Je connais bien Sète puisque j'y habite depuis le printemps 1966 après être né dans une clinique albigeoise et vécu les cinq premières années de ma vie à Cagnac-les-Mines. C'est toujours émouvant de voir des témoignages d'histoires à travers des images anciennes. C'est rigolo parce que quand ce genre de petit film amateur est tourné, la personne qui a son œil collé à la caméra se dit que ça lui fera un souvenir de vacances à montrer à sa famille ou ses amis ou même si c'est un autochtone. Ce n'est que bien des années plus tard que le côté estivalier de ces images disparaît pour laisser complètement la place à l'histoire et de ce point de vue, j'ai particulièrement apprécié ce court métrage. Les premières images sont prises depuis le pont de la gare SNCF pour nous montrer au fond le quai de Lattre de Tassigny avec le Grand Hotel et le Restaurant la Rotonde dont l'entrée est située à l'angle de la Rue Gabriel Péri. À côté de l'hôtel, il y avait un cinéma, le Trianon dans lequel je suis allé plus d'une fois. C'est dans celui-ci que j'y ai vu "Autant en Emporte le Vent" lors de sa ressortie de 1972. Ce film vu sur grand écran, c'est quelque chose. En ce temps-là, il n'y avait pas de multiplexes et chaque salle était "méchamment" spacieuse. Il me semble bien que les écrans étaient de dimensions bien plus généreuses. C'était une véritable fête quand nous allions au cinéma. Pour une séance, disons à 15 h, entre les actualités, les publicités, les bandes-annonces pour les films à venir, le film et le rideau avec les commerçants locaux, nous ne ressortions pas de la salle avant 18 h. J'allais oublier de mentionner un détail important, celui que nous étions obligés de remarquer, forcément, qui ne revêtait pas une importance capitale mais que le temps qui passe et que l'histoire qui y est lié nous oblige à mentionner et que tout d'un coup nous nous disons "mais oui, c'est vrai.." Il s'agit ni plus, ni moins que du rideau de satin qui s'écartait ou se levait, selon le cas, au tout début de la séance pour dévoiler l'écran. Bref, le Trianon était un de ces rares petits cinémas de quartier qui n'existe plus au même titre que le Lynx, le Rio et l'Athénée. J'ai bien connu le navire-école Paul Bousquet qui est resté amarré Quai du Pavoi d'Or jusqu'au début des années 70. J'ai aussi en mémoire le bâtiment de la salle de sport Marty qui est resté debout, juste à côté du môle Saint-Louis, jusqu'à la même époque. Comment ne pas mentionner non plus la plage du Kursaal qui était à quelques minutes de marche du centre-ville et sur laquelle nous allions passer le dimanche après-midi au débouché de la Rue Honoré Heuzet. Cependant, je n'y ai pas connu le bâtiment du Kursaal (restaurant-bar-casino-salle de spectacles) reconstruit en dur et démoli bien plus tard après l'incendie du précédent Kursaal en bois. La plage n'existe plus non plus depuis belle lurette pour laisser la place à une gare maritime où on embarqués pendant quelques temps pour l'Afrique les participants du rallye Paris-Dakar. Au gré des municipalités, le visage de Sète a notablement changé. Il a tendance à se bétonner de plus en plus. Un cas flagrant ? La disparition de l'église du Lazaret, plage de la Corniche, qui a vu pousser à sa place un vilain cube résidentiel dont les occupants peuvent se vanter d'avoir les pieds dans l'eau et de pouvoir admirer tous les soirs un véritable coucher de soleil. Il y a les joutes, évidemment, tradition séculaire qui attire toujours beaucoup de monde chaque année pour la Saint-Louis et pas que des environs. Il y a 30 ans, j'ai fait la connaissance, au hasard de mes pérégrinations estivales, d'un couple de retraités qui m'avaient l'air d'être des braves gens bien sympathiques et qui venaient de San Diego, Californie, exprès pour les joutes. Vous le croyez, ça ?! Is m'ont accostés dans la rue simplement pour me demander dans un français impeccable si l'accès aux estrades qui avaient été montees pour l'occasion, comme elles le sont chaque année, était gratuit ou payant. Nous sommes restés quelques minutes à discuter sur le trottoir. Je n'ai pas manqué de leur parler des tielles qu'il fallait absolument goûter. C'était une chouette rencontre. Je pense souvent à eux me demandant ce qu'ils sont devenus ou même s'ils sont toujours là. Les rues du centre-ville, Gambetta, de Strasbourg, Alsase-Lorraine, Général de Gaulle sont devenues une zone piétonnière. Plein de commerces, et pas que ceux de mon enfance, ont fermés. Pas mal de locaux existent encore mais accueillent une autre activité. Du point de vue historique, je recommande les excellents ouvrages de Gaston Maccone. Bref, on trouve encore à Sète une certaine qualité de vie, celle qui me fait penser aux bas quartiers parisiens des années 50 et dans lesquels tout le monde se connaissait. Bref, tout ce pavé pour vous dire que je me suis régalé avec votre vidéo et que je vous remercie d'avoir partagé. Si vous avez d'autres images d'archives à nous offrir, d'où qu'elles puissent être, il ne faut pas hésiter...
