DÉSUBERISER : RÉSISTER FACE À L'ESCLAVAGE DES PLATEFORMES NUMÉRIQUES |FLORIAN FORESTIER FRANCK BONOT
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- Опубліковано 21 лис 2024
- Uber, Deliveroo, Uber Eats, Motocab... voilà seulement quelques-uns, parmi les plus connus, des noms de ces applications ou plateformes numériques de plus en plus nombreuses qui, depuis une dizaine d'années, ont commencé à changer en profondeur les conditions sociales et juridiques du travail dans des secteurs de plus en plus vastes de l'économie.
Julien Théry a reçu deux des auteurs d'un ouvrage intitulé Désubériser, reprendre le contrôle, qui fait le point sur les changements majeurs survenus sur le marché du travail, analyse non seulement les effets délétères, mais aussi certaines conséquences positives pour les travailleurs concernés, et surtout suggère les aménagements nécessaires pour adapter le droit du travail aux nouvelles conditions créées par cette "plateformisation" des services et de l'emploi.
Florian Forestier, philosophe et membre du collectif de réflexion « Le plus important », a dirigé le livre. Il analyse d'abord la façon dont les algorithmes qui structurent le fonctionnement des plateformes créent une forme d'intermédiation entièrement nouvelle entre employeur et employés. L'autorité exercée par l'algorithme, le type de domination et de subordination qu'il entraîne passent par l'isolement du travailleur individuel. Ce dernier se retrouve incapable de négocier le prix de sa prestation et hors d'état de s'agréger à d'autres pour la défense de ses intérêts. Les effets de la grande offensive néolibérale lancée depuis les années 1980 contre les structures collectives de protection et de défense des salariés sont ainsi fortement accentués. Et la spécificité du travail comme inassimilable à une marchandise, parce qu'impliquant une subordination humaine, n'a pas seulement été attaquée en France par les lois « travail » imposées par les gouvernement Hollande en 2016 et Macron en 2017 : elle est aussi remise en cause par l'« ubérisation ». Cette dernière ne concerne pas seulement des métiers de type livraison ou VTC (« véhicule de tourisme avec chauffeur »). De plus en plus, des plateformes comme Talent aux États-Unis mettent en concurrence des experts ou des équipes hautements qualifiés pour des rémunérations à la tâche dans toute sorte de domaines spécialisés.
Franck Bonot, le deuxième invité, est consultant en relations sociales. Il a accompagné la création de collectifs de livreurs « ubérisés » et peut ainsi donner un point de vue de terrain sur l'urgence de la construction d'un « droit de l'algorithme ». Il insiste sur la nécessité d'élaborer un cadre réglementaire plus précis pour régir, sur toute une série de points, les relations entre les plateformes et les individus qu'elles font travailler, par exemple pour imposer une prise en compte, dans les prix pratiqués, des surcroîts de pénibilité de la livraison ou du transport liés aux intempéries. Surtout, la législation européenne, en considérant les travailleurs des plateformes comme des entreprises autonomes, leur interdit toute entente collective (considérée comme un « cartel » préjudiciable à la concurrence « libre et non faussée »). Autrement dit, toute défense de type syndical est a priori prohibée... Autre question fondamentale : le statut de « micro-entrepreneur » soustrait les travailleurs à tout régime obligatoire de cotisation pour la retraite, alors que le montant de leurs revenus ne leur permet pas le plus souvent de souscrire à un régime privé, ce qui les voue à une vieillesse dans la pauvreté... Immense, le champ de la « désubérisation » représente un enjeu socio-économique majeur pour l'avenir.
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#Travail
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Merci pour cet entretien fort intéressant. J'ai eu peur que vous ne parliez que des livreurs, mais à la fin vous avez élargi la discussion à d'autres métiers... car l'uberisation touche de plus en plus de secteurs d'activités, comme ceux de la création ! A suivre donc !
Très intéressant, inquiétant mais aussi constructif. Les analyses de Florian Forestier sont très aiguës. La force de compréhension du philosophe !
Pauvre mouton
Le contrôle commence par le boycott, payons en liquide dans les commerces n'utilisons pas le sans contact...
fait ! ;)))
Je résiste. 👍
Cash is king
Grave
Pourquoi ? Pour aider les commerçant à frauder les taxes ?
Interview très intéressante Julien. Oui, la question posée par le prix social que le consommateur est prêt à payer est très intéressante. Au moins, on peut penser que les usagers soient capables d'accepter la réglementation qui cadrerait ces pratiques. En tout cas, merci Julien et bonnes vacances.
