Le procès de Marien Ngouabi les premières exécutions arbitraires de Sassou et sa junte militaire
Вставка
- Опубліковано 24 січ 2025
- Soutenez FRTDH via patreon sur / frtdh pour la promotion et la protection des droits de l'homme
Sassou a rejeté son assassinat du président Marien Ngouabi sur les originaires du Pool qui seront jugés, condamnés et exécutés arbitrairement pour certains.
Le Forum radio vous donne l'occasion de suivre l'environnement et le déroulement du procès du 3 janvier au 6 février 1978 qui a fait exécuter une dizaine d'accusés sur la cinquantaine appelés à la barre.
Sur un dossier d'enquête bien monté par Sassou Nguesso et Florent Ntsiba, Jaques Okoko requiert une quinzaine de peine de mort . Dix seront exécutés au petit matin du 7 février 1978 à savoir: Ndoudi-Ganga Jean Pierre; Kikouba Etienne; Samba Dia Nkoumbi Dominique; Kianguila Daniel; Kouba Grégoire; Kanza Daniel; Mizelet Germain; Konda Albert; Diazenza Pierre; Sissoulou Simon. Hombessa André sera condamné à mort par contumace.
Trois échapperont au peloton d'exécution et seront condamnés aux travaux forcés à perpétuité à savoir Mountsaka David; Ewolo Oscar et Bazonza Robert. Tara Ngandzion sera acquitté au bénéfice du doute .
Les autres condamnations.
Travaux forcés à perpétuité: Kounoungous Paul; Matingou Bernard (20 ans); Batsimba Jacob (par contumace).
10 ans de travaux forcés pour Moungounga -Nkombo Ngula
5 ans de travaux forcés pour Aba Ngandzion;
5 ans de peine d'emprisonnement avec sursis pour :
Nkala Joseph, Oba Marcel, Kinanga François, Kouka Paulin, Matouba Ma Ntoto, Boutété Paul, Onanga Jean-Pierre, Bikoua Maurice Dinard; Galibali Lambert;
5 ans avec sursis pour Kitadi André
6 mois avec sursis pour Madzela Louis
Onze accusés ont été acquittés au bénéfice du doute, il s'agit de: Malonga-Moungabio; Ewolo Bernard Michel; Goma Gabriel; Makoumbou Joseph; Miniekamane Edouard; Mfouma Yves; Bakoula Daniel; Gandzion Prosper; Makouangou Antoine; Malonga Joseph et Menga Robert.
Six seront relaxés au bénéfice de l'excuse absolutoire. Il s'agit de Madame Kikadidi née Fouti Angelique les deux enfants Kikadidi (18 et 16 ans); Okamba et Nanitouma François.
Dans son livre « le manguier, le fleuve et la souris, Denis Sassou N’guesso écrit ceci à la page 41 : « La disparition du président Ngouabi créa un choc dans le pays et le plongea dans une situation extrêmement confuse. Qui avait commandité l’assassinat ? En qualité de Ministre de la Défense, j’ai assuré l’intérim du 18 mars au 2 avril, jour des obsèques de Ngouabi. Durant ce laps de temps, l’armée a décidé de prendre le contrôle du pouvoir politique en installant un Comité militaire placé théoriquement sous l’autorité du parti. Beaucoup souhaitaient me voir à la tête de ce Comité. J’ai refusé. J’estimais que je n’étais pas suffisamment préparé pour assumer cette fonction et que d’autres, qui manifestaient bien plus d’appétit que moi dans cette affaire, l’étaient davantage. En fait, j’ai refusé d’être président du Congo. Je sentais que mon heure n’était pas arrivée. C’est Joachim Yhombi-Opango qui fut coopté pour prendre la tête du Comité et le titre de chef de l’État. Son objectif était de restaurer l’ordre public puis de restituer le pouvoir aux civils. Dans la pratique, les choses furent un peu différentes.
Depuis ce jour sombre de la mort de Marien, la terreur s’est installée dans le pays. Les arrestations, exécutions sommaires et autres enlèvements, procès des boucs émissaires provoquèrent dans le pays et dans le monde une véritable onde de choc. Personne dans l’opinion publique, surtout congolaise, ne pouvait croire que le Président Marien Ngouabi ait pu être assassiné en plein jour dans sa résidence située dans l’enceinte de l’État-major général des armées, et cela à un moment où l’armée était en alerte maximum !
Même la version qui a suivi, attribuant la mort de Marien Ngouabi à un commando dirigé par le capitaine Kikadidi n’était pas acceptée par la population. Le doute s’est installé, car, après les accusations portées contre le capitaine Yves Motandeau, une nouvelle va faire état de l’implication d’individus originaires de la région du Pool dans cet assassinat.
L'ancien président de la République Massamba-Débat
Quelques heures après l’exécution de Marien Ngouabi, l’ancien Président Massamba-Débat, arrivé sous escorte au ministère de la défense, a été accueilli par Sassou, qui s’est mis à le battre. Moungounga Nguila Kombo l’avait vu agoniser dans sa cellule dans la nuit du 18 au 19 mars 1977
D’autres personnalités syndicales et administratives seront assassinées sans raison. Parmi elles on peut citer : le Lieutenant Mboro, Kandza, Sissoulou, sergent Elouo, Bazonza, Kourissa etcLa dépouille du Président Massamba Débat n’est toujours pas rendue à sa famille et au peuple congolais.
Le corps du Président Massamba Débat aurait été livré aux fauves du parc zoologique de Brazzaville, après dissection des parties génitales de celui-ci, nécessaires au rituel satanique.
Le 28 Février 2021
Me Maurice Massengo-Tiassé