@@albertpeiffer1616 Bonjour... je viens de relire mon pavé pour m'aperçevoir d'une grossière erreur. Le pont d'où sont effectuées les premières prises de vue n'est pas celui de la gare car il se trouve de l'autre côté, tout au fond de l'Avenue Victor Hugo. Son nom m'échappe mais il fait la jonction entre le Quai Rhin et Danube et l'avenue.
D'avoir pu capter ces instants de vie et de les avoir graver sur un support immuable, c'est Gargantuesque. Quelle belle madeleine de Proust !! Bravissimo !!
Bonjour, chuis de Sète Jeune de 39 ans , cela fais un peut bizarre De voir une tel documentation c'est ouf car Entre de nos jours d'actualité et l'ancien temps du passé C'est dingue de voir que tous pleines de choses ont changé entre temps finalement !! Merci du partage bonne continuation Merci encore pour le partage de la vidéo 😉🙂👍
Je connais bien Sète puisque j'y habite depuis le printemps 1966 après être né dans une clinique albigeoise et vécu les cinq premières années de ma vie à Cagnac-les-Mines. C'est toujours émouvant de voir des témoignages d'histoires à travers des images anciennes. C'est rigolo parce que quand ce genre de petit film amateur est tourné, la personne qui a son œil collé à la caméra se dit que ça lui fera un souvenir de vacances à montrer à sa famille ou ses amis ou même si c'est un autochtone. Ce n'est que bien des années plus tard que le côté estivalier de ces images disparaît pour laisser complètement la place à l'histoire et de ce point de vue, j'ai particulièrement apprécié ce court métrage. Les premières images sont prises depuis le pont de la gare SNCF pour nous montrer au fond le quai de Lattre de Tassigny avec le Grand Hotel et le Restaurant la Rotonde dont l'entrée est située à l'angle de la Rue Gabriel Péri. À côté de l'hôtel, il y avait un cinéma, le Trianon dans lequel je suis allé plus d'une fois. C'est dans celui-ci que j'y ai vu "Autant en Emporte le Vent" lors de sa ressortie de 1972. Ce film vu sur grand écran, c'est quelque chose. En ce temps-là, il n'y avait pas de multiplexes et chaque salle était "méchamment" spacieuse. Il me semble bien que les écrans étaient de dimensions bien plus généreuses. C'était une véritable fête quand nous allions au cinéma. Pour une séance, disons à 15 h, entre les actualités, les publicités, les bandes-annonces pour les films à venir, le film et le rideau avec les commerçants locaux, nous ne ressortions pas de la salle avant 18 h. J'allais oublier de mentionner un détail important, celui que nous étions obligés de remarquer, forcément, qui ne revêtait pas une importance capitale mais que le temps qui passe et que l'histoire qui y est lié nous oblige à mentionner et que tout d'un coup nous nous disons "mais oui, c'est vrai.." Il s'agit ni plus, ni moins que du rideau de satin qui s'écartait ou se levait, selon le cas, au tout début de la séance pour dévoiler l'écran. Bref, le Trianon était un de ces rares petits cinémas de quartier qui n'existe plus au même titre que le Lynx, le Rio et l'Athénée. J'ai bien connu le navire-école Paul Bousquet qui est resté amarré Quai du Pavoi d'Or jusqu'au début des années 70. J'ai aussi en mémoire le bâtiment de la salle de sport Marty qui est resté debout, juste à côté du môle Saint-Louis, jusqu'à la même époque. Comment ne pas mentionner non plus la plage du Kursaal qui était à quelques minutes de marche du centre-ville et sur laquelle nous allions passer le dimanche après-midi au débouché de la Rue Honoré Heuzet. Cependant, je n'y ai pas connu le bâtiment du Kursaal (restaurant-bar-casino-salle de spectacles) reconstruit en dur et démoli bien plus tard après l'incendie du précédent Kursaal en bois. La plage n'existe plus non plus depuis belle lurette pour laisser la place à une