Merci pour la mise en ligne , ce passage de Zarathoustra, me donne la chair de poule et me donne des larmes aux yeux , je fais parti d'un de ceux que Nietzsche s'adresse ici. Des esprits vifs d'une grande profondeur comme Nieztsche me donne un peu d'espoir dans ce monde bourré de gens de la place publique . Ce discours apaise.
@@clementsimonnet5187 peut être , mais le fait de voir que Nietzsche décrit avec talent par aphorismes l'hypocrisie, l'envie et l'intérêt porté la plupart du temps sur les gens de façade et l'exclusion des véritables. L'analogie avec le fait que mieux vaut être transpercés par des gouttes de pluie et le déchaînement de la nature que de se faire manger par les vers venimeux de l'envie et l'hypocrisie des gens de la place publique. C'est apaisant, d'entendre un phénomène social si vrai et qu'importe l'époque il est encore plus vrai aujourd'hui.
Une pensée extrêmement forte, c'est un texte porteur d'une vérité qui devrait nous habiter au quotidien. À ceux chez qui cela fait écho, il faudrait une bonne mémoire ou bien y revenir souvent. Merci pour ce partage.
Superbe narration ! Ce texte est tellement contemporain et d'actualité. On dirait qu'il s'adresse à nous à travers les méandres du passé. Vous me direz, l'humain n'est il pas figé dans un éternel présent ?
Merci beaucoup pour votre frenchisse, pour la mineur façon de faire éclaircir le sujet , Zarathoustra lui seul engagea un bras de fer contre l'intelligence humaine a partir du sommet de la montagne , de son époque a ce jour , nitchez lui seul relève le défi
Fuis, mon ami, dans ta solitude ! Je te vois étourdi par le bruit des grands hommes et meurtri par les aiguillons des petits. Avec dignité, la forêt et le rocher savent se taire en ta compagnie. Ressemble de nouveau à l’arbre que tu aimes, à l’arbre aux larges branches : il écoute silencieux, suspendu sur la mer. Où cesse la solitude, commence la place publique ; et où commence la place publique, commence aussi le bruit des grands comédiens et le bourdonnement des mouches venimeuses. Dans le monde les meilleures choses ne valent rien sans quelqu’un qui les représente : le peuple appelle ces représentants des grands hommes. Le peuple comprend mal ce qui est grand, c’est-à-dire ce qui crée. Mais il a un sens pour tous les représentants, pour tous les comédiens des grandes choses. Le monde tourne autour des inventeurs de valeurs nouvelles : - il tourne invisiblement. Mais autour des comédiens tourne le peuple et la gloire : ainsi « va le monde ». Le comédien a de l’esprit, mais peu de conscience de l’esprit. Il croit toujours à ce qui lui fait obtenir ses meilleurs effets, - à ce qui pousse les gens à croire en lui-même ! Demain il aura une foi nouvelle et après-demain une foi plus nouvelle encore. Il a l’esprit prompt comme le peuple, et prompt au changement. Renverser, - c’est ce qu’il appelle démontrer. Rendre fou, - c’est ce qu’il appelle convaincre. Et le sang est pour lui le meilleur de tous les arguments. Il appelle mensonge et néant une vérité qui ne glisse que dans les fines oreilles. En vérité, il ne croit qu’en les dieux qui font beaucoup de bruit dans le monde ! La place publique est pleine de bouffons tapageurs - et le peuple se vante de ses grands hommes ! Ils sont pour lui les maîtres du moment. Mais le moment les presse : c’est pourquoi ils te pressent aussi. Ils veulent de toi un oui ou un non. Malheur à toi, si tu voulais placer ta chaise entre un pour et un contre ! Ne sois pas jaloux des esprits impatients et absolus, ô amant, de la vérité. Jamais encore la vérité n’a été se pendre au bras des intransigeants. À cause de ces agités retourne dans ta sécurité : ce n’est que sur la place publique qu’on est assailli par des « oui ? » ou des « non ? » Ce qui se passe dans les fontaines profondes s’y passe avec lenteur : il faut qu’elles attendent longtemps pour savoir ce qui est tombé dans leur profondeur. Tout ce qui est grand se passe loin de la place publique et de la gloire : loin de la place publique et de la gloire demeurèrent de tous temps les inventeurs de valeurs nouvelles. Fuis, mon