Merci merci Choukrane, j écoutais ces histoires quand j étais petite fille, et ça passait sur la rtm (radio télévision marocaine) les Sam après midi ou dimanche à l heure de la sieste obligatoire à l époque 😡, c était dans les années 1970, il faisait froid dehors ou il pleuvait à l époque. J adorais écouter dans ma chambre au chaud, sur mon beau poste radio 🎈
0h36.... Tant pis, je m'en écoute encore une (surtout que je me suis rajouté une paire de moniteurs de studio et les voix z'et sons sont farpaites!). Merci Saint Linconi 🙂
« O temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours : Laissez-nous savourer les rapides délices Des plus beaux de nos jours !....(...) Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire, Que les parfums légers de ton air embaumé, Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire, Tout dise : Ils ont aimé !" Superbe poème de Lamartine : "Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges, Jeter l’ancre un seul jour ? O lac ! l’année à peine a fini sa carrière, Et près des flots chéris qu’elle devait revoir, Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierre Où tu la vis s’asseoir ! Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes, Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés, Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes Sur ses pieds adorés. Un soir, t’en souvient-il ? Nous voguions en silence ; On n’entendait au loin sur l’onde et sous les cieux, Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence Tes flots harmonieux. Tout à coup des accents inconnus à la terre Du rivage charmé frappèrent les échos : Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère Laissa tomber ces mots : « O temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours : Laissez-nous savourer les rapides délices Des plus beaux de nos jours ! Assez de malheureux ici-bas vous implorent, Coulez, coulez pour eux ; Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent, Oubliez les heureux. Mais je demande en vain quelques moments encore, Le temps m’échappe et fuit ; Je dis à cette nuit : sois plus lente ; et l’aurore Va dissiper la nuit. Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive, Hâtons-nous, jouissons ! L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ; Il coule, et nous passons ! » Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse, Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur, S’envolent loin de nous de la même vitesse Que les jours de malheur ? Eh quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ? Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus ! Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface, Ne nous les rendra plus ! Eternité, néant, passé, sombres abîmes, Que faites-vous des jours que vous engloutissez ? Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes Que vous nous ravissez ? O lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure ! Vous, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir, Gardez de cette nuit, gardez, belle nature, Au moins le souvenir ! Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages, Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux, Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages Qui pendent sur tes eaux. Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe, Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés, Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface De ses molles clartés. Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire, Que les parfums légers de ton air embaumé, Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire, Tout dise : Ils ont aimé !" Alphonse de Lamartine in Le Lac
Laurence Weber au sommet de son art: arrogante, méprisante, snob et cupide, tout le contraire de son tout petit rôle dans "Seule à Paris" où elle campe une très gentille épouse, simple et souriante! Pourquoi aucun metteur en scène de cinéma n'a vu en elle une très grande actrice? En tout cas maintenant on sait à quoi elle ressemble!