Je suis photographe professionnelle et mon métier est également l'objet d'une ubérisation forcenée.
Les plates-formes numériques, comme Meero, Ocus... - tuent à petit feu le petit artisanat, le dévalorisent, et créent une concurrence déloyale... sans parler de l'irrespect total du droit d'auteur.
Mon métier de photographe, et donc mon activité, sont en danger !
Oui : les indépendants doivent réaliser que leur véritable adversaire est la grande bourgeoisie, c'est à dire les grands capitalistes.
C'est à dire le système capitaliste lui-même.
Tendanciellement, mécaniquement, le capitalisme des grands groupes fini toujours par s'accaparer les marchés sur lesquels les indépendants - la "petite bourgeoisie", au sens de "proprietaire son propre petit outil de travail" - tente de survivre.
Par le levier du capital, les effets d'échelle, la technologie - plateformes, grande distribution, production industrielle, etc. - la concurrence de la grande bourgeoisie écrase et avale les petits indépendants : une fois vaincus, elle les engloutis dans le prolétariat.
À plus ou moins long terme, le capitalisme conduit mécaniquement à la prolétarisation des indépendants.
C'est pourquoi la "petite bourgeoisie" - au sens marxiste - doit réaliser que son intérêt, comme celui de la majorité de la population, est du côté du socialisme et non du capitalisme.
Merci pour ce bon exemple....
@@julienthery6944 merci à vous d'évoquer ce problème qui est largement sous-estimé voire ignoré dans les médias dominants ! J'espère que vous suivrez ce dossier, car les évolutions sont très rapides.
Moi je fais de la 3D, maintenant la donne change, il y a de très grosses plateformes qui sont comme des microstocks de la 3D, si une entreprise française a besoin d'un fichier d'animal, de bâtiment, de plante, de nourriture, de voiture et d'à peu près n'importe quoi d'évident, elle ne va plus payer un Français pour une semaine, parce que ce type de fichier est déjà proposé pour 10 balles ou 20 balles, la concurrence est mondiale, donc les prix sont tirés vers le bas à un niveau extrême, et ça nique complètement tout le marché des freelances et même des salariés en interne pour les occidentaux.
La mondialisation commence à se faire dans les 2 sens, il y a des Indiens ou autre qui ont un gros niveau de vie grâce à ça, mais j'en connais qui vont vivre dans des coins paumés en Asie parce qu'avec les 3 kopeks qu'ils se font avec ce genre de boulot c'est la misère en France, mais en attendant de se faire embaucher quelque part ou de finir son jeu vidéo, c'est ça ou.... cumuler avec Deliveroo
Merci pour cette émission très instructive
Bien intéressant, merci...
merci le média !
pensez à dater la vidéo, c'est utile pour situer :)))
enregistré le 4 juin
Que de baratin pour masquer la réalité : le chauffeur salarié d'une compagnie de taxis est aussi isolé face à son employeur qu'un chauffeur Uber. Ce n'est pas le numérique qui est en cause, mais l'abandon de la souveraineté démocratique sur la sphère économique. Un décret suffirait à régler ce genre de problème.
Tres bien des personnes à rencontrer
En clair, ils se mettent au dessus de vous et vous bouffent votre productivité, pour votre bien disent-ils!
si les personnes qui utilisent ces plateformes étaient moins dans le tout tout de suite, tous cela n'existerait pas !
Purement Alimentaire jeunette
@@aiglequatre3275 reste pessimiste et sois un precuseur sinon tes petits-enfants prieront Napoléon comme JÉSUS car l'histoire c ' est les ÉCULÉS QUI TE LAISSE DANS LE C U L
Alain Supiot a fait partie d'une excellente serie documentaire sur le travail diffusee sur arte en debut d'annee. A voir absolument :)
Sans compter ses cours au Collège de France (certains sont disponible sur France culture) et ses conférences (disponible notamment sur UA-cam)
Ca m'avait echappe mais bon a savoir!
Ah bah tiens j'ai ouïe dire qu'une personne arrivera bientôt avec une potentielle réponse à toute ces problématiques. Un petit concept bien sympa de chez nous :)
Ah !... enfin, le Media s'intéresse à l'immense travail accompli par Alain Supiot. Il serait temps que les travailleurs du Media écoutent attentivement tous les cours donnés au Collège de France (et, pour la plupart, retransmis par France Culture).
