Merci, Daniel Roth (et PFDA aussi !) pour cet enregistrement historique en commémoration d'Albert Schweitzer, merci pour les citations de cet éminent organiste abandonnant une carrière musicale pour répondre à l'appel de Dieu en Afrique ; merci aussi pour la description que le même faisait de cette pièce superbe : comment la musique sacrée, et l'orgue d'église en particulier, peut porter une telle méditation philosophique comme ici le combat entre la Prière et le Doute. L'orgue au service d'une méditation philosophique existentielle. Merci , César Franck ! On touche ici à la musique transcendente (i.e.: Qui s'élève au-dessus des autres), comme un autre musicien, JS Bach, l'a aussi si bien compris et transmis.
As a boy, Louis Vierne first heard Franck play like this and was profoundly affected. He was brought to tears with a vision of Heaven which shaped his future as organist and composer. Daniel Roth clearly was channeling Franck in this performance. Bravo!
It was a privilege for me to hear Daniel Roth perform this sublime work at St. Sulpice on the first anniversary of the death of St. John Paul II. Thank you for making this moving performance available for the world to hear.
One week ago Daniel Roth visited Västerås in Sweden and he gave a very successful concert at the main Cathedral organ. So nice to see him at work with his organ i Saint Sulpice. Roth proves his outstanding mastership and shows his experience as a World leading musician of organ Music. Thank you for sharing this lovely Music.
Whenever those haunting, Cavaille-Coll harmonic flutes really kick in, it's a thrill to listen to. I was first hooked on this instrument when I first heard it played in Marcel Dupre's 1959 Mercury Living Presence album, "Marcel Dupre At St. Sulpice", vol. 5. And being a record collector, I think his interpretation of Franck's Fantasie In A major is phenomenal.
Fantastische weergave door Daniel Roth op het misschien wel mooiste orgel dat Aristide Cavaillé Coll heeft gemaakt. Wat een diepgaande muziek van Cesar Franck, formidabel!
Here is how Albert Schweitzer described the aesthetic image of César Franck's Prière/Prayer: "The theme in minor, composed of simple chords, exposed on the keyboard of a great organ without a pedal part, is really a Prayer. This melody rises like an imploration to then sink humbly with confidence in the Faith. Then arises, in the bass, an interrogative motif embodying Doubt, against which the theme of the Prayer will have to fight. In this fight, the soprano and bass voices hold a fervent dialogue. But, regularly, the motif of Doubt interrupts this fight to peace, until the speech is shattered by painful dissonance. Now, the theme of Prayer is heard in solo (recitative) and wants to debate with that of Doubt. Through this interplay of questions and answers, the theme of Prayer finds the strength to metamorphose into the major mode. The Faith theme, in octaves and proudly ascending, comes to his aid. In a superabundant bliss, the Prayer theme, transformed into a major, evolves in jubilation (movement of triplets) as if on luminous clouds. The theme of Doubt, however, tears him away from this bliss and the struggle begins again. The Prayer theme is then relegated to the minor mode. And it is in minor that he triumphs. Developed from bass to soprano, it finally annihilates Doubt and dies out in the pianissimo nuance, as if to teach us that prayer should consist in surrendering oneself entirely to God. With this prayer in music, the pious Master Franck offers us a part of his soul". via Google translate