" J'avance des succès dont j'attends le trépas, Et pour m'assassiner je lui prête mon bras." Il y a une erreur (la première). Les vers cités ne sont pas de Racine mais de Corneille dans Cinna (Act III, sc 1). Prends un siège Cinna : MAXIME Lui-même il m'a tout dit : leur flamme est mutuelle ; Il adore Emilie, il est adoré d'elle ; Mais sans venger son père il n'y peut aspirer, Et c'est pour l'acquérir qu'il nous fait conspirer. EUPHORBE Je ne m'étonne plus de cette violence Dont il contraint Auguste à garder sa puissance : La ligue se romprait, s'il s'en était démis, Et tous vos conjurés deviendraient ses amis. MAXIME Ils servent à l'envi la passion d'un homme Qui n'agit que pour soi, feignant d'agir pour Rome, Et moi, par un malheur qui n'eut jamais d'égal, Je pense servir Rome, et je sers mon rival ! EUPHORBE Vous êtes son rival ? MAXIME Oui, j'aime sa maîtresse, Et l'ai caché toujours avec assez d'adresse ; Mon ardeur inconnue, avant que d'éclater, Par quelque grand exploit la voulait mériter : Cependant par mes mains je vois qu'il me l'enlève ; Son dessein fait ma perte, et c'est moi qui l'achève ; J'avance des succès dont j'attends le trépas, Et pour m'assassiner je lui prête mon bras. Que l'amitié me plonge en un malheur extrême ! EUPHORBE L'issue en est aisée ; agissez pour vous-même ; D'un dessein qui vous perd rompez le coup fatal ; Gagnez une maîtresse, accusant un rival. Auguste, à qui par là vous sauverez la vie, Ne vous pourra jamais refuser Emilie. MAXIME Quoi ! trahir mon ami ! EUPHORBE L'amour rend tout permis ; Un véritable amant ne connaît point d'amis, Et même avec justice on peut trahir un traître, Qui pour une maîtresse ose trahir son maître. Oubliez l'amitié, comme lui les bienfaits. MAXIME C'est un exemple à fuir que celui des forfaits. EUPHORBE Contre un si noir dessein tout devient légitime ; On n'est point criminel quand on punit un crime. MAXIME Un crime par qui Rome obtient sa liberté ! EUPHORBE Craignez tout d'un esprit si plein de lâcheté. L'intérêt du pays n'est point ce qui l'engage ; Le sien, et non la gloire anime son courage. Il aimerait César, s'il n'était amoureux, Et n'est enfin qu'ingrat, et non pas généreux. Pensez-vous avoir lu jusqu'au fond de son âme ? Sous la cause publique il vous cachait sa flamme, Et peut cacher encor sous cette passion Les détestables feux de son ambition. Peut-être qu'il prétend, après la mort d'Octave, Au lieu d'affranchir Rome, en faire son esclave, Qu'il vous compte déjà pour un de ses sujets, Ou que sur votre perte il fonde ses projets. MAXIME Mais comment l'accuser sans nommer tout le reste ? A tous nos conjurés l'avis serait funeste, Et par là, nous verrions indignement trahis Ceux qu'engage avec nous le seul bien du pays. D'un si lâche dessein mon âme est incapable ; Il perd trop d'innocents pour punir un coupable. J'ose tout contre lui, mais je crains tout pour eux. EUPHORBE Auguste s'est lassé d'être si rigoureux ; En ces occasions, ennuyé de supplices, Ayant puni les chefs, il pardonne aux complices. Si toutefois pour eux vous craignez son courroux, Quand vous lui parlerez, parlez au nom de tous. MAXIME Nous disputons en vain, et ce n'est que folie De vouloir par sa perte acquérir Emilie : Ce n'est pas le moyen de plaire à ses beaux yeux Que de priver du jour ce qu'elle aime le mieux. Pour moi j'estime peu qu'Auguste me la donne ; Je veux gagner son coeur plutôt que sa personne, Et ne fais point d'état de sa possession, Si je n'ai point de part à son affection. Puis-je la mériter par une triple offense ? Je trahis son amant, je détruis sa vengeance, Je conserve le sang qu'elle veut voir périr ; Et j'aurais quelque espoir qu'elle me pût chérir ! EUPHORBE C'est ce qu'à dire vrai je vois fort difficile. L'artifice pourtant vous y peut être utile ; Il en faut trouver un qui la puisse abuser, Et du reste du temps en pourra disposer. MAXIME Mais si pour s'excuser il nomme sa complice, S'il arrive qu'Auguste avec lui la punisse, Puis-je demander, pour prix de mon rapport, Celle qui nous oblige à conspirer sa mort ? EUPHORBE Vous pourriez m'opposer tant et tant d'obstacles, Que pour les surmonter il faudrait des miracles ; J'espère, toutefois, qu'à force d'y rêver ... MAXIME Eloigne-toi ; dans peu j'irai te retrouver : Cinna vient, et je veux en tirer quelque chose, Pour mieux résoudre après ce que je me propose.
