LES PREUVES DE L'ÉXISTENCE DE DIEU CHEZ LES MUTAZILITES, ASHARITES ET LES FALASIFA (EN ARABE)

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  • Опубліковано 15 вер 2024
  • Falasifa et Asharite : Le nécessaire et le possible واجب الوجود وممكن الوجود (La preuve de la possibilité)
    Mutazilite : L'eternel et le contingent القديم والمحدث (La preuve de la contingence)
    Falasifa et Salafi : La cause et l'effet العلة والمعلول (La preuve de la causalité)
    La preuve de Dieu par le commencement, parfois appelée preuve du kalam, a été renouvelée par William Lane Craig. Tout ce qui a un commencement a une cause, or l'univers a un commencement, donc il a une cause dont l'analyse révèle qu'il s'agit de Dieu. Qu'est-ce qui prouve que l'univers a un commencement ? Le second principe de la thermodynamique, la constante cosmologique, mais aussi et surtout l'impossibilité logique d'un passé infini. Avec l'univers ont été créé le temps, l'espace, la matière, etc. donc la cause de l'univers n'est rien de tout cela, elle est éternelle, infinie, immatérielle. Et dans la mesure ou elle avait le choix de créer ou non, puisqu'elle ne dépend pas de la création, celle-ci est personnelle. Il s'agit de Dieu.
    Al-Kindi insiste donc sur la non-éternité du monde. Il dit la chose suivante. Étant donné que le temps et le mouvement sont des quantités, ils ne peuvent pas être infinis.
    En effet, les quantités peuvent être dénombrés et si on enlève une partie à une autre, il est possible d’avoir une partie qui serait infinie et l’autre finie. Il résume cela ainsi dans Sur la quiddité [=l’essence] ce ce qui ne peut pas être infini et ce qui est dit être infini :
    « Si jamais on enlève une chose d’une autre, le reste est plus petit que ce qui précédé la soustraction.
    Si jamais une chose est enlevée à une autre, lorsqu’elle est remise à ce dont elle a été enlevée, la quantité résultante sera la même que la quantité d’origine.
    Quand des choses finies sont combinées, le résultat est fini (…).
    Assumons, alors, un corps infini, et imaginons que quelque chose lui est enlevé. Alors ce qui reste doit être ou fini ou infini.
    Si ce qui reste est fini, alors quand on le remet où on l’a enlevé, qui est fini, son ensemble sera fini. Mais cet ensemble qui est fini a été d’abord considéré comme infini. Alors ce qui est infini est fini et c’est une contradiction impossible.
    Si ce qui est enlevé du corps infini est fini, et que ce qui reste est infini, alors celui-ci sera plus petit qu’avant lui avoir enlevé quelque chose.
    Parce que, quand on prend quelque chose d’une autre chose, ce qui reste est plus petit qu’auparavant.
    Alors une chose infinie sera plus petite qu’une autre [et cela implique des limites à une chose infinie, puisqu’on peut les mesurer, or c’est impossible]. »
    Par conséquent, il n’y a pas d’infini dans la réalité, et donc pas de temps infini, pas d’éternité du monde.
    Cela sous-tend, bien sûr, que Dieu n’est pas dans le temps, mais qu’il a créé le temps, car lui est justement infini.
    De la même manière, l’univers ne peut pas être infini non plus. En effet, le mouvement est lié au corps et le corps au mouvement, par conséquent le « corps » de l’univers ne peut pas être infini, car le mouvement ne connaît pas l’infini, pas plus que le temps.
    Pour comprendre cela plus facilement, on peut appréhender ce problème classique de la philosophie de l’époque sur le temps. Imaginons un disque, avec deux points A et B à une certaine distance, peu importe où.
    Disons que le disque est infini et en mouvement. Comme il est infini, la distance A et B est infinie. Cela fait que s’il est en mouvement, la distance entre A et B ne pourra jamais être parcouru…
    L’exemple joue pour une sphère tournant sur elle-même, mais en fait on peut la généraliser. L’infini est compris à l’époque de manière quantitative, comme une quantité ininterrompue. Un tel infini est considéré comme empêchant quelque chose d’être, puisque cela ne se termine jamais s’il faut parcourir un tel infini.
    Pour Al-Kindi :
    « Il a été rendu clair que le temps ne peut pas être infini, étant donné qu’il ne peut pas y avoir de quantité ou quelque chose qui a une quantité qui soit infini en acte.
    Ainsi, tout temps a une limite en acte, et le corps n’est pas antérieur au temps [car tout corps connaît le mouvement et le temps décrit le mouvement].
    Il est donc impossible que le corps de l’univers soit infini, en raison de son être : l’être du corps de l’univers est nécessairement fini, et le corps de l’univers ne peut pas avoir toujours existé. »

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