Si Alain Supiot c'est ce qu'on a entendu dans cette émission - je ne connais pas -, eh ben on n'est pas sortis du capitalisme avec des réformistes pareil. ☹
@@Nalojuntu
www.cairn.info/journal-l-economie-politique-2001-3-page-37.htm#
@@florianforestier4298 Merci, je vais regarder. Peut-être suis-je sévère mais, hé, c'est plus intéressant de questionner les positions proposées.
9m30 pour les références de Casili
Vive la désubéissance civique !
Refusons le masque . La loi interdit de se masquer . Loi deux mille di-mille cent di -re vintdouze focer à vous masquer+ trente mille euros d"amende .
impossible de passer le message . Ils sont forts la censure !
@@aiglequatre3275 Ils ont pris possession de mon clavier d"où ce post (le 1er) totalement incomprehensible ...
@@aiglequatre3275 J"ai ecrit ça sans y croire vraiment mais j"ai un doute ...
@@aiglequatre3275 En tous cas, le port du masque est illegal, voilà la vraie info mon camarade .
L'esclavage commence avec le lien de subordination, arrêtons de finasser et appelons un chat, un chat !
Pour résumer : Uber c’est qu’un outil, comme un marteau, on peut s’en servir pour planter des clous ou pour faire des choses bien pires, l’essentiel c’est de bien utiliser ce formidable outil… En gros l'outil serait forcément "neutre". L’autre rattrape un peu le coup sur la fin en parlant de système technique qui formate les usages (ah donc c'est pas neutre ??), avant de conclure qu’il faut civiliser les plateformes comme on a civilisé la révolution industrielle. Je sais que tout le monde annone que l'outil serait neutre et tout dépendrait de son usage. Plein de gens (Illich, Ellul, Arendt, Anders, Mumford, ...) ont montré que c'est faux et c'est l'un des présupposés de l'utilitarisme, mais comme ces gens là reste des grand-prêtres de la modernité et du Progrès ... Passez votre chemin.
Je me suis sans doute mal exprimé pendant l'émission. Je ne voulais pas du tout dire que la technique est neutre et qu'elle n'est qu'un outil. Quand j'utilise l'expression "civiliser" (c'est un emprunt à Alain Supiot), ce n'est pas pour prôner une éthique ou une régulation a posteriori mais au contraire pour prôner une politique de la technique de façon à ne pas se laisser devancer par elle mais inscrire sa conception et son développement dans des finalités dont nous pourrions décider (à ne pas tenir notre encastrement dans un système économique et technique comme un fait). Je sais bien que cela sonne comme un voeux pieu, que nos systèmes économiques, notre organisation sociale, sont si étroitement intriqués au milieu technique que tout nous pousse sans cesse à nous y adapter. Que l'expression "prendre le contrôle" elle aussi est sûrement un peu forte - elle donne un sentiment de planification, de volontarisme, qui n'est pas lui-même sans rapport avec la civilisation industrielle. Mais il me semble malgré tout que le droit, tel que le conçoit Alain Supiot, est encore ce qui offre le plus de résistance à la fatalité technique.
Et les agriculteurs ? Ils ne sont pas ubérisés et pourtant bon nombre d'entre eux travaillent pour le même salaire. Ca ne nous empêche pas d'acheter à bouffer au moins cher sans scrupule. Une fois de plus, enquête de bureau climatisé .....
La vertu ne sauvera pas le monde mais on peut promouvoir certaines valeurs et en réprouver d'autres, collectivement. Par ailleurs je ne crois pas que le monde industriel ait été tellement "civilisé" vis à vis des travailleurs. L'activité s'est juste déplacée, on ne peut donc avoir comme objectif réel que d'abolir la relation de subordination.
"La plateforme, un outil d'intermédiation ." j'entends à la fin de la vidéo .
C'est surtout avant tout un système d'exploitation financier et économique , la plateforme .
Si on dissimule l'exploitation par du jargon sociologique,
c'est une façon de faire perdurer un système et d'en légitimer l'existence .
Le terme intermediation désigne seulement ce que fait la plateforme : créer des marchés en mettant différents groupes en lien en temps réel.
Oui, il faut s'organiser entre ubérisés afin de résister aux abus, c'est toujours mieux être indépendant que salarié!
Je n'utilise jamais les plateformes et j'évite tant se faire se peut toutes les boites qui surexploitent les salariés !!!
