Exemple de son binaural

Les générations Y et Z utilisent massivement un casque pour regarder des vidéos et, plus généralement, pour écouter du son. UA-cam sur le smartphone ou le PC a remplacé la TV.
Depuis le début du cinéma sonore, le son des films est conçu pour la salle de cinéma. Il est conçu pour être écouté sur des enceintes. L’écoute stéréo au casque n’est pas naturelle. Le son qui ne vient que d’un côté, n’est pas du tout entendu par l’oreille opposée qui semble devenir sourde. En plus de cela, le son spatialisé (ex. 5.1) est downmixé en stéréo ce qui a pour effet de l’aplatir.
Le procédé de binauralisation logiciel permet de virtualiser une écoute avec des enceintes sur un casque. Il permet aujourd’hui de simuler l’écoute dans une salle de cinéma de type Dolby Atmos.
En 1979, la petite équipe de Zoetrope menée par Lucas et Copolla sort le film qui marque l’apogée du projet de Zoetrope : traiter le son de manière aussi importante que l’image. Pour la première fois, un son 360° en 5.1 est utilisé. Le film commence directement sans générique sur une séquence qui introduit les possibilités du son 360°. Encore aujourd’hui (2021) la majorité des spectateurs, devant leurs téléviseurs ou leurs PC avec casques, ne connaissent pas l’expérience sonore de ce film.
Nous utilisons ici les deux premières minutes du film afin de comparer une écoute au casque standard (Downmixé en stéréo) et une écoute Binauralisé.
Il faut noter que la qualité de la binauralisation dépend en partie de la prise en compte de la morphologie de la personne et en particulier des pavillons de ses oreilles. Le filtre utilisé ici utilise un profil standard. Aussi, la qualité de la binauralisation peut être plus ou moins bien perçue suivant l’auditeur.
La Binauralisation est ici réalisée par un Smyth Realiser A16.
- Extraits du documentaire Making Waves : The Art of Cinematic Sound (Ain’t Heard Nothin’ Yet Corp. et Goodmovies Entertainment, 2019)
- 2 premières minutes du film Apocalypse Now (United Artists et Omni Zoetrope, 1979)