gare maritime où on embarqués pendant quelques temps pour l'Afrique les participants du rallye Paris-Dakar. Au gré des municipalités, le visage de Sète a notablement changé. Il a tendance à se bétonner de plus en plus. Un cas flagrant ? La disparition de l'église du Lazaret, plage de la Corniche, qui a vu pousser à sa place un vilain cube résidentiel dont les occupants peuvent se vanter d'avoir les pieds dans l'eau et de pouvoir admirer tous les soirs un véritable coucher de soleil. Il y a les joutes, évidemment, tradition séculaire qui attire toujours beaucoup de monde chaque année pour la Saint-Louis et pas que des environs. Il y a 30 ans, j'ai fait la connaissance, au hasard de mes pérégrinations estivales, d'un couple de retraités qui m'avaient l'air d'être des braves gens bien sympathiques et qui venaient de San Diego, Californie, exprès pour les joutes. Vous le croyez, ça ?! Is m'ont accostés dans la rue simplement pour me demander dans un français impeccable si l'accès aux estrades qui avaient été montees pour l'occasion, comme elles le sont chaque année, était gratuit ou payant. Nous sommes restés quelques minutes à discuter sur le trottoir. Je n'ai pas manqué de leur parler des tielles qu'il fallait absolument goûter. C'était une chouette rencontre. Je pense souvent à eux me demandant ce qu'ils sont devenus ou même s'ils sont toujours là. Les rues du centre-ville, Gambetta, de Strasbourg, Alsase-Lorraine, Général de Gaulle sont devenues une zone piétonnière. Plein de commerces, et pas que ceux de mon enfance, ont fermés. Pas mal de locaux existent encore mais accueillent une autre activité. Du point de vue historique, je recommande les excellents ouvrages de Gaston Maccone. Bref, on trouve encore à Sète une certaine qualité de vie, celle qui me fait penser aux bas quartiers parisiens des années 50 et dans lesquels tout le monde se connaissait. Bref, tout ce pavé pour vous dire que je me suis régalé avec votre vidéo et que je vous remercie d'avoir partagé. Si vous avez d'autres images d'archives à nous offrir, d'où qu'elles puissent être, il ne faut pas hésiter...
Merci beaucoup pour votre témoignage.
J'ai eu le même parcours.
@@albertpeiffer1616 Bonjour... je viens de relire mon pavé pour m'aperçevoir d'une grossière erreur. Le pont d'où sont effectuées les premières prises de vue n'est pas celui de la gare car il se trouve de l'autre côté, tout au fond de l'Avenue Victor Hugo. Son nom m'échappe mais il fait la jonction entre le Quai Rhin et Danube et l'avenue.
@@magicsenna3455 oui il s'agit du pont de pierres qui relie la rue Pierre Semard a l'avenue Victor Hugo (avenue de la gare)
Quel beau partage, merci beaucoup. Quel bonheur Sète sans camions ni voitures.
Jolie vidéo à conserver pour mémoire. Merci.
Merci Albert très beau document, c’est toujours un plaisir à revoir les images ou photos du passé.
D'avoir pu capter ces instants de vie et de les avoir graver sur un support immuable, c'est Gargantuesque. Quelle belle madeleine de Proust !! Bravissimo !!
Merci beaucoup
Ce qui n a pas changé ce sont nos bonnes joutes mêmes passions de nos ailleules et autant de spectateurs magique formidable
Très bien MERCI 👍
MERCI d'avoir conservé ce document 👍👍
Merci du partage.
Bonjour, chuis de Sète
Jeune de 39 ans , cela fais un peut bizarre
De voir une tel documentation c'est ouf car
Entre de nos jours d'actualité et l'ancien temps du passé
C'est dingue de voir que tous pleines de choses ont changé entre temps finalement !!
Merci du partage bonne continuation
Merci encore pour le partage de la vidéo 😉🙂👍
Un régal ,très reposant merci
Très belle vidéo :) merci
Ah les joutes!depuis tant d'années moi bourguignonne j y suis très intéressée chaque années
merci
rare precieux document merci