisode ensemble, et c’était vraiment une bonne idée parce qu’au final, je pense que c’est un de mes préférés. On a parlé :
▶︎ de son enfance totalement hors du commun puisqu’il est né au Rwanda, il a été adopté par deux femmes en Belgique dans les années 80. A 20 ans, il est parti à la recherche de sa mère biologique et a réalisé qu’elle était... en Belgique aussi.
▶︎ de son journal des ratés, dans lequel il écrit chaque jour
▶︎ du fait que lui et moi, on est tout le temps en retard parce qu’on déteste être en avance parce que ça nous fait perdre notre temps d’attendre ceux qui sont en retard (on est des merdes)
▶︎ de son emménagement de 4 mois à Paris pour se mettre dans de bonnes conditions pour bosser son spectacle
▶︎ de l’impression qu’il a de ne pas être fait pour les réseaux sociaux
▶︎ de quand il a arrêté de boire et a tenté de devenir une meilleure personne
▶︎ de quand il était petit et qu’il trouvait que s’entrainer à quelque chose et travailler fort c’était tricher parce qu’évidemment à la fin tu deviens bon
▶︎ de quand les personnes qu’on aime décèdent et qu’on a peur qu’il n’y ait plus aucune trace de leur existence
▶︎ de certaines histoires qu’on aimerait raconter via d’autres formes que l’humour
de sa terminale, qu’il a fait en 3 ans, c’était une trilogie
du fait que le stand up (et surement l’art de manière générale), c’est beaucoup de moment désagréables pour au final peu de moments galvanisants
▶︎ d’auto-sabotage (tmtc)
▶︎ et de soufflés aux anchois
A PROPOS DE
▶︎ Son site : innojp.com
▶︎ Paris - Son spectacle à la Petite Loge : www.billetreduc.com/298536/ev...
▶︎ Facebook : / jpinno
▶︎ Instagram : / inno.jpofficiel
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Crédit : J. Faure - Комедії
Épisode de ouf ! J'en ai pas loupé une miette... Ce mec est un poéte, philosophe, drôle, très belle découverte 😍
Un grand merci à vous 2 pour ce moment 🙏🏿
Merci à vous deux pour le partage.
Belle découverte et très bon épisode. Merci 😊
Très bel épisode, rempli de sincérité et de moments touchants!
Ouf 💚💚💚💚
Un regal cette discussion
Super épisode
Très beau moment avec Inno JP. Il m'arrive de râler parfois quand les rencontres tournent un peu trop à l'interminable "cuisine" du stand-up. Je ne suis pas spécialiste, mais il me semble qu'il est quand même un peu plus "magique" de conserver une part de mystère dans les processus qui conduisent des gens à en faire rire d'autre. Je ne suis pas sûr que beaucoup de monde tienne à connaitre toutes les ficelles. Mais là, justement, la discussion va au-delà et s'expriment alors les vraies singularités des gens...qui doutent. C'est quand même souvent le cas. Merci beaucoup.
👍🏻✌🏻
On va casser un mythe, avoir le choix, c'est pas franchement cool.
J'ai toujours eu de beaux résultats (sans rien faire, genre arriver le matin et demander l'énoncé du devoir à rendre 10 minutes plus tard,...) et donc je pouvais faire ce que je voulais. Mais déjà dépression, ... Donc j'ai suivi les études générales parce que j'en avais les capacités, j'ai fait un an pour devenir instit, je me suis rendue vite compte que si je faisais ca, après 6 mois j'aurais été en burn out parce que j'avais super mal vécu ma scolarité et que du coup je me mettais une pression de malade pour pas que des enfants vivent le même genre de choses - ou leur opposé - à cause de moi. Donc il a fallu changer, mais je n'avais aucune idéee.
Après des tests, ... au SIEP, on m'a dit "soit une licence en art dramatique, soit l'ergothérapie". Je suis allée à la journée d'info au conservatoire de Liège, j'ai vu plein de gens super surs d'eux - voir carrément arrogants - donc j'ai laissé tombé (j'ai toujours eu du mal socialement, aucune confiance en moi, aucune expérience, je me voyais pas trouver ma place là.)
J'ai donc fait un bachelor en ergotherapie, j'ai bossé 4 ans en maison de repos et de soins, j'ai fini en burn out, j'ai déménagé pour rejoindre mon copain de l'époque (allemand), j'ai appris l'allemand, j'ai bossé 6,5 ans sur des festivals med-fantasy dans toute l'allemagne, re-burn out (j'ai commencé comme aidante sans aucune responsabilité, j'ai fini à être à la tête du bar à rhum et cocktail, à devoir gérer le personnel, la caisse, le montage, démontage, l'inventaire, les commandes, ... tout ca avec de très longues périodes de travail - jusqu'à 17h - et peu de sommeil, quasiment pas de vie personnelle.
Depuis fin 2019, je suis sans emploi et j'essaie d'améliorer ma santé mentale. Là je vais bientôt commencer une formation pour devenir menuisier.
J'ai 38 ans, j'entamme mon troisième changement de carrière et je suis toujours pas convaincue que ce soit le bon choix pour moi. Il y a plein de choses qui m'intéressent, j'apprends vite, je suis pas franchement mauvaise de mes mains, mais est-ce que dans toutes ces choses il y a un truc qui vraiment me passionne et que j'aurais envie de faire pour le reste de ma vie?
En plus, ici, la menuiserie, c'est bien, mais si je m'arrête après les 2 ans, je n'aurai pas de mot à dire dans le processus créatif de quoi que ce soit, je serai juste celle qui obéi aux ordres, ca me correspond pas forcément, donc je me demande déjà ce que je vais faire après...
Bref, c'est pas parce que tu réussis dans tout à l'école que tu vas réussir ta vie.