En dehors des questions juridiques et commerciales abordées pour les transporteurs(es)(entre autres aussi les chercheurs, les ingénieurs, les graphistes etc)) bien trop souvent honteusement exploités, précarisés! sans aucun recours: on pourrait parler aussi de la santé(condition physique dégradée de façon accélérée/ pression, ondes négatives,postures malsaines à long terme pour le corps(position assise,pas ou peu de mouvement ,trop d'heures au quotidien/ des personnes qui travaillent TROP devant les écrans parfois "presque" 24h sur 24 sans aucun contrôle de la Médecine du Travail...
Perso je n'utilise pas ces applis. Je sors m'acheter mon sandwich moi même !
Instructif. Inutile.
Indépendants enchaînés.! C'est quoi.?
des travails sous payer voila l'avenir de la socièté faire travailler pour une poignéede figues et encore l'on en a plus en france je dirait pour une poignée d'haricots
Pour une poignée de haricots, ou pour des pierres... Lancées... Merci Manu
C'est l'avenir le présent et le passé en fait, faut pas faire comme si on avait attendu Über pour avoir des emplois précaires
Est ce que ce n'est pas à l'état de créer une metaplateforme permettant de noter ces plate-forme, de mettre des critères et de moduler un impôt.... A voir
Sa vas etre tres dificile de "desuberiser" ...le numerique prend le pas et rien ne peut l'arreter..
C'est comme sa ...C'est la norme....tu mange ou tu te fait bouffer ...
C'est la loie du plus fort...
Sa me plais pas trop mais c'est le réalité....
Rien ni même une tempête géo magnétique ou une bombe électromagnétique ou nucléaire ?! ... 😂🤩😎
Ce média paye ses erreurs, c'est légitime !
Tous des malades (
Vous êtes encore loin du compte.
Quand on comprend le fonctionnement de l'algorithme , on atteint un autre niveau de compréhension.
Dans cette société pleine de paradoxe, ou l'on dénonce tout... On fonce nous même dans la gueule du loup en se plaignant ensuite de ses longues dents pointues. Dénoncer c'est bien, agir c'est mieux alors arrêter simplement de bosser pour eux, ils feront faillite ou reverrons leurs façons de faire avant la banque route. Mais dans la petite partie de ceux qui se plaignent de bosser pour ce genre de plate forme, beaucoup d'entre eux sont bien heureux d'aller bosser quand ils le souhaitent, de gérer leur planning.... Alors bon ! C'est comme dire elles sont pas top ces pizzas surgelés, mais ca prend moins de temps que les faire sois même. Remettez vous en question. Si on recule dans notre pays, c'est bien parce qu'on l'accepte !
Des collectifs sous forme de coopérative peuvent s'associer pour former des alternatives locales à Ubers et Deliveroo. La plateforme est développée par une association à but non lucratif. Elle ne peut être utilisée que pas des strucutres de type coopérative. (licence "Coopyleft"). coopcycle.org/fr/
Les livreurs peuvent choisir comment s'organiser et même établir des ralations de fidélisation à long terme avec les restaurants pas exemple
Chouard convoqué au tribunal à cause d'une interview à tendance douteuse du Média, oui !
LE MEDIA, tu ne vaux plus rien à mes yeux ! Désabonné direct .
Pour, c'est pareil : Le média à la poubelle !!!!!
Deux remarques : 1.ça manque de controverse. Trois personnes en plateau, trois personnes d'accord. Quand mettrez vous en scène un vrai débat. Là vos "intellectuels" ne se confrontent à personne. Donc c'est facile d'avoir l'air d'intellectuels. Même si je suis d'accord avec eux...
2.a-t-on forcé les personnes à devenir chauffeur uber ? Livreur deliveroo ? Non. Pourtant on a du recul sur ce type de nouvelle économie et ses "écueils ".
Entre le philosophe de bourgeoisie intellectuelle et l'indépendant petit bourgeois, bonjour le réformisme tiède, quand ce n'est pas le soutient au capitalisme !
À 30:10, l'indépendant du "dialogue social" est carrément en train de nous dire que la liberté, ce serait que les travailleurs des plateformes, puisqu'ils sont "indépendants" puissent chacun fixer leur prix individuellement et se faire joyeusement concurrence et dumping social entre eux !!
En plus de 30 minutes de plateau, pas un seul des deux qui pose le mot "propriété" ! Propriété de l'outil de production.
"Gningningnin oui mais y'en a qui veulent être indépendants"
Être indépendants pour se faire bouffer par la compagnie qui viendra faire des économies d'échelle impossible à concurrencer et qui s'accaparera le marché ?
