Il dit donc qu'on est passé d'une communauté de création à une communiauté de destruction. La facilité l'a emporté. D'ou ce passage du qualitatif au quantitafif dans cette guerre du nombre.
Laurent P : j’ai été élevé dans l’écrit, dans la lecture où selon le mot de Nietzsche on avait de temps de ruminer ce que l’on venait de lire, où on avait le temps de s’ennuyer, de rêver, bref de se construire, l’oral est venu plus tard quand il a fallu exprimer une pensée synthétisée, ordonnée face à un public ; ici Alain Supiot exprime le résultat d’un travail remarquable, la gestion du monde par les nombres, la dérive de cette gestion, cela va de Platon à aujourd’hui. Les vidéos permettent de retenir des moments, des évènements, sorte de mémoire externalisée, ici celle de Supiot, hier celle de Deleuze, l’art et les sociétés de contrôle... Un plaisir hédonique à la Onfray :-))
L'expression est peut-être chez Lénine et pas chez Saint-Simon (que les hommes politiques seront remplacés par des ingénieurs) mais aujourd'hui c'est bien le macronisme qui incarne cette idée, et elle se fonde largement sur l'idéologie saint simoniène. Le règne de l'expert aura été accomplie par le capitalisme pas par le stalinisme léninisme, même si ça déplait. Par ailleurs je suis très mal à l'aise avec l'utilisation de M.Supiot de cette notion vaguement fondée (surtout chez nous) d'"Occident". Ses analyses extrêmement pertinentes perdent en crédit lorsqu'il obsède excessivement à vouloir arrimer la loi, le droit et la possibilité de la démocratie à un ensemble cohérent historiquement qui irait des grecs à nous même. Au delà du géographique ça n'a absolument aucun sens.... Ah et le premier traité politique c'est "Le Prince" de Machiavel et absolument pas Hobbes (on peut même remonter bien plus loin). Enfin Bourdieu n'est pas un "post moderne", et Durkheim est sans doute l'auteur dont il s'inspire le plus (au milieu de Weber et Wittgenstein). Il vaut mieux lire les auteurs avant de tenter de les rabaisser (sans compter que la "liberté" chère à Cioran n'est absolument pas quelque chose dont il se revendique, c'est un sociologue, pas un philosophe ni un homme politique). égalité à la limite, et encore...
super travail comme d'habitude , mais je note un mot de vocabulaire , quand il dit que la responsabilité des entreprises est de faire des profits, au sujet de Milton Friedman. il me semble que l'on devrait plutôt dire que le but des entreprises est de faire du profit, ce n'est pas de l'ordre des responsabilités, ce qui relèverait de la responsabilité serait de faire endorte de ne pas épuiser les ressources , ne pas polluer ou le moins possibile, et de façon non irréversible par exemple .
De fait, il en est de leur responsabilité légale dans le contrat qu'elles passent avec leurs actionnaires. Il est bien, légalement, de la responsabilité des entreprises de faire des profits. Vous leur opposez une responsabilité morale, et vous avez raison, mais d'un point de vue légal Alain Supiot a bien raison de parler de responsabilité également.
Milton Friedman reproche vivement aux analystes de la responsabilité sociale de ne pas tenir suffisamment compte de l'aspect économique de l'entreprise. Selon Friedman, la responsabilité sociale de l'entreprise est d'accroître les profits. La seule responsabilité d'une entreprise consiste selon lui à accroître ses profits, c'est-à-dire celles d'une compétitivité ouverte et libre sans duperie et sans fraude. Pour Milton Friedman, la responsabilité sociale, ou sociétale (RSE) est donc une doctrine fondamentalement subversive.
oui pour le but. Mais non sur la responsabilité. La responsabilité d'une entreprise c'est de survivre pour le moins. Quand à ne pas polluer cela n'est de la responsabilité de l'entreprise que si et seulement si il y a des règles politiques solidement établies et promulguées. C'est donc au premier chef de la responsabilité de l'Etat, non pas comme acteur, mais comme celui qui énonce le Droit. signé un économiste.
A boire et à manger. Mais pas dénué d'intérêt. j'ai du mal tout de même à identifier le point de vue et sa cohérence interne tant le sujet est abordé de façon éclectique. J'attendais sans doute un point de vue plus juridique et de philosophie du droit plus marqué. En tant qu'économiste, je ne retrouve pas la rigueur qu'exige cette discipline, quand bien même les outils et la pensée économique est utilisée voire convoquée... à la barre. Le point de vue ne devrait pas être mouvant si l'on veut réellement produire une critique. Dans le cas contraire, on risque d'enfiler des perles ou de faire une liste à la Prévert. C'est là ma critique sur chaque item de la liste on peut discuter de l'interprétation exagérée ou peu subtile et cela n'emporte finalement jamais de façon décisive le débat. Mais encore une fois c'est tout de même intéressant comme présentation.
![[UA] Eternal Fire проти NAVI | EPL Season 20 Malta](http://i.ytimg.com/vi/chvlsDygrZM/mqdefault.jpg)
Pr Supiot, VOUS ETES MAGISTRALE ! BRAVO, UNE LUMIERE DU 2O et 21è siècles ... aussi MERCI Infiniment DE NOUS ECLAIRER !
calme toi frr ça y est
Il dit donc qu'on est passé d'une communauté de création à une communiauté de destruction. La facilité l'a emporté. D'ou ce passage du qualitatif au quantitafif dans cette guerre du nombre.