ami, fuis dans ta solitude : je te vois meurtri par des mouches venimeuses. Fuis là-haut où souffle un vent rude et fort ! Fuis dans ta solitude ! Tu as vécu trop près des petits et des pitoyables. Fuis devant leur vengeance invisible ! Ils ne veulent que se venger de toi. N’élève plus le bras contre eux ! Ils sont innombrables et ce n’est pas ta destinée d’être un chasse-mouches. Innombrables sont ces petits et ces pitoyables ; et maint édifice altier fut détruit par des gouttes de pluie et des mauvaises herbes. Tu n’es pas une pierre, mais déjà des gouttes nombreuses t’ont crevassé. Des gouttes nombreuses te fêleront et te briseront encore. Je te vois fatigué par les mouches venimeuses, je te vois déchiré et sanglant en maint endroit ; et ta fierté dédaigne même de se mettre en colère. Elles voudraient ton sang en toute innocence, leurs âmes anémiques réclament du sang - et elles piquent en toute innocence. Mais toi qui es profond, tu souffres trop profondément, même des petites blessures ; et avant que tu ne sois guéri, leur ver venimeux aura passé sur ta main. Tu me sembles trop fier pour tuer ces gourmands. Mais prends garde que tu ne sois destiné à porter toute leur venimeuse injustice ! Ils bourdonnent autour de toi, même avec leurs louanges : importunités, voilà leurs louanges. Ils veulent être près de ta peau et de ton sang. Ils te flattent comme on flatte un dieu ou un diable ; ils pleurnichent devant toi, comme un dieu ou un diable. Qu’importe ! Ce sont des flatteurs et des pleurards, rien de plus. Aussi font-ils souvent les aimables avec toi. Mais c’est ainsi qu’en agit toujours la ruse des lâches. Oui, les lâches sont rusés ! Ils pensent beaucoup à toi avec leur âme étroite - tu leur es toujours suspect ! Tout ce qui fait beaucoup réfléchir devient suspect. Ils te punissent pour toutes tes vertus. Ils ne te pardonnent du fond du cœur que tes fautes. Puisque tu es bienveillant et juste, tu dis : « Ils sont innocents de leur petite existence. » Mais leur âme étroite pense : « Toute grande existence est coupable. » Même quand tu es bienveillant à leur égard, ils se sentent méprisés par toi ; et ils te rendent ton bienfait par des méfaits cachés. Ta fierté sans paroles leur est toujours contraire ; ils jubilent quand il t’arrive d’être assez modeste pour être vaniteux. Tout ce que nous percevons chez un homme, nous ne faisons que l’enflammer. Garde-toi donc des petits ! Devant toi ils se sentent petits et leur bassesse s’échauffe contre toi en une vengeance invisible. Ne t’es-tu pas aperçu qu’ils se taisaient, dès que tu t’approchais d’eux, et que leur force les abandonnait, ainsi que la fumée abandonne un feu qui s’éteint ? Oui, mon ami, tu es la mauvaise conscience de tes prochains : car ils ne sont pas dignes de toi. C’est pourquoi ils te haïssent et voudraient te sucer le sang. Tes prochains seront toujours des mouches venimeuses ; ce qui est grand en toi - ceci même doit les rendre plus venimeux et toujours plus semblables à des mouches. Fuis, mon ami, fuis dans ta solitude, là-haut où souffle un vent rude et fort. Ce n’est pas ta destinée d’être un chasse-mouches. - Ainsi parlait Zarathoustra.
Merci pour la mise en ligne , ce passage de Zarathoustra, me donne la chair de poule et me donne des larmes aux yeux , je fais parti d'un de ceux que Nietzsche s'adresse ici. Des esprits vifs d'une grande profondeur comme Nieztsche me donne un peu d'espoir dans ce monde bourré de gens de la place publique . Ce discours apaise.
Le fait de me faire manger par des vers venimeux ne m'apaise point.
@@clementsimonnet5187 peut être , mais le fait de voir que Nietzsche décrit avec talent par aphorismes l'hypocrisie, l'envie et l'intérêt porté la plupart du temps sur les gens de façade et l'exclusion des véritables. L'analogie avec le fait que mieux vaut être transpercés par des gouttes de pluie et le déchaînement de la nature que de se faire manger par les vers venimeux de l'envie et l'hypocrisie des gens de la place publique. C'est apaisant, d'entendre un phénomène social si vrai et qu'importe l'époque il est encore plus vrai aujourd'hui.