Être indépendants comme les petits commerces qui disparaissent écrasés par la grande distribution et les plateformes logistiques de livraison par Internet ?
Le minimum d'une proposition socialiste un peu sérieuse, ce serait de montrer aux indépendants que leur intérêt à moyen terme se situe non pas du côté de la bourgeoisie capitaliste des plateformes, mais bel et bien du côté des travailleurs exploités vers lesquels les grandes plateformes les précipiteront tôt où tard.
Leur montrer que leur intérêt et celui de la majorité de la société est le contrôle démocratique de leur outil de travail... qui est davantage leur "secteur" même que la plateforme technologique. Un contrôle pleinement démocratique, par tous les travailleurs de leur secteur.
Je veux bien assumer le côté réformiste. Pour la question de la propriété vous êtes un peu dur, c'est un des points centraux du livre, d'autant que la transformation digitale fait évoluer les formes d'appropriation et de propriété. Mais nous défendons plutôt le "démembrement" de la propriété (accès, usage, etc) pour faire des données, et de l'outils de travail des "communs". Il y a tout un volet sur les plateformes coopératives et les approches en terme d'autogestion.
La fixation des prix, c'est à condition de rééquilibrer le rapport de force et d'empêcher le dumping justement. Un des problèmes est de rééquilibrer des rapports de force dont l'expression change du fait de l'organisation économique et technique (et ce qu'il y a de passionnant chez Supiot c'est justement ça : trouver des modes d'action approprié aux nouvelles asymétries de pouvoir pour instaurer d'autres rapports de force)
@@florianforestier4298 J'entends. Les communs et le rapport de force : des mots que je trouve positifs ici mais qui, à mon goût, étaient insuffisamment présents dans le cours de l'émission.
Les coopératives et l'autogestion, clarifions les choses : à moins de monopole de service public ou d'une sorte de monopole de contrôle syndical du secteur, je ne crois pas au rapport de force par les coopératives.
Les coopératives lâchées comme des îlots dans le marché capitaliste n'ont pas de rapport de force et sont vouées à se faire engloutir à terme :
Le pouvoir économique est un pouvoir politique. Si l'on laisse des coopératives dans le marché, tôt ou tard le lobbying de leur concurrents capitalistes faisant plus de profit, reviendra sur les acquis ou simplement les éliminera par la concurrence.
C'est toute la limite du réformisme : ne pas vouloir se débarrasser du capitalisme, qui est une accumulation mécanique et qui donc, ne cessera jamais de redevenir plus puissant et plus exploiteur qu'avant, quand bien même on lui aurait pris un petit bout temporairement.
Je crois à la lutte pour une société socialiste.
Le réformisme me paraît être une peur mal placée du déclassement social, portée par les "classes supérieures intellectuelles" qui, consciemment ou non, restent suspendues au dévers de l'idéologie du mérite, à laquelle, au fond, elles préfèrent croire... parcequ'elle sert leur intérêt propre.
En réalité, nombre de travailleurs des classes socio-professionnelles correspondant aux réformistes sont déjà et seront de plus en plus englouties dans le prolétariat, au fur et à mesure :
- de la concentation continue du capital
- de la "mécanisation", désormais appelée automatisation, qui, après avoir touché :
- les travaux manuels répétitifs
- les travaux intellectuels répétitifs
- les travaux manuels non-répétitifs
Va toucher :
- les travaux intellectuels non-répétitifs
Dans la course du capitalisme, il y aura toujours du travail, quel que soit le niveau d'automatisation. Car c'est de lui que les capitalistes tirent la plus-value.
Simplement, ingénieurs, médecins, experts autant que cadres divers seront de plus en plus de simples commodités, de plus en plus prolétarisées, soumises au capital jouant de "l'armée de réserve des sans-emplois".
Sur-qualification à l'embauche,
dé-qualification à l'emploi.
"La secrétaire trilingue, employée à coller des timbres avec une seule langue", Franck Lepage
[édit.: fautes de frappe]
👋👋👋
32:09 "vous ne pouvez pas redemander le même chauffeur"
En même temps, quand un livreur apporte un colis, ou que les pompiers viennent vous chercher sur un accident, vous ne pouvez pas demander le même pompier ou le même livreur de colis.
Quand on prend le bus, on ne peut pas demander le même chauffeur de bus...
La "relation entre le client et le prestataire de service", il ne faut peut-être pas exagérer.