C vraiment dur y a des coupures de connection...je m'y suis repris a plusieurs fois...a chaque coupure Mon texts se dissous dans le cyber space....a hurler sur les dunes ! .je m arrangerai demain pour vous raconter cela dans de meilleurs conditions...(je me trouve dans le Tenere-Sahara-Algerie)
Cher Mr Linconi,je compte bien vous conter la fameuse petite histoire autour de la personne de Mr Jean BOLO...ce soir les conditions seront enfin reunies....promis Tonton !
Avant Tinder, ça prenait un max de temps de trouver l'âme sœur quand même... Mais sur le fond j'ai pas l'impression que cela ait beaucoup changé... Bon, bien entendu, un Scotch ?
Gratitude 🙏🙏🙏
JL Linconi pour ces Pièces Radiophoniques que j’écoute passionnément et ré - écoute tout autant.
💙💙💙💙💙💙💙💙💙💙💙💙
Merci beaucoup j'ai adoré les très bons acteurs et la mise en scène
Merci merci grâce à ces histoires j ai décroché des programmes merdiques de télé avant c étais quand même un autre monde
Pareil pour moi
Ouii moi aussi belle lurette que je ne regarde plus la télé
Merci merci Choukrane, j écoutais ces histoires quand j étais petite fille, et ça passait sur la rtm (radio télévision marocaine) les Sam après midi ou dimanche à l heure de la sieste obligatoire à l époque 😡, c était dans les années 1970, il faisait froid dehors ou il pleuvait à l époque. J adorais écouter dans ma chambre au chaud, sur mon beau poste radio 🎈
Ouiii même avant moi j'avais 4 ou 5 ans et j'en ai 72 ma mère et grand mère tricotaient rt nous les enfants au lit
Bravo pour la diction des acteurs , je me régale ❤
Merci un vrai regal à ecouter ❤
Excellent scénario ☺️ J'ai adoré. Quelle passionnante histoire 🤗
Merci beaucoup 🎉🎉
Ah ! Ah ! Ah ! Excellente énigme, excellement interprétée. Un bon moment d'écoute. 🤣Madame Landru, très drôle...
Merci infiniment 😍❤🌻
Comme toujours, le suspense était au rendez-vous ❤
Merci beaucoup
Excellente histoire 😂 2 crapules ensemble c'est terrible 😂 merci pour ce très bon moment 😊
Le pire c'est que l'histoire a existé avec une troisième femme fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Yves_Dandonneau
@@GildasCotomale oh merci pour cette précision, je vais aller lire cela de ce pas 😊
@@GildasCotomale Intéressant, merci
0h36.... Tant pis, je m'en écoute encore une (surtout que je me suis rajouté une paire de moniteurs de studio et les voix z'et sons sont farpaites!). Merci Saint Linconi 🙂
Magnifique !!
les voix d'outre-tombe en haute fidélité. 🙂
Encore une bonne soirée en perspective pour moi. Merci enormement.
😊😊 Merci pour le partage 😊😊
Un bonbon à écouter
Mme Landru... Oh Pardon... Madame L. 😅😅👍🏾🌺🌸🌺🌸📻🎙️
Chef d'œuvre.
Merci pour ces nouveaux partages. Je ne me lasse pas de ces pièces radiophoniques. De vrais bijoux 💖
Une de mes pièces préférées, j'en ai pleuré de rire !
Ah toutes ces assurances, négociations, projets, coups fourrés en prévision... ce que c'est beau l'amour !!
Merci beaucoup.
Excellentissime!
Trop contente qu'il y ait de "nouveaux" épisodes ! Muchas gracias senor Linconi!
Merci pour ce nouvel épisode 🙏💐
Merci.
Excellent merci beaucoup 👍👍👏👏
Le temps de mettre en condition et je suis a vous....
« O temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !....(...)
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !"
Superbe poème de Lamartine :
"Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges,
Jeter l’ancre un seul jour ?
O lac ! l’année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s’asseoir !
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t’en souvient-il ? Nous voguions en silence ;
On n’entendait au loin sur l’onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos :
Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère
Laissa tomber ces mots :
« O temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent,
Oubliez les heureux.
Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m’échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : sois plus lente ; et l’aurore
Va dissiper la nuit.
Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! »
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,
Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur,
S’envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?
Eh quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !
Eternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?
O lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !
Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.
Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !"
Alphonse de Lamartine in Le Lac
😎
Un beau rappel de la poésie et de la littérature française !!
Merci, eccellente
Excellent! Jubilatoire
Super... bellissiiiiiiima👍👍👍
🎉😮😃 ah.... encore un bon moment 👍
🙏🙏🙏🙏
Toujours un plaisir d écouter,voir réécouter ces histoires, dommage que la vignette photo de Laurence Weber ne sois pas a l affiche😉
A l'époque je n'avais pas de photos d'elle. Après des heures de recherches dans mes archives, j'ai enfin trouvé.
facebook.com/lesmaitresdumysterefanpage
Mme Landru 😁😁😁😁 s'est bien fait avoir !😁
Laurence Weber au sommet de son art: arrogante, méprisante, snob et cupide, tout le contraire de son tout petit rôle dans "Seule à Paris" où elle campe une très gentille épouse, simple et souriante!
Pourquoi aucun metteur en scène de cinéma n'a vu en elle une très grande actrice?
En tout cas maintenant on sait à quoi elle ressemble!
Vient tout juste de paraître. À ce soir JL !
@ ce soir !!
Je l'avais déjà entendu, mais c'est toujours un plaisir à réécouter.
" J'avance des succès dont j'attends le trépas,
Et pour m'assassiner je lui prête mon bras."
Il y a une erreur (la première). Les vers cités ne sont pas de Racine mais de Corneille dans Cinna (Act III, sc 1).
Prends un siège Cinna :
MAXIME
Lui-même il m'a tout dit : leur flamme est mutuelle ;
Il adore Emilie, il est adoré d'elle ;
Mais sans venger son père il n'y peut aspirer,
Et c'est pour l'acquérir qu'il nous fait conspirer.
EUPHORBE
Je ne m'étonne plus de cette violence
Dont il contraint Auguste à garder sa puissance :
La ligue se romprait, s'il s'en était démis,
Et tous vos conjurés deviendraient ses amis.
MAXIME
Ils servent à l'envi la passion d'un homme
Qui n'agit que pour soi, feignant d'agir pour Rome,
Et moi, par un malheur qui n'eut jamais d'égal,
Je pense servir Rome, et je sers mon rival !
EUPHORBE
Vous êtes son rival ?
MAXIME
Oui, j'aime sa maîtresse,
Et l'ai caché toujours avec assez d'adresse ;
Mon ardeur inconnue, avant que d'éclater,
Par quelque grand exploit la voulait mériter :
Cependant par mes mains je vois qu'il me l'enlève ;
Son dessein fait ma perte, et c'est moi qui l'achève ;
J'avance des succès dont j'attends le trépas,
Et pour m'assassiner je lui prête mon bras.
Que l'amitié me plonge en un malheur extrême !
EUPHORBE
L'issue en est aisée ; agissez pour vous-même ;
D'un dessein qui vous perd rompez le coup fatal ;
Gagnez une maîtresse, accusant un rival.
Auguste, à qui par là vous sauverez la vie,
Ne vous pourra jamais refuser Emilie.
MAXIME
Quoi ! trahir mon ami !
EUPHORBE
L'amour rend tout permis ;
Un véritable amant ne connaît point d'amis,
Et même avec justice on peut trahir un traître,
Qui pour une maîtresse ose trahir son maître.
Oubliez l'amitié, comme lui les bienfaits.
MAXIME
C'est un exemple à fuir que celui des forfaits.
EUPHORBE
Contre un si noir dessein tout devient légitime ;
On n'est point criminel quand on punit un crime.
MAXIME
Un crime par qui Rome obtient sa liberté !
EUPHORBE
Craignez tout d'un esprit si plein de lâcheté.
L'intérêt du pays n'est point ce qui l'engage ;
Le sien, et non la gloire anime son courage.