C'est tellement d'actualité, quel visionnaire, quel écorché vif, c'est magnifique.
Texte remplie de message caché qui nous invite à nous tourner vers nous même et regarder ce monde avec recul et solitude .. profonde .. ❤
Une pensée extrêmement forte, c'est un texte porteur d'une vérité qui devrait nous habiter au quotidien. À ceux chez qui cela fait écho, il faudrait une bonne mémoire ou bien y revenir souvent. Merci pour ce partage.
Je n'ai pas la prétention d'avoir tout compris mais ce texte à fait vibré mon âme, il est d'une telle profondeur ...Merci
Une voix magnifique qui porte un texte magnifique ; merci pour le plaisir, à moi , par vous -donné.
Merci à vous Lina :)
une belle voix et un nom qui a la sonorité des contes des mille et une nuit !quels sont les autres textes dits par vous?J'aimerais les écouter .
@@linagalipienso8929 le narrateur est Michael Lonsdale
mon chapitre favorit du livre... merci
Quelle lecture ! Quelle charme ! Tout le respect pour vous.
Superbe narration !
Ce texte est tellement contemporain et d'actualité.
On dirait qu'il s'adresse à nous à travers les méandres du passé.
Vous me direz, l'humain n'est il pas figé dans un éternel présent ?
Merci beaucoup pour votre frenchisse, pour la mineur façon de faire éclaircir le sujet , Zarathoustra lui seul engagea un bras de fer contre l'intelligence humaine a partir du sommet de la montagne , de son époque a ce jour , nitchez lui seul relève le défi
Ames sensibles, esprits curieux, enfin nous nous retrouvons !
Magnifique.
Je suis perturbé : Pourquoi son oreille est-elle difforme sur l'image ? Ce n'est pas le cas sur celle dont elle est extraite.
Magnifique
Nietzsche a une oreille gauche bizarre .
Bravo !
Fuis, mon ami, dans ta solitude ! Je te vois étourdi par le bruit des grands hommes et meurtri par les aiguillons des petits.
Avec dignité, la forêt et le rocher savent se taire en ta compagnie. Ressemble de nouveau à l’arbre que tu aimes, à l’arbre aux larges branches : il écoute silencieux, suspendu sur la mer.
Où cesse la solitude, commence la place publique ; et où commence la place publique, commence aussi le bruit des grands comédiens et le bourdonnement des mouches venimeuses.
Dans le monde les meilleures choses ne valent rien sans quelqu’un qui les représente : le peuple appelle ces représentants des grands hommes.
Le peuple comprend mal ce qui est grand, c’est-à-dire ce qui crée. Mais il a un sens pour tous les représentants, pour tous les comédiens des grandes choses.
Le monde tourne autour des inventeurs de valeurs nouvelles : - il tourne invisiblement. Mais autour des comédiens tourne le peuple et la gloire : ainsi « va le monde ».
Le comédien a de l’esprit, mais peu de conscience de l’esprit. Il croit toujours à ce qui lui fait obtenir ses meilleurs effets, - à ce qui pousse les gens à croire en lui-même !
Demain il aura une foi nouvelle et après-demain une foi plus nouvelle encore. Il a l’esprit prompt comme le peuple, et prompt au changement.
Renverser, - c’est ce qu’il appelle démontrer. Rendre fou, - c’est ce qu’il appelle convaincre. Et le sang est pour lui le meilleur de tous les arguments.
Il appelle mensonge et néant une vérité qui ne glisse que dans les fines oreilles. En vérité, il ne croit qu’en les dieux qui font beaucoup de bruit dans le monde !
La place publique est pleine de bouffons tapageurs - et le peuple se vante de ses grands hommes ! Ils sont pour lui les maîtres du moment.
Mais le moment les presse : c’est pourquoi ils te pressent aussi. Ils veulent de toi un oui ou un non. Malheur à toi, si tu voulais placer ta chaise entre un pour et un contre !
Ne sois pas jaloux des esprits impatients et absolus, ô amant, de la vérité. Jamais encore la vérité n’a été se pendre au bras des intransigeants.
