Je viens de lire la BD. Hors toute modestie, le défi est plus que relevé ! Milo Manara est le maître des maîtres de la bande dessinée. Il ne faut pas se fier à sa fausse pudeur et à sa vraie humilité. Il maîtrise l'architecture, la peinture, le naturalisme, l'érotisme bien sûr qui est ici non pas discret mais omniprésent dans sa suggestion, et parfois illustré avec sa maestria habituelle. Il va jusqu'à réaliser des œuvres, des enluminures et des tableaux, avec les mêmes techniques que celles des maîtres du moyen-âge. Grâce à toutes ces techniques, il va sublimer la narration d'Umberto Eco dont il livre ici les grands thèmes, sans doute mieux que ne l'avait fait le film et la série, très orienté enquête, personnages et atmosphère. L'enquête est là également, bien sûr, et chaque personnage a sa gueule, mais Manara sait que tout le monde connaît l'intrigue, ses protagonites et son dénouement donc il va s'intéresser au moins autant à la description tant quotidienne que spirituelle et imaginaire des moines vivant dans l'abbaye. Et tout cela nous emplit de plaisir. Celui qui nait de la contemplation multiforme de l'Art mais aussi et surtout de la réflexion, ici de l'interrogation nécessaire autour de la religion et de l'histoire, jusqu'à ses excès. C'est une des grandes missions de Manara, qu'on a déjà vu dans le Caravage, ou dans les Borgia, entre des dizaines d'autres de ses récits, sous son nom et sous des pseudos désormais inconnus marquer l'opposition entre le voluptueux et la souffrance. Sans égal, mais aussi sans limites, Manara, auteur humaniste et extrême par excellence, une fois encore s'autorise l'illustration de toutes les perversions, notamment historique set religieuses. Pour mieux les signaler une fois de plus.
![[ 🆘 Live ] - Paikoun Saré](http://i.ytimg.com/vi/JdWxE6oCoJM/mqdefault.jpg)
Je viens de lire la BD. Hors toute modestie, le défi est plus que relevé ! Milo Manara est le maître des maîtres de la bande dessinée. Il ne faut pas se fier à sa fausse pudeur et à sa vraie humilité. Il maîtrise l'architecture, la peinture, le naturalisme, l'érotisme bien sûr qui est ici non pas discret mais omniprésent dans sa suggestion, et parfois illustré avec sa maestria habituelle. Il va jusqu'à réaliser des œuvres, des enluminures et des tableaux, avec les mêmes techniques que celles des maîtres du moyen-âge. Grâce à toutes ces techniques, il va sublimer la narration d'Umberto Eco dont il livre ici les grands thèmes, sans doute mieux que ne l'avait fait le film et la série, très orienté enquête, personnages et atmosphère. L'enquête est là également, bien sûr, et chaque personnage a sa gueule, mais Manara sait que tout le monde connaît l'intrigue, ses protagonites et son dénouement donc il va s'intéresser au moins autant à la description tant quotidienne que spirituelle et imaginaire des moines vivant dans l'abbaye. Et tout cela nous emplit de plaisir. Celui qui nait de la contemplation multiforme de l'Art mais aussi et surtout de la réflexion, ici de l'interrogation nécessaire autour de la religion et de l'histoire, jusqu'à ses excès. C'est une des grandes missions de Manara, qu'on a déjà vu dans le Caravage, ou dans les Borgia, entre des dizaines d'autres de ses récits, sous son nom et sous des pseudos désormais inconnus marquer l'opposition entre le voluptueux et la souffrance. Sans égal, mais aussi sans limites, Manara, auteur humaniste et extrême par excellence, une fois encore s'autorise l'illustration de toutes les perversions, notamment historique set religieuses. Pour mieux les signaler une fois de plus.
C’est fascinant et 1000 mercis.
excellent Manara !