Bonjour, merci pour cet enregistrement ! Cependant il y a des choses à redire sur ce que Schweitzer a écrit à propos de cette pièce, même si j'entends bien qu'il a écrit cette analyse à l'attention du public et donc de manière très simplifiée. Déjà écrire que le début du morceau est une succession de "simples accords" est très réducteur voir faux en fait... C'est une écriture de type choral (dans l'esprit des luthériens comme Bach, même si le style est différent, et encore), avec la particularité qu'on attaque direct' avec l'ensemble des 5 voix, déjà en polyphonie complète (sans pédale certes, avec la basse manualiter, mais c'est une question d'orchestration pas d'harmonie), et c'est seulement au milieu du morceau qu'on entend, avec la trompette du récit tirée en plus du hautois comme demandé par Franck, le thème du choral absolument seul, à une voix ! (comme écrit à ce moment-là à 6:23 dans ta vidéo. Mais c'est remarquable puisqu'habituellement c'est plutôt l'inverse : le thème est exposé, plutôt épuré, puis s'entend avec la pleine polyphonie après). Par écriture chorale on entend bien l'imitation d'un chant-prière polyphonique, chacune des voix évoluant de manière indépendante sous forme de contrepoint (même si là, certes, le contrepoint est très épuré) en respectant les règles harmoniques et les règles de contrepoint "classiques". Il s'agit bien d'un imbriquement de voix indépendantes et non d'un "simple enchainement d'accords" qui à la limite seraient le début du final de la 6e symphonie de Widor, l'improvisation-Cortège de Vierne, le Grand Choeur dialogué de Gigout... Et encore. Mais là sur Prière on est sur quelque chose de beauuuucoup plus élaboré. C'est hyper intéressant d'ailleurs d'analyser que chacun des éléments développés au cours de cette pièce prennent leur origine dans le thème de base, afin de mieux guider sa propre interprétation (par interprétation j'entends l'exécution du morceau, pas la détermination du sens philosophique de la pièce ^^). Par exemple à 2:48 le "motif interrogatif à la basse" n'est autre que la reproduction du motif des 3-4-5e notes du thème. A 4:59 on a cette fois les trois premières notes du thème, mais en majeur (déjà avant qu'il ne soit indiqué à 7:55 ;) et attention dès 8:00 il retourne en mineur. A 7:55 ce sont carrément les 7 premières notes du thème de choral qui sont utilisées). Cet "espoir vers la foi" qu'il cite au début (mais qui sera inexorablement ramené en mineur), puis "cadence rompue" à 6:21, plutôt que "dissonance". A 8:50 on reprend le thème complet, mais là ce n'est plus une écriture au sens purement "choral" comme on avait au tout début, on est dans le contrepoint le plus total. A 9:33 bon le "nuage lumineux" pourquoi pas, c'est une interprétation de l'interprétation disons, on part un peu trop loin peut-être... Mais à propos de ce thème repassé en majeur, ce qui est notable c'est que c'est la première fois qu'on l'entend entier, de bout en bout, sous sa forme majeur, alors qu'il n'était qu'évoqué avant. Charge à l'interprète de le souligner. A 10:15 on retrouve de nouveau ces notes 3-4-5 du thème sous forme carrément d'obstinato à la pédale (et avec une 2e voix à la pédale au pied droit en qualité de "2e ténor" à 10:52-53 et 10:56-57, le même motif en valeur longue, là c'est évident, mais qui, et là il faut avoir un peu l’œil, est une reprise en canon de ce même motif pris par le "1er ténor" à la main gauche à 10:50-51 et 10:53-55 en touchant ainsi exactement les mêmes notes sur la même octave ! Le 2e ténor souligne ce que fait le 1er ténor, c'est CA qui est notable en terme d'écriture à cet endroit, caché en plein milieu d'une polyphonie déjà fournie et que justement l'interprète devrait faire absolument ressortir (facile de voir en déchiffrant la pièce le 2e ténor dans partie de pédale qui passe soudainement à deux voix, mais il n'arrive pas ici par hasard !), on l'entend pas dans cet enregistrement... Bon certes, ton choix, défendable, de rajouter une bande sonore par dessus n'aide pas à entendre ce motif. J'oserais le manque de modestie de me permettre de proposer à ceux qui le souhaitent de le remarquer dans cette version - qui n'est pas exempte d'erreurs loin de là et qui n'a d'autre prétention en tant que simple amateur de partager mon plaisir à jouer et, certes, ma fierté d'avoir pu monter une pièce aussi dure - à 9:47 ici : ua-cam.com/video/js3mO0wqzuA/v-deo.html ), bref, obstinato incessant de ce petit motif de trois notes jusqu'à la réexposition du thème en majeur au soprano, qui n'est pas innocent vu le nombre de répétitions du motif et qu'on doit donc faire ressortir aussi dans notre interprétation. Et