On peut dire "Bonjour" au chauffeur de bus et il y a certainement des taxis qui enchaînent suffisamment les courses pour ne pas forcément avoir l'énergie de faire la conversation ou de nouer des liens avec chaque client.
Partir sur l'idée d'une relation spéciale entre prestataire et client dans ce cadre, ça me fait penser au chauffeur particulier qui transporte avec des excès de déférence le grand patron qui exploite toute sa famille.... ^
Mais qu’est-ce qu’on en a à faire? Ils ont le choix. Ils peuvent très bien décider d’arrêter quand ils veulent.
Vive le capitalisme, ce n’est pas de l’esclavage moderne. Et si vous considérer cela comme tel, alors c’est de l’esclavage dans lequel l’esclave choisi s’il en est un ou non...
VIVE TRUMP ET CHOUARD
Pour ceux qui utilisent ce genre de services, pensez au pourboire !!!
Cadrage à revoir
Elle te fait chier, la personne qui te parle? Les messages sur le portable sont plus importants que l'humain devant toi? Quel manque de respect...
Je sais que cela est hors sujet, mais Monsieur Denis Robert que pensez vous de votre rôle dans le piège qui a amené Monsieur Etienne Chouard à être convoqué par la Police Judiciaire pour incitation à l’anti sémitisme ?
Les agriculteurs en tant qu'indépendants ont bien la possibilité de se regrouper en syndicats, l'Europe n'a jamais fait opposition
0:04 oui.
ça me fait beaucoup penser aux jeux de rôles, notamment les MMORPG, quant aux choix de tes quêtes ou de l'artisanat
Le verbe travailler provient du latin vulgaire tripaliare, signifiant « torturer », lui-même dérivé du nom tripalium, qui désigne un instrument de torture à trois pals. Dans les mots travail et travailler, il y a donc originellement les notions de torture, de souffrance, de douleur.
à méditer ...
C'est une légende urbaine- le mot le plus proche semble être le verbe anglais - Travel
Dixit Bernard Friot
Le capitalisme est la religion la plus partagée au monde, tout le monde le pratique, tout le monde le vit et tout le monde l'alimente. C'est la seule religion qui met tous les hommes égaux, à la seule condition qu'ils aient du pognon. Les riches blancs ne haissent pas les riches jaunes qui acceptent dans leur rang les riches noirs et incitent les gris à faire du fric...
Vous savez ce qui vous reste à faire, franchissez la barrière morale du fric absolu et si vous êtes pas trop pourris de la tête, faites en profitez au plus grand nombre en leur montrant les combines pour faire du pognon, et arrêtons de pleurer. Nous courrons tous pour la même chose...
...Sinon, laissez courir le monde, entretenez une frugalité qui sera salvatrice pour votre porte-monnaie et votre santé puis apprenez à non seulement relativiser, mais à vous suffire de ce que vous êtes et non de ce que vous avez.
Il faut former les chefs d'entreprise et les éduqués.
Il faut pousser des revendications transitoires vers le socialisme, la prise de contrôle des grands moyens de production par les travailleurs, leur propriété collective.
Philosophe ou marchand de tapis
Et bin alors les bobos, on veut pas parler de chouard qui sort du tribunal à cause de vous ? On efface les messages ? Toujours fidèle à vous même !
Pourquoi parler d'uberisation du travail comme si le concept on le découvrait et qu'il était venu
d'amérique via les plateformes internet ?
ça n'est jamais que le bon vieux travail à la tâche revu à l'heure d'internet . Avant le salariat qui a offert plus de sécurité
et de revenus dans l'exploitation .
Parce que le travail a la tâche en est seulement une dimension ; il y a aussi mise en place de nouveaux marchés et modèles économiques, transformation des chaînes de valeurs, apparition d'entreprises allégées qui contournent les règles du secteur en se présentant comme de simples intermédiaires technologiques et en prennent totalement le contrôle
Dommage que le présentateur à un gros problème d'élocution, c'est normal ou il en a trop pris??? Car franchement ses intonations sont vraiment bizarres, pourquoi marque-t-il une pause tout les deux ou trois mots? C'est insupportable à entendre.
Beaucoup moins insupportable que la stupidité de votre propos.
@@aurelienfispejoff2775 Vexé petit bonhomme ou c'est le vide intersidéral de votre chaîne qui parle. Allez bisous
Je trouve pas... juste les hésitations de ceux qui réflechissent en parlant... ah bein c'est peut-être pour ça qu'on n'a plus l'habitude ^^.