J'ai déposé mon luth - Letészem a lantot (Arany János par Ergo sum)
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- Опубліковано 28 січ 2025
- Traduction et adaptation: Letészem a lantot de Arany János (1850 márc. 19).
Traduction sur la base de Melchior de Polignac
Adaptation: Ergo Sum
Guitare et chant: Ergo Sum
J’ai déposé mon luth, qu’il se repose enfin !
Pas même le silence ne tient entre mes mains
N’attendez plus de moi de chants ni de poèmes,
Depuis que j'ai perdu le meilleur de moi-même.
Je ne suis plus, hélas ! ce que j’étais avant
car La chaleur du feu ne brûle plus autant.
Où es-tu ? Qu’es-tu devenue,
Douce jeunesse de mon âme !
Oui, nous avons chanté l’espoir en l’avenir,
Et avons fait pleurer le Passé de la lyre.
Nous avons fait briller l’auréole de gloire
Sur le peuple en qui seule une patrie peut croire.
Et, chacun de nos chants s’ajoutait au feuillage
De sa couronne de lauriers aux fiers présages.
Où es-tu ? Qu’es-tu devenue
Douce jeunesse de mon âme !
Nous avons espéré que sur notre cercueil
La renommée viendrait, pour effacer le deuil
et Nous avons rêvé qu'un chant de la Patrie
se souvenant de nous, lui redonne la vie.
Nous croyions, vain espoir ! que nos lauriers gagnés
Un de nos descendants pourrait les conserver…
Où es-tu ? Qu’es-tu devenue
Douce jeunesse de mon âme !
Qu’es-tu donc, maintenant, ô chant abandonné ?
Peut-être seulement l’âme des chants passés
Qui, fantôme attristé et planant sur les tombes
Revient errer parmi les morts et les ombres!
Ou, peut-être, un linceul ornementé, fleuri ?
Ou la voix qui résonne dans le désert noirci ?
Où es-tu ? Qu’es-tu devenue
Douce jeunesse de mon âme !
J’ai déposé mon luth, je le trouve trop lourd.
Qui donc écouterait mes chants tristes d'amour ?
Qui pourrait se réjouir de voir la fleur fanée
Sur une tige ornée de pétales desséchés… ?
si autour du rameau tout est noir tout est mort,
La fleur survivra t-elle un seul instant encore?
Où es-tu ? Qu’es-tu devenue
Douce jeunesse de mon âme !
Tu es là! je sens que tu es là!
Douce jeunesse de mon âme !
J'aime ce poème hautement romantique en ce qu'il s'inscrit dans un tournant de l'histoire de la poésie Hongroise.
Au départ, l'énergie et et la puissance de Petőfi Sándor:
"Que plus personnes à la légère
N’ose éveiller le chant des cordes !
Celui qui prend la lyre en main
Se charge désormais d’une tâche sévère."...
Le poète soldat est encore tout investi de changer le monde par son art. La lyre, le luth sont les armes du poète avec lesquelles il mènera le peuple vers la nation...
Ici, Arany János pleure la perte de son ami et semble renoncer au combat.
Il est pourtant évident que son espoir se tourne vers l'avenir avec ce poème: Cette force de la jeunesse de l'âme reviendra-t-elle animer les générations futures?
Toutes ces fleurs, si vous prêtez attention, sont dans la continuité d'un destin qui se construit toujours, 150 plus tard. Je pense biensûr à "Ha én rózsa volnék" que j'ai traduit il y a 4 ans déjà...
Cette image de la fleur continuera de hanter les chants populaires Hongrois.
C'est aussi un espoir universel qu'il faut voir pour l'ensemble des peuples qui cherchent encore un avenir meilleur...
Merci
Letészem a lantot. Nyugodjék.
Tőlem ne várjon senki dalt.
Nem az vagyok, ki voltam egykor,
Belőlem a jobb rész kihalt.
A tűz nem melegít, nem él:
Csak, mint reves fáé, világa.
Hová lettél, hová levél
Oh lelkem ifjusága!
Más ég hintette rám mosolyját,
Bársony palástban járt a föld,
Madár zengett minden bokorban,
Midőn ez ajak dalra költ.
Fűszeresebb az esti szél,
Hímzettebb volt a rét virága.
Hová lettél, hová levél
Oh lelkem ifjusága!
Nem így, magánosan, daloltam:
Versenyben égtek húrjaim;
Baráti szem, művészi gonddal
Függött a lantos ujjain; -
Láng gyult a láng gerjelminél
S eggyé fonódott minden ága.
Hová lettél, hová levél
Oh lelkem ifjusága!
Zengettük a jövő reményit,
Elsírtuk a mult panaszát;
Dicsőség fényével öveztük
Körűl a nemzetet, hazát:
Minden dalunk friss zöld levél
Gyanánt vegyült koszorujába.
Hová lettél, hová levél
Oh lelkem ifjusága!
Ah, látni véltük sirjainkon
A visszafénylő hírt-nevet:
Hazát és népet álmodánk, mely
Örökre él s megemleget.
Hittük: ha illet a babér,
Lesz aki osszon... Mind hiába!
Hová lettél, hová levél
Oh lelkem ifjusága!
Most... árva énekem, mi vagy te?
Elhunyt daloknak lelke tán,
Mely temetőbül, mint kisértet,
Jár még föl a halál után...?
Hímzett, virágos szemfedél...?
Szó, mely kiált a pusztaságba...?
Hová lettél, hová levél
Oh lelkem ifjusága!
Letészem a lantot. Nehéz az.
Kit érdekelne már a dal.
Ki örvend fonnyadó virágnak,
Miután a törzsök kihal:
Ha a fa élte megszakad,
Egy percig éli túl virága.
Oda vagy, érzem, oda vagy
Oh lelkem ifjusága!