là, LE truc important en analysant la pièce, si on sait aussi que Franck écrivait en pensant à son orgue de Sainte Clotilde qui avait 54 notes aux claviers, à 11:06 il manque le Fa# au soprano. Il n'est pas écrit sur la partition, Franck ne pouvait pas le jouer sur son instrument, mais en toute logique il doit absolument y être quand on a un clavier de 56 notes (ou plus, certes). C'est assez amusant de regarder sur UA-cam les interprètes qui rajoutent ou pas cette note (qu'ils soient aussi bien pros qu'amateurs). Il y a un petit élément intéressant aussi, là c'est purement une question de choix technique aux mains, entre les accords à 11:28 et 11:29, pour garder un legato propre -à minima sur la voix de soprano-, on peut découper le 2e accord en jouant la note la plus basse avec le pouce gauche, cela permet d'avoir un meilleur discours de la voix de soprano, plus logique au sens mélodique. A 11:50 il faudrait plutôt écrire "développé du soprano à la basse" et non l'inverse... On retrouve à la basse manualiter le motif "1-2-3-4-5-6-7". A 12:20 au soprano il est un peu camouflé quand on joue parce qu'on a tendance à se concentrer sur ce qu'a à faire la main gauche qui d'autant plus joue sur le premier plan sonore quand la main droite est sur le récit (mais c'est bien le soprano à main droite, jouant le thème, qui doit ressortir le plus du jeu). A 12:28 il est encore plus camouflé dans la polyphonie, mais là c'est top on l'entend clairement. A 12:34 il change un peu et perd sa dernière note, à la basse. A 12:55 : apparemment on oublie tous 3 fois sur 4 de retirer l'accouplement entre les deux claviers ^^.
c'est très intéressant, pour leprofane en musique que je suis, de vous lire, et de reécouter cette pièce en suivant votre analyse. Mais le grand reproche que je vous ferai, si je peux me permettre, est de ne pas vous laisser embarquer dans cette analyse philosophique beaucoup plus simple (simpliste dites-vous ?...) que faisait Albert Schweitzer de cette pièce, tout autant érudit que vous l'êtes en "science" musicale, mais passant outre tout cela pour laisser son esprit vagabonder dans cet hypothétique combat entre le doute et la foi. Bach nous emmène souvent dans une écoute transcendante de sa musique, de ses chorals d'essence religieuse ; c'est moins "facile" avec cette prière de C Franck, et j'apprécie infiniment l'accompagnement que propose Albert Schweitzer pour nous emmener dans une vision du combat entre bien et mal, foi et doute, qu'on pourrait voir aussi entre bien et mal sur cette terre. La joie se lit sur les visages des présents à l'écoute de cette magnifique interprétation de Daniel Roth , comme Mme Cauchefer Choplin - qui connait suffisament cette prière pour en anticiper la progression, ou d'autres personnes présentes en tribune. Pas besoin de "savoir" techniquement comment progresse cette musique, il suffit de suivre, avec les quelques mots de ce grand Dr Schweitzer. J'espère ne pas vous offenser en exprimant ma vision , simple, de cette musique d'enchantement et de profondeur...Merci, César Franck, merci, Aristide Cavaillé-Coll, merci, Maître Daniel Roth , de nous emmener aussi loin...et merci, M. Dub-Attenti, de nous faire profiter de cet enregistrement mémorable : merci !
several years ago I went to St-Sulpice one Sunday morning for Mass. As I arrived I heard Dr Roth playing the Priere. It was just like coming home
Merci, Daniel Roth (et PFDA aussi !) pour cet enregistrement historique en commémoration d'Albert Schweitzer, merci pour les citations de cet éminent organiste abandonnant une carrière musicale pour répondre à l'appel de Dieu en Afrique ; merci aussi pour la description que le même faisait de cette pièce superbe : comment la musique sacrée, et l'orgue d'église en particulier, peut porter une telle méditation philosophique comme ici le combat entre la Prière et le Doute. L'orgue au service d'une méditation philosophique existentielle. Merci , César Franck ! On touche ici à la musique transcendente (i.e.: Qui s'élève au-dessus des autres), comme un autre musicien, JS Bach, l'a aussi si bien compris et transmis.