Passionnant ! Une seule critique, c’était trop court ! Je passe sur le site du Collège de France pour en apprendre plus !
si vous espériez quelques vidéos, j'imagine votre déception... :o))
Laurent P : j’ai été élevé dans l’écrit, dans la lecture où selon le mot de Nietzsche on avait de temps de ruminer ce que l’on venait de lire, où on avait le temps de s’ennuyer, de rêver, bref de se construire, l’oral est venu plus tard quand il a fallu exprimer une pensée synthétisée, ordonnée face à un public ; ici Alain Supiot exprime le résultat d’un travail remarquable, la gestion du monde par les nombres, la dérive de cette gestion, cela va de Platon à aujourd’hui. Les vidéos permettent de retenir des moments, des évènements, sorte de mémoire externalisée, ici celle de Supiot, hier celle de Deleuze, l’art et les sociétés de contrôle... Un plaisir hédonique à la Onfray :-))
When you translate from English into French make sure you translate correctly cf your translation of David Cameron
can you translate "globe race" for me, please ?
Can you translate "T'es une relou toi quand même" ?
@@Karim-nq1be AHAHAHAHAHAH ! j'adore :)
yes we can : "fuck USA"
merci bcp à vous !
René Thom, auteur de la théorie des catastrophes
Revoir Alstom ?
L'expression est peut-être chez Lénine et pas chez Saint-Simon (que les hommes politiques seront remplacés par des ingénieurs) mais aujourd'hui c'est bien le macronisme qui incarne cette idée, et elle se fonde largement sur l'idéologie saint simoniène. Le règne de l'expert aura été accomplie par le capitalisme pas par le stalinisme léninisme, même si ça déplait.
Par ailleurs je suis très mal à l'aise avec l'utilisation de M.Supiot de cette notion vaguement fondée (surtout chez nous) d'"Occident". Ses analyses extrêmement pertinentes perdent en crédit lorsqu'il obsède excessivement à vouloir arrimer la loi, le droit et la possibilité de la démocratie à un ensemble cohérent historiquement qui irait des grecs à nous même. Au delà du géographique ça n'a absolument aucun sens....
Ah et le premier traité politique c'est "Le Prince" de Machiavel et absolument pas Hobbes (on peut même remonter bien plus loin).
Enfin Bourdieu n'est pas un "post moderne", et Durkheim est sans doute l'auteur dont il s'inspire le plus (au milieu de Weber et Wittgenstein). Il vaut mieux lire les auteurs avant de tenter de les rabaisser (sans compter que la "liberté" chère à Cioran n'est absolument pas quelque chose dont il se revendique, c'est un sociologue, pas un philosophe ni un homme politique). égalité à la limite, et encore...
Le gosplan vient après le taylorisme....La division scientifique du travail est une œuvre capitaliste, les soviétiques n'ont fait que l'adapter.
Hé Bé
01:00:31
C'est marrant on dirait une cellule capitonnée.
super travail comme d'habitude , mais je note un mot de vocabulaire , quand il dit que la responsabilité des entreprises est de faire des profits, au sujet de Milton Friedman. il me semble que l'on devrait plutôt dire que le but des entreprises est de faire du profit, ce n'est pas de l'ordre des responsabilités, ce qui relèverait de la responsabilité serait de faire endorte de ne pas épuiser les ressources , ne pas polluer ou le moins possibile, et de façon non irréversible par exemple .
De fait, il en est de leur responsabilité légale dans le contrat qu'elles passent avec leurs actionnaires. Il est bien, légalement, de la responsabilité des entreprises de faire des profits. Vous leur opposez une responsabilité morale, et vous avez raison, mais d'un point de vue légal Alain Supiot a bien raison de parler de responsabilité également.
Milton Friedman reproche vivement aux analystes de la responsabilité sociale de ne pas tenir suffisamment compte de l'aspect économique de l'entreprise. Selon Friedman, la responsabilité sociale de l'entreprise est d'accroître les profits. La seule responsabilité d'une entreprise consiste selon lui à accroître ses profits, c'est-à-dire celles d'une compétitivité ouverte et libre sans duperie et sans fraude. Pour Milton Friedman, la responsabilité sociale, ou sociétale (RSE) est donc une doctrine fondamentalement subversive.
oui pour le but. Mais non sur la responsabilité. La responsabilité d'une entreprise c'est de survivre pour le moins. Quand à ne pas polluer cela n'est de la responsabilité de l'entreprise que si et seulement si il y a des règles politiques solidement établies et promulguées. C'est donc au premier chef de la responsabilité de l'Etat, non pas comme acteur, mais comme celui qui énonce le Droit.
signé un économiste.
A boire et à manger.
Mais pas dénué d'intérêt. j'ai du mal tout de même à identifier le point de vue et sa cohérence interne tant le sujet est abordé de façon éclectique.
J'attendais sans doute un point de vue plus juridique et de philosophie du droit plus marqué.
En tant qu'économiste, je ne retrouve pas la rigueur qu'exige cette discipline, quand bien même les outils et la pensée économique est utilisée voire convoquée... à la barre.
Le point de vue ne devrait pas être mouvant si l'on veut réellement produire une critique. Dans le cas contraire, on risque d'enfiler des perles ou de faire une liste à la Prévert. C'est là ma critique sur chaque item de la liste on peut discuter de l'interprétation exagérée ou peu subtile et cela n'emporte finalement jamais de façon décisive le débat.
Mais encore une fois c'est tout de même intéressant comme présentation.
Bien vu !
Pas lu, trop long !
@@Dinovore Certes, il faut sans doute plus de 2 neurones et préférer la subtilité aux raisonnements à l’emporte-pièce.