À cause de ces agités retourne dans ta sécurité : ce n’est que sur la place publique qu’on est assailli par des « oui ? » ou des « non ? »
Ce qui se passe dans les fontaines profondes s’y passe avec lenteur : il faut qu’elles attendent longtemps pour savoir ce qui est tombé dans leur profondeur.
Tout ce qui est grand se passe loin de la place publique et de la gloire : loin de la place publique et de la gloire demeurèrent de tous temps les inventeurs de valeurs nouvelles.
Fuis, mon ami, fuis dans ta solitude : je te vois meurtri par des mouches venimeuses. Fuis là-haut où souffle un vent rude et fort !
Fuis dans ta solitude ! Tu as vécu trop près des petits et des pitoyables. Fuis devant leur vengeance invisible ! Ils ne veulent que se venger de toi.
N’élève plus le bras contre eux ! Ils sont innombrables et ce n’est pas ta destinée d’être un chasse-mouches.
Innombrables sont ces petits et ces pitoyables ; et maint édifice altier fut détruit par des gouttes de pluie et des mauvaises herbes.
Tu n’es pas une pierre, mais déjà des gouttes nombreuses t’ont crevassé. Des gouttes nombreuses te fêleront et te briseront encore.
Je te vois fatigué par les mouches venimeuses, je te vois déchiré et sanglant en maint endroit ; et ta fierté dédaigne même de se mettre en colère.
Elles voudraient ton sang en toute innocence, leurs âmes anémiques réclament du sang - et elles piquent en toute innocence.
Mais toi qui es profond, tu souffres trop profondément, même des petites blessures ; et avant que tu ne sois guéri, leur ver venimeux aura passé sur ta main.
Tu me sembles trop fier pour tuer ces gourmands. Mais prends garde que tu ne sois destiné à porter toute leur venimeuse injustice !
Ils bourdonnent autour de toi, même avec leurs louanges : importunités, voilà leurs louanges. Ils veulent être près de ta peau et de ton sang.
Ils te flattent comme on flatte un dieu ou un diable ; ils pleurnichent devant toi, comme un dieu ou un diable. Qu’importe ! Ce sont des flatteurs et des pleurards, rien de plus.
Aussi font-ils souvent les aimables avec toi. Mais c’est ainsi qu’en agit toujours la ruse des lâches. Oui, les lâches sont rusés !
Ils pensent beaucoup à toi avec leur âme étroite - tu leur es toujours suspect ! Tout ce qui fait beaucoup réfléchir devient suspect.
Ils te punissent pour toutes tes vertus. Ils ne te pardonnent du fond du cœur que tes fautes.
Puisque tu es bienveillant et juste, tu dis : « Ils sont innocents de leur petite existence. » Mais leur âme étroite pense : « Toute grande existence est coupable. »
Même quand tu es bienveillant à leur égard, ils se sentent méprisés par toi ; et ils te rendent ton bienfait par des méfaits cachés.
Ta fierté sans paroles leur est toujours contraire ; ils jubilent quand il t’arrive d’être assez modeste pour être vaniteux.
Tout ce que nous percevons chez un homme, nous ne faisons que l’enflammer. Garde-toi donc des petits !
Devant toi ils se sentent petits et leur bassesse s’échauffe contre toi en une vengeance invisible.
Ne t’es-tu pas aperçu qu’ils se taisaient, dès que tu t’approchais d’eux, et que leur force les abandonnait, ainsi que la fumée abandonne un feu qui s’éteint ?
Oui, mon ami, tu es la mauvaise conscience de tes prochains : car ils ne sont pas dignes de toi. C’est pourquoi ils te haïssent et voudraient te sucer le sang.
Tes prochains seront toujours des mouches venimeuses ; ce qui est grand en toi - ceci même doit les rendre plus venimeux et toujours plus semblables à des mouches.
Fuis, mon ami, fuis dans ta solitude, là-haut où souffle un vent rude et fort. Ce n’est pas ta destinée d’être un chasse-mouches. -
Ainsi parlait Zarathoustra.
💞❤️😭
Wawww
also sprache zarathustra!
Pourquoi Nietzsche a t il une oreille coupée?
La musique vient d'ou ?
the revenant
a movie
kamoulox
C'est vous qui lisez ?
Le narrateur s'appelle Michael Lonsdale