Il aimerait César, s'il n'était amoureux,
Et n'est enfin qu'ingrat, et non pas généreux.
Pensez-vous avoir lu jusqu'au fond de son âme ?
Sous la cause publique il vous cachait sa flamme,
Et peut cacher encor sous cette passion
Les détestables feux de son ambition.
Peut-être qu'il prétend, après la mort d'Octave,
Au lieu d'affranchir Rome, en faire son esclave,
Qu'il vous compte déjà pour un de ses sujets,
Ou que sur votre perte il fonde ses projets.
MAXIME
Mais comment l'accuser sans nommer tout le reste ?
A tous nos conjurés l'avis serait funeste,
Et par là, nous verrions indignement trahis
Ceux qu'engage avec nous le seul bien du pays.
D'un si lâche dessein mon âme est incapable ;
Il perd trop d'innocents pour punir un coupable.
J'ose tout contre lui, mais je crains tout pour eux.
EUPHORBE
Auguste s'est lassé d'être si rigoureux ;
En ces occasions, ennuyé de supplices,
Ayant puni les chefs, il pardonne aux complices.
Si toutefois pour eux vous craignez son courroux,
Quand vous lui parlerez, parlez au nom de tous.
MAXIME
Nous disputons en vain, et ce n'est que folie
De vouloir par sa perte acquérir Emilie :
Ce n'est pas le moyen de plaire à ses beaux yeux
Que de priver du jour ce qu'elle aime le mieux.
Pour moi j'estime peu qu'Auguste me la donne ;
Je veux gagner son coeur plutôt que sa personne,
Et ne fais point d'état de sa possession,
Si je n'ai point de part à son affection.
Puis-je la mériter par une triple offense ?
Je trahis son amant, je détruis sa vengeance,
Je conserve le sang qu'elle veut voir périr ;
Et j'aurais quelque espoir qu'elle me pût chérir !
EUPHORBE
C'est ce qu'à dire vrai je vois fort difficile.
L'artifice pourtant vous y peut être utile ;
Il en faut trouver un qui la puisse abuser,
Et du reste du temps en pourra disposer.
MAXIME
Mais si pour s'excuser il nomme sa complice,
S'il arrive qu'Auguste avec lui la punisse,
Puis-je demander, pour prix de mon rapport,
Celle qui nous oblige à conspirer sa mort ?
EUPHORBE
Vous pourriez m'opposer tant et tant d'obstacles,
Que pour les surmonter il faudrait des miracles ;
J'espère, toutefois, qu'à force d'y rêver ...
MAXIME
Eloigne-toi ; dans peu j'irai te retrouver :
Cinna vient, et je veux en tirer quelque chose,
Pour mieux résoudre après ce que je me propose.
Musique d'ouverture trop longue...
C vraiment dur y a des coupures de connection...je m'y suis repris a plusieurs fois...a chaque coupure Mon texts se dissous dans le cyber space....a hurler sur les dunes ! .je m arrangerai demain pour vous raconter
cela dans de meilleurs conditions...(je me trouve dans le Tenere-Sahara-Algerie)
Cher Mr Linconi,je compte bien vous conter la fameuse petite histoire autour de la personne de Mr Jean BOLO...ce soir les conditions seront enfin reunies....promis Tonton !
J'ai hâte !!
Il ya une vrai histoire comme. CA sur faite rentrer l'accusé ...
Avant Tinder, ça prenait un max de temps de trouver l'âme sœur quand même... Mais sur le fond j'ai pas l'impression que cela ait beaucoup changé... Bon, bien entendu, un Scotch ?
1:18 début
Décidément ce soir 😅 Je peux me tromper mais à 37 minutes je renommerais cette pièce..hm…voyons..tel est pris qui croyait prendre
C'est vraiment trop bête, pour une fois qu'elle tombe amoureuse l'écrivain aurait pu trouver une fin plus glorieuse 😒
Corneille et non Racine.
Commentaire à lire à la fin attention ⚠ cela me rappelle l'affaire Yves Dandonneau (voir faites entrer l'accusé) 😉