"Grâce à la maison des aidants, j’ai retrouvé un nouveau souffle"

Comme Marie-Pierre, vous êtes 600 000 aidants dans le Nord à vous occuper d’un proche âgé ou en situation de handicap au quotidien. Pour vous accompagner, 16 plateformes de répit sont présentes sur le territoire. Reportage à la maison des aidants de Lille.
Transcription textuelle :
"S'il n'y avait pas la Maison des aidants, je crois qu'on aurait craqué beaucoup plus de fois moi et ma sœur."
Depuis deux ans, Marie-Pierre et sa soeur s'occupent de leurs parents atteints de la maladie d'Alzheimer. Elles sont accompagnées par la Maison des aidants de Lille.
Marie-Pierre, enseignante et aidante : "Être aidant c’est être au maximum avec ses parents
et de les aider dans leurs tâches de tous les jours, puisqu'ils sont quand même en perte d'autonomie.
Ma maman elle a tellement vécu avec la famille, elle veut pas aller en EHPAD
c'est son souhait de rester à la maison.
Le souci c'est qu'on travaille toutes les deux et ça, c'est épuisant
parce qu'on doit gérer beaucoup de choses."
Bonjour Madame !
Ah ! Bonjour Quentin !
On va en rendez-vous ?
Oui !
Allez-y.
Merci.
Marie-Pierre : "À la Maison des Aidants, déjà, avec ma sœur, on est venues, le premier rendez-vous, on a été reçu par Quentin, il nous a expliqué un petit peu
ce qui se passe dans la tête d'un malade d'Alzheimer.
Les psychologues nous on dit : un jour à la fois, on verra, un petit peu.
Et on a réussi à mettre une personne à la maison."
Quentin Llabres, neuropsychologue à la Maison des aidants de Lille : "Le rôle d’aidant familial il incombe à n'importe qui, que l'on soit un enfant, un adulte, qu'on soit à la retraite,
qu'on soit actif en fait, c'est dépendant de la situation qui va arriver au proche.
Au moment où une maladie tombe sur quelqu'un, elle tombe également sur sa famille et à partir de ce moment là, on devient aidants familial.
Donc ici on accompagne tout type d’aidant, et c'est gratuit.
Marie-Pierre : "Il nous propose aussi du bien être,
du yoga, de la sophrologie, de la méditation, du sport.
Et, moi je ne suis pas concernée, mais il y a des personnes qui viennent ici
avec leurs leurs personnes malades,
qui peuvent être aussi accueillies par du personnel et eux peuvent prendre un peu soin d'eux. Et ça c'est vrai que ça fait du bien.
Il y a aussi des cafés partages, on rencontre d'autres aidants avec les psychologues
qui nous accompagnent toujours.
C'est très intéressant. Et puis surtout, on se dit qu'on n'est pas tout seul aidant."