As a boy, Louis Vierne first heard Franck play like this and was profoundly affected. He was brought to tears with a vision of Heaven which shaped his future as organist and composer. Daniel Roth clearly was channeling Franck in this performance. Bravo!
Enjoying the music and looking at La Belle Sophie Veronique feeling those melodies deep inside her soul ¡¡¡
It was a privilege for me to hear Daniel Roth perform this sublime work at St. Sulpice on the first anniversary of the death of St. John Paul II. Thank you for making this moving performance available for the world to hear.
One week ago Daniel Roth visited Västerås in Sweden and he gave a very successful concert at the main Cathedral organ. So nice to see him at work with his organ i Saint Sulpice. Roth proves his outstanding mastership and shows his experience as a World leading musician of organ Music. Thank you for sharing this lovely Music.
Why can i like this only for one time...? Mr. Roth thank you.
What a stunningly beautiful piece of music!!
Thank you for such an inspiring week, the ending is alas heartbreaking, in the 50s and 60's Schweitzer was part of our musical and Christian life.
Pfffff Incredible, thanks you very much for this incredible videos
Without doubt, this is the highlight of your series of excellent videos. Thank you so much!
Avec tant de beauté, j'ai enlevé une larme .....
Whenever those haunting, Cavaille-Coll harmonic flutes really kick in, it's a thrill to listen to. I was first hooked on this instrument when I first heard it played in Marcel Dupre's 1959 Mercury Living Presence album, "Marcel Dupre At St. Sulpice", vol. 5. And being a record collector, I think his interpretation of Franck's Fantasie In A major is phenomenal.
Well, there's FRanck, Vierne, and then there is the French organ repertoire....and then there is everthing else.
Fantastische weergave door Daniel Roth op het misschien wel mooiste orgel dat Aristide Cavaillé Coll heeft gemaakt.
Wat een diepgaande muziek van Cesar Franck, formidabel!
Here is how Albert Schweitzer described the aesthetic image of César Franck's Prière/Prayer:
"The theme in minor, composed of simple chords, exposed on the keyboard of a great organ without a pedal part, is really a Prayer. This melody rises like an imploration to then sink humbly with confidence in the Faith. Then arises, in the bass, an interrogative motif embodying Doubt, against which the theme of the Prayer will have to fight. In this fight, the soprano and bass voices hold a fervent dialogue. But, regularly, the motif of Doubt interrupts this fight to peace, until the speech is shattered by painful dissonance.
Now, the theme of Prayer is heard in solo (recitative) and wants to debate with that of Doubt. Through this interplay of questions and answers, the theme of Prayer finds the strength to metamorphose into the major mode. The Faith theme, in octaves and proudly ascending, comes to his aid. In a superabundant bliss, the Prayer theme, transformed into a major, evolves in jubilation (movement of triplets) as if on luminous clouds. The theme of Doubt, however, tears him away from this bliss and the struggle begins again. The Prayer theme is then relegated to the minor mode. And it is in minor that he triumphs. Developed from bass to soprano, it finally annihilates Doubt and dies out in the pianissimo nuance, as if to teach us that prayer should consist in surrendering oneself entirely to God. With this prayer in music, the pious Master Franck offers us a part of his soul".
via Google translate
Schade, das an der schönsten Stelle des Stückes dieser Schweitzer - Text draufgelegt wurde. Vor- oder hinterher wäre es nicht gegangen?
THIS IS EXACTLY THE POINT :) !!!
Gott segne diese wundervolle Aufnahme.
Merci,,
aaaah - wunderbar! danke
Bonjour, merci pour cet enregistrement !
Cependant il y a des choses à redire sur ce que Schweitzer a écrit à propos de cette pièce, même si j'entends bien qu'il a écrit cette analyse à l'attention du public et donc de manière très simplifiée.
Déjà écrire que le début du morceau est une succession de "simples accords" est très réducteur voir faux en fait... C'est une écriture de type choral (dans l'esprit des luthériens comme Bach, même si le style est différent, et encore), avec la particularité qu'on attaque direct' avec l'ensemble des 5 voix, déjà en polyphonie complète (sans pédale certes, avec la basse manualiter, mais c'est une question d'orchestration pas d'harmonie), et c'est seulement au milieu du morceau qu'on entend, avec la trompette du récit tirée en plus du hautois comme demandé par Franck, le thème du choral absolument seul, à une voix ! (comme écrit à ce moment-là à 6:23 dans ta vidéo. Mais c'est remarquable puisqu'habituellement c'est plutôt l'inverse : le thème est exposé, plutôt épuré, puis s'entend avec la pleine polyphonie après). Par écriture chorale on entend bien l'imitation d'un chant-prière polyphonique, chacune des voix évoluant de manière indépendante sous forme de contrepoint (même si là, certes, le contrepoint est très épuré) en respectant les règles harmoniques et les règles de contrepoint "classiques". Il s'agit bien d'un imbriquement de voix indépendantes et non d'un "simple enchainement d'accords" qui à la limite seraient le début du final de la 6e symphonie de Widor, l'improvisation-Cortège de Vierne, le Grand Choeur dialogué de Gigout... Et encore. Mais là sur Prière on est sur quelque chose de beauuuucoup plus élaboré. C'est hyper intéressant d'ailleurs d'analyser que chacun des éléments développés au cours de cette pièce prennent leur origine dans le thème de base, afin de mieux guider sa propre interprétation (par interprétation j'entends l'exécution du morceau, pas la détermination du sens philosophique de la pièce ^^).
Par exemple à 2:48 le "motif interrogatif à la basse" n'est autre que la reproduction du motif des 3-4-5e notes du thème.
A 4:59 on a cette fois les trois premières notes du thème, mais en majeur (déjà avant qu'il ne soit indiqué à 7:55 ;) et attention dès 8:00 il retourne en mineur. A 7:55 ce sont carrément les 7 premières notes du thème de choral qui sont utilisées). Cet "espoir vers la foi" qu'il cite au début (mais qui sera inexorablement ramené en mineur), puis "cadence rompue" à 6:21, plutôt que "dissonance".
A 8:50 on reprend le thème complet, mais là ce n'est plus une écriture au sens purement "choral" comme on avait au tout début, on est dans le contrepoint le plus total.
A 9:33 bon le "nuage lumineux" pourquoi pas, c'est une interprétation de l'interprétation disons, on part un peu trop loin peut-être... Mais à propos de ce thème repassé en majeur, ce qui est notable c'est que c'est la première fois qu'on l'entend entier, de bout en bout, sous sa forme majeur, alors qu'il n'était qu'évoqué avant. Charge à l'interprète de le souligner.
A 10:15 on retrouve de nouveau ces notes 3-4-5 du thème sous forme carrément d'obstinato à la pédale (et avec une 2e voix à la pédale au pied droit en qualité de "2e ténor" à 10:52-53 et 10:56-57, le même motif en valeur longue, là c'est évident, mais qui, et là il faut avoir un peu l’œil, est une reprise en canon de ce même motif pris par le "1er ténor" à la main gauche à 10:50-51 et 10:53-55 en touchant ainsi exactement les mêmes notes sur la même octave ! Le 2e ténor souligne ce que fait le 1er ténor, c'est CA qui est notable en terme d'écriture à cet endroit, caché en plein milieu d'une polyphonie déjà fournie et que justement l'interprète devrait faire absolument ressortir (facile de voir en déchiffrant la pièce le 2e ténor dans partie de pédale qui passe soudainement à deux voix, mais il n'arrive pas ici par hasard !), on l'entend pas dans cet enregistrement... Bon certes, ton choix, défendable, de rajouter une bande sonore par dessus n'aide pas à entendre ce motif. J'oserais le manque de modestie de me permettre de proposer à ceux qui le souhaitent de le remarquer dans cette version - qui n'est pas exempte d'erreurs loin de là et qui n'a d'autre prétention en tant que simple amateur de partager mon plaisir à jouer et, certes, ma fierté d'avoir pu monter une pièce aussi dure - à 9:47 ici : ua-cam.com/video/js3mO0wqzuA/v-deo.html ), bref, obstinato incessant de ce petit motif de trois notes jusqu'à la réexposition du thème en majeur au soprano, qui n'est pas innocent vu le nombre de répétitions du motif et qu'on doit donc faire ressortir aussi dans notre interprétation.
Et là, LE truc important en analysant la pièce, si on sait aussi que Franck écrivait en pensant à son orgue de Sainte Clotilde qui avait 54 notes aux claviers, à 11:06 il manque le Fa# au soprano. Il n'est pas écrit sur la partition, Franck ne pouvait pas le jouer sur son instrument, mais en toute logique il doit absolument y être quand on a un clavier de 56 notes (ou plus, certes). C'est assez amusant de regarder sur UA-cam les interprètes qui rajoutent ou pas cette note (qu'ils soient aussi bien pros qu'amateurs).
Il y a un petit élément intéressant aussi, là c'est purement une question de choix technique aux mains, entre les accords à 11:28 et 11:29, pour garder un legato propre -à minima sur la voix de soprano-, on peut découper le 2e accord en jouant la note la plus basse avec le pouce gauche, cela permet d'avoir un meilleur discours de la voix de soprano, plus logique au sens mélodique.
A 11:50 il faudrait plutôt écrire "développé du soprano à la basse" et non l'inverse... On retrouve à la basse manualiter le motif "1-2-3-4-5-6-7". A 12:20 au soprano il est un peu camouflé quand on joue parce qu'on a tendance à se concentrer sur ce qu'a à faire la main gauche qui d'autant plus joue sur le premier plan sonore quand la main droite est sur le récit (mais c'est bien le soprano à main droite, jouant le thème, qui doit ressortir le plus du jeu). A 12:28 il est encore plus camouflé dans la polyphonie, mais là c'est top on l'entend clairement. A 12:34 il change un peu et perd sa dernière note, à la basse.
A 12:55 : apparemment on oublie tous 3 fois sur 4 de retirer l'accouplement entre les deux claviers ^^.
c'est très intéressant, pour leprofane en musique que je suis, de vous lire, et de reécouter cette pièce en suivant votre analyse. Mais le grand reproche que je vous ferai, si je peux me permettre, est de ne pas vous laisser embarquer dans cette analyse philosophique beaucoup plus simple (simpliste dites-vous ?...) que faisait Albert Schweitzer de cette pièce, tout autant érudit que vous l'êtes en "science" musicale, mais passant outre tout cela pour laisser son esprit vagabonder dans cet hypothétique combat entre le doute et la foi. Bach nous emmène souvent dans une écoute transcendante de sa musique, de ses chorals d'essence religieuse ; c'est moins "facile" avec cette prière de C Franck, et j'apprécie infiniment l'accompagnement que propose Albert Schweitzer pour nous emmener dans une vision du combat entre bien et mal, foi et doute, qu'on pourrait voir aussi entre bien et mal sur cette terre. La joie se lit sur les visages des présents à l'écoute de cette magnifique interprétation de Daniel Roth , comme Mme Cauchefer Choplin - qui connait suffisament cette prière pour en anticiper la progression, ou d'autres personnes présentes en tribune. Pas besoin de "savoir" techniquement comment progresse cette musique, il suffit de suivre, avec les quelques mots de ce grand Dr Schweitzer. J'espère ne pas vous offenser en exprimant ma vision , simple, de cette musique d'enchantement et de profondeur...Merci, César Franck, merci, Aristide Cavaillé-Coll, merci, Maître Daniel Roth , de nous emmener aussi loin...et merci, M. Dub-Attenti, de nous faire profiter de cet enregistrement mémorable : merci !
10:04 - WAS IST DAS DENN??!!
Mitten in diese wunderbare Wiedergabe quatscht jemand rein??
👎👎👎
Why on earth would you have that stupid voice over at the end of the piece? You destroyed everything!
wow, he butchered this piece
this is highly interesting